[PDF] Représentation graphique des matrices. Graphe et/ou carte des flux?





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Représentation graphique et pensée managériale, le cas de la Harvard Business Review de 1922 à 1999

Thèse pour obtenir le grade de

DOCTEUR DE L'ECOLE POLYTECHNIQUE

Domaine

ECONOMIE ET SCIENCES SOCIALES

Spécialité

GESTION

présentée et soutenue publiquement le 12 septembre 2007 par

Eric MATON

Composition du jury :

Directeur de thèse : Monsieur Albert DAVID, Professeur à l'Ecole Normale Supérieure de

Cachan, Paris

Rapporteurs : Monsieur Jean-François CHANLAT, Professeur à l'Université Paris

Dauphine

Madame Anne PEZET, Professeur à l'Université Paris Dauphine Suffragants : Monsieur Matthias KIPPING, Professeur à l'Université de York, Toronto Monsieur Christophe MIDLER, Professeur à l'Ecole Polytechnique,

Directeur de recherche au CNRS

1 L'Ecole Polytechnique n'entend donner aucune approbation ni improbation aux opinions émises dans les thèses. Ces opinions doivent être considérées comme propres à leurs auteurs. 2 3

Remerciements

Je tiens tout d'abord à remercier le Professeur Albert David pour l'accueil qu'il m'a

réservé au moment où les circonstances m'ont amené à changer de directeur de thèse. Ses

précieux conseils et ses remarques avisées m'ont fortement servi. Je lui suis reconnaissant pour la foi indéfectible qu'il a eue dans les débouchés de cette étude. Mes remerciements vont également aux Professeurs Jean-François Chanlat et Anne Pezet qui ont accepté d'être les rapporteurs de ce travail ainsi qu'aux Professeurs Christophe Midler et Matthias Kipping pour leur participation au jury de cette thèse. Je tiens à exprimer un hommage à mon précédent directeur de thèse, le Directeur de Recherche au CNRS Jacques Girin, qui m'a transmis sa curiosité pour les différentes formes de langage et m'a fait part d'intuitions savantes sur le langage graphique. Que sa générosité et sa disponibilité en soient également remerciées. Monsieur Denis Bayart, Chercheur à l'Ecole Polytechnique et Monsieur Raymond-Alain

Thiétart, Professeur à Paris Dauphine, m'ont insufflé des idées qui ont grandement enrichi

mon travail de recherche. Je leur exprime ma reconnaissance. L'ambiance et les amitiés naissantes au sein du CRG ont constitué au contexte propice à mon travail de recherche. Un grand merci à Lise et Jean-Baptiste pour leurs relectures, à Rémi pour sa logistique ainsi qu'à Damien, Colette, Akil, Sylvain et nos précieuses secrétaires, tout spécialement Michèle. Merci à Joëlle pour ses relectures et ses conseils bienveillants. Mes remerciements à Céline pour son soutien indéfectible, son attention pleine de tendresse et sa grande générosité. Ses relectures et ses conseils ont été grandement appréciés. Merci à la présence bienveillante et distrayante tout au long de ce parcours initiatique de Sam, Philippe, Corentin, Yan, Cyril et aussi de Ludovic et Stéphane. Enfin, je tiens à remercier mes parents et ma grand-mère pour leur bienveillance teintée d'interrogations. 4 5

Sommaire

Introduction générale _____________________________________________________ 7 Chapitre 1. Une approche cognitive et classificatoire des graphiques_____________ 15 I. Une approche structurelle du graphique _________________________________________ 17 II. L'apport cognitif des graphiques ______________________________________________ 44 III. Les restrictions à l'emploi des graphiques ______________________________________ 83 Chapitre 2. Une approche historique : périodisation et cadres d'analyse pour les graphiques _____________________________________________________________ 93 I. Les périodisations en histoire _________________________________________________ 95 II. Des histoires de la gestion __________________________________________________ 103

III. Les intérêts et limites d'une analyse de l'histoire du management à partir de la Harvard

Business Review ____________________________________________________________ 113 IV. La périodisation permise par les représentations graphiques en histoire du management 128 Chapitre 3. Recueil des données quantitatives _______________________________ 147

