[PDF] Grand commerce traites et esclavage au XVIIIe siècle

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CHAPITRE 1 • PRÉSENTATION • Grand commerce, traites et esclavage au XVIII e siècle1 Le livre du professeur • Histoire-Géographie- • 4 e

THÈME I : LE XVIII

e SIÈCLE. EXPANSIONS, LUMIÈRES ET RÉVOLUTIONS

Grand commerce, traites et esclavage au XVIII

e siècle

CHAPITRE

REPÈRES

p. 26 Les traites négrières et la traite atlantique

JE ME REPÈRE DANS LE TEMPS ET DANS L'ESPACE

DOSSIERS

DOSSIER - ENQUÊTE :

Enquête à La Rochelle : l'enrichissement de la façade atlantique p. 28

DÉCRIRE ET EXPLIQUER

ME POSER DES QUESTIONS ET FAIRE DES HYPOTHÈSES

RACONTER

DOSSIER :

La vie d'un esclave : Olaudah Equiano

p. 30 JE SITUE ET J'ORDONNE DANS LE TEMPS, JE SITUE DANS L'ESPACE

DOSSIER GUIDÉ :

L'économie de plantation dans les colonies

p. 32

JE TRAVAILLE EN AUTONOMIE

J'UTILISE UN DOCUMENT : UNE CARTE HISTORIQUE

JE RÉALISE UNE CARTE MENTALE, UN TABLEAU OU UN SCHÉMA

DOSSIER NUMÉRIQUE :

Des puissances rivales

Web

DOSSIER NUMÉRIQUE :

Combattre l'esclavage

Web

HISTOIRE DES ARTS

p. 34

Les Européens et le monde au XVIII

e siècle J'ASSOCIE UNE OEUVRE D'ART À UNE ÉPOQUE ET UNE CIVILISATION

LEÇON

p. 36 Les échanges commerciaux internationaux au XVIII e siècle

JE TRAVAILLE EN AUTONOMIE

LECTURE

p. 38

Esclavage, grand commerce, bourgeoisie marchande

J'ANALYSE ET JE COMPRENDS DES DOCUMENTS

J'ÉTUDIE UN DOCUMENT : UN TEXTE DE LOI

EXERCICES

p. 40 EXERCICE 1 : Je retrace le parcours d'un navire négrier

JE RÉALISE UNE CARTE MENTALE OU UN SCHÉMA

EXERCICE 2 : J'étudie un graphique sur la traite négrière

J'UTILISE UN DOCUMENT : UN GRAPHIQUE

PARCOURS DE COMPÉTENCES

p. 41

EXERCICE :

J'UTILISE UN DOCUMENT : UNE CARTE HISTORIQUE1

JE DÉCRIS ET J'EXPLIQUE

J'UTILISE UN DOCUMENT : UN GRAPHIQUE

JE METS EN RELATION DEUX DOCUMENTS

J'ÉTUDIE UN DOCUMENT : UNE PEINTURE

CHAPITRE 1 • PRÉSENTATION • Grand commerce, traites et esclavage au XVIII e siècle2 Le livre du professeur • Histoire-Géographie- • 4 e

Présentation du chapitre

Grand commerce, traites et

esclavage au XVIII e siècle

THÈME I : LE XVIII

e SIÈCLE. EXPANSIONS, LUMIÈRES ET RÉVOLUTIONS

CHAPITRE

Place dans le cycle et dans les programmes

Le XVIII

e

siècle n'a été travaillé par les élèves au cycle 3 qu'à ses deux extrémités : le

règne de Louis XIV et le début de la Révolution française, en classe de CM1. C'est donc au coeur du cycle 4, au début de l'année de 4 e , qu'on présente aux élèves " les bases de connaissances nécessaires à la compréhension de changements politiques, sociaux écono miques et culturels majeurs qu'ont connus l'Europe et la France ». Ce premier chapitre est

fondamental : il est centré sur la notion d'échange, à l'échelle mondiale (traites négrières,

esclavage). Ces éléments sont cependant mis en lien avec des phénomènes à l'échelle

locale : développement d'une économie de plantation et d'une bourgeoisie marchande sur certaines façades maritimes par exemple. Cela permet de s'interroger sur la notion d'" expansion » mise en évidence dans le titre du thème 1 des programmes. L'expansion maritime et coloniale a d'ailleurs été étudiée en classe de 5 e , avec le chapitre sur les

Grandes découvertes.

