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Géographie : La puissance agricole du Brésil lui sert-elle à nourrir

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G4 Les ressources alimentaires

Le Brésil est une grande puissance agricole car l'agriculture commerciale et productiviste place le pays aux premiers rangs mondiaux pour plusieurs productions 



LAGRICULTURE DU BRÉSIL

14-Feb-2008 Structure économique générale: puissance agrocommerciale ... L'AGRICULTURE BRÉSILIENNE: UN SECTEUR LEADER AU NIVEAU MONDIAL 9. 3.1. Données.



Une puissance émergente : LE BRESIL

Pays immense grande puissance démographique (190 millions d'habitants)



Modèle pour la frappe des Rapports Parlementaires

Brésil : les défis d'une puissance émergée. Compte rendu du déplacement Le Brésil souhaite rester une puissance agricole mondiale. L'agriculture est.





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27-May-2008 Le Brésil a été reconnu comme une puissance agricole ... les producteurs de coton brésiliens ont compris qu'ils avaient besoin de la ...



Le Bresil une puissance africaine ?

Les entreprises brésiliennes s'intéressent également au potentiel agricole de l'Afrique notamment dans la vallée du Zambèze au Mozambique. Le. Brésil 



Etude de cas : Le Brésil un géant agricole face à la malnutrition (1/2

1/ Doc.1 et 2 : Quels sont les deux types d'agricultures pratiquées au Brésil ? Pourquoi peut-on dire du Brésil qu'il est une grande puissance agricole ?



La France est-elle une grande puissance agricole et agroalimentaire ?

Sur le temps long les tendances sont elles aussi à la hausse

ORGANISATION MONDIALE

DU COMMERCE

WT/CFMC/16

27 mai 2008

(08-2464)

Original: anglais

MÉCANISME DU CADRE CONSULTATIF DU DIRECTEUR GÉNÉRAL

EN FAVEUR DU COTON

Séminaire sur la coopération Sud-Sud en faveur du développement du secteur du coton

22 novembre 2007

À l'initiative du Brésil, de la Chine et de l'Inde, le Secrétariat de l'OMC a organisé un

"Séminaire sur la coopération Sud-Sud en faveur du développement du secteur du coton", sous les

auspices du Mécanisme du cadre consultatif du Directeur général en faveur du coton, le

22 novembre 2007. Les principales présentations ont été faites par le Brésil, la Chine, l'Inde, l'Égypte

et le Centre du commerce international (CCI). À la demande des participants, les présentations sont

distribuées dans le présent document de travail. 1 Les échanges de vues entre participants au cours du

séminaire sont mentionnés dans le cinquième rapport de situation du Secrétariat au Sous-Comité du

coton. 2 Le présent document a été publié auparavant sous la cote WT/L/710. 1 Les seules modifications apportées aux présentations d'origine sont rédactionnelles. 2

TN/AG/SCC/W/9.

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Présentation du Brésil

3

1. Ce séminaire constitue pour le Brésil une occasion de présenter son expérience dans le

domaine du développement cotonnier. L'intention est d'exposer ce que le Brésil a fait dans ce

domaine, et de formuler des propositions pour une coopération couvrant l'ensemble de la filière coton.

2. Le Brésil a été reconnu comme une puissance agricole, et le coton est devenu l'un de ses

produits les plus importants au cours des dernières années. C'est un exemple d'autant plus pertinent

qu'après l'ouverture de son marché à l'économie mondiale après 1990, le Brésil est devenu un

importateur majeur de coton.

3. Le Brésil est parvenu à relancer sa production de coton en investissant dans la recherche et en

encourageant le développement de technologies adaptées aux conditions locales. Étape importante,

les producteurs de coton brésiliens ont compris qu'ils avaient besoin de la technologie pour être

compétitifs. Grâce aux efforts du secteur public comme du secteur privé, et à une hausse des

investissements, le Brésil est passé du rôle d'importateur à celui d'exportateur de coton.

4. Non seulement le Brésil a augmenté les surfaces plantées en coton, mais il a aussi réussi à

améliorer sa production en augmentant le rendement, en moyenne de 5 à 10 pour cent par an. L'année

dernière, le rendement du coton brésilien a augmenté de 5,6 pour cent. Le Brésil estime que l'Afrique

aurait elle aussi tout à gagner à trouver une solution au problème de la stagnation des rendements.

