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SKEMA GRANDE ÉCOLE

EM LYON BS & HEC PARIS Contraction de texte. HEC PARIS ... #selfie hashtag first appeared in 2004 it was the release of the iPhone 4 in.



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Résumé de texte. ESPRIT DE L'ÉPREUVE. ÉPREUVES COMMUNES annales officielles. SUJET. CORRIGÉ. RAPPORT. Cette épreuve vise à tester l'aptitude à comprendre un 



RAPPORT DE CORRECTION DE CONTRACTION DE TEXTE

DE CONTRACTION DE TEXTE. Conception HEC Paris. Le sujet. 2. Attentes du jury. 8. Remarques de correction. 9. Conseils aux futurs candidats. 11. Corrigé type.



Concours 2004-2005

13 déc. 2021 exemple : www.hec.fr/ (rubrique Grande Ecole) pour HEC www.essec.edu pour l'ESSEC ... 303 - Contraction de texte. HEC Paris. Jeudi 12 mai.



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Autre exemple : à l'épreuve de maths II d'HEC 1996 l'une des questions était contraction de texte ou en langues car si quelques mots sont gommés ...



NUMÉRO SPÉCIAL

26 juil. 2005 6.3 Arrêté du 24 juin 2004 portant nomination à la commission ... Baroeul. 03 20 25 97 53 www.hec.fr ... Contraction de texte.



Plaquette MyPrepa 1018 .key

Contraction de texte HEC. 17. Synthèse de textes ESCP Europe depuis 2004 Silvia Collet a rejoint l'équipe MyPrepa depuis.



passerelle-2007.pdf

l'audition et le commentaire d'un texte non technique enregistré



passerelle-2005.pdf

2e civ. 8 avril 2004). La seconde condition d'application du texte est donc elle aussi



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SUJETCORRIGÉRAPPORT

Cette épreuve vise à tester l"aptitude à comprendre un texte, à en exprimer claire- ment les idées majeures sans en négliger les nuances.

ÉVALUATION

Compréhension, mise en évidence de l"architecture logique du texte. Autonomie : le résumé doit être intelligible en lui-même, sans que le lecteur ait à connaître le texte original ; son contenu sera reformulé autant que possible. Correction de la langue (en particulier grammaire, lexique et orthographe) et du style. Respect des normes quantitatives : le texte d"environ 2000 mots sera résumé en

250 mots avec un écart toléré de 10%. Un comptage précis des mots sera exigé.

EPREUVE 2007

Durée : 2 heures

RESUMER CE TEXTE EN 250 (DEUX CENT CINQUANTE) MOTS. On tolère 10% en plus ou en moins (225 au moins, 275 au plus). Tout manquement à ces normes (par excès ou par défaut) sera gravement sanctionné. Par exemple, un résumé atteignant 300 ou n"atteignant pas 200 mots, sera noté zéro.

DONNER UN TITRE

au résumé (les mots du titre n"entrent pas dans le décompte des mots). INDIQUER LE NOMBRE DE MOTS UTILISÉSen portant les mentions suivantes très

lisiblement et à l"encre : repère formé d"un double trait // dans le texte écrit après

chaque tranche de 50 mots, décompte chiffré cumulatif (50, 100, 150 etc... regard dans la marge, total exact en fin d"exercice. 26

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ESPRIT GÉNÉRAL

Montesquieu ou Rousseau affirmaient que les élections étaient intrinsèquement aristocratiques. Ils ne considéraient pas que l"effet aristocratique tenait aux circons-

tances et aux conditions dans lesquelles la méthode élective était utilisée, mais à la

