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Interprétariat linguistique
dans le domaine de la santé Octobre 2017 RÉFÉRENTIEL DE COMPÉTENCES, FORMATION ET BONNES PRATIQUES© Haute Autorité de Santé 2017
www.has-sante.frHaute Autorité de Santé
Service communication information
5, avenue du Stade de France F 93218 Saint-Denis La Plaine Cedex
Tél. : +33 (0)1 55 93 70 00 Fax : +33 (0)1 55 93 74 00 Interprétariat linguistique dans le domaine de la santé Référentiel de compétences, de formation, et de bonnes pratiques HAS/ Service évaluation économique et santé publique / Octobre 2017 3 Interprétariat linguistique dans le domaine de la santé Référentiel de compétences, de formation, et de bonnes pratiques HAS/ Service évaluation économique et santé publique / Octobre 2017 4Sommaire
1. Avis du Collège de la HAS .................................................................................................. 5
2. Saisine, objectif et méthode ................................................................................................ 6
2.1 Saisine .............................................................................................................................................. 6
2.2 Analyse de la saisine et objectif ....................................................................................................... 7
2.3 Populations concernées ................................................................................................................... 7
2.4 Méthodologie .................................................................................................................................... 7
2.5 Périmètre du référentiel .................................................................................................................... 8
2.6 Cible du référentiel ........................................................................................................................... 8
2.7 Intitulé du document et choix terminologiques ................................................................................. 8
3. .............................................. 10
4. État ........................................ 12
4.1 santé ....................................... 12
4.2 Les structures existantes ................................................................................................................ 13
4.3 Différents types de moyens pour dépasser la barrière de la langue ............................................. 13
4.3.1 Interprétariat professionnel dans le domaine de la santé ....................................................................13
4.3.2 Autres moyens de communication ......................................................................................................16
4.4 ............................................ 18
4.5 ....................................... 19
5.de la santé .......................................................................................................................... 21
5.1 ........................................... 21
5.2 Bonnes pratiques ............................................................................................................................ 22
5.2.1 ..................................................................................................................22
5.2.2 Besoins prioritaires ..............................................................................................................................24
5.3 Compétences.................................................................................................................................. 26
5.4 Formation ........................................................................................................................................ 29
Liste des tableaux et figures ............................................................................................................................. 32
Abréviations ...................................................................................................................................................... 33
Annexe 1. Article 90 de la LMSS du 26 janvier 2016 ..................................................................................... 34
Annexe 2. ................ 35
Annexe 3. Méthodologie ................................................................................................................................. 36
Annexe 4. .. 39
Annexe 5. Parties prenantes sollicitées .......................................................................................................... 42
Annexe 6. Compte rendu de la réunion de parties prenantes du 23 septembre 2016 ................................... 45
Annexe 7. ......................................................................................................................................... 53
