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Quelle est la structure syntaxique d’une phrase?

C’est le type de phrase le plus fréquent, et c’est celui de la phrase de base. Sa structure syntaxique est donc : (complément de phrase) + sujet + prédicat. À l’oral, la phrase déclarative se caractérise par une intonation descendante en fin de phrase.

Comment construire un arbre syntaxique ?

Par contre, si nous utilisons les règles de la grammaire abstraite ci-haut pour construire un arbre syntaxique, le résultat est plus intéressant. Chaque règle syntaxique définit une relation possible entre des noeuds de l'arbre syntaxique, comme définie par les fragments d'arbre montrés dans la table ci-haut.

Comment définir une phrase complexe?

- Identifier les types (déclaratif, interrogatif, impé- ratif) et les formes (négative, passive, exclamative, impersonnelle) de phrase. Fonctionnement de la phrase complexe - Distinguer phrase simple / complexe. - Identifier les constituants de la phrase complexe (par analogie avec les constituants de la phrase simple).

Quelle est la correspondance entre la grammaire et l'arbre syntaxique?

Correspondance entre la grammaire et l'arbre syntaxique Étant donné une grammaire C, nous avons montré d'une part qu'une phrase du langage correspond forcément à une séquence de dérivation particulière du symbole de départ et, d'autre part, qu'il y avait une correspondance directe entre

Théorie des langages

Christine Solnon

Table des matières

1 Motivations2

2 Alphabets, Langages et Grammaires 3

2.1 Alphabets et mots . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3

2.2 Langages . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

2.3 Grammaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

2.4 Types de grammaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12

3 Langages réguliers et Automates finis 15

3.1 Grammaires régulières et langages réguliers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15

3.2 Automates Finis Indéterministes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16

3.3 Automates Finis Déterministes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

3.4 Equivalence entre AFI et AFD . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19

3.5 Equivalence entre automates finis et langages réguliers . . . . . . . . . . . . . . . . 21

3.6 Expressions régulières . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22

3.7 Quelques propriétés des langages réguliers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23

4 Langages hors-contexte et Automates à pile 25

4.1 Arbres syntaxiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25

4.2 La forme de BACKUS-NAUR d"une grammaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26

4.3 Propriétés de fermeture des langages hors-contexte . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27

4.4 Automates à pile . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27

4.5 Automates à pile déterministes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30

4.6 Automates à pile et langages hors-contexte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30

1

1 Motivations

L"objet de ce cours est une initiation à la théorie des langages formels. De manière générale, les

langages sont les supports naturels de communication. Ils permettent aux hommes d"échanger des informations et des idées, ils leur permettent également de communiquer avec les machines.

Les langages utilisés dans la vie de tous les jours entre êtres humains sont dits naturels. Ils sont

généralement informels et ambigus et demandent toute la subtilité d"un cerveau humain pour être

interprétés correctement. Les langages créés par l"homme pour communiquer avec les ordinateurs

sont des langages artificiels. Ils doivent être formalisés et non ambigus pour pouvoir être interprétés

par une machine.

Au départ, un ordinateur ne comprend qu"un seul langage, pour lequel il a été conçu : son langage

machine. Pour communiquer avec des langages plus évolués, il est nécessaire d"utiliser un interprête

(qui traduit inter-activement les instructions entrées au clavier), ou bien un compilateur (qui traduit

tout un programme). L"interprétation ou la compilation d"un texte se décomposent généralement

en trois étapes.

1. Une première phase d"analyse lexicalepermet de décomposer le texte en entités élémentaires

appelées lexèmes (token en anglais).

2. Une deuxième phase d"analyse syntaxiquepermet de reconnaître des combinaisons de lexèmes

formant des entités syntaxiques.

3. Une troisième phase d"analyse sémantiquepermet de générer le code objet directement com-

préhensible par la machine (ou bien un code intermédiaire qui devra être de nouveau traduit dans un code machine). Considérons par exemple, le (morceau de) texte C suivant :cpt = i + 3.14;

1. L"analyse lexicale permet d"identifier les lexèmes suivants : unIDENTIFICATEURde valeur

cpt, unOPERATEURde valeur=, unIDENTIFICATEURde valeuri, unOPERATEURde valeur+, unREELde valeur 3.14 et unPOINT VIRGULE.

2. L"analyse syntaxique permet de reconnaître que cette combinaison de lexèmes forme une ins-

truction C syntaxiquement correcte, et qu"il s"agit d"une affectation entre la variable d"identi-

ficateurcptet l"expression arithmétique résultant de l"addition de la variable d"identificateur

iavec le réel 3.14.

3. Enfin, l"analyse sémantique vérifie le bon typage des variablescpteti, puis génère le code

objet correspondant à cette instruction.