pure nature de l"élection. Pour comprendre les propriétés inégalitaire et aristocratique de l"élection, il faut tout d"abord opérer un changement de perspective. On envisage en général les régimes électifs comme des systèmes politiques où les citoyens peuvent choisir les gouvernants comme il leur plaît. Un tel point de vue est évidemment justifié, mais il n"embrasse pas tous les aspects de la situation. Plus précisément, cette caractérisa- tion est adéquate, mais elle emporte des conséquences qui n"apparaissent pas selon la perspective habituelle. Supposons un régime où les citoyens ne peuvent pas gouverner tous ensemble, mais où tous ont le droit d"élire ceux d"entre eux qui vont gouverner, et où l"éligibi- lité n"est soumise à aucune condition légale. Dans un tel régime, les citoyens sont politiquement égaux dans la mesure où ils ont tous l"égale liberté de choisir les gouvernants. Ils sont égaux, peut-on dire, en tant que sujets (ou acteursu choix politique. C"est là le versant démocratique du régime considéré. Mais envisager le citoyen comme celui qui choisit ne constitue qu"un point de vue particulier sur la citoyenneté. Les citoyens peuvent aussi souhaiter exercer des fonctions publiques. Et l"on peut également voir dans la possibilité d"accéder aux charges une des compo- santes essentielles de la citoyenneté, ainsi que le rappelle avec force la tradition

républicaine. Il faut donc, de surcroît, porter attention à la façon dont le régime consi-

déré ici traite les citoyens envisagés en tant que candidats possibles aux charges, ou encore en tant qu"objets possibles du choix politique. Vu sous cet autre angle, le régime présente un visage différent. L"accès aux charges n"est soumis à aucune condition légale particulière, mais la procédure de répartition est fondamentalement inégalitaire : parmi les candidats aux charges, ceux qui obtiennent ce qu"ils désirent sont ceux que leurs concitoyens préfèrent aux autres, nominalement et personnellement. Les charges sont distribuées, non pas en fonction d"attributs ou d"actes abstraitement définis au regard desquels tous seraient égaux, mais en fonction des préférences du peuple souverain pour tel ou tel individu nom- mém

ent identifié. On considère en général que l"égalité devant la loi est assurée si

une règle attache l"obtention d"un bien (ou l"infliction d"une peine) à la possession de qu alités ou à l"accomplissement d"actions, définies de façon abstraite et anonyme. Mais l"élection envisagée en tant que règle de répartition des charges n"attribue pas les fonctions publiques à tout individu, quel qu"il soit, qui présente le trait x ou qui a accompli l"action y. La procédure élective fait, par définition, acception des per- sonnes. Ce phénomène passe le plus souvent inaperçu, parce que le regard se porte exclusivement sur son corollaire ou son autre versant, la possibilité pour chacun de choisir qui il veut pour gouvernant. Comme ce sont les citoyens qui se préfèrent 27

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SUJET

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SUJETCORRIGÉRAPPORT

mutuellement les uns aux autres, on ne remarque pas que les charges sont distribuées selon une procédure personnalisée et discrétionnaire. Dans une situation où le vote est secret, le citoyen qui choisit n"a même pas à rendre raison de sa préférence. Dans ce moment de choix souverain, l"électeur pourrait à bon droit adopter la devise de l"ab- solutisme et dire : " sic volo, sic jubeo, stat pro ratione voluntas" [Ainsi je le veux, ainsi je l"ordonne, ma volonté tient lieu de raison]. Il y a dans la procédure élective une radicalité insoupçonnée. Contrairement à ce que donne à penser la comparaison souvent faite entre l"élec- tion et la compétition sportive, la procédure élective n"est pas nécessairement méri- tocratique et ne garantit pas ce que l"on entend en général aujourd"hui par égalité des chances. Les notions intuitives de méritocratie et d"égalité des chances sont sans doute assez floues. D"autre part, elles ont fait l"objet de débats philosophiques détail- lés et complexes au cours des vingt dernières années. Il y a cependant, semble-t-il, un accord pour considérer qu"une procédure est méritocratique et assure l"égalité des chances si les inégalités auxquelles elle aboutit dans la distribution d"un bien social résultent au moins pour partie (certains diraient "en totalité") des efforts, des actions et des décisions de ceux qui souhaitent obtenir ce bien. On ne caractérise pas une procédure comme méritocratique si les inégalités de distribution auxquelles elle abou- tit proviennent exclusivement de facteurs par lesquels les individus sont inégaux à la naissance. Ainsi, un concours de beauté n"est assurément pas considéré comme méri- tocratique. Un examen ou un concours scolaires sont en revanche tenus pour mérito- cratiques, dans la mesure où même si les performances inégales des candidats doivent quelque chose à la loterie génétique des talents (pour ne pas parler des inégalités d"origine sociale), elles résultent aussi, pour partie au moins, de leurs efforts, de leurs

