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  • Comment montrer que deux propositions sont équivalentes ?

    En lisant la table du vérité de l'équivalence, on constate que deux propositions sont équivalentes si et seulement si elles ont la même "valeur de vérité", c'est à dire si elles sont soit toutes les deux vraies, soit toutes les deux fausses.
  • Comment démontrer qu'une implication est vraie ?

    Démonstration d'une implication
    Pour montrer que P implique Q , on suppose que P est vrai, et on démontre Q sous cette hypothèse. Cela suffit puisque si P est faux alors l'implication P?Q P ? Q est toujours vraie, quelle que soit la véracité de Q .
  • La seule façon de démontrer qu'une implication est fausse (par exemple, pour montrer que “pour tout x ? R, si x2 ? 1 alors x ? 1” est fausse), c'est de produire un contre-exemple qui vérifie la prémisse et pas la conclusion (ici par exemple, -3 vérifie (?3)2 ? 1 mais pas ?3 ? 1).

Universit´e Mohammed V - Agdal

Facult´e des Sciences

D´epartement de Math´ematiques et Informatique

Avenue Ibn Batouta, B.P. 1014

Rabat, Maroc

.:: Module Math´ematiques I : Alg`ebre ::.

Fili`ere :

Sciences de Mati`ere Physique (SMP)

et

Sciences de Mati`ere Chimie(SMC)

Chapitre I: Op´erations logiques ´elementaires. Ensembles. Quantificateurs. Relations binaires et Applications Par

Prof: Jilali Mikram

Groupe d"Analyse Num´erique et Optimisation

http://www.fsr.ac.ma/ANO/

Email : mikram@fsr.ac.ma

Ann´ee : 2005-2006

1

TABLE DES MATIERES

1 Op´erations logiques ´elementaires. Ensembles. Quantifica-

teurs. Relations binaires et Applications 3

1.1 Qu"est-ce qu"une expression math´ematique ? . . . . . . . . . . 3

1.2 N´egation d"une proposition : nonP. . . . . . . . . . . . . . 3

1.3 Disjonction de deux propositions : P ou Q . . . . . . . . . . . 4

1.4 Equivalence de deux propositions :P,Q. . . . . . . . . . 5

1.5 Conjonction de deux propositions :PetQ. . . . . . . . . . . . 5

1.6 Implication logique de deux propositions :P)Q. . . . . . . 6

2 Quelques formes de raisonnements 7

2.1 Raisonnement `a partir de la contrapos´ee . . . . . . . . . . . . 7

2.2 Raisonnement par l"absurde . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

3 Notions sur les ensembles 8

3.1 D´efinition d"un ensemble . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

3.2 D´efinition d"un sous-ensemble et de l"ensemble vide . . . . . . 9

3.3 Intersection et union d"ensembles . . . . . . . . . . . . . . . . 10

3.4 Compl´ementaire d"une partie d"un ensemble . . . . . . . . . . 10

3.5 Cardinal d"un ensemble . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11

3.6 Produit cart´esien d"ensembles . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12

4 Quantificateurs 13

4.1 Proposition d´ependant d"une variable :P(x) . . . . . . . . . 13

4.2 Quantificateur universel :8. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13

4.3 Quantificateur existentiel :9. . . . . . . . . . . . . . . . . . 14

4.4 Quantificateurs multiples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14

5 Relation binaires 15

5.1 Relation d"´equivalence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16

5.2 Classes d"´equivalence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16

5.3 Relations d"ordre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17

5.4 El´ements particuliers d"un ensemble ordonn´e . . . . . . . . . . 18

6 Quelques mots sur les applications 19

6.1 Composition des applications . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21

6.2 D´efinition de l"application r´eciproque . . . . . . . . . . . . . . 22

6.3 Composition des applications r´eciproques . . . . . . . . . . . . 23

2

1 Op´erations logiques ´elementaires. Ensem-

bles. Quantificateurs. Relations binaires et Applications

1.1 Qu"est-ce qu"une expression math´ematique ?

Il s"agit de se familiariser `a l"expression math´ematique du raisonnement et `a quelques r`egles de raisonnement logique constamment utilis´ees en math´ematiques et ailleurs. Ces r`egles permettent, `a partir de propositions sur (ou propri´et´es, ou relations entre) des objets math´ematiques (nombres, figures g´eom´etriques, fonctions, . . . ), connues ou pos´ees comme vraies , de d´eduire d"autres propositions ou propri´et´es vraies. Ici, le mot 'proposition" d´esigne tout ´enonc´e sur les objets consid´er´es auquel on peut attribuer une valeur de v´erit´e. Par exemple : - (P1)p

