UNVIVERSITÉ PARIS-DAUPHINE Institut Droit Dauphine N° attribué
Pour la clarté de la présentation nous pouvons dégager deux catégories de 222 Bien que l'expression n'apparaisse pas en elle-même dans le corps des ...
862-balzac-le-colonel-chabert-.pdf
on évite un scandale public le scandale d'une instruction et d'un procès
PARTIE 1
médecine du travail qui peut compter désormais sur un corps de spécialistes la santé mentale doit
LANGUES SCIENCES ET PRATIQUES
9 avr. 2021 Comité scientifique d'honneur: Volodymyr MELNYK (Recteur de l'Université nationale Ivan Franko de Lviv). Etienne de PONCINS (Ambassadeur de ...
1 LA BLANCHEUR CRITIQUE ET LE RAPPORT À LA DIVERSITÉ
profil sociodémographique du corps enseignant québécois reste généralement le même à savoir des femmes
AVERTISSEMENT
Ce document est le fruit d'un long travail approuvé par le jury de soutenance et mis à disposition de l'ensemble de la communauté universitaire élargie. Il est soumis à la propriété intellectuelle de l'auteur : ceci implique une obligation de citation et de référencement lors de l'utilisation de ce document. D'autre part, toute contrefaçon, plagiat, reproduction illicite de ce travail expose à des poursuites pénales.Contact :
portail-publi@ut-capitole.fr LIENS Code la Propriété Intellectuelle - Articles L. 122-4 et L. 335-1 àL. 335-10
Loi n° 92-597 du 1
er juillet 1992, publiée au Journal Officiel du 2 juillet 1992THÈSE
En vue de l'obtention du
Délivré par Capitole (UT1 Capitole)
Discipline ou spécialité : Droit Privé et sciences criminellesPrésentée et soutenue par Bertrand DUPOUY
Le mardi 23 octobre 2018
LA MÉDECINE DU TRAVAIL
des risques professionnelsJURY :
Monsieur Christophe RADÉ,
Bordeaux (Rapporteur).
Madame Sophie FANTONI-QUINTON,
ProfesseuLille 2 (Rapporteur).
Monsieur Frédéric GUIOMARD,
Professeur Capitole.
Directrice de thèse :
Madame Lise CASAUX-LABRUNÉE,
Prof Capitole.
École doctorale des Sciences juridiques et politiques (SJP) Unité de recherche : Institut de Droit Privé (IDP) EA 1920 candidat.A ma mère,
Qui a respecté mes choix et partagé mes doutes,A lui,
en toutes circonstances,A ma famille,
A mon amie Marion,
A qui je voue une grande admiration
pour sa fulgura je remercie pour sa relecture et ses nombreuses attentions,A mes amis
Anthony, Aurélien, Fanny, Jérémie, Julien, Louis, et leur moitié, ou tiers QuiA Madame le Professeur Lise Casaux-Labrunée,
Que je remercie avec toute la gratitude, le respect intérêt,Aux jeunes chercheurs très prometteurs du
Département Droit des activités professionnellesEt aux plus anciens,
Geoffrey, mon partenaire de Master 2 et de thèse,Sarah, Carole, Delphine et Grégory pour leur
bonne humeur et leurs précieux conseils simplPLAN SOMMAIRE
PRINCIPALES ABRÉVIATIONS
10 11 12 13 14 15 17INTRODUCTION GÉNÉRALE
1. Une médecine originale. omnium artium medicina
nobilissima », de tous les arts, la médecine est le plus noble. Cela p par safinalité de rétablissement, de préservation, de promotion de la santé, mais aussi par les valeurs
menacées dans leur intégrité ou leur dignit 1. Parce que " la possession du tout être humain »2, la protection de la santé et de la sécurité au travail constitue le socle sur
lequel le droitprésente une double originalité : sa dimension préventive par la recherche de la préservation
de la santé physique mais aussi mentale des travailleurs, et le dépassement du champ de laconditions de travail. Malgré ses objectifs ambitieux, la médecine du travail, souvent décriée,
parfois ressenti par les principaux intéressés, les travailleurs salariés. Le caractère exclusivement préventif de cette médecine n-être pas pour rien à cet état de fait. En effet, la mConformément à la loi de 1942
3, confirmée par celle de 19464,
5. Au-delà du contexte français, la
médecin, généralement spécialisé6, visant à analyse des conditions de travail en France, la médecine du travail est un ensemble organisé de moyens au service de la préservation de la santé des travailleurs. 12 iale de la Santé, adoptée par la Conférence internationale de la Santé,
tenue à New York du 19 juin au 22 juillet 1946, signée par les représentants de 61 Etats le 22 juillet 1946.
