[PDF] La Première Guerre mondiale et ses conséquences en Europe





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Histoire 5e La révolution russe et lURSS – Notions préalables Une

Une des plus importantes conséquences de la Première Guerre mondiale a probablement été l'effondrement du tsarisme et la prise du pouvoir en Russie par un.



Histoire 5e La révolution russe et lURSS – Notions préalables Une

Une des plus importantes conséquences de la Première Guerre mondiale a probablement été l'effondrement du tsarisme et la prise du pouvoir en Russie par un.



III. Les bouleversements politiques de la guerre Pourquoi lEurope a

A. La Révolution russe. Page 2. Quelle est la situation militaire de la Russie en 1917 ? Pour décrire et expliquer les conséquences des traités de.



Activité 5 : La révolution Russe - Préparer un brouillon pour un

La première guerre mondiale a de profondes conséquences dans l'Empire Russe. En février. 1917 une première révolution renverse le tsar



FICHE DE REVISION = LESSENTIEL

La révolution russe et ses conséquences en Europe. En 1917 la Russie est fragilisée par les conséquences de la guerre : problèmes d'approvisionnement



« Les révolutions russes de 1917 ».

7 nov. 2017 FIGUÈRES Léo et PICQUET



Brevet Blanc 2014-2015

révolution russe et ses conséquence en Europe. (5 pts). Introduction : situer le contexte historique (Première Guerre mondiale – 1914-1918) et.



La première guerre mondiale et ses conséquences

-Les spartakistes (communistes allemands) emmenés par Karl Liebnecht et Rosa Luxembourg. Résultat? -Prise du pouvoir en Russie grâce à la 2ème révolution russe 



Romain Rolland et la Révolution russe (1917-1918)

de Petrograd Romain Rolland écrit à trois de ses amis russes



La Première Guerre mondiale et ses conséquences en Europe

et ses conséquences Chapitre 3 > La révolution russe . ... conséquences militaires sont nulles les Etats-Unis ne disposant que de 200 000 soldats mais ...

Séquence 13-HG11 341

La Première Guerre

mondiale et ses conséquences en Europe>© Cned Ð AcadŽmie en ligne Chapitre 1 > La Grande Guerre 14-18, les événements 345
A

L"échec de la guerre de mouvement : 1914

B La guerre de position ou l"enfer des tranchées : 1915-1916 C

1917, crises et renouveau

D

1918, le dénouement

E

Bilan de la guerre

Chapitre 2 > La Grande Guerre, une mobilisation générale 351
A

Des hommes et des armes : la mobilisation humaine

La vie quotidienne des Poilus La révolte : les mutineries de 1917 B

La mobilisation des esprits

L"encadrement de l"opinion La religion C

La mobilisation économique et sociale

Devoir type n° 3

359

Faire un plan détaillé de composition

Sujet : En quoi la première Guerre mondiale a-t-elle ébranlé la puissance européenne ? Sommaire séquence 13-HG11342© Cned Ð AcadŽmie en ligne

Sommaire séquence 13-HG11 343

Chapitre 3 > La révolution russe

26
A

1917, l"année des révolutions

Un État désorganisé par la guerre La révolution de février 17, essai d"une démocratie parlementaire Lénine et le coup d"État bolchevick B

La consolidation du communisme en Russie

Les premières mesures Le communisme de guerre Chapitre 4 > L'illusion d'un nouvel ordre international 37
A

1919-1920 : la paix des vainqueurs

Des négociations difficiles Des traités controversés Une nouvelle Europe B

L"espoir d"une sécurité collective

La Société des Nations Premières contestations de l"ordre issu de la Grande Guerre C

Les relations franco-allemandes de 1919 à 1931

1919-1924 : tensions franco-allemandes au sujet des réparations de guerre
L"esprit de Genève© Cned Ð AcadŽmie en ligne

© Cned Ð AcadŽmie en ligne

Séquence 13-HG11 345

Objectif de ce chapitre :

Vous sont rappelées les principales phases de la 1 re Guerre Mondiale ; c'est une approche traditionnelle

et événementielle. Vous ne devez retenir que les phases principales, le détail des événements n'a que

peu d'intérêt. Il importe cependant que vous puissiez replacer tel ou tel document dan s son contexte.

Ce chapitre pose le contexte du suivant.

