Histoire 5e La révolution russe et lURSS – Notions préalables Une
Une des plus importantes conséquences de la Première Guerre mondiale a probablement été l'effondrement du tsarisme et la prise du pouvoir en Russie par un.
Histoire 5e La révolution russe et lURSS – Notions préalables Une
Une des plus importantes conséquences de la Première Guerre mondiale a probablement été l'effondrement du tsarisme et la prise du pouvoir en Russie par un.
III. Les bouleversements politiques de la guerre Pourquoi lEurope a
A. La Révolution russe. Page 2. Quelle est la situation militaire de la Russie en 1917 ? Pour décrire et expliquer les conséquences des traités de.
Activité 5 : La révolution Russe - Préparer un brouillon pour un
La première guerre mondiale a de profondes conséquences dans l'Empire Russe. En février. 1917 une première révolution renverse le tsar
FICHE DE REVISION = LESSENTIEL
La révolution russe et ses conséquences en Europe. En 1917 la Russie est fragilisée par les conséquences de la guerre : problèmes d'approvisionnement
« Les révolutions russes de 1917 ».
7 nov. 2017 FIGUÈRES Léo et PICQUET
Brevet Blanc 2014-2015
révolution russe et ses conséquence en Europe. (5 pts). Introduction : situer le contexte historique (Première Guerre mondiale – 1914-1918) et.
La première guerre mondiale et ses conséquences
-Les spartakistes (communistes allemands) emmenés par Karl Liebnecht et Rosa Luxembourg. Résultat? -Prise du pouvoir en Russie grâce à la 2ème révolution russe
Romain Rolland et la Révolution russe (1917-1918)
de Petrograd Romain Rolland écrit à trois de ses amis russes
La Première Guerre mondiale et ses conséquences en Europe
et ses conséquences Chapitre 3 > La révolution russe . ... conséquences militaires sont nulles les Etats-Unis ne disposant que de 200 000 soldats mais ...
Séquence 13-HG11 341
La Première Guerre
mondiale et ses conséquences en Europe>© Cned Ð AcadŽmie en ligne Chapitre 1 > La Grande Guerre 14-18, les événements 345A
L"échec de la guerre de mouvement : 1914
B La guerre de position ou l"enfer des tranchées : 1915-1916 C1917, crises et renouveau
D1918, le dénouement
EBilan de la guerre
Chapitre 2 > La Grande Guerre, une mobilisation générale 351A
Des hommes et des armes : la mobilisation humaine
La vie quotidienne des Poilus La révolte : les mutineries de 1917 BLa mobilisation des esprits
L"encadrement de l"opinion La religion CLa mobilisation économique et sociale
Devoir type n° 3
359Faire un plan détaillé de composition
Sujet : En quoi la première Guerre mondiale a-t-elle ébranlé la puissance européenne ? Sommaire séquence 13-HG11342© Cned Ð AcadŽmie en ligneSommaire séquence 13-HG11 343
Chapitre 3 > La révolution russe
26A
1917, l"année des révolutions
Un État désorganisé par la guerre La révolution de février 17, essai d"une démocratie parlementaire Lénine et le coup d"État bolchevick BLa consolidation du communisme en Russie
Les premières mesures Le communisme de guerre Chapitre 4 > L'illusion d'un nouvel ordre international 37A
1919-1920 : la paix des vainqueurs
Des négociations difficiles Des traités controversés Une nouvelle Europe BL"espoir d"une sécurité collective
La Société des Nations Premières contestations de l"ordre issu de la Grande Guerre CLes relations franco-allemandes de 1919 à 1931
1919-1924 : tensions franco-allemandes au sujet des réparations de guerreL"esprit de Genève© Cned Ð AcadŽmie en ligne
© Cned Ð AcadŽmie en ligne
Séquence 13-HG11 345
Objectif de ce chapitre :
Vous sont rappelées les principales phases de la 1 re Guerre Mondiale ; c'est une approche traditionnelleet événementielle. Vous ne devez retenir que les phases principales, le détail des événements n'a que
peu d'intérêt. Il importe cependant que vous puissiez replacer tel ou tel document dan s son contexte.Ce chapitre pose le contexte du suivant.