3 L. n° 625, 28 juill. 1942, Organisation de services médicaux et sociaux du travail, organisation des services
médicaux : rôle de ces services, JORF du 29 juillet 1942, p. 2607.4 L. n° 46-
5 C. trav., art. L. 4111-1.
6 Contrairement à la France, en Grande-Bretagne, la médecine du travail peut être pratiquée par des médecins
généralistes ou des médecins spécialisés en médecine du travail, spécialité officiellement reconnue seulement
depuis 1978. 202. Les précurseurs. Avant la loi du 11 octobre 19467, considérée comme véritable acte
fondateur de la médecine du travail8, on peut noter la prise de conscience, très tôt dans
9, du f
000 av. J.-C., témoignent
ergonomique10. 11
-C.12 aigu ayant travaillé pyramide13. Ces quelques éléments épars témoignent de la précocité de la conscience du
en médecine avec Hippocrate (460-380 av. J.-C.) qui, en plus de son célèbre serment, va, dans
les pêcheurs et les métallurgistes, ou la colique de plomb dont étaient atteints les ouvriers
traction de ce dernier. Ainsi, un lien entre santé et travail est établi. De plus,Claude Galien (env. 131- -180), a
ur -79),7 L. n° 46-es services médicaux du travail.
8 H. Desoille, La médecine du travail, Que sais-je ?, n° 166, P.U.F., 1958.
9 S. Leuridan, M. Mereau,
p.10 Hache de pierre polie trouvée permettant la fixation d'un manche empêchant l'outil de s'échapper, d'une
faucille néolithique en bois et silex découverte en Égypte présentant un rebord protégeant le poignet du tireur à
l'arc.11 Vers -9 000/-8 000 : début du travail des métaux (cuivre) ; v. -2 800
Egypte vers -2 700).
12 Le titre de " grand médecin
santé des ouvriers et esclaves des grands chantiers des pyramides, v. J. Thorwald, Histoire de la médecine dans
, Hachette, 1966, 327 p.13 Dès la quatrième dynastie (2575-2465 av. J.-C.), certaines communautés égyptiennes connaissaient une
organisation sanitaire. Ce papyrus attribue le titre de " médecin des serfs » ou " médecin des colons » et le
charge de veiller sur " l'état de santé des ouvriers et esclaves employés sur les grands chantiers ». Les Égyptiens
avaient donc mis en rapport la maladie de travailleurs et leur travail. Sous la 19e dynastie, des documents
signalent " un chef de médecin de la nécropole thébaine ». Ces médecins étaient affectés aux travailleurs du
chantier de la nécropole, dont un, selon le papyrus de Leyde de 1350 av. J.-C., était " médecin du temple
funéraire ». Il ressort en outre dÉgypte, sur la rive orientale du Nil, les prémices d'une véritable organisation médicale dans les mines et les
carrières. 21encyclopédiste romain, puis Julius Pollux
14, philologue et rhéteur du IIe s
(env. 98-55) qui met en avant le drame des mineurs du mercure. Plus tard, Vitruve, architecte romain du Ier siècle av. J.-C., signale le danger des canalisations de plomb. Au IIe siècle, Celse, encyclopédiste, ar la céruse dans son ouvrage De Medicina.pathologies professionnelles. Parmi les prétendants, on peut citer le médecin provençal
Arnaud de Villeneuve (env. 1240-1311) qui, au XIIIe siècle, consacre, dans deux de ses ouvrages, des chapitres spécifiques à " » et aux " maladies des métiers »15 dans lesquels sont analysés plusieurs facteurs pouvant causer des troubles aux
ouvriers. De plus, il avant- gardiste, les mauvaises postures de travail. " Des mineurs et le mal des montagnes et autres maladies des mineurs », dans lequel Paracelse (1493-1541) alchimiste, astrologue etmédecin suisse décrit les risques professionnels liés à l'extraction des minerais, au travail
