[PDF] Larchitecte des grands chantiers rennais du 17e siècle





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Larchitecte des grands chantiers rennais du 17e siècle

Tout au long du 17e siècle des dizaines de chan- tiers animent la ville de Rennes. Fils d'architecte



4 – Le patrimoine architectural

Aire de mise en Valeur de l'Architecture et du Patrimoine – AVAP de CHAMBERY (Savoie) 1-Architectures anciennes 16ème-17ème siècles.



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4- Le patrimoine architectural. 34. 1- Typologies architecturales. 35. 1- Architectures anciennes 16ème-17ème siècle. 35. 2- Architectures 18ème et 19ème 



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hollandaises des 16e et 17e siècles. À la fin du 16e siècle alors que la controverse entre Sacré Architecture la passion d'un collectionneur » est donc.



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2021-08-07 1612)91 suivis quelques années plus tard par le Palais Curtius (1600-1610)92. L'architecture mosane se développe au 17ème siècle



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17e siècle – Qu'est-ce que c'était ? caractéristiques événements et plus

Architecture moderne Art -- 17e siècle Termes plus précis (2) Architecture baroque Classicisme (architecture) Architecture -- 17e siècle Thème : Architecture -- 17e siècle Origine : RAMEAU Domaines : Architecture Autres formes du thème : Architecture du 17e siècle Architecture moderne -- 17e siècle Data 1/15 data bnf

Quelle est la période du 17ème siècle ?

Le XVIIe siècle, également appelé siècle baroque, est la période de l’histoire qui s’étend du 1er janvier 1601 au 31 décembre 1700 après JC. C., selon le calendrier grégorien. Ainsi, dans la périodisation traditionnelle, il fait partie de l’ âge moderne .

Quelle est l'architecture de la seconde moitié du XVII e siècle ?

La seconde moitié du xvii e siècle n'est pas riche en architectes transcendants ni en édifices importants. Dans l'architecture profane, on assiste à une tendance vers le classicisme qui est bien dans l'esprit du temps. On ne construit plus de maisons nouvelles à partir de 1650. Dans le domaine religieux,...

Quel est le mouvement artistique du 17ème siècle ?

Le mouvement artistique du 17ème siècle était le baroque . Au sein de ce style, la littérature, le théâtre , la musique et les arts plastiques connaissent un grand développement. En littérature, le français Molière, l’espagnol Miguel de Cervantes Saavedra et l’anglais William Shakespeare se sont démarqués.

Qu'est-ce que l'histoire de l’architecture ?

Une branche de l’histoire de l’architecture connue sous le nom d’« histoire de la construction » ou de Construction History, initialement développée par des praticiens – architectes et ingénieurs pour la plupart – mais rassemblant désormais des chercheurs de formations diverses, place de même la technique au cœur de son approche 2.

PATRIMOINE | PIERRE CORbINEAu

RÉS

u

MÉ > Pierre Corbineau (1600-1678), originaire

de Laval, obtient la direction du chantier du Par lement de Bretagne à Rennes en 1646. Fort de cette commande prestigieuse, il décide de s'installer dans la ville et y devient rapidement un acteur incontournable. Il dirige alors, jusqu'à sa mort, un important atelier où plusieurs membres de sa famille ?gurent en bonne place. On lui doit notamment la réalisation de la fa çade de la cathédrale, de plusieurs hôtels particuliers et de nombreux retables.

Pierre Corbineau

L'architecte des grands chantiersrennais du 17

e siècle T e XT e > PHILIPPE bOHuON

Tout au long du 17

e siècle, des dizaines de chan- tiers animent la ville de Rennes. Outre la construction du Parlement de Bretagne (1618-1655), la popula tion regarde s'élever la façade de la cathédrale. Elle constate également que les abbayes Saint-Melaine et Saint-Georges se transforment, que l'hôpital Saint-

Yves s'agrandit...

À cela s'ajoute l'installation de nou

veaux ordres religieux, qui entraîne la construction de chapelles et de bâtiments conventuels (Visitan dines, Catherinettes, Carmélites, Ursulines, Capucins, Carmes...). Des parlementaires se font édifier des hôtels particuliers et la demande pour les nouveaux re tables (ceux de la Contre-Réforme) est très forte. C'est ainsi que plusieurs architectes s'établissent en ville, tel Germain Gaultier (dès 1609), ou les Lavallois Tugal 110
| PLACE PubLIquE | juILLET?AOûT 2015 Phili PP

e Bohuon est adjoint à l'animateur du patrimoine de l'office du tourisme de Rennes. le présent article est issu de son étude sur " Pierre Corbineau et Rennes » publiée par la Société d'archéologie et d'histoire et de la Mayenne (SAhM) en 2014 dans un numéro spécial consacré à Dominique Éraud.