libres actions et décisions. Pour que l"égalité des chances soit assurée, il faut que les

inégalités de résultat ne reflètent pas exclusivement ce que les candidats sont, mais aussi ce qu"ils font. Il est à cet égard instructif de comparer la sélection des gouvernants par élection et leur recrutement par concours. On pourrait d"ailleurs noter que l"attribution de l"au- torité politique par concours a été longtemps pratiquée dans la Chine ancienne. Le

concours constitue, à côté du tirage au sort, de l"élection, de l"hérédité et de la dési-

gnation par les dirigeants en place une des modalités possibles de la sélection des gouvernants. Considérons le système du concours sous sa forme pure, et laissons de côté toutes les influences externes qui en vicient le plus souvent le principe dans la pr atique. Si les gouvernants sont recrutés par concours, les normes auxquelles les can- didats doivent satisfaire pour obtenir une charge sont définies de façon abstraite et générale, annoncées à l"avance et connues de tous les candidats. Ceux-ci doivent mobiliser leurs énergies et leurs ressources (certaines de ces ressources sont sans doute données par la nature), de la façon qu"ils jugent la plus judicieuse pour tenter de satisfaire ces critères. La distribution inégale des charges, à l"issue du concours, reflète donc nécessairement, au moins pour partie, l"inégalité des efforts, des actions et d es jugements. Il n"en va pas de même dans un système électif. Ici, les normes ne sont pas défi- nies de façon abstraite et annoncées à l"avance. Les candidats peuvent tenter de devi- 28

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ÉPREUVES COMMUNES

annales officielles ner ce qu"exigeront les électeurs. Mais à supposer même qu"on puisse reconstituer, à

partir des votes, une définition générale et abstraite des qualités qu"il fallait pour être

élu, celle-ci ne peut être connue qu"ex post facto. D"autre part, rien ne peut garantir que, pour émettre leur vote, les électeurs prendront en compte, même de façon par- tielle, les efforts, les actions ou les décisions des candidats. Rien ne peut empêcher les électeurs de préférer un candidat au seul motif de la couleur de sa peau ou de la lar- geur de sa carrure. Sans doute les électeurs apprendront-ils à leurs dépens l"absurdité

de tels critères. Et, comme les élections sont répétées, ils adopteront probablement, au

cours du temps, des normes de jugement moins irrationnelles du point de vue de leurs propres intérêts. Mais on ne peut leur interdire de se décider exclusivement, à un moment ou un autre, sur ce que les candidats sont, et de négliger ce qu"ils font. C"est, là encore, le corollaire inévitable de la liberté d"élire. On pourrait faire valoir que les candidats doivent à tout le moins se faire connaître

et qu"à cet égard l"élection rétribue les efforts faits dans la campagne électorale. Mais

cela non plus n"est pas, en toute rigueur, nécessaire. Un individu peut être déjà connu, avant toute campagne électorale, du simple fait de son nom ou de sa position sociale,

et les électeurs peuvent décider que ce sont là des raisons suffisantes pour le préférer à

d"autres. Il est à certains égards évident, quoique le fait ne soit pas sans conséquences, que l"élection n"assure pas l"égalité des chances entendue comme probabilité mathé- matiquement égale d"accéder aux charges. Il est peut-être moins trivial de noter qu"elle ne garantit pas, non plus, l"égalité méritocratique des chances, entendue en son sens contemporain. Ce premier argument établit que l"élection est une procédure inégalitaire de répartition des charges, mais il ne montre pas pourquoi la méthode élective conduit

nécessairement à la désignation de représentants en quelque façon supérieurs à leurs

électeurs.