Plan : traitement
de la problématiqueNotions ClésL'échec de la guerre de mouvement : 1914Etats-majors - Plan Schlieffen - Plan XVII - offensives -" Course à la mer » - front
B La guerre de position ou l'enfer des tranchées : 1915 -1916Tranchées - fortifications - " Poilus » - armement - " stra-tégie de l'usure » - approvisionnement - Duplice - Entente - blocus
C1917, crises et renouveauChars - mutineries - désertions - grèves - permissions
- paci-fisme - consensus d'Union Sacrée - " gouvernements forts » - neutralité - Congrès - Gouvernement Provisoire russe -Paix immédiate - Bolcheviks
D1918, le dénouementArmistice - République - Révolution - Spartakistes - "
Coup de poignard dans le dos »
E Bilan de la guerrePertes humaines - infirmes - " gueules cassées » - déficit des naissances - pertes financières - emprunts - dettes de guerre - inflation - dépréciation des monnaies - évolu
tion de la condition féminine - détresse morale - " der des de r » - génocide des ArméniensLa Grande Guerre 14-18,
les événementsA© Cned Ð AcadŽmie en ligne
Séquence 13-HG11 346
Tableau chronologique de la Grande Guerre
Fronts Francais et Italien Front RusseFront Balkanique 1 9 14AOÛT
Inv asion de la BelgiqueL'Offensive allemande atteint Meaux
SEPTEMBRE
Joffre, par la bataille de la Marne repousse l'armée allemande jusqu'à l'AisneOCTOBRE
Bataille des Flandres. " Course à la mer ».
NOVEMBRE
Stabilisation du front
Fin de la guerre de mouvement et émergence de
la guerre de positionDébut AOÛT : petits succès russes Fin AOÛT : Hindenburg et Ludendorff écrasent àTannenberg, puis aux lacs Mazures les armées
russes. Mais le deuxième front subsisteLes Serbes reprennent Belgrade 1 9 15AVRIL
Entrée en guerre de l'Italie
Echec des offensives franco-anglaises en
Champagne et en ArtoisOffensive victorieuse des Allemands de la Baltique au Dniestr : recul considérable du front.
Echec des alliés aux Dardanelles
La Bulgarie se joint aux empires centraux.
OCTOBRE
Ecrasement de la Serbie.
Débarquement Franco-anglais à Salonique
1 9 1 6La guerre d'usure
FÉVRIER - DÉCEMBRE
L'offensive allemande contre Verdun échoue
JUINBataille navale du Jutland
JUILLET - OCTOBRE
Offensive française sur la SommeContre-offensive russe (Broussilov)MaisEchec car l' " intendance » ne suit pas.
AOÛT
La Roumanie est avec les Alliés.
DÉCEMBRE
Ecrasement de la Roumanie
1 9 1 7Extension de la guerre sous-marine.
AVRILEntrée en guerre des Etats-Unis.
Echec de l'offensive française au chemin des
dames.Mutineries dans l'armée française.
OCTOBRE
Défaite Italienne à CaporettoFÉVRIERRévolution russeAbdication du TsarEffondrement de l'armée Russe
OCTOBRE
Deuxième Révolution russe
DÉCEMBRE
ArmisticeJUINLa Grèce aux côtés des alliés 1 9 1 8Reprise de la Guerre de Mouvement
MARSOffensive allemande en Picardie.
Foch devient Général en chef des armées mais l'offensive allemande de Champagne atteintChâteau-Thierry
JUILLET
Contre offensive victorieuse de Foch en
Champagne
SEPTEMBRE - OCTOBRE
Offensive victorieuse des alliés sur tous les
frontsOCTOBRE
Les Italiens battent les Autrichiens à VittorioVénéto.
6 NOVEMBRE
Abdication de Guillaume II, proclamation de la
République Allemande (9 novembre)
11 NOVEMBRE
ArmisticeMARSTraité de Brest-Litovsk (Allemagne - Russie)SEPTEMBRE
Offensive des alliés en Bulgarie
Capitulation de la Bulgarie
3 NOVEMBRE
L'Autriche-Hongrie signe l'armistice© Cned Ð AcadŽmie en ligneSéquence 13-HG11 347
C'est l'attentat de Sarajevo le 28 juin 1914 qui mit le feu aux po udres ; l'Autriche déclarant la guerre àla Serbie un mois plus tard. Par une application stricte et rigide des alliances, le conflit s'internationalise :
la Russie décrète la mobilisation générale le 30 juillet. Le 1 er août, l'Allemagne fait de même et entre enguerre le 3 août. Entre temps, la France, fidèle à ses engagements, a décrété la mobilisation générale.
