[PDF] BNP 24 août 2021 55e

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LeMondeJob: WMQ2608--0001-0 WAS LMQ2608-1 Op.: XX Rev.: 25-08-99 T.: 11:14 S.: 111,06-Cmp.:25,11, Base : LMQPAG 15Fap: 100 N

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e

ANNÉE - N

o

16977 - 7,50 F - 1,14 EURO FRANCE MÉTROPOLITAINEFONDATEUR : HUBERT BEUVE-MÉRY ± DIRECTEUR : JEAN-MARIE COLOMBANIJEUDI 26 AOÛT 1999

Allemagne, 3 DM ; Antilles-Guyane, 9 F ; Autriche,25 ATS ; Belgique, 45 FB ; Canada, 2,25 $ CAN ;Côte-d'Ivoire, 850 F CFA ; Danemark, 15 KRD ;Espagne, 225 PTA ; Grande-Bretagne, 1 £ ; Grèce,500 DR ; Irlande, 1,40 £ ; Italie, 2900 L ; Luxembourg,46 FL ; Maroc, 10 DH ; Norvège, 14 KRN ; Pays-Bas,3 FL ; Portugal CON., 250 PTE ; Réunion, 9 F ;Sénégal, 850 F CFA ; Suède, 16 KRS ; Suisse, 2,10 FS ;Tunisie, 1,2 Din ; USA (NY), 2 $ ; USA (others), 2,50 $.

GILLES RIGOULET

International............. 2

France.......................... 5

Soci•t•......................... 6

R•gions........................ 8

Horizons......................10

Entreprises .................14

Communication........17

Tableau de bord........17Aujourd'hui................ 20

M•t•orologie............. 24

Jeux............................... 24

Abonnements............ 24

Carnet .......................... 25

Culture......................... 26

Guide culturel............ 28

Radio-T•l•vision....... 29

Le droit des marques

à disposer d'elles-mêmes

CE N'EST PASle moindre para-

doxe de la lib•ralisation grandis- sante des •changes : la distribu- tion s•lective fait un retour remarqu• sur le devant de la sc˜ne. A l'heure d'Internet et du grand brassage mondial des marques et des produits, et alors que l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et l'Union euro- p•enne donnent des coups de boutoir contre tout ce qui res- semble “ un monopole, rien n'ap- dustriels que de contrþler leur production jusqu'au bout de la consommateurs. Et ce a®n de tout leurs marges, quitte “ res- treindre cette concurrence dont ils vantent par ailleurs les m•rites.

Jusqu'“ r•cemment, les r•seaux

exclusifs ou s•lectifs semblaient un mode de commercialisation en voie de disparition, archa'que, malthusien, maintenu exception- nellement en vie par la volont• du l•gislateur. Ainsi l'Union euro- p•enne accorde-t-elle quelques d•rogations “ la libre-circulation des biens prþn•e par le trait• de

Rome. L'industrie automobile, par

exemple, b•n•®cie jusqu'en 2002 d'un r˜glement d'exemption.Ce r˜glement permet aux constructeurs de garder la haute main sur leurs concessionnaires, pays par pays. Dans le parfum, la jurisprudence issue des proc˜s in- tent•s, et perdus, par les Centres

Leclerc “ Givenchy et “ Yves Saint

Laurent a recon®rm• le droit,

pour les parfumeurs, de s•lection- ner “ leur guise les magasins dont ils veulent faire les •crins de leurs cožteuses fragrances.

Quelques autres exceptions sont

tol•r•es, qui doivent -tre džment •tay•es par des consid•rations techniques ou •conomiques allant dans le sens de l'int•r-t du consommateur. Pour le reste, la r˜gle r•side et demeure, en th•o- rie, dans la libert• absolue pour un vendeur de vendre ce qu'il veut “ qui il veut, et pour le consomma- teur d'acheter ce qu'il veut oŸ il veut.

Pourtant, quelques •v•nements

r•cents tendent “ laisser penser que, progressivement, ce " droit “ la concurrence » des consomma- teurs est en train de se restreindre, au pro®t d'un " droit des marques

“ disposer d'elles-m-mes ».

