[PDF] La Répétition ou lAmour puni - Jean Anouilh





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Lamour puni : une etude des pieces de Jean Anouilh

est puni." Pour la premiere f'ois "l'amour. Enfin Frantz



CATALOGUE 2022 / 2023

Des passerelles entre les textes du patrimoine et les œuvres La Répétition ou l'Amour puni. Texte intégral - ... Texte intégral - Conte philosophique.



Corrigé officiel complet du bac L Français (1ère) 2009 - Métropole

Texte C – Jean Anouilh La Répétition ou L'Amour puni (1950)



Sujet officiel complet du bac L Français (1ère) 2009 - Métropole

Texte C – Jean Anouilh La Répétition ou L'Amour puni (1950)



La Double Inconstance: Marivaux and the Comedy of Manipulation

"La piece pourrait etre un melodrame comme sera la Repetition ou l'Amour puni" (p. 144) say the authors



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Des passerelles entre les textes du patrimoine et les œuvres La Répétition ou l'Amour puni. Texte intégral - ... Texte intégral - Conte philosophique.



amoris lætitia - du saint-père

19 Mar 2016 mariage et de la famille et à garder un amour fort et nourri de valeurs



Fiche pédagogique

Prince tandis qu'Arlequin tombe sous le charme des paroles de Flaminia. Répétition ou l'Amour puni] ? ... marivaux Théâtre complet



Ivan Tourgueniev - Premier amour

Quand Tourgueniev préparait un roman il dressait d'abord une liste de personnages. Souvent le nom réel du modèle y était indiqué à côté de celui du héros.

TEXTE INTÉGRAL

Jean Anouilh

La Répétition

ou l"Amour puniContemporainsClassiques L Y C E P R OL Y C E

Le théâtre

dans le théâtre Présentation, notes, questions et après-texte établis par C P professeur de Lettres

Jean Anouilh

La Répétition

ou l"Amour puni P. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

LA RÉPÉTITION OU L"AMOUR PUNI

Texte intégral ....................................................... 11

Après-texte

P

Étape 1

La distribution des rôles ........................... 128 Lire - Écrire Le texte dramatique

Étape 2

Le spectacle des représentations . . . . . . . . . . . . . . . . . . 129 Lire - Écrire - Chercher Exposition et dénouement

Étape 3

Marivaudages ........................................ 130 Lire - Écrire - Chercher L"action dramatique

Étape 4

Les grimaces de l"amour ........................... 131 Lire - Écrire - Chercher Pastiche et parodie

Étape 5

Une comédie en miroir ............................ 132 Lire - Écrire - Chercher Le nœud dramatique

Sommaire

Étape 6 La tragi-comédie du comte ....................... 134 Lire - Écrire - Chercher - Oral Péripéties et coups de théâtre

Étape 7

Les inconstances du cœur ......................... 136 Lire - Écrire - Chercher L"ironie dramatique

Étape 8

La répétition de l"amour puni .................... 138 Lire - Écrire - Chercher - Oral La caractérisation des personnages

Étape 9

Une pièce brillante ................................. 140 Lire - Écrire - Chercher Mise en abyme et métathéâtre G

L"illusion théâtrale

I/D Bibliographie, DVD et livres audio, s"informer au CDI, consulter Internet

PERSONNAGES

L

L , sa femme

H , sa maîtresse H , son ami V , ridicule, amant de la comtesse

M D, homme d"a

a ires de la comtesse L , sa lleule 5 10 15 20

PREMIER ACTE

Un salon. Entrent la comtesse et M.Damiens. Costumes LouisXV.

L . Monsieur Damiens je veux vous rem

ercier de nous avoir prêté votre lleule. M D. Vous obliger, madame, est le premier et le plus agréable de mes devoirs. Vous aviez besoin d"elle: il était tout naturel qu"elle vînt à Ferbroques.

