[PDF] Fahrenheit 451 : résumé complet du livre de Ray Bradbury





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Youre not sick said Mildred. Montag fell back in bed. He reached

Montag fell back in bed. He reached under his pillow. The hidden book was still there. "Mildred how would it be if



2021 Spring Nursing Pinning Program & Insert

16 mai 2021 The Mildred Montag Scholarship Award is given to a Nursing student who demonstrates outstanding scholarship within the Nursing program.



Fahrenheit 451 summary pages 1-12 • Guy Montag is a fireman – he

Montag's house is cold dark & quiet – his wife Mildred has “Seashells” in her ears – an empty pill bottle is on the floor. • jet bombers fly over the house.



Technical Education in Nursing?

characteristics of the junior college program in nursing and the type of graduates it produces. Mildred L. Montag. QUALITY NURSING CARE can never be obtained by 



FAHRENHEIT 451 PART ONE: THE HEARTH AND THE

When Captain Beatty arrived at the Montag household why did Mildred run to the parlor? Because he tells her to “shut the Family up”; in other words turn down 



Fahrenheit 451 Part 3: “Burning Bright” Summary (pages 107 - 119

Mildred ignores Montag and leaves in a cab. •. He burns down the house with a flamethrower directed by Captain Beatty. •. Beatty continues to attack Montag 



Pages 60-80 F451 1. Mildred says “I always like to drive fast when I

What is Montag feeling when he says these words to Mildred? What could this foreshadow? 3. In these pages Montag begins to refer to his wife as Millie



Fahrenheit 451 : résumé complet du livre de Ray Bradbury

4 déc. 2020 Mildred s'agace et prend son témoignage pour un caprice. Le capitaine Beatty arrive chez eux et s'installe face à Montag. Il lui explique que la ...



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Why did Captain Beatty believe books should be destroyed? 10. What did Montag show Mildred after the captain had left the house? Reading Assignment 3.



happiness and hedonism in ray bradburys fahrenheit 451

29 jan. 2021 exemplify through the characters Clarisse Montag



Teaching and Learning in Nursing - ResearchGate

Mildred Montag doctor of philosophy was director and founderof the Adelphi College School of Nursing from 1942 to 1948 She is re-nowned for her in?uence on nursing education in the United

What was the relationship between Montag and Mildred?

The relationship between Montag and Mildred is husband, wife. Throughout the first part of this book Montag and Mildred have some issues, like Mildred is beginning to forget a lot of things, like if she took her pills that day or not she overdoses.

What does Montag realize about his relationship with Mildred?

What does Montag realize about his relationship with Mildred? Montag realizes that in all reality they have no relationship..... he forgets to mention Clarisse...... his wife forgot to mention she'd been hot by a car. The two don't communicate at all..... even at the basest level.

Why does Mildred tell on Montag?

Overall, Mildred forgot to inform her husband that his friend and neighbor, Clarisse McClellan, was struck and killed by a speeding car. Mildred tells Montag that she forgot to tell him about the death of Clarisse. They don't talk to each other like regular people, she is always busy watching the TV walls and has the Seashell Radios in her ears.

What does Montag finally remember about Mildred?

What does Montag finally remember? Short answer: Montag suddenly remembers that he met Mildred in Chicago. … Montag shouts “Mildred!” In his mind, he sees her falling, hears her screaming in the hotel where she has gone when their house was burned.

Fahrenheit 451 : résumé complet du livre de Ray

Bradbury

Le texte qui suit est un résumé du livre Fahrenheit 451. Il vous est proposé par nos soins dans une démarche respectueuse de

l'oeuvre originale. La consultation de ce contenu ne suffit pas à saisir l'ensemble de la vision de l'auteur. Ce résumé vous est

proposé dans la perspective de favoriser l'accès à un champ de réflexion que nous considérons comme essentiel sur le plan culturel.

Il ne peut donc en aucun cas se substituer à une connaissance plus approfondie de l'oeuvre originale. Même si le texte de ce

résumé est une création originale de nos soins, toutes les idées exposées sont issues de l'oeuvre. Dans le cadre de ce résumé, la

présence des pronoms 'Je', 'On' et 'Nous', ne nous désignent jamais et n'ont jamais pour objectif d'appuyer une quelconque affiliation

aux idées mentionnées. Si vous représentez une maison d'édition, vous pouvez prendre contact avec nous. Nous restons ouverts à un

éventuel partenariat pour la promotion directe des oeuvres.

Fahrenheit 451 : Résumé court

1. Le foyer et la salamandre (The Hearth and the Salamander)

L'histoire se situe dans une société dystopique où les livres sont devenus interdits. De manière plus générale,

la capacité de réflexion des individus est systématiquement empêchée à la source. Les livres sont remplacés

par une omniprésence de sons et d'images, donnant la priorité à un divertissement consumériste. Dans ce

monde, les pompiers n'éteignent pas les incendies, ils brûlent les livres chez les gens qui en possèdent

illégalement. Guy Montag est l'un d'entre eux. Il vit avec sa femme Mildred dans un pavillon de banlieue.

Elle semble se satisfaire d'un plaisir éphémère en regardant toute la journée des programmes vide de sens

sur les murs-écrans de leur salon, ou en s'isolant derrière le bruit de ses écouteurs. Montag ne s'est jamais

remis en question sur le bien fondé de son métier ni sur le fait qu'il soit réellement heureux. Mais un jour, en

revenant de la caserne, il rencontre Clarisse McClellan. Une jeune fille expansive, aimable et rêveuse qui lui

fait voir le monde et la vie avec un regard nouveau. Elle lui demande s'il lui arrive de lire les livres qu'il

brûle, et s'il est réellement heureux. Pour Montag, c'est le début d'une crise introspective qui le plonge dans

un profond mal-être à mesure qu'il prend conscience de la superficialité de sa vie. Le soir même, Montag

trouve Mildred inconsciente sur son lit, assommée par une overdose de somnifères. Peu de temps après, elle

est soignée par deux opérateurs qui ont visiblement l'habitude de s'occuper des cas comme elle. Montag

réalise que le mal-être qu'il ressent ne vient pas de lui-même, mais de cette société qui pousse les gens à

cacher leur malheur derrière les apparences. Montag continue de croiser la jeune Clarisse quotidiennement.

Un jour, elle lui fait réaliser qu'il ne ressent pas un amour sincère pour sa femme Mildred. Il tente d'abord

de se convaincre du contraire, puis prend conscience de lui-même qu'elle dit vrai. Clarisse lui dit également

qu'elle assume totalement de ne pas entrer dans le moule sociétal et social adopté par les gens en général.

