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Veille stratégique et prise de décision : une revue de la littérature

ment la veille stratégique par rapport à la prise de décision



FICHE DE LECTURE

4-3 PENSER LA DECISION EN SCIENCES DE GESTION : POUR UNE VISION. DE NATURE SYNCRETIQUE. Jean-Robert ALCARAS 4-9 LA PRISE DE DECISION STRATEGIQUE EN TPE.



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Veille stratégique et prise de décision : une revue de la

ment la veille stratégique par rapport à la prise de décision selon la littérature en sciences de gestion et en sciences de l’in-formation Trois principaux modèles de prise de décision seront présentés (première partie) à partir desquels ont pu être iden-ti!és trois facteurs qui in"uencent la prise de décision (deuxième partie)



L'approche cognitive de la stratégie d'entreprise

les champs de la théorie de la décision en économie et de la théorie des organisations (Moche 1993) Progressivement se forme un courant de recherche qui prend pour point de départ cette idée : l’une des clefs du processus stratégique peut-être la seule réside dans la pensée des dirigeants dans ses contenus et dans ses mécanismes



THÈME 6 : LES CHOIX STRATÉGIQUES DE L’ENTREPRISE

La veille stratégique consiste à rechercher traiter et diffuser l’infomation la plus à jour possible sur son environnement afin d’en détete les mena es et les oppo tunités dans le but d’orienter les décisions stratégiques de l’entepise La veille statégi ue est omposée de différents types



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les révèlent la construction d’un management stratégique de l’investissement qui serait la synthèse de la stratégie et de la finance au sein d’une formalisation et d’une instrumentation de la stratégie

Qu'est-ce que les décisions stratégiques?

    Les décisions stratégiques engagent généralement la globalité des activités de l’entreprise. Elles ne sont pas locales (un service, un secteur, une fonction). Les décisions locales peuvent être prises par le responsable de l’activité en question.

Pourquoi les décisions stratégiques sont-elles mieux contrôlées par les actionnaires ?

    On estime que les décisions stratégiques prises dans le cadre d’une SA à directoire et conseil de surveillance sont mieux contrôlées par les actionnaires, car certaines orientations nécessitent l’autorisation du conseil de surveillance, lui-même composé de membres élus par les actionnaires.

Quels sont les objectifs d’une décision stratégique ?

    Bon à savoir : les décisions stratégiques tiennent également compte des réactions des partenaires de l’entreprise (fournisseurs, clients, association de consommateurs, etc) et des contre-pouvoirs, état, syndicats, facteurs fiscaux et environnementaux, etc. comment elle va y parvenir (c’est l’objectif des décisions stratégiques).

Quels sont les différents types de décisions stratégiques ?

    Cet article vous dit l'essentiel sur les décisions stratégiques, leurs caractéristiques et leurs fondements. Généralement, on distingue trois niveaux de décisions au sein de l’entreprise. D'abord, les décisions opérationnelles, d’exploitation courante dont l’effet est circonscrit dans la durée.
Veille stratégique et prise de décision : une revue de la littérature

Tous droits r€serv€s Association pour l'avancement des sciences et destechniques de la documentation (ASTED), 2018

Ce document est prot€g€ par la loi sur le droit d'auteur. L'utilisation des d'utilisation que vous pouvez consulter en ligne. l'Universit€ de Montr€al, l'Universit€ Laval et l'Universit€ du Qu€bec " Montr€al. Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche.

https://www.erudit.org/fr/Document g€n€r€ le 1 oct. 2023 20:23Documentation et biblioth€ques

Elsa Drevon, Dominique Maurel et Christine Dufour

Association pour l'avancement des sciences et des techniques de la documentation (ASTED) ISSN0315-2340 (imprim€)2291-8949 (num€rique)D€couvrir la revueCiter cet article Drevon, E., Maurel, D. & Dufour, C. (2018). Veille strat€gique et prise de d€cision : une revue de la litt€rature.