5. Le Brésil a l'intention de partager sa technologie avec les pays africains. À cet effet, la

Société brésilienne de recherche agricole a ouvert récemment un bureau à Accra, au Ghana, avec un

mandat pour l'Afrique, et en particulier les pays d'Afrique de l'Ouest. Le coton est l'une des cultures

majeures du Brésil, qui compte n'épargner aucun effort dans ce domaine. Avant même l'ouverture du

bureau d'Accra, le Brésil avait déjà commencé à fournir une assistance en offrant une formation pour

augmenter le rendement et la production. Le Brésil a fortement investi dans la formation au début des

années 70 et dans les années 80, afin de développer sa capacité de changement, partant de la décision

que la formation serait de la plus haute importance au début du processus. Des programmes de

formation ont été organisés pour des techniciens et des chercheurs spécialisés dans l'agriculture dans

des pays africains. Il est envisagé d'augmenter ces programmes de formation.

6. Le Brésil est disposé à mettre à disposition ses nouvelles variétés de graines de coton, dont la

plupart résistent aux maladies. Les variétés de graines résistantes aux maladies ont joué un rôle

crucial dans les efforts du Brésil pour améliorer le rendement. Le Brésil est aussi prêt à communiquer

des pratiques de terrain écologiques, visant à rendre la production plus respectueuse de

l'environnement, et il prévoit d'organiser, sous l'égide de son bureau à Accra, des programmes de

formation propres à l'ensemble de la filière coton.

7. Après avoir augmenté le rendement et la compétitivité, le Brésil a franchi l'étape importante

du transfert de la transformation du coton vers les producteurs, en mettant en place différents types

d'usines de petite et moyenne envergure. Le Brésil a ainsi augmenté la valeur de ses produits

agricoles et la rentabilité de sa production. De telles pratiques pourraient être mises à disposition en

Afrique.

8. Par ailleurs, le Brésil est prêt à élargir son assistance par le transfert de nombreux autres

progrès technologiques sur le terrain. Étant donné que les technologies doivent être testées dans

chaque situation et adaptées en conséquence, le Brésil prévoit d'aider les pays africains en testant et en

comparant ses variétés de graines par rapport aux variétés africaines. 3

M. Claudio Bragantini, directeur de la Société brésilienne de recherche agricole, Accra, Ghana.

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9. Le Brésil est disposé à diffuser la technologie auprès des pays les moins avancés et de

l'Afrique. Il est probablement l'un des premiers pays en développement à ouvrir un bureau en Afrique

dans le cadre de la coopération Sud-Sud. Le gouvernement brésilien prévoit de mettre la technologie

développée par son institut de recherche présent à Accra à disposition des pays africains sans frais ni

redevances. Ces travaux sont en cours. _______________

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Présentation de l'Inde

4

10. C'est un privilège pour l'Inde que de participer à ce séminaire important, organisé à point

nommé pour promouvoir la coopération entre pays en développement. Le destin de l'Inde et celui de

l'Afrique sont unis par des liens à la fois historiques et culturels, et par une solidarité fraternelle. Dans

un contexte de volonté politique et de compréhension mutuelle exceptionnelles entre l'Inde et

l'Afrique, il est bien naturel que les idées de coopération Sud-Sud et d'autonomie collective gagnent

du terrain.

11. Depuis 1964 et encore aujourd'hui, l'Inde communique son savoir-faire, son expérience et sa

technologie à ses partenaires en Asie, en Afrique, en Amérique latine, en Asie centrale, dans les États

du Golfe et les petits États insulaires du Pacifique et des Caraïbes, dans le cadre du Programme indien

de coopération économique technique (ITEC) et du Plan spécial d'assistance aux pays africains du

Commonwealth (SCAAP). Ces deux programmes de coopération couvrent actuellement 156 pays.

12. En Inde, l'agriculture est la principale source de revenus pour plus de 60 pour cent de la

population, qui en dépend pour sa subsistance. Ce secteur demeure important pour plusieurs raisons.

Premièrement, il contribue au PIB pour plus de la moitié. Deuxièmement, d'après des estimations

réalisées en 2004-2005, il emploie la moitié de la population active. Troisièmement, il représente un

cinquième des exportations. Quatrièmement, il fournit des matières premières pour de nombreuses

industries essentielles, comme le coton, les textiles, le jute, le sucre et le papier.