Elle sait qu'on la perçoit comme une folle, mais elle préfère se sentir elle-même. Clarisse disparaît du jour

au lendemain, laissant un vide à Montag. Montag pose désormais un tout nouveau regard sur ses camarades

pompiers. Ils voient en eux une part de lui-même qu'il n'apprécie pas. Une nuit, l'alarme de la caserne

retentit et tous les pompiers partent en mission dans la maison d'une vieille femme. Arrivés sur-place, les

pompiers saccagent tout et forment un tas de livres au pieds de la femme qui refuse de quitter les lieux. Elle

récite un court extrait de livre et s'immole finalement avec ses ouvrages au milieu de sa maison. Sur le

chemin du retour vers la caserne, le capitaine de la brigade, Beatty, leur rappelle à haute voix l'extrait que la

femme récitait avant de s'immoler. Il dévoile à Montag et aux membres de son équipe qu'il connaît un tas de

livres par coeur. Pour Montag, cet épisode est un nouvel électrochoc. Mais au cours de l'intervention, il a

tout de même réussi à voler un livre. Il rentre chez lui et le cache sous son oreiller. Cette nuit-là, il réalise à

quel point il se sent distant de sa femme et que la société a vidé tout ce qui fait habituellement d'eux des

individus. Lorsqu'il lui demande si elle a des nouvelles de Clarisse, elle lui répond que sa famille est partie

et qu'elle est morte écrasée par une voiture il y a quelques jours. Le lendemain matin, Montag se sent malade

et fait part à Mildred de son envie de démissionner. Pour lui, l'intervention chez la vieille femme est un

point de non-retour. Mildred s'agace et prend son témoignage pour un caprice. Le capitaine Beatty arrive

chez eux et s'installe face à Montag. Il lui explique que la crise qu'il traverse actuellement est une

"démangeaison" que tout pompier peut ressentir une fois dans sa carrière. Pour que cette crise s'estompe,

Beatty lui propose de lui raconter la véritable origine des pompiers. Il lui explique comment la société est

arrivée là où elle en est, puis il lui pose un ultimatum de vingt-quatre heures pour rendre le livre qu'il a volé

et revenir à son poste à la caserne. Beatty s'en va, Montag se retrouve seul avec sa femme.

2. Le tamis et le sable (The Sieve and the Sand)

Il ouvre la grille du système d'aération de leur maison, et en sort une multitude de livres qu'il jette aux pieds

de Mildred. Elle est terrifiée par ce qu'elle voit. Il lui propose de les lire pour découvrir une bonne fois pour

toutes ce qu'ils contiennent. Ils passent l'après-midi à lire le contenu des livres. Alors que Mildred rejette

toute proposition de réflexion, Montag se pose de nouvelles questions existentielles. Il prend conscience

qu'il a désormais besoin d'un guide, un mentor. Il repense à un vieil homme qu'il avait rencontré l'année

précédente dans un parc, qui lui avait donné ses coordonnées sur un papier. Il retrouve le papier, appelle le

vieil homme et part le rejoindre sans dire à Mildred où il va. Le vieil homme, Faber, l'invite à entrer chez

lui. Montag lui montre le livre qu'il a volé et confie sa volonté démanteler le système de l'intérieur. Ils se

mettent d'accord sur l'idée d'imprimer des livres, de les cacher dans les maisons de plusieurs pompiers,

avant de les dénoncer eux-mêmes. En attendant la mise en place d'un tel plan, Montag doit faire face au

capitaine Beatty pour lui remettre le livre. Faber lui donne un écouteur pour qu'ils puissent désormais

communiquer entre eux à distance. Montag revient chez lui. Mildred reçoit deux "amies" dans le salon. Il les

entend parler entre elles de futilités en partageant des avis aussi superficiels les uns que les autres. Leur

conversation finit par l'agacer. Il sort un recueil de poèmes et en lit un à haute voix. L'une des femmes se

met à pleurer, l'autre est outrée par le comportement de Montag. Elles quittent toutes les deux les lieux avec

la ferme intention de ne plus jamais revenir. Montag remet finalement le livre qu'il a volé au capitaine. Ce

dernier joue avec ses nerfs en lui retournant un ensemble de citations d'auteurs célèbres, et en soulevant ce

qui selon lui relève de l'absurdité et de la nocivité. Alors qu'ils se font face au milieu d'une partie de cartes,

l'alarme de la caserne retentit pour signaler que des livres doivent être brûlés. Ils embarquent tous à bord du

camion. Le véhicule parcourt les rues de la ville et s'arrête finalement devant chez Montag...

3. L'éclat de la flamme (Burning Bright)

Montag est pris au piège. Mildred sort de la maison et, sans même lui échanger un regard, saute dans un taxi

puis s'en va. Beatty demande à Montag de brûler ses propres livres avec son lance-flammes. Montag brûle

tous les livres et tout le mobilier de sa maison. Le capitaine remarque l'écouteur que Montag utilise pour

communiquer avec Faber. Il l'extrait, coupe la communication et dit à Montag qu'ils retrouveront son

complice. Montag enclenche instinctivement son lance-flammes et immole le capitaine. Ce dernier se débat

quelques instants et meurt. Montag assomme ses camarades pompiers et se débarrasse du robot-chien qui

l'attaque. Désormais fugitif, Montag court à travers la ville pour finalement se réfugier chez Faber. En

allumant la télévision, il voit sa traque retransmise en direct. Un nouveau robot-chien est lancé à sa poursuite

depuis sa maison. Faber lui dit de rejoindre le fleuve. Après celui-ci, s'il suit les voies ferrées abandonnées,

il pourra trouver des vagabonds. Ce sont d'anciens fugitifs qui pourront peut-être l'accueillir. De son côté, le

vieil homme va prendre le train pour aller rejoindre une connaissance qui l'aidera à imprimer les livres pour

la mise en place de leur plan. Montag quitte le domicile de Faber pour se diriger vers le fleuve. Après une

course effrénée, il finit par l'atteindre. Il plonge dedans et sème la police qui est à ses trousses. Montag se

laisse porter par le courant jusqu'à débarquer sur une rive où il trouve les voies ferrées abandonnées que

Faber lui a dit de suivre. Il marche le long des voies et fait la rencontre des vagabonds. L'un d'eux, Granger,

l'accueille avec un café chaud et lui explique ce qu'ils font tous ici. Ils ont quitté la société pour se réfugier

dans la nature et mémoriser les livres. Chacun d'entre eux connaît un livre par coeur. Désormais, Montag

sera l'Ecclésiaste. Granger allume un poste de télévision. La traque de Montag est toujours diffusée en

direct. Montag se voit même en train d'être éliminé par le robot-chien. Une scène complètement orchestrée

par les autorités pour qu'elles ne perdent pas leur crédibilité aux yeux du public. Granger partage à Montag

l'idée que chaque individu doit continuer à vivre après sa mort, grâce à la différence qu'il aura créée dans le

monde de son vivant. Comme tous les autres vagabonds, Granger et Montag ont un devoir de mémoire à

l'égard de chaque auteur. Alors qu'ils parlent, à l'horizon, la ville est soudainement bombardée. Un nuage de

poussière parvient jusqu'à eux et les balaie sur le champ. Abasourdis par l'onde de choc et par ce qui vient

de se passer, les vagabonds se relèvent les uns après les autres dans le silence. Granger, déterminé, leur

rappelle qu'il est temps de faire renaître le monde comme le phénix renaît de ses cendres. Fahrenheit 451 : Résumé détaillé chapitre par chapitre

Note importante : Le texte qui suit est décomposé en trois grandes parties qui comportent elles-mêmes

plusieurs sous-parties. Le livre est organisé selon les trois grandes parties suivantes :

1.Le foyer et la salamandre (The Hearth and the Salamander)

2.Le tamis et le sable (The Sieve and the Sand)

3.L'éclat de la flamme (Burning Bright)

Les titres de toutes les sous-parties de ce résumé n'appartiennent absolument pas à l'oeuvre d'origine. Ils ont

été déterminés arbitrairement dans la perspective de pouvoir adopter une vue d'ensemble de l'histoire et la

parcourir plus facilement.

1. Le foyer et la salamandre (The Hearth and the Salamander)

1.1 Rencontre avec Clarisse

Guy Montag est un pompier qui, comme tous les autres, a pour mission de brûler les livres. Il éprouve même

un certain plaisir à accomplir cette mission, ainsi qu'une fascination pour la manière dont les ouvrages se

consument par le feu. Son quotidien consiste à brûler les livres, revenir à la caserne, nettoyer son casque,

changer de tenue et prendre un train pneumatique pour rentrer chez lui. Depuis plusieurs soirs, sur le chemin

du retour, Montag sent comme une présence qui l'observe, au coin de l'une des rues de son quartier. Ce soir-

là il fait la rencontre d'une jeune femme à l'attitude étrange : Clarisse McClellan. Elle semble flâner,

observer ce qui l'entoure en faisant preuve d'une inlassable curiosité. La jeune femme finit par remarquer

Montag se tenant debout immobile, la regardant sans rien dire. Elle semble intimidée à la vue de son

uniforme de pompier, mais décide tout de même de le saluer. Une conversation s'engage et ils décident de

faire un bout de chemin ensemble. Alors que Clarisse tente de l'interroger sur le sens qu'il donne à son

métier, Montag semble se conforter davantage dans un quotidien qui lui plaît, sans même essayer d'en

discerner une éventuelle absurdité. L'odeur du pétrole dont il est imprégné n'est pour lui qu'un parfum, et il

se contente de répéter bêtement le slogan de la caserne. La seule présence de la jeune femme semble pousser

Montag à ouvrir un peu plus les yeux sur ce qui l'entoure. Clarisse n'hésite pas à lui faire comprendre que

même s'il est pompier, elle n'a pas peur de lui contrairement à ce que voudrait l'usage. Montag voit en elle

une flamme reposante, différente de celles dont il a l'habitude. Au fil de leur conversation, Clarisse dévoile

chez Montag une certaine distance entre son attitude et les réponses qu'il donne. Par exemple, lorsqu'elle lui

demande pourquoi en 10 ans de service chez les pompiers, Montag n'a jamais lu un seul livre. Ce dernier lui

répond en s'esclaffant (comme si la réponse était évidente) que "c'est interdit". Encore lorsqu'elle lui

demande si la rumeur s'il est vrai qu'à une certaine époque, la mission des pompiers était d'éteindre le feu et

non de brûler les livres. Pour Montag, il s'agit évidemment d'une fausse rumeur. Clarisse tente de manière

bienveillante de planter la graine de l'éveil chez Montag en lui faisant prendre conscience qu'elle sait des

choses sur le monde qu'il ignore. Comme l'existence de l'arrosée du petit matin qu'il a sans doute oublié à

force de ne plus y penser. Elle tente de lui faire prendre conscience du fossé qu'il y a entre sa perception du

monde et celle de Montag. Elle évoque l'histoire d'un conducteur qui conduit tellement vite, qu'au lieu de

voir le paysage tel qu'il est réellement, ne voit plus que des formes abstraites défiler à l'extérieur. Avant de

le laisser, Clarisse lui demande finalement s'il est heureux. Une question que Montag ne semble pas comprendre. ::: Fahrenheit 451 : résumé détaillé chapitre par chapitre :::

1.2 Mildred inconsciente

L'interrogation se développe peu à peu en lui comme une obsession qui continue de le suivre une fois rentré

chez lui. Pour une raison qui lui échappe, cette récente expérience le pousse à poser un instant ses yeux sur

la grille d'aération de sa maison, sachant pertinemment ce qu'il a caché derrière. Montag n'a pas le souvenir

d'avoir fait une rencontre pareille depuis très longtemps. Peut-être une fois, il y a un an. Celle d'un vieillard

dans un parc. Montag continue de voir le visage de Clarisse McClellan comme s'il était toujours imprimé en

lui. Il a le sentiment qu'elle lui a renvoyé les meilleures et les plus intimes facettes de lui-même. Au point de

percevoir désormais sa personnalité de tous les jours avec une certaine distance qui tient presque de la

schizophrénie. Il entre dans la chambre à coucher, plongée dans une obscurité totale. Mildred, sa femme,

dort déjà sur son lit, des écouteurs dans les oreilles. En allant vers son lit, Montag heurte par erreur du pied

un objet dans un bruit sourd. Il allume son briquet et découvre le visage de Mildred les yeux grands ouverts.

L'objet qu'il vient de heurter est un flacon de somnifères par-terre. Il est vide alors qu'il contenait une

trentaine de comprimés il y a peu. Montag est saisi émotionnellement au moment où il comprend l'état

actuel de sa femme. Il reste debout, paralysé, à la regarder. Il entend les rugissements des multiples passages

de bombardiers dans le ciel, faisant trembler les murs de leur maison. Montag appelle finalement le service

des urgences. Quelque temps après, deux opérateurs sont là, équipés de deux machines. L'une ressemble à

un serpent qui aspire toutes les toxines de l'estomac dans un silence quasiment parfait, ponctué de quelques

suffocations. L'autre pompe tout le sang du corps et le remplace par du sang neuf accompagné d'un sérum.

Pendant que les machines font leur travail sur Mildred toujours inconsciente, l'un des opérateurs explique à

Montag qu'il faut impérativement remplacer tout le sang, sinon le cerveau finit par lâcher un jour. Une fois

la procédure terminée, l'opérateur demande cinquante dollars pour l'intervention. Agacé, Montag demande

pourquoi il ne le rassure pas sur l'état de santé de sa femme avant de lui demander de payer. Et pourquoi les

urgences envoient deux opérateurs techniques, au lieu d'envoyer des médecins. L'opérateur lui explique que

les cas de ce genre sont très communs, qu'ils en ont environ une dizaine par nuit et que les machines sont

conçues pour gérer ces situations depuis déjà très longtemps. Avant que les deux opérateurs quittent les lieux

pour gérer un cas similaire dans une autre maison, l'un d'eux garanti que sa femme sera sur pieds dès

demain et qu'elle aura très faim. Montag se retrouve à nouveau seul avec Mildred, toujours inconsciente. Cet

épisode malheureux n'aura fait qu'accentuer sa prise de conscience et bouleverser davantage sa perception

du monde. Le poussant à relever l'absurdité et le cynisme des choses qui l'entourent. Il finit par sortir seul au

milieu de la nuit, atterrissant devant la maison de Clarisse McClellan. Seule maison illuminée du quartier

dans une obscurité totale. Seule maison à laisser échapper les sons des conversations qu'elle abrite, au milieu

des autres habitations refermées sur elles-mêmes. Montag reste devant la maison, poussé par la curiosité

d'en savoir plus sur ce que l'oncle de Clarisse dit. Il brûle d'envie d'entrer. Pas tant pour participer à la

conversation en cours, mais au moins pour les écouter parler. L'oncle de Clarisse :

"Après tout, on vit à l'époque du Kleenex. On fait avec les gens comme avec les mouchoirs, on

froisse après usage, on jette, on en prend un autre, on se mouche, on froisse, on jette. Tout le monde se sert des basques du voisin."

Montag rentre chez lui, borde Mildred et se couche à son tour, en laissant la porte fenêtre ouverte sur

l'extérieur. Tout ce qu'il a vécu ce soir et cette nuit vit encore dans son esprit, au rythme des gouttes de

l'arrosée du petit matin qui arrive. Impossible de s'endormir avec autant de pensées en tête. Il décide

finalement de prendre un somnifère. ::: Fahrenheit 451 : résumé détaillé chapitre par chapitre :::

1.3 Les murs-écrans

Le lendemain matin, Mildred va beaucoup mieux. Elle s'est levée avant Montag et mange son petit déj,

toujours avec ses écouteurs dans les oreilles. Lorsque Montag lui demande si elle va bien, elle lit sur ses

lèvres et lui répond sans enlever ses écouteurs. Mildred a une légère gueule de bois et surtout très faim,

exactement comme l'avait prédit l'un des opérateurs venus la soigner. Elle ne se souvient pas de la veille et

n'a absolument pas conscience de ce qu'il s'est passé cette nuit. Elle remarque que son mari n'est pas dans

son assiette, mais préfère feindre une certaine insouciance plutôt que d'avoir à s'engager dans une

conversation désagréable. En fin d'après-midi, le temps est devenu gris. Pour Montag, c'est le monde qui

s'est assombri. Mildred est dans le salon, elle lit un document papier. Debout dans le couloir, il ajuste

l'insigne de son uniforme, puis pose à nouveau son regard sur la grille d'aération. Mildred arrête de lire,

l'interpelle et le sort de ses pensées. Montag se décide à lui parler de ce qu'elle a fait la veille. Il lui explique

qu'elle a avalé tous les somnifères de la boîte, mais elle refuse de croire qu'elle aurait pu adopter un

comportement aussi idiot. Il se résigne rapidement à lui faire accepter la réalité de son acte et change de sujet

en demandant des informations sur ce qu'elle est en train de lire. Elle lui explique avec un certain

enthousiasme. C'est le scénario interactif d'une émission qui doit passer sur les murs-écrans du salon dans la

soirée. Ce scénario est conçu pour que le spectateur interagisse ponctuellement avec les personnages de

l'histoire. Deux personnages discutent entre eux et, à certains moments, ils sollicitent l'avis du spectateur.

Mais les réponses que Mildred doit donner sont déjà écrites. Lorsqu'un personnage lui demandera "Que

pensez-vous de cela Hélène ?", elle devra répondre "Ca me semble parfait !". Lorsqu'on lui demandera

"Etes-vous d'accord Hélène ?" elle devra répondre "Et comment !". Montag la dévisage avant de lui

demander de quoi parle exactement le scénario. Mildred se contente de lui répondre qu'elle vient tout juste

de lui dire, comme si ses explications avaient suffit à expliquer le propos de l'histoire. Elle lui demande

quand est-ce qu'ils pourront installer un quatrième mur-écran dans le salon. Montag se montre en désaccord

avec cette idée. Chacun y va de ses arguments pour convaincre l'autre. Pour Mildred, ce n'est que deux mille

dollars, le précédent mur-écran a été installé il y a déjà longtemps, et l'installation d'un quatrième est une

opportunité de faire de leur salon une pièce qui appartiendrait davantage à de multiples personnes. Une pièce

qui ne serait donc plus réservée uniquement à leur intimité. Montag rappelle de son côté que deux mille

dollars représentent le tiers de son salaire annuel et que le dernier mur-écran du salon a été installé il y a

seulement deux mois. Mildred n'en démord pas, elle plaide qu'ils peuvent se passer de certaines choses pour

faire des économies. Ce qu'ils font pourtant déjà d'après Montag. ::: Fahrenheit 451 : résumé détaillé chapitre par chapitre :::

1.4 Le jeu du pissenlit

Montag quitte la maison pour se rendre au travail. Sur le chemin, il croise Clarisse, la tête en arrière, laissant

les gouttes de pluie atterrir sur son visage, la bouche grande ouverte pour en avaler certaines. Contente de

revoir Montag, elle l'aborde avec un "salut !" qu'il lui rend à son tour, comme à leur première rencontre. Il

lui demande ce qu'elle fait. Elle répond qu'elle "fait la folle". Elle flâne, essaie des choses au moins une fois,

parfois deux. Clarisse saisit une fleur de pissenlit et lui explique que grâce à cette fleur, on peut savoir si une

personne est amoureuse. Il suffit de la frotter sous le menton et de vérifier si la couleur jaune de la fleur reste

ou non sur la peau. Si la couleur reste, alors on est amoureux. Elle essaie sur son menton. Montag lui

annonce qu'il est devenu jaune. Elle conclut avec un certain enthousiasme qu'elle est amoureuse. Montag se

montre réticent à l'idée d'essayer, en plaidant que cela ne marchera pas sur lui. Mais Clarisse parvient à lui

mettre la fleur sous le menton sans qu'il puisse l'en empêcher. Elle constate qu'il n'est amoureux de

personne. Il lui affirme le contraire comme s'il n'avait aucun doute sur les sentiments qu'il ressent à l'égard

de sa femme. Il préfère alors y trouver une explication logique : toute la couleur de la fleur est restée sous le

menton de Clarisse. Mais elle y voit évidemment un signe plus profond qu'il n'est pas réellement amoureux,

quand bien même il prétend le contraire. Clarisse lui avoue qu'on la force à voir un psychanalyste. Ils

veulent savoir pourquoi elle va se promener, pourquoi elle regarde les oiseaux et collectionne les papillons.

Ils veulent savoir ce qu'elle fait de son temps. Montag lui fait remarquer que même si Clarisse a bientôt dix-

sept ans et sa femme en a trente, Clarisse lui semble plus agée. Clarisse lui fait remarquer qu'elle voit aussi

en lui une forme de maturité, ou de différence. Dès leur première rencontre, il lui a consacré de l'attention et

du temps alors que la majorité des personnes l'aurait ignorée. Pour elle, il n'est pas comme les autres et elle

trouve même bizarre qu'il soit pompier. Cette dernière remarque plonge Montag dans un malaise paralysant.

Pour couper court à la conversion, il incite Clarisse à se rendre à son rendez-vous chez le psychanalyste. Elle

le quitte en espérant ne pas l'avoir trop contrarié. Alors qu'il marche seul sous la pluie, Montag met très

lentement sa tête en arrière et ouvre la bouche quelques instants. ::: Fahrenheit 451 : résumé détaillé chapitre par chapitre :::

1.5 Le limier

Montag est de garde à la caserne. En plein milieu de la nuit, il observe le limier à moitié endormi dans un

coin. C'est un robot tueur au service des pompiers. Un fauve de métal, muni de deux antennes sur la truffe et

de huit pattes repliées sur elles-mêmes lui donnant l'allure d'une araignée mécanique. Certaines nuits, pour

passer le temps, les pompiers organisent une chasse de petits animaux par le limier. Ils libèrent des rats, des

chats ou des poulets, laissant ces derniers se faire tuer au bout de quelques secondes à peine par le monstre

mécanique. Le mode opératoire est toujours le même. Une fois qu'il a saisi sa victime entre ses pattes, il sort

une aiguille de dix centimètres de long et lui injecte une dose létale de morphine ou de procaïne. L'animal

mort est ensuite jeté dans l'incinérateur pour laisser place à la proie suivante. Montag a déjà perdu

l'équivalent d'une semaine de salaire en pariant sur l'animal que le limier attraperait en premier. Cette perte

financière avait rendu Mildred furieuse au point que son visage s'était veiné et couvert de plaques rouges.

Désormais, Montag se contente de rester allongé sur sa couchette à écouter les animaux se faire chasser dans

la cour de la caserne, et les autres pompiers s'en amuser. Montag murmure au limier un "salut" qui ne

suscite aucune réaction. Il s'en approche et lui touche le museau. Le limier se dresse devant lui, grogne et le

fixe avec un regard lumineux vert-bleu menaçant. Montag essaie en vain de calmer la bête qui sort de sa

niche adoptant une attitude agressive. Il empoigne sans tarder le mât élévateur et se laisse porter jusqu'à

l'étage supérieur. Arrivé à l'étage, Montag est encore sous le choc. Il tombe nez à nez avec ses collègues de

la caserne qui le regardent tous sans rien dire. Le capitaine Beatty l'interpelle. Montag lui dit que le limier ne

l'apprécie pas. Pour le capitaine, ce n'est qu'une machine qui "fonctionne". Le limier obéit à une trajectoire

fixée d'avance, il suit une piste, atteint sa cible, et revient de lui-même pour se déconnecter. Il n'est fait que

de fils de cuivre, de batteries et d'électricité. Ce n'est pas la première fois que le limier menace Montag. Il

fait part au capitaine de l'hypothèse d'un sabotage par une personne de la caserne. Beatty n'y croit pas mais

lui promet que la configuration du limier sera vérifiée. Montag repense à ce qu'il a caché derrière la grille

d'aération chez lui. Si quelqu'un était au courant, il aurait pu pirater le limier pour que celui-ci devienne

agressif à son contact. Montag confie au capitaine qu'il se demande ce que le limier peut penser. Pendant sa

veille, lorsqu'il ne fait rien, accède-t-il à une vie indépendante ? Pour le capitaine Beatty, le limier ne pense

que ce qu'il doit penser. Pour Montag, si tel est le cas, alors c'est un triste constat. Mais Beatty lui rappelle

qu'il s'agit d'une prouesse technique, d'une arme parfaite. Ce à quoi Montag répond qu'il ne tient justement

pas à être sa prochaine victime. Beatty lui demande s'il a quelque chose à se reprocher pour avoir une telle

crainte. Il dévisage Montag, avant de laisser progressivement apparaître un sourire de plaisanterie.

::: Fahrenheit 451 : résumé détaillé chapitre par chapitre :::

1.6 La disparition de Clarisse

Pendant une semaine, Montag croise quotidiennement Clarisse sur le chemin de son travail. Leur relation se

développe, ils échangent sur la vie et elle lui fait de petits cadeaux. Des bouquets de fleurs, une poignée de

marrons ou encore des feuilles d'automne. Un jour, juste avant que Montag monte dans le train pour aller à

la caserne, il se confie à Clarisse sur son sentiment de la connaître depuis des années. Pour elle, c'est

simplement parce qu'elle l'aime bien, ne lui réclame rien et qu'ils ont appris à se connaître. Montag lui

avoue même qu'il se sent presque comme un père à son égard. Clarisse lui demande pourquoi n'a-t-il aucun

enfant alors que ce type de relation semble lui faire du bien. Montag lui répond que c'est sa femme qui n'en

a jamais voulu. Clarisse est gênée par le malaise qu'elle vient de provoquer, mais Montag lui assure que sa

question était bonne. Clarisse change de sujet pour rompre le malaise. Elle fait sentir une fleur à Montag et

lui fait remarquer qu'elle dégage une odeur de cannelle. Puis, elle lui demande s'il a pris le temps d'observer

les choses dont elle lui a parlé. Il répond oui en laissant échapper un léger rire. Elle lui fait remarquer que

son rire est devenu beaucoup plus charmant, plus détendu. Montag lui demande pourquoi elle est toujours en

train de flâner au lieu d'être à l'école. Pour elle, l'école se porte très bien sans sa présence. On la considère

comme une associable qui ne s'intègre pas. Mais elle n'accepte pas la définition communément admise de la

sociabilité. De son point de vue, pour créer une vraie sociabilité, il faut pouvoir parler librement de choses et

d'autres, ainsi que de tout ce que l'on peut trouver d'étrange dans le monde. Il ne suffit pas de réunir les gens

pour favoriser la sociabilité. Surtout si c'est pour les empêcher de parler entre eux en les sollicitant avec des

activités régulières qui ne laissent plus aucune place à la réflexion, à l'interrogation. Pour Clarisse, l'école

est même un lieu où on abrutit les gens en leur bourrant le crâne, tout en leur faisant croire que ce qu'il en

ressortira aura une grande valeur. L'école nous abrutit tellement qu'elle en devient un catalyseur de la quête

du plaisir excessif. Elle laisse les élèves avec l'envie de dormir ou de se défouler, de céder à l'agressivité, au

vandalisme. La pression sociale qui naît de cette socialisation, pousse même les gens à se mettre en danger

par esprit de compétition. Pour prouver qui est le plus fort, par exemple en conduisant à toute vitesse dans

les rues. Clarisse admet sans problème que cette définition de la socialisation ne lui correspond pas. Elle

préfère rester intègre, plutôt que de faire partie de ces gens qu'on dit sociables, mais qui se font du mal, se

comportent comme des sauvages et en définitive, lui font peur. Son oncle lui a parlé d'une époque reculée où

la société avait foi en la responsabilité de l'individu. Même si la société d'aujourd'hui voudrait lui faire

suivre la même voie que la plupart des gens, Clarisse se sent assez responsable pour se détacher de cette

voie. Selon elle, la responsabilité est le fait d'admettre ses erreurs passées et leurs conséquences, et d'être

capable de gérer les tâches du quotidien, ni plus ni moins. Ensuite, il est plus intéressant d'apprendre à

observer les gens, essayer de comprendre qui ils sont, ce qu'ils veulent et où ils vont. Mais lorsqu'elle écoute

les conversations, elle se rend compte que les gens ne se plaisent plus qu'à parler de choses matérialistes et

futiles. Leurs échanges se ressemblent et confortent les mêmes idées, sans jamais soulever une différence

d'opinion. Les gens consomment plus qu'une culture vidée de sa capacité à véhiculer du sens et à provoquer

la réflexion, pour ne conserver que le plaisir du divertissement, de la distraction. Une semaine passe. À la

caserne, Montag passe par la porte de derrière pour éviter le limier, même s'il prétend le contraire au

capitaine Beatty. Il lui apprend qu'un pompier de Seattle a programmé le limier pour que celui-ci le traque

jusqu'à sa mort. Un suicide très singulier. Une nouvelle semaine passe. Une après-midi, Clarisse disparaît.

Montag ressent comme un vide soudain. Comme si on l'avait arraché à l'une de ses habitudes les plus

précieuses. ::: Fahrenheit 451 : résumé détaillé chapitre par chapitre :::

1.7 La partie de cartes

Au milieu de la nuit, à la caserne, Montag et les autres pompiers jouent aux cartes. Montag ressent désormais

une forme de culpabilité dont il ne parvient pas à saisir l'origine exacte. Il a pourtant l'impression que le

capitaine Beatty pourrait le sonder et la découvrir à tout moment. Pour la première fois, Montag prend le

temps d'observer ses collègues pompiers pendant qu'ils jouent aux cartes. Il se rend compte qu'ils lui

renvoient tous sa propre image. Comme s'ils avaient tous été sélectionnés pour être pompier en fonction de

leur aspect et de leur penchants. Montag prend la parole pour revenir sur le cas d'un homme arrêté la

semaine passée. Un homme dont ils ont brûlé la bibliothèque. Il demande ce qu'il lui est arrivé. Le capitaine

Beatty lui répond qu'il a été interné, comme tous les autres. Pour Montag, ce n'est pas parce que l'homme

poussait des hurlements qu'il était fou. Pour Beatty, tout homme qui croit pouvoir berner le gouvernement et

les pompiers est un fou. Montag dit qu'il se demande simplement ce que l'on pourrait ressentir si l'on venait

brûler nos livres dans nos maisons. Sa formulation éveille la suspicion du capitaine qui lui demande s'il a

des livres en sa possession chez lui. Montag affirme que non, mais ne peut s'empêcher d'avoir une pensée

pour ce qui se cache derrière la grille d'aération chez lui. Montag demande si les pompiers avaient toujours

tenu ce rôle dans la société. Il se trahit à nouveau en employant l'expression "Il était une fois" au lieu de

"Autrefois". Une expression qui éveille à nouveau les soupçons du capitaine. Montag s'entend alors répéter

les mots de Clarisse lors de leur première rencontre :

"Le rôle des pompiers n'était-il pas d'empêcher les incendies, plutôt que de les déclencher et de

les activer ?"

Pour le capitaine Beatty, cette question relève de la simple blague. Il sort le manuel des pompiers et lit à

haute voix : "Fondé en 1790, pour brûler les livres d'obédience anglaise dans les Colonies. Premier pompier : Benjamin Franklin. RÈGLEMENT 1. Répondre promptement à l'appel. 2. Mettre le

feu promptement. 3. Tout brûler. 4. Revenir immédiatement à la caserne et faire son rapport. 5.

Rester en état d'alerte dans l'éventualité d'un autre appel."

Ils se figent tous et regardent Montag en silence. L'alarme de la caserne sonne. Tous les pompiers partent

dans un courant d'air. Montag reste assis un court moment avant de suivre le mouvement. ::: Fahrenheit 451 : résumé détaillé chapitre par chapitre :::

1.8 La dame aux livres

Ils arrivent devant une vieille maison à bord de leur camion. Montag continue à suivre le mouvement en

laissant ses collègues Stoneman, Black et le capitaine Beatty en tête de la marche. Ils entrent de force dans la

maison. Une vieille femme est là debout, le regard fixé face au mur comme si elle essaiyait de se rappeler

quelque chose. Elle sort de son silence et murmure : "Soyez un homme, Maître Ridley. Nous allons en ce

jour, par la grâce de Dieu, allumer en Angleterre une chandelle qui, j'en suis certain, ne s'éteindra jamais.".

Beatty lui coupe la parole et la gifle pour lui demander où sont les livres. Elle lui répond qu'ils ne seraient

pas là s'ils ne le savaient pas déjà. Stoneman lit la dénonciation envoyée par la voisine. Une dénonciation

qui mentionne la présence de livres au grenier. Pour Montag, la présence de cette femme change

radicalement la perspective de leur intervention dans cette maison. Habituellement la police embarque les

gens avant que les pompiers arrivent sur les lieux. Ils peuvent ainsi délibérément faire du mal aux choses

sans risquer un cas de conscience. Cette fois-ci c'est différent. Les pompiers souillent le lieu. Ils balancent

les livres des étages supérieurs jusqu'au rez-de-chaussé. Tandis que les ouvrages s'accumulent autour de la

dame, l'un d'entre eux tombe par hasard, ouvert dans les mains de Montag. Il a l'opportunité furtive d'en lire

une ligne : "Le temps s'est endormi dans le soleil de l'après-midi". Le capitaine l'interpelle et ils continuent

leur saccage. Dans le chahut général de l'opération, Montag vole un livre. C'est comme si sa main avait

décidé à sa place de saisir l'objet et de le cacher sous son uniforme. Sous l'ordre du capitaine, les pompiers

inondent de pétrole toutes les pièces de la maison, ainsi que tous les livres qui entourent désormais la

femme, toujours debout au même endroit, immobile et sans voix. Beatty lui rappelle que les livres ne

méritent pas le dévouement dont elle fait preuve. Il lui dit qu'elle est restée enfermée avec des gens qui

n'existent pas, avec des écrits qui ne sont même pas d'accord entre eux. Le capitaine Beatty commence un

décompte à haute voix pour faire comprendre à la femme que si elle ne bouge pas, elle sera brûlée avec ses

livres par les lance-flammes de Stoneman et Black. Montag tente à plusieurs reprises de convaincre la

femme de partir, mais elle refuse de bouger. La femme arrête Beatty avant la fin de son décompte. Elle sort

calmement une allumette, l'allume et la laisse tomber à ses pieds. Elle s'immole avec ses livres. Sur le

chemin du retour à la caserne, le silence règne dans le camion. Montag tente de se rappeler de ce que la

femme murmurait : "Soyez un homme Maître Ridley...". Le capitaine Beatty continue alors en récitant par

coeur "... Nous allons en ce jour, par la grâce de Dieu, allumer en Angleterre une chandelle qui, j'en suis

certain, ne s'éteindra jamais.". Ils lui jettent tous un air interrogateur. Il leur explique d'où vient cette

déclaration et la date précise de son origine : "Un certain Latimer a dit ça à un certain Nicholas Ridley, au

moment où on allait les brûler vifs pour hérésie, à Oxford, le 16 octobre 1555.". Pour les capitaines de

caserne, c'est obligatoire de connaître les choses. Et il en connait plein... ::: Fahrenheit 451 : résumé détaillé chapitre par chapitre :::

1.9 Mildred lointaine et vide

Montag rentre chez lui en pleine nuit. Leur chambre est plongée dans une obscurité totale. Cette fois-ci,

Mildred est éveillée. Elle l'interpelle et lui demande de se coucher. Montag est dans un profond malaise,

encore sous le choc de ce dont il vient d'être le témoin. Il se déshabille grossièrement en jetant ses vêtements

au sol, il cache sous son oreiller le livre qu'il a volé, puis s'allonge. Mildred se met à lui parler, mais seuls

des bruits parviennent aux oreilles de Montag, des mots sans aucune signification. Il a l'impression que la

distance entre leurs lits respectifs est immense. Il ne s'est jamais senti aussi loin de Mildred, au sens propre

comme au figuré. Plus tard dans la nuit, Mildred est allongée les yeux grands ouverts, fixés sur le plafond,

ses écouteurs toujours actifs dans les oreilles. Cette situation rappelle à Montag une histoire qu'il a entendue

quelque part. Celle d'un mari qui avait laissé s'installer une distance tellement grande entre lui et sa femme,

qu'il avait décidé de lui téléphoner, ne serait-ce que pour pouvoir lui parler. Montag se sent comme un

homme allongé aux côtés d'une parfaite inconnue. Une femme qu'il pourrait presque oublier et remplacer

dès demain matin. Montag lui demande si elle se souvient où et quand ils se sont rencontrés tous les deux.

Elle est incapable de lui répondre et lui, incapable de s'en souvenir. Il lui importe de connaître la réponse,

mais pour elle, ce n'est pas important. Mildred se lève pour aller à la salle de bain. Montag l'entend ouvrir la

boîte de somnifères. Un geste qui lui fait repenser aux opérateurs venus la soigner l'autre nuit. Un geste qui

l'agace et qui lui donne soudainement l'envie de demander combien elle va en prendre. Jusqu'à quelle

quantité va-t-elle en ingérer avant de s'endormir, puis de devenir inconsciente pendant qu'il se fera un sang

d'encre. Mais il se rend compte que si elle venait à mourir, il ne serait finalement pas beaucoup plus triste

que pour une inconnue. Il se souvient à ce moment-là du verdict de la fleur de pissenlit et des paroles de

Clarisse : "Quel dommage ! Vous n'êtes amoureux de personne !". Montag se met à pleurer, seul dans son

lit. Il ne pleure pas à l'idée de perdre Mildred, mais à l'idée de ne pas pleurer la mort de sa femme. Il se

demande comment ils ont pu devenir deux personnes aussi vides à l'intérieur. Il y a résolument un mur entre

lui et Mildred, même trois en fait. Trois murs-écrans sur lesquels apparaissent des visages inconnus que

Montag a acceptés en tant que membres de la famille, sans même s'en rendre compte. Pour lui, il ne sont

désormais plus que des singes baragouinant des choses inintéressantes. Son souvenir de Mildred le plus

lointain est celui d'une fille dans une forêt qui, aujourd'hui, a perdu tous ses arbres. Mildred se sent

soudainement dans une attitude déterminée inexplicable, avec l'envie irrépressible de faire quelque chose.

Comme si elle avait le besoin pressant de fuir une situation inconfortable par l'action, peu importe ce qu'elle

décide d'entreprendre. Les murs-écrans diffusent alors un programme hyper stimulant, haut en couleur et

même vertigineux pour Montag. Comme s'ils tombaient tous les deux dans un trou sans fond pendant

quelques instants très intenses. Après cette expérience revigorante pour Mildred, mais insupportable pour

Montag, rien ne s'est arrangé même si les visages sur les écrans tentent de se convaincre du contraire.

Montag s'en énerve et tente de faire prendre conscience à Mildred de l'absurdité de la situation. Ces gens

sont de parfaits inconnus pour eux, mais Mildred s'évertue à leur donner un semblant de profondeur malgré

elle. Montag réalise que Mildred fait partie des gens que Clarisse lui a décrit avant de disparaître. Ils se

crient dessus, se contentent d'une socialisation factice sans se connaître réellement les uns les autres, et

foncent sur la route pour oublier leur mal-être. Encore plus loin dans la nuit, alors que Mildred dort à moitié,

Montag vient près d'elle, enlève l'un de ses écouteurs pour lui parler de Clarisse. Il lui fait part de son

inquiétude de ne pas l'avoir vue depuis quatre jours. Il faut un petit moment à Mildred pour se rappeler de

l'existence de la jeune fille. Elle lui affirme que sa famille a déménagé, que Clarisse est définitivement partie

ou même morte, écrasée par une voiture. Elle en est presque sûre. Mildred ne lui en a pas parlé parce que ça

remonte à longtemps. Mais pour Montag, cela ne fait que quatre jours ! Il la laisse dormir. Montag distingue

une ombre qui passe furtivement par la fenêtre. Puis, un frottement se fait entendre dans le silence de

l'extérieur. Il a l'intuition soudaine que le limier rôde autour de la maison. ::: Fahrenheit 451 : résumé détaillé chapitre par chapitre :::

1.10 Montag malade

Le lendemain matin, Montag se sent malade. Il a de la fièvre et des frissons. Mildred s'étonne de son état car

pour elle, il se portait très bien la veille. Montag sait pourtant qu'il n'allait pas bien du tout. Son malaise

psychologique semble désormais se matérialiser sur le plan physique. Seulement, elle ne l'a pas remarqué.