L . Sans elle que serions-nous devenu

s ? Ma pauvre tante, la marquise, était l"esprit le plus chimérique 1 qui fût. Cette idée de nous léguer Ferbroques à condition que nous y passions un mois chaque printemps c"était en somme assez touchant. Ferbroques est un dé sert où elle-même n"a jamais eu le courage de vivre plus de huit jou rs. Elle passait tout l"hiver à Paris à soupirer après Ferbroques et l"été venu, elle courait autre part. Il faut dire que la pauvre femme était la pr oie de plusieurs grands médecins. Quoiqu"elle eût une excellente sa nté, la belle saison lui susait à peine pour faire ses cures 2 . Quand elle avait bu toutes ses eaux, quand elle s"était trempée dans toutes ses boues aux quatre coins de l"Europe, elle n"avait plus que le temps matériel de rega gner Paris pour commander ses robes, jurant sur tout ce qu"elle avait de plus cher, c"est-à-dire nous, sans doute, qu"au printemps proch ain elle viendrait habiter son château... Mais le printemps revenu, ses mé decins l"envoyaient s"abreuver à de nouvelles sources... La mort la d

élivrant des

cures miraculeuses, elle a voulu que nous tenions ses serments 3 1.

Fantasque et imaginatif.

2. Effectuer les cures thermales qu'on lui prescrivait. 3. Respections l'engagement de venir habiter au château à chaque printemps.

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M D. Délicate pensée...

L . Oui. Un mois à la campagne, po

ur peu qu"on y donne un bal ou deux, c"est vite passé. Le moyen d"ailleurs de refuser

Ferbroques

? C"est un bijou. Mais la clause du testament qui nous obli- geait à élever douze petits orphelins dans l"aile gauche, elle a dû bien rire en l"écrivant. M D. Peut-être qu"un souci de charité chrétienne 1

L . Ma tante était nourrie de phil

osophes, ce ne peut être que par politesse qu"elle a voulu faire, en mourant, un petit geste p our le ciel. Et elle haïssait les enfants. Elle avait un valet de pied 2 sou re- douleur, le pauvre Jules -qui est mort deux mois après elle, rongé par la tranquillité- spécialement chargé de la précéder dans les lieux publi cs pour les écarter de son chemin. C"est une phobie qu"elle avait prise depuis qu"elle avait reçu un diabolo 3 sur la tête dans un jardin.

M D. Peut-être qu"une sorte de remords...

L . Monsieur Damiens vous ne connaissiez pas ma tante. C"était une femme étonnante, incapable d"aucune sorte de rem ords... Non, je ne vois pour ma part, qu"une seule explication à la cré ation de cet orphelinat: le désir de nous jouer un bon tour posthume 4 au comte et à moi. Remarquez que Tigre a très bien pris la chose. Il adorai t se disputer avec sa tante. " C"est bien ! » s"est-il écrié quand le notaire eut achevé la lecture. "

Elle veut que ces douze marmots nous cassent, un

mois par an, les oreilles ? Nous parerons la botte 5 , ma chère ; nous prendrons douze petits sourds-muets.

» Je suis sûre qu"entendant la

1. Générosité imposée par la religion chrétienne. 2.

Domestique chargé du service de table.

3.

Sorte de toupie que l'on projette en l'air et rattrape sur une fi�celle reliée à deux bâtons.

4.

Après la mort.

5. Détournerons le problème (terme d'escrime : éviter le coup).

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riposte, ma tante a dû faire un tour sur elle-même dans le mausolée 1 de la famille à Passy 2 . D"autant plus que dans sa longue lutte avec Tigre c"était le dernier point marqué, pour lui. À moins de recour ir aux appa- ritions en suaire 3 -et la pauvre chère avait trop bon goût pour se déci der jamais à en arriver là- elle ne pouvait plus rien contre lui désormais.

M D. Et vous avez cependant renoncé au projet

? J"ai cru entendre ces gamins en passant dans le parc tout à l"heure...

