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Tradition et modernité aux îles de la Société : 2. Les racines

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TRADITION ET MODERNITIT AUX ILES DE LA SOCIÉTIT

LIVRE II

- Maquette de couverture : Michèle SAINT-LÉGER. - Dessins: auteur, centre Orstom de Papeete et J. BOUNIOL. - Fabrication-coordination : Hélène DARDENNE.

Cette Etude a fait l'objet d'une thèse de Doctorat &État 6s Lettres et Sciences humaines, préparée sous la direction du Professeur Georges BALANDIER et soutenue en février

1982 à I'Universiti: de Paris V René-Descartes devant le jury suivant:

Présidem: J. GARANGER. Mrmbres: G. BALANDIER, J. GUIART, H. LAVONDES, CI. RIVIERE.

Elle a &té obtenue avec la mention u Tks honorable 8, et les félicitations unanimes du jury à titre personnel.

CLAUDE ROBINEAU

Docteur ès Lettres et Sciences humaines

TRADITION ET MODERNITÉ AUX ILES DE LA SOCIÉTÉ

LIVRE II

Éditions de l'Office de la Recherche Scientifique et Technique Outre-Mer

Collection MOMOIRES No 100

PARIS - 1985

La loi du 11 mars 1957 n'autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l'article 41, d'une part, que les

''copies

ou reproductions strictement réservées A l'usage privé du copiste et non destinées à une utilisation

collective

)) et, d'autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d'exemple et d'illustration,

r( toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de l'auteur ou de

ses ayants droit ou ayants cause, est illicite )) (alinéa 1" de l'article 40).

Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contre-

façon sanctionnée par les articles

425 et suivants du Code Pénal.

o O.R.S.T.O.M. 1985 I.S.B.N. 2-7099-0685-6 édition complète 2-7099-0687-2 Livre II Cette partie du travail est consacrée à Panafyse historique des processus de charigement et de développement qui ont affecté la société et Pécononiie tahitiennes.

L'analyse est menée

à partir d'une périodisation de Phistoire qui conduit Ci consi- dérer au premier abord fe passé préeuropéen. Elle consiste

à dégager, dans le cadre

temporel ainsi déflni, le mode spéccifique de développement du Tahiti ancien dont I'écononiie se trouve très étroitenient imbriquée avec fa structure sociale.

On uti-

lisera donc ici une démarche et des cadres d'analyse que Pon va élaborer

à partir de

Pétude de founations polynésiennes anciennes mieux connues.

Dans un article méthodologique consacré

à Phistoire tahitieme, Niel GUNSON'"

souligne le caractère hétérogène, complexe, et Penclievêtremeiit des markriaux qui s'offrent à qui veut relater le passé tahitien. Cela vient de ce que bien des auteurs, et parmi les plus réputés, ne sont que des commentateurs dont il faut effectuer la critique d'après les sources (2' ; et cette surabondaiice de documentation .fait, en outre, illusion : à ces moments choyés de Phistoire (ou de la proto-histoire) tahi- tienne, font contraste les périodes d'ombre; en dehors d'une certaine chronique princière que révèlent les généafogies avec les conflits qui se rattachent aux noms de leurs héros, on ne sait, directement, que peu de choses. L'histoire apparaît, paradoxaIement, plus claire si

Pon renonce a Pévénenieii-

tiel,

On peut, par analyse des textes et par coinparaison avec d'autres sociétés polynésiennes, décrire le fonctionnement du système social tahitien avant

- ou - l'arrivée des premiers Européens; oii peut, ensuite, essayer de situer ce système en référence à que fques repères chronologiques, s'efforcer de fe replacer dans la dyna- mique de Ia société tahitienne; àpartir de ces matériaux ainsi élaborés,

Pon pourra

comprendre fe fonctionnement économique du système et suivre son évolution fors- que, de ce système ancien, naît ce qui sera la formation sociale traditionnelle des

îles de la Socie'té.

(1) GUSSON, 1963. N. GUNSON est l'auteur d'une Etude très documentée du phénomène d'hérésie vision- naire,

connu sous le nom de Mmitaiu au début du XIX' siècle, phénomène que nous analyserons au chapitre IV.