des métaux et aborde , par certains, de précurseur de la médecine du travail. En outre, en 1604,Henri IV (1553-
destinée à financer le secours des blessés pauvres et encourager au travail dans ces mines. Dans la même logique, sous le règne de Louis XIV (1643-1715), Colbert (1619-1683) met en place une politique économique interventionniste à destination des travailleurs des arsenaux.Ramazzini
(1633- Traité des maladies des artisans »16, qui a enseigné à de Padoue dans le domaine des accidents du travail et de la pathologie professionnelle. Cet sécurité e également une dimension sociale en reconnaissant la dette que la société14 Les savants de langue arabe vont jouer un rôle cap
antiques et la science des maladies professionnelles, encore parcellaire, va se propager durant le XIIe siècle de
Travail des hommes et savants oubliés, éd. Docis 1978).15 Dans un de ses traités les plus importants, " de regimine sanitatis », il passe en revue tous les aspects de
: équilibre entre exercices ducorps et repos, entre périodes de veille et sommeil, entre travail intellectuel et délassement, équilibre encore dans
froid...16 Dans son ouvrage Diatriba de morbis artificum (Traité des maladies des artisans), en 1701, et son
supplément, en 1713, Ramazzini y étudie plus de cinquante professions et pathologies associées, allant de la
véritables études de poste de travail décrites avec leur pathologies et leurs préventions, fit longtemps référence,
constituant ainsi la première étude fondamentale des maladies professionnelles. 22de ceux qui travaillent. Sensible au concept de " souffrance au travail », il a observé les travailleurs dont le sort
nombreux métiers, de leurs pathologies induites et des mesures de prévention dédiées,
Ramazzini est aussi présenté comme le précurseur de la médecine du travail, même si
17. Autre médecin
important dans la genèse de la médecine du travail, Percivall Pott (1713-1788), chirurgien britannique, a identifié, pour la première fois, la professionnel18, en établissant la responsabilité de la suie dans le cancer du scrotum développé
par des petits ramoneurs de Londres. Benjamin Franklin (1706-1790) établit le rôle de la n du saturnisme, maladie contractée par des cristalliers et des céramistes19. En France, en 1807, suite au rapport du Conseil de salubrité20 chargé de la
établissements, le p
physique lamentable des ouvriers. Au-delà de ces questions de filiation intellectuelle, le
mouvement de médicalisation de la classe ouvrière engagé sous la IIIe République (1870-1940) va engendrer l'intervention progressive du médecin dans les relations de travail21. Ainsi,
à la transition entre une société agricole et artisanale et une société industrielle et
ion de la et de conditions de travail très difficiles engendrant un nombre considérable de victimes dutravail que va naître une législation sociale. Louis-René Villermé (1782-1863) médecin et
17 J.-C. Devinck, La création de la médecine du travail en France 1914-1916. Mémoire EHESS, 2001 ; S. Buzzi,
J.-C. Devinck, P.-A. Rosental, La santé au travail 1880-2006, La Découverte, 2006 ; A.-S. Bruno, E. Geerkens,
N. Hatzfeld, C. Omnès, La santé au travail entre savoirs et pouvoirs (XIXe-XXe siècles), PUR, 2011 ; V. Julien,
Ramazzini n'est pas le précurseur de la médecine du travail. Médecine, travail et politique avant l'hygiénisme,
Genèses, 2012-4, n° 89, p. 88 et s.
