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:

Les débats au sein de la tradition islamique

sur la bioéthique basée sur les principes : une tâche de longue haleine

Mohammed GhtdH

Ce chapitre dÕintroduction passe en revue les principales tentatives pour formuler des principes dՎthique biomŽdicale qui soient compatibles avec la tradition islamique ou directement

dŽrivŽs de cette tradition. CÕest ˆ ma connaissance le premier examen dÕensemble des Žtudes

sur le sujet ; cÕest pourquoi jÕai essayŽ dՐtre aussi exhaustif que possible et de mentionner

toutes les Žtudes existantes, mme si certaines dÕentre elles peuvent dans une large mesure

se recouper ou parfois se rŽpŽter. Les Žtudes examinŽes dans ce chapitre se divisent en deux

groupes. Le premier groupe se penche sur un ensemble de principes particuliers dŽÞnis par les bioŽthiciens occidentaux et tente de dŽmontrer leur compatibilitŽ avec la tradition musulmane (approche instrumentaliste). LÕautre groupe tente dՎlaborer un ensemble de La discipline de la bioŽthique basŽe sur les principes, ou principisme, a pris une grande importance en Occident dans les annŽes 1970 et au dŽbut des annŽes 1980. Cette nouvelle discipline prenait des ensembles particuliers de principes comme cadres de rŽfŽrence de postulats Žvaluatifs dans lÕespoir que ces principes apportent un certain degrŽ de cohŽrence et dÕuniformitŽ au domaine alors embryonnaire de la bioŽthique. La thŽorie des quatre principes (autonomie, bienfaisance, non-malfaisance et justice) introduite par les deux philosophes amŽricains Tom Beauchamp et James Childress

dans leur ouvrage Les principes de lՎthique biomŽdicale restent lÕune des thŽories les

plus largement dŽbattues dans le domaine de la bioŽthique, avec des arguments pour et Beauchamp ˆ ce volume, Ç Les principes de lՎthique biomŽdicale en tant que principes

universels È. LÕapplicabilitŽ de ces quatre principes ˆ di%Žrentes cultures, sociŽtŽs et

traditions religieuses a ŽtŽ examinŽe et dŽbattue par un grand nombre de chercheurs, et la tradition islamique ne fait pas exception. MalgrŽ les riches discussions au sein de la tradition islamique sur un large Žventail de nÕa encore reu quÕun traitement superÞciel. Dans lÕespoir de combler cette lacune et de donner lieu ˆ des discussions plus approfondies de cette question, le Centre de Recherche sur la LŽgislation Islamique et lÕEthique (&'d() lui a consacrŽ le premier

sŽminaire de son domaine de recherche Ç LÕislam et lՎthique biomŽdicale È. AÞn de

replacer la publication des actes de ce sŽminaire dans un contexte plus vaste, ce cha- pitre dÕintroduction passera en revue les discussions de cette question antŽrieures au sŽminaire du &'d(. Dans un but de cohŽrence les Žtudes seront examinŽes en deux de dŽmontrer la compatibilitŽ avec la tradition islamique dÕun certain ensemble de

principes, gŽnŽralement ŽlaborŽ par les bioŽthiciens occidentaux. Les rŽfŽrences au

Coran et ˆ la sunna et, beaucoup moins souvent, aux dŽbats des savants religieux liŽs au sujet ou aux concepts (Žthiques) clŽs de la tradition islamique, sont citŽs uniquement LՎthique biomŽdicale et ses principes : perspectives islamiques20 comme un Ç instrument È en vue de justiÞer la compatibilitŽ de ces principes avec la tradition islamique. Ainsi, la tradition islamique nÕest pas abordŽe en tant que source de connaissance mais en tant que moyen possible de justiÞer des postulats prŽexistants adoptŽs par la bioŽthique basŽe sur les principes. La seconde section examinera quant ˆ elle les contributions dont les auteurs ont tentŽ de rechercher et de dŽvelopper un ensemble de principes ancrŽs dans la tradition islamique. Les thŽoriciens de cette approche ne prennent pas pour point de dŽpart des principes ŽlaborŽs en dehors de la tradition islamique ; ils nÕen ont parfois mme pas connaissance. Ils tentent de formu- ler des principes en sondant les textes scripturaires islamiques (le Coran et la sunna) ainsi que des domaines particuliers du droit musulman (Þqh) et de la thŽorie juridique en lien avec ce sujet. Le terme Ç principes È est apparu dans la bioŽthique islamique contemporaine au dŽbut des annŽes 1980 alors que ce domaine nouveau Žtait encore embryonnaire. A ma connaissance, lÕun des premiers exemples en ce sens a ŽtŽ la courte communication rŽdigŽe par le professeur de pŽdiatrie turc Yžnus Al-Muftu et intitulŽe