Documentation et biblioth€ques

64
(1),

28...34. https://doi.org/10.7202/1043720ar

R€sum€ de l'article

Le pr€sent article vise " positionner la veille, et plus sp€cifiquement la veille strat€gique, par rapport " la prise de d€cision, selon la litt€rature en sciences de gestion et en sciences de l'information. Trois principaux mod†les de prise de d€cision seront pr€sent€s (premi†re partie), " partir desquels ont pu ‡tre identifi€s trois facteurs qui influencent la prise de d€cision (deuxi†me partie). Enfin, trois types de soutien qu'apporte la veille strat€gique " la prise de d€cision seront mis en €vidence (troisi†me partie), nous amenant " conclure que la veille strat€gique contribue, th€oriquement, " soutenir le processus de prise de d€cision en amont et en aval.

SURVIVRE À LA GESTION ?

Le présent article vise à positionner la veille, et plus spéci f que- ment la veille stratégique, par rapport à la prise de décision, selon la littérature en sciences de gestion et en sciences de l'in- formation. Trois principaux modèles de prise de décision seront présentés (première partie), à partir desquels ont pu être iden- ti f

és trois facteurs qui in

f uencent la prise de décision (deuxième partie). En f n, trois types de soutien qu'apporte la veille straté- gique à la prise de décision seront mis en évidence (troisième partie), nous amenant à conclure que la veille stratégique contri- bue, théoriquement, à soutenir le processus de prise de décision en amont et en aval.

Strategic Monitoring and Decision Making:

A

Literature

Review

The purpose of this article is to situate intelligence, and more speci f cally strategic intelligence with regards to decision mak- ing as described in the management and information science literatures. The three principal models of decision making are presented (Part I), from which three factors in f uencing the deci- sion making process were identi f ed (Part II). Finally, three types of support provided by the strategic monitoring of decision mak- ing are highlighted (Part III), leading the authors to conclude that strategic monitoring theoretically contributes to the process prior to and following the actual decision.

RÉSUMÉ | ABSTRACT

VEILLE STRATÉGIQUE ET PRISE DE DÉCISION :

UNE REVUE DE LA LITTÉRATURE

Elsa

DREVON

Candidate au doctorat en sciences

de l'information

École de bibliothéconomie et des sciences

de l'information, Université de Montréal elsa.drevon@umontreal.ca

Dominique

MAUREL

Professeure agrégée

École de bibliothéconomie et des sciences

de l'information, Université de Montréal dominique.maurel@umontreal.ca

Christine

DUFOUR

Professeure agrégée

École de bibliothéconomie et des sciences

de l'information, Université de Montréal christine.dufour@umontreal.ca

Introduction

La veille stratégique est un processus systématique, continu, éthique et légal, de collecte, d'analyse, de traitement et de di f usion de l'information, celle-ci visant à aider les ges- tionnaires, la haute direction ou l'organisation dans son ensemble à prendre de meilleures décisions et à alimenter la ré f exion stratégique, grâce à une meilleure compré- hension de l'environnement externe et interne (Bergeron & Hiller 2002 ; Guechtouli 2014 ; Drevon 2017). Dans la litté- rature scienti f que et professionnelle, la veille stratégique s'inscrit généralement dans une perspective d'aide à la décision (Thiétart 1990 ; Audet 1998 ; Jak obiak 2001 ; Bergeron & Hiller 2002 ; Brouard 2004 ; Guechtouli 2014), bien qu'elle vise aussi à soutenir la stratégie des organisa- tions (Brouard

2004).

La prise de décision est un processus non linéaire qui consiste à e f ectuer un choix supposé éclairé par de l'infor- mation et motivé par l'expérience ou l'intuition du décideur, entre plusieurs options envisageables, dans le but d'agir dans un contexte social donné et en fonction des acteurs en jeu. Il ne s'agit pas nécessairement de chercher la meilleure solution, ni seulement de faire un simple choix parmi des options, mais de bien comprendre la situation pour décider de la solution la plus satisfaisante et la plus acceptable pour les parties prenantes (Simon

1977 ; March 1994 ; Zsambock

& Klein 2014). Dans plusieurs modèles qui seront exposés ultérieurement, l'information joue un rôle crucial, notam- ment dans le cas de décisions stratégiques (Citroën 2009).