Élire c"est choisir. Bien que les élections n"aient pas toujours été organisées comme des choix (on a vu, par exemple, que dans l"Angleterre d"avant la révolution, il n"y avait le plus souvent qu"un candidat), et que de nombreux régimes autoritaires contemporains organisent des élections sans compétition, on peut considérer que la dimension de choix est inhérente au concept d"élection tel qu"il est entendu aujourd"hui dans les gouvernements représentatifs. Dans une situation de choix, il faut aux électeurs au moins un motif de préférer un individu à un autre. Si les candidats n e se distinguent pas les uns des autres, les électeurs sont simplement indifférents et ne peuvent choisir entre eux. Pour être élu, un candidat doit donc présenter au moins une qualité, objet d"une appréciation favorable parmi ses concitoyens et que les autres ne possèdent pas, ou ne possèdent pas au même degré. Cette qualité peut faire inter- venir d ans des proportions diverses les dons naturels et les actions des individus. Le choix en fonction d"une qualité purement naturelle ne peut pas être exclu, on vient

de le voir. Une qualité comme l"honnêteté se situe à l"autre extrême, et doit sans doute

f ort peu à la nature. La compétence ou le discernement occupent une place intermé- diaire. Mais une qualité favorablement jugée dans une culture ou un contexte donnés et que les autres ne possèdent pas constitue une supériorité. Pour être choisi, un 29

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annales officielles

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candidat doit nécessairement être perçu comme supérieur selon une dimension ou une autre, ou encore une combinaison de dimensions. Ce n"est pas sans raison que les termes d"élection et d"élite ont la même étymologie et que, dans plusieurs langues, le même adjectif désigne à la fois un individu distingué et celui qui est choisi... Dès lors, les candidats qui finalement se présentent sont des individus ayant un trait distinctif (c"est-à-dire que les autres ne possèdent pas), dont ils ont des raisons de croire qu"il est plutôt jugé favorablement dans une situation donnée. Ce sont donc des individus qui pensent qu"ils peuvent être perçus comme supérieurs à leurs conci- toyens et, partant, à leurs électeurs, puisque l"ensemble des candidats potentiels n"est autre que l"ensemble des électeurs. Et, évidemment, les électeurs choisissent le can- didat qu"ils jugent supérieur aux autres. Ce raisonnement laisse délibérément de côté les promesses et les programmes

présentés par les candidats. L"élection est en effet irréductiblement, il faut le répéter,

un choix de personnes. Même si les électeurs comparent aussi les propositions des candidats, la personnalité de ceux-ci joue inévitablement un rôle. D"autre part, les programmes et les promesses ont un statut particulier dans les régimes représentatifs : ils ne sont pas légalement contraignants. En revanche, une fois que les personnes sont désignées, elles gouvernent de fait. Parce que l"élection est un choix, elle comporte ainsi une dynamique interne qui fait obstacle à la désignation de citoyens semblables aux autres. Au coeur de la procédure élective, une force contrarie le désir de similarité entre gouvernants et gouvernés.

Bernard MANIN,

Principes du gouvernement représentatif, 1995, Flammarion,

Champs, pp. 174-182.

Pourquoi l"élection est inégalitaire.