Programmes of?ciels (B.O. du 26 novembre 2015)

La classe de 4

e doit permettre de présenter aux élèves les bases de connaissances néces saires à la compréhension de changements politiques, sociaux économiques et culturels majeurs qu'ont connus l'Europe et la France, de la mort de Louis XIV à l'installation de la Troisième République. Il s'agit notamment d'identi?er les acteurs principaux de ces chan gements, sans réduire cette analyse aux seuls personnages politiques. L'étude des échanges liés au développement de l'économie de plantation dans les colo

nies amène à interroger les origines des rivalités entre puissances européennes, l'enrichis

sement de la façade atlantique, le développement de la traite atlantique en lien avec les traites négrières en Afrique et l'essor de l'esclavage dans les colonies. Le développement de l'esprit scienti?que, l'ouverture vers des horizons plus lointains poussent les gens de lettres et de sciences à questionner les fondements politiques, sociaux et religieux du monde dans lequel ils vivent. On pourra étudier les modes de diffusion des nouvelles idées, la façon dont différents groupes sociaux s'en emparent et la nouvelle place accordée à l'opinion publique dans un espace politique profondément renouvelé. On caractérise les apports de la Révolution française, dans l'ordre politique aussi bien qu'économique et social non seulement en France mais en Europe dans le contexte des

guerres républicaines et impériales. On peut à cette occasion replacer les singularités de

la Révolution française dans le cadre des révolutions atlantiques. On rappelle l'impor- tance des grandes réformes administratives et sociales introduites par la Révolution puis l'Empire.

Mise au point scienti?que

La notion historiographique la plus sensible et la plus complexe de ce chapitre est celle

de la traite. Les dé?nitions de la traite abondent au gré des époques, des intérêts et des

points de vue, car les discours sur la traite des Noirs sont devenus un enjeu politique avant d'avoir été constitués en objet d'étude historique. Le terme de " traite » était à l'époque moderne synonyme de " commerce ». L'historien Serge Daget a noté que nombre de dé?nitions contemporaines de la pratique négrière mettent en avant les pro?ts de ce commerce et emploient des termes qui le banalisent

(" bois d'ébène », " pièces d'Inde ») a?n de masquer le fait que la " marchandise » n'était

pas un objet quelconque produit par l'homme, mais l'homme lui-même.

L'expression " traite négrière » permet d'évoquer à la fois celui qui est l'objet du tra?c

et celui qui en est l'instigateur. L'historien Olivier Pétré-Grenouilleau, dans son ouvrage Les traites négrières. Essai d'histoire globale estime que la combinaison de cinq éléments permet de dé?nir la traite en la distinguant d'autres formes d'asservissement : 1

Olivier Pétré-Grenouilleau, Les traites négrières. Essai d'histoire globale, éditions Gallimard, " Bibliothèque des histoires », 2004.

Marcel Dorigny et Bernard Gainot, Atlas des esclavages, Autrement, 2006 Olivier Pétré-Grenouilleau (dir.), Dictionnaire des escla-vages, Larousse, 2010.

Frédéric Régent, La France et ses esclaves, de la colonisa-tion aux abolitions (1620-1848), Grasset, 2007.

Silvia Marzagalli (dir.), Comprendre la traite négrière atlantique, Scéren-CRDP Aquitaine 2009.

Eric Mesnard et Aude Désiré, Enseigner l'histoire des traites négrières et de l'esclavage, Scéren-CRDP Créteil, 2007.

Documentation photo-graphique, " Les traites négrières » n° 8032, 2003.

BIBLIOGRAPHIE

Des ressources pédago-

giques pour enseigner l'histoire des traites, des esclavages et de leurs abolitions.

Projet pédagogique de

l'Unesco autour des routes des esclaves. CHAPITRE 1 • DÉMARCHE PÉDAGOGIQUE • Grand commerce, traites et esclavage au XVIII e siècle3 Le livre du professeur • Histoire-Géographie- • 4 e

L'essentiel à transmettre

Les traites négrières sont à étudier dans un double contexte : celle de la longue histoire de l'esclavage, et celle de l'expansion du

commerce maritime.