Bibliographie ..................................................................................................................................................... 54
Interprétariat linguistique dans le domaine de la santé Référentiel de compétences, de formation, et de bonnes pratiques HAS/ Service évaluation économique et santé publique / Octobre 2017 51. X&ROOqJHGHOD+$6
Le recours à l
patients/usagers, u consentement libre et éclairé du patient et du secret médical. Reconnu par la loi de modernisation de notre système de santé,Ce référentiel, élaboré par la HAS dans le cadre des articles L. 1110-13 du Code de la santé
publique et L. 161-37 du Code de la sécurité sociale, précise les compétences requises et le socle
personnes peu ou non francophones, ainsi que les bonnes pratiques à respecter. professionnel dans les territoires au sein desquels des à la prévention et aux soins sont observées, aussi bien en établissements de santéville. Les volets précarité de chaque Programme raccès à la prévention et aux soins des
plus démunis (PRAPS) incluent professionnel.Par ailleurs, le Collège insiste sur la nécessité pour les étudiants des filières de santé et du secteur
médico-social des publics ne parlant pas une même langue , seront amenés à prendre en charge dans leur exercice professionnel. Les étudiantset professionnels en exercice ainsi que les patients devraient être informés du recours possible à
des interprètes professionnels soumis à un cadre déontologique (fidélité de la traduction,
es).Ensuite, le Collège considère que le respect des bonnes pratiques énoncées dans ce référentiel
nécessitera la reconnaissance et un financement adapté deprofessionnel. Enfin, le collège préconise la mise en place de procédures nationales harmonisées,
Le Collège, tout en rappelant
des signes (encadrement spécifique par la circulaire DHOS/E1/2007/163), souligne néanmoins lanécessité de reconnaissance et d financement adapté également pour les interprètes
professionnels de la langue des signes dans le domaine de la santé. Interprétariat linguistique dans le domaine de la santé Référentiel de compétences, de formation, et de bonnes pratiques HAS/ Service évaluation économique et santé publique / Octobre 2017 62. REMHFWLIHWPpWKRGH
2.1 Saisine
loi de modernisation de notre système de santé (LMSS), du 26 janvier 2016,a introduit dans le Code de la santé publique (CSP) un nouvel article (art. L. 1110-13, disponible
en Annexe 1) participent à des dispositifs de médiation en santé et d. Il est précisé que cette mission est confiée à la Haute Autorité de Santé (HAS) (1). ement modifiéarticle L. 161-37 du Code de la sécurité sociale (CSS) qui présente les missions de la Haute
Autorité de Santé.
-6 du CSP, issu du décret n° 2017-816 du 5 mai 2017 (2), donne une définition réglementaire de l. Selon les termes de cet article :" L'interprétariat linguistique dans le domaine de la santé désigne la fonction d'interface, reposant
sur des techniques de traduction orale, assurée entre les personnes qui ne maîtrisent pas ou im-
parfaitement la langue française et les professionnels intervenant dans leur parcours de santé, en
vue de garantir à ces personnes les moyens de communication leur permettant d'accéder de ma- nière autonome aux droits prévus au présent titre, à la prévention et aux soins. »" L'interprétariat linguistique dans le domaine de la santé garantit aux professionnels de santé les
moyens d'assurer la prise en charge des personnes qui ne maîtrisent pas ou imparfaitement lalangue française dans le respect de leurs droits prévus au présent titre, notamment du droit à
l'information, du droit au consentement libre et éclairé, du droit au respect de leur vie privée et au
secret des informations les concernant. »La Direction générale de la santé (DGS), la Direction générale de l'offre de soins (DGOS), la Direc-
tion générale de la cohésion sociale (DGCS) et la Direction de la sécurité sociale (DSS) ont saisi la
HAS pour inscrire ce thème à son programme de travail. r-nés vers les personnes qui sont éloignées des systèmes de prévention et de soins. Ils concernent
notamment " les mi Par ailleurs, il est mentionné dans la saisine que " vers ces référentiels communs, sans générer de financements supplémentaires ».Les travaux parlementaires relatifs à la loi de modernisation de notre système de santé précisaient
que " n-tiels et de règles de bonnes pratiques par la HAS, permettra de lui faciliter le travail
s- querait en effet de les " fixer pratiques. ». la santé, identifiés par la DGS, sont : pour les professionnels : une amélioration des pratiques dans le respect du secret profes-sionnel et du droit à la confidentialité, et en matière de recueil du consentement éclairé con-