L'Angleterre entre à son tour dans la guerre le 4 août. L'empressement des puissances européennes à
en découdre par les armes s'explique par l'illusion que la guer re sera courte. Chez les soldats, c'est la résignation devant le devoir à accompli qui domine.Les forces en présence
En août 1914, la France et l'Allemagne disposent d'un même nombre de soldats dans l'armée active etpeuvent rapidement en mobiliser un million d'autres. Le Royaume-Uni ignore la conscription et ne peut
donc fournir qu'un corps expéditionnaire modeste. Du côté russe, les troupes sont lentes à mobiliser
et mal équipées. L'armée française n'est pas prête même si elle dispose du canon " 75 » , très léger ;elle manque de mitrailleuses et d'artillerie lourde. Surtout, les fantassins français, souvent sans casque
portent un pantalon rouge, cible immanquable pour les troupes adverses alors que les soldats des empires centraux (Reich, empire austro-hongrois) sont déjà vêtus de gris. Aussi importante que l'armement et les hommes fut la résolution de s mobilisés et de leurs dirigeants :l'Union Sacrée se met en place en France mais aussi en Allemagne. Partout l'on se croit agressé, partout
on adopte un réflexe de patriotisme défensif .Les états-majors pensent unanimement que la guerre sera brève, en conséquence ils adoptent un plan
offensif. Les Allemands reprennent le plan Schlieffen, établi en 1905, selon lequel l'armée française devait
être écrasée en moins de 6 semaines avant la mobilisation effective des Russes. De leur côté, les Français
dans le plan XVII envisageaient une offensive rapide en Lorraine et en Alsace. Malheureusement, le chef
d'état-major français, le général Joffre négligeait les risques d'invasion allemande par la Belgique.
Dès l'été 1914, les grandes offensives échouent sur le front ouest. La bataille de Lorraine engagée
le 19 août échoue à enfoncer les forces allemandes. Les Français prennent Mulhouse mais doivent
refluer et l'affaire se termine lamentablement par une sanglante dé faite dans laquelle la responsabilitédu haut commandement français est évidente : le 22 août 27 000 fantassins se font faucher par les
mitrailleuses allemandes.Le plan Schlieffen est mis en oeuvre et semble réussir. Les troupes allemandes de von Moltke envahissent
la Belgique neutre puis déferlent sur le Nord de la France et se dirigent vers Paris, transformé en camp
retranché par le général Gallieni ; elles arrivent jusqu'à Senlis. Le gouvernement français est évacué à
Bordeaux le 2 septembre. L'effet de surprise a joué à plein. Gallieni réagit, et le 6 septembre démarre
une héroïque contre-offensive, ce fut la bataille de la Marne (6 - 13 septembre 1914). La garnison de
Paris, transportée notamment par des taxis réquisitionnés, oblige les Allemands à reculer au-delà d'une
ligne Verdun - Reims - Lille.En octobre-novembre 1914, les adversaires cherchent à se déborder, c'est la " course à la mer » ; le
front se stabilise de la mer du Nord à la Suisse sur plus de 700 km, on y creuse les premières tranchées.
Fin 1914, les risques d'enlisement sont nets mais les empires centraux ont l' avantage de se battre en territoire ennemi et d'occuper des régions industrielles important es . A l'Est, les Russes ont mené une spectaculaire offensive dès août 1914 mais subirent 2 graves revers, àTannenberg, les 26 et 27 août et aux lacs Mazures (décembre 1914). Les Russes, mal équipés, doivent
céder face aux des généraux allemands Hindenburg et Ludendorff.Rappel AL'échec de la guerre de mouvement : 1914© Cned Ð AcadŽmie en ligneSéquence 13-HG11 348
Dans l'incapacité de vaincre sur le front occidental, les Allemands retournent leurs plans et attaquent la
Russie. De mai à septembre 1915, les Allemands et Austro-Hongrois reprennent la Galicie, s'emparent
de la Pologne russe, font reculer les Russes de plus de 500 km et mettent hors de combat 2 m illions de soldats. Toutefois, là encore, pas de victoires décisives sur ce front.A l'Ouest, la guerre de position succède à la guerre de mouvement, prenant la forme d'une guerre de
tranchées. Sur 700 km de front (de la Mer du Nord à la Suisse), les 2 adversaires s'enterrent, bâtissant des
lignes de fortifications reliées entre elles par des boyaux, protégés de barbelés et de champs de mines.