Cependant, déjà à la

f n des années

1970, alors que la veille

1 commence à être implantée dans les grandes entreprises, deux chercheurs en management stratégique 2 démontrent que l'information issue de la veille n'est pas utilisée par les décideurs. Selon Pfe f er & Salancik (1978), d'une part, les décideurs ne sont pas familiers avec le vocabulaire employé par les veilleurs, et d'autre part, l'importance de l'informa- tion est jugée par ceux qui la collectent et non par les déci- deurs eux-mêmes, qui sont incapables de prédire de quelle

1. Dans notre article, la veille est un concept générique qui inclut

di f érents types de veille, dont la surveillance de l'environnement (environmental scanning), la veille concurrentielle (competitive intelligence), la veille stratégique (strategic intelligence) et la veille informationnelle (current awareness).

2. Le management stratégique est une discipline au sein des sciences de

gestion et qui a pour objet d'étude la stratégie dans les organisations. JANVIER - MARS 2018 | DOCUMENTATION ET BIBLIOTHÈQUES28 information ils auront besoin pour prendre une décision. " Tose who provide information collect what they believe to be important. [...] A decision maker may be unable to pre- dict what information he needs or would use. » (Pfefer &

Salancik

1978, 269) Plus récemment, Gilad & Fuld

(2016) ont mené une enquête auprès de 236 veilleurs et analystes stratégiques dans de grandes entreprises a f n de mesurer l'utilisation de la veille. Selon cette étude, seule la moitié des entreprises utilisent l'information qu'elles collectent pour améliorer la prise de décision. Par conséquent, il est nécessaire de revenir sur les études en sciences de l'information et en sciences de gestion qui ont étudié les soutiens qu'apporte la veille, et plus spéci f- quement la veille stratégique, à la prise de décision dans les organisations, et ce, dans le but de mieux comprendre com- ment la veille stratégique contribuerait à soutenir la prise de décision. À cette f n, étant donné le peu de recherches menées sur le lien entre veille stratégique et prise de déci- sion, nous avons mobilisé des écrits sur la veille en général, tout particulièrement ceux sur la surveillance de l'environ- nement (environmental scanning). Plusieurs auteurs ont en e f et étudié le lien entre surveillance de l'environnement et prise de décision (Pfe f er & Salancik

1978 ; Choo & Auster

1994). Ces veilles, bien que di

f

érentes sur la portée des

sources d'information exploitées ou les clientèles cibles, partagent en e f et bien des similitudes quant aux caracté- ristiques du processus sous-jacent et aux objectifs d'aide à la décision (Drevon, Maurel & Dufour

2016 ; Drevon 2017).

Le présent article constitue une partie de la revue de la littérature dans le cadre de notre thèse de doctorat por- tant sur la veille stratégique dans le secteur public de la santé. Il vise à positionner la veille, et plus spéci f quement la veille stratégique, par rapport à la prise de décision, selon la littérature en sciences de gestion et en sciences de l'information. Tout d'abord, cinq principaux modèles de prise de déci- sion seront pr ésentés en première partie. Ensuite trois f acteurs qui in f uencent la prise de décision seront développés dans la deuxième partie. En f n, dans la troisième partie, trois types de soutien qu'apporte la veille stratégique à la prise de décision seront mis en évidence.

Qu'est-ce que la prise de décision ?

Trois principaux modèles provenant des sciences de gestion peuvent expliquer le processus de prise de décision, à savoir le modèle de la rationalité absolue, le modèle de la rationalité limitée et le modèle politique et de pouvoir. Ces modèles s'appliquent à tout type de décision, qu'elle soit opérationnelle, tactique ou stratégique, dans le contexte organisationnel public ou privé. Le modèle classique de la rationalité absolue

Les économistes classiques, dont Adam

Smith, ont déve-

loppé le concept de ration alité absolue. Les indi vidus cherchent à satisfaire leurs besoins au mieux : le consom- mateur maximise son utilité et le producteur son pro f t.

