[PDF] le criticisme kantien une réfutation de l - NZASSA
Nous retenons que la critique kantienne est une réfutation de la théorie platonicienne de la connaissance Mots clés: Criticisme Idéalisme Phénomène
. KOUASSI Bernard Yao
[PDF] Criticisme et chose en soi chez Kant et Fichte
Kant et Fichte sur la chose en soi : criticisme ou dogmatisme ? que le criticisme kantien fournit un discours philosophique cohérent sur les choses en
Hotes Maria Philopolis
[PDF] Dogmatisme et criticisme
SEM2021 Dogmatiques scepticisme critique criticisme naturalisme Kant Husserl néo-kantisme transcendantal subjectivité RÉSUMÉ : L'opposition entre la
LAVIGNE
Tillich et le criticisme kantien : le lien insoupçonné - Érudit
Claude PERROTTET Au-delà du criticisme kantien : la méthode critique-intuitive dans la première philo- sophie de la religion de Paul Tillich Paris PUL
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[PDF] AU-DELA DU CRITICISME KANTIEN La méthode critique-intuitive
AU-DELA DU CRITICISME KANTIEN La méthode critique-intuitive dans la première philosophie de la religion de Paul Tillich Thèse présentée
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45pp6s Dog6scD6sli::6svur:n67s8up6s9:s;:<:=>s
Académie isSinatLirMrsi
Univervst
éve tsetéPéaulir v-itét éVv-ytsetite é,Sme 1235617è73è8,53585617è-è.2è,/0e.135e2è8,53585637è73è676è3,e.e2 717236è
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Bla iselaPASCL,43éd.rL BlaiselPASCL,43éL4Asd.SruBPni44lisS SBtmsméemBtdémsLéisnteméis.Bc, méc.éisvés.ési 5acnamés2svncisLnsun(ésv0n..téaLs
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Bull. Acad. Sc. Lett. Montp., vol. 52 (2021)
Pour entrer dans la compréhension de ce débat et de ses enjeux, il faut d'abord retrouver le sens originel du mot " dogmatisme » ; avant qu'il ne soit chargé d'un sens péjoratif par Kant et les penseurs post-kantiens, pour désigner l'attitude intellectuelle propre à la métaphysique du XVIISéan
siècle. La c ible immédia te que vise Kant, c'es t la métaphy sique de Christian Wolff, héritier philosophique de Leibniz, et principal inspirateur de la philosophie universitaire allemande du premier XVIIISéan
siècle. Wolff écrit au § 40 de sa 1.2134546723-e874 2552, cette définition : " Sont dogmatiques ceux qui défendent des vérités universelles, ou si l'on veut qui affirment ou nient de manière universelle. » L'universalité de l'affirmation d'une vérité, en termes leibniziens, c'est l'indiced'une vérité e39-74-7, c'est-à-dire affranchie de toute limitation à l'expérience. Et c'est
cette prétention d'atteindre, par un procédé a priorique, sur la base de concepts non tirés
de l'expérience, des vérités strictement universelles, que Kant mettra en question dans sa :-787;6235235e3-e7.4 396-2. Nous y reviendrons. Si Wolff pouvait employer, en 1734, la désignation de " dogmatiques » sans la moindre connotation dépréciative, c'est qu'il reprenait simplement une désignation alors en usage dans l'his toire des doctrines, qui a s on origi ne dans le vocabulaire du scepticisme antique. Sextus Empiricus, ce médecin grec du deuxième siècle après J.-C.,(dont on ne sait à peu près rien de certain, sinon qu'il était le neveu de Plutarque et vécut
probablement sous le règne de Marc-Aurèle), intitule <3Contre les Dogmatiques » une des subdivisions de ses =.;67..2.392--34 72 2.3> cet adjectif, " dogmatique », désignechez lui une position déterminée par rapport à la possibilité de la connaissance. Il écrit,
en effet, au tout premier chapitre de son exposé des arguments de l'école sceptique : " [...] en ce qui concerne les objets de la recherche philosophique, on en voit certains déclarer qu'ils ont tr ouvé la vér ité ; d'autres proclamer que son appréhension est impossible ; et d'autres enfin, poursuivre leurs recherches. Ceux qui croient l'avoir trouvée portent le nom de ?46,e87;62., qui leur est propre : tels par exemple Aristote, Épicure, les Stoïciens et quelques autres ; la considèrent comme un objet qui refuse l'appréhension : Clitomaque, Carnéade et d'autres @1e5m,7172 . ; continuent dans leur recherche : les è12987;62.. C'est pourquoi, à vrai di re, il y a trois principales écoles phil osophiques : la dogmatique, l'académique et la sceptique. » Du point de vue du sceptique qu'est Sextus, l'aristotélisme, l'épicurisme et le stoïcisme, en dépit de leurs oppositions doctrinales, se caractérisent également comme" dogmatiques » par une commune attitude à l'égard de la possibilité de la vérité : ce
sont des penseurs qui osent affirmer, qui posent résolument certains énoncés commeA-e7.. C'est là l'indice le plus sûr de leur commune opposition au relativisme généralisé
qui, depuis AEnesidème et A grippa, caractérisait les arg uments sceptiques contre la possibilité d'une connaissance des choses 2 3 2552.B,C,2.. Contre cette pr étention d'atteindre les déterminations 2 3.47 des choses, le scepticisme faisait valoir la relativité des apparences, conditionnées par le point de vue du sujet percevant, et l'impossibilité par conséquent de dépasser le " phénomène », l'apparaître-pour-nous de l'objet. Le scepticisme antique e st un phénoménisme , par ra pport a uquel la connaissancearistotélicienne de l'essence, ou la physique des Stoïciens et des Épicuriens, considérant
le c orps matériel comme la réalit é ultime, apparaissait semblable à ces 5m17.74 .38-e 13m2.3283eD-6982. que formulaient alors les détenteurs du pouvoir politique, rois et
Césars, ces " décrets » que le grec de l'époque hellénistique appelait " 546,e8e ». p
Académie des Sciences et Lettres de MontpellierBull. Acad. Sc. Lett. Montp., vol. 52 (2021)
Si Se xtus Empiri cus range, curieuseme nt, les Aca démiciens, - l'école platonicienne - du côté des penseurs qui ne partagent pas cette confiance dans l'atteinted'une vérité essentielle et définitive, c'est parce qu'il vise là les auteurs de la moyenne
académie, principalement Arcésilas et Carnéade, qui développaient la technique de la dialectique dans le sens d'un probabilisme.Ainsi, la triade désignée par Sextus Empiricus finit par se réduire à une dualité, à
l'opposition frontale entre deux attitudes à l'égard des possibilités de la raison, celles qui
caractérisent le débat épistémologique de l'époque moderne : d'un côté le rationalisme
classique , principalement représenté par Leibniz et Spinoza, qui défend la possibilitéd'évidences indiscutables, fondées sur le caractère clair, distinct, et adéquat de certaines
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