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Médecine traditionnelle entre rationalité et spiritualité. - Réflexion 1 Ecole doctorale Lettres "Systèmes, Images, Langages » Médecine traditionnelle entre rationalité et spiritualité. la médecine : le cas du Gabon.

THESE DE DOCTORAT NOUVEAU REGIME

Présentée et soutenue publiquement le 06 juin 2005 à 14h 00 Par

Simon-Pierre Ezéchiel MVONE-NDONG

Directeur de thèse :

Monsieur Jean-Jacques WUNENBURGER, Professeur de philosophie, Jury

Monsieur Raymond MAYER

et à Lyon 2

Monsieur Dominique FOLSCHEID

Marne-La-Vallée, Paris 8

2 Monsieur Jean-Baptiste MOUSSAVOU KOMBILA, Professeur agrégé de médecine,

Vice Doy

(Gabon).

Madame Odile MARCEL,

Madame Claudine BRELET

Année académique 2004-2005

3

Introduction

tradithérapeutes se servent de la nature pour invoquer la surnature. Cette attitude est -au-monde des Bantous. Ces derniers distinguent ce qui est " perçu dans la nature par les sens -à-dire le signe apparent de la vie et " la chose en elle-même » (Senghor). Ils utilisent des moyens permettant de débusquer " la force qui se cache sous les apparences de toute matière ghor)1. Du point de vue de la médecine traditionnelle, la maladie est une réalité qui se situe entre la science -à-dire entre une rationalité qui saisit le physique et une autre qui comprend (au sens de compatir) ce qui est caché ou suggéré est cette " chute de la conscience dans le monde magique »2 transportant le sujet dans st pour Léopold Sédar Senghor : Le monde par-delà le monde rationnel, par-delà le monde visible des apparences, qui

Il est surréel. Il est animé par les forces

aux choses visibles ou apparences 3. La psychologie et la connaissance bantoues évacuent toute attitude qui se résume à

1 SENGHOR (L. S.) : Liberté 1 : Négritude et humanisme, Paris, Seuil, 1964, p. 162.

2 SARTRE (J.-P.) : Paris, Gallimard, p.49

3 SENGHOR (L. S) : Liberté 1, Négritude et humanisme, Paris, éd. Le Seuil, 1964, p.262

4 surprenante puisque, par des abréactions auxquelles la thérapie traditionnelle donne lieu, ? Parce que, en médecine

traditionnelle, les soins de santé tentent, dans une démarche de santé et de guérison, de

-à-dire un être parfaitement équilibré : physiquement et spirituellement, économiquement et examiner le patient simplement comme une mécanique techniquement saisissable, mais e des patients. Le raisonnement que le tradithérapeute tient sur la maladie, ici, est f soumission à la toute puissance de la nature, cette nature à travers laquelle Dieu le Père (Tare Nzame) communique son essence aux végétaux. Voici une médecine pratiquée commun ale

Tare Nzame

Yemebeghe, qui crée toute vie celle des plantes, des minéraux, des animaux, etc., -visibles. Voilà pourquoi, dans le fond, la médecine traditionnelle apparaît comme une science des causes obscures de telle sorte que le traitement découle, souvent, de la découverte de la cause cachée ; il est nécessai- elle est souvent le fait des forces invisibles dont la cause est attribuée à un tiers. On note alors une forte intervention des esprits dans la production de la maladie cela, 5

effet, si les ressorts thérapeutiques des tradithérapeutes sont : les veillées de prières

(ngosé médecine exclusivement religieuse ou magique. Cela dit, quelle valeur, rationnellement, devons-nous accorder à cette médecine ? Pourrait-on conclure au charlatanisme, autrement dit, à un ensemble de comportements reposant sur un pseudo savoir permettant ? Ce questionnement constitue un enjeu particulièrement déterminant pour la reconnaissance officielle de cette médecine par les pouvoirs publics en Afrique et dans le monde.

Que gagnerait -

représentation du monde est soumise à la sommation calc ce cas, affirmer que " ». Convient- syncrétisme intelligent, un croisement des rationalités, entre la médecine traditionnelle et la médecine moderne pour rendre moins déroutantes les pratiques de cette médecine exotique aux yeux du rationaliste ? Comment comprendre alors que les adeptes du Bwiti puissent se vanter " voire même infiniment plus grande que celle des autres hommes » (André Raponda Walker) 4 ? Que le tradithérapeute bwitiste, Malendi, en vienne à affirmer, publiquement et, dans le film de Jean-Claude Cheyssial intitulé Iboga que nom, Iboga, est simple, mais que celle au Bwiti

tradithérapeutes peut-il être interprété de manière scientifique, ou bien devrions-nous

muthos et non de la ratio ? Voilà qui donne sens au sujet de notre étude : médecine traditionnelle entre rationalité et spiritualité. Notre analyse porte, bien évidemment sur une médecine dont partie de ses pratiques, des moyens qui pour la prévention, la guérison ou le

4RAPONDA WALKER (A) et SILLANS (R) : Rites et croyances des peuples du Gabon, Paris, Présence Africaine,

1995, p. 192.

