Le droit international ne tire, lui, aucune conséq uence de sa supériorité en termes de validité. L'incompatibilité d'une règle interne mplique n'i pas son invalidité, le juge international s'interdit de prononcer l'annulation de l'acte inte rne incriminé, celui-ci est simplement déclaré inopposable dans l'ordre international aux autres Etats.
Voir en ce sens, CE, 12 octobre 1979, Syndicat des importateurs de vêtements , AJDA 1980, p. 95 : les accords liant les Communautés et publiés au JOCE so nt, de ce seul fait, introduit dans l'ordre juridique national, sans besoin de ratification, ni de publication nationales.
Le droit international affirme sa primauté absolue et inconditionnelle sur tout le droit interne ; il y va de son existence. Comme l'écriva it Michel Virally, "le droit international est inconcevable autrement que supérieur aux Etats, ses sujets. Nier sa supériorité revient à nier son existence "4.
La conception dualiste (Anzilotti, Triepel) considère que l'ordre juridique international et les ordres juridiques nationaux sont des systèmes indép endants et séparés, coexistant parallèlement comme des compartiments étanches. Ind ifférents l'un à l'autre, ils n'ont point de contact autres que la responsabilité internationale .