Ç Mab‰diÕ al-akhl‰q at-tibbiyya f" l-isl‰m È (Les principes de lՎthique mŽdicale en islam).

la MŽdecine islamique qui sÕest tenue au Kowe•t du 12 au 16 janvier 1981. MalgrŽ le titre intŽressant choisi, Al-Muftu nÕa quasiment pas dit quels Žtaient ces principes

en revue des questions Žparses liŽes ˆ lÕhistoire de lՎthique mŽdicale dans la tradition

islamique associŽes ˆ de grandes Þgures du domaine mŽdical au cours de lÕhistoire islamique comme Ibn S"n‰ (Avicenne). 1

Puis le criminologue Muhammad al-Khani

a abordŽ ˆ son tour la question des principes dans son article publiŽ en 1988 Ç Al-

Mab‰diÕ al-akhl‰qiyya allat" yajib an yatahall‰ bih‰ at-tab"b f" mumhrasatih li mihnatih

at-tibbiyya È (Les principes Žthiques dont un mŽdecin doit se doter dans lÕexercice de

sa profession mŽdicale). Al-Khani y a examinŽ les e%orts entrepris ˆ lՎchelle mondiale

pour codiÞer Ç les principes de lՎthique mŽdicale È en particulier quant ˆ la lutte contre

la torture. Il renvoie ˆ la DŽclaration de Tokyo adoptŽe par lÕAssociation mŽdicale mon-

diale en 1975 et au code de Ç Principes de lՎthique mŽdicale È adoptŽs par lÕAssemblŽe

gŽnŽrale de lÕ)*+ en 1982. MalgrŽ des rŽfŽrences Žparses au point de vue des savants

essentiellement intŽressŽ ˆ lÕinßuence de ces principes sur la codiÞcation du droit au

1. Yžnus al-Muftž (1981). Mab‰diÕ al-akhl‰q at-tibbiyya f" l-isl‰m. Al-Abh‰th wa aÔm‰l al-muÕtamar al-ԉlam" al-

les Lettres : 550-552. Les dŽbats au sein de la tradition islamique sur la bioŽthique basŽe sur les principes...21

sein et ˆ lÕextŽrieur du monde arabe plut™t quՈ lՎventuelle (in)compatibilitŽ de ces

principes avec la tradition islamique. 1

1. L'APPROCHE INSTRUMENTALISTE

1.1. Les contributions pionnières de G. Serour et K. Hasan

LÕapproche instrumentaliste a connu deux grands pionniers : le professeur Žgyptien dÕobstŽtrique et de gynŽcologie Gamal Serour (Centre islamique international pour les Žtudes et les recherches sur la population, UniversitŽ Al-Azhar, Le Caire, Egypte) et le professeur pakistanais de sciences du comportement K. Zaki Hasan (FacultŽ de MŽdecine de Baqai, Karachi, Pakistan). Ces deux professeurs ont rŽdigŽ chacun un

chapitre, Ç LÕislam et les quatre principes È et Ç LÕislam et les quatre principes : un point

Principles of Health Care Ethics (Principes de lՎthique des soins de santŽ) publiŽ en 1994.

Serour connaissait bien et revendiquait les quatre principes introduits par Beauchamp et Childress bien que leur ouvrage ne Þgure pas dans sa liste de rŽfŽrences. Par contre, Serour ne semble pas avoir eu connaissance de la contribution du savant religieux Abu commence par deux remarques introductives sur les quatre principes (auxquels Serour exploitation commerciale) 2 et sur la tradition islamique, la charia (dŽÞnie par lÕauteur

1. Muhammad al-Kh‰n" (1988). Al-Mab‰diÕ al-akhl‰qiyya allat" yajib an yatahall‰ bih‰ at-tab"b f" mum,rasatih li

mihnatih at-tibbiyya. Majallat ash-shar"Ôa wa al-q‰nžn 2 : 129-197.

