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ASSOCIATION INTERNATIONALE DES DÉMOGRAPHES DE LANGUE FRANÇAIS E

A I D E L F

Les mutations culturelles en matière de mariage e t d e sexualit e n Afrique sub-saharienne : est-c e l e débu t d'un e transition démographique ? Ima n S NGOND O A

PITSHANDENG

E

Départemen

t d e

Démographie

Universit

d e

Kinshasa

Zaïr

e I - Le mariage et la sexualité dans le contexte normatif d'hier E n

Afrique

l e mariag e a toujour s ét un e institutio n social e fortemen t valorisé

e en tant que creuset indispensable à la reproduction et à la survie du groupe. Aussi, les sociétés africaines traditionnelles ont-elles toujours considéré

l

a procréation comme l'objectif fondamental du mariage et ont-elles développé, à cet effet, une philosophie et des attitudes psychologiques tournées vers la promotion et la valorisation de la maternité et de la paternité.

Le s

étude

s statistique s su r l a nuptialit africain e on t souven t constat l a précocit d u mariag e (surtou t féminin e t l a raret d u céliba t définitif L a précocit d u mariag e permettai t un e utilisatio n maximal e d e l a vi e fécond

e d'une femme. Très jeune mariée, la fille avait hâte de prouver sa fécondité, objet de l'attente de sa communauté et moyen de sa propre valorisation comme de son intégration à cette même communauté.

U n contrôl e socia l plu s o u moin s structur

étai

t institu su r l a sexualit e t su r l

a fécondité. Citons ainsi, au Zaïre, par exemple, les rites d'initiation chez les Woyo du Bas-Zaïre et chez les Kusu du Maniema et les épreuves de virginité chez les Luba du Kasaï.

L e mariag e africai n remplit un e autr e fonctio n cell e d'instrumen t d'alliance s entr e le s clan s e t le s groupe s composan t l a communauté Pou r garanti r l a stabilit e t l a solidit d u mariag e e t pérennise r de s alliance s née s d e celui-ci nombr e d e formalité s on t ét prévue s e t de s normes objective s e t intério risées, développées Pou r

étudie

r le s nouvelle s forme s d'union s e t leu r impac t su r l e statu t d e l a femm e e t su r l a procréation i l import e d e le s distingue r de s forme s traditionnelles O n s e servir a ce t effe t de s critère s suivant s 1

. la dot qui constitue la preuve de la reconnaissance et de l'acceptation communautaires du mariage. Cependant, il est des tribus où la dot n'est pas exigée ou, du moins, pas avant le mariage. Les Bambala du Kwilu conditionnent le versement de la

56LES MODES DE REGULATION DE LA REPRODUCTION HUMAINE

do t l a preuv e d e l a fécondit d u couple D e même l e versemen t d e l a do t n'es t pa s exigé quand la future épouse est enceinte. 2 .la publicité de l'acte par sa célébration en famille, devant un officier d'état civi l o u devan t u n ministr e d u culte

Toutefois

l a célébratio n officiell e et/o u religieus e peu t interveni r aprè s plusieur s année s d e cohabitatio n e t mêm e plusieur s naissances Dan s beaucou p d e cas ell e in tervien t just e aprè s versemen t d e l a dot Che z certaine s tribus cett e

étap

e s e confon d ave c l e versemen t d e lquotesdbs_dbs46.pdfusesText_46

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