Le coton en Inde

13. L'Inde espère que son expérience en matière de développement cotonnier sera utile pour ses

partenaires du groupe Coton-4. Elle estime que son expérience peut aider les pays du groupe à

demander une assistance spécifique, fondée sur les besoins et ciblée, en gardant à l'esprit ses points

forts dans le secteur du coton. En Inde, il y a neuf états cotonniers principaux, répartis sur trois zones

agroclimatiques diverses, au nord, au centre et au sud. Près de 65 pour cent de la récolte de coton est

cultivée sans irrigation. Le coton est la fibre la plus importante pour l'Inde, où il joue un rôle

dominant dans l'économie agraire et industrielle. C'est le pilier de l'industrie textile, puisqu'il

représente 70 pour cent de la consommation totale de fibres dans le secteur textile, et 38 pour cent des

exportations, soit au total environ 10 milliards de dollars EU. La superficie consacrée en Inde à la

culture du coton est la plus vaste au monde, avec environ 9,1 millions d'hectares, soit 25 pour cent de

la superficie totale mondiale. Le secteur cotonnier en Inde emploie 7 millions de personnes, et

environ 60 millions de personnes dépendent du coton et de l'industrie textile pour leur subsistance.

14. Au total, la production indienne de coton est passée de 19,2 millions de balles en 2005-2006 à

21 millions de balles en 2006-2007. Le rendement moyen est passé de 88 kg de fibre par hectare en

1950-1951 à 465 kg de fibre par hectare en 2004-2005. Cette moyenne demeure toutefois inférieure à

la moyenne mondiale de 550 kg de fibre par hectare. La demande de coton en Inde augmente de

4 pour cent par an. Afin de réduire l'écart entre la demande et la production, 10 à 15 pour cent du

coton a été importé au cours des dernières années.

15. Pour ce qui est des institutions de recherche et de développement sur le coton en Inde, le

Conseil indien de la recherche agricole (ICAR) est dépositaire d'informations et fournisseur de

conseils sur l'agriculture, l'horticulture, la gestion des ressources, la zootechnie, le génie agricole, la

pêche, la vulgarisation agricole, l'enseignement agricole, l'enseignement ménager et la communication

agricole. Le mandat de l'ICAR est de coordonner les programmes de recherche et de développement 4 M. Sunjay Sudhir, Conseiller, Mission permanente de l'Inde auprès de l'OMC.

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agricoles et de créer des liens aux niveaux national et international avec des organisations connexes

pour améliorer la qualité de vie de la population agricole.

16. L'ICAR a établi différents centres de recherche afin de répondre aux besoins du pays en

matière de recherche et d'enseignement agricoles. Il s'efforce de développer les ressources humaines

dans les sciences agricoles en créant des universités agricoles dans tout le pays. Les Programmes

d'intervention technologique font aussi partie intégrante de l'action de l'ICAR. À ce jour, le système

ICAR a mis au point et produit plus de 2 300 variétés et hybrides à haut rendement. Au total,

452 variétés et hybrides à haut rendement pour diverses cultures de plein champ ont été mises en

circulation entre 1992 et 1996, dont 40 pour le coton. Des recherches sur les technologies après récolte pour le coton, le jute et la gomme laque, sont menées dans trois instituts.

17. L'Institut central pour la recherche sur le coton (CICR), sous l'égide de l'ICAR, a pour mandat

de: mener des recherches fondamentales et stratégiques sur le coton afin d'améliorer le rendement, la qualité des fibres et les produits dérivés;

créer une nouvelle variabilité génétique pour une adoption localisée dans les systèmes

de culture basés sur le coton; collecter, conserver, évaluer et cataloguer du matériel génétique de coton; mettre au point des systèmes appropriés d'exploitation/de culture pour différentes zones cotonnières, avec une gestion efficace de la fertilité des sols; élaborer des stratégies efficaces et performantes de gestion des maladies et des parasites; coordonner les recherches en réseau et aider au transfert de technologies modernes de production vers différents organismes usagers; et élargir les activités de conseil et les liens avec des organismes internationaux.

18. L'Institut central de recherche en technologie cotonnière (CIRCOT) mène, sous l'égide de

l'ICAR, des activités de recherche et de développement sur la technologie cotonnière. Il a coordonné

la mise en circulation de variétés de coton améliorées, évalué du matériel génétique, mis au point des

normes pour les méthodes d'essai, travaillé sur l'utilisation de déchets agricoles pour la fabrication du

papier et des panneaux de particules, le biogaz ou la culture de champignons, inspecté des usines

d'égrenage, etc. Le CIRCOT propose des conseils en matière d'installation de laboratoires d'essai, de

valorisation des tiges de coton et des déchets de la transformation textile pour des produits à valeur

ajoutée, et de résolution des problèmes liés au traitement mécanique du coton.