I. Présentation générale des articles et des graphiques étudiés ________________________ 147

II. Analyse structurelle et fonctionnelle des schémas _______________________________ 164 III. Analyse de concepts mobilisés dans les graphiques _____________________________ 198 6 Chapitre 4. Etudes de cas ________________________________________________ 211 I. Cas Schémas réflexion-action _______________________________________________ 212 II. Cas Matrices 2*2 _________________________________________________________ 234 III. Cas Schémas métaphoriques _______________________________________________ 252 IV. Cas Relations au sein de l'organisation _______________________________________ 277 Chapitre 5. Résultats et perspectives ______________________________________ 313 I. L'histoire de la gestion, entre continuités et ruptures ______________________________ 313 II. Les leçons des quatre cas et l'analyse thématique _______________________________ 327 III. Graphique et action ______________________________________________________ 343 Conclusion générale ____________________________________________________ 353 Articles de la Harvard Business Reviewcités et contenant des graphiques étudiés _ 361 Bibliographie générale __________________________________________________ 369 Répertoire des diagrammes, schémas, tableaux, cartes, listes et encadrés ________ 385 Annexes ______________________________________________________________ 393 Table des matières _____________________________________________________ 399 7

Introduction générale

La gestion

1 en tant qu'ensemble de pratiques et de théories possède une histoire qui

peut être étudiée par le biais de ses traces écrites et en particulier celui de ses graphiques.

Par graphique, nous entendons toute représentation sur un support qui ne contient pas uniquement des mots et des signes de ponctuation et qui ne prend pas la forme d'un

tableau. Il constitue une catégorie générale faisant référence à des tracés dans un système

avec deux axes possédant une échelle (le diagramme), à des représentations à l'échelle

d'objets (représentation iconique), à une image simplifiée d'un territoire (la carte) ou encore à un dessin ne recherchant pas l'exactitude (le schéma). L'étude des graphiques en gestion nous permet de remonter jusqu'au milieu du XIX

ème

siècle. C'est en effet à cette époque que l'organigramme a été conçu dans l'industrie ferroviaire (Chandler, 1988). Cependant l'utilisation accrue des graphiques provient du développement des grandes entreprises au début du XX

ème

siècle et du management scientifique. En effet, d'une part, avec l'avènement et l'expansion de la grande entreprise, la quantité d'informations à traiter devient plus importante et nécessite le recours aux graphiques (Yates, 1985). Ainsi, les diagrammes ne sont plus seulement utilisés dans un cadre scientifique (Marey, 1885) ou macroéconomique (Playfair, 1786) mais également dans un contexte managérial (suivi, contrôle et incitation) à partir du début du XX

ème

siècle, comme l'a montré Yates (1985) avec le cas Du Pont de Nemours. D'autre part, le management scientifique est allé dans le sens du traitement d'un plus grand nombre de données en décomposant les gestes, en s'intéressant aux tâches et non pas seulement aux journées de travail (Wren, 2005, p. 158), en comparant des données réelles et des données standards et en mettant en exergue l'étude du temps. En particulier, l'application de méthodes scientifiques à la gestion a connu une expansion durant la première guerre mondiale (Wren, 2005, p. 456), avec notamment la recherche de solutions aux problèmes d'organisation de l'armée. Ce fut le moment de la conception du diagramme de

planification et de contrôle des opérations par Gantt, lequel a exposé une conception de ces

dernières selon un point de vue temporel et non selon des quantités mises en jeu : " We 8 have all been wrong in scheduling on a basis of quantities; the essential element in the situation is time, and this should be the basis in laying out any program » (propos de Gantt, cités par Alford et repris par Wren, 2005, p. 159). Ainsi, quand fut créée la Harvard Business Review (HBR) 1 en 1922, les graphiques étaient déjà présents dans le domaine de la gestion et au moins un manuel expliquait le langage graphique : Graphic methods for presenting facts 2 (Brinton, 1919 [1914]) 3 . En étudiant cette revue, nous nous proposons ainsi d'étudier une évolution de l'emploi des graphiques au cours des trois derniers quarts du vingtième siècle. Si le discours ou le langage verbal font l'objet d'un intérêt nouveau en gestion 4 , le langage graphique y est encore très peu étudié. L'absence d'analyse ancienne du langage verbal dans cette discipline peut s'expliquer par " la transparence du langage pour ses utilisateurs » ainsi que par les travaux de la linguistique qui ont longtemps paru inapplicables aux problématiques de la gestion (Girin, 1990, p. 39). Pour le langage graphique, la première explication est tout aussi vraie mais d'autres justifications peuvent être évoquées. Concernant les travaux qui fondent l'analyse graphique, un premier problème concerne la délimitation des disciplines à étudier. Aucune discipline ne s'est créée à proprement parler autour du langage graphique. La cartographie, qui est

certainement la discipline la plus focalisée sur ce thème, ne s'intéresse a priori qu'à l'une

des formes graphiques : la carte. Le cartographe et sémiologue Bertin (1973 [1967] ; 1977)

a cependant élargi son champ d'étude à d'autres formes de représentations, à savoir les

diagrammes et les réseaux. Afin d'adopter une approche plus ample du langage graphique,

il convient ainsi de rechercher à la fois des explications du côté des cartographes (Bertin,