6 soulagement des maladies, blessures ou infirmités, ne relèvent pas toujours de la matérialité des choses. oc alarmante : " conséquence »5. Comment la médecine traditionnelle, à travers ses approches thérapeutiques et sa

représentation de la santé et de la guérison prend en charge matériellement et

spirituellement la santé de ceux qui recourent à elle ? Comment un discours soutenu par

des catégories du croire peut-il inspirer la médecine pour améliorer le bien-être de

santé africain, notamment gabonais ? -même, donc reconnu par la communauté dans laquelle il vit comme compétant pour donner des soins de santé " diverses méthodes basées sur le contexte social, culturel et religieux aussi bien que sur les connaissances, les attitudes et les croyances qui sont prévalentes dans cette même communauté et concerne le bien-être physique, mental et social, ainsi que les causes de

5 BELPOMME (D) :

notre santé. Paris, Albin Michel, 2004, p. 12.

6 On peut penser à ce tableau qui : " Le médecin

Tombe de Nebamon XVIIIe dynastie Thèbes- observe assez bien, la comparaison est rapidement : le tradithérapeute prépare lui-même ses recettes, fait la consultation dans les mêmes conditions, même au milieu de la végétation. 7

»7. Fort de

commun avec la médecine moderne8 que le projet de maintenir la santé de la nature néfiques ou toxiques des plantes employées dans un but curatif : "

espèces dont les propriétés médicinales ont été étudiées »9. Chaque société a une

de celle-ci en médecine : une scientifique et une spirituelle (magique). En effet, la première entraîne une exploitation et une transformation du donné naturel.

selon laquelle les plantes ont une âme et des propriétés individuelles permettant à

pour le débarrasser, en médecine surtout, de ce qui ne dépend pas directement de la cheur

accorde, de fait, un intérêt majeur à ce que la nature peut lui révéler. Toutefois, à la fin

consistance du départ : à la place de totums, on retrouve des substances chimiques, des -même, ,

7 OMS/AFRO, technical Report Series, N°1, Brazzaville, 1976, cite par: BRELET (Cl.): Anthropologie

8 En Afrique, ces deux types médecines coexistent, chacune ayant ses propres degrés de complexité : la première est

une médecine qui se développe dans un contexte traditionnel au sein duquel existe une relation fondamentale entre la

médecine et le Sacré, celle-ci prenant en compte les représentations de la santé et de la maladie des populations de

culture bantoue. On la qualifie de médecine traditionnelle, parce que sa démarche épistémologique, ses références

étiologiques de la maladie et ses pratiques tant en ce qui concerne le diagnostic, le pronostic que la thérapeutique

(préventive, curative et promotionnelle) repose sur un fondement socioculturel. Voilà le cadre anthropologique qui

-à-dire ocial ou rituel du clan. En tant que forme de médecine du sacré,

la médecine traditionnelle au Gabon comporte les deux caractéristiques du Sacré : dans ses pratiques rituelles, il y a

une exaltation de la vie qui ouvre le sujet à sa dimension surnaturelle et, en même temps, le plonge vers une

aux règles de sa société et de ses traditions, afin de tendre vers un équilibre et une harmonie certaine.

9 Dictionnaire de la pensée médicale, Paris, Puf, 2004, p.880.

8 moderne découle alors de cette approche de la rationalité qui consiste à extraire des

déterminations de la médecine, des propriétés métaphysiques ou religieuses. Ceci

hait de Descartes, la connaissance des forces et les " actions d astres, des cieux et de tous les autres corps qui nous environnent » sans prendre en compte une quelconque particularité occulte relevant de la plante ou des êtres spirituels qui dépendraient directement ou indirectement de celle-ci. Ainsi, le médecin moderne, depuis Hippocrate se donne les moyens lui permettant de porter " des jugements solides et vrais »10. La médecine moderne, cet art de guérir et son corollaire, la pharmacopée, une action combinée des hommes et des dieux : " les Egyptiens, et en particulier le célèbre grand prêtre et architecte Imhotep, les dieux et les hommes, en utilisant des recettes relevant du sacré » (Pr. Dominique

Belpomme)11

rationnelle des modèles de santé débarrassés de toute erreur, sanctionne les pratiques st pourquoi dans sa pratique le médecin, Bien que la santé suscite un intérêt vital pour tout le monde, la médecine scientifique hubris, pourrait donner à penser que la médecine moderne ne compte de ce que dit Michel Henry à propos du rapport science et vie : " La science ne peut faire abstraction de la sensibi

vie »12. Une telle affirmation est désobligeante pour les sciences de la santé et de la vie.

Comment faire alors pour que la biomédecine intègre les cultures et donc les croyances locales, si vitales pour les populations, dans les programmes de santé publique en

Afrique ? Cette intégration pourrait résulter de la prise en compte de la diversité

10 DESCARTES (R.) : Paris, Pléiade- Gallimard,

Règles I, p.37.

notre santé. Paris, Albin Michel, 2004, p.11.

12 HENRY (M) : La Barbarie, Paris, P.U.F. /Quadrige, 2001, p.71.

9 . Un risque contre le principe même du développement consiste à ce que la médecine universitaire pourchasse, TXH FHUWDLQV PpGHFLQV quotesdbs_dbs33.pdfusesText_39
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