[PDF] Rôle et trajectoires des producteurs du roman porno Nikkatsu

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Ebisu

Études japonaises

59 | 2022

Films en miroir.

Quarante

ans de cinéma au Japon (1980-2020)

Rôle et trajectoires des producteurs du

roman porno

Nikkatsu

Role and

Trajectories

of

Nikkatsu

Roman Porno

Producers

Dimitri

Ianni

Édition

électronique

URL : https://journals.openedition.org/ebisu/6620

DOI : 10.4000/ebisu.6620

ISSN : 2189-1893

Éditeur

Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise (UMIFRE 19 MEAE-CNRS)

Édition

imprimée

Date de publication : 15 mars 2022

Pagination : 23-67

ISSN : 1340-3656

Référence

électronique

Dimitri Ianni, "

Rôle et trajectoires des producteurs du

roman porno

Nikkatsu

Ebisu [En ligne], 59

2022, mis en ligne le 15 mars 2022, consulté le 12 avril 2022. URL

: http://journals.openedition.org/ ebisu/6620 ; DOI : https://doi.org/10.4000/ebisu.6620 © Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise |RÉSUMÉS||ABSTRACTS433

Ebisu 59 |Mots-clés : cinéma, Nikkatsu,

Nikkatsu roman porno, producteurs,

Kurosawa Mitsuru, Narita Naoya

L'auteur : Dimitri Ianni est chercheur in-

dépendant, spécialiste du cinéma japonais contemporain. Il est également critique cinéma et programmateur, responsable du comité de sélection du Festival du ci- néma japonais contemporain Kinotayo et co-organisateur du festival de documen- taire Fenêtres sur le Japon.

Résumé : Dans le contexte de l'e?on-

drement du système des studios au cours des années 1970, Nikkatsu, la plus an-

cienne compagnie cinématographique du Japon, décide de se tourner vers la production industrielle et quasi exclusive de ?lms érotiques à faible budget. A?n de se sauver de la faillite et de préserver ses emplois, elle lance le label Nikkatsu roman porno, qu'elle exploite de 1971 à

1988. En remontant aux origines de son

mode de production et à partir d'une sé- rie d'entretiens qui constituent la matière première de cette recherche, le présent article se propose de mettre en lumière ses principaux producteurs à travers leur parcours, en vue d'apporter un nouvel

éclairage sur leur rôle et leur contribu-

tion au cinéma japonais des années 1980 et après.Rôle et trajectoires des producteurs du roman porno Nikkatsu

Dimitri Ianni

Role and Trajectories of Nikkatsu Roman Porno Producers

Dimitri Ianni

RÉSUMÉS||ABSTRACTS434 |

Keywords: Cinema, Nikkatsu,

Nikkatsu Roman Porno, Producers,

Kurosawa Mitsuru, Narita Naoya

?e Author: Dimitri Ianni is an inde- pendent researcher, specialising in contemporary Japanese cinema. He is also a ?lm critic and programmer, head of the selection committee for the Kinotayo

Contemporary Japanese Film Festival and

co-organiser of the Japanese documentary ?lm festival Fenêtres sur le Japon.

Abstract: When the studio system

collapsed during the 1970s, Nikkatsu, Japan's oldest major ?lm studio, de- cided to switch to the quasi-exclusive mass production of low-budget erotic ?lms. In order to keep its business from bankruptcy and save jobs, it launched its Nikkatsu roman porno label, which operated from 1971 to 1988. By going back to the origins of its production mode and based on a series of inter- views that constitute the raw material of this research, this article highlights the producers and their career paths, shedding new light on their role and contribution to Japanese cinema of the

1980s and after.

Fenêtres sur le Japon

1970
1971
1988
1980

Rôle et trajectoires des producteurs

du roman porno Nikkatsu

Dimitri IANNI*

p. 23-67||Ebisu 592022IntroductionAu cours des années 1970, le système des studios qui structure l'industrie du cinéma japonais, fondé sur le principe d'une intégration verticale et la

pratique du block booking1, achève son e?ondrement. Alors que les compa- gnies réduisent progressivement leur production pour se recentrer sur la dis- tribution, seule Nikkatsu parvient à préserver son mode de production industriel grâce au roman porno [poruno] , label sous lequel elle produit en masse et à bas coût des ?lms à caractère érotique de 1971 à 1988.