2 est un nombre rationnel,

- (P2) par deux points il passe une droite et une seule, - (P3) une fonction d´erivable est continue. Quant `a la v´erit´e en question, il s"agit d"une valeur logique qui est l"un des deux mots vraie ou fausse (principe du tiers exclu). Ainsi (P1) est fausse et (P3) est vraie. Un certain nombre de propositions sont consid´er´ees comme v´erit´es premi`eres, qui ne se d´eduisent pas d"autres propositions vraies. Certaines d"entre elles traduisent en langage math´ematique les propri´et´es les plus ´evidentes des ob- jets concrets auxquels on pense. On les appelle des axiomes. Par exemple, (P2) est un des axiomes de la g´eom´etrie euclidienne. Les autres propositions vraies le sont par d´eduction des axiomes ou d"autres propositions dont la v´erit´e est d´ej`a d´emontr´ee. Les axiomes sont en petit nombre et poss`edent une coh´erence interne, en ce sens qu"on ne peut d´eduire d"eux aucune proposition `a la fois vraie et fausse.

1.2 N´egation d"une proposition : nonP

D´efinition 1.1

SiPest une proposition, sa n´egation, not´eenon(P)est une proposition qui est fausse siPest vraie et qui est vraie siPest fausse. Il r´esulte de cette d´efinition quenon(nonP) etPont la mˆeme valeur logique, c"est `a dire sont vraies simultan´ement ou fausses simultan´ement.

Par exemple:

-P: Tous les dimanches je vais au restaurant, 3 non(P) : Il existe au moins un dimanche o`u je ne vais pas au restaurant -P: Je vais au restaurant au moins un dimanche de d´ecembre, non(P) : Je ne vais jamais au restaurant le dimanche en d´ecembre.

Remarque I.1.1.non(P) se note aussi :

P.

1.3 Disjonction de deux propositions : P ou Q

D´efinition 1.2

SiPetQsont deux propositions, la disjonction, not´eePou Q, est une proposition qui est vraie si au moins l"une des deux propositions est vraie et qui est fausse si les deux propositions sont fausses. On introduit maintenant la notion de table de v´erit´e :

D´efinition 1.3

SoientPetQdeux propositions,Rune proposition d´ependant dePetQ(dans cet ordre). On associe `aRle tableau suivant : V F V F o`u les cases blanches seront remplies par la lettreVchaque fois queRest vraie et la lettreFsi elle est fausse, selon les valeurs logiquesVouF) deP etQrespectivement indiqu´ees sur la 1erecolonne et la 1ereligne. Ce tableau s"appelle la table de v´erit´e deR. Par exemple siR= (PouQ), sa table de v´erit´e s"´ecrit : V F V V V F V F Par exemple, si on consid`ere les deux propositions : - P: Tous les lundis je vais au cin´ema, - Q: Le 15 de chaque mois je vais au cin´ema, La proposition (PouQ) est vraie si elle s"applique `a quelqu"un qui va au cin´ema tous les lundis ou `a quelqu"un qui va au cin´ema le 15 de chaque mois (il peut ´evidemment faire les deux). Elle est fausse dans tous les autres cas. En particulier elle est fausse s"il s"agit de quelqu"un qui ne va au cin´ema que les lundis 15. Attention, le 'fromage ou dessert" du restaurant n"est pas un 'ou math´ematique" car il est exclusif. 4 Si dans une d´emonstration on veut utiliser l"hypoth`esePouQest vraie, alors deux cas sont possibles : - soitPest vraie et on utilise ce r´esultat dans la d´emonstration, - soitPest fausse, alorsQest vraie et l"on utilise ces deux r´esultats dans la d´emonstration. Pour montrer quePouQest vraie, il faut d´emontrer que l"on est dans l"un des deux cas suivants : - soitPest vraie et doncPouQest vraie, - soitPest fausse et ceci peut ˆetre utilis´e pour montrer queQest vraie.