18 En 1775, il met en cause les conditions de travail très difficiles des enfants qui devaient se faufiler à travers
u imprégnée de résidus decombustion de houille grasse. Il explique la localisation des tumeurs par l'accumulation de particules fines de
suie au niveau de la peau fine et plissée, facilitée par la sueur et incrimine aussi l'irritation par le frottement du
pantalon et de la corde dont se servaient les ramoneurs pour descendre dans les cheminées. Ces constatations
n'ont débouché sur une réglementation qu'en 1840.19 quelques
années plus tard, expliquant les cas constatés chez les marins par la contamination de l'eau potable à bord des
navires par les tuyaux en plomb. La toxicité du plomb avait été signalée dès l'Antiquité, notamment par des
médecins grecs (Nicandre de Colophon) et romains (Aulus Cornelius Celsus), ainsi que par l'architecte de Jules
César, Vitruve, qui déconseillait l'utilisation de conduites d'adduction d'eau en plomb. Ces avertissements ne
connurent pas de traduction juridique. Il fallut attendre le début de l'ère industrielle pour que ce risque
commence à être pris en compte. Ce fut d'ailleurs la première maladie à être reconnue comme maladie
professionnelle dès 1919 en France.20 Rapport général sur les travaux du Conseil de salubrité, 1890, Bibliothèque nationale de France.
21 F. Lekéal, Entre médecine sociale et médecine du travail, RDSS 2014, p. 239.
23qui a
mis en évidence les conditions de travail délétères des ouvriers des manufactures, au XIXe
siècle, est souvent qualifié de véritable pionnier de la médecine du travail. Il abandonne la
début du XIXe siècle, des enfants de cinq ans travaillent couramment quinze à seize heures par jour. Le contexte guforts taux de révision des appelés du contingent. En effet, les jeunes ouvriers étaient si mal
par le risque de manquer de conscrits ont chargé des ouvriers des manufactures consécutivement à la révolte des Canuts de novembre 1831 àLe terme de " médecine sociale »,
associé aux définitions proposées dès les premiers jours de la révolution de 1848 par le
docteur Jules Guérin dans la " Gazette médicale de Paris », est privilégié à celle de " police
médicale hygiène publique » pour mieux illustrer l'infléchissement attendu de lapratique médicale vers " l'amélioration des classes inférieures »22. " Sollicités au premier chef
ouvrière, les médecins verront progressivement leurs fonctions précisées et leurs missions
institutionnalisées avec la mise en place de la médecine du travail »23, successivement par les
lois de 194224 et 194625.
3. La naissance de la prévention des risques professionnels. Nommé en 1832
membresur les " conditions de vie de la classe ouvrière » et parcourt ainsi les principaux sites
restitue aboutit à une véritable étude des postes de travail, des aptitudes physiques. Son 26 des ouvriers employés dans les manufactures de coton, de laine et de soie », paru en 1840, connu sous le nom de rapport Villermé, a un grand retentissement. En effet, devant cette situation préoccupante et selon une logique de soustraction du risque 2722 E. Renault, Biopolitique, médecine sociale et critique du libéralisme, Multitudes, 2008-3, n° 34, p. 195 et s.
23 F. Lekéal, Entre médecine sociale et médecine du travail, RDSS 2014, p. 239.
24 L. n° 625, 28 juillet 1942, Organisation de services médicaux et sociaux du travail, organisation des services
médicaux : rôle de ces services, JORF du 29 juillet 1942, p. 2607.25 L. n° 46-2195, 11 octobre 1946,
2627 J. Boisselier, Naissance et évolution de l'idée de prévention des risques, INRS, 2008, 176 p.
24loi Cunin-Gridaine du 22 mars 1841
28 relative à la limitation de la durée du travail des
enfants. Protagoniste majeur de cette avancée sociale, Villermé, dès 1850, plaide pour la
mobilisation de moyens destinés à éviter et à limiter, le cas échéant, le risque professionnel.