2. Le point de vue consistant ˆ accepter les quatre principes ŽnoncŽs par Beauchamp et Childress tout en suggŽrant

dÕen ajouter de nouveaux considŽrŽs comme Žtant spŽciÞquement islamiques a ŽtŽ adoptŽ par dÕautres intellectuels

musulmans. Au cours dÕun colloque organisŽ par lÕAssociation mŽdicale islamique dÕAmŽrique du Nord ('-t*t) sur

les questions relatives ˆ la Þn de vie, le mŽdecin amŽricain musulman Shahid Athar a prŽsentŽ une communication

sur Ç Les principes de lՎthique biomŽdicale È. Athar a commencŽ par se rŽfŽrer aux quatre principes puis lorsquÕil

a abordŽ le concept de Ç lՎthique mŽdicale islamique È en particulier, il a mentionnŽ deux principes : sauver la vie

et chercher ˆ guŽrir (Athar 2011, 140). De faon assez remarquable, ces deux mmes principes ont Žgalement ŽtŽ

citŽs dans le Code dՎthique du conseil mŽdical et dentaire du Pakistan promulguŽ en 2001 (article 7) parmi les

ŽlŽments qui di%Žrencient la bioŽthique islamique de la bioŽthique occidentale. Le code est disponible en ligne ˆ

lÕadresse http://www.pmdc.org.pk/Ethics/tabid/101/Default.aspxd7 (consultŽ le 17 aožt 2015). Une tentative plus

rŽcente de combiner lÕacceptation des quatre principes (avec quelques rŽserves sur lÕautonomie) et la proposition de

principes spŽciÞquement islamiques a ŽtŽ e%ectuŽe par le mŽdecin britannique musulman Yassar Mustafa (Mustafa

2014, 479-483). Voir Shahid Athar (2011). Principles of biomedical ethics, Journal of Islamic Medical Association

43(3) : 139-143 ; Yassar Mustafa (2014). Islam and the four principles of medical ethics, Journal of Medical Ethics

40 : 479-483.

LՎthique biomŽdicale et ses principes : perspectives islamiques22 comme Žtant lÕensemble dÕinjonctions, organisant chaque activitŽ de la vie, auxquelles primaires de la charia, ˆ savoir le Coran, la sunna et les propos des savants musulmans, ont mis en avant tout au long de lÕhistoire musulmane les quatre principes Žthiques universellement reconnus. La charia islamique pr™ne Žgalement le principe de la protection du sujet humain contre lÕexploitation commerciale. È 1

LՎtude abonde en

longues citations du Coran et de la sunna (tradition prophŽtique) invoquŽes ˆ lÕappui prŽmodernes que contemporains sont Žgalement utilisŽs dans le mme but, quoique moins souvent que le Coran et la sunna. Tout au long de son Žtude, Serour utilise une mme mŽthode consistant ˆ prŽsen- ter une formulation simple de lÕun des principes (lÕautonomie, la bienfaisance, la non-malfaisance ou la justice) en la faisant suivre de citations de textes de rŽfŽrence de la tradition musulmane qui selon Serour appuient le principe en question. Par manque dÕautonomie, qui servira ˆ illustrer Žgalement son traitement des autres principes. LÕautonomie est dÕabord expliquŽe par une courte phrase : Ç LÕautonomie implique le respect de la personne. È 2 Celle-ci est suivie dÕune longue sŽrie de citations du Coran (douze versets) et de la sunna (cinq traditions prophŽtiques) montrant que le respect

de conclure : Ç Il nÕest donc pas Žtonnant que lÕislam, qui a ordonnŽ de rŽßŽchir,

dÕapprendre et dÕenseigner, a.rme lÕautonomie et le respect de la personne dans ses croyances et sa religion. È 3 On est frappŽ ici par lÕabsence dÕattention ˆ la complexitŽ

dÕun concept aussi controversŽ que lÕautonomie et aux di%Žrentes thŽories dont il fait

lÕobjet, des points amplement dŽbattus dans la bioŽthique occidentale classique. Il en est de mme pour les nombreuses citations du Coran et de la sunna, pour lesquelles on des traditions prophŽtiques ni au lien ou au rapport entre lÕinterprŽtation proposŽe par lՎtude de Serour et ce patrimoine. En ce qui concerne leur adŽquation ˆ la pratique mŽdicale contemporaine, Serour ments mŽdicaux de plusieurs pays musulmans. Il en mentionne di%Žrents exemples

1. G. Serour (1994). Islam and the four principles, in Ranaan Gillon (ed.), Principles of Health Care Ethics, 1

Žd.,

Londres : John Wiley & Sons Ltd : 78-79.

