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POLYNÉSIE FRANCAISE
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POLYNESIE FRANÇAISE
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DEBAT D'ORIENTATION BUDGETAIRE
PREALABLE AU VOTE DU BUDGET PRIMITIF
POUR L'EXERCICE 20
RAPPORT DU GOUVERNEMENT
POLYNÉSIE FRANCAISE
DEBAT D'ORIENTATION BUDGETAIRE
PREALABLE AU VOTE DU BUDGET PRIMITIF
POUR L'EXERCICE 2020
RAPPORT DU GOUVERNEMENT
Tome I
Octobre 2019
DEBAT D'ORIENTATION BUDGETAIRE
PREALABLE AU VOTE DU BUDGET PRIMITIF
RAPPORT DU GOUVERNEMENT
Document d'Orientation Budgétaire Exercice 2020 - Page 2/21
Table des matières
NOTRE ENVIRONNEMENT ECONOMIQUE 3
1.1 PERSPECTIVES ECONOMIQUES INTERNATIONALES 3
1.2 PERSPECTIVES ECONOMIQUES POUR LA FRANCE 5
1.3 P ERSPECTIVES ECONOMIQUES POUR LA POLYNESIE FRANÇAISE 6LES ELEMENTS DE CONSTRUCTION DU BUDGET 9
1.1 E XECUTION BUDGETAIRE DE L"EXERCICE 2019 A FIN AOUT 9 1.2 I NTERVENTION FINANCIERE DU PAYS AUX REGIMES SOCIAUX ET COMPTE FELP - EXECUTION AFIN AOUT
2019 12
1.3 P ARTICIPATIONS ET TRANSFERTS FINANCIERS AUX SATELLITES DU PAYS 13 1.4 G ESTION DE LA DETTE DU PAYS ET LES ENGAGEMENTS HORS BILAN 14LES ORIENTATIONS BUDGETAIRES 2020 18
Document d'Orientation Budgétaire Exercice 2020 - Page 3/21
NOTRE ENVIRONNEMENT ECONOMIQUE
1.1Perspectives économiques internationales
(Sources FMI, OCDE - Juillet 2019) La croissance économique mondiale devrait être moins soutenue que prévu en 2019, à 2,6%,avant de remonter légèrement en 2020, à 2,7%. Dans les marchés émergents et les économies en
développement, la croissance devrait se renforcer l'an prochain, plusieurs pays étant sortis de
leurs difficultés financières, mais le rythme restera modéré.Le fléchissement de l'activité en 2019 s'expliquerait par les nombreux risques qui se sont
matérialisés au deuxième semestre 2018 et qui ont freiné l'activité sur les trois premiers mois de
l'année 2019. Parmi eux : la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine, les perturbations
du secteur automobile allemand, le durcissement de la politique de crédit en Chine, la
normalisation des politiques monétaires dans les pays avancés, les tensions économiques en
Argentine et en Turquie, les incertitudes sur la nature du Brexit.1.1.1. Ralentissement en 2019, reprise fragile en 2020
La croissance mondiale reste languissante. Les États-Unis ont encore relevé leurs droits de douane
sur certaines importations chinoises, et la Chine a riposté en augmentant les siens sur une série
d'importations américaines. Une nouvelle escalade a été évitée à la suite du sommet du G-20 en
juin dernier. Les chaînes mondiales d'approvisionnement en technologies ont été menacées par la
perspective de sanctions américaines, l'incertitude liée au Brexit a persisté et la montée des
tensions géopolitiques a orienté à la hausse les prix de l'énergie.Dans ce contexte, il est prévu que la croissance mondiale atteindra 3,2% en 2019, puis accélérera
à 3,5% en 2020. Les chiffres du PIB qui ont été publiés jusqu'à présent cette année, conjugués au
fléchissement général de l'inflation, laissent entrevoir une activité mondiale inférieure aux
prévisions. L'investissement et la demande de biens de consommation durables sont modérés dans
l'ensemble des pays avancés et des pays émergents, les entreprises et les ménages continuant de
freiner leurs dépenses à long terme. En conséquence, le commerce mondial, qui est à forte
intensité de machines et de biens de consommation durables, reste atone. Le rebond de la
croissance qui est attendu en 2020 est précaire : il repose sur une stabilisation dans les paysémergents et les pays en développement aujourd'hui en difficulté et sur des progrès dans le
règlement des différends commerciaux. Aussi, au regard des risques existants (notamment les tensions commerciales et technologiques, leralentissement des investissements des pays émergents, ...) les prévisions risquent d'être révisées
à la baisse.