Plan : traitement

de la problématiqueNotions Clés

L'échec de la guerre de mouvement : 1914Etats-majors - Plan Schlieffen - Plan XVII - offensives -" Course à la mer » - front

B La guerre de position ou l'enfer des tranchées : 1915 -

1916Tranchées - fortifications - " Poilus » - armement - " stra-tégie de l'usure » - approvisionnement - Duplice - Entente - blocus

C

1917, crises et renouveauChars - mutineries - désertions - grèves - permissions

- paci-fisme - consensus d'Union Sacrée - " gouvernements forts » - neutralité - Congrès - Gouvernement Provisoire russe -

Paix immédiate - Bolcheviks

D

1918, le dénouementArmistice - République - Révolution - Spartakistes - "

Coup de poignard dans le dos »

E Bilan de la guerrePertes humaines - infirmes - " gueules cassées » - dé

ficit des naissances - pertes financières - emprunts - dettes de guerre - inflation - dépréciation des monnaies - évolu

tion de la condition féminine - détresse morale - " der des de r » - génocide des Arméniens

La Grande Guerre 14-18,

les événements

A© Cned Ð AcadŽmie en ligne

Séquence 13-HG11 346

Tableau chronologique de la Grande Guerre

Fronts Francais et Italien Front RusseFront Balkanique 1 9 1

4AOÛT

Inv asion de la Belgique

L'Offensive allemande atteint Meaux

SEPTEMBRE

Joffre, par la bataille de la Marne repousse l'armée allemande jusqu'à l'Aisne

OCTOBRE

Bataille des Flandres. " Course à la mer ».

NOVEMBRE

Stabilisation du front

Fin de la guerre de mouvement et émergence de

la guerre de positionDébut AOÛT : petits succès russes Fin AOÛT : Hindenburg et Ludendorff écrasent à

Tannenberg, puis aux lacs Mazures les armées

russes. Mais le deuxième front subsisteLes Serbes reprennent Belgrade 1 9 1

5AVRIL

Entrée en guerre de l'Italie

Echec des offensives franco-anglaises en

Champagne et en ArtoisOffensive victorieuse des Allemands de la Baltique au Dniestr : recul considérable du front.

Echec des alliés aux Dardanelles

La Bulgarie se joint aux empires centraux.

OCTOBRE

Ecrasement de la Serbie.

Débarquement Franco-anglais à Salonique

1 9 1 6

La guerre d'usure

FÉVRIER - DÉCEMBRE

L'offensive allemande contre Verdun échoue

JUIN

Bataille navale du Jutland

JUILLET - OCTOBRE

Offensive française sur la SommeContre-offensive russe (Broussilov)MaisEchec car l' " intendance » ne suit pas.

AOÛT

La Roumanie est avec les Alliés.

DÉCEMBRE

Ecrasement de la Roumanie

1 9 1 7

Extension de la guerre sous-marine.

AVRIL

Entrée en guerre des Etats-Unis.

Echec de l'offensive française au chemin des

dames.

Mutineries dans l'armée française.

OCTOBRE

Défaite Italienne à CaporettoFÉVRIERRévolution russeAbdication du TsarEffondrement de l'armée Russe

OCTOBRE

Deuxième Révolution russe

DÉCEMBRE

ArmisticeJUINLa Grèce aux côtés des alliés 1 9 1 8

Reprise de la Guerre de Mouvement

MARS

Offensive allemande en Picardie.

Foch devient Général en chef des armées mais l'offensive allemande de Champagne atteint

Château-Thierry

JUILLET

Contre offensive victorieuse de Foch en

Champagne

SEPTEMBRE - OCTOBRE

Offensive victorieuse des alliés sur tous les

fronts

OCTOBRE

Les Italiens battent les Autrichiens à Vittorio

Vénéto.

6 NOVEMBRE

Abdication de Guillaume II, proclamation de la

République Allemande (9 novembre)

11 NOVEMBRE

ArmisticeMARSTraité de Brest-Litovsk (Allemagne - Russie)

SEPTEMBRE

Offensive des alliés en Bulgarie

Capitulation de la Bulgarie

3 NOVEMBRE

L'Autriche-Hongrie signe l'armistice© Cned Ð AcadŽmie en ligne

Séquence 13-HG11 347

C'est l'attentat de Sarajevo le 28 juin 1914 qui mit le feu aux po udres ; l'Autriche déclarant la guerre à

la Serbie un mois plus tard. Par une application stricte et rigide des alliances, le conflit s'internationalise :

la Russie décrète la mobilisation générale le 30 juillet. Le 1 er août, l'Allemagne fait de même et entre en

guerre le 3 août. Entre temps, la France, fidèle à ses engagements, a décrété la mobilisation générale.