1973 [1967]), des statisticiens (Tufte, 1983) et des psychologues (Bauer et Johnson-Laird,

1993; Kosslyn, 1989). Par ailleurs, il ne faut pas oublier que de nombreuses disciplines

utilisent des graphiques et ont ainsi donné lieu à des études réflexives sur l'emploi de ces

" If the average citizen, and especially the business

man, knew how to interpret charts and curves, it would be feasible to convey to him in effective form those

facts relating to broad public improvements, public-service operation, and national, State, or municipal

management, which might affect the whole fabric of our civilization » (Brinton 1919 [1914], p. 2).

3

Nous indiquerons entre crochets la date de l'édition originale quand celle-ci est différente de l'édition

consultée. 4

Numéros spéciaux dans les revues Organization (2000) sur le thème : " quelle est la relation entre discours,

organisation, et épistémologie ? », Academy of Management Review (2004) sur le thème : " Langage et

organisation : l'action du discours » et Revue Française de Gestion (2005) sur le thème : " Récits et

management » 9 derniers 1 . Par ailleurs, la transposition de ces connaissances à la gestion pose problème.

Cette discipline utilise des représentations pour lesquelles des règles de représentation sont

plus difficiles à définir. Dans la mesure où les graphiques ne servent pas seulement la réflexion mais aussi l'action collective, la recherche de l'exactitude et le besoin de représentations relatives à la logique formelle n'est pas toujours évident. Weick justifie

ainsi l'emploi de représentations fausses par rapport à la réalité, parce qu'elles motivent à

agir (Weick, 1990). Si différentes raisons peuvent ainsi expliquer l'absence d'ouvrages et d'articles dédiés à l'analyse du langage graphique en gestion, celle-ci n'en demeure pas moins une lacune à combler, et ce pour plusieurs raisons. Quatre d'entre elles peuvent être

évoquées, sans qu'il soit prétendu à une quelconque exhaustivité ni établi de hiérarchie

entre elles. La première justification concerne la place accordée aux graphiques tant dans la pratique que dans les théories dans le domaine de la gestion. Cette place peut se justifier par le type de discours présent dans cette discipline. Dans la mesure où le " management moderne » est influencé par l'" analyse de système », il adopte les " ronds » et les " flèches » pour concevoir des modèles de management en termes d'" entités » et de " flux » (Laufer, 2000). La multiplication et la complexité des connaissances nécessaires en gestion peuvent également expliquer l'utilisation de graphiques. Dans un éditorial présentant les critères de l'Academy of Management Review en matière d'acceptation d'articles, Whetten (1989) évoque la place du graphique dans la formulation et la compréhension d'une théorie. En reprenant Durbin (1978), Whetten affirme que la démonstration d'une théorie nouvelle doit apporter une réponse à quatre séries de

questions : celles sur le " quoi », sur le " comment », sur le " pourquoi » et sur le " qui »,

" quand » et " où ». Le graphique intervient au niveau du comment. Après avoir défini les

variables et concepts retenus (le quoi), le chercheur doit rechercher les liens entre ces éléments (le comment). A ce niveau, qui implique des " boîtes » (" boxes ») et des

" flèches », le graphique joue un rôle de " clarification de la pensée de l'auteur et accroît la

compréhension du lecteur ». Celui-ci est d'autant plus utile que les relations entre les

éléments sont complexes. Ce rôle s'exerce au niveau de l'estimation de la théorie, dans la

mesure où il permet de vérifier l'équilibre entre les critères de " parcimonie » et de

" complétude », à savoir entre la recherche d'un faible nombre de variables pour expliquer 10

un phénomène et la recherche de l'explication la plus aboutie de ce phénomène. Dès lors,