Une demande finale défaillante
Dans un contexte difficile caractérisé par l'accentuation des tensions commerciales et
technologiques entre les États-Unis et la Chine, ainsi que par l'incertitude prolongée concernant le
Brexit, l'expansion de l'activité mondiale est restée faible au premier semestre 2019. La croissance
a été supérieure aux prévisions dans certains pays avancés, mais inférieure aux attentes dans les
pays émergents et les pays en développement.Dans les pays avancés, la croissance devrait atteindre 1,9% en 2019 et 1,7% en 2020. Ce
ralentissement expliquerait plus des deux tiers de l'essoufflement attendu de la croissance
mondiale. Il proviendrait de deux éléments : les effets négatifs dus aux hausses de droits de
douanes adoptés en 2018 ; le tassement de la croissance américaine du fait de la dilution
progressive des effets de la politique de relance budgétaire. Le ralentissement en zone euro
(+1,3% contre +1,8%) s'expliquerait par celui de l'Allemagne (" consommation privée médiocre »,
" faible production industrielle » et " demande extérieure en demi-teinte ») de l'Italie (" demande
Document d'Orientation Budgétaire Exercice 2020 - Page 4/21
intérieure fragile » et " rendements souverains élevés ») et de la France (" impact négatif des
manifestations de rue »). Aux États-Unis, la croissance devrait s'établir à 2,6% en 2019, avant de ralentir à 1,9% en2020 tandis que la relance budgétaire prendra fin. La révision de la prévision pour 2019
tient à un premier trimestre meilleur que prévu. Si le chiffre global est solide du fait de la robustesse des exportations et de l'accumulation des stocks, la demande intérieure a été un peu plus faible que prévu, de même que les importations, en partie à cause de l'effet des droits de douane. Ces développements laissent entrevoir un ralentissement de l'expansion sur le reste de l'année. Dans la zone euro, la croissance devrait atteindre 1,3% en 2019 et 1,6% en 2020. Laprévision pour 2019 est légèrement révisée à la baisse pour l'Allemagne (en raison d'une
demande extérieure plus faible que prévu, qui pèse aussi sur l'investissement), mais elle est inchangée pour la France (où les mesures budgétaires devraient soutenir la croissance et où les effets négatifs des manifestations s'estompent) et en Italie (où les perspectivesbudgétaires incertaines sont similaires à celles d'avril, et pèsent sur l'investissement et la
demande intérieure). La croissance dans la zone euro devrait s'accélérer sur le reste del'année et en 2020, car la demande extérieure devrait se redresser et des facteurs
temporaires (notamment la baisse des immatriculations d'automobiles en Allemagne et les manifestations en France) continuent de s'estomper. Au Royaume-Uni, la croissance devrait s'établir à 1,3% en 2019 et à 1,4% en 2020. La prévision suppose un Brexit ordonné, suivi d'une transition progressive vers le nouveau régime. Cependant, à la mi-juillet, l'issue du Brexit restait très incertaine. Au Japon, la croissance devrait atteindre 0,9% en 2019. Le solide premier trimestre s'explique par une accumulation de stocks et une forte contribution des exportations nettes due à la baisse prononcée des importations, ce qui masque une dynamique hésitante. La croissance devrait tomber à 0,4% en 2020 : les mesures budgétaires devraient quelquepeu atténuer la volatilité de la croissance liée au relèvement du taux de la taxe à la
consommation prévu en octobre 2019. Dans les marchés émergents et les économies en développement, la croissance devrait retomber à 4% en 2019, son niveau le plus bas depuis quatre ans, avant de se redresser à 4,6%en 2020 - certains pays connaissant toujours des difficultés financières et une situation politique
incertaine. Ces freins devraient se relâcher à la faveur du léger redressement attendu du
commerce international, même si l'année 2019 devrait connaître le plus faible niveau de croissance
des échanges commerciaux depuis la crise financière d'il y a dix ans. Les pays asiatiques émergents ou en développement devraient connaître une croissance de6,2 % en 2019-20.
En Chine, les effets négatifs de l'escalade des droits de douane et de l'affaiblissement de lademande extérieure ont accentué la pression sur une économie déjà plongée dans un
ralentissement structurel et aggravée par une réduction au recours à l'emprunt (réglementation contraignante). Des mesures de relance devraient soutenir l'activité face aux chocs extérieurs, et la croissance devrait atteindre 6,2% en 2019 et 6,0% en 2020. EnAmérique latine, l'activité a ralenti notablement au début de l'année 2019 dans plusieurs
pays. Il est prévu que la région affiche une croissance de 0,6% en 2019 pour remonter à2,3% en 2020.
Un commerce mondial faible
Les mêmes tendances de ralentissement au niveau des dépenses se constatent également dans le
commerce mondial (généralement à forte intensité pour les biens d'investissement et de
consommation durables). La croissance du volume des échanges commerciaux est tombée aux environs de 0.5% sur un an au premier trimestre de 2019 après s'être inscrite au-dessous de 2%Document d'Orientation Budgétaire Exercice 2020 - Page 5/21
au quatrième trimestre 2018. Ce ralentissement est particulièrement marqué dans les pays
émergents d'Asie.