formément aux L. 1110-4 et 1111-4 du Code de la santé publique ; un approfondissement de leurs connaissances concernant la prise en charge, notamment des migrants, dans le cadre de la formation initiale et du développement professionnel continu ; Interprétariat linguistique dans le domaine de la santé Référentiel de compétences, de formation, et de bonnes pratiques HAS/ Service évaluation économique et santé publique / Octobre 2017 7pour les patients ou les usagers du système de santé : une meilleure adhésion à un projet
thérapeutique, une une meilleure informa- tion sur les2.2 Analyse de la saisine et objectif
formulée dans une feuille de route validée par la Commission e (CEESP) le 12 juillet 2016 et par le Collège de la HAS le 21 juillet 2016. de la santé s et les partenaires, et de du CSP. Pour autant, ce sont deux dispositifs bien distincts faisa inversement. domaine de la santé.2.3 Populations concernées
Les populations concernées sont les usagers/patients et les professionnels intervenant dans leur parcours de santé et ne parlant pas une même langue. Les deux parties sont confrontées à la barrière linguistique.2.4 Méthodologie
Pour réaliser ce référentiel, la HAS appuyée sur une revue de la littérature, une réunion de
parties prenantes et des entretiens individuels pour approfondir certaines questions (Annexe 3).Une mise en consultation publique du référentiel, du 20 février 2017 au 13 mars 2017, a égale-
ment été organisée. La revue de la littérature a eu les programmes mis en place, les référen- tiels et les données de coûts, publiés en FrLa HAS a rappelé son souhait de :
social professionnel en France ;produire un référentiel utile et lisible par les professionnels intervenant dans le parcours de
, les institutions, les associa- tions, les interprètes, etc. En préambule, trois documents clefs, sur lesquels ce référentiel repose, n- nés : la charte professionnel en France, adoptée à Strasbourg, le14 novembre 2012 (3) ;
le référentiel de compétences validé par le Groupe de travail national interassociatif1 en mars 20162 ;1 À la date de validation du référentiel de compétences, le Groupe de travail national interassociatif est composé de :
Adate Grenoble, Aptira Angers, Asamla Nantes, Cofrimi Toulouse, ISM Corum Lyon, ISM Interprétariat
Paris, Mana Bordeaux, Migrations Santé Alsace Strasbourg, Réseau Louis Guilloux (anciennement RVH 35)
Rennes.
Interprétariat linguistique dans le domaine de la santé Référentiel de compétences, de formation, et de bonnes pratiques HAS/ Service évaluation économique et santé publique / Octobre 2017 8 la norme internationale ISO 13611 : Interprétation L milieu social, première édition 2014-12-10 (4).2.5 Périmètre du référentiel
Ce référentiel porte de la santé en direction des usagers/patients et des professionnels intervenant dans leur parcours de santé et ne parlant pas une même langue, tenant compte en particulier des besoins des usagers/patients peu ou non fran- cophones. Le des signes est exclu du périmètre de ce référentiel, circulaire stipule les missions, organisaccueil et des soins despatients sourds en langue des signes (UASS-LS), unités les plus à même à ce jour de fournir des
soins de qualité aux personnes sourdes et malentendantes. Si des principes communsà à s pour
les compétences requises et le cadre déontologique, des particularités sont à noter concernant la
formation de ces interprètes. En effet, tel que précisé par la circulaire, " le(s) interprète(s) [fran-
çais-langue des signes française] doivent être dûment diplômé(s) (diplôme universitaire
». À ssociation française des interprètes et traducteurs en languedes signes (AFILS) a établi une liste des qualifications reconnues pour exercer la profession
Par ailleurs, les attentes des acteurs sont communes, notamment concernant la reconnaissance4.4). Comme mentionné dans la circulaire précise :
2.6 Cible du référentiel
Ce référentiel professionnels qui interviennent dans le parcours de santé des per-dans le domaine de la santé et du social (médecins, infirmiers, assistantes sociales, etc.), les in-
terprètes, ainsi que les associations, etc.2.7 Intitulé du document et choix terminologiques
La terminologie a été discutée avec les parties prenantes afin de veiller à se référer aux termes
reconnus par tous dans le domaine ou du moins en avoir connaissance de manière à faire ensuite les choix qui paraissent les plus adaptés.Les documents clefs publiés à ce jour font référence aux termes interprétariat et interprétation :
interprétariat : terme e courant, mais remis en question par certains acteurs de dans le domaine de la santé. Ce terme est notamment utilisé dans la charte de professionnel en France adoptée à Strasbourg en 2012 (3) ;interprétation : terme " historique » pour référer à la fonction des interprètes. Ce terme est re-
pris dans le référentiel de compétences élaboré par le Groupe de travail national interassocia-
2 Groupe de travail national interassociatif. Référentiel de compétences, Interprète médical et social professionnel. Mars
2016 [non publié].