L . Oui. Le testament spéciait m

alheureusement " orphe- lins », et le monde a beau déborder de misère, quand il s"agit de mettre la main sur douze orphelins sourds-muets on s"aperçoit que c"est extrêmement dicile. On nous proposait des boiteux, des aveugles, des sourds-muets qui avaient toute leur famille ou des orphelins par lant comme vous et moi. Peut-être aurions-nous réussi un assortime nt tout de même avec le temps. Mais Tigre, qui n"a jamais le courage de pousser bien loin ses vengeances, a décidé, toute réexion f aite, que cela serait, par ailleurs, assez triste. Nous avons donc réuni douze orphe lins pourvus de solides cordes vocales et nous nous sommes réfugiés dan s l"aile droite. Ferbroques est vaste, Dieu merci ! Le problème n"était plus que d"organiser la grande fête de charité 4 que nous avions décidé de donner, Tigre et moi, pour l"inauguration de l"orphelinat. Tigre e st un homme merveilleux pour cela. Un des derniers hommes de notre temps qui ait compris qu"il fallait prendre la futilité 5 au sérieux. En une nuit il avait trouvé le thème du Bal et celui de la Fête (je ne vous dis rien, c"est encore un secret). Le lendemain, les tapissiers arrivaient de

Paris...

1.

Tombeau.

2. Village proche de Paris, qui s'y est trouvé rattaché à la fin du XIX e siècle. Il constitue actuellement un quartier chic du XVI e arrondissement. 3.

Se transformer en fantôme.

4. Au profit de personnes dans le besoin (ici, les orphelins). 5.

Ce qui est insignifiant, sans importance.

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Nous avons passé huit jours merveilleux dans la èvre et les coup s de marteau ; dévorant nous-mêmes les pointes 1 , assortissant des échantil lons en pleine nuit, nous sustentant 2 d"un morceau de pain qu"on nous tendait, sur nos échelles, comme à des cacatoès. Tigre était extraordi- naire. Il avait une idée par minute. Il a tué deux tapissiers sous lui, qu"on a dû aliter d"épuisement chez le concierge. Bref tout allait bi en ; le grand jour approchait, lorsque, l"autre matin, coup de théâtre ! les orphelins nous tombent dessus. Nous les avions complètement oubliés.C"est alors que je vous ai envoyé ma dépêche et que vous avez eu la gentill esse de nous prêter votre lleule pour nous tirer de ce pas. Elle se plaî t ici

M D. Elle adore les enfants.

L . C"est son métier je crois

M D. Oui. À la mort de sa mère elle a dû prendre un

état

3 . Elle s"est orientée vers la puériculture.

L . C"est une culture comme une au

tre. J"aime mieux mes rosiers. Ils ne piaillent pas. Avez-vous visité les serres de Ferbroq ues ? Je n"ai jamais vu autant de merveilles réunies. M D. Je n"ai rien vu. Depuis hier soir que je suis là, je n"ai eu que le temps de me costumer et d"essayer de retenir mon rôle.

L . Vous avez été si gentil d"

accepter d"être de la pièce au pied levé 4 . La défection inattendue de Gontaut-Biron qui devait jouer Trivelin avait plongé Tigre dans le désespoir. Je craignais le pir e.

M D. Vraiment

L . Vraiment. Tigre a la façon la

plus inattendue d"atta- cher de l"importance aux choses. Il s"est, paraît-il, merveille usement 1. Clouant le plus vite possible en mettant les clous dans la bouche pour gagner du temps, tels les tapissiers. 2.

Nourrissant.

3.

Trouver un métier pour gagner sa vie.

4. De jouer dans la pièce sans que ce soit prévu.

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conduit en 40, résistant seul sur la Loire, alors que tout le monde é tait déjà à Toulouse, avec un petit canon tant bien que mal rastol

é et qui

ne voulait plus se détraquer, contre une nuée de grenadiers pomé ra niens 1 . Cinq heures après l"armistice, il tirait encore. Les autres avai ent beau lui crier qu"il était ridicule avec leurs porte-voix et leurs drapeaux blancs, la reddition de la France était un fait qui ne le concernait en rien. Mais son dernier obus tiré, il a demandé un bain aux Allemands, il s"est rasé, s"est fait faire les mains 2 , -son ordonnance 3 , le seul survivant avec lui, était manucure,- et il n"a jamais plus reparlé de la défaite...