Le développement du commerce international, qui passe largement par les mers et les océans, permet l'essor de la bourgeoisie

marchande d'Europe (notamment sur les façades maritimes). Mais les mers concentrent aussi les rivalités entre les puissances euro

péennes.

La traite ne concerne pas tous les échanges commerciaux sur les mers. Elle s'inscrit surtout dans le contexte particulier du commerce

triangulaire, qui est l'une des composantes de l'économie de plantation.l'existence de réseaux d'approvisionnement en captifs suf?samment organisés et stables pour en fournir un grand nombre ;

la dissociation entre le lieu de production des captifs et le lieu de leur exploitation ;

l'insuf?sance de la croissance démographique des populations d'esclaves sur leur lieu d'importation, compte tenu, notamment, d'un fort taux de mortalité ;

le rôle essentiel joué par l'échange tributaire ou marchand ;

l'assentiment d'entités politiques ayant des intérêts convergents est une condition nécessaire pour un tra?c aussi durable et organisé.

La traite négrière ne fut pas " une invention diabolique de l'Europe » (Fernand Braudel), mais la traite occidentale est la plus

" visible » et la mieux connue, car elle a mis en contact l'Afrique avec l'Amérique, a été à l'origine de sociétés et de populations

nouvelles, a été combattue par les abolitionnistes d'Europe occidentale et demeure pour les descendants américains des populations

déportées un élément constitutif de l'identité.

Pour ce qui concerne les traites occidentales les travaux des historiens permettent d'estimer que 12 à 15 millions d'Africains sont

montés du XVI e au XIX e

siècle à bord des navires négriers avec un taux moyen de mortalité lors de la traversée de l'ordre de 15

%. Le

nombre de victimes en Afrique du fait direct de la traite européenne est impossible à évaluer avec précision (effet démographiques

et sociaux de cette ponction).

La question du nombre des victimes des traites négrières est éminemment sensible. L'enseignant doit former l'esprit critique des

élèves en insistant sur les acquis, mais aussi les interrogations et les lacunes. Il doit les aider à comprendre que les exigences de la

démarche de l'historien peuvent se heurter aux mémoires et représentations de ceux pour lesquels la traite et l'esclavage sont des

traumatismes constitutifs de l'identité. Témoignages, textes littéraires et images contribueront à faire comprendre que l'histoire des

hommes ne se limite jamais à un bilan comptable. CHAPITRE 1 • DÉMARCHE PÉDAGOGIQUE • Grand commerce, traites et esclavage au XVIII e siècle4 Le livre du professeur • Histoire-Géographie- • 4 e

Démarche pédagogique

REPÈRES

OUVERTURE

1. Présentation du document

Ce document est une lithographie de William Clark, réalisée en 1823. Elle représente des esclaves noirs au travail dans une plantation de

canne à sucre sur l'ile d'Antigua dans les Antilles. Les esclaves procèdent à la coupe de la canne à sucre puis à son transport vers le moulin,

où la canne sera broyée. Au premier plan, un propriétaire blanc donne des ordres à un contremaitre, qui est peut-être aussi un esclave.

2. Problématisation du document

Cette gravure constitue une bonne entrée dans le chapitre en abordant la notion d'économie de plantation. On peut en effet étudier en

détails l'organisation d'une plantation de canne à sucre (main d'oeuvre nombreuse, espace organisé par un moulin et régi par un grand

propriétaire) dans un des espaces géographiques où elle s'est développée en premier.

3. Suggestion de questions

Que font les esclaves à gauche de la gravure ?

Réponse

: Ils coupent la canne à sucre. Quel personnage semble être le maitre ? À quoi le voit-on ?

Réponse

: Le maitre est certainement l'homme blanc au premier plan. Il est sur un cheval, habillé élégamment, avec un chapeau haut-

de-forme. Il semble donner des ordres. À votre avis, le sucre obtenu est-il destiné à rester dans les Antilles ?

Réponse

: Non, il est destiné à être exporté en Europe.