19. L'Institut indien de recherche agricole (IARI) est le principal institut national pour la

recherche, l'enseignement et la vulgarisation agricoles. Il a concentré ses activités sur l'amélioration

des variétés y compris du coton et de ses lignées parentales, pour des fibres de meilleure qualité.

L'attention particulière accordée aux travaux d'amélioration du matériel génétique a permis d'obtenir

des lignées et des croisements prometteurs, présentant différents ensembles de caractéristiques pour ce

qui est de la qualité des fibres, telles que longueur, résistance et compatibilité avec la filature à grande

vitesse, associées à une résistance aux maladies et à une sensibilité aux pratiques intégrées de lutte

contre les insectes et les parasites.

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20. L'Inde a créé en 2000 une Mission technologique du coton (TMC), dans le but de:

améliorer le rendement et la qualité du coton, en développant de meilleures variétés

grâce à l'amélioration des graines et à des technologies intégrées de gestion de l'eau,

des nutriments et des parasites, et à leur transfert vers les cultivateurs; augmenter les revenus des cultivateurs de coton en réduisant les coûts grâce au transfert de technologie vers ces cultivateurs, et augmenter ainsi la production et l'offre de coton pour la consommation intérieure et l'exportation; et améliorer la qualité du coton et des infrastructures de traitement du coton en perfectionnant et en modernisant les usines d'égrenage et de pressage existantes, afin de pouvoir traiter le coton avec pas ou peu de contamination et d'obtenir de meilleurs produits à valeur ajoutée comme les fils, tissus, vêtements, articles de confection, etc.

21. Pour remplir ces objectifs, quatre minimissions ont été établies dans le cadre de la Mission

technologique du coton, dans les domaines suivants: a) recherche et technologie; b) transfert de technologie et développement, c) amélioration de l'infrastructure de commercialisation; d) modernisation/perfectionnement des usines d'égrenage et de pressage.

22. L'Inde développe aussi l'usage des technologies de l'information dans le domaine agricole afin

d'améliorer le fonctionnement du mécanisme de production, et d'aider les agriculteurs à accroître la

productivité grâce à de meilleures pratiques. Un programme a été lancé en 2001 pour doter les

directions et les unités de terrain du Département de l'agriculture et de la coopération (DAC) d'un

système de gouvernance électronique (DACNET). Le but de ce programme est de renforcer les dispositifs informatiques afin de mettre en place une gouvernance électronique dans

40 directions/bureaux rattachés ou subordonnés du DAC et leurs 200 unités de terrain. Mis en oeuvre

par le Centre informatique national, le programme vise à créer de la valeur au sein du DAC et à

renforcer les liens avec sa mission de gouvernance électronique. Il s'agit d'intégrer les fonctions

gouvernementales (G2G), d'intégrer les partenaires agro-industriels (B2B), de mettre en contact les

agriculteurs (C2C), de donner plus d'autonomie aux employés, d'accroître la productivité et la valeur

au sein du gouvernement, et d'améliorer les services financiers. Des renseignements détaillés seront

fournis aux délégués intéressés.

23. Lors de la 8

ème

série de consultations dans le cadre du Mécanisme du cadre consultatif du

Directeur général en faveur du coton, le groupe Coton-4 et plusieurs délégués africains ont fait savoir

qu'ils aimeraient obtenir des renseignements sur les zones cotonnières indiennes et sur l'expérience de

l'Inde dans la culture de coton biotechnologique et biologique. Les renseignements pertinents seront

fournis aux délégués de la Côte d'Ivoire et au groupe Coton-4 qui avaient manifesté un intérêt.

24. En ce qui concerne les faits récents pour le déploiement de nouvelles variétés

biotechnologiques de coton, l'Inde a approuvé en 2002 la culture commerciale du coton

biotechnologique. La superficie totale consacrée au coton biotechnologique en Inde est passée de

6,2 pour cent en 2004-2005 à 39 pour cent en 2006-2007. D'après une étude réalisée par IMRB

International, sur les 9,1 millions d'hectares de superficie plantée en coton en Inde, environ

3,56 millions d'hectares sont consacrés au coton biotechnologique certifié. Cette étude a montré que

la rentabilité des investissements pour les cultivateurs était meilleure avec les graines de coton

biotechnologique qu'avec d'autres hybrides. Cette nouvelle technologie pourrait contribuer à

l'amélioration du niveau de vie pour une large part de la population indienne. De nombreuses études

attestent des avantages économiques et environnementaux de la culture du coton biotechnologique.