L'Angleterre entre à son tour dans la guerre le 4 août. L'empressement des puissances européennes à

en découdre par les armes s'explique par l'illusion que la guer re sera courte. Chez les soldats, c'est la résignation devant le devoir à accompli qui domine.

Les forces en présence

En août 1914, la France et l'Allemagne disposent d'un même nombre de soldats dans l'armée active et

peuvent rapidement en mobiliser un million d'autres. Le Royaume-Uni ignore la conscription et ne peut

donc fournir qu'un corps expéditionnaire modeste. Du côté russe, les troupes sont lentes à mobiliser

et mal équipées. L'armée française n'est pas prête même si elle dispose du canon " 75 » , très léger ;

elle manque de mitrailleuses et d'artillerie lourde. Surtout, les fantassins français, souvent sans casque

portent un pantalon rouge, cible immanquable pour les troupes adverses alors que les soldats des empires centraux (Reich, empire austro-hongrois) sont déjà vêtus de gris. Aussi importante que l'armement et les hommes fut la résolution de s mobilisés et de leurs dirigeants :

l'Union Sacrée se met en place en France mais aussi en Allemagne. Partout l'on se croit agressé, partout

on adopte un réflexe de patriotisme défensif .

Les états-majors pensent unanimement que la guerre sera brève, en conséquence ils adoptent un plan

offensif. Les Allemands reprennent le plan Schlieffen, établi en 1905, selon lequel l'armée française devait

être écrasée en moins de 6 semaines avant la mobilisation effective des Russes. De leur côté, les Français

dans le plan XVII envisageaient une offensive rapide en Lorraine et en Alsace. Malheureusement, le chef

d'état-major français, le général Joffre négligeait les risques d'invasion allemande par la Belgique.

Dès l'été 1914, les grandes offensives échouent sur le front ouest. La bataille de Lorraine engagée

le 19 août échoue à enfoncer les forces allemandes. Les Français prennent Mulhouse mais doivent

refluer et l'affaire se termine lamentablement par une sanglante dé faite dans laquelle la responsabilité

du haut commandement français est évidente : le 22 août 27 000 fantassins se font faucher par les

mitrailleuses allemandes.

Le plan Schlieffen est mis en oeuvre et semble réussir. Les troupes allemandes de von Moltke envahissent

la Belgique neutre puis déferlent sur le Nord de la France et se dirigent vers Paris, transformé en camp

retranché par le général Gallieni ; elles arrivent jusqu'à Senlis. Le gouvernement français est évacué à

Bordeaux le 2 septembre. L'effet de surprise a joué à plein. Gallieni réagit, et le 6 septembre démarre

une héroïque contre-offensive, ce fut la bataille de la Marne (6 - 13 septembre 1914). La garnison de

Paris, transportée notamment par des taxis réquisitionnés, oblige les Allemands à reculer au-delà d'une

ligne Verdun - Reims - Lille.

En octobre-novembre 1914, les adversaires cherchent à se déborder, c'est la " course à la mer » ; le

front se stabilise de la mer du Nord à la Suisse sur plus de 700 km, on y creuse les premières tranchées.

Fin 1914, les risques d'enlisement sont nets mais les empires centraux ont l' avantage de se battre en territoire ennemi et d'occuper des régions industrielles important es . A l'Est, les Russes ont mené une spectaculaire offensive dès août 1914 mais subirent 2 graves revers, à

Tannenberg, les 26 et 27 août et aux lacs Mazures (décembre 1914). Les Russes, mal équipés, doivent

céder face aux des généraux allemands Hindenburg et Ludendorff.Rappel AL'échec de la guerre de mouvement : 1914© Cned Ð AcadŽmie en ligne

Séquence 13-HG11 348

Dans l'incapacité de vaincre sur le front occidental, les Allemands retournent leurs plans et attaquent la

Russie. De mai à septembre 1915, les Allemands et Austro-Hongrois reprennent la Galicie, s'emparent

de la Pologne russe, font reculer les Russes de plus de 500 km et mettent hors de combat 2 m illions de soldats. Toutefois, là encore, pas de victoires décisives sur ce front.