4. Corrigé des questions " Que sais-je ? »

1) a - 2) b - 3) c

Présentation

La Marie-Séraphique est un navire négrier nantais. Cette aquarelle qui la représente en 1770 fournit des renseignements précieux sur

l'organisation des transports à son bord. La position des captifs est notée avec minutie : les hommes, les femmes et les enfants sont

situés au niveau de l'entrepont, zone intermédiaire entre la cale et le pont. Ils disposent d'un espace très restreint, et les moments de

" rafraichissement », où ils peuvent aller prendre l'air sur le pont, sont rares.

La gravure représentant un marchand d'esclaves à Gorée a été réalisée par Jacques Grasset de Saint-Sauveur. Dessinateur et écrivain, il

est l'auteur d'une encyclopédie qui se veut un abrégé historique " de tous les peuples », abondamment illustrée. La gravure met en scène

l'accord entre les deux négriers, au premier plan : il procède à l'échange des deux captifs contre des marchandises posées sur le sol. Les

deux captifs noirs, au second plan, sont à peine vêtus et liés l'un à l'autre par la cheville. L'ile de Gorée, située face à Dakar, est depuis

devenue un des symboles de la traite transatlantique, un " lieu de mémoire ».

Corrigés

NOTION : La traite

1.

Au début du XVIII

e siècle, l'Europe est présente en Afrique, en Asie et en Amérique. 2.

La boucle des alizés relie l'Europe à l'Afrique, puis à l'Amérique. Elle sert notamment pour le commerce triangulaire.

3. De l'Afrique à l'Amérique, des esclaves sont échangés.

Grand commerce, traites et

esclavage au XVIII e siècle

THÈME I : LE XVIII

e SIÈCLE. EXPANSIONS, LUMIÈRES ET RÉVOLUTIONS

CHAPITRE

1 CHAPITRE 1 • DÉMARCHE PÉDAGOGIQUE • Grand commerce, traites et esclavage au XVIII e siècle5 Le livre du professeur • Histoire-Géographie- • 4 e DOSSIER 1 ENQUÊTE • Enquête à la Rochelle : l'enrichis sement de la façade atlantique

Présentation

1. Objectifs de l'enquête (connaissances et compétences travaillées)

Cette enquête permet à l'élève de suivre le parcours d'un riche négociant. Cette étude de cas met en évidence plusieurs phénomènes

en lien avec l'enrichissement d'un bourgeois commerçant : le développement de la façade atlantique, dont les villes (habitat, activités)

s'organisent autour du commerce triangulaire et le processus d'ascension sociale (titre de noblesse, objets de luxe).

Les compétences travaillées sont les suivantes :

DÉCRIRE ET EXPLIQUER

ME POSER DES QUESTIONS ET FAIRE DES HYPOTHÈSES

RACONTER

2. Guide de réalisation de l'enquête

La réalisation ?nale de cette enquête doit prendre la forme d'un rapport écrit d'un intendant à son roi. Les intendants de " justice, police

et ?nances » sont instaurés sous Richelieu, dès les années 1620. Ils ont une fonction de surveillance dans de nombreux domaines et sont

pour cela envoyés sur place. Gabriel Sénac de Meilhan (1736-1803) était un administrateur et écrivain français. Il fut notamment maitre

des requêtes, envoyé à la Rochelle en 1766. Cette ville était alors l'une des plus importantes de la façade atlantique. Il faut préciser que

ces villes ne s'enrichissaient pas seulement par le simple négoce des produits venus d'Amérique : on trouvait également des industries de

transformation induites par ces matières premières. Le sucre nécessitait ainsi des raf?neries, qui étaient souvent la propriété des arma

teurs. Au début du XVIII e siècle, la Rochelle possédait 16 raf?neries.

Corrigés

Sous-tâche 1 - Les activités du port :

Sur ce tableau de Joseph Vernet, intitulé

Vue du port de La Rochelle

, on observe au premier plan

plusieurs activités : des marins déchargent les marchandises, car des navires marchands sont à quai. Pour les entretenir, des ouvriers

travaillent le bois : c'est un chantier naval. On voit également des bourgeois qui se promènent ou qui négocient. Les navires marchands

sont très imposants, ce qui montre que le commerce doit être ?orissant. Il pro?te aux bourgeois, qui habitent dans de beaux immeubles

(à l'arrière-plan). Sous-tâche 2 - Une ville enrichie par le commerce : Le centre-ville de la Rochelle est entouré de forti?cations. Il est organisé autour du

port. On remarque d'autres indices de l'importance du commerce maritime : la Bourse a été ?nancée par des négociants, et des noms de

rue (" rue des Merciers », " rue Bleterrie ») témoignent d'une activité commerciale ancienne. De plus, le blason de la ville est un bateau.