2. Ibid., p. 79.

3. Ibid.

Les dŽbats au sein de la tradition islamique sur la bioŽthique basŽe sur les principes...23 qui sÕest tenue au Kowe•t en 1981. La citation suivante de lՎtude de Serour montre comment des textes particuliers sont Ç instrumentalisŽs È pour argumenter en faveur de la compatibilitŽ des quatre principes avec la tradition islamique : 1 Ç Il [le serment mŽdical] a.rme que le mŽdecin respectera la dignitŽ et lÕintimitŽ la vie humaine ˆ toutes les Žtapes et dans toutes les circonstances et conditions et fera tout son possible pour la prŽserver de la mort, de la maladie, de la douleur et

de lÕanxiŽtŽ (bienfaisance). Le mŽdecin sÕattachera ˆ rechercher la connaissance et

la mettra au service du bien de lÕhumanitŽ et non de son mal (non-malfaisance). Il apportera ses soins mŽdicaux ˆ tous, proches ou distants, vertueux ou pŽcheurs, amis ou ennemis (justice). È Il est ˆ noter quÕaucun des quatre principes nÕest mentionnŽ dans le texte original du 2 Il sÕest contentŽ dÕinsŽrer chacun des quatre nombre de textes de rŽfŽrence islamiques pour examiner leur rapport au principisme, il manque encore une analyse approfondie de la bioŽthique basŽe sur les principes. Dans une Žtude rŽcente quÕil a publiŽe en 2015, Serour Žvoque ˆ nouveau les quatre ceux apparaissant dans la DŽclaration de lÕ+*(/&) de 2005. Ç Ces principes Žthiques et presque tous ceux de la DŽclaration de lÕ+*(/&) sur la bioŽthique et les droits hu- mains sont appuyŽs par les sources primaires de la charia È, a.rme-t-il lˆ encore. 3, 4 Comme K. Serour, K. Hasan prend pour point de dŽpart les quatre principes formulŽs par Beauchamp et Childress. Les citations de textes faisant autoritŽ dans la tradition islamique ou les rŽfŽrences aux concepts Žthiques clŽs sont employŽes uniquement pour dŽmontrer la compatibilitŽ de ces principes avec la tradition islamique. La majeure partie mŽtaphysique basŽ sur la foi, apporte ˆ ces quatre principes È, 5 chaque principe faisant

1. Ibid., p. 86.

2. ÔAbd ar-Rahm‰n al-ÔAwad" (1981). Al-Abh‰th wa aÔm‰l al-muÕtamar al-ԉlam" al-awwal Ôan at-tibb al-isl‰m", 2

3. G Serour (2015). What is it to practise good medical ethics ? A MuslimÕs perspective, Journal of Medical Ethics

41 : 122.

4. Le professeur de philosophie Žgyptien Bahaa Darwish est arrivŽ ˆ la mme conclusion en examinant dÕun point

de vue islamique les principes apparaissant dans la DŽclaration de lÕ+*(/&) sur la bioŽthique (Darwish 2014, 269-

291). Voir Bahaa Darwish (2014), Arab perspectives, in Henk ten Have et Bert Gordijn (dir.), Handbook of Global

Bioethics, Dordrecht, Pays-Bas : Springer : 269-291.

5. K. Zaki Hasan (1994). Islam and the four principles : a Pakistani view, in Ranaan Gillon (ed.), Principles of Health

Care Ethics, 1

Žd., Londres : John Wiley & Sons Ltd : 102.

LՎthique biomŽdicale et ses principes : perspectives islamiques24 lÕobjet dÕune section distincte. Adoptant plus ou moins la mme ligne de pensŽe et de raisonnement que Serour, Hasan exprime clairement sa conviction que ces principes peuvent sÕaccommoder avec la tradition islamique, a.rmant par exemple : Ç LÕislam

laisse une large place ˆ lÕautonomie personnelle È, Ç La bienfaisance (birr) est lÕun des