Remarque 1.1

PouQse note aussi P_Q

1.4 Equivalence de deux propositions :P,Q

D´efinition 1.4

Deux propositionsPetQsont ´equivalentes si elles ont la mˆeme valeur logique. On noteP,Q LorsquePetQsont ´equivalentes, on dit aussi queP(respQ) est une condition n´ecessaire et suffisante deQ(respP), ou queP(resp.Q) est vraie si et seulement siQ(resp.P) est vraie. Dans ce cas, les deux propositions sont vraies ou fausses simultan´ement.

Par exemple :

fnon ( nonP)g ,P fPouQg , fQouPg f2x= 4g , fx= 2g

La disjonction est associative dans le sens o`u

fPou (QouR)g , f(PouQ) ouRg SiPest toujours fausse, alors (PouQ) est ´equivalente `aQ.

1.5 Conjonction de deux propositions :PetQ.

D´efinition 1.5

SiPetQsont deux propositions, la conjonction, not´ee(P etQ), est la proposition qui est vraie si les deux propositions sont vraies et qui est fausse si au moins l"une des deux propositions est fausse. 5 Il r´esulte de cette d´efinition que les propositions (PetQ) et (QetP) ) sont

´equivalentes.

Par exemple, soient les deux propositions :

-P: Tous les lundis je vais au cin´ema, -Q: Le 15 de chaque mois je vais au cin´ema, La proposition (PetQ) est vraie si elle s"applique `a quelqu"un qui va au cin´ema tous les lundis et le 15 de chaque mois. Elle est fausse dans tous les autres cas. Attention, (PetQ) ne correspond pas `a : Tous les lundis 15 je vais au cin´ema. La conjonction est associative dans le sens o`u ((PetQ) etR) est´equivalente `a(Pet (QetR)). SiPest toujours vraie, alors (PetQ) est ´equivalente `a Q.

Remarque I.1.3. (PetQ) se note aussiP^Q.

1.6 Implication logique de deux propositions :P)Q

D´efinition 1.6

SoientPetQdeux propositions, on appelle l"implication logique (deQparP) la proposition, not´eeP)Q, qui est vraie si - soitPest fausse, - soitPest vraie etQest vraie. Elle est fausse dans le seul cas o`uPest vraie etQest fausse. AttentionP)Qn"est pas ´equivalente `aQ)P.L"implication se dit, en langage courant,

0PimpliqueQ0et signifie queQest vraie d`es quePl"est.

D"ailleurs pour prouver que cette implication est vraie, on n"a qu"une seule chose `a faire : d´emontrer que siPest vraie, alorsQaussi l"est. Mais il faut faire attention car elle ne donne aucun renseignement surQsiPest fausse, comme on le voit dans l"exemple suivant : Soient 3 nombres r´eelsx;y;z. On a l"implication (bien connue) suivante : (x=y))(xz=yz) On voit sur cet exemple que quand la proposition (P) est fausse (x6=y) la conclusion (Q) peut ˆetre vraie (siz= 0) ou fausse (siz6= 0) . Dans la pratique, par abus de langage, quand la notation (P)Q) est utilis´ee, on entend que cette implication est vraie : on dira 'd´emontrerP)Q plutˆot que 'd´emontrer que (P)Q) est vraie.

Proposition 1.1

(P)Q) est ´equivalente `a ((nonP) ouQ). D´emonstration: On a vu que ((nonP) ouQ) est vraie si (nonP) est vraie (doncPfausse) ou si (nonP) est fausse (Pvraie) etQest vraie. Ceci correspond bien `a (P)Q) 6 Au lieu de dire quePimpliqueQon dit aussi quePest une condition suffisante deQ(pour queQsoit vraie, il suffit quePle soit), ou queQest une condition n´ecessaire deP( siPest vraie, n´ecessairementQl"est).

Corollaire 1.1

non (P)Q) est ´equivalente `a (Pet (nonQ)). Attention ! La n´egation d"une implication n"est pas une implication.

Enfin, l"implication est transitive, soit

((P1)P2)et(P2)P3)))(P1)P3)

Proposition 1.2

(P)Q),(nonQ))nonP)

La d´emonstration est `a faire en exercice.

Proposition 1.3

(P,Q)est ´equivalent `aP)QetQ)P.