Sous-tâche 3 - Un marchand enrichi :

Aimé-Benjamin Fleuriau est né dans une famille de commerçants à la Rochelle. Il fait ensuite

fortune dans le sucre à Saint-Domingue. Lorsqu'il revient à La Rochelle, il se fait construire un hôtel particulier et obtient une charge de

noblesse. Saint-Domingue est située dans les Antilles. Il fait travailler des esclaves.

Présentation

Ce dossier permet d'étudier en détail la trajectoire d'un esclave au XVIII e siècle, à partir d'un document exceptionnel, le récit autobio

graphique d'Olaudah Equiano, un ancien esclave affranchi. C'est un document très intéressant puisque les sources écrites sur la traite et

l'esclavage des Noirs dans les colonies ont été produites par des Européens, qui, même lorsqu'ils avaient un regard " bienveillant », ne

pouvaient exprimer le point de vue d'un Africain déporté vers des terres inconnues. L'autobiographie d'Olaudah Equiano a été publiée en

1789 à Londres, et connut immédiatement un grand succès.

Corrigés

1. Equiano est capturé dans sa maison, puis il est emmené vers la côte.

2. Les conditions de vie des captifs durant la traversée sont effroyables. Ils souffrent du manque d'espace (" multitude », " étroitesse »,

" entassement ») et de l'insalubrité ( " écoeurante puanteur », " maladies »). 3. Il utilise la comparaison " comme des moutons ». Les esclaves sont traités comme des animaux. 4.

Equiano est d'abord esclave dans une plantation, où il s'occupe de l'entretien. Il a ensuite été commis.

5.

Olaudah Equiano est originaire du Nigeria et a été capturé à l'âge de 11 ans. Il effectue la dif?cile traversée de l'Atlantique et arrive

jusqu'en Amérique. Il est ensuite vendu sur un marché et devient esclave aux Antilles, dans une plantation. Acheté par un nouveau maitre,

il se rend ensuite à Philadelphie, puis en Angleterre où il est affranchi. DOSSIER 2 • La vie d'un esclave : Olaudah Equiano CHAPITRE 1 • DÉMARCHE PÉDAGOGIQUE • Grand commerce, traites et esclavage au XVIII e siècle6 Le livre du professeur • Histoire-Géographie- • 4 e

Présentation

Ce dossier permet de s'approcher du coeur du commerce colonial, avec l'étude, indissociable, de l'économie de plantation et des traites

négrières. La carte (document 1) présente la géographie des traites. On pourra montrer d'une part que le commerce triangulaire est au

coeur de l'économie européenne du XVIII e

siècle, et qu'il est intimement lié à l'existence de plantations dans les colonies américaines.

La lithographie de William Clark, dans le document 2, permet de comprendre pourquoi les besoins de main d'oeuvre étaient si élevés :

existence de grands domaines, agriculture manuelle, processus de transformation de la canne à sucre peu ou pas mécanisé, etc. L'autre

gravure du document 2 peut être mobilisée pour étudier le lieu de vie et de travail des esclaves : milieu tropical, montagne en arrière-plan

(qui a son importance dans les actes de résistance), importance donnée aux bâtiments agricoles par rapport aux lieux de vie des esclaves,

etc. En?n, le graphique montrant la spécialisation des esclaves (document 3) renforce encore dans l'esprit des élèves le lien entre traite

et plantation. On peut faire ici un rappel de la guerre du sucre et de l'augmentation de la demande européenne en produits tropicaux, et

montrer que l'intensité des traites correspond bel et bien à ce nouveau gout européen pour le tropical. Le recours à une main d'oeuvre

servile doit être expliqué : disparition de toute main d'oeuvre locale au cours du XVIquotesdbs_dbs46.pdfusesText_46

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