Whetten considère que le graphique peut représenter une aide dans la formulation d'une théorie car il permet de mieux opérationnaliser l'étude des relations entre concepts. Cependant, ce plaidoyer pour l'utilisation des graphiques se limite à une catégorie d'entre eux : celle des graphiques très abstraits où les relations entre concepts sont causales. Par ailleurs, ceux-ci ont seulement un rôle de vérification de la cohérence du modèle et de

clarification de la théorie présentée. Ils interviennent par conséquent à un stade avancé de

la pensée et sont perçus comme des outils propres au chercheur. Ils font en outre partie de l'apport original de l'auteur puisqu'ils reflètent les nouvelles relations proposées par ce dernier. Cet apport est à mettre en parallèle avec la remarque de l'auteur sur le fait que le fait de constituer une liste de nouvelles variables à prendre en compte n'est pas suffisant pour considérer qu'il existe un apport théorique. La deuxième raison justifiant l'étude des graphiques concerne la circulation des connaissances qui provient de ces derniers. Les graphiques sont souvent considérés comme des représentations qui peuvent être facilement décontextualisées. La question de la transposition d'un contexte d'utilisation à un autre reste cependant primordiale, étant données les hypothèses sous-jacentes qu'ils contiennent (Bayart, 1995), la validation qu'ils

ont pu acquérir par rapport à un type particulier de problème à résoudre ou le fait que leur

utilité soit fonction de la compréhension qu'en ont les utilisateurs. La troisième raison est liée au fait qu'un graphique n'équivaut pas à un texte ou à un tableau. La présentation des informations sous ces trois formes ne permet pas de traiter un même nombre d'informations et d'induire les mêmes raisonnements (Goody, 1977 ; Shimojima, 2001; Smelcer et Carmel, 1997 ; Vessey, 1991). La quatrième raison se rapporte au fait que les graphiques suivent une évolution qui a une incidence sur les pratiques de gestion. Par exemple, la maîtrise technique des graphiques a progressé. La conception de diagrammes selon deux axes perpendiculaires montrant les relations entre deux quantités date du XVIII

ème

siècle (Hankins, 1999;

Playfair, 1786). Le XIX

ème

siècle a quant à lui vu naître l'invention du nomographe (Hankins, 1999). Puis au XX

ème

siècle, l'ordinateur a permis la conception de graphiques de données en trois dimensions. Les moyens techniques de conception des graphiques ont 11 ainsi changé et des règles de conception des graphiques sont apparues (Bertin, 1973 [1967] ; Brinton, 1919 [1914] ; Tufte, 1983). Les usages différents des graphiques impliquent également leur évolution. Par exemple, avec PowerPoint, les interactions entre listes et formes iconiques se sont accrues. Les représentations en trois dimensions se sont généralisées (Tufte, 2003), et les graphiques sont désormais pensés selon un ordre

séquentiel. De même, la transition rapide et le son associé à ce type de support modifient

notre interprétation des graphiques (Tufte, 2003). Dans l'organisation, la généralisation de

PowerPoint a ainsi introduit un nouveau genre communicationnel (Yates et Orlikowski,

2007). Par ailleurs, l'adoption d'un nouveau logiciel facilitant des comparaisons est

l'occasion de concevoir de nouveaux outils de dialogue au sein ou entre départements (David et Giordano, 1990). Nous considérerons ainsi les graphiques comme des éléments explicatifs importants dans la formation des connaissances en gestion ; et nous nous intéresserons ainsi aux formes symboliques qui ont permis la constitution et la circulation de ces dernières. Notre approche de la création de connaissances sera ainsi opposée à celle qui ne s'intéresse qu'aux idées et non à leur matérialisation dans des textes, tableaux ou graphiques. Notre matériau sera la Harvard Business Review (HBR) pour de multiples raisons. Il s'agit en effet d'une revue reconnue qui offre l'un des reculs historiques les plus importants : sa

parution a débuté en octobre 1922 et a favorisé les créations graphiques par une politique