Interprétariat linguistique dans le domaine de la santé Référentiel de compétences, de formation, et de bonnes pratiques HAS/ Service évaluation économique et santé publique / Octobre 2017 9 tif3 et dans la norme ISO 13611 Interprétation tion en milieu social (4). récente. En effet, D. Seleskovitch, une référence dans le domaine de , ssur cette question dans un article intitulé " Interprétation ou interprétariat ? » publié en 1985 (6).
clarifier les deux termes et convainc sur interprétation. Toutefois, ily a un risque de confusion à utiliser ce terme dans le domaine médical. En effet, dans le champ de
es résultats un examen clinique ou paraclinique pour poser un dia- prend également une autre dimension dans le domaine de la psychanalyse. / interprétation, dans lesdifférents documents clefs, ce terme est juxtaposé à la terminologie " dans le domaine médical et
social » ou " en milieu social », sur lequel il convient également de statuer.Il a été convenu de retenir dans ce référentiel la terminologie Interprétariat (linguistique)
dans le domaine de la santé.Le terme " interprète » fait référence à une personne qualifiée pour exercer la fonction
-à-dire à riat professionnel.Le terme " professionnel » fait référence aux professionnels de santé et du secteur médico-social
et social intervenant dans le parcours de santé de patients/usagers ne parlant pas une mêmeLe terme " usager/patient » fait référence aux personnes prises en charge dans le système de
santé.3 Groupe de travail national interassociatif. Référentiel de compétences, Interprète médical et social professionnel. Mars
2016 [non publié].
Interprétariat linguistique dans le domaine de la santé Référentiel de compétences, de formation, et de bonnes pratiques HAS/ Service évaluation économique et santé publique / Octobre 2017 10 une fonction qualifiée, qui se définit par un référen- de liaisonen présence de deux parties. Il intervient en comité restreint et, après avoir écouté en direct un des
interlocuteurs, prend la parole à intervalles réguliers pour restituer dans une autre langue ce qui
la c14 novembre 2012 (3) ;
la norme internationale ISO 13611:2014(F) "Interprétation - Lignes directrices pour l'interpréta-
tion en milieu social" - décembre 2014 (4). La définition de l de la santé, élaborée par la HAS, repose sur la . encadré ci-dessous). désigne la fonction ace, assurée entre des patients/usagers et des professionnels intervenant dans leur parcours de santé et ne parlant pas une même langue, par des techniques de traduction. a- tients/usagers, ccès n- nels, n- sentement libre et éclairé du patient et du secret médical.Une définition plus détaillée
francophones,France (cf. encadré ci-dessous). Seul le contexte spécifique du champ médical de cette charte est
considéré dans le présent référentiel. Interprétariat linguistique dans le domaine de la santé Référentiel de compétences, de formation, et de bonnes pratiques HAS/ Service évaluation économique et santé publique / Octobre 2017 11 dans le domaine de la santé " garantit aux professionnels [intervenant dans le par- cours de santé des personnes allophones » dans le domaine de la santé " garantit aux personnes allophones (peu ou non fran- [et de compréhension] sujets autonomes, visant ainsi leur égal accès aux droits et aux soins. » dans le domaine de la santé " r-bale entre plusieurs individus ou groupes ne parlant pas une même langue. Pour ce faire, il met en
restitue dans la langue cible le discours (les propos) exprimé dans la langue source, en termes retranscrit avec justesse autant que possible o- tions, ;veille à la compréhension entendue comme la vérification de la bonne réception des propos