ou encore : Ç Ces principes apportent un cadre dÕanalyse utile pour les praticiens de la mŽdecine o quÕils se trouvent. È 1 Ce nÕest quÕen quelques endroits que Hasan Žvoque les di%Žrences entre les sociŽtŽs occidentales et celles du monde musulman. Il avance par exemple que les sociŽtŽs occidentales, en particulier celles qui nÕavaient pas de sociŽtŽs traditionnelles comme les Etats-Unis ou les pays scandinaves, sont parvenues progressivement ˆ un haut degrŽ dÕautonomie de lÕindividu. Cependant, ajoute Hasan, politique a ŽtŽ extrmement lent. Selon lui, de telles di%Žrences expliqueraient la primautŽ de la famille sur lÕindividu dans le monde musulman o les sociŽtŽs sont essentiellement traditionnelles, ce qui donne lieu ˆ des attitudes di%Žrentes sur des questions telles que le consentement ŽclairŽ ou lÕannonce de mauvaises nouvelles aux patients et ˆ leurs familles. Ces di%Žrences ne rŽsultent pas de divergences de fond entre

le concept dÕautonomie et la tradition islamique mais plut™t des Ç attitudes culturelles È

qui prŽdominent dans des pays comme le Pakistan. 2 A la di%Žrence de Serour, Hasan ne recourt que parcimonieusement aux citations du Coran et de la sunna. Il ne donne quÕune citation directe et les autres rŽfŽrences font allusion ˆ des concepts spŽciÞques du Coran tels que la bienfaisance et la justice. 3 de souverainetŽ divine (rubžbiyya) et de vicariat humain (khil‰fa) sont aussi invoquŽs

par Hasan pour Žtayer la Ç compatibilitŽ avec lÕislam È de lÕautonomie. Ç Le Coran

dit que lÕesprit de lÕhomme est lÕesprit divin lui-mme ; si Dieu est libre, Son attribut

essentiel de libertŽ est partagŽ par lՐtre humain, celui-ci Žtant le lieutenant de Dieu

ˆ la tradition islamique.

4

1. Ibid., 96, 98, 102.

2. Ibid., 97, 98.

3. Ibid., 96, 98, 100.

4. Ibid., 96.

Les dŽbats au sein de la tradition islamique sur la bioŽthique basŽe sur les principes...25 Une autre di%Žrence frappante entre lՎtude de Serour et celle de Hasan tient ˆ leur approche du r™le des savants religieux musulmans dans les dŽbats contemporains sur lՎthique (bio)mŽdicale. Pour Serour, la participation des savants religieux musul- de rŽfŽrences directes dans le Coran et la sunna, lÕopinion des savants religieux serait la rŽfŽrence valide. Il donne aussi en exemple la collaboration fructueuse des savants religieux musulmans avec un grand nombre de mŽdecins, de dŽmographes, de juristes,

dՎthiciens, de dŽcideurs politiques et de reprŽsentants dÕorganisations internationales

tionale de bioŽthique dans la recherche sur la reproduction humaine dans le monde musulman qui sÕest tenue du 10 au 13 dŽcembre 1991. Les dŽbats de la confŽrence ont abouti ˆ la proposition de lignes directrices sur Ç La bioŽthique dans la recherche sur la reproduction humaine dans le monde musulman È. 1

Cependant, Hasan commence

professionnels dans la plupart des pays musulmans, et mme dans lÕensemble du Tiers

Monde. È

2 Selon lui, ce fossŽ a pour origine dÕimportants changements sociopolitiques mŽdical traditionnel qui prŽdominait dans le sous-continent indien, appelŽ unani (lit. grecque, et dans une moindre mesure indienne et persane, plus un mŽlange dÕautres

de la mme catŽgorie sociale que les savants religieux. Ainsi, lÕenseignant, le religieux et

le soignant partageaient un mme r™le dans la sociŽtŽ ainsi quÕune culture commune. cidental moderne qui fut adoptŽ par un groupe pro-occidental Žmergent, de plus en raison dÕun contenu spirituel partagŽ, mais devinrent de plus en plus isolŽs des pro- fessionnels pratiquant les formes de mŽdecine modernes. Hasan ajoute Žgalement

une raison ŽpistŽmologique au fossŽ prŽsumŽ entre les professionnels de la mŽdecine

et les savants religieux. A la di%Žrence du clergŽ chrŽtien, souligne-t-il, les religieux

musulmans ne bŽnŽÞciaient pas de lÕautoritŽ directe ou indirecte de lÕEtat tandis que

la sociŽtŽ Žvoluait en des groupes hiŽrarchisŽs de familles plut™t quÕen des ligues ou des

de place au dialogue intellectuel non seulement entre savants religieux et mŽdecins mais aussi entre les religieux et les membres des di%Žrentes professions scientiÞques. 3