Pascal Galinier

Lire la suite page12

EDUARDO COMESANA

Le " Cher Leader » Kim Jong-il lance la " révolution par la patate » TOKYO de notre correspondant

Est-ce parce que le " Cher Leader » Kim

Jong-il pensa qu'il fallait faire quelque chose

pour son peuple apr˜s avoir ingurgit•, lors d'une visite dans la province de Jagang (nord du pays), par un froid hiver de 1998, du pain de ma's agr•ment• de l•gumes et d'une soupe de soja, c'est-“-dire mieux que l'ordi- naire de la plupart des citoyens d'un pays en proie “ la famine ? En tout cas, c'est “ la suite de cette exp•rience de frugalit• qui, “ en croire l'agence of®cielle de presse, " émut vi- vement les responsables qui l'accompa- gnaient » et est depuis chant•e par le r•gime comme l'expression des " nobles vertus du Leader », que celui-ci lanØa la " révolution par la pomme de terre ».

Selon le Programme alimentaire mondial

(PAM), la famine a l•g˜rement r•gress• cette ann•e en Cor•e du Nord. Outre l'aide ali- mentaire massive (un million de tonnes par an), cette am•lioration serait partiellement due au d•veloppement des cultures alterna- tives introduites par le r•gime, dont la pomme de terre. En R•publique populaire d•mocratique de Cor•e, oŸ le moindre acte est toujours une " lutte »pour l'•di®cation de la cause, le so- cialisme, l'introduction de l'humble patate ne pouvait -tre qu'une... " révolution ». Ainsi, en janvier, fut lanc• un " appel “ la patate » aux paysans assembl•s “ Nampo ; puis on r•unit les of®ciels des coop•ratives “ Pyongyang pour une exposition de tubercules dont un nombre impressionnant fut aussitþt plant• a®n de quadrupler la production.

La patate est l'enjeu d'un nouveau

" combat idéologique », •crit l'organe du parti

Rodong Sinmun (Journal des travailleurs). Le

" Cher Leader » multiplie les visites des coo- p•ratives ; il donne des instructions pour stocker et pr•parer la " patate de la r•volu- tion » par•e de toutes les vertus. " R•volu- tion » ? Le mot ne manque pas totalement de justesse : historiquement, en Asie, les r•voltes et les soul˜vements furent souvent des insur- rections pour le riz : les pauvres et les asservis pensaient qu'au bout de leur col˜re il y avait l'aliment de base de la r•gion.

Leurs espoirs ne furent pas toujours r•ali-

s•s. Kim Il-sung, le p˜re de Kim Jong-il, qui,au d•but de son r˜gne, af®rmait :" Le riz,

c'est le communisme », promettait encore en

1993 de" réaliser le désir du peuple de manger

du riz avec de la soupe à la viande, de porter des vêtements de soie et de vivre dans des mai- sons à toit de tuiles ». Aujourd'hui, “ en croire

Rodong Sinmun, le " Grand Dirigeant »-®ls,

Kim Jong-il, aurait fait amende honorable en

d•clarant : " Si nous avions fait la révolution par la pomme de terre il y a dix ans, notre peuple n'aurait pas souffert la pénurie qu'il doit endurer. »

Le probl˜me est que les Cor•ens ne pa-

raissent gu˜re partis pour faire de la patate leur plat national. Ils ont toujours regard• cette tubercule avec d•dain. Mais n•cessit• pourrait faire loi : comme les plus d•favoris•s d'entre eux se nourrissent de racines et d'•corce, la patate pourrait constituer un no- table progr˜s. Encore la " r•volution par la patate » risque-t-elle aussi de cr•er des injus- tices : qui b•n•®ciera du riz ? Gageons que, dans sa grande mansu•tude, Kim Jong-il ne le r•servera pas “ l'arm•e et aux cadres...