Dans le prolongement de ce texte fondateur, une législation sociale se structureprogressivement. Paul Pic29, dans son " Traité de législation industrielle » de 1912, met en
évidence le rôle du corps
industriels " un ensemble de mesures protectrices » 30. A leur tour, les docteurs Leclercq,Mazel, et Dujarric de la Rivière mettent en avant le dépassement des activités thérapeutiques
traditionnelles31 de la législation ouvrière industrielle, admise comme participant de l'hygiène sociale, d'ergonomie, alors dénommée " hygiène des attitudes »32. La loi du 19 mai 1874 sur le travail des enfants et des filles mineures employées dans l'industrie33 contrarie constitutive d'une infraction pénale sanctionnée par le paiement d'une amende34. En outre, par la loi du 2 novembre 1892 sur le travail des enfants, des filles mineures et des femmes dansles établissements industriels, première loi introduisant une distinction entre les sexes dans le
travail35de l'adéquation entre la nature de l'emploi exercé et l'état physique des personnes de moins de
seize -à-dire le pouvoir de vérifier l'aptitude physique au28 Loi du 22 mars 1841 relative au travail des enfants employés dans les manufactures, usines ou ateliers. Elle
interdit le travail des enfants de moins de huit ans dans les grandes entreprises industrielles, limite le temps de
travail à huit heures par jour pour les enfants de huit à douze ans dans ces mêmes entreprises et leur interdit le
travail de nuit. Par ailleurs, la loi du 19 mai 1874 limitera le travail des femmes et des enfants et fixera à 12 ans
à 13 ans et instaurera un repos
dominical obligatoire pour les femmes et les jeunes de moins de 18 ans.29 Pionnier français de la nouvelle discipline académique de législation industrielle.
30 P. Pic, Traité élémentaire de législation industrielle. Lois ouvrières, Rousseau, 4e éd., 1912, p. 471.
31 J. Leclercq, P. Mazel, R. Dujarric de la Rivière, Rôle du médecin dans l'industrie après la guerre. Orientation
et utilisation physiologique de la main-d'oeuvre, Annales d'hygiène publique et de médecine légale, 1917, p. 345-
390, en particulier, p. 345 et 346.
32 A. Nicolas, L'attitude de l'homme au point de vue de l'équilibre, du travail et de l'expression, Masson, 1882, p.
181 et s.
33 JORF du 10 juin 1873, p. 144.
34 Loi du 19 mai 1874 sur le travail des filles enfants et des filles mineures employées dans l'industrie, art. 21 et
28.35 N. Arnaud, Les contradictions du droit, in Histoire des femmes au 19e siècle, Paris 1991, Plon, chap. 4, p. 96.
25travail. Ainsi, dans un premier temps perçu comme un simple agent d'exécution des lois conditionnant par-là la gestion des effectifs de main-d'et liant l'employeur36. Construite
autour de la santé et de la sécurité au travail, la norme sociale française accorde toutefois,
notamment avec la loi du 9 avril 189837, une place importante à la réparation du dommage tandis que celle réservée à la prévention est résiduelle38. " La réparation est un fatalisme39,
une réponse pragmatique au " »40 ; elle doit êtresupplétive. La prévention est ambitieuse car elle tend à éviter le risque ; elle doit être
prioritaire »41. La question de l'indemnisation des accidents du travail orientera définitivement
du débat social,positionné dans une logique de contre-expertise face aux médecins d'usine42, ou à leurs pairs
employés par les compagnies d'assurances, qui étaient suspectés d'être placés dans une
dépendance trop étroite vis-à-vis de leur employeur43. C 189844 sur les accidents du travail que sont institués la gratuité
" risque professionnel " subordination Si le travailleur est victime , lest le droit àune réparation automatique et rapide. Les principes de la loi de 1898 sont étendus aux
maladies professionnelles par la loi du 25 octobre 1919 45.36 J. Leclercq, P. Mazel, R. Dujarric de la Rivière, " Le rôle du médecin
», , vol. 27, n° 6, p.