Les perspectives peu encourageantes du commerce, qui s'expliquent dans une certaine mesure parles tensions commerciales, pèsent à leur tour sur l'investissement. L'état d'esprit des chefs
d'entreprise et les enquêtes menées auprès des directeurs d'achat par exemple font état de
perspectives moroses pour l'industrie manufacturière et le commerce, avec des prévisions
particulièrement pessimistes sur les nouvelles commandes. Le point positif reste la tenue du
secteur des services qui contribue à la croissance de l'emploi.Une inflation modérée
En phase avec la faible croissance de la demande finale, l'inflation hors alimentation et énergiedans l'ensemble des pays avancés a fléchi pour s'établir en deçà des objectifs fixés (par exemple
aux États Unis) ou est restée largement au-dessous (zone euro, Japon).En dépit de la forte hausse des prix du pétrole jusqu'à fin avril (et de la hausse des droits à
l'importation dans certains pays), la pression des coûts a été modérée, du fait de la croissance
encore timide des salaires dans de nombreux pays. L'inflation globale est donc restée modérée
dans la plupart des pays avancés et des pays émergents. Cela a contribué en partie à une forte
baisse de l'inflation attendue par les marchés aux États-Unis et dans la zone euro.Croissance mondiale encore languissante
Il est prévu que la croissance mondiale s'établira à 3,2% en 2019, puis accélérera à 3,5% en
2020. Sur le front commercial, la prévision tient compte du relèvement de 10 à 25% de droits de
douane américains sur 200 milliards d'exportations chinoises en mai 2019, et des mesures dereprésailles adoptées par la Chine. Les révisions à la baisse des prévisions de croissance pour la
Chine et les pays émergents d'Asie correspondent plus ou moins à l'impact simulé d'une
intensification des tensions commerciales et des effets connexes sur la confiance.1.1.2. Risques de dégradation
Les risques de dégradation se sont intensifiés depuis les perspectives économiques mondiales
(PEM) d'avril 2019. Il s'agit de l'escalade des tensions commerciales et technologiques, de la
possibilité d'un épisode prolongé d'aversion au risque mettant au jour les facteurs de vulnérabilité
financière qui se sont accumulés pendant des années de taux d'intérêt bas, des tensions
géopolitiques et de la montée de tensions désinflationnistes qui rendent les chocs plus persistants.
1.2 Perspectives économiques pour la France
(Sources : FMI, OCDE, INSEE - Juin et Juillet 2019)1.2.1. Une croissance soutenue par la demande intérieure
En 2019, sous l'effet de la bonne tenue de la masse salariale, de la forte dynamique des revenus du capital et de la montée en charge des mesures fiscales de soutien au revenu des ménages,ciblant en particulier les salariés du privé de la classe moyenne (baisse de cotisations sociales
salariales sur une année pleine, défiscalisation des heures supplémentaires, deuxième tranche de
baisse de la taxe d'habitation) le pouvoir d'achat augmenterait au total de 1,9% (après 1,3% en2018), et ce malgré une nouvelle hausse de la fiscalité indirecte et de la désindexation de
certaines prestations sociales (retraites, famille, logement, invalidité, ...) ou le nouveau mode de
calcul des APL. Cette hausse du pouvoir d'achat dynamiserait la consommation sur l'ensemble de l'année (1,9%en 2019 après 1,1% en 2018). Soutenue par ailleurs par un investissement des entreprises
toujours dynamique et une accélération de l'investissement des administrations publiques, la
croissance du PIB atteindrait ainsi 1,8% en 2019. Avec une croissance du PIB de 1,5%, l'année2020 serait celle du retour progressif vers sa moyenne de croissance à long terme. Contrairement
Document d'Orientation Budgétaire Exercice 2020 - Page 6/21
à 2018 et 2019, l'impact global de la politique budgétaire sur l'économie française serait
légèrement négatif (-0,1 point de PIB). De plus, la demande de réduction de son déficit budgétaire
(de 3,3% en 2018-2019 à 2,9% en 2020), adressée à la France par l'Union européenne, ralentirait
sa croissance. Enfin, avec un PIB se rapprochant progressivement de son optimum, les marges spontanées de croissance se réduiraient.1.2.2. Mais soumis à de forts aléas
Cette projection reste sujette à d'importants aléas, du fait notamment d'un contexte international
particulièrement incertain. L'activité économique en France est susceptible d'être affectée
négativement par le ralentissement chez ses partenaires de la zone euro, en particulier
l'Allemagne, fortement impactée par le ralentissement du commerce mondial et les difficultés de
son secteur automobile, et l'Italie, où les conditions de financement de l'économie se sont
dégradées ces derniers trimestres.L'accroissement en cours des tensions commerciales, de même que l'issue du Brexit, sont
également toujours porteurs de risques très significatifs, qui, s'ils s'étendaient, pourraient rendre
plus durable le ralentissement de la demande extérieure. Cela dit, ce scénario central inclut déjà la
réalisation partielle de certains scénarii défavorables, ainsi la réalité pourrait être moins critique
que prévue pour l'activité économique en France.Sur un plan interne, l'incertitude autour de la vitesse à laquelle les gains de pouvoir d'achat seront
consommés est un aléa central dans la prévision. Les mesures budgétaires annoncées suite au
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