A l'Ouest, la guerre de position succède à la guerre de mouvement, prenant la forme d'une guerre de

tranchées. Sur 700 km de front (de la Mer du Nord à la Suisse), les 2 adversaires s'enterrent, bâtissant des

lignes de fortifications reliées entre elles par des boyaux, protégés de barbelés et de champs de mines.

La vie des " Poilus » devient particulièrement pénible. La tenue des soldats évolue, le casque métallique

s'impose partout (le casque à pointe allemand disparaît), les Français adoptent un uniforme moins

voyant de couleur bleu horizon, les Anglais choisissent le kaki, les Allemands le Feldgrau. Spectaculaire

est le perfectionnement des armes : mitrailleuses, gaz asphyxiants, lance-flammes, mortiers (dont le tir

courbe permet d'atteindre l'intérieur des tranchées adverses ), grenades. En 1916, sont mis en service les premiers tanks ; l'aviation, de reconnaissance, sert aux bombardements. Dans ces conditions, la puissance des tranchées comme système de fortifications voue à l'échec toute tentative de percée.

Pourtant, les états majors persistent...

Les Alliés lancent des offensives en 1915, en Artois puis en Champagne. Irréalistes, mal préparées, elles

se concluent toutes par des échecs sanglants : l'armée française perd 349 000 hommes en 1915 contre

300 000 morts en 1914.

Du côté adverse, Falkenhayn (nouveau commandant en chef allemand) invente la " straté gie de l'usure ».

il ne s'agit plus de conquérir du terrain, Falkenhayn a pris acte de l'impossibilité de rompre le front

français, mais d'user l'adversaire jusqu'au moment où celui-ci ne ser a plus en état de combattre, le saigner à blanc. C'est sur cette base que fut engagée le 21 février 1916 la bat aille de Verdun, une

bataille où les Français, obligés de se battre dans des conditions difficiles, subiraient de lourdes pertes.

Malgré un pilonnage extrême (8 millions d'obus en 2 mois !), les Français résistent. De février à juin

1916, les combats sont intenses. Pétain assure un approvisionnement régulier du front grâce au

défilé

incessant des camions sur la " voie sacrée ». Le bilan, une fois de plus, est accablant : 240 000 morts

allemands, 275 000 pour l'Entente !

Dans la même logique, les Anglais et Français lancent la bataille de la Somme, de juillet à novembre

1916 : plus d'un million de morts et blessés de tout côté pour des

gains territoriaux dérisoires...

1915 marque l'extension du conflit ; chaque camp s'assure de nouveaux alliés. Déjà en 1914, l'empire

ottoman, verrouillant les Détroits, était entré en guerre au côté de la Duplice ; la rejoint en 1915 la

Bulgarie. L'Entente se renforce de l'Italie en 1915 à laquelle les accords secrets de Londres (avril 1915)

promettent les " terres irrédentes », renfort de peu de poids car l'armée italienne n'était pas p

rête. L'Angleterre et la France engagent leurs empires coloniaux, recrutant dans les colonies soldats et

travailleurs. Les théâtres d'opérations ne cessent de s'élargir : les fronts occidental, oriental, balkani-

que, moyen-oriental où les Anglais utilisent le nationalisme arabe contre les Turcs grâce à leur agent

Lawrence d'Arabie. On se bat également sur mer ; les Allemands se lancent dans la guerre sous-marine

en Atlantique Nord pour briser le blocus franco-anglais visant à asphyxi er l'économie allemande. La

seule grande bataille navale de la guerre eut lieu en mai 1916, la bataille du Jutland opposant la flotte

britannique à la flotte allemande, indécise, elle eut comme résultat l'inaction de la Kriegsmarine.

Fin 1916, aucune issue n'apparaît.