traduits ; utilise des compétences non seulement linguistiques, mais aussi interculturelles ainsi que desComme tout interprète de liais :
est spécialiste des échanges verbaux ; il travaille en temps réel ; sa prestation est destinée
et -à-face ou téléphoniques ; " interprétation consécutive » : ce mode opératoire nécessite un le contenu, au fur et à mesure, et par intervalles réguliers ; des échanges entre les parties. exerce son ; exerce son activité entre des usagers non ou peu francophones, et les acteurs professionnels notamment des services publics, administrations, associations, (ou exerçant soien ; domaines et les usagers dans une position de besoins et de demandes. » Interprétariat linguistique dans le domaine de la santé Référentiel de compétences, de formation, et de bonnes pratiques HAS/ Service évaluation économique et santé publique / Octobre 2017 12 VDQWp4.1 Le développ
professionnel en santéLa barrière de la langue, associée aux migrations des populations, et le recours à des interprètes
pour y remédier existent depuis toujours.En France, historiquement
dans la prise en charge de patients/usagers parlant peu ou pas français et atteints de maladies VIH/SIDA et la tuberculose (7). Ces projets ont été à ons à but non lucratif et subventionnés par la DGS.Le recours professionnel en santé est, ,
hétérogène en fonction des régions françaises, de (médecine de ville ou hôpi- tal) et des types de professionnels. professionnel via desconventions ou des marchés publics entre des associations et des établissements de santé, soit,
plus rarement, via des interprètes directement au sein des établissements de santé. D données 4, collectées , la majori-té des acteurs ayant eu recours à des interprètes sont les médecins et internes (59 %) en termes
de volume horaire. Les autres acteurs sont : les psychologues (17 %), les sages-femmes (6 %),les assistants sociaux (4 %), les puériculteurs / infirmiers (4 %) et autres (0,5 %). La fonction des
9,5 % des cas.
l est très difficile et rare en médecine de ville. Une évaluationde la pratique des médecins généralistes concernant le recours à un interprète professionnel face
à un patient non francophone ou utilisateur élémentaire de la langue française a été réalisée à
Strasbourg en 2014 (8). Les freins principaux au recours à un interprète professionnel identifiés
auprès des médecins généralistes étaient la méconnaissance des structures proposant ces ser-
vices, la difficulté de mise en place et le coût engendré par ces services, dans un contexte de fi-
nancement rare. À titre exemple, u a été -Alsace5 ns Santé Alsace et
régionale de Santé (ARS) local de Santé de Mulhouse (9). Ce dispositif, qui encontre un grand succès auprès des patients/usagers en difficulté et des médecins qui les accueillent.2015 des 67 programmes menés par les équipes de Médecins du Monde (MdM) en France auprès
cueillies en 2015, avec 164 nationalités différentes sultations sur dixhuit cas sur dix, mais dans la majorité des situations par un accompagnant (52 %). L dans seulement 6 % des cas. Il est rapporté langue comme principal obstacle aux soins.4 MSA. Interprétariat médical et social professionnel, Interventions de Migrations Santé Alsace en 2016, données statis-
tiques. Avril 2016 [rapport non publié].5 Désormais dissoute et remplacée par les Unions de Lorraine et de Champagne Ardenne à l'Union régionale des pro-
fessionnels de santé représentant les Médecins libéraux de la région Grand Est (URPS ML Grand Est).
Interprétariat linguistique dans le domaine de la santé Référentiel de compétences, de formation, et de bonnes pratiques HAS/ Service évaluation économique et santé publique / Octobre 2017 134.2 Les structures existantes
Il existe, neuf associations principales, proposant des ser- porteuses de projets tels que la charte, le référentiel de com- pétences et le réfé :Adate, Grenoble ;
Aptira (association ), Angers ;
Asamla (association santé migrants Loire-Atlantique), Nantes ; COFRIMI Conseil et formation sur les relations interculturelles et les migrations, Toulouse ;ISM Corum (Inter Services Migrants Corum), Lyon ;
ISM Interprétariat, Paris ;
Mana, Bordeaux ;
MSA (Migrations Santé Alsace), Strasbourg ;
Réseau Louis Guilloux (anciennement dénommé " RVH35 »), Rennes. AAMI 70 (association accompagnement migration intégration, Vesoul), ISM Méditerranée (Mar- seille) (11).Des coordonnées sont disponibles par ré-
gion en Annexe 4.4.3 Différents types de moyens pour dépasser la barrière de
la langue es autres moyens de communication utili- sés en pratique courante. En préambule de cette section, il est important de noter que ces autres moyens de communication, qui sont " supposés » lever la barrière de la langue, e res-pectant pas le cadre professionnel et ne permettant pas un dialogue restituant la totalité des énon-
La HAS considère que seul le recours à un interprète professionnel permet de garantir aux patients/usagers,4.3.1 Interprétariat professionnel dans le domaine de la santé
dialogue direct entre les parties et en leur présence. professionnel : en face-à-face, par téléphone et par vidéo (en cours de mise en place). face-à-face et par téléphone sont les interventions les plus souvent réalisées. -à-face est plus adapté à une prise en charge humaine impliquant une rela- tion entre individus. Ln- Interprétariat linguistique dans le domaine de la santé Référentiel de compétences, de formation, et de bonnes pratiques HAS/ Service évaluation économique et santé publique / Octobre 2017 14 traignants (par exemple urgence, langue rare, etc.) -à-face et par téléphone, sont à considérer en fonction des situations. face-à-face et par téléphone présentent des avantages et des inconvénients présentés dans le Tableau 1. recul. Interprétariat linguistique dans le domaine de la santé Référentiel de compétences, de formation, et de bonnes pratiques HAS/ Service évaluation économique et santé publique / Octobre 2017 15Tableau 1. Interprétariat en face-à-face versus par téléphone Avantages et inconvénients (non-
exhaustifs)Avantages Inconvénients
Face-à-face
Qualité des échanges :
- favorise la concentration et permet une meilleure écoute réciproque ; - prise en compte de la " dimension non verbale » ; - instauration de la relation de confiance plus fluide entre le professionnel ainsi qu'entre patient ; - pour le patient, conditions plus favorables pour poser des questions ; prise en compte directe desémotions ;
- meilleure gestion des tours de parole, de la fluidité des échanges ; - meilleure audibilité ; - permet de mieux éviter les demandes de répétition, malentendus. - organisation plus complexe en termes de logistique (prise de rendez-vous) ; - cela ne convient pas à un besoin immédiat ; - dans des petites communautés, crainte des patients par rapport à dans ce cas, l professionnel énonce avec une attention particulière le principe déontologique de confidentialité).Téléphone
- pour un besoin immédiat (sans rendez-vous, - disponibilité des interprètes ; - diversité des langues potentielles ; - anonymat : réduction de la gêne du face-à-face qui peut surgir dans certaines consultations. - " dimension non verbale » absente (regards, etc.) : * il faut que le professionnel commente ce qui se passe dans la pièce, qui rentre, sort, etc. ; - non adapté dans certaines situations, par exemple : * en psychiatrie, * consultations clefs, -à-dire annonce, éducation thérapeutique, * accompagnement de fin de vie ; - problème de confidentialité : selon le lieu où (maison, voisinage), l dans une réelle " disponibilité » ; - équipements techniques : matériel de qualité impératif afin de garantir des échanges sans parasitage. Interprétariat linguistique dans le domaine de la santéquotesdbs_dbs32.pdfusesText_38[PDF] MARS 2012 RÈGLES GÉNÉRALES DE RADIOPROTECTION DU CEA. Pôle maîtrise des risques Direction de la protection et de la sûreté nucléaire
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