348.37 JORF du 10 avril 1898, p. 2209 ; F. Pelloutier, " La loi sur les accidents du travail », Le Monde ouvrier, vol. 2
et 3, 1899.38 S. Fantoni-Quinton, B. Legros, La logique de réparation entrave-t-elle la démarche de prévention des lésions
professionnelles ? ; RDSS 2010, p. 640 -prévention : Dr. soc.1990, p. 724.
39 J.-in Mél. Despax, PU Toulouse, 2002, p. 333.
40 JCP S 2009, p. 1170.
41 A.-F. Jover, Les métamorphoses des services de santé au travail, thèse, p. 3.
42 R. Barthe, " », , communication faite au XVIIe Congrès de
chimie industrielle, 26 septembre-3 octobre 1937 ; Dr Dufranc, " », , juillet 1939 ; Dr Royer de Véricourt, " », Médecin de France, juillet 1939. 43Livre, Bnf, p. 5 et s.
44 Loi du 9 avril 1898 concernant les responsabilités dans les accidents du travail, JORF du 10 avril 1898, p.
2209.45
travail, JORF du 27 octobre 1919, p. 11973. 26
que les entreprises sont encouragées
à créer des services médicaux du travail dans le but de limiter les conséquences financières
des atteintes à la santé des salariés.4. à partir de la
Première guerre mondiale ement l
médicale dédiée au travail. Ces services de " », orientés vers les soins place dans certaines compagnies, et en particulier dans les mines et carrières, dès le XIXesiècle. Rencontrée souvent dans des entreprises qui offrent aux salariés de multiples services
46, cette médecine
it pas dépourvue de visée sociale. imposant au patronat de payer les frais médicaux consécutifs aux blessures des ouvriers lorsdes accidents du travail que, dans une logique de gestion optimale des coûts, les propriétaires
sur les accidentés du travail, ces services vont évoluer en prenant en charge ir la paix sociale parmi unepopulation soumise à des conditions de vie et de travail difficiles. " Tour à tour conseiller du
chef d'entreprise en charge de la prévention des risques lorsque ses services sont sollicités au
titre de la médecine d'usine, expert en évaluation des risques chargé d'en quantifier les coûts
au bénéfice des compagnies d'assurances ou, plus simplement, thérapeute dont le diagnostic conditionne les conséquences juridiques et/ou judiciaires d'un accident de travail, le médecinjoue désormais un rôle stratégique. Les enjeux financiers entourant l'application des
dispositions de la loi du 9 avril 1898 - tant du point de vue des employeurs que des accidentésdu travail - ont, à l'évidence, très largement conditionné cette mutation. »47 En 1916, sous
l'impulsion d'Albert Thomas, ancien secrétaire de Jean Jaurès, apparaît le corps de l'inspection
médicale des usines d'armement. Le rôle des médecins et inspecteurs qui le composent est de f. Il préfigure celui des médecins du travail. masse importante accélérant la structuration de leur médecine publique, en France, le corps médical, étant très attaché à s46 " Le fabricant doit à ses ouvriers autre chose que le salaire. Il est de son devoir de s'occuper de leur condition
physique et morale. Cette obligation doit primer sur les intérêts particuliers. » Jean Dolfuss, filateur à Mulhouse,
1826, à l'occasion de la fondation de la " société industrielle » de Mulhouse.