Dans toutes les armées, la guerre d'usure et les attaques meurtrières sont jugées inut iles. En France,

le général Joffre lance une seconde bataille de la Somme, convaincu que les Allemands ne tiendraient

pas. Son successeur Nivelle reprend la même tactique de la grande offensi ve. Le 16 avril 1917, une grande offensive française est lancée sur le chemin des dames acco mpagnées de chars d'assaut. Rien

n'y fait, la défaite est terrible : 150 000 tués et blessés. Nivelle est relevé de son commandement. Les

Britanniques perdent 250 000 hommes (tués et blessés) à Passchendaele (Belgique) lors des offensives

BLa guerre de position ou l'enfer des tranchées

1915-1916

C1917, crises et renouveau© Cned Ð AcadŽmie en ligne

Séquence 13-HG11 349

des Flandres sans résultats concrets. La lassitude et l'exaspération gagnent les soldats qui ne compren

nent plus l'intérêt de telles offensives. Les mutineries débutent dès avril 1917 dans l'armée franç aise pour atteindre leur maximum en juin

et juillet. Les révoltés réclament la cessation des massacres. A Kiel, des mutineries éclatent également

dans les bases de la Kriegsmarine. En Italie, les désertions se multiplient. La population allemande

est lassée du blocus qui gêne considérablement l'approvision nement ; l'hiver 1916-1917 est, dit-on,

l'" hiver des rutabagas ». Les grèves se multiplient, surtout en Russie, en Allemagne où l'on réclame

la paix. En France, les mutineries sont réprimées avec une relative modération. Fait d'une assez faible

minorité, elles témoignent néanmoins de la conscience d'être conduits par des généraux peu soucieux

de la vie et du bien être de leurs soldats. Le général Pétain, hâtivement appelé à la tête de l'armée

française, s'employa à rétablir le moral des troupes en améliorant les conditions de vie (permissions

plus longues) des soldats et en proscrivant les attaques inutiles. Il fait cependant juger les mutins et

procède à 49 exécutions... pour l'exemple !

La crise devient politique, le moral des populations est au plus bas en France et en Allemagne. En Italie,

c'est plus criant encore après le désastre de Caporetto face au x Austro-Hongrois en octobre 1917. Le

pacifisme étend son audience, le consensus d'Union Sacrée se brise un peu partout : en juillet 1917,

la majorité du Reichstag vote une motion réclamant une paix sans a nnexion ni indemnité ; en août le

pape Benoît XV lance un appel au compromis. En France, les socialistes quittent le gouvernement en

septembre 1917 sous la pression des pacifistes. Toutes ces initiatives étaient vouées à l'échec, aucune

des puissances belligérantes n'étant disposé à faire des concessions.

Pour surmonter les crises militaires, morales et politiques, on assiste à la mise en place de " gouver-

nements forts ». En Allemagne, la crise donne la réalité du pouvoir à l'état major, Hindenburg et son

adjoint Ludendorff établissent une véritable dictature répriman t opposants, limogeant le chancelier.

Dans les pays de l'Entente, c'est l'avènement d'hommes d'Etat énergiques qui, pour gagner la guerre,

mettent de côté libertés et principes démocratiques, ainsi Lloyd George en Grande Bretagne, Orlando en

Italie et Clemenceau en France. Clemenceau, seul maître de la conduite de la guerre, refuse d'informer

Parlement, conseil des ministres, président de la République et se lance dans la guerre à outran

ce jusqu'à

la victoire ; le " Tigre » arrête les pacifistes, renforce la censure et le " bourrage de crâne ».

La nouveauté, dans ce tableau sombre, vient d'Outre-Atlantique. 1917 est incontestablement une année

charnière dans l'histoire de la Grande Guerre. Le président américain Woodrow Wilson abandonne la

neutralité le 2 avril. En réalité, les Etats-Unis étaient déjà impliqués dans le conflit pour

leurs fournitures et leurs prêts mais ils désirent désormais combattre aux côt

és de l'Entente car la liberté des mers est

menacée. En effet, début 1917, les Allemands s'étaient lancés dans une guerre sous-marine à out

rance,

risquant une réaction américaine énergique. Le torpillage d'un cargo américain, la paralysie du com-

merce et la découverte d'intrigues allemandes au Mexique provoquen t un revirement américain et le

2 avril Wilson obtient du Congrès l'entrée en guerre contre l'Allema

gne. Dans un premier temps, les

conséquences militaires sont nulles, les Etats-Unis ne disposant que de 200 000 soldats mais ils mettent

au service de l'Entente la première puissance économique mondia le.