Les phases d"analyse lexicale et syntaxique constituent en fait un même problème (à deux niveaux

différents). Dans les deux cas, il s"agit de reconnaître une combinaison valide d"entités : une com-

binaison de caractères formant des lexèmes pour l"analyse lexicale, et une combinaison de lexèmes

formant des programmes pour l"analyse syntaxique. La théorie des langages permet de résoudre ce

type de problème.

Plan du cours

En théorie des langages, l"ensemble des entités élémentaires est appelé l"alphabet. Une combinaison

d"entités élémentaires est appelé un mot. Un ensemble de mots est appelé un langage et est décrit

par une grammaire. A partir d"une grammaire, on peut construire une procédure effective (appelée

automate) permettant de décider si un mot fait partie du langage. Dans la partie 2 de ce cours,

nous définissons ces différentes notions, et nous décrivons certaines de leurs propriétés.

2

Il existe différentes classes de langages, correspondant à différentes classes de grammaires et d"au-

tomates. Dans la partie 3, nous étudions la classe des langages réguliers, correspondant aux gram-

maires régulières et aux automates finis. Cette classe de grammaire est typiquement utilisée pour

décrire les entités lexicales d"un langage de programmation. Dans la partie 4, nous étudions la classe des langages hors contexte, correspondant aux gram- maires hors contexte et aux automates à pile. Cette classe de grammaire, plus puissante que la

classe des grammaires régulières, est typiquement utilisée pour décrire la syntaxe d"un langage de

programmation.

2 Alphabets, Langages et Grammaires

2.1 Alphabets et mots

En théorie des langages, l"ensemble des entités élémentaires est appelé l"alphabet. Une combinaison

d"entités élémentaires est appelé un mot. Définition (Alphabet) :Un alphabet, notéA, est un ensemble fini non vide de symboles

Exemples d"alphabets :

A

1= {,?,}

A

2= {a, b, c, ..., z}

A

3= {if, then, else, id, nb, =, +}

Définition (Mot) :Un mot, défini sur un alphabetA, est une suite finie d"éléments deA.

Exemples de mots :

- sur l"alphabetA1, le mot ? - sur l"alphabetA2, le motif - sur l"alphabetA3, le motif id = nb

Terminologie :

- Lors de l"analyse lexicale d"un programme, l"alphabet est l"ensemble des symboles du clavier,

tandis que les mots sont les mots clés, les identificateurs, les nombres, les opérateurs, ... et sont

généralement appelés lexèmes.

- Lors de l"analyse syntaxique d"un programme, les éléments de base de l"alphabet sont les mots

clés, les identificateurs, les nombres, les opérateurs, ... (autrement dit, les lexèmes de l"analyse

lexicale), tandis qu"un mot est une suite de lexèmes et forme un programme.

- D"une facon plus générale, lorsque les éléments de l"ensemble de baseAsont des mots au sens

linguistique, on emploie le terme de vocabulaire à la place d"alphabet pour désignerA, et le terme

de phrase (ou chaîne) à la place de mot pour désigner une séquence finie de mots linguistiques.

Définition (Longueur d"un mot) :La longueur d"un motudéfini sur un alphabetA, notée juj, est le nombre de symboles qui composentu. 3

Par exemple :

- sur l"alphabetA1,j ?j= 3 - sur l"alphabetA2,jifj= 2 - sur l"alphabetA3,jif id=nbj= 4

Définition (Mot vide) :le mot vide, noté, est défini sur tous les alphabets et est le mot de

longueur 0 (autrement dit,jj= 0).

Définition (A+) :on noteA+l"ensemble des mots de longueur supérieure ou égale à 1 que l"on

peut construire à partir de l"alphabetA. Définition (A) :on noteAl"ensemble des mots que l"on peut construire à partir deA, y compris le mot vide :A=fg [ A+ Définition (Concaténation) :Soient deux motsuetvdéfinis sur un alphabetA. La conca-

ténation deuavecv, notéeu:vou simplementuvs"il n"y a pas d"ambigüité, est le mot formé en

faisant suivre les symboles deupar les symboles dev. On noteraunle motuconcaténénfois (u0=,un=u:(un1)pourn1). Par exemple, sur l"alphabetA2, siu=aabbetv=cc, alorsu:v=aabbccetu3= aabbaabbaabb.

Propriétés :La concaténation est associative mais non commutative. La concaténation est une

loi de composition interne deAetest son élément neutre. Par conséquent,(A;:)est un monoïde.

Exercice :Soit l"alphabetA=fa;bg.

1. Etant donnés les motsu=aaetv=bab, écrire les motsuv,(uv)2etu3v.

2. Enoncer tous les mots de longueur 2 définis surA.

3. Soient les ensemblesE

1=fu:v=u2 A+;v2 A+g

E

2=fu:v=u2 A+;v2 Ag

E

3=fu:v=u2 A;v2 Ag

A quoi correspondent ces ensembles?