47 F. Lekéal, Entre médecine sociale et médecine du travail, RDSS 2014, p. 239
27de santé est moindre. Le tournant a lieu en 1902 avec le premier Congrès international sur les maladies professionnelles qui se tient en Italie au cours duquel une Commission internationale
de médecine du travail est constituée. En France, la création du ministère du travail en 1906
48et du Code du travail de 191049 qui réunit les dispositions en vigueur, relatives à la
réglementation du travail dérogeant aux règles dites de " droit commun » du Code civil50, et
fixent les principes généraux de salubrité des locaux et de protection des travailleurs,
51 font obligation
à diverses branches, principalement industrielles, de créer des services de dépistage des
maladies professionnelles et de prendre des mesures générales de protection et de salubrité.
ques et minières (UIMM) crée, en 1927, son service deprévention qui se réunit tous les deux ou trois ans pour des congrès de sécurité des chefs
exposer les résultats de leurs réalisations. Par ailleurs, la Confédération générale de la
e 1940,établit un programme-
nationale et à faciliter, dans le cadre des universités, la formation technique et pratique des
52." Si certains de ces services médicaux cherchaient essentiellement à pallier les responsabilités
encourues par les employeurs par les lois de 1898 sur la réparation des accidents du travail et»53
5. Le détachement de la médecine du travail de la médecine sociale54. La fin de la
Première
48 Décret du 25 octobre 1906 créant le ministère du Travail et de la Prévoyance (J.O. 26 octobre 1906)
49 Loi du 28 décembre 1910 instituant le Code du travail
50 " Promulgué par fragments » jusqu'en 1927 (G. H. Camerlynck et G. Lyon Caen, Droit du travail, Précis
Dalloz 1924, p. 36).
51 Décret du 10 juillet 1913 Mesures générales de protection et de salubrité applicables à tous les établissements
assujettis, JO du 12 juillet 1913.52 La C.G.P.F., le 25 février 1940, adressait à tous ses adhérents une recommandation très complète qui
prévoyait : "53 Y. Chotard, Introduction, Troisième partie, Dr. soc., 1980, n° 4, p. S63.
54 F. Lekéal, Entre médecine sociale et médecine du travail, RDSS 2014, p. 239
28nouveau ministère de l'Hygiène, de l'Assistance et de la Prévoyance sociales, confié à Jules
55 d'un
véritable statut dans le but de promouvoir une coordination plus étroite entre la médecinethérapeutique et la médecine préventive, associée à l'hygiène professionnelle. Lors du
quatrième congrès de la Commission Internationale du Travail, réuni à Lyon en avril 1929, le
groupe français met à l'ordre du jour la définition de la maladie professionnelle et
l'enseignement de la médecine du travail. Malgré les divergences entre patronat et syndicats, médecine en milieu professionnel rassemblant les trois mondes patronal, ouvrier et médical. organise l'un des premiers services de médecine du travail au sein duquel il développera le concept de médecine préventive. Pour ce faire, il rendra possible les liens entre médecin, ingénieur et assistante sociale e en créant les premiers dossiers de six principaux pôles : la pcollaboration avec les comités de sécurité et les services de prévention des accidents et des
maladies professionnelles, le conseil en organisation scientifique du travail, et la recherche scientifique d re, la réflexion se structure par la parution, en octobre 1929, de la Revue de Médecine du travail,quotesdbs_dbs46.pdfusesText_46[PDF] La représentation est elle indispensable
[PDF] La Représentation Graphique
[PDF] la représentation théâtrale est elle indispensable dissertation
[PDF] la représentation théâtrale est elle indispensable pour apprécier pleinement un texte
[PDF] La représentation visuelle
[PDF] La répression de la Résistance en France par les autorités d'occupation et le régime de Vichy
[PDF] la reprise d'entreprise définition
[PDF] la reprise d'entreprise pdf
[PDF] la reproduct& #305;on du cora& #305;l
[PDF] La reproductio d'un insecte : la coccinelle A l'aide pour demain!!!!!!!!!!
[PDF] La reproduction
[PDF] la reproduction asexuée
[PDF] la reproduction chez l'homme et la femme
[PDF] la reproduction chez les animaux cours