[PDF] Dogmatisme et criticisme









[PDF] le criticisme kantien une réfutation de l - NZASSA

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. KOUASSI Bernard Yao


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Kant et Fichte sur la chose en soi : criticisme ou dogmatisme ? que le criticisme kantien fournit un discours philosophique cohérent sur les choses en 
Hotes Maria Philopolis


[PDF] Dogmatisme et criticisme

SEM2021 Dogmatiques scepticisme critique criticisme naturalisme Kant Husserl néo-kantisme transcendantal subjectivité RÉSUMÉ : L'opposition entre la 
LAVIGNE


Tillich et le criticisme kantien : le lien insoupçonné - Érudit

Claude PERROTTET Au-delà du criticisme kantien : la méthode critique-intuitive dans la première philo- sophie de la religion de Paul Tillich Paris PUL 
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[PDF] AU-DELA DU CRITICISME KANTIEN La méthode critique-intuitive

AU-DELA DU CRITICISME KANTIEN La méthode critique-intuitive dans la première philosophie de la religion de Paul Tillich Thèse présentée
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213373[PDF] Dogmatisme et criticisme DogmatisgiescDtirDiesi:sli::éiesgisvur:nipptié

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Académie isSinatLirMrsi

Univervst

éve tsetéPéaulir v-itét éVv-ytsetite é,Sme 1235617è73è8,53585617è-è.2è,/0e.135e2è8,53585637è73è676è3,e.e2 717236è

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Bla iselaPASCL,43éd.rL BlaiselPASCL,43éL4Asd.SruBPni44lisS SBtm

sméemBtdémsLéisnteméis.Bc, méc.éisvés.ési 5acnamés2svncisLnsun(ésv0n..téaLs

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MopUécfdUé

F9rGWGI.SZutgLPlT,ie.SecinPlclegi.ScslPlT,i.Sc slPlclegi.SBLP,sL4legi .SkLBP.S V,eeis4.SBAu36LBPlegi.SPsLBeciBvLBPL4.Se,oOicPlalPAKS mdU:Mdégé SRDunnuelPluBSiBPsiS4LSBuPluBSviSJSvutgLPlegiS2SiPS4Di7ltiBciSvD,BSvlecisBigiBPS enAclL4SiePSLnnLs,i.SvLBeS4D0lePulsiSviS4LSniBeAi.SvDLousvSeu,eS4LShlt,siSv,Ssinsuc0iSviS JSvutgLPlegiS2ShLlPS-S4LSgAPLn0delT,iSnueP3cLsPAeliBBiSnLsSkLBPSiPSeieS0AslPlise.ST,lSeiS sAc4LgLliBPSv,SJScslPlclegiS2S6LBPliBKSrLleS4iScuBcinPSusltlBi4Sv,SvutgLPlegiSAPLlPSBAS vLBeS4iSecinPlclegiStsic.SiPSiePSsiePAS4lA.Svin,le.S-S4DLPPlP,viSlBPi44icP,i44iScslPlT,iSv,S

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Selçc4i.SciSvAoLPSiePStABAsL4igiBPS

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Communications présentées en 2021

Bull. Acad. Sc. Lett. Montp., vol. 52 (2021)

Pour entrer dans la compréhension de ce débat et de ses enjeux, il faut d'abord retrouver le sens originel du mot " dogmatisme » ; avant qu'il ne soit chargé d'un sens péjoratif par Kant et les penseurs post-kantiens, pour désigner l'attitude intellectuelle propre à la métaphysique du XVII

Séan

siècle. La c ible immédia te que vise Kant, c'es t la métaphy sique de Christian Wolff, héritier philosophique de Leibniz, et principal inspirateur de la philosophie universitaire allemande du premier XVIII