1. Serour (1994), op. cit., 73, 87.

2. Hasan (1994), op. cit., 93.

3. Ibid., 93, 94.

LՎthique biomŽdicale et ses principes : perspectives islamiques26 La remarque de Hasan sur le fossŽ et lÕabsence de dialogue prŽsumŽs entre les savants religieux et les mŽdecins appelle certaines observations critiques. DÕabord, on ne saurait accepter sans rŽserve lÕa.rmation que ce fossŽ existe non seulement dans le sous-continent indien mais Žgalement dans lÕensemble du monde musulman et mme du Tiers Monde. Outre les remarques prŽcitŽes de Serour qui contredisent lÕa.rma-

tion de Hasan en ce qui concerne lÕEgypte, on peut aussi se rŽfŽrer ˆ la sŽrie de cinq

et durant lesquels la collaboration entre savants religieux et professionnels mŽdicaux Pakistan du 9 au 13 novembre 1986 et que cÕest le Premier Ministre pakistanais de a rŽuni plus dÕune centaine de participants dont entre autres des savants religieux et des mŽdecins. 1

1.2. Les contributions des chercheurs turcs

S. Aksoy' A. Elmali et A. Tenik

Les deux chercheurs turcs de lÕUniversitŽ de Harran Sahin Aksoy (FacultŽ de MŽdecine) et Abdurrahman Elmali (FacultŽ de 0Žologie) ont prŽsentŽ leur Žtude Ç Les concepts

clŽs des Ôquatre principesÕ de la bioŽthique tels quÕils se trouvent dans la tradition isla-

sÕest tenu en mars 2001 ˆ lÕUniversitŽ de Ha•fa. LՎtude dÕAksoy et Elmali a ŽtŽ publiŽe

Law. 2 Alors que les auteurs connaissaient bien les travaux du bioŽthicien britannique

Raanan Gillon et avaient dŽjˆ citŽ deux de ses livres dans leur Žtude, ils ne font aucune

rŽfŽrence aux deux Žtudes susmentionnŽes Žcrites par Serour et Hasan dans lÕouvrage

dirigŽ par Gillon Principles of Health Care Ethics. Comme cÕest le cas des autres travaux

relevant de lÕapproche instrumentaliste, le point de dŽpart de lՎtude dÕAksoy et Elmali

est que les quatre principes formulŽs par Beauchamp et Childress sont compatibles avec lÕislam et un assez grand nombre de citations du Coran et de la sunna (au moins coranique ou une tradition prophŽtique par page. 3

1. Sayf al-ÔAl", Ahmad al-Jund" et ÔAbd as-Satt‰r Abž Ghuddah (dir.) (1986). Al-Abh‰th wa aÔm‰l al-muÕtamar al-ԉlam"

al-awwal Ôan at-tibb al-isl‰m". Kowe•t : Organisation islamique pour les sciences mŽdicales et Institut du Kowe•t

pour lÕavancement des sciences.

2. Sahin Aksoy et Abdurrahman Elmali (2002). 0e core concepts of the Ç four principles È of bioethics as found in

Islamic tradition, Journal of Medicine and Law 21: 211-224.

3. Ibid., 216-218, 220-223.

Les dŽbats au sein de la tradition islamique sur la bioŽthique basŽe sur les principes...27 LÕun des mŽrites de cette Žtude est son analyse beaucoup plus approfondie des sou- bassements thŽoriques des quatre principes. Il est important de noter que ces deux auteurs sont les premiers ˆ citer directement lÕouvrage de Beauchamp et Childress en plus prŽcises et plus nuancŽes sur la bioŽthique fondŽe sur les principes. Il semble que

le parcours universitaire de Sahin Aksoy ait jouŽ un r™le clŽ ˆ cet Žgard. Il a e%ectuŽ son

doctorat en bioŽthique ˆ lÕUniversitŽ de Manchester o il a ŽtudiŽ pendant cinq ans

1

A la di%Žrence de Serour et de Hasan qui

chacun des quatre principes, Aksoy et Elmali consacrent une part importante de leur

Žtude ˆ la place de la thŽorie principiste dans la bioŽthique occidentale et ˆ un certain

nombre de concepts associŽs tels que la moralitŽ commune, la thŽorie cohŽrentiste de

la justiÞcation, lՎquilibre rŽßexif et les processus de spŽciÞcation et dՎquilibrage. Les

deux auteurs sÕattachent aussi ˆ souligner et expliquer certaines nuances en prŽsentant les informations relatives ˆ chaque principe. Pour le principe du respect de lÕautonomie,

rŽaction ˆ cette capacitŽ de lÕautre et entre lÕautonomie du patient et celle du mŽdecin.