Les Philosophes posaient déjà le paradoxe des élections foncièrement aristo- cratiques. San s doute le libre choix de l"électeur paraît-il signifier l"égalité des droits,

chère à l"idéal démocratique. Mais il suffit d"envisager sa réciproque, l"éligibilité

du citoyen, pour percevoir une situation au contraire inéquitable : car même si aucune règle ne restreint cette faculté générale, le suffrage sélectionne arbitrai- rement une personnalité définie, sans garantie d"impartialité. Il en résulte que l"élection ne sera jamais une promotion du mérite. Celle-ci suppose en effet que le succès, dans une compétition, soit fonction, non des qualités innées comme la séduction, mais des efforts accomplis et mesurés selon 30

Résumé de texte

CORRIGÉ

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ÉPREUVES COMMUNES

annales officielles des critères explicites et identiques pour tous. La Chine impériale recrutait ainsi les dirigeants par concours mais dans l"élection, au contraire, aucun critère n"est préétabli et les électeurs peuvent même discriminer les prétendants sur des carac- tères physiques, quitte à se tromper. Une campagne électorale, si elle permet de les médiatiser, ne peut infléchir suffisamment l"avantage des plus connus. Mais l"élection, en plus de produire un accès injuste aux responsabilités, fait exception aussi à l"égalité sociale. En présence de multiples candidatures, elle tend à distinguer des vertus exceptionnelles qui n"appartiennent qu"à une élite : un élu devra toujours plus à ses qualités, probité ou compétence dans le meilleur des cas, qu"à son programme, lequel d"ailleurs ne l"engage pas impérativement. Voilà comment l"élection institue la différence entre dirigeants et citoyens ordinaires.

250 mots

Le texte de Bernard Manin comporte 1982 mots : c"est un format idéal pour l"exer- cice désigné, obtenu au prix de quelques coupures qui n"en ont pas dénaturé le sens.

Il est tiré d"un ouvrage réputé, et accessible aux étudiants des classes préparatoires,

voire capable de leur apporter de précieuses données dans le domaine de la théorie politique. Le passage choisi traite d"un thème récurrent dans le livre, et dont, parti-

culièrement en cette année électorale dense, l"actualité ne pouvait échapper à aucun

lecteur. L"écriture est rigoureuse autant qu"agréable, malgré la précision et la subtilité

de certains arguments. Pour toutes ces raisons sans doute, le sujet a été bien accueilli, parfois même applaudi, ce qu"il convient de regarder comme un hommage à l"auteur. Outre le respect des directives techniques sur lesquelles on reviendra, la première

qualité exigée d"un résumé est la présentation d"une démonstration claire et complète

suivant une structure visible. Une majorité écrasante des travaux est conforme à cette e xigence, avec toutefois des réserves sur les points suivants : l"introduction est sou- vent omise, et une part des copies subdivisent le texte en deux parties très inégales, ce qui n"est peut-être pas répréhensible mais certainement maladroit. En effet, les notions-clés, surtout dans ce cas, ne figurent pas au complet : arbitraire, mérite, élite (ou leurs équivalen ts, bien entendu). L"articulation des arguments présente deux fai- blesses fréquentes : le décalque trop servile des transitions de l"auteur, ou à l"inverse des liaisons réduites à des connecteurs insignifiants. A la fin du texte, beaucoup ne voi ent pas une vraie conclusion qui couronne la thèse et élève le débat étroitement "électoral", en pointant le statut supérieur des dirigeants élus, qui constitue la plus forte contradiction avec le principe d"égalité mis en cause dès le début. 31

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RAPPORT

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ESPRIT DE L"ÉPREUVE

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annales officielles

SUJETCORRIGÉRAPPORT

Il est évidemment artificiel de dissocier, à ce sujet, le respect de la structure de celui des idées. On peut encore reprocher aux candidats cette année de se contenter trop souvent d"un service minimum, donc insuffisant, en ce qui regarde la restitution des arguments en présence. Beaucoup d"entre eux ne songent pas assez à conserver des analyses et des exemples, des discussions dont l"importance est justifiée par le thème traité (méritocratie dans la Chine impériale, rôle accessoire des programmes électoraux, effet relatif des campagnes, discriminations scandaleuses). Ils manifes- tent, cette fois encore, une réticence au concret et surtout aux nuances. Plus préoc- cupantes sont évidemment les erreurs d"interprétation. La plus répandue vient d"une mauvaise lecture de la deuxième phrase négative, contredite en ces termes : "les élec- tions sont aristocratiques non par nature, mais selon les circonstances". Le jury a décidé de pénaliser uniformément de 3 points cette faute précise. Autre erreur gros- sière : puisque les élections ne sont pas méritocratiques, non plus que les concours de beauté, alors "les élections sont des concours de beauté". Voilà un syllogisme aber- rant qui laisse perplexe sur les qualités de rigueur de ses auteurs. Troisième confusion fréquente, cette fois sur le rôle du programme : on veut absolument faire dire à l"au- teur que les promesses seront tenues après l"élection. Plus insidieusement, certains devoirs sont affectés par des confusions conceptuelles fort nombreuses, qui agissent par sous-entendus. Signalons principalement celle qui assimile le gouvernement repré-