Une enquête effectuée récemment dans toute l'Inde auprès de plus de 3 000 agriculteurs par

AC Nielsen a montré que pour les cultivateurs de coton biotechnologique, les bénéfices augmentaient

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en moyenne de 78 pour cent par rapport aux cultivateurs de variétés traditionnelles, le rendement

augmentait de 29 pour cent et l'utilisation de pesticides reculait de 60 pour cent.

Le coton biologique

25. L'Inde est l'un des grands producteurs mondiaux de coton biologique. Cette culture progresse

rapidement dans notre pays, et nous devrions être le premier producteur en 2006-2007, avec une

production record. Estimée en 2006 à 10 000 tonnes, la production indienne de coton biologique

devrait en effet atteindre cette année 14 000 tonnes. Bien que l'Inde soit parmi les cinq plus grands

producteurs de coton, la production de coton biologique est stabilisée à moins de 3 pour cent de la

production nationale totale. On estime qu'il y a environ 30 000 cultivateurs de coton biologique en Inde, dont la plupart dans les États du Maharashtra et du Gujarat.

La création de valeur ajoutée

26. En 2005-2006, les textiles - y compris artisanat, jute et fibre de coco - représentaient

16,63 pour cent du total des exportations indiennes. Les exportations textiles de l'Inde ont enregistré

une forte croissance depuis la suppression des contingents (à la suite de l'expiration de l'Accord sur les

textiles et les vêtements), passant de 14 milliards de dollars en 2004-2005 à 17 milliards de dollars en

2005-2006, soit une croissance record de 21,77 pour cent. Le gouvernement a donc fixé un objectif

plus élevé de 19,73 milliards de dollars pour l'année 2006-2007. Les produits textiles en coton

représentent plus de deux tiers des exportations indiennes de fibres, fils et articles confectionnés.

Les agro-industries

27. L'Inde informe les participants au présent séminaire que le premier Forum mondial pour

l'agro-industrie (GAIF) aura lieu à New Delhi du 8 au 11 avril 2008. Il est organisé conjointement par

la FAO, l'ONUDI, le FIDA et le gouvernement indien. De l'avis général, l'un des grands défis à

relever est le développement des agro-industries et des entreprises connexes, qui incluraient les petits

producteurs et les entreprises de traitement, pour fournir aux consommateurs de meilleurs produits à

des prix plus bas. Le Forum doit aborder le rôle des agro-industries dans l'amélioration de la

productivité et de la rentabilité agricoles, la création d'emplois et l'atténuation de la pauvreté, surtout

dans les pays en développement. Plus d'informations sont disponibles sur le Forum à l'adresse http://www.gaif08.org

28. En conclusion, l'Inde réaffirme son engagement à fournir toute l'assistance possible, dans le

cadre de ses ressources limitées, à tous ses partenaires en général et à ceux du groupe Coton-4 en

particulier. _______________

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Présentation de la Chine

5

29. C'est avec grand plaisir que la Chine participe à ce Séminaire sur la coopération Sud-Sud en

faveur du développement du secteur du coton, organisé juste après l'examen global de l'Aide pour le

commerce, qui s'est achevé hier avec succès. Cette réunion arrive à point nommé et revêt une

importance particulière.

30. Conformément à ce qui avait été demandé, la présentation de la Chine comportera

trois parties: premièrement, l'aide apportée par la Chine à des pays africains dans le secteur cotonnier;

deuxièmement, l'expérience et les pratiques de la Chine en matière de culture du coton et les projets

de coopération avec les pays africains; et troisièmement, l'expérience et les pratiques de la Chine en

matière de traitement du coton, et les projets de coopération avec les pays africains, en particulier le

Bénin et le Mali.

Le soutien total de la Chine à l'initiative Aide pour le commerce

31. De modestes améliorations ont été apportées en matière d'assistance technique liée au

commerce et de renforcement des capacités pour les pays en développement depuis le lancement du

Cycle de Doha. Mais cette assistance reste bien en deçà des besoins. Pour compléter efficacement le

Cycle de Doha, le programme de travail Aide pour le commerce a été approuvé en 2005 dans le cadre

de la Déclaration ministérielle de Hong Kong de l'OMC. Cette étape concrète était le fruit de

plusieurs années d'efforts. La Chine soutient pleinement la Décision ministérielle visant à aider les

pays en développement et les pays les moins avancés à résoudre leurs problèmes de faiblesse des

infrastructures et d'insuffisance des capacités pour le commerce international, afin de leur permettre

de mettre en oeuvre concrètement les Accords de l'OMC et de participer de manière profitable au

commerce mondial. La coopération de la Chine avec des pays africains dans le secteur cotonnier

32. La Chine et les pays africains entretiennent des liens d'amitié de longue date. La Chine suit

une démarche de développement pacifique et souhaite entretenir des relations amicales avec les pays

africains, dans le respect des principes essentiels de souveraineté, d'égalité et d'avantage mutuel.