L'homo oeconomicus

3 dispose, en e f et, d'une information complète sur la situation : il connaît toutes les solutions envisageables, ainsi que les conséquences de chacune de ces solutions. Il est donc en mesure de prendre la meilleure décision parmi les différentes solutions qui s'offrent à lui (Simon 1965). Jugé aujourd'hui peu réaliste, ce modèle s'appliquerait éventuellement aux problèmes simples ou simpli f ables (March 1994). La résolution du problème requiert de pas- ser à travers plusieurs étapes :

1. Défnir le problème ;

2. Déterminer les solutions : dresser un inventaire

de toutes les solutions possibles au problème ;

3. Choisir la meilleure solution : procéder par élimi-

nation en posant le pour et le contre de chaque solution et en évaluant les conséquences de chaque solution ;

4. Passer à l'action : résoudre le problème ;

5. Évaluer la décision.

Cependant, dès que le problème se complexi

f e comme c'est le cas dans le contexte organisationnel, le modèle de la rationalité absolue présente des limites. C'est pourquoi le prix Nobel d'économie Herbert

Simon a proposé le modèle

de la rationalité limitée, en 1977, en se basant sur la psycho- logie cognitive.

Le modèle de la rationalité

limitée

Le modè le de la rationalité limitée

(Simon 1977) présuppose que l'incer- titude est di f cile à gérer et que l'infor- mation requise p our prendre des décisions est incomplète. En e f et, le cerveau humain dispose de capacités cognitives limitées, c'est-à-dire qu'il est incapable d'absorber et d'analyser toute l'information dis- ponible ni de réaliser l'ensemble des calculs nécessaires pour évaluer les conséquences de cha que solutio n

3. En économie néo-classique, l'homo oeconomicus est une

représentation théorique du comportement de l'être humain. [I]l est nécessaire de revenir sur les

études en sciences de

l'information et en sciences de gestion qui ont étudié les soutiens qu'apporte la veille, et plus spéci f quement la veille stratégique, à la prise de décision dans les organisations [...]. DOCUMENTATION ET BIBLIOTHÈQUES | JANVIER - MARS 201829 envisageable. La décision n'est donc pas la meill eure comme dans le modèle classique de la rationalité absolue, elle est celle que le décideur juge la plus satisfaisante : le décideur s'arrête au premier choix qu'il juge satisfaisant pour résoudre s on problème en tenant comp te des contraintes de son environnement (Simon 1977). Dans les faits, la prise de décision se situerait dans un conti- nuum entre rationalité absolue (dans le cadre de la résolu- tion de problè mes simpl es par exemple) et rationalit é limitée (dans le cadre de situations simples ou complexes) (Eisenhardt & Zbarcaki 1992). Par ex emple, lorsqu'un bibliothécaire décide d'acheter ou non une revue pour ses usagers, il prend sa décision en rassemblant de l'informa- tion sur l'o f re, sur les préférences de ses usagers ou encore sur les statistiques de consultation de la revue dans le cas d'un renouvellement. Comme il ne dispose pas d'une infor- mation complète sur l'ensemble de ses usagers, par exemple, il choisit la solution qu'il juge la plus satisfaisante. Plusieurs perspectives ont complété le modèle développé par Simon (1977). Ainsi, Mintzberg, Raisinghani & T

éorêt

(1976) ont précisé que le processus de prise de décision ne suit pas nécessairement une logique séquentielle et que les décideurs passent beaucoup de temps à évaluer les di f rentes options. Eisenhardt (1989) a montré que les déci- deurs voient certes beaucoup d'informations, mais qu'ils ne se concentrent que sur quelques-unes d'entre elles, notam- ment dans le cadre des décisions stratégiques prises rapi- dement et en contexte incertain. En f n, pour Fredrickson (1985), la prise de décision repose à la fois sur du rationnel et de l'intuitif. D'ailleurs, l'intuition dans la pri se de décision est aujourd'hui l'objet de plusieurs tr avaux, donc ceux de Zsambock & Klein (2014). Selon leur modèle naturaliste, le décideur e f ectuerait un choix par expérience dans des situations complexes, incertaines, en temps réel et enga- geant de multiples acteurs. Il reconnaîtrait la situation par rapport à une expérience passée et mobiliserait cette expé- rience antérieure pour catégoriser rapidement les situations et pouvoir prendre ainsi une décision rapide satisfaisante. En f n, dans une forme extrême de la rationalité limitée, Cohen, March & Olsen (1972) ont proposé le modèle pou- belle, dans lequel la prise de décision serait la rencontre hasardeuse entre des solutions qui existent déjà dans l'or- ganisation, des problèmes, des oppo rtunités et des participants. Le modèle de la rationalité limitée est encore aujourd'hui le plus utilisé dans la littérature scienti f que pour expliquer le processus de prise de décision dans les organisations. Un autre modèle, né à la même époque, accorde, quant à lui, une place prépondérante aux con f its entre les multiples acteurs engagés dans une décision collective : le modèle politique et de pouvoir.