De mme pour le principe de justice, ils se penchent sur les distinctions ˆ Žtablir entre

ses di%Žrentes catŽgories telles que la justice distributive, la justice basŽe sur les droits et

la justice lŽgale ainsi quÕentre les di%Žrentes perspectives vis-ˆ-vis de la justice ŽlaborŽes

par les thŽories utilitaristes, libertaires et communautaires. 2

Malheureusement de telles

nuances sont absentes de la prŽsentation par les auteurs du point de vue islamique sur ces principes, qui prend souvent la forme de gŽnŽralisations voire parfois dÕa.rmations de force des patients pour prouver que lÕislam appuie le principe dÕautonomie et que 3 LՎtude dÕAksoy et Elmali se caractŽrise Žgalement par leur volontŽ exprimŽe de Ç contribuer au dialogue et ˆ la comprŽhension mutuelle entre deux traditions radica- lement di%Žrentes, la tradition islamique et la tradition occidentale. È 4

LÕa.rmation

Žtude qui nÕa de cesse de montrer la compatibilitŽ avec la tradition islamique des quatre principes prŽsentŽs comme un produit de la tradition occidentale. NŽanmoins,

deux traditions sur le plan de lՎthique en gŽnŽral et de la bioŽthique en particulier.

1. Sahin Aksoy (2010). Some principles of Islamic ethics as found in Harrisian philosophy, Journal of Medical Ethics

36 : 226.

2. Aksoy et Elmali (2002), op. cit., 215, 216, 220.

3. Ibid., 216, 217.

4. Ibid., 224.

LՎthique biomŽdicale et ses principes : perspectives islamiques28

Selon les auteurs, la thŽorie des quatre principes appartient ˆ la catŽgorie de lՎthique

philosophique dont le postulat de base est la constitution psychologique de la nature

de lՐtre humain et son obligation en tant quՐtre social. Par contre, le postulat de base

de lՎthique islamique ou thŽiste est la prŽsence de Dieu en tant quÕUnitŽ ultime et

CrŽateur unique de tout lÕunivers, soulignant ainsi le fondement religieux de la morale. La proposition fondamentale de lՎthique islamique, ajoutent-ils, commence par la foi en Dieu, de sorte que la morale reprŽsente lÕe%ort de chaque individu et de la sociŽtŽ pour se rapprocher de Lui et obŽir ˆ Ses injonctions. Quant au principe dÕautonomie

en particulier, les deux auteurs prŽcisent que lÕislam limite parfois lÕautonomie de lÕin-

dividu parce quÕagir avec connaissance (Ôilm) prŽvaut sur le fait dÕagir selon ses propres

dŽsirs. Ainsi, a.rment-ils, il serait Žthiquement justiގ dÕun point de vue islamique

dÕobliger le patient ou dÕautoriser le mŽdecin ˆ protŽger la santŽ et la vie de ce dernier

sÕil existe une opinion prŽpondŽrante ou une prŽsomption quasi-certaine fondŽe sur la Ç connaissance È. Ils illustrent cela en prenant lÕexemple de lÕobligation de manger, en cas de faim extrme, une quantitŽ de nourriture nŽcessaire pour se maintenir en vie, mme si la seule nourriture disponible ˆ ce moment-lˆ est interdite par la religion en temps normal. Ils justiÞent cette obligation, qui peut se trouver en conßit avec le principe du respect de lÕautonomie, en disant : Ç Puisque se nourrir est un traitement en soi en pareil cas, la dŽcision autonome de lÕindividu nÕest pas pertinente Žtant

donnŽ quÕil existe une Ôopinion prŽpondŽranteÕ selon laquelle ne pas le faire nuirait ˆ

sa santŽ et ˆ sa vie. È 1 En 2002, Sahin Aksoy a collaborŽ avec un autre thŽologien musulman turc, Ali Tenik,

ˆ la publication dÕun article intitulŽ Ç Les Ôquatre principes de la bioŽthiqueÕ prŽsents

dans les enseignements de Mawlana, savant musulman du 1''' e

de cette Žtude rejoint celle de lՎtude prŽcŽdente dÕAksoy et Elmali. Comme Aksoy et