Philippe Pons

VOYAGES

AttachanteAcadie

La romancière Antonine Maillet l'ex-

plique : " Etre acadien, ce n'est pas occuper un territoire, c'est être des- cendant de quelqu'un », en l'oc- currence d'un des premiers Français à avoir émigré, au XVII e siècle, vers ce qui deviendra le Canada. Voyage en chansons vers une Acadie qui ne ®- gure sur aucune carte, hors celle du cúur. p. 22-23

LES SÉRIES DE L'ÉTÉ

Ecrivainsde 1899

3. Borges

La bibliothèque paternelle, riche d'en-

cyclopédies et de livres anglais, les tigres du jardin zoologique, la ®erté et le courage des voyous d'antan, ont marqué l'enfance de Jorge Luis Borges.

Olivier Rolin s'est rendu dans le fau-

bourg de Palermo, où l'écrivain argen- tin a acquis cette " pratique mysté- rieuse de Buenos Aires ». p.10-11

La hausse

des taux aux Etats-Unis rassure les marchés

POUR LIMITER les tensions in-

¯ationnistes d'une •conomie qui

pue depuis huit ans, la R•serve f•- d•rale am•ricaine a relev•, mardi

24 aožt, d'un quart de point ses

taux directeurs. Le loyer de l'argent au jour le jour passe ainsi de 5 “

5,25 %. Ce resserrement mon•taire

a •t• salu• par un record en s•ance de la Bourse de New York. Les ana- lystes restent optimistes : la crois- sance devrait encore -tre de 4 % cette ann•e et le taux de chþmage se maintenir “ 4,3 %.

Aux Etats-Unis toujours, “ l'issue

d'un •t• marqu• par une s•rie de faits divers sanglants, un nombre croissant d'Etats et de villes prennent des mesures pour contrþler la vente des armes.

Lire pages14 et15,

nos autres informations page 2 et notre éditorial page12

MONDIAUX D'ATHLÉTISME

Course d'Etatmarocaine

Le Marocain Hicham El Guerrouj a em-

porté, mardi 24 août, le 1500 m, grâce, notamment, au sacri®ce, commandé au plus haut niveau, de son compatriote Adil Kaouch. p. 20-21

L'énigme du

crime de Monfort a

TROIS MOIS apr˜s le

meurtre de quatre N•erlan- dais dans leur maison de Monfort (Gers), le myst˜re reste entier. Un peintre qui avait travaill• sur les lieux, Kamel Ben Salah, a •t• mis en examen et incarc•r• le 24 juin, mais il nie. Les enqu-teurs se fondent sur des co'ncidences trou- blantes ± des appels sur son t•l•- phone portable la nuit du crime, sa pr•sence non loin des distribu- teurs oŸ les cartes bancaires des victimes ont •t• utilis•es, le chan- gement des housses de sa voiture le lendemain du meurtre ±, mais ils n'ont pas r•uni de preuves for- melles. Enqu-te dans une r•gion, la Lomagne, qui n'avait pas connu de crime aussi grave depuis la guerre.

Lire page 6

CINÉMA

Pour rireet trembler

Sur les écrans, cette semaine, tandis

que la comédie française retrouve les recettes du rire avecLe Schpountz,de

Gérard Oury et surtout Augustin, roi

du kung-fu, d'Anne Fontaine, La Neu- vième Porte, de Roman Polanski, tente de faire revenir le diable. Effroi plus sé- rieux au festival de Lussas (Ardèche), où trois documentaires ont montré comment cerner l'extrême droite sur le terrain. p. 26 à 28

Liberté pour

Lotta Continua

ADRIANO SOFRI

LES ANCIENS DIRIGEANTS du

mouvement italien d'extr-me gauche Lotta Continua, Adriano

Sofri, Giorgio Pietrostefani et Ovi-

dio Bompressi, condamn•s pour le meurtre d'un policier en 1972, sont sortis, mardi 24 aožt, de la prison de Pise. Leur proc˜s va -tre r•vis•.