Le modèle politique et de pouvoir

Le modèle politique et de pouvoir (Cyert & March

1963 ; Pet-

tigrew

1973 ; Pfefer & Salancik 1974) puise ses racines dans

la littérature en sciences politiques des années 1950
(Eisen- hardt & Zbaracki 1992). Une organisation serait avant tout un système politique (Pettigrew 1973) et la décision ne serait ni la maximisation du résultat, ni la satisfaction d'un décideur, mais la solution la plus acceptable pour tous les acteurs en jeu : la prise de décision reposerait sur un compromis entre les diverses parties prenantes qui disposent de pouvoirs et de sensibilités différentes et potentiel lement conflictuelles (Cyert & March

1963 ; Pettigrew 1973). D'ailleurs, les difé-

rents acteurs useraient de tactiques pour orienter la déci- sion (Pfe f er & Salancik 1974). Dans le modèle politique et de pouvoir, la décision indivi- duelle serait certes rationnelle, mais pas la décision collec- tive : celle-ci serait le résultat des préférences et des intérêts des individus les plus puissants et in f uents (Pfe f er & Salan- cik 1974). Par exemple, le choix d'un logiciel en biblio- thèque peut être ind ividuellement r ationnel, mais la décision collective pourrait être avant tout le résultat des préférences des individus qui ont le plus de pouvoir dans l'organisation. Ce modèle reste aujourd'hui très important dans la littérature sur la prise de décision, bien que quelques auteurs aient souligné qu'il ne tient pas assez compte du fait que les individus vont toujours chercher ce qu'il y a de meil- leur pour leur organisation (Eisenhardt & Zbaracki 1992). Ainsi, l'analyse des principaux modèles de prise de décision permet de dire qu'il n'y a pas qu'un seul modèle à retenir et que l'on peut tirer des enseignements de plusieurs d'entre eux. D'ailleurs, Eisenhardt & Zbaracki (1992, 35) concluent que " strategic decision-making is best described by an interweav- ing of both boundedly rational and political processes ». Aussi, la prise de décision est un processus non linéaire qui consiste

à e

f ectuer un choix supposé éclairé par de l'information et motivé par l'expérience ou l'intuition du décideur, entre plu- sieurs options envisageables, dans le but d'agir dans un contexte social donné et en fonction des acteurs en jeu. Il ne s'agit pas de chercher la meilleure solution, ni seulement de faire un simple choix parmi des options, mais de bien com- prendre la situation pour décider de la solution la plus satis- faisante et la plus acceptable pour les parties prenantes. À par tir de ces principaux modèles , trois fact eurs qui in f uencent la prise de décision peuvent être mis en évi- dence : (1) l'information, (2) l'expérience et l'intuition du décideur et (3) le contexte social.

Quels facteurs influencent

la prise de décision ? L'information apparaît comme le principal facteur qui in f uence la prise de décision selon le modèle de la rationa- lité limitée. Toutefois, les récentes études sur l'in f uence de JANVIER - MARS 2018 | DOCUMENTATION ET BIBLIOTHÈQUES30 l'expérience et de l'intuition tendent à démontrer que la prise de décision reposerait en grande partie sur des élé- ments qui sembleraient irrationnels. En f n, le contexte social joue un rôle majeur puisque le décideur serait avant tout un être social mû par un besoin de légitimité.

L'information influence la prise de décision

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