1. Block booking ou " réservation en bloc » est une pratique commerciale datant des débuts

du cinéma par laquelle une société de production ou de distribution s'assure un marché à

l'aide d'accords contractuels avec un exploitant ou une chaîne d'exploitation a?n de forcer celle-ci à préacheter un ensemble indivis de ?lms. Ces contrats pouvaient courir sur une an-

née entière, obligeant les exploitants à réserver à l'aveugle la production d'un studio, garan-

tissant à ce dernier une rentabilité annuelle. Cette pratique a servi de base à la constitution de

quasi-monopoles dans les industries cinématographiques, en particulier hollywoodienne et

japonaise, où les grandes compagnies se sont édi?ées par l'intégration verticale de gestion des

trois grandes fonctions (production, distribution et exploitation). Sur la structure du marché

de l'exploitation et les di?érentes typologies de salles, nous renvoyons à l'article de Domenig

Roland 2014, " Market of Flesh and the Rise of the "Pink Film" », in Nornes (2014 : 30 sq). * Critique et chercheur indépendant, spécialiste du cinéma japonais contemporain. Dimitri IANNI | Rôle et trajectoires des producteurs du roman porno Nikkatsu24 | Ce bouleversement considérable entraîne la refonte de son mode de produc- tion, qui fait désormais des producteurs le barycentre de la création. Par sa spéci?cité, le roman porno permet l'émergence d'une nouvelle vague de pro- ducteurs héritiers d'un savoir-faire les prédisposant à devenir les pivots d'une décennie caractérisée par l'atomisation de la production et l'expansion des sociétés de production indépendantes. En remontant dans un premier temps aux sources du mode de production du roman porno, cet article propose de retracer les trajectoires et d'évaluer le rôle de ces ?gures, dont le parcours éclaire d'une nouvelle lumière le paysage cinématographique des années 1980. Cet éclairage se fait en deux temps : d'une part, celle des producteurs histo- riques, issus du roman porno de la première moitié des années 1970, dont Kurosawa Mitsuru (ou Kurosawa Man) est la ?gure de proue ; d'autre part, celle du planner - chargé de trouver des idées de ?lms, d'intrigues ou d'adaptations - et producteur Narita Naoya qui émerge durant la seconde moitié de cette décennie. A?n de mener à bien cette recherche, nous avons privilégié la conduite d'entretiens, qui en constituent la matière pre- mière. Rencontrés respectivement à deux reprises à Tokyo, Kurosawa nous a quittés en 2018 et Narita en 2020. Ce texte leur est dédié. Fi g. 01

Les studios Nikkatsu à ChŌfu , Tokyo.

© Nikkatsu.

|FILMS EN MIROIR. QUARANTE ANS DE CINÉMA AU JAPON ?1980?2020? DOSSIER25

Ebisu 59 |I. Érotisme cinématographique, transgression et marché du désirEn 1960, Ijichi Kei , plus tard l'un des premiers producteurs de

roman porno, entre comme assistant réalisateur à Nikkatsu, qui domine encore le box-o?ce grâce à sa plus grande star, Ishihara YūjirŌ . Il livre sur cette époque un souvenir a priori anecdotique : À la cantine du studio, il y avait toujours une place libre pour Ishihara qui buvait sa bière au déjeuner. En principe, les employés peuvent s'asseoir où ils veulent ; par ailleurs, il est strictement interdit de boire de l'alcool sur le lieu de travail. Mais, ça se passait comme ça avec Ishihara. (Ijichi 2011b)

Fig. 02

Ijichi Kei, Tokyo, 15 février 2011.

© Dimitri Ianni.

Cette entorse aux règles strictes des studios peut s'envisager comme l'acte fondateur du roman porno : celui de la transgression. C'est en partie grâce aux frères Ishihara que la compagnie acquiert un statut et une position domi- nante dans l'industrie monopoliste des studios. Avec la parution de La Saison Dimitri IANNI | Rôle et trajectoires des producteurs du roman porno Nikkatsu26 | du Soleil (TaiyŌ no kisetsu 2) en 1955, Ishihara ShintarŌ devient le peintre des moeurs de la nouvelle bourgeoisie, celle des couches moyennes qui émergent grâce à la gestion libérale mise en place par le système de 55 (55nen taisei 55) au sein duquel les conservateurs du Parti libé- ral démocrate (JimintŌ ) vont dominer la vie politique du pays. Dans l'ordre symbolique, qui s'objective l'année suivante par la publication du Livre blanc sur l'économie proclamant o?ciellement la " ?n de l'après-guerre » (Seizelet 2017 : 20), cette année zéro de la Haute croissance autorise une " jouissance sans l'avoir », en rupture avec la bourgeoisie traditionnelle, celle de l'épargne en régime de rareté ou de " l'avoir sans la jouissance ». Pour se développer, le néocapitalisme doit liquider les valeurs traditionnelles, la vieille morale, l'inhibition, et promouvoir de nouveaux marchés du désir (loisirs, mode, etc.) (Clouscard 1973). Dans ce contexte, la transgression dont Ishihara est le modèle invite sa cible privilégiée - la jeunesse - à accéder à de nouvelles formes de consommation. C'est l'initiation mondaine à la consommation " ludique, libidinale, marginale » (Clouscard 1981