Lire page 4

Nucléaire : M

me

Voynet réclame un référendum

bLa ministre de l"environnement demande " un grand débat national sur les choix

énergétiques » avant 2002

bMais, à l"inverse de M. Cohn-Bendit, elle refuse de lancer des ultimatums à M. Jospin bElle souhaite que l"excédent fiscal bénéficie aux " plus précaires » " LE MOMENT n'est pas venu de trancher », d•clare Dominique

Voynet dans un entretien publi•,

mercredi 25 aožt, par L'Est r•publi- cain. La ministre de l'am•nage- ment du territoire et de l'environ- nement r•sume ainsi le message qu'elle a adress•, mardi, aux Verts r•unis “ Lorient pour leurs " jour- n•es d'•t• ». M me

Voynet a r•cus•

les " ultimatums comminatoires » adress•s au premier ministre. Mais elle demande un programme de r•formes pour la suite de la l•gisla- ture et, notamment, " un grand d•bat national conclu, avant la pr•- sidentielle, par un r•f•rendum sur les choix •nerg•tiques de la

France ».

Se d•marquant de M. Cohn-

Bendit en af®rmant, mercredi ma-

tin, sur Europe1, qu'elle croit " beaucoup », elle, " “ la parole de

Lionel Jospin », M

me

Voynet n'a pas

cach• aux militants des Verts qu'elle aussi, elle se sent assez l'•quilibre du bon docteur Jospin ». Cependant, sur un autre dossier,celui de l'am•nagement de la

Loire, les Verts peuvent se targuer

d'avoir emport• une victoire : apr˜s l'abandon par l'Etat du pro- jet de barrage de Chambonchard, les pouvoirs publics mettent la derni˜re main “ un plan Loire 2, qui consacre la ®n du " tout-bar- rages » et fait la part belle aux pr•occupations environnemen- tales.

Mercredi, sur Europe1,

M me

Voynet s'est prononc•e pour

que l'exc•dent de recettes ®scales permette de " donner un s•rieux coup de pouce » aux cat•gories so- ciales " les plus pr•caires ».La veille, au bureau national du PS,

FranØois Hollande avait indiqu•

que les d•clarations de Laurent Fa- bius au Mondedu 25 aožt, jugeant que " la gauche peut -tre battue par les impþts et les charges », ne pr-tent pas “ pol•mique chez les socialistes. Le PS a rappel• qu'il souhaite la baisse de la TVA sur les travaux d'entretien des logements.

Lire pages 5, 8 et 30

LeMondeJob: WMQ2608--0002-0 WAS LMQ2608-2 Op.: XX Rev.: 25-08-99 T.: 10:56 S.: 111,06-Cmp.:25,11, Base : LMQPAG 15Fap: 100 N

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INTERNATIONAL

LE MONDE / JEUDI 26 AOÛT 1999

Charlton Heston n"est plus prophète en Californie Le contrþle des armes en Californie ± et donc “ Hollywood ± se renforce d'ann•e en ann•e, ce qui n'est pas du gožt de l'acteur Charlton Heston, pr•sident de la National Ri¯e Association. Le gou- verneur d•mocrate Gray Davis vient de renforcer la l•gislation en vigueur (restriction sur les armes semi-automatiques, verrous de s•- curit• obligatoires, d•claration obligatoire des armes de guerre...). Le chef de la police de Los Angeles (LAPD), Bernard Parks, se d•- clare m-me partisan de l'interdiction (avec con®scation et destruc- tion) de toutes les armes de type militaire et des pistolets bon mar- ch• (les Saturday night specials). A son instigation, le comt• de Los Angeles vient d'interdire la tenue sur son domaine foncier de la plus grande foire aux armes des Etats-Unis, le Great Western Show, qui a lieu quatre fois par an, “ Los Angeles. Charlton Heston a r•tor- qu• que le chef du LAPD •tait " mal informé »sur la question.