33. Le coton est très important pour les pays africains. Plus de 10 millions de personnes en

Afrique de l'Ouest dépendent directement ou indirectement de la production de coton pour leur

subsistance. Le coton représente 77 pour cent du total des exportations béninoises, et 18 pour cent des

exportations maliennes. La Chine comprend parfaitement l'importance du coton pour les pays africains. Elle apporte depuis longtemps une aide sous des formes diverses afin de promouvoir le développement de l'industrie du coton et des textiles en Afrique.

Le commerce du coton

34. En 2006, la Chine a importé du coton de pays africains pour un montant total de 725 millions

de dollars EU - soit une hausse de 7,1 pour cent par rapport à l'année précédente - avec

82,07 millions en provenance du Bénin, 29,48 millions en provenance du Tchad, 107 millions du Mali

et 193 millions du Burkina Faso. La Chine accorde par ailleurs une franchise de droits à la plupart

des produits exportés par les 41 PMA avec qui elle entretient des relations diplomatiques. Ces

produits incluent le coton, les textiles et les vêtements, pour un total de 93 pour cent du volume total

5

Mme Chai Xiaolin, Directrice générale adjointe, Département des affaires relatives à l'OMC,

Ministère du commerce, République populaire de Chine.

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des exportations de ces PMA vers la Chine. Ces mesures favorisent l'équilibre des échanges et le bon

développement de relations économiques entre la Chine et ces pays.

Les projets d'aide dans le secteur cotonnier

35. Les programmes d'aide de la Chine aux pays africains consistent essentiellement à fournir des

ressources financières, des investissements, des prêts préférentiels et des programmes de formation

dans le secteur cotonnier: a) Ressources financières et assistance en nature: le gouvernement chinois a financé plus de 20 projets concernant le coton et les textiles, et fourni des machines agricoles, des engrais et des pesticides. b) Investissements: à la fin de 2006, la Chine avait investi au total 18,63 millions de dollars EU dans l'industrie textile africaine. c) Prêts préférentiels: le gouvernement chinois a commencé à accorder des prêts préférentiels à des pays africains en 1995. Dans ce cadre, des entreprises chinoises ont coopéré activement avec les bénéficiaires et mis au point des projets de grande envergure pour l'industrie du coton et des textiles. Ces projets ont permis d'améliorer nettement l'emploi local et d'augmenter les recettes fiscales des autorités locales. La Compagnie béninoise de textile (CBT) est un bon exemple à ce titre. d) Formation: la Chine a activement développé des programmes d'assistance technique et de formation dans l'industrie textile, permettant à des pays africains d'améliorer leur niveau de traitement du coton et leurs techniques de production. En 2005 et

2006, le Ministère du commerce chinois (MOFCOM) a organisé six ateliers sur

l'industrie textile pour les pays africains, auxquels ont participé 117 responsables africains chargés de ce secteur. En octobre 2006, le MOFCOM a organisé un "Séminaire sur le commerce international des textiles", qui a réuni 13 responsables ministériels venus de sept pays africains, dont le Bénin.

36. La Chine a apporté une aide dans le secteur cotonnier à de nombreux pays africains.

L'Ouganda par exemple a ainsi bénéficié de l'installation de matériel chinois dans une nouvelle usine

de traitement. En Afrique de l'Ouest, la Chine a exporté plus de 40 ensembles d'équipements vers de

grands pays producteurs de coton comme le Nigéria et le Ghana. À titre d'exemple, le Bénin et le

Mali reçoivent une aide considérable dans le secteur du coton.

Le Bénin

37. L'aide au Bénin s'est concrétisée avant tout sous forme de matériel et de fournitures tels que

machines agricoles, engrais et pesticides, et de prêts préférentiels pour la construction du complexe

textile de Lokossa.

38. À la fin de juin 2007, le gouvernement chinois avait fourni des intrants agricoles au Bénin

pour un montant de 15 millions de renminbis. Au cours des dernières années, l'aide dans ce domaine

a été renforcée. En 2006, par exemple, du matériel et des ressources agricoles d'une valeur de

8 millions de renminbis ont été offerts au Bénin.