éditoriale visant l'aspect pédagogique de la revue. L'histoire de la gestion ainsi étudiée est celle des idées et des techniques et de leur matérialisation dans des graphiques et des textes. Notre analyse graphique sera un moyen de valider ou d'infirmer certains propos de Waring parus dans un essai (Waring, 1991) et proposant une histoire de la gestion dans laquelle les discontinuités entre théories successives sont relativisées au vu de la persistance d'un certain nombre des principes de management scientifique hérités de Taylor et de ses contemporains. Notre étude viendra ainsi étayer ou relativiser des propos formulés à partir d'une analyse d'ouvrages sélectionnés selon la discrétion de l'auteur. Par ailleurs, les graphiques servent à la rationalisation des pratiques de gestion, avec ce que cela comporte de rhétorique et d'amélioration des capacités cognitives. Cet aspect sera étudié d'un point de vue historique. 12 Notre objet de recherche concernera ainsi l'histoire de la gestion telle qu'elle est visible dans les graphiques. Il amène ainsi à structurer notre analyse selon une proposition d'étude des graphiques et de l'histoire du management perceptible dans ces derniers. Ces deux approches constitueront nos deux premiers chapitres. Dans le premier d'entre eux,

l'objectif sera à la fois d'établir des classifications à partir de variables relatives à la

structure des graphiques et à leurs fonctions ; et de montrer des motivations objectives à la conception et à l'utilisation de graphiques pour la gestion. Nous partirons de définitions autour de notions proches de la celle de graphique afin d'établir des distinctions nécessaires à notre analyse. Dans un deuxième temps, des propositions de classification seront avancées afin d'opérationnaliser l'étude de nos graphiques. Concernant les

motivations relatives à la création et à l'emploi de graphiques, il sera question de l'apport

cognitif de ces derniers. Ce chapitre mettra ainsi en évidence les raisons objectives à l'utilisation des graphiques laissant l'aspect rhétorique pour le second chapitre. Celui-ci abordera les questions relatives à l'approche historique, les possibilités de

périodisation ainsi que l'intérêt d'étudier la HBR. La question de la périodisation sera

abordée en mettant en évidence les contraintes et les possibilités d'une telle pratique pour

la gestion. Il sera ensuite question de l'histoire de la gestion qu'offre l'analyse de la HBR. Enfin, nous nous intéresserons à des cadres d'analyse qui pourraient servir à l'analyse historique de la gestion. Seront ainsi mises en évidence les notions de " rationalisation » et de " technique managériale », lesquelles mettent en avant le balancement entre aspects

cognitifs et rhétoriques présents dans l'évolution de la gestion. L'analyse développée dans

ce chapitre permettra de faire des propositions sur ce que nous devrions retrouver au niveau graphique selon la période historique concernée. Les deux chapitres suivants permettront de valider empiriquement les propositions avancées dans le chapitre précédent. Le troisième comportera ainsi une analyse

quantitative à partir des classifications et des variables définies au début de notre étude.

Quant au quatrième chapitre, il fournira une analyse qualitative. A partir de quatre cas développés selon un aspect chronologique seront mises en évidence les évolutions historiques perceptibles dans les schémas réflexion-action, les matrices 2*2 comportant des aspects graphiques, les schémas comprenant un aspect métaphorique 1 et ceux montrant les 13 relations entre entités au sein de l'organisation. Le cinquième et dernier chapitre

développera les résultats obtenus à partir des analyses quantitative et qualitative. Il sera

ainsi question de l'existence ou non de ruptures des pratiques de représentation dans l'histoire de la gestion et du lien entre ces pratiques et différents courants de recherche, tels que le management scientifique de Taylor, l'Ecole des Relations Humaines, la Recherche Opérationnelle ou le management stratégique. 14 15 Chapitre 1. Une approche cognitive et classificatoire des graphiques Notre analyse des graphiques se situe dans la perspective de l'étude d'un langage sous forme écrite qui possède des avantages par rapport à un langage purement oral.

Premièrement, la représentation graphique peut être considérée comme un langage, si l'on

considère comme langage tout système de représentation utilisant d'une part une sémantique - à savoir une mise en relation univoque de signifiants et de signifiés - et d'autre part une syntaxe - c'est-à-dire un ensemble de règles de construction de nouveaux

signifiés par l'agencement de signifiants. En effet, Bertin (1973 [1967]) a défini des règles

pour une partie des graphiques, qu'il nomme " la graphique » et qui correspond aux représentations pour lesquelles toutes les coordonnées sur un plan sont définies mathématiquement; ces représentations étant également appelées représentations cartésiennes, diagrammes, réseaux ou cartes. Deuxièmement, des études anthropologiques (Goody, 1977, 1994 [1993]) et linguistiques (Gelb, 1973 [1952] ; Harris, 1986, 1989) ont montré que les langages verbalquotesdbs_dbs46.pdfusesText_46
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