L'autre fait majeur est bien sûr l'effondrement de la Russie. En février, la Russie connaît une révolution

qui abat le tsarisme. Le Gouvernement Provisoire est incapable de mener la guerre étant do nné l'état de décomposition de l'armée et la désertion généralisé e. Les Bolcheviks utilisent le mécontentement populaire pour s'emparer du pouvoir par un coup d'Etat en octobre

1917. Ils respectent leur mot d'ordre

de " paix immédiate » et décident d'un armistice à Bre st-Litovsk en décembre 17, armistice qui fut transformé en paix définitive en mars 1918. La nouvelle donne internationale avec le retrait russe (La Russie perd la Finlande, la Pologne, les pays Baltes, doit reconnaître l'indépendance de l'Ukraine) et la lenteu r de la mobilisation américaine

risquait de placer les Alliés en situation périlleuse. Ce ne fut qu'à partir d'avril 1918 que des divisions

américaines combattirent, renversant le rapport de force en faveur des Alliés. Conscient de l'occasion,

l'état-major allemand cherche à profiter de sa passagère sup ériorité numérique en lançant plusieurs

offensives sur le front occidental. Entre mars et juillet 1918, l'Allemagne lance 4 grandes offensives sur

la Somme, en Flandre, au Chemin des Dames, en Champagne. Les victoires allemandes se suivent, la

Marne est à nouveau franchie en mai 17, Paris est bombardé par les avions allemands et par la Grosse

D1918, le dénouement© Cned Ð AcadŽmie en ligne

Séquence 13-HG11 350

Bertha, un canon à longue portée. Cependant, faute d'effectifs suffisants, les Allemands ne peuvent

exploiter leurs victoires.

L'arrivée des Américains permet un complet renversement de situation. A partir du 18 juillet 1918, Foch

conduit la contre-offensive franco-américaine. Après le 8 août, l'offensive alliée se déploie sur tous les

fronts (1 200 000 Américains participent à la contre-offensive alliée sous les or dres de Pershing) appuyée

par les chars (Renault) et l'aviation. Dès le 28 septembre, le général Ludendorff exige que l'armistice soit

demandé le plus rapidement possible ; les Alliés de l'Allemagne capitulent : le 30 septembre, la Bulgarie

signe l'armistice, les Turcs un mois plus tard, le 27 octobre. La situation de l'empire austro-hongrois est

compromise, les Italiens battant nettement les Autrichiens à Vittorio-Veneto le même jour : 27 octobre

1917. Le 3 novembre, l'empire austro-hongrois signe l'armistice, les Slaves révoltés font éclater le vieil

empire : la République est proclamée à Prague, Vienne, Budapest.

Vaincue militairement, privée d'alliés, l'Allemagne demande une paix début octobre. Guillaume II réclame

au président Wilson un accord de paix sur la base des 14 points. Le 9 novembre 1918, la Révolution

éclate dans Berlin affamé, la République est proclamée. Le socialiste EBERT devient chancelier tandis

que le Kaiser abdique. Des conseils ouvriers, formés à l'instigation de l'extrême gauche allemande,

les Spartakistes, préparent une seconde révolution sur le modèle bolchevik. Urgence est donc pour

l'Allemagne d'accepter les conditions alliées. L'armistice est signé à Rethondes le 11 novembre 1918.

La Grande Guerre s'achève... L'armée allemande parle d'un " coup de poignard dans le dos » , inca-

pable de poursuivre le combat, elle rentre en Allemagne pour lutter contre la révolution spartakiste

qui pointe à l'horizon.

Les pertes humaines énormes sont la 1

re manifestation du coût monstrueux de la Grande Guerre, c'est

le conflit le plus meurtrier connu jusqu'à cette date : 9 millions de militaires dont 1 400 000 français,

1 700 000 russes, 2 millions d'allemands, 1 million d'austro-hongrois, 800 000 anglais, 500 000 ita-

liens... ; 17 millions de blessés dont 6 500 000 d'infirmes. Ce sont les " gueules cassées », mutilés ou

gazés. Tout aussi grave, le déficit des naissances, désastre démographique pour les pays européens,

estimé à 1 million de personnes en France, 1 300 000 en Italie et 3 500 000 en Allemagne. Les destructions matérielles sont très importantes sur les zones d e combat : Italie du Nord et surtout

un grand quart nord-est de la France : sols labourés d'obus, hectares (3 millions en France) perdus pour

l'agriculture, immeubles détruits (400 000), routes inutilisables. Les mines du Nord ont été inondées

par les Allemands lors de leur retraite.quotesdbs_dbs46.pdfusesText_46
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