Ci-dessus, le Parlement

de Bretagne. adis tatarevi C

PIERRE CORbINEAu | PATRIMOINE

Caris et Pierre Corbineau, qui sont à la fois retabliers et architectes. Ce dernier remporte de très nombreux chantiers dès 1646, date à laquelle il prend la direction des travaux au Parlement et où il s'installe dans la cité.

Un atelier familial

Fils d'architecte, Pierre Corbineau est sans doute le neveu de Jacques Corbineau, architecte des sei gneurs de Cossé-Brissac. Il participe avec son père à la construction du couvent des Ursulines de Laval (1617), puis réalise entre autres celui des Bénédictines dans la même ville (1630). Vers 1627, il épouse Marie Beau grand alors qu'elle était veuve de l'architecte François Houdault et maman d'un petit François, futur retablier formé par Pierre Corbineau, en même temps que son propre ?ls, Gilles. Selon Jacques Salbert, Pierre Corbineau aurait réalisé 29 retables, dont ceux de la cathédrale et de l'église des Cordeliers à Laval, qui ont fait sa notoriété. À partir de 1646, il installe un atelier à Rennes où exercent son fils Étienne, François II Houdault et plus tard le gendre de celui-ci, François Huguet. Le fonctionnement de cet atelier est dif?cile à saisir car l'architecte pouvait simplement fournir les plans d'un bâtiment ou d'un retable, ou encore diriger l'ensemble d'un chantier et s'occuper de l'achat des matériaux et

de leur acheminement. Il avait des contacts avec sa ville natale, notamment avec les marbriers, mais aussi

avec l'Anjou d'où provenait le tuffeau. Ceci explique avec quelle facilité ces matériaux ont pu être introduits dans tout le Grand Ouest. En 1668, au décès de sa femme, le règlement de succession nous apprend que le couple possédait le manoir de la Talmouzière en Montgermont, ainsi que trois autres demeures à Laval, que Pierre ne conservera pas. Il s'éteint en 1678 et est enterré dans la chapelle des Cordeliers, qui était située en face le palais.

Deux chantiers majeurs

Mais revenons à ses réalisations emblématiques rennaises, le Parlement de Bretagne et la façade de la cathédrale. En 1624, suite au décès accidentel de l'architecte du Parlement Germain Gaultier, le maréchal de Cossé-Brissac, gouverneur de Bretagne, propose Jacques Corbineau pour le remplacer. Il est ju

ILLET?AOûT 2015 | PLACE PubLIquE | 111

La façade sud du Parlement

de Bretagne avec son escalier et sa terrasse telle que l'avait réalisée Pierre Corbineau en 1655. d

étail d'une

lithographie de t h.Busnel, 19 e siècle, d'après une aquarelle de Jean François

Huguet du 18

e siècle, rennes musée de Bretagne.La façade occidentale de la Cathédrale de rennes. PH i L i PP e

BoHuon

donc probable que celui-ci ait alors fait venir son frère Pierre et son neveu sur ce chantier. Cependant, trois ans plus tard, les travaux s'arrêtent. Après de nombreux atermoiements, ils ne reprennent vraiment qu'en 1640 avec Tugal Caris, autre architecte lavallois déjà titulaire du chantier de la cathédrale de Rennes. Peu appré cié, il est ?nalement remplacé par Pierre Corbineau en 1646. Le 11

novembre 1655, les parlementaires s'installent en?n dans leur palais, bien qu'il ne soit pas achevé. L'architecte y travaille encore plusieurs années

et conserve un logement dans " l'enclos du palais » jusqu'à sa mort. L'autre grand chantier de Pierre Corbineau est celui de la façade de la cathédrale, qui avait été détruite en

1540. Bien que des travaux de reconstruction aient

démarré dès 1541, ils ne devaient vraiment se concré tiser qu'à partir de 1640, sous la direction de Tugal Caris, qui achève les trois premiers niveaux. Cepen dant, après son éviction du Parlement, il part s'occuper du chantier de la cathédrale de Nantes, et se montre beaucoup moins présent à Rennes. En 1654, Pierre Corbineau le remplace. Il commence par reprendre le portail central et installe la grande verrière au-dessus de celui-ci. Puis il élève les deux tours et met en place les colonnes des étages. À sa mort, en 1678, la façade est presque achevée. François Huguet, le gendre de son beau-?ls, prendra sa suite et terminera le haut des tours en ajoutant les pots à feu et en plaçant le fronton central aux armes de Louis XIV. Cet ensemble de plus de 40 mètres de haut n'est pas sans rappeler les retables des Lavallois.

