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Analyse littéraire La fin dAntigone

Problématique : Comment la tragédie moderne réinterprète-t-elle les codes antiques sans

toutefois les défigurer ?

LE MESSAGER

Une terrible nouvelle. On venait de jeter Antigone dans son trou. On n'avait pas encore fini de rouler

les derniers blocs de pierre lorsque Créon et tous ceux qui l'entourent entendent des plaintes qui

sortent soudain du tombeau. Chacun se tait et écoute, car ce n'est pas la voix d'Antigone. C'est une

plainte nouvelle qui sort des profondeurs du trou... Tous regardent Créon, et lui, qui a deviné le premier,

lui qui sait déjà avant tous les autres, hurle soudain comme un fou : << Enlevez les pierres ! Enlevez

les pierres ! >> Les esclaves se jettent sur les blocs entassés et, parmi eux, le roi suant, dont les mains

saignent. Les pierres bougent enfin et le plus mince se glisse dans l'ouverture. Antigone est au fond

de la tombe pendue aux fils de sa ceinture, des fils bleus, des fils verts, des fils rouges qui lui font

comme un collier d'enfant, et Hémon à genoux qui la tient dans ses bras et gémit, le visage enfoui

dans sa robe. On bouge un bloc encore et Créon peut enfin descendre. On voit ses cheveux blancs

dans l'ombre, au fond du trou. Il essaie de relever Hémon, il le supplie. Hémon ne l'entend pas. Puis

soudain il se dresse, les yeux noirs, et il n'a jamais tant ressemblé au petit garçon d'autrefois, il regarde

son père sans rien dire, une minute, et, tout à coup, il lui crache au visage, et tire son épée. Créon a

bondi hors de portée. Alors Hémon le regarde avec ses yeux d'enfant, lourds de mépris, et Créon ne

peut pas éviter ce regard comme la lame. Hémon regarde ce vieil homme tremblant à l'autre bout de

la caverne, et, sans rien dire, il se plonge l'épée dans le ventre et il s'étend contre Antigone,

l'embrassant dans une immense flaque rouge.

LE CHOEUR, s'avance.

Et voilà. Sans la petite Antigone, c'est vrai, ils auraient tous été bien tranquilles. Mais maintenant, c'est

fini. Ils sont tout de même tranquilles. Tous ceux qui avaient à mourir sont morts. Ceux qui croyaient

une chose, et puis ceux qui croyaient le contraire même ceux qui ne croyaient rien et qui se sont

trouvés pris dans l'histoire sans y rien comprendre. Morts pareils, tous, bien raides, bien inutiles, bien

pourris. Et ceux qui vivent encore vont commencer tout doucement à les oublier et à confondre leurs

noms. C'est fini. Antigone est calmée, maintenant, nous ne saurons jamais de quelle fièvre. Son devoir

lui est remis. Un grand apaisement triste tombe sur Thèbes et sur le palais vide où Créon va

commencer à attendre la mort. Introduction : Les derniers instants vécus par Antigone sont assez surprenants. Sa dernière présence scénique se fait face à personnage secondaire (un garde) et la maladresse de ce dernier est presque comique. Pourtant, cette scène est directement suivie par la mort tragique

ïne, contée par un messager.

I- La tirade du messager

1) Il sagit dune phrase non verbale (ou phrase nominale). Laccent est donc mis sur cette terrible

nouvelle, qui va forcément attirer lattention du spectateur. Linformation est si urgente que le messager ne peut pas perdre de temps à construire une phrase verbale.

2) Le messager emploie le présent de narration : " Il essaie de relever Hémon, il le supplie ». Cest

comme si laction se déroulait sous nos yeux !

3) Toutefois, elle ne se déroule pas sous nos yeux Au XVIIe siècle, on appelait ceci la règle de la

bienséance. Boileau affirmait quune scène violente, si elle était bien racontée, pouvait être encore

plus marquante que si elle était vue.

II- Le rôle du

1) " Sans la petite Antigone, cest vrai, ils auraient tous été bien tranquilles ».

Antigone avait déjà prononcé cette phrase. Cest le registre pathétique : cela va forcément attendrir

le spectateur, en lui remémorant les paroles que prononçait lhéroïne lorsquelle était encore en vie.

2) " Tous ceux qui avaient à mourir sont morts » : il sagit du registre tragique. Le est conscient

de faire partie dune fiction. Il semblait connaître la fin de lhistoire avant tout le monde. Les

personnages ne pouvaient rien faire face à la fatalité.

3) " bien raides, bien inutiles, bien pourris » :

- Tout dabord, une épanaphore : il sagit de la répétition dun terme avec variation des termes

qui le suivent.

- Mais aussi une gradation ascendante : " raides », puis " inutiles », puis " pourris ». Ces

adjectifs sont de plus en plus péjoratifs !

Ces deux figures de style soulignent laspect misérable des protagonistes de la pièce. La

déchéance est totale.

4) " un grand apaisement triste » : il sagit ici dun oxymore (rappelez-vous : lopposition de deux

termes joints). Un apaisement peut difficilement être triste, en temps normal. Pourtant, ici, la tension

est si forte que malgré la mort (nécessaire) des personnages, tout retombe finalement et la situation

sapaise. On peut aussi imaginer que la malédiction des Labdacides va enfin prendre fin. Conclusion : . Le récit de sa mort par le messager répond dans le théâtre moderne du XXe siècle ! Quant au , il clôt la pièce sur une note plaintive beaucoup plus respectueuse de lart antique, même sil semble toujours conscient de faire partie dune fictionnelle. Ce modernité.quotesdbs_dbs2.pdfusesText_2
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