Mais un bal compromis c"est autre chose

! Il serait capable de se tuer, comme Vatel 4 M D. Je suis heureux de lui épargner cette pénible obligation en assumant ce petit rôle. J"avais un joli talent d" amateur à vingt ans.

L . Vous l"avez certainement gardé

. Un homme de loi ne cesse jamais de jouer la comédie, -ou le drame, hélas ! quelquefois. Il fallait aller au défunt Odéon 5 pour trouver plus cabot 6 qu"un procureur de la Haute Cour 7 réclamant la mort de quelqu"un. L entre, costumé aussi. Eh bien, répétons-nous ? La pièce est de Marivaux. Il ne peut pas être question de faire du texte 8 . Où est votre 1. Soldats de Poméranie, une région aujourd'hui partagée entre l'Allemagne et la Pologne. 2.

S'est fait faire un soin des mains et des ongles.

3.

Soldat attaché à la personne d'un of�cier dont la mission e�st de veiller à son bien-être et s'occuper

de ses affaires. 4.

Grand cuisinier de l'époque de Louis XIV�; il se serait suicidé pendant une réception à cause du

retard d'une livraison de poisson frais. 5. Théâtre de l'Odéon, situé à Paris dans le VI e arrondissement, avant qu'il ne soit rattaché à la Comédie-Française par un décret de février 1946. 6.

Médiocre comédien, qui en fait trop.

7.

Cour de justice ayant pour rôle de juger un président de la Ré�publique qui serait accusé de "�haute

trahison�», c'est-à-dire qui aurait trahi son pays ou commis une grave infraction politique.

8. D'inventer les répliques, d'improviser (langage du théâtre).

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lleule, monsieur Damiens ? Il est tout de même abusif que ces douze orphelins l"accaparent. Nous avons besoin d"elle, nous aussi. M D. Elle surveillait leur coucher et elle devait nous rejoindre.

L . Soyez bon. Allez l"arracher aux gri

es de ces douze petits intrigants. Nous l"attendons pour commencer. M.Damiens sorti, le comte vient s"asseoir près de la comtesse. Ma chère, tout s"annonce bien. La pièce pendant le dîner est une idée ravissante. Un personnage se lève de la table et il en interp elle un autre, ils commencent à parler, on les écoute, on croit qu"ils ont e ec tivement quelque chose à se dire: leur ton surprend un peu au début, -mais j"aurais eu soin et vous aussi à l"autre bout de l a table, de donner à la conversation dès le début du repas un petit tour e pour rendre le passage insensible 1 . -Quand on commence à penser qu"ils parlent peut-être un peu trop, un autre personnage entre, un valet qui les pr end à partie- stupeur d"abord, on trouve nos domestiques bien mal stylés 2 et puis on reconnaît la pièce. C"est trop tard, elle est commen cée.Il n"y a pas ce moment d"e roi qui saisit toujours les gens du monde quand on les assoit sur des chaises en face d"une scène d"amateurs. L . Un seul point noir. Ils parlent tous de Marivaux. La plupart ne l"ont jamais lu.

L . Tant mieux. Ils croiront que c"est de moi.

D"ailleurs il ne

faut pas dire trop de mal de ces gens-là. Ils sont ineptes 3 , c"est entendu ; mais on ne demande pas à notre classe de produire des génies. Nous 1.

Parler à la façon du XVIII

e siècle, en employant du vocabulaire et des tournures de phrases qui �lui sont propres, de façon que l'on ne se rende compte de rien. 2.

Très incorrects.

3.

Idiots.

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160ne sommes pas assez nombreux pour nous o

rir cela ; nous laissons cette prime 1 au peuple qui a les moyens de décanter un million de culs- terreux sur trois ou quatre générations pour sortir 2 triomphalement un lauréat au concours général 3 ou un président de la République. Ce qu"on demande à notre classe, c"est d"être cohérente et de dure r. Nous avons du talent à nous tous, et sur plusieurs siècles. On fait ce qu"on peut.

L . Un autre point noir. S"ils é

coutent la pièce, tout sera froid.quotesdbs_dbs46.pdfusesText_46
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