Correction :

2. Mots de longueur 2=faa;ab;ba;bbg

3.E1=fu2 A=juj 2g= ensemble des mots d"au moins 2 symboles

E 2=A+ E 3=A Définition (Préfixe, suffixe et facteur) :Soient deux motsuetvdéfinis sur un alphabetA. -uest un préfixe devsi et seulement si9w2 Atel queuw=v; -uest un suffixe devsi et seulement si9w2 Atel quewu=v; -uest un facteur devsi et seulement si9w12 A,9w22 Atels quew1uw2=v. 4

Exercice :Montrer que les relations "ètre-préfixe-de", "être-suffixe-de" et "être-facteur-de" sont

des relations d"ordre partiel surA, c"est-à-dire qu"elles sont transitives, antisymétriques et ré-

flexives.

Correction pour "être-préfixe-de" :

- Transitivité : soient trois motsu;vetwdéfinis surAtels queuest un préfixe devetvest un préfixe dew. Montrons queuest un préfixe dew: -uest un préfixe dev) 9u02 Atel queuu0=v -vest un préfixe dew) 9v02 Atel quevv0=w Par conséquent,w=uu0v0et doncuest un préfixe dew. - Antisymétrie : soient deux motsuetvdéfinis surAtels queuest un préfixe devetvest un préfixe deu. Montrons queuest égal àv: -uest un préfixe dev) 9u02 Atel queuu0=v -vest un préfixe deu) 9v02 Atel quevv0=u

Par conséquent,uu0v0=uet doncu0=etv0=etu=v.

- Réflexivité : pour tout motudéfini surA, on auest un préfixe deucaru=u:et2 A. Exercice :On considère les ensembles de motsE1etE2définis sur l"alphabetA=f0;1;2gde la façon suivante : -E1est l"ensemble des mots de longueur paire, -E2est l"ensemble des mots comportant autant de0que de1et autant de1que de2.

Définir de façon plus formelle ces deux ensembles et déterminer pour chacun d"eux si la concaté-

nation est une loi interne et si le mot vide en est un élément.

Correction :

-E1=fu2 A=9l2N;juj= 2lg - La concaténation est une loi interne pourE1car pour tout couple de mots(u;v)2E21; juvj=juj+jvj= 2l+ 2l0= 2(l+l0). -2E1carjj= 20

- Pour définir formellement l"ensembleE2, il est nécessaire d"introduire la notion de permutations

d"un mot. L"ensemble des permutations d"un motuest l"ensemble de tous les mots que l"on peut former en ré-arrangeant les symboles qui composentude toutes les façons possibles. Plus formellement, on peut définir cet ensemble récursivement de la façon suivante : - permutations() =fg - pour tout motu2 A+commençant par un symbolea2 Aet se terminant par une suite de symbolesu02 A(tel queu=a:u0), permutations(u) =fv0:a:v00=v0v002permutations(u0)g On peut alors définirE2de la façon suivante :E2=fu=9n2N;u2permutations(0n1n2n)g. La concaténation est une loi interne pourE2et2E2.

2.2 Langages

Définition (Langage) :Un langage, défini sur un alphabetA, est un ensemble de mots définis surA. Autrement dit, un langage est un sous-ensemble deA. Deux langages particuliers sont indépendants de l"alphabetA: - le langage vide (L=;), - le langage contenant le seul mot vide (L=fg). 5 Opérations ensemblistes définies sur les langages :Soient deux langagesL1etL2respec- tivement définis sur les alphabetsA1etA2: - L"union deL1etL2est le langage défini surA1[ A2contenant tous les mots qui sont soit contenus dansL1, soit contenus dansL2: L

1[ L2=fu=u2 L1ouu2 L2g

- L"intersection deL1etL2est le langage défini surA1\ A2contenant tous les mots qui sont contenus à la fois dansL1et dansL2: L

1\ L2=fu=u2 L1etu2 L2g

- Le complément deL1est le langage défini surA1contenant tous les mots qui ne sont pas dans L 1:

C(L1) =fu=u2 A1etu62 L1g

- La différence deL1etL2est le langage défini surA1contenant tous les mots deL1qui ne sont pas dansL2: L

1 L2=fu=u2 L1etu62 L2g

Définition (Produit de deux langages) :Le produit ou concaténation de deux langagesL1 etL2, respectivement définis sur les alphabetsA1etA2, est le langage défini surA1[A2contenant tous les mots formés d"un mot deL1suivi d"un mot deL2: L

1:L2=fuv=u2 L1etv2 L2g

Le produit de langages est associatif, mais non commutatif. Considérons par exemple les deux langagesL1=f00;11getL2=f0;1;01gdéfinis sur f0;1g. L