L"´equivalence est transitive, soit:

((P1,P2) et (P2,P3)))(P1,P3)

2 Quelques formes de raisonnements

Un raisonnement est une mani`ere d"arriver `a une conclusion en partant d"une (ou de plusieurs) hypoth`ese(s), et en utilisant les r`egles de d´eduction d"une proposition `a partir d"une autre. Vous connaissez d´ej`a le raisonnement par ´equivalence qui consiste `a partir d"une proposition vraie (l"hypoth`ese par exemple) et `a construire par ´equivalence d"autres propositions (qui sont donc vraies), dont la derni`ere est la conclusion. Vous connaissez le raisonnement par r´ecurrence. Voici deux autres formes de raisonnement qui d´ecoulent des r`egles de logique pr´ec´edentes.

2.1 Raisonnement `a partir de la contrapos´ee

La proposition 1.2 donne une autre mani`ere de d´emontrer queP)Q. En effet il est ´equivalent de montrer que (nonQ)))(nonP), c"est-`a-dire que si la propositionQest fausse alors la propositionPest fausse, ce qui est parfois plus simple. C"est ce que l"on appelle un raisonnement par contrapos´ee. Un premier exemple emprunt´e `a Racine est : 'Si Titus est jaloux, il est amoureux". En effet, s"il n"est pas amoureux, il n"a aucune raison d"ˆetre jaloux ! 7 Un deuxi`eme exemple math´ematique : Sinest un entier impair alors le chiffre des unit´es denest impair. On va montrer la contrapos´ee, `a savoir : (le chiffre des unit´es denest pair))nest pair. En effet, si le chiffre des unit´es denest pair, on peut ´ecriren= 10q+2p soitn= 2(5q+p) c"est-`a-direnest pair. Attention La proposition (P)Q),(nonP)nonQ) est fausse!. Elle peut conduire `a de nombreuses erreurs, par exemple la suivante : ´etant donn´e que 'tout homme est mortel", cet ´enonc´e pourrait servir `a prouver que 'toute vache est immortelle".

2.2 Raisonnement par l"absurde

Le principe du raisonnement par l"absurde est le suivant : pour d´emontrer qu"une propositionRest vraie, on suppose le contraire (c"est-`a-direRfausse), et on essaye d"arriver `a un r´esultat faux (absurde). Par exemple, pour mon- trer qu"il n"existe pas de plus petit r´eel strictement positif, on va supposer qu"il en existe un, not´ea(donc 0< aest tel qu"il n"existe aucun r´eelx tel que0< x < a). Or le r´eela 2 est tel que 03 Notions sur les ensembles

3.1 D´efinition d"un ensemble

Un ensembleEest consid´er´e comme une collection d"objets (math´ematiques) appel´es ´el´ements.x2Esignifiexest un ´el´ement deE,x62Esignifiex n"est pas un ´el´ement deE. Un ensembleEest donc d´efini si, pour chaque objetxconsid´er´e, une et une seule des deux ´eventualit´esx2Eetx62Eest vraie. En pratique, on d´efinit un ensemble, soit en exhibant tous ses ´el´ements, soit en donnant un crit`ere permettant de v´erifier la v´erit´e de (x2E) ou de (x62E). 8 Par exemple l"ensemble des nombres r´eels positifs ou nuls s"´ecrit IR +=fx2IR;x¸0g: Dans la suite, nous supposerons connus les ensembles suivants : l"ensembleINdes entiers naturels, l"ensembleZdes entiers relatifs, l"ensembleQdes nombres rationnels, l"ensembleIRdes nombres r´eels, l"ensembleCdes nombres complexes. l"ensembleIR+des nombres r´eels positifs ou nuls, l"ensembleIR¡des nombres r´eels n´egatifs ou nuls.

Remarque 3.1

Le chapitre2de ce cours, sera toutefois consacr´e `a un rappel et `a certains d´eveloppements des propri´et´es fondamentales deIRet deC.