3). Nikkatsu devient l'ins-

tance promotionnelle des tricheurs de la Tribu du Soleil (TaiyŌ zoku 4) lorsqu'elle produit l'adaptation de la nouvelle d'Ishihara, premier véritable succès commercial de la compagnie

5. Ce succès lui permet de sortir de la

marginalité dans laquelle elle était con?née. Bien que doyenne des compa- gnies, elle a en e?et été forcée de fusionner pendant la guerre avec d'autres

2. Traduit du japonais par Kuni Matsuo, Paris, René Julliard, 1958. L'ouvrage obtient

le prix littéraire Akutagawa (Akutagawa Ryūnosukei shŌ ) en 1956.

3. Précision que Michel Clouscard étudie l'évolution de la France, depuis la féodalité

(L'Être et le Code) jusqu'à nos jours. Nous pensons que la pertinence de ses concepts et leur extensivité, à travers notamment son analyse de l'émergence des " nouvelles couches moyennes » et leur positionnement dans le procès de production et de consommation, autorise leur application aux économies des pays post-industrialisés dont le Japon fait par- tie. C'est le mode de production et les rapports de production qui jouent le rôle déterminant,

au-delà des di?érences culturelles et historiques. Pour une autre approche, voir les thèses de

Jean Baudrillard qui trouvent également matière à s'appliquer dans la production cinéma- tographique japonaise des années 1960 dans " Le nexus du corps » (Capel 2012 : 530-540).

4. Pour un développement approfondi des conditions d'émergence de la TaiyŌ zoku

et de son impact, voir en particulier le chapitre " Jeunesse du cinéma japonais » dans la thèse de doctorat de Mathieu Capel (Capel 2012 : 161-210).

5. TaiyŌ no kisetsu (La Saison du Soleil), réalisé par Furukawa Takumi

(1917-2018) et sorti au Japon le 17 mai 1956. |FILMS EN MIROIR. QUARANTE ANS DE CINÉMA AU JAPON ?1980?2020? DOSSIER27 Ebisu 59 |structures au sein de la nouvelle Daiei (SatŌ 1997 : 223) : après 1945, elle se cantonne d'abord à une activité de distribution, jusqu'en 1954, où elle relance son activité de production. Mais elle se retrouve sans stars, qu'il lui faut donc façonner, ni personnel, qu'il lui faut recruter et former. Qui plus est, elle se heurte à l'ostracisme de l'accord des cinq studios ou " pacte des cinq » (gosha kyŌtei ) signé par ses concurrentes (ShŌchiku , TŌhŌ , Daiei, ShintŌhŌ et TŌei ) qui veulent l'empêcher de débau- cher leur personnel (acteurs, réalisateurs et techniciens). C'est à partir d'une position marginale, en périphérie de l'industrie que le studio se développe. Ijichi poursuit : " Au sein du studio on a progressivement perdu le sens des hiérarchies. Les acteurs et les techniciens se sont retrouvés au même niveau, il n'existait plus d'autorité supérieure » (Ijichi 2011b). Ce bascu- lement progressif d'une hiérarchie verticale à une " relative » horizontalité des rapports sociaux est une spéci?cité du studio Nikkatsu. Un boulever- sement structurel s'opère, qui déjà prépare la révolution que constitue plus tard le passage au roman porno. Malgré son essor au cours des années soixante, le cinéma érotique reste, en e?et, socialement déprécié, voire tabou. Les salariés du studio sont ainsi placés devant un choix corné- lien : travailler pour des ?lms dont ils désapprouvent la teneur ou démis- sionner. Ijichi s'est toujours tourmenté à ce propos, alors que nombre de techniