[PDF] Chapitre 5 : Nombres complexes





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NOMBRES COMPLEXES – Chapitre 2/4

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Chapitre 5 : Nombres complexes

PTSI B Lycée Eiffel

12 novembre 2013

Les nombres remarquables sont de sortie en discothèque. eetπs"amusent comme des fous, maisireste scotché au bar. eva alors voiriet lui dit : " Allez, viens dansC! »

Introduction

Pour ce nouveau chapitre, nous allons revenir sur une notionque vous avez déjà abordée l"an dernier, celle de nombres complexes. Ces derniers forment un outil fondamental en mathématiques,

à la fois d"un point de vue théorique et d"un point de vue pratique (notamment en géometrie,

comme on le verra un peu plus loin). Mais avant de commencer les explications, une petite question :

pourquoi avoir " inventé » de toutes pièces ces nombres complexes? Les différents ensembles de

nombres sont apparus historiquement de façon relativementnaturelle pour résoudre des problèmes

concrets : les entiers naturels servent tout simplement à compter, les entiers relatifs deviennent

nécessaires dès qu"on veut quantifier de façon un peu abstraite des échanges commerciaux, et les

rationnels apparaissent dès qu"on cherche à diviser en plusieurs parts une quantité entière. Enfin,

les réels permettent de graduer une droite et sont donc utiles pour se repérer (ils apparaissent par

ailleurs assez rapidement dans des problèmes de géometrie :diagonale d"un carré ou périmètre d"un

cercle). Les complexes, eux, ont été d"abord introduits pour permettre de résoudre des équations, les

autres applications n"apparaissant qu"ensuite. En effet, on sait bien par exemple que tout nombre

positif possède une racine carrée réelle (autrement dit, l"équationx2=aadmet une, et même deux,

solutions réelles sia >0), mais qu"en est-il pour les nombres négatifs, et notammentpour-1?

L"ensemble des nombres complexes possède l"étonnante propriété que toute équation polynomiale y

admet (au moins) une solution.

Objectifs du chapitre :

•maitrise du calcul algébrique sur les nombres complexes : résolution d"équations, utilisation

alternée de la forme algébrique et de la forme trigonométrique dans la résolution de problèmes.

•compréhension du lien entre trignonométrie et nombres complexes via la notation d"exponen- tielle complexe. •résolution de problèmes géométriques à l"aide des nombres complexes.

1 L"ensemble des nombres complexes, structure et opérations

1.1 Définitions

Définition 1.L"ensemble desnombres complexes, usuellement notéC, est constitué de tous les nombres de la formea+ib, oùaetbsont deux réels quelconques. Il est muni des deux opérations 1 suivantes : l"addition définie par(a+ib) +(c+di) =a+c+ (b+d)iet la multiplication définie par (a+ib)(c+id) =ac-bd+ (bc+ad)i.

Remarque1.Autrement dit, le nombreivérifiei2=-1et les opérations vérifient les propriétés

usuelles. Théorème 1.Propriétés des opérations usuelles sur les nombres complexes.

•L"addition est associative, commutative et a pour élément neutre0 + 0i(désormais noté plus

simplement0), c"est-à-dire que, pour tout nombre complexez, on az+ 0 = 0 +z=z. •La multiplication est associative, commutative et a pour élément neutre1 + 0i(noté1). •La multiplication est distributive par rapport l"addition. •Tout nombre complexezadmet un opposé noté-z. Tout nombre complexe non nulzadmet un inverse noté 1 zouz-1.

Démonstration.

•Les propriétés de l"addition découlent immédiatement de celles de l"addition sur les réels.

•Posonsz1=a+ib;z2=c+dietz3=e+fitrois nombres complexes, on az1z2= (a+ib)(c+id) = (ac-bd)+i(ad+bc) = (c+id)(a+ib), donc le produit est bien commutatif. De même(z1z2)z3= ((ac-bd)+i(ad+bc))(e+if) =ace-bde-adf-bcf+i(acf-bdf+ade+bce) etz1(z2z3) = (a+ib)((ce-df)+i(cf+de)) =ace-adf-bcf-bde+i(acf+ade+bce-bdf). Les deux résultats étant les mêmes, le produit est bien associatif.

•La distributivité est à nouveau un calcul sans difficulté :z1(z2+z3) = (a+ib)(c+e+i(d+f)) =

a(c+e)-b(d+f)+i(a(d+f)+b(c+e)) =ac-bd+i(ad+bc)+ae-bf+i(af+be) =z1z2+z1z3. •Enfin, l"opposé du complexea+ibest sans difficulté le complexe-a-ib; et l"inverse dezest le complexea-ib a2+b2. En effet,(a-ib)(a+ib) =a2-b2. Remarque2.On identifie souvent l"ensembleRdes nombres réels comme un sous-ensemble deCen

associant à un réelale nombre complexea+ 0i. Les opérations définies plus haut prolongent alors

la somme et le produit sur les réels.

Définition 2.Soitz=a+ibun nombre complexe. Le réelaest appelépartie réelledez, et noté

Re (z). Le réelbest appelépartie imaginairedez, et notéIm (z).

Définition 3.Un nombre complexe de partie réelle nulle est appeléimaginaire pur, et on noteiR

l"ensemble des nombres imaginaires purs.

Remarque3.Un nombre complexe est déterminé de façon unique par ses parties réelle et imaginaire,

ce qui mène à l"identification suivante : Définition 4.À tout nombre complexez=a+ib, on peut associer le pointMdu plan (muni d"un repère orthonormé) de coordonnées(a,b). Le pointMest appeléimagedu nombre complexez, et le nombrezaffixedu pointM.

1.2 Conjugaison

On peut définir sur les nombres complexes une autre opérationqui sera la première pour laquelle

nous aurons une interprétation géométrique simple : Définition 5.Soitz=a+ibun nombre complexe, on appelleconjuguédez, et on note z, le nombrea-ib. Proposition 1.La conjugaison est compatible avec la somme et le produit : pour tous nombres complexeszetz?, z+z?=z+z?etzz?=zz?. De plus, la conjugaison est involutive, c"est-à-dire que z=z. 2 Démonstration.Soitz=a+ibetz?=c+id, on az+z?=a+c+i(b+d) =a+c-i(b+d) = a-ib+c-id= z+z?;zz?=ac-bd+i(ad+bc) =ac-bd-i(ad+bc)etzz?= (a-ib)(c-id) =

ac-bd-i(ad+bc). La dernière propriété est tellement évidente que je vous épargne le calcul.

Proposition 2.Pour tout nombre complexez, on az+z= 2Re (z)etz-z= 2iIm (z). Par conséquent,zest un nombre réel si et seulement siz= zetzest imaginaire pur si et seulement siz=- z.

Démonstration.Commez=a+ibet

z=a-ib, on a bienz+z= 2a= 2Re (z), etz-z= 2ib=

2iIm (z).

Proposition 3.Soitzun nombre complexe etMson image dans un repère orthonormal du plan.

Alors l"image de

zest le symétrique deMpar rapport à l"axe des abscisses.

Démonstration.C"est une conséquence immédiate du fait que le symétrique deM(a,b)par rapport

à l"axe des abscisses estM?(a,-b).

1.3 Module

Définition 6.Lemoduled"un nombre complexez=a+ib, noté|z|, est le réel positif⎷ zz=⎷ a2+b2.

Démonstration.On a bienz

z= (a+ib)(a-ib) =a2+b2. Remarque4.Le calcul précedent devrait vous rappeler quelque chose : onaz-1=z |z|2. On utilise

cette propriété pour "simplifier» les quotients de deux nombres complexes en multipliant numérateur

et dénominateur par le conjugué du dénominateur, par exemple : 2 +i

3-4i=(2 +i)(3 + 4i)|3-4i|=2 + 11i5

Remarque5.Pour un nombre réel, le module coincide avec la valeur absolue, ce qui explique que la notation soit la même. Proposition 4.Pour tous nombres complexeszetz?, on a|zz?|=|z||z?|. Siz??= 0,???z z???? =|z||z?|. De plus,|z|=| z|, et|z|= 0?z= 0.

Démonstration.En effet,|zz?|=⎷

zz?zz?=⎷zzz?z?=|z|.|z?|. Le quotient se fait de la même façon.

Le fait que|z|=|

z|découle immédiatement de la définition. Enfin, pour que|z|=|a+ib|= 0, il faut avoira2+b2= 0, ce qui ne se produit que sia=b= 0, donc siz= 0. Remarque6.SiMest l"image dezdans un repère orthonormé d"origineO, le module dezreprésente tout simplement la distanceOM. Proposition 5.Soitzun nombre complexe, alors|Re (z)|?|z|et|Im (z)|?|z|.

Démonstration.C"est évident en utilisant la remarque précédente, puisqueRe (z)etIm (z)repré-

sentent les distances deOaux projetés orthogonaux deMsur les axes du repère.

Théorème 2.Inégalité triangulaire

Soientzetz?deux nombres complexes, alors||z| - |z?||?|z+z?|?|z|+|z?|. De plus, l"inégalité de droite est une égalité si et seulement siz=λz?(λ?R) ouz?= 0. 3 Démonstration.Commençons par l"inégalité de droite :|z+z?|2= (z+z?)(z+z?) =|z|2+|z?|2+ 2Re (

zz?)?|z|2+|z?|2+ 2|zz?|= (|z|+|z?|)2. Tous ces modules étant des réels positifs, l"inégalité

triangulaire en découle par passage à la racine carrée.

L"inégalité de gauche est en fait presque la même que celle dedroite. En effet, appliquons cette

dernière àz?etz-z?, on obtient|z|?|z?|+|z-z?|, donc|z| - |z?|?|z-z?|. En inversant le rôle dezetz?, on a de même|z?| - |z|?|z?-z|, ce qui permet d"ajouter la valeur absolue au membre de gauche. Ne reste plus qu" remplacerzen-zpour la forme de l"énoncé.

Enfin, d"après la démonstration faite, l"égalité dans l"inégalité de droite se produit exactement quand

Re ( zz?) =|zz?|, ou encore quandIm (zz?) = 0, donc siRe (z)Im (z?)-Im (z)Re (z?) = 0. Autrement

dit, les couples(Re (z),Im (z))et(Re (z?),Im (z?))sont proportionnels, ce qui signifie que les images

des complexeszetz?sont alignés avecOdans le plan complexe. Cela correspond exactement à la condition donnée.

Remarque7.On peut facilement généraliser l"inégalité à plus de deux nombres complexes :|z1+

···+zn|?|z1|+···+|zn|. Cette inégalité triangulaire généralisée se prouve par récurrence.

Une dernière application géométrique du module, la définition des cercles dans le plan complexe :

Proposition 6.Soitaun complexe,Ason image etrun réel positif. L"ensembleMdes points du plan d"affixezvérifiant|z-a|=r(respectivement|z-a|?ret|z-a|< r) est le cercle (respectivement le disque fermé et ouvert) de centreAet de rayonr. Démonstration.C"est évident dès qu"on a constaté que|z-a|représentait la distanceAM.

Exemple :On peut passer de ce type d"équation de cercle à une équation cartésienne (faisant

intervenir les deux corordonnées sous la forme(x,y)) par un calcul élémentaire. Faisons-le sur un

exemple, celui du cercle de centreA(1+i)et de rayon2. En posantz=x+iy, on part de|z-(1+i)|2=

4, soit(z-1-i)(

z-1+i) = 4, donc(x+iy-1-i)(x-iy-1+i) = 4. Il ne reste plus qu"à développer : x

2-ixy-x+ix+ixy+y2-iy-y-x+iy+1-i-ix-y+i+1 = 4, soitx2+y2-2x-2y-2 = 0.

2 Complexes et trigonométrie

2.1 Groupe des complexes de module1

Définition 7.On noteUl"ensemble des nombres complexes de module1(ou nombres complexes unimodulaires). Cet ensemble est stable par produit et passage à l"inverse. Démonstration.Sizetz?sont deux nombres complexes de module1, on a|zz?|=|z||z?|= 1, et |z-1|=1 |z|= 1, doncUest bien stable par produit et inversion.

Remarque8.Le produit complexe, restreint àU, est donc associatif, possède un élément neutre1,

et tout élément deUest inversible. Ce sont ces propriétés qui font deUce qu"on appelle un groupe

commutatif, notion que étudierons plus en détail dans un chapitre ultérieur. Définition 8.Soitxun réel quelconque, on noteeixle nombre complexecosx+isinx.

Proposition 7.Pour tous réelsxety, on a

eix=e-ix=?eix?-1, etei(x+y)=eixeiy. De plus, e ix?U.

Démonstration.En effet,

eix= cos(x)-isin(x) = cos(-x) +isin(-x) =e-ix, et d"après la formule que nous allons montrer juste après,eixe-ix=ei0= 1, donce-ix=?eix?-1. La deuxième pro-

priété découle imédiatement des formules d"addition pour lecoset lesin:eixeiy= cos(x)cos(y)-

sin(x)sin(y)+i(cos(x)sin(y)+sin(x)cos(y)) = cos(x+y)+isin(x+y). Enfin, la dernière affirmation

peut être démontrée de plusieurs façons, par exemple par calcul direct :|eix|= cos2(x) + sin2(x) =

1. 4

Théorème 3.Soitz?U, alorszpeut s"écrire sous la formeeix, oùxest un réel unique modulo2π.

Démonstration.Comme|z|= 1, le pointM(a;b)image dezdans le plan appartient au cercle

trigonométrique. On a donca= cos(x)etb= sin(x), oùxest un angle défini à2πprès, etz=

a+ib=eix.

Remarque9.Le réelxs"interprétant naturellement comme un angle, on utilise souvent la variableθ

pour le paramétrage :U={eiθ|θ?[0;2π[}.

2.2 Argument d"un nombre complexe

Proposition 8.Tout nombre complexe non nulzpeut s"écrire sous la formereiθ, oùr=|z| ?R+,

etθest un réel défini à2πprès. Cette écriture est appeléeforme trigonométriquedu nombre

complexez.

Démonstration.C"est une application immédiate du théorème du paragraphe précedent :z=|z|z

|z|, et le complexe z |z|ayant pour module1, il peut s"écrire sous la formeeiθ.

Définition 9.Le réelθest appeléargumentdu nombre complexez, et notéarg(z)(il n"est pas

unique). L"unique valeur deθappartenant à l"intervalle]-π;π]est l"argument principaldez, souvent notéArg(z). Remarque10.Le nombre complexe0est donc le seul à ne pas posséder d"argument. Proposition 9.Les arguments vérifient les propriétés suivantes :

•arg(-z) = arg(z) +π

•arg(

z) =-arg(z)

•arg(zz?) = arg(z) + arg(z?)

•arg?z

z? = arg(z)-arg(z?)

Démonstration.C"est en fait une simple redite des propriétés vues au paragraphe précédent. Si

z=reiθetz?=r?eiθ?, on a les formes trigonométriques suivantes :-z=r(-eiθ) =r(-cos(θ)- isin(θ)) =r(cos(θ+π) +isin(θ+π)) =rei(θ+π); z=reiθ=re-iθ;zz?=rr?eiθeiθ?=rr?ei(θ+θ?), et de même pour le quotient.

2.3 Applications en trigonométrie

Proposition 10.Formules d"Euler.

Pour tout réelθ,cos(θ) =eiθ+e-iθ

2etsin(θ) =eiθ-e-iθ2i.

Démonstration.C"est en fait une simple redite pour le cas deeiθdes formulesz+ z= 2Re (z)et z- z= 2iIm (z)

Proposition 11.Formules de Moivre.

Pour tout réelθ,cos(nθ) +isin(nθ) = (cos(θ) +isin(θ))n.

Démonstration.De façon équivalente, il suffit de montrer queeinθ=?eiθ?n, ce qui se prouve aisément

par récurrence : c"est une évidence pourn= 1, et si la formule est vraie au rangn, alorsei(n+1)θ=

e

Plus que les formules elles-mêmes, ce sont quelques calculsclassiques les utilisant qu"il faut connaitre :

Exemple 1 :On a vu dans le premier chapitre des formules de duplication et de triplication du

cosinus. Les formules de Moivre et d"Euler permettent plus généralement de calculercos(nθ)comme

5 un polynome encos(θ)(et de même pour le sinus) via la formule du binome de Newton. Par exemple (attention les yeux) : cos(5θ) =e5iθ+e-5iθ 2 =1

2?(cos(θ) +isin(θ))5+ (cos(θ)-isin(θ))5?

1

2(cos5(θ) + 5icos4(θ)sin(θ)-10cos3(θ)sin2(θ)-10icos2(θ)sin3(θ)

+5cos(θ)sin4(θ) +isin5(θ) + cos5(θ)-5icos4(θ)sin(θ) -10cos3(θ)sin2(θ) + 10icos2(θ)sin3(θ) + 5cos(θ)sin4(θ)-isin5(θ)) = cos

5(θ)-10cos3(θ)(1-cos2(θ)) + 5cos(θ)(1-cos2(θ))2

= 16cos

5(θ)-20cos3(θ) + 5cos(θ)

Exemple 2 :Dans l"autre sens, on peut facilement linéariser les puissances du cosinus (et du sinus),

c"est-à-dire les exprimer en fonction des cosinus des multiples deθ, par exemple : cos

3(θ) =?eiθ+e-iθ

2? 3 =18(e3iθ+3eiθ+3e-iθ+e-3iθ) =18(2cos(3θ)+6cos(θ)) =14cos(3θ)+34cos(θ)

Exemple 3 :Une autre technique utile est celle de la factorisation par l"angle moitié, par exemple

e iθ+ 1 =eiθ 2? eiθ2+e-iθ2? = 2cosθ2eiθ 2. Un exemple d"application à un calcul de somme : k=n? k=0cos(kθ) = Re? k=n? k=0e ikθ? = Re?

1-ei(n+1)θ

1-eiθ?

= Re?-2iei(n+1)θ

2sin((n+1)θ2)

-2ieiθ2sin(θ2)? =cos(nθ

2)sin((n+1)θ2)

sin(θ2)

(on utilise en cours de calcul la formule de calcul d"une somme de termes d"une suite géométrique,

qui fonctionne très bien avec des nombres complexes).

2.4 Exponentielle complexe

On peut en fait généraliser la définition de l"exponentielleà tout nombre complexe. Définition 10.Soitz=a+ibun nombre complexe, son exponentielle est le nombreez=eaeib.

Remarque11.Cette définition généralise à la fois celle de l"exponentielle réelle et celle donnée pour

les imaginaires purs. On a en faitarg(ez) = Im (z)et|ez|=eRe (z).

Proposition 12.La fonction exponentielle complexe est2iπ-périodique, et vérifie la propriété

e z+z?=ezez?.

Démonstration.La périodicité découle simplement du fait quee2iπ= 1, et l"équation fonctionnelle

est issue de celle vérifiée par les deux exponentielles déjà définies précédemment.

3 Équations complexes

3.1 Racinesn-èmes de l"unité

Définition 11.Lesracinesn-èmesd"un nombre complexeasont toutes les solutions de l"équation z n=a.

Remarque12.Cette équation a en général plusieurs solutions, il est horsde question de parler de

laracinen-ème d"un complexe comme on peut le faire pour un réel. De même, le symbole⎷ est à

éviter absolument quand on travaille avec des complexes, dufait de l"absence de distinction possible

entre les deux racines carrées d"un nombre complexe (pas de positivité surC, ni même de notion

d"ordre). 6 Définition 12.On appelleracinesn-èmes de l"unitéles racinesn-èmes du nombre1. Théorème 4.Les racinesn-èmes de l"unité sont lesncomplexese2ikπ n,kvariant de0àn-1. Démonstration.En effet, soitz=reiθun nombre complexe (non nul) mis sous forme trigono- métrique. On azn= 1si et seulement sirn= 1eteinθ= 1. Or,rétant un réel positif, on a nécessairementr= 1, eteinθ= 1?inθ≡0[2π], doncθ≡0?2π n? , ce qui donne bien, modulo2π, lesnvaleurs annoncées.

Si on essaie de visualiser dans le plan complexe le résultatsprécédent, les racinesn-èmes forment en

fait unn-gone régulier inscrit dans le cercle trigonométrique, parexemple pourn= 3etn= 8: 1j j^2

Définition 13.On note habituellementjle nombre complexee2iπ3. Les racines cubiques de l"unité

sont1,jetj2= j.

Démonstration.En effet, la troisième racine cubique de l"unité est d"après le théorème précédent

e

4iπ

3, qui est bien égale àj2. De plus,j= cos2π3-isin2π3=-12-i⎷

3

2=e4iπ

3.

Remarque13.Plus généralement, on peut en fait remarquer qu"en notantω=e2ikπn, l"ensemble des

racinesn-èmes de l"unité est constitué des nombres de la formeωk, pourkvariant entre0etn-1

(ωest appelée racinen-ème primitive de l"unité, car on peut obtenir toutes les autres en prenant

les puissances de celle-ci). En particulier, il est stable par produit, ce qui en fait, tout commeU, ungroupe. Il s"agit même d"un sous-groupe deU, puisqu"il est inclus dans ce dernier (les racines n-èmes de l"unité ayant toujours pour module1). On le noteUn. Proposition 13.Les éléments deUnvérifient les propriétés suivantes :?

ω?Unω= 0; et pour tout

nombre complexez,?

ω?Un(z-ω) =zn-1.

Démonstration.La première égalité est un simple calcul :?

ω?Unω=n-1?

k=0e2ikπ n=n-1? k=0? e2iπn?k= e

2iπ-1

e2iπn-1= 0. Pour démontrer la deuxième, nous avons besoin de quelques propriétés élémentaires

des polynomes qui seront démontrées plus loin dans le cours,notamment le fait qu"un polynome de degrénadmet exactementnracinesz1,...zndansC(éventuellement multiples) et qu"on peut le factoriser comme produit de monomes de la formeP(z) =αn? i=1(z-zi),αétant le coefficient dominant du polynomeP. Ici,α= 1, et lesnracines du polynome sont, par définition, les racines n-èmes de l"unité, ce qui donne la factorisation annoncée. 7

Tous ces calculs se généralisent facilement aux cas des racinesn-èmes de n"importe quel combre

complexe non nul, contentons-nous d"énoncer le résultat suivant : Proposition 14.Soitz=reiθun nombre complexe mis sous forme trigonométrique. Sesnracines n-èmes sont les nombres de la formen⎷ rei(θ+2kπ)n,k? {0,...,n-1}.

Démonstration.L"équationzn=reiθse résout de la même façon quezn= 1, et on obtient les racines

démandées sans difficulté.

Exemple :On cherche à déterminer les racines cubiques dea= 2+2i. Commençons par écrireasous

forme exponentielle :|a|=⎷

4 + 4 = 2⎷2, donca= 2⎷2eiπ4. En notantz=reiθ, l"équationz3=a

se ramène àr3e3iθ=a, c"est-à-dire aux deux conditionsr3= 2⎷

2et3θ≡π4[2π], soitr=⎷2, et

12?

2π3?

. Autrement dit, les trois racines cubiques sontz1=⎷2eiπ12,z2=⎷2ei(π12+2π3)=⎷2ei3π4,

etz3=⎷

2ei(π12+4π3)=⎷2ei17π12.

Remarque14.En particulier, tout nombre complexe non nul admet deux racines carrées, qui sont opposées l"une de l"autre.

3.2 Équations du second degré

Théorème 5.Soit à résoudre une équation de la formeaz2+bz+c= 0(les coefficientsa,betc

étant des nombres complexes, etanon nul). On poseΔ =b2-4acetδune des deux racines carrées

deΔ. Alors notre équation admet deux solutionsz1=-b-δ

2aetz2=-b+δ2a. Dans le cas oùΔ = 0,

ces deux solutions sont confondues, égales à -b

2a. Si les coefficients sont réels etΔ<0,z1etz2sont

conjugués l"un de l"autre.

Démonstration.La preuve est la même que dans le cas réel : en divisant l"équation parapuis en

mettant sous forme canonique, on obtient? z+b 2a? 2 =Δ4a2. SiΔest nul, il n"y a qu"une seule solution égale à -b

2a. Sinon, on az+b2a=δ2aouz+b2a=-δ2a, ce qui donne les deux solutions

annoncées.

Méthode :Pour obtenir une racine carrée d"un nombre complexe, il est en général conseillé d"utiliser

la méthode trigonométrique vue au paragraphe précédent, mais on peut également le faire algébri-

quement : siz2=a+ib, avecz=x+iy, alors par égalité des modulesx2+y2=⎷ a2+b2, mais commeRez2=a, on a aussix2-y2=a, dont on déduit les valeurs dex2et dey2. Ensuite, l"égalité des parties imaginaires donne2xy=b, ce qui permet de connaitre les signes dexet dey(il y a bien entendu deux possibilités). Par exemple, pour résoudrez2= 12 + 5i, on obtientx2+y2=⎷

122+ 52= 13etx2-y2= 12,

donc2a2= 25et2b2= 1, soita=±5 ⎷2etb=±1⎷2. Et comme enfin2ab= 5, on obtient les deux solutionsz1=5 +i ⎷2etz2=-5-i⎷2. Exemple :On veut résoudre l"équationz2-iz-i-1 = 0. On calcule donc le discriminant Δ = (-i)2-4(-i-1) =-1 + 4i+ 4 = 3 + 4i. Cherchons doncδ=a+ibvérifiantδ2= 3 + 4i. Commeδ2=a2-b2+ 2iab, on obtient les deux conditionsa2-b2= 3et2ab= 4. On ajoute la condition sur le module|δ|2=a2+b2=|Δ|=⎷

32+ 42= 5. En additionant et soustrayant la

première et la dernière équation, on a2a2= 8, soita=±2; et2b2= 2, soitb=±1. Comme par

ailleurs2ab >0,aetbdoivent être de même signe, ce qui laisse les possibilitésδ1= 2+ietδ2=-2-i.

Les solutions de l"équation initiale sont doncz1=i+ 2 +i

2= 1 +i, etz2=i-2-i2=-1.

8 Proposition 15.Soientz1etz2les deux solutions de l"équationaz2+bz+c= 0, alorsz1+z2=-ba etz1z2=c a. Démonstration.On peut s"en sortir directement avec les formules donnant les solutions :z1+z2= -b-δquotesdbs_dbs35.pdfusesText_40
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