1:L2=f000;001;0001;110;111;1101g

Définition (Puissances d"un langage) :Les puissances successives d"un langageLsont défi- nies récursivement par -L0=fg, -Ln=L:Ln1pourn1. Par exemple, siL1=f00;11g, alorsL21=f0000;0011;1100;1111g Définition (Fermeture itérative d"un langage) :La fermeture itérative d"un langageL(ou

fermeture de Kleene ou itéré deL) est l"ensemble des mots formés par une concaténation de mots

deL: L =fu=9k0 etu1;:::;uk2 Ltels queu=u1u2:::ukg

Autrement dit,L=[1i=0Li

De même, on définitL+=[1i=1Li

6

Description d"un langage :

- Un langage fini peut être décrit par l"énumération des mots qui le composent.

- Certains langages infinis peuvent être décrits par l"application d"opérations à des langages plus

simples.

- Certains langages infinis peuvent être décrits par un ensemble de règles appelé grammaire (voir

la section suivante).

- Enfin, certains langages infinis ne peuvent pas être décrits, ni par l"application d"opérations,

ni par un ensemble de règles. On parle alors de langage indécidable. On peut noter que si un langage est indécidable, alors il n"existe pas d"algorithme permettant de déterminer si un mot

donné appartient à ce langage. On dit alors que le problème est indécidable. Par exemple, le

langage des programmes C++ qui "terminent" (qui ne bouclent pas indéfiniment) ne peut être

décrit par des règles formelles : ce langage est indécidable et le problème consistant à déterminer

si un programme C++ donné termine est un problème indécidable, pour lequel il n"existe pas

d"algorithme (ce problème est plus connu sous le nom de "problème de l"arrêt de la machine de

Turing").

Exercice :Sur l"alphabetA=f0;1g, on considère les langagesL1etL2définis par L

1=f01n=n2Ng

L

2=f0n1=n2Ng

Définir les langagesL1L2,L1\ L2etL21.

Correction :

-L1L2=f01n0m1=n2N;m2Ng -L1\ L2=f01g -L21=f01n01m=n2N;m2Ng Exercice :Sur l"alphabetA=fa;bg, on considère le langageL1des mots formés denfois la lettreasuivi denfois la lettreb, et le langageL2des mots comportant autant deaque deb. - Définir formellement ces deux langages. - Que sont les langages suivants :L1[ L2,L1\ L2,L21,L22? - Que peut-on dire deL1etL2par rapport àL1etL2?

Correction :

-L1=fanbn=n2Ng -L2=fu=9n2N;u2permutations(anbn)g -L1[ L2=L2etL1\ L2=L1carL1 L2 -L21=fanbnambm=n2N;m2Ng -L22=L2 -L1 L1 L2 -L2=L2 7

2.3 Grammaires

Un langage peut être décrit par un certain nombre de règles. Cette vue du concept de langage a son

origine dans des essais de formalisation du langage naturel. Le but était de donner une description

précise des règles permettant de construire les phrases correctes d"une langue. Prenons par exemple le sous-ensemble suivant de la grammaire francaise : - le vocabulaire est défini par l"ensemble :

T = { le, la, fille, jouet, regarde }

- les catégories syntaxiques sont : la phrase, notéePH le groupe nominal, notéGN le verbe, notéV le déterminant, notéD le nom, notéN

- les règles permettant de combiner des éléments du vocabulaire et des catégories syntaxiques pour

construire des catégories syntaxiques sont les suivantes :

PH!GN V GN N!fille

GN!D N N!jouet

D!le V!regarde

D!la où le symbole!est une abréviation de "peut être composé de". - la catégorie syntaxique de départ est la phrasePH. La phrase "la fille regarde le jouet" est une phrase correcte pour la grammaire envisagée, comme le montre l"analyse suivante : PH)GN V GN)D N V GN)la N V GN)la fille V GN)la fille regarde GN )la fille regarde D N)la fille regarde le N)la fille regarde le jouet où le symbole)est une abréviation de "se dérive en".

Notons que :

1. La grammaire considérée ne prend pas en compte certains aspects du francais, comme les

accords de genre.

2. "le jouet regarde la fille" est aussi une phrase syntaxiquement correcte, mais dont la séman-

tique n"est pas assurée. La fonction d"une grammaire telle que celle que nous venons de donner est double : la grammaire indique comment construire des phrases appartenant au langage (fonctionnement en production); la grammaire permet également de décider si une phrase donnée appartient ou non au langage (fonctionnement en reconnaissance). Dans le cas d"un langage de programmation, on se sert d"une grammaire pour décrire les entités

du langage. La forme de Backus-Naur (BNF), souvent utilisée pour décrire la syntaxe des langages

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