Séan

siècle. Wolff écrit au § 40 de sa 1.2134546723-e874 2552, cette définition : " Sont dogmatiques ceux qui défendent des vérités universelles, ou si l'on veut qui affirment ou nient de manière universelle. » L'universalité de l'affirmation d'une vérité, en termes leibniziens, c'est l'indice

d'une vérité e39-74-7, c'est-à-dire affranchie de toute limitation à l'expérience. Et c'est

cette prétention d'atteindre, par un procédé a priorique, sur la base de concepts non tirés

de l'expérience, des vérités strictement universelles, que Kant mettra en question dans sa :-787;6235235e3-e7.4 396-2. Nous y reviendrons. Si Wolff pouvait employer, en 1734, la désignation de " dogmatiques » sans la moindre connotation dépréciative, c'est qu'il reprenait simplement une désignation alors en usage dans l'his toire des doctrines, qui a s on origi ne dans le vocabulaire du scepticisme antique. Sextus Empiricus, ce médecin grec du deuxième siècle après J.-C.,

(dont on ne sait à peu près rien de certain, sinon qu'il était le neveu de Plutarque et vécut

probablement sous le règne de Marc-Aurèle), intitule <3Contre les Dogmatiques » une des subdivisions de ses =.;67..2.392--34 72 2.3> cet adjectif, " dogmatique », désigne

chez lui une position déterminée par rapport à la possibilité de la connaissance. Il écrit,

en effet, au tout premier chapitre de son exposé des arguments de l'école sceptique : " [...] en ce qui concerne les objets de la recherche philosophique, on en voit certains déclarer qu'ils ont tr ouvé la vér ité ; d'autres proclamer que son appréhension est impossible ; et d'autres enfin, poursuivre leurs recherches. Ceux qui croient l'avoir trouvée portent le nom de ?46,e87;62., qui leur est propre : tels par exemple Aristote, Épicure, les Stoïciens et quelques autres ; la considèrent comme un objet qui refuse l'appréhension : Clitomaque, Carnéade et d'autres @1e5m,7172 . ; continuent dans leur recherche : les è12987;62.. C'est pourquoi, à vrai di re, il y a trois principales écoles phil osophiques : la dogmatique, l'académique et la sceptique. » Du point de vue du sceptique qu'est Sextus, l'aristotélisme, l'épicurisme et le stoïcisme, en dépit de leurs oppositions doctrinales, se caractérisent également comme

" dogmatiques » par une commune attitude à l'égard de la possibilité de la vérité : ce

sont des penseurs qui osent affirmer, qui posent résolument certains énoncés comme

A-e7.. C'est là l'indice le plus sûr de leur commune opposition au relativisme généralisé

qui, depuis AEnesidème et A grippa, caractérisait les arg uments sceptiques contre la possibilité d'une connaissance des choses 2 3 2552.B,C,2.. Contre cette pr étention d'atteindre les déterminations 2 3.47 des choses, le scepticisme faisait valoir la relativité des apparences, conditionnées par le point de vue du sujet percevant, et l'impossibilité par conséquent de dépasser le " phénomène », l'apparaître-pour-nous de l'objet. Le scepticisme antique e st un phénoménisme , par ra pport a uquel la connaissance

aristotélicienne de l'essence, ou la physique des Stoïciens et des Épicuriens, considérant

le c orps matériel comme la réalit é ultime, apparaissait semblable à ces 5m17.74 .3

8-e 13m2.3283eD-6982. que formulaient alors les détenteurs du pouvoir politique, rois et

Césars, ces " décrets » que le grec de l'époque hellénistique appelait " 546,e8e ». p

Académie des Sciences et Lettres de Montpellier

Bull. Acad. Sc. Lett. Montp., vol. 52 (2021)

Si Se xtus Empiri cus range, curieuseme nt, les Aca démiciens, - l'école platonicienne - du côté des penseurs qui ne partagent pas cette confiance dans l'atteinte

d'une vérité essentielle et définitive, c'est parce qu'il vise là les auteurs de la moyenne

académie, principalement Arcésilas et Carnéade, qui développaient la technique de la dialectique dans le sens d'un probabilisme.

Ainsi, la triade désignée par Sextus Empiricus finit par se réduire à une dualité, à

l'opposition frontale entre deux attitudes à l'égard des possibilités de la raison, celles qui

caractérisent le débat épistémologique de l'époque moderne : d'un côté le rationalisme

classique , principalement représenté par Leibniz et Spinoza, qui défend la possibilité

d'évidences indiscutables, fondées sur le caractère clair, distinct, et adéquat de certaines

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