39. Au titre de l'Accord-cadre relatif à l'octroi de prêts préférentiels, signé par la Chine et le

Bénin le 18 juin 1998, la Chine a prêté au Bénin 150 millions de renminbis à des conditions

préférentielles. Ce prêt a été utilisé pour établir conjointement la CBT, qui est la plus grande

entreprise textile béninoise.

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Le Mali

40. La principale forme d'aide a été l'établissement de l'usine textile de Ségou. En 1994, la

coentreprise COMATEX S.A. (Compagnie Malienne des Textiles S.A.) a été établie. L'expérience de la Chine et la future coopération sino-africaine pour la production de coton

41. La Chine dispose de pratiques modernes et d'une grande expérience pour la production du

coton. Le rendement moyen du coton en Chine est d'environ 1 200 kg par hectare, contre un rendement normal de 300 à 400 kg par hectare en Afrique de l'Ouest. L'expérience chinoise en matière de production couvre les aspects suivants: - choix judicieux des zones de culture: ces dernières années, la superficie chinoise plantée en coton a été maintenue au-dessus de 5 millions d'hectares, situés surtout dans les trois zones de production majeures suivantes, qui englobent 13 provinces: la vallée du fleuve Jaune, la vallée du Yangzi Jiang et la zone du nord-ouest de l'intérieur du pays; - meilleure utilisation des sols; - multiplication et sélection scientifiques des semences: jusqu'à présent la Chine a favorisé six renouvellements de variétés, qui ont grandement facilité le développement de la production de coton; et - innovation technologique: délintage et enrobage des semences, multiplication et transplantation des semences en milieu nutritif, paillage plastique, régulation et contrôle chimiques, irrigation au goutte-à-goutte sous paillage plastique, lutte contre les maladies et parasites, fertilisation scientifique, récolte mécanique, égrenage, etc.

42. Il existe de grandes possibilités de coopération entre la Chine et l'Afrique en matière de

sélection des semences, de formation technique et de production de coton, par des initiatives conjointes. L'expérience de la Chine et la coopération sino-africaine actuelle pour le traitement du coton

43. La principale caractéristique de la technologie chinoise de traitement du coton est qu'elle

utilise au mieux les ressources et augmente autant que possible la valeur ajoutée, comme l'illustre bien

la devise des entreprises chinoises "Plus de valeur ajoutée pour le coton!". Les industriels chinois

sont prêts à transférer leurs technologies avancées, fiables et brevetées vers les pays africains.

44. Après 50 années de développement, la Chine dispose d'un système industriel complet et

sophistiqué pour la technologie et le matériel de traitement du coton. On peut diviser ce système en

trois composantes: égrenage, délintage et extraction d'huile et de protéines.

45. La formation et la recherche sont importantes pour les futurs projets de coopération

sino-africains. Il sera utile pour améliorer la production et la qualité du coton en Afrique de l'Ouest et

pour promouvoir les échanges bilatéraux d'établir des centres de formation et d'échange. Les

entreprises chinoises déploient des efforts considérables à cet égard. Par exemple, Chinese Cotton

Industries Ltd. a soumis à la Banque ouest-africaine de développement la "Proposition de projet de

recherches sur le développement de l'industrie cotonnière ouest-africaine". Cette proposition

comprend des suggestions détaillées de coopération concernant la production et le traitement du

coton, le traitement des produits dérivés, les textiles et les activités commerciales connexes. La

Banque ouest-africaine de développement traite cette proposition de manière prioritaire.

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46. La coopération entre la Chine et l'Afrique de l'Ouest dans le secteur du traitement des produits

dérivés du coton présente un potentiel considérable. L'Afrique de l'Ouest fournit des matières

premières abondantes pour le traitement des graines de coton. Par exemple, rien que dans la zone économique de l'UEMOA, pour une production de coton de 750 000 tonnes en 2005-2006,

1,12 million de tonnes de graines non délintées ont été produites, dont on pouvait s'attendre à tirer

environ 110 000 tonnes de fibres courtes (linters) et 400 000 tonnes de protéines de coton. Toutefois,

en raison des limites des technologies traditionnelles, ces ressources n'ont pas été utilisées

efficacement, ce qui a entraîné des gâchis et des pertes. La technologie chinoise de production

perfectionnée peut contribuer à combler cette lacune de l'industrie cotonnière ouest-africaine,

moderniser les techniques, accroître la valeur ajoutée des produits dérivés du coton et améliorer les

conditions de vie.