sentatif et le système démocratique, révélatrice d"une singulière carence de la culture

générale. Les titres sont souvent corrects. Ils s"égarent rarement, mais ils ne comportent pas toujours explicitement les deux éléments indispensables à confronter que sont les élections, et la notion d"inégalité. Trop de titres encore sont longs et pesants : les recommandations faites l"an passé tardent à trouver leur effet. Le mauvais goût s"est parfois exprimé par une localisation excessive du sujet :

Avertissement avant le

22 avril

. On n"a pas échappé, et plusieurs fois, à : Elections, piège à c...Une formule (pour la version filmée ?) : Elisez qui vous voulez. Une métaphore vertigineuse : Citoyens égaux devant les urnes mais pas dans les urnes. Et puis il y a les contresens dévastateurs : Nos gouvernants méritent-ils notre liberté d"élire ? Quand la démocratie fait appel à l"aristocratie. Un électeur est-il un dictateur ? La France est-elle bien gouvernée ? Le marketing électoral. Pour finir, un exemple de neutralité parfaitement insipide :

Le choix des électeurs.

La reformulation, on l"a toujours dit, constitue le gage nécessaire d"un travail personnel de rédaction. Voici quelques formules prisées de ceux qui la refusent : règle de répartition des charges... les fonctions publiques... une radicalité insoupçonnée... La procédure élective n"est pas nécessairement méritocratique... ce que les candidats sont...ce qu"ils font... Ex post facto... Elire c"est choisir... L"élection est un choix de personnes... le désir de similarité entre gouvernants et gouvernés...

Les abus caracté-

risés , heureusement pas trop fréquents, ont été pénalisés comme il se devait. Presque tous les candidats sont consciencieux. Ils ont observé les directives sur 32

Résumé de texte

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annales officielles le comptage précis des mots, et respecté le format. En témoigne la satisfaction expri- mée par plusieurs correcteurs. Les écarts inadmissibles sont marginalisés puisque moins de 30 copies ont été notées zéro (moins de 0,5% des candidats). Comme en

2006, un bon nombre de transgressions du format prescrit l"étaient par défaut, tant la

lecture a pu quelquefois être superficielle. Comment les candidats de 2007 ont-ils malmené la langue française ? Constatons d"abord que les correcteurs sont modérément scandalisés et qu"ils insistent sur le petit nombre de copies gravement défectueuses. Comme on ne peut pas tout détailler, voici un extrait représentatif du rapport d"un correcteur : "Parmi les fautes fréquentes, plu- sieurs classiques tels que "personalité" et "personel", "rationnaliser" et "rationel",

"quand à", "interresser"... Lorsqu"il est conjugué à l"indicatif présent, le verbe "appa-