3.2 D´efinition d"un sous-ensemble et de l"ensemble vide

SoitEun ensemble, une partie ou sous-ensemble deEest un ensembleA v´erifiant la propri´et´e suivante pour toutx: (x2A))(x2E) On dit aussi queAest inclus dansE, et on noteA½E, par exempleIR+½IR. Pour montrer l"´egalit´e de deux ensembles on proc`ede par double inclusion, c"est-`a-dire (A=B),(A½B)et(B½A) ou par ´equivalence, c"est-`a-dire (x2A),(x2B) qui est la traduction de la double inclusion. L"ensemble vide, not´e;est un ensemble qui ne contient aucun ´el´ement, c"est-`a-dire qui est tel que la propri´et´e (x2 ;) est fausse quel que soitx. Donc; ½Epour tout ensemble E. En effet (x2 ;) ´etant toujours fausse l"implication (x2 ;))(x2E) est vraie. 9

3.3 Intersection et union d"ensembles

SiAetBsont deux parties deE, on appelle intersection deAetB, not´ee A\Bl"ensemble des ´el´ements communs `aAetB, et l"on a : (x2A\B))(x2A)et(x2B) Par exemple, soitE=IN,Al"ensemble des entiers multiples de 3,B l"ensemble des entiers multiples de 5, alorsA\Best l"ensemble des entiers multiples de 15. De mani`ere g´en´erale, siAest l"ensemble des entiers multiples denetBl"ensemble des entiers multiples dem,alorsA\Best l"ensemble des entiers multiples du plus petit multiple commun denetm. (`a propos vous souvenez-vous du calcul de ce plus petit multiple commun ?). On appelle union deAetB, not´eeA[Bl"ensemble des ´el´ements appar- tenant `aAou `aB, et l"on a : (x2A[B))((x2A)ou(x2B)): Ainsi, soitE=IN,Al"ensemble des entiers multiples de 3,Bl"ensemble des entiers multiples de 5, alorsA[Best l"ensemble des entiers qui sont multiples de 3 ou de 5. SoitEun ensemble quelconque, pour toutes partiesA;BetCde l"ensemble E, on a les ´egalit´es ensemblistes suivantes :

A\(B\C) = (A\B)\C;

A[(B[C) = (A[B)[C

A\(B[C) = (A\B)[(A\C);

A[(B\C) = (A[B)\(A[C):

que l"on peut d´emontrer par ´equivalence.

3.4 Compl´ementaire d"une partie d"un ensemble

SoitEun ensemble, pour toute partieAdeE, l"ensemble des ´el´ements deE qui n"appartiennent pas `aAs"appelle le compl´ementaire deAdansEet se noteCEAouEnA. Lorsque, du fait du contexte, il n"y a pas d"ambiguit´e sur l"ensembleE, on se contente souvent de noterCA, le compl´ementaire deAdansE.

Par exemple:

soitE=INet soitAl"ensemble des entiers pairs, alorsCAest l"ensemble des entiers impairs, 10 soitE=IRet soitB=f2galorsCB=IRn f2g Pour toutes partiesAetBd"un ensembleE, on a les propri´et´es suivantes

A½B) CB½ CA;

C(CA) =A;

C(A\B) =CA[ CB;

C(A[B) =CA\ CB:

Notons bien que le compl´ementaire d"une intersection est l"union des compl´ementaires et de mˆeme le compl´ementaire d"une union est l"intersection des compl´ementaires. Notons aussi que lorsque l"on d´efinit un ensembleE comme l"ensemble des ´el´ements v´erifiant une propri´et´e P, soit

E=fx;P(x)g

le compl´ementaire deEest l"ensemble des ´el´ements v´erifiantnonP. De mˆeme, siAetBsont d´efinis `a l"aide des propri´et´esPetQ, alorsA\Best d´efini par (PetQ) etA[Bpar (PouQ) . Attention : la notationCEAsuppose queAest inclus dansE, on a donc C E(CEA) =A, alors que la notationBnAd´efinie parx2BnA)x2B;x62 Ane suppose pas queAest inclus dansB, on a alorsBn(BnA) =A\B.

Par exemple:

E=IR,A= [1;3],B= [2;5]; BnA=]3;5]; Bn(BnA) = [2;3] = A\B, on montrerait de mˆeme queAn(AnB) = [2;3].

3.5 Cardinal d"un ensemble

On dit qu"un ensembleEest fini s"il a un nombre fini d"´el´ements. Le nombre de ses ´el´ements est appel´e cardinal deEet se note card(E). Par exemple, siquotesdbs_dbs35.pdfusesText_40
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