47. Qu'il s'agisse de l'industrie traditionnelle de traitement du coton, ou de l'industrie plus récente

de traitement des produits dérivés, la promotion et l'application des technologies chinoises pourraient

créer plus de valeur ajoutée dans l'industrie cotonnière en Afrique de l'Ouest, promouvoir son progrès

technique et sa compétitivité sur le plan international, et assurer à la coopération sino-africaine un

avenir dans lequel les deux parties seraient gagnantes.

48. Les 30 dernières années de réforme et d'ouverture ont aidé la Chine à favoriser le commerce

et le développement économique. La Chine demeure toutefois un pays en développement soumis à de

nombreuses contraintes, ce qui a restreint sa capacité à augmenter son aide extérieure. La Chine

continue d'attacher une grande importance à l'aide au secteur cotonnier en Afrique et entend

poursuivre l'élargissement de sa coopération économique et technologique avec les pays africains

grâce à différentes formes d'aide présentant un maximum de flexibilité. _______________

WT/CFMC/16

Page 12

Présentation de l'Égypte

6

Les réformes du secteur cotonnier égyptien

49. Un aperçu des réformes menées à bien dans le secteur cotonnier met en évidence l'importance

du coton en Égypte. La production du coton concerne plus d'un demi-million de foyers ruraux en

Égypte, emploie un demi-million de personnes et, par un effet multiplicateur indirect, crée plus d'un

million d'emplois additionnels. En 2006, les exportations textiles de coton ont rapporté plus de

1,4 milliard de dollars EU, dont environ 200 millions pour les fibres et le reste pour les produits

manufacturés à plus forte valeur ajoutée.

50. La superficie plantée en coton pour la saison 2007-2008 représentait environ

580 000 feddans, soit 243 600 hectares. La production égyptienne moyenne est de 220 000 tonnes

métriques de fibre, et le rendement moyen est de 380 kg de fibre par feddan (903 kg/hectare). L'Égypte consomme environ 200 000 tonnes métriques par an (dont elle produit 50 pour cent et

importe 50 pour cent). L'Égypte exporte environ 100 000 tonnes métriques de fibre de coton par an,

et on attend une augmentation cette année.

51. Les trois types de coton égyptien sont les suivants:

la fibre extralongue (ELS, Extra Long Staple) variétés Giza (88,78,45), d'une longueur supérieure à 1Ǫ pouce, cultivée en Basse-Égypte dans le delta du Nil, représente 18 pour cent de la superficie plantée en coton; la fibre longue (LS, Long Staple) variétés Giza (86,89,85), d'une longueur comprise entre 1¼ pouce et 1Ǫ pouce, cultivée en Basse-Égypte, représente 61 pour cent de la superficie plantée en coton; la fibre longue variétés Giza (80 et 90), d'une longueur comprise entre 1¼ pouce et

1Ǫ pouce, cultivée en Haute-Égypte, représente 21 pour cent de la superficie plantée

en coton.

52. Depuis 1991, l'Égypte favorise activement la libéralisation et la privatisation du coton

égyptien dans le cadre d'un ensemble de réformes économiques: i) le contrôle des changes a été

entièrement supprimé, ii) le seuil de la participation du secteur privé au capital des banques du secteur

public est fixé à 70 pour cent et la privatisation du secteur bancaire a été accélérée, et iii) toutes les

banques sont tenues de respecter la Convention de Bâle pour les contrôles concernant leurs clients.

53. Des mesures de réforme ont été entreprises dans le domaine agricole. Lancées avant 1990,

elles comprennent: i) la suppression des contrôles des prix au niveau de l'exploitation, ii) la suppression des contraintes dans le secteur privé pour l'importation et l'exportation de plantes

cultivées, et iii) la restriction du rôle du Ministère de l'agriculture et de la mise en valeur des terres

dans la recherche agricole. La plupart des recherches dans le domaine agricole sont actuellement menées par le secteur privé.

54. La stratégie de développement agricole poursuit plusieurs objectifs: i) optimisation du

rendement des cultures par unité de superficie et d'eau, ii) augmentation des terrains agricoles de

3,4 millions de feddans, afin d'obtenir 4,1 pour cent de croissance dans la production agricole, tout en

assurant une production durable, iii) protection de l'environnement, et iv) augmentation des revenus en devises tirés de l'exportation de produits agricoles. 6quotesdbs_dbs46.pdfusesText_46
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