(2) Cf. chapitre IV, infra, l'histoire de Moorea lors de l'arrivée des Européens. L U n- L a Y li 'o-s* -u* C .I c' *- ....-....-.,-,I"...... - ......... - . -____ "7.".- ..."__, .. : ............ ...... ..-----A-.-- ;. .-. -. --F==-L. ~ .. .. n T 5 ~ P Frontispice - Moorea, réduction de la carte du, Service Hydrographique de la Marine (1886) ('Z .I

CHAP IT R E P R E hï I E R

Efforçons-nous, ici, à partir des travaux disponibles, de dessiner le schéma d'une ancienne économie polynésienne, schéma qui permette de combler les vides de la documentation tahitienne et de reconstruire,

à partir de cette dernière

et par la méthode comparative, le système économique propre aux anciens Tahi- tiens. La validité de cette démarche repose sur l'unité profonde des cultures polynésiennes et sur la correspondance que l'on peut constater entre les institu- tions anciennes connues des îles de la Société et les institutions analogues propres aux autres sociétés polynésiennes. Parmi ces institutions communes, l'on peut citer a priori l'organisation lignagère en ramages, le rapport à la terre, le statut éconqmique de la chefferie, l'organisation en maisonnées, l'idéologie du prestige. Etant donné qu'au sein de l'ensemble polynésien, le sous-ensemble formé par les îles de la Société se caractérise par les Cléments pertinents

A, B, C, analo-

gues en nature, place et fonction aux déments

A', B', C' qui caractérisent de

faqon pertinente le sous-ensemble de référence, on peut en déduire que le système que forment A, B, C est analogue à celui que forment A', B', C' ; que le système

des îles de la Société est analogue au système de référence. Le système de réfé-

rence est un système connu ; du système des îles de la Société, on ne connaît que des éléments dont les analogues sont pertinents pour expliquer le fonctionnement du système de référence : on présumera donc que ces éléments permettent d'expliciter le système formé par les îles de la Société.

I1 est

à peine utile de rappeler que quelques premiers classiques de l'anthro- pologie économique procèdent de l'étude des sociétés océaniennes, qu'il s'agisse des travaux de MALINOWSKI, de THURNWALD, de

BARTON ou ce

sont les deux ceuvres de Raymond

FIRTH : Primitive Econoinics of the New

ZeaIand Maori

et Primitive Polynesian Economy que nous retiendrons principa- lement'". Mais un grand nombre de monographies sociales où les aspects sub-

(3) Parmi leurs ceuvres, il faut citer The Priniitiiie Economics of the Trobriand Islanders (MALINOWSKI, 192.1) et les

Jardim de corail (MALINOWSKI, 1965 et 1974); Rossel Island Moiiey (ARMSTRONG, 1925); Ificguo Eeonoinlrs

(4) FIRTH, 1929, Priniitive Economics of r/ze,New Zealand Muori, réédité en 1959 sous le titre: Eeunomics qf

(BARTON, 1922). the New Zealand Maori: 1939 : Primitiae Polynesiatl Economy. réédite en 1965.

L'ancienne dconornie polynisienne 1

stantifs de l'économie ont été retenus concernent la plupart des sociétés polyné- siennes, à l'instar de Tongan Society de E.W. GIFFORD qui a utilisé les riches observations de W. MARINER i5). Du traitement de l'ensemble de la littérature sociologique polynésienne sont résultés deux ouvrages de synthèse, de Marshall

SAHLINS

: Social stratification in Polynesia (1958), et d'Irving GOLDMAN : Ancien

Polynesian Society

(1970). L'ÉCONOMIE ANCIENNE DES MAORI DE NOUVELLE-ZÉLANDE Primitive Economics est le premier ouvrage de l'oeuvre polynésienne de R. FIRTH et date de 1929, époque à laquelle beaucoup des travaux, concernant la Polynésie auxquels nous sommes habitués, n'avaient pas été écrits. On ne dispo- sait, par exemple, à propos des îles de la Société, que de la compilation de

R. WILLIAMSON

(6) et, dans les sciences sociales en général, l'Essai sur le don venait juste de paraître"). C'est donc une oeuvre de pionnier, élaborée

à l'école de

MALINOWSKI et des solides traditions d'études de terrain de l'anthropologie sociale anglo-saxonne et qui a bénéficié, par ailleurs, de la masse considérable des travaux ethnographiques réalisés sur les Maori, et

à propos desquels le nom

d'Elsdon BEST doit être étroitement associé @). C'est aussi une oeuvre de jeunesse et la connaissance des Maori, notamment par eux-mêmes a bien progressé depuis. Mais c'est un classique de l'anthropologie économique qui,

à ce titre, a

retenu notre attention.