raître" perd le plus souvent son accent circonflexe, de même que le verbe "connaître". En pareille situation, le verbe "inclure" devient pour sa part le verbe "incluer". De façon plus inattendue, nombre de candidats ont écrit "élir" sans le -e final. Sur le plan grammatical, on déplore la trop grande fréquence des subordonnées sans principales ("Ce qui rend le système inégalitaire") ou des phrases nominales ("Une catégorie considérée comme supérieure"). Bien des étudiants abusent en outre du participe présent et ne manifestent pas une attention suffisante aux accords ("les critères de préférence des électeurs sont inconnues"). Enfin, les terminaisons des verbes conju- gués du deuxième groupe sont peu maîtrisées, comme en témoigne cet exemple, malheureusement emblématique : "l"élection ne se définie par aucune norme car chaque citoyen choisi selon des critères différents". J"ajouterai une mention spéciale pour les accents, dont on peut se demander - à lire certains travaux - s"ils ne sont pas devenus facultatifs dans notre langue". En deux heures seulement, les choses vont très vite, trop vite pour beaucoup, mettant à rude épreuve la vigilance. On sait bien que les fautes de lecture et de rédac- tion sont liées à ces conditions. Quand on affronte un concours, la seule solution est

de s"y préparer par l"exercice. Faute de quoi on s"expose à écrire des énoncés incohé-

rents ou privés de sens, qui n"engagent pas tant la bonne foi qu"ils compromettent le résultat. Quelques exemples : Montesquieu et Rousseau concevaient l"inhérence aristocratique aux élections. Les élections choisissaient leurs gouvernants avec une certaine inégalité dans l"aristocratie. Les candidats aux charges sont préférés s"ils obtiennent ce qu"ils désirent. L"élection donne une dynamique qui transforme les citoyens-candidats avec néanmoins une certaine compétition entre eux.

Les citoyens ne peuvent être à la f

ois sujets du choix politique et objets potentiels de ce choix.

La présentation des candidats ne change rien car certains possèdent déjà une notoriété

spontanée Le concours est l"exemple même du nivellement des prestations fournies par l"inégalité dans l"implication de chaque candidat. 33

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ESPRIT DE L"ÉPREUVESUJETCORRIGÉRAPPORT

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ESPRIT DE L"ÉPREUVE

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annales officielles

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Les résultats évoluent de façon significative, puisque la moyenne augmente d"un tiers

de point après avoir stagné pendant plusieurs années. L"écart-type s"inscrit à 3,89, une

baisse légère qui ne compromet sans doute pas la sélectivité bien connue de l"exer- cice. L"augmentation, qui avait marqué les sessions 2002 à 2005, des copies pénali- sées pour le dépassement du format réglementaire, ou à cause des fautes de français, est presque totalement inversée. Les bons et très bons travaux atteignent des chiffres records. Les résultats sont d"une remarquable stabilité, entre l"avancée de 2004 et le recul de 2005. L"écart-type s"inscrit à 3,97, ne perdant qu"un centième, et conservant la grande sélectivité de l"exercice. Les copies gravement déclassées pour le franchissement des limites imparties, ou pour pénalisation des fautes de français, régressent au niveau de 2004, les copies insuffisantes reculent aussi, mais moins. Le haut du classement ne bouge pas. 34

Résumé de texte

Notes 0 à 3 4 à 7 8 à 11 12 à 15 16 à 20 Moyenne

20023%22,5%39% 28,6% 6,9% 10,03

2003 4,2% 20,4% 40,2% 27,4% 7,8% 10,03

20044,8%20,2%37,7%27,7%9,6% 10,13

2005 5,2% 21,5% 37,3% 26,8% 9,2% 10,02

20064,8%21,1%37,9% 27% 9,2% 10,07

20074,1%18,1% 38,3% 29,2% 10,3% 10,41

Les candidats du concours 2007 ont incontestablement mieux réussi que leurs devanciers. Ils se sont sans doute préparés avec plus de vigilance sur les règles et sur la méthode. Et si beaucoup sont encore loin de maîtriser assez les conditions de

l"exercice pour produire une page élégante, fidèle et bien présentée, de plus en plus y

parviennent tout à fait, avec lucidité, concision et finesse. Ce sont de vraies qualités managériales que le concours d"accès à de grandes écoles de gestion permet ainsi de distinguer, et en parfaite égalité des chances puisque tous les candidats sans exception composent sur le même sujet.quotesdbs_dbs50.pdfusesText_50
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