Tenik lÕexpliquent clairement, cette Žtude vise elle aussi ˆ Ç contribuer positivement au dialogue et ˆ la comprŽhension mutuelle entre deux traditions di%Žrentes avec des origines communes (toutes deux Žtant ÔabrahamiquesÕ), la tradition islamique et la tradition occidentale. È 2 LÕarticle fait rŽfŽrence ˆ lՎtude de Serour et ˆ celle coŽcrite par Aksoy et Elmali mais nÕentreprend pas de dialogue avec ces deux Žtudes. Les

Jal‰l ad-D"n Rumi (1207-1273).

3 Il semble que le choix de Rumi en particulier vise

1. Ibid., 214-216, 218, 219.

2. Sahin Aksoy et Ali Tenik (2002). 0e Ôfour principles of bioethicsÕ as found in 13th century Muslim scholar

MawlanaÕs teachings, BMC Medical Ethics 3(4) : 6.

3. Une tentative similaire a aussi ŽtŽ faite par deux autres chercheurs turcs, H. Ozden et O. Elcioglu, a.rmant que les

e

Khass Hajib, Kutadgu Bilig (La sagesse apportant la chance). Voir H. Ozden et O. Elcioglu (2008). Sample from

11th century Kutadgu Bilig and the four principles of bioethics, Iranian Journal of Public Health 37(2) : 112-119.

Les dŽbats au sein de la tradition islamique sur la bioŽthique basŽe sur les principes...29

ˆ servir le principal objectif de lՎtude, celui dÕalimenter le dialogue entre lÕOrient et

lÕOccident. Ils a.rment que Rumi nÕa pas seulement inßuencŽ lÕOrient mais Žgale- ment lÕOccident, comme en tŽmoignent les Žcrits du Franais De Wallenbourg (mort en 1806), de lÕAutrichien Von Hamme-Purgtall et des Allemands Friedrich Ruckert,

Helmut Ritter, Hans Meinke et Goethe.

1 Pour ce qui est des quatre principes, lÕarticle nÕapporte rien de nouveau ˆ ce qui avait

ŽtŽ dit dans lՎtude prŽcŽdente dÕAksoy et Elmali, allant jusquՈ rŽpŽter mot pour mot

Rumi nÕest pas abordŽe comme une source dÕinformation souveraine pouvant renfer- mer un ensemble de principes ayant trait au domaine de lՎthique mŽdicale. Elle est

plut™t Ç instrumentalisŽe È en ce sens quÕelle est consultŽe dans le seul but de vŽriÞer

la compatibilitŽ des quatre principes formulŽs par Beauchamp et Childress avec la pensŽe morale de Rumi. Concernant le principe du respect de lÕautonomie, les deux auteurs dŽveloppent un

peu plus lÕidŽe Žmise dans lՎtude prŽcŽdente dÕAksoy et Elmali sur lÕimportance dÕagir

sur la base dÕune connaissance (Ôilm) plut™t que de ses propres dŽsirs. Selon Rumi, en Žvidence un autre ŽlŽment important pour la comprŽhension de lÕautonomie dans

la pensŽe morale de Rumi : lÕinteraction et lՎquilibre entre lÕintervention divine et la

volontŽ humaine dans chaque action. Ainsi, lÕhomme veut et Dieu crŽe, la libertŽ de choix de lÕhomme Žtant elle-mme crŽŽe par la volontŽ divine, selon Rumi. Aksoy et Tenik ont compris que lÕon pouvait interprŽter cette perspective dans un sens di%Ž- rent de celui du principe dÕautonomie tel que lÕenvisagent les Žcrits occidentaux sur la bioŽthique. AÞn de contrer cet argument ils concluent leur discussion de ce principe en dŽclarant que dans les enseignements de Rumi, lÕautonomie est en fait Ç une auto- nomie du premier ordre incluant la ÔpartÕ de Dieu, et doit tre respectŽe ˆ condition que cela soit fait avec Ôilm. È 2 Une grande partie de lÕarticle est consacrŽe aux deux principes de bienfaisance et de gniÞcation de ces deux principes dans le discours occidental sur la bioŽthique, les auteurs mettent en avant un certain nombre de pensŽes de Rumi qui leur semblent tre en lienquotesdbs_dbs17.pdfusesText_23
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