Branche sud-ouest du

U triangle polynésien )), les Maori de Nouvelle- Zélande, au nombre d'une soixantaine de mille aux temps où écrivait R. FIRTH et de plusieurs centaines de mille actuellement (9) appartiennent, par leur culture: à la Polynésie orientale dont ils sont originaires ; les dates de leur arrivée s'éche- lonnent entre

1350 (date traditionnelle dont fait état R. FIRTH, op. cit., p. 115) et

900 (dernière datation scientifique donnée par J. GARANGER, 1972 a, pp. 5-6). La

tradition les fait venir des îles de la Société et des îles Cook: c'est dire l'intérêt

que présentent les Maori pour la connaissance des anciens Tahitiens. Répartis entre les deux îles que constitue la Nouvelle-Zélande, avec une forte prédominance dans l'île du Nord réputée plus variée et plus riche, ils connaissaient un climat et un milieu naturel très différents de leur milieu d'ori- gine : un climat tempéré océanique à quatre saisons bien marquées, oÙ le temps pouvait devenir pluvieux et froid, au lieu du climat chaud, ensoleillé et humide, mais aéré des petites îles du Pacifique inter-tropical ; pas de plantation de coco- tiers, de culture de taro (Colocasia esculenta L.) ou d'arbre à pain (Artocarpus altilis) possibles ; pas de cochons sauvages, d'où l'exploitation des ressources dis- F 4

(5) GIFFORD, 1929; W. MARINER, An Account of the natives of the Tonga Islands in the South Pacific Ocean,

1817 .

(6) WILLIAMSON, 1924, The Social and Politica1 Systems of Cetitral Polynesia, 3 vol. réédités en 1967. (7) Marcel

MAUSS 1923-1924.

(8) Cf. I'impressiohnante suite des publications de BEST de 1895 B 1927 in FIRTH, 1959, p. 500. Euvre

principale:

The Maori, 1924. (9) 64.000 en 1926, 116.000

en 1951 (FIRTH, 1959, p. 461). 227.000 en 1973 (cf. Préliminaires, Livre I et annexe).

Ils étaient 100.000 selon Cook à la découverte, mais Joan Metge avance les chiffres de 200.000 i 250.000

(METGE, 1967, p. 5). J. GUIART estime leur nombre à 600.000, 700.000, car les métis maori se veulent à présent Maori

( 1982).

2 C. ROBINEAU

ponibles de la mer, des lacs et de la forêt, la chasse aux oiseaux, le piégeage des rats, la consommation des racines de fougères abondantes sous ce climat qui rappelle celui des îles britanniques. La patate douce, qu'ils acquirent proba- blement de l'arrivée d'une pirogue isolée"0' leur permit de faire des silos en vue de la soudure"". e 174"E

Ile du Nord

( Te-Ika-adl&

MER DE TASMAN

40" S
(RnkiWra) FIG. N - Nouvelle-Zélande (IO) METGE, 1967, pp. 4 et 13. Ils cultivhent la patate douce dans le Nord et en été. (I 1) J. GUIART, soutenance de these.

L'ancienne économie polvnédenne 3

Ces Polynésiens étaient arrivés"" en Nouvelle-Zélande avec leur organisa- tion sociale et leur stock de connaissances techniques héritées de leur milieu naturel et s'étaient trouvé confrontés

à un nouveau milieu auquel ils avaient dû

s'adapter. Telles étaient les conditions de leur économie. Les Cléments fondamen- taux en étaient la formation d'un surplus, le rôle des chefs et des titulaires de rang et la fonction du prestige individuel et collectif. Très curieusement et, par ailleurs, pour des raisons qu'explique sa philosophie économique,

R. FIRTH dénie

au surplus la valeur d'être une catégorie économique alors que toute sa recherche à propos des Maori montre le contraire ; cela vient de ce que R. FIRTH adopte ce que POLANYI et alii ont appelé la définition formelle de l'économie, qui a pour effet d'envisager d'emblée les phénomènes dans le cadre étriqué de la rareté alors qu'il serait, à notre sens, préférable de les considérer dans toute la richesse de leurs implications anthropologiques"".

Organisation sociale traditionnelle

Selon la tradition rapportée par R. FIRTH, les Maori étaient organisés en tribus qui provenaient de la segmentation des groupes portés par les pirogues qui avaient abordé la Nouvelle-Zélande, venant des îles de la Société ou de Raro- tonga. Iwi (tribus) et Vaka (groupe de tribus issues d'une même pirogue vaka) étaient des unités politiques dont le ciment était une parenté autant mythique que réelle ; à l'intérieur d'un même vaka, les tribus pouvaient se faire la guerre.

Les tribus se divisaient en lignages

(hapzd, groupes de descendants issus des mêmes ancêtres, ces derniers descendant de façon réelle ou mythique de l'ancêtre de la tribu ; les tribus avaient un territoire défini par les droits ances- traux, l'occupation, la découverte ou la conquête, territoire partagé entre les différents lignages qui composaient la tribu et dont l'usage et la disposition étaient réglés par l'assemblée tribale.

Les lignages

(hapu) étaient des groupes de gens apparentés entre eux qui avaient un rôle économique précis sous l'autorité d'un chef, à la différence de la tribu qui n'était qu'un agrégat de hapu fonctionnant comme une unité politique. Chaque lignage avait un nom, ses terres, un certain nombre de familles étenduesquotesdbs_dbs25.pdfusesText_31
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