Avendre : pistolets de flic,

bon état de marche

Buford Furrow, militant n•ona-

zi et auteur de la fusillade “ la gar- derie d'enfants d'un centre communautaire juif, “ Los An- geles, le 10 aožt, •tait en posses- sion d'un pistolet Glock 26. L'arme provenait d'un lot remis sur le march• en 1996 par le commissa- riat de police de Cosmopolis, pe- tite ville de l'Etat de Washington.

Le commissariat avait •chang• un

lot d'armes “ feu usag•es contre un stock neuf aupr˜s d'un armu- rier local. Le syst˜me existe dans nombre de municipalit•s. Selon le

Wall Street Journal, plus de 1100

armes de police ont •t• utilis•es “ des ®ns criminelles en 1998. Les partisans du contrþle demandent que les armes de service usag•es, comme celles prises aux crimi- nels, soient d•truites. Quelle que soit leur valeur sur le march•.

Pour la carabine, une poignée de dollars

WASHINGTON

de notre correspondant

Une vingtaine de personnes sont

assises sagement “ l'int•rieur du commissariat de police du 3 e dis- trict, sur V Street ; autant font la queue dehors. Elles ont •t• attir•es par l'amnistie accord•e “ ceux qui rendent des armes en •tat de marche." On ne leur pose aucune question, on ne leur demande pas leur nom. Ils doivent signer un reØu pour l'arme qu'ils apportent et pour la prime qu'ils reØoivent en •change, mais ils peuvent •crire le nom qu'ils veulent », explique le commandant

Jose Acosta, qui dirige le district.

Car, pour chaque pistolet ou fusil,

on touche 100 dollars. Ce pro- gramme avait •t• rþd• auparavant dans le 6 e district, le plus dur, avant d'-tre •tendu, lundi 23 aožt, “ toute la capitale. Mais, en ce premier jour, la machine cafouille et cer- tains attendront des heures leurs billets verts.

Jeunes et vieux de toutes origines

sont attir•s par ce programme, qui dans ce district f•d•ral oŸ la pos- session d'armes est interdite de- puis1976. La semaine derni˜re, la police avait dž l'interrompre au bout de quelques heures, faute d'argent frais : les 20 000 dollars d•- gag•s par la municipalit• et les

30 000 dollars du d•partement du

logement avaient •t• vite •puis•s.

On a d•bloqu• 100 000 dollars

con®squ•s aux tra®quants de drogue, mais cette somme s'est vite r•v•l•e insuf®sante pour indemni- ser les 1164 armes restitu•es lundi.

Le programme a •t• prolong• mar-

di jusqu'“ ce que la rallonge de100 000 dollars soit •puis•e. C'est toutefois bien peu pour une ville oŸ trop d'armes circulent.

Combien ?" Je n'en ai aucune

id•e », af®rme le commandant

Acosta. D'autant que n'importe qui

peut pro®ter de l'aubaine, m-me s'il n'habite pas “ Washington.

Ainsi Jim, garØon boucher du

Maryland, a apport• un

depuis longtemps chez lui et dont il se d•barrasse. A la question, pour- quoi rapporte-t-il deux pistolets dont un calibre 38, Thomas r•pond en •clatant de rire :" Pour l'argent, bien sžr ! ». Que va-t-il en faire ? " Le claquer ! ». Une femme noire assise non loin de lui et qui refuse de dire son nom a une bonne rai- son :" On a des enfants “ la maison, c'est le moment de rendre notre ca- rabine.»Son voisin explique, avec un manque de sinc•rit• •vident, qu'il ne fait que rendre service “ sa vieille voisine en apportant ses deux fusils au commissariat. Dans le 6 e district, Linda et James ont rendu dix-sept armes."Les

1700 dollars nous serviront pour

notre lune de miel », dit Linda.

ANONYMAT GARANTI

La plupart de ces armes ont l'air

bien vieilles, envelopp•es dans du papier journal ou un morceau de tissu. Toutes seront examin•es par un laboratoire balistique pour sa- voir si elles ont •t• utilis•es dans des affaires non r•solues. Mais l'anonymat est garanti. Le nouveauquotesdbs_dbs25.pdfusesText_31

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