Comme il n'avait jamais remarqué à quel point elle ne va pas bien non plus. En la regardant plus

attentivement que d'habitude, il remarque que son apparence reflète toutes les dérives consuméristes de la

société. Il insiste à plusieurs reprises pour qu'elle lui amène une aspirine mais elle refuse et continue de nier

la fébrilité de son état de santé. Même lorsqu'il vomit sur le sol, pour Mildred ce n'est qu'une tâche à

nettoyer. Montag demande à Mildred d'éteindre les murs-écrans du salon qui crient et amplifient son mal-

être. Parce que les murs-écrans diffusent son programme préféré, elle refuse de les éteindre et baisse

seulement le volume. Montag raconte à Mildred l'épisode de la vieille femme qui s'est immolée avec ses

livres. Il veut lui faire prendre conscience du poids que pèse cet événement dans son esprit, mais elle fait

preuve d'un déni total. Elle se persuade même que l'un des auteurs des livres qui ont brûlé - Marc Aurèle -

était un extrémiste. Mildred fait remarquer à Montag qu'il aurait dû commencer son service depuis déjà deux

heures. Elle maintient qu'il n'est pas malade et lui demande d'appeler le capitaine Beatty pour lui assurer

qu'il retournera à la caserne dès aujourd'hui. Montag refuse. Il ne veut plus se confronter à l'argumentation

de Beatty. Il en a même peur, car il sait qu'il ne tiendra pas longtemps avant que le capitaine retourne la

situation à son avantage. Il va un cran plus loin dans la conversation en évoquant la possibilité de

démissionner et quitter définitivement la caserne. Mildred perd son calme et lui rappelle que sa démission

pourrait leur faire perdre tout ce qu'ils ont acquis jusqu'à présent. Mais Montag insiste en soulignant qu'elle

n'était pas là. Elle n'a pas vécue l'expérience et ne peut pas comprendre réellement pourquoi l'acte de cette

vieille femme est devenu une obsession pour lui. Elle ne semble pas comprendre non plus que le mal-être de

son mari va bien au-delà. Pour Mildred, Montag aurait simplement dû réfléchir avant de devenir pompier.

Mais il lui rappelle qu'on ne lui a jamais laissé le choix. Montag se résigne à la convaincre lorsqu'il réalise

que Mildred ne s'est jamais réellement tourmentée consciemment pour quelque chose qui en vaille la peine.

Il repense à la distance qu'il percevait entre eux la veille, ainsi qu'à l'épisode de l'autre nuit, lorsqu'il avait

trouvé sa femme inconsciente et que deux opérateurs l'avait remise sur pieds comme une machine. Mildred

en a assez, elle met fin à la conversation. À ce moment-là, le capitaine Beatty sonne à la porte de chez eux.

Montag dans son lit, en position assise. Le livre qu'il a volé chez la vieille dame est toujours caché derrière

son oreiller dans son dos. ::: Fahrenheit 451 : résumé détaillé chapitre par chapitre :::

1.11 La vérité selon Beatty

Le capitaine entre dans la maison. Il demande à Mildred d'éteindre les murs-écrans. Elle s'exécute

immédiatement sans discuter. Beatty s'installe dans la chambre devant le lit de Montag et allume sa pipe.

Beatty a deviné que Montag était malade à cause de son absence à la caserne, mais aussi parce qu'il semble

connaître ce genre de cas de figure. Il propose même à Montag de prendre sa nuit avant que ce dernier la lui

demande. Pour aller mieux, selon Beatty, il faut revenir à l'origine. Comprendre le rôle des pompiers en

profondeur à travers leur histoire et celle de la société. Seuls les capitaines de pompiers s'en souviennent

désormais. Beatty raconte tout à Montag... Au départ, il y a un événement que l'on pourrait qualifier de

"guerre civile", même si le manuel des pompiers prétend que l'origine est plus lointaine. Au début du

vingtième siècle, lorsque des inventions comme la photographie, le cinéma, la radio et la télévision sont

arrivées, les pompiers ont commencé à prendre une réelle importance dans la société. Auparavant, les livres

intéressaient trop peu de monde pour que leur existence devienne réellement gênante. Mais la population

mondiale s'est très vite agrandie. Cet accroissement a donné lieu à des phénomènes communautaires de

masses. Les phénomènes se sont alors simplifiés à l'extrême, impliquant un nivellement par le bas de

l'information sous toutes ses formes, sur tous les supports, pour finalement se normaliser en une vaste soupe.

Entre le dix-neuvième siècle et le vingtième, le monde s'est considérablement accéléré. Les gens ont alors

accordé de moins en moins de temps à la connaissance, à la curiosité et à la réflexion. Il a fallu condenser,

encore et toujours plus. Pour ne conserver que le gag, la chute. Des classiques de littérature, nous sommes

passés à des résumés d'une douzaine de lignes maximum, destinés à combler le besoin narcissique de briller

en société. Il en va de même pour les choix politiques du peuple. Nous avons simplifié l'information pour

éliminer tout dilemme - et donc toute réflexion - dans le choix du candidat. Pour éviter toute perte de temps,

il fallait éradiquer toute pensée inutile. Mildred va pour remettre l'oreiller, mais Montag l'en empêche. La

scolarité a été écourtée, la discipline s'est relâchée, tout comme la philosophie et l'histoire. Nous avons

abandonné les langues et négligé l'orthographe de plus en plus. Nous avons préféré faire le choix de vivre

dans l'immédiat, de laisser place au travail bête et au plaisir instantané. Mildred insiste pour remettre

l'oreiller, mais Montag s'en agace. Beatty, imperturbable, ne s'arrête pas... La vie en société est finalement

devenue un immense tape-cul qui se balance au rythme des onomatopées. Mildred passe ses mains derrière

l'oreiller et sens les formes du livre. Elle ouvre la bouche pour poser une question, mais Montag la coupe

dans son élan et lui ordonne d'un ton ferme d'aller s'asseoir. Beatty continue... Nous avons préféré à

l'intellect, le sport et l'esprit d'équipe. Nous avons réduit à néant le besoin d'assimiler de l'information et de

penser. Moins de texte mais toujours plus d'images. Le tout standardisé à l'excès pour des individus qui

formaient désormais des marées humaines inondant le paysage urbain. Tout cela n'a pas été contraint par un

décret venu du gouvernement ou d'une autorité quelconque. La société d'aujourd'hui a été poussée par la

population elle-même et la multitude des minorités qu'elle contient. Des minorités qui voulaient garder le

nombril propre et qui ont fini par constituer une force inarrêtable, écrasant sur son passage la culture, la

liberté d'expression et la curiosité, au profit d'un divertissement immédiat et volatile. Nous avons créé

collectivement cette force, comme une prophétie autoréalisatrice. Parce que nous n'étions pas tous égaux

face à l'intellect, il fallait nous rendre égaux. Nous avons nivelé l'éducation par le bas en formant de plus en

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