D'autres oeuvres marquantes

En 1654, à la demande des soeurs Augustines, arri- vées en 1644 pour desservir l'hôpital Saint-Yves, Pierre Corbineau intervient dans l'enceinte de l'hôpital. D'août 1656 à 1662, il réalise ainsi l'église et divers bâtiments du couvent des Visitandines, dont la chapelle présentait un plan en croix latine avec une abside et un transept à pans coupés. Cette dernière a été détruite partiellement en 1950, puis totalement en 2004, pour la construction du centre commercial " la Visitation » (lire l'article de Gauthier Aubert,

Place Publique

n° 35, pages 41 et suivantes). En 1661, il construit un important corps de logis (le long de la rue de Paris) pour les Catherinettes, que la ville transformera en hôpital général pour les femmes, avant que l'édi?ce ne soit détruit en 1901-1902, après l'ouverture du nouvel hospice de Pontchaillou. En 1670, il dirige, pour les soeurs de l'abbaye Saint- Georges, le chantier de l'imposant bâtiment que nous 112
| PLACE PubLIquE | juILLET?AOûT 2015

La chapelle des

visitandines, façade sur la rue de la visitation (état avant les transformations de 1958). Le couvent des Catherinettes, façade sud (rue de Paris), avant sa démolition en 1902, au premier plan la chapelle de r ichelot. Photographie par

Lecouturier, fin 19

e siècle.

arCHives déPartementaLes d'iLLe?et?viLaine ? 4J238arCHives déPartementaLes d'iLLe?et?viLaine ? 8 Fi 130

PATRIMOINE | PIERRE CORbINEAu

juILLET?AOûT 2015 | PLACE PubLIquE | 113 admirons encore aujourd'hui. Cet édi?ce présente un rez-de-chaussée percé de dix-neuf arcades, et au-dessus, une suite d'ancres forme le nom de l'abbesse : Mag delaine DL Fayette ». En 1674, l'architecte percevait

3 000 livres de la " dame bourcière » pour ces travaux.

En?n, selon Raymond Cornon, il est l'auteur d'un

hôtel particulier, dit maison de la Houblonnière (58, rue d'Antrain). Cet historien ajoute que " certainement Pierre Corbineau eut de nombreux chantiers privés en ville, sans qu'on puisse les déterminer exactement ». Cette assertion est juste, et pas seulement à Rennes : son atelier est vraisemblablement intervenu sur de nombreuses demeures autour de la ville, la plupart commandées par des parlementaires.

A-t-il dessiné des retables à Rennes ?

On lui attribue le maître-autel de la chapelle des Cordeliers en 1637 (détruit), et nous savons, grâce à un document des Archives départementales, qu'il a aussi des siné un retable pour la chapelle du couvent des Grands

Carmes de la rue Vasselot en 1649 (également détruit).À la cathédrale, dans les quinze chapelles de l'an

cien édi?ce, de nombreux retables avaient été repris au 17 e siècle et il est probable que " l'équipe Corbineau » en ait réalisé quelques-uns. Malheureusement, tous les retables antérieurs à la Révolution ont disparu.

Du clan Corbineau, il ne subsiste à Rennes que

les deux autels latéraux de la chapelle du collège des Jésuites (aujourd'hui église Toussaints). Réalisés par François II Houdault en 1674, ce sont les seuls retables lavallois qui subsistent à Rennes. La liste des réalisations rennaises de Pierre Corbi neau est telle et elle pourrait s'allonger encore que l'on comprend que celui-ci se soit installé dans la capi tale bretonne, et ce dès l'instant où il obtient le chantier du Parlement de Bretagne, en 1646. Son atelier a ainsi profondément marqué l'architecture rennaise, que ce soit dans le domaine religieux comme dans le domaine civil. Il est indéniable que la ville lui doit beaucoup, et d'ailleurs la municipalité le reconnaîtra en accordant en 1957, une (petite) rue à Pierre Corbineau, au nord, près du parc de Maurepas.

L'abbaye

s aint-Georges, dédiée m agdeleine de la Fayette.

Façade sud du bâtiment.

P

IERRE CORbINEAu | PATRIMOINE

adis tatarevi C

À NOTER

Philippe Bohuon propose une visite-conférence sur Pierre Corbineau et son oeuvre, le mercredi 9 septembre à 17h15, à l'office du Tourisme, Chapelle Saint-Yves (entrée gratuite).

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