La vie des " Poilus » devient particulièrement pénible. La tenue des soldats évolue, le casque métallique
s'impose partout (le casque à pointe allemand disparaît), les Français adoptent un uniforme moins
voyant de couleur bleu horizon, les Anglais choisissent le kaki, les Allemands le Feldgrau. Spectaculaire
est le perfectionnement des armes : mitrailleuses, gaz asphyxiants, lance-flammes, mortiers (dont le tir
courbe permet d'atteindre l'intérieur des tranchées adverses ), grenades. En 1916, sont mis en service les premiers tanks ; l'aviation, de reconnaissance, sert aux bombardements. Dans ces conditions, la puissance des tranchées comme système de fortifications voue à l'échec toute tentative de percée.Pourtant, les états majors persistent...
Les Alliés lancent des offensives en 1915, en Artois puis en Champagne. Irréalistes, mal préparées, elles
se concluent toutes par des échecs sanglants : l'armée française perd 349 000 hommes en 1915 contre
300 000 morts en 1914.
Du côté adverse, Falkenhayn (nouveau commandant en chef allemand) invente la " straté gie de l'usure ».il ne s'agit plus de conquérir du terrain, Falkenhayn a pris acte de l'impossibilité de rompre le front
français, mais d'user l'adversaire jusqu'au moment où celui-ci ne ser a plus en état de combattre, le saigner à blanc. C'est sur cette base que fut engagée le 21 février 1916 la bat aille de Verdun, unebataille où les Français, obligés de se battre dans des conditions difficiles, subiraient de lourdes pertes.
Malgré un pilonnage extrême (8 millions d'obus en 2 mois !), les Français résistent. De février à juin
1916, les combats sont intenses. Pétain assure un approvisionnement régulier du front grâce au
défiléincessant des camions sur la " voie sacrée ». Le bilan, une fois de plus, est accablant : 240 000 morts
allemands, 275 000 pour l'Entente !Dans la même logique, les Anglais et Français lancent la bataille de la Somme, de juillet à novembre
1916 : plus d'un million de morts et blessés de tout côté pour des
gains territoriaux dérisoires...1915 marque l'extension du conflit ; chaque camp s'assure de nouveaux alliés. Déjà en 1914, l'empire
ottoman, verrouillant les Détroits, était entré en guerre au côté de la Duplice ; la rejoint en 1915 la
Bulgarie. L'Entente se renforce de l'Italie en 1915 à laquelle les accords secrets de Londres (avril 1915)promettent les " terres irrédentes », renfort de peu de poids car l'armée italienne n'était pas p
rête. L'Angleterre et la France engagent leurs empires coloniaux, recrutant dans les colonies soldats ettravailleurs. Les théâtres d'opérations ne cessent de s'élargir : les fronts occidental, oriental, balkani-
que, moyen-oriental où les Anglais utilisent le nationalisme arabe contre les Turcs grâce à leur agent
Lawrence d'Arabie. On se bat également sur mer ; les Allemands se lancent dans la guerre sous-marine
en Atlantique Nord pour briser le blocus franco-anglais visant à asphyxi er l'économie allemande. Laseule grande bataille navale de la guerre eut lieu en mai 1916, la bataille du Jutland opposant la flotte
britannique à la flotte allemande, indécise, elle eut comme résultat l'inaction de la Kriegsmarine.
Fin 1916, aucune issue n'apparaît.
Dans toutes les armées, la guerre d'usure et les attaques meurtrières sont jugées inut iles. En France,le général Joffre lance une seconde bataille de la Somme, convaincu que les Allemands ne tiendraient
pas. Son successeur Nivelle reprend la même tactique de la grande offensi ve. Le 16 avril 1917, une grande offensive française est lancée sur le chemin des dames acco mpagnées de chars d'assaut. Rienn'y fait, la défaite est terrible : 150 000 tués et blessés. Nivelle est relevé de son commandement. Les
Britanniques perdent 250 000 hommes (tués et blessés) à Passchendaele (Belgique) lors des offensives
BLa guerre de position ou l'enfer des tranchées1915-1916
C1917, crises et renouveau© Cned Ð AcadŽmie en ligneSéquence 13-HG11 349
des Flandres sans résultats concrets. La lassitude et l'exaspération gagnent les soldats qui ne compren
nent plus l'intérêt de telles offensives. Les mutineries débutent dès avril 1917 dans l'armée franç aise pour atteindre leur maximum en juinet juillet. Les révoltés réclament la cessation des massacres. A Kiel, des mutineries éclatent également
dans les bases de la Kriegsmarine. En Italie, les désertions se multiplient. La population allemande
est lassée du blocus qui gêne considérablement l'approvision nement ; l'hiver 1916-1917 est, dit-on,l'" hiver des rutabagas ». Les grèves se multiplient, surtout en Russie, en Allemagne où l'on réclame
la paix. En France, les mutineries sont réprimées avec une relative modération. Fait d'une assez faible
minorité, elles témoignent néanmoins de la conscience d'être conduits par des généraux peu soucieuxde la vie et du bien être de leurs soldats. Le général Pétain, hâtivement appelé à la tête de l'armée
française, s'employa à rétablir le moral des troupes en améliorant les conditions de vie (permissionsplus longues) des soldats et en proscrivant les attaques inutiles. Il fait cependant juger les mutins et
procède à 49 exécutions... pour l'exemple !La crise devient politique, le moral des populations est au plus bas en France et en Allemagne. En Italie,
c'est plus criant encore après le désastre de Caporetto face au x Austro-Hongrois en octobre 1917. Lepacifisme étend son audience, le consensus d'Union Sacrée se brise un peu partout : en juillet 1917,
la majorité du Reichstag vote une motion réclamant une paix sans a nnexion ni indemnité ; en août lepape Benoît XV lance un appel au compromis. En France, les socialistes quittent le gouvernement en
septembre 1917 sous la pression des pacifistes. Toutes ces initiatives étaient vouées à l'échec, aucune
des puissances belligérantes n'étant disposé à faire des concessions.Pour surmonter les crises militaires, morales et politiques, on assiste à la mise en place de " gouver-
nements forts ». En Allemagne, la crise donne la réalité du pouvoir à l'état major, Hindenburg et son
adjoint Ludendorff établissent une véritable dictature répriman t opposants, limogeant le chancelier.Dans les pays de l'Entente, c'est l'avènement d'hommes d'Etat énergiques qui, pour gagner la guerre,
mettent de côté libertés et principes démocratiques, ainsi Lloyd George en Grande Bretagne, Orlando en
Italie et Clemenceau en France. Clemenceau, seul maître de la conduite de la guerre, refuse d'informer
Parlement, conseil des ministres, président de la République et se lance dans la guerre à outran
ce jusqu'àla victoire ; le " Tigre » arrête les pacifistes, renforce la censure et le " bourrage de crâne ».
La nouveauté, dans ce tableau sombre, vient d'Outre-Atlantique. 1917 est incontestablement une année
charnière dans l'histoire de la Grande Guerre. Le président américain Woodrow Wilson abandonne la
neutralité le 2 avril. En réalité, les Etats-Unis étaient déjà impliqués dans le conflit pour
leurs fournitures et leurs prêts mais ils désirent désormais combattre aux côtés de l'Entente car la liberté des mers est
menacée. En effet, début 1917, les Allemands s'étaient lancés dans une guerre sous-marine à out
rance,risquant une réaction américaine énergique. Le torpillage d'un cargo américain, la paralysie du com-
merce et la découverte d'intrigues allemandes au Mexique provoquen t un revirement américain et le2 avril Wilson obtient du Congrès l'entrée en guerre contre l'Allema
gne. Dans un premier temps, lesconséquences militaires sont nulles, les Etats-Unis ne disposant que de 200 000 soldats mais ils mettent
au service de l'Entente la première puissance économique mondia le.L'autre fait majeur est bien sûr l'effondrement de la Russie. En février, la Russie connaît une révolution
qui abat le tsarisme. Le Gouvernement Provisoire est incapable de mener la guerre étant do nné l'état de décomposition de l'armée et la désertion généralisé e. Les Bolcheviks utilisent le mécontentement populaire pour s'emparer du pouvoir par un coup d'Etat en octobre1917. Ils respectent leur mot d'ordre
de " paix immédiate » et décident d'un armistice à Bre st-Litovsk en décembre 17, armistice qui fut transformé en paix définitive en mars 1918. La nouvelle donne internationale avec le retrait russe (La Russie perd la Finlande, la Pologne, les pays Baltes, doit reconnaître l'indépendance de l'Ukraine) et la lenteu r de la mobilisation américainerisquait de placer les Alliés en situation périlleuse. Ce ne fut qu'à partir d'avril 1918 que des divisions
américaines combattirent, renversant le rapport de force en faveur des Alliés. Conscient de l'occasion,
l'état-major allemand cherche à profiter de sa passagère sup ériorité numérique en lançant plusieursoffensives sur le front occidental. Entre mars et juillet 1918, l'Allemagne lance 4 grandes offensives sur
la Somme, en Flandre, au Chemin des Dames, en Champagne. Les victoires allemandes se suivent, laMarne est à nouveau franchie en mai 17, Paris est bombardé par les avions allemands et par la Grosse
D1918, le dénouement© Cned Ð AcadŽmie en ligneSéquence 13-HG11 350
Bertha, un canon à longue portée. Cependant, faute d'effectifs suffisants, les Allemands ne peuvent
exploiter leurs victoires.L'arrivée des Américains permet un complet renversement de situation. A partir du 18 juillet 1918, Foch
conduit la contre-offensive franco-américaine. Après le 8 août, l'offensive alliée se déploie sur tous les
fronts (1 200 000 Américains participent à la contre-offensive alliée sous les or dres de Pershing) appuyéepar les chars (Renault) et l'aviation. Dès le 28 septembre, le général Ludendorff exige que l'armistice soit
demandé le plus rapidement possible ; les Alliés de l'Allemagne capitulent : le 30 septembre, la Bulgarie
signe l'armistice, les Turcs un mois plus tard, le 27 octobre. La situation de l'empire austro-hongrois est
compromise, les Italiens battant nettement les Autrichiens à Vittorio-Veneto le même jour : 27 octobre
1917. Le 3 novembre, l'empire austro-hongrois signe l'armistice, les Slaves révoltés font éclater le vieil
empire : la République est proclamée à Prague, Vienne, Budapest.Vaincue militairement, privée d'alliés, l'Allemagne demande une paix début octobre. Guillaume II réclame
au président Wilson un accord de paix sur la base des 14 points. Le 9 novembre 1918, la Révolution
éclate dans Berlin affamé, la République est proclamée. Le socialiste EBERT devient chancelier tandis
que le Kaiser abdique. Des conseils ouvriers, formés à l'instigation de l'extrême gauche allemande,
les Spartakistes, préparent une seconde révolution sur le modèle bolchevik. Urgence est donc pour
l'Allemagne d'accepter les conditions alliées. L'armistice est signé à Rethondes le 11 novembre 1918.
La Grande Guerre s'achève... L'armée allemande parle d'un " coup de poignard dans le dos » , inca-pable de poursuivre le combat, elle rentre en Allemagne pour lutter contre la révolution spartakiste
qui pointe à l'horizon.Les pertes humaines énormes sont la 1
re manifestation du coût monstrueux de la Grande Guerre, c'estle conflit le plus meurtrier connu jusqu'à cette date : 9 millions de militaires dont 1 400 000 français,
1 700 000 russes, 2 millions d'allemands, 1 million d'austro-hongrois, 800 000 anglais, 500 000 ita-
liens... ; 17 millions de blessés dont 6 500 000 d'infirmes. Ce sont les " gueules cassées », mutilés ou
gazés. Tout aussi grave, le déficit des naissances, désastre démographique pour les pays européens,
estimé à 1 million de personnes en France, 1 300 000 en Italie et 3 500 000 en Allemagne. Les destructions matérielles sont très importantes sur les zones d e combat : Italie du Nord et surtoutun grand quart nord-est de la France : sols labourés d'obus, hectares (3 millions en France) perdus pour
l'agriculture, immeubles détruits (400 000), routes inutilisables. Les mines du Nord ont été inondées
par les Allemands lors de leur retraite.quotesdbs_dbs46.pdfusesText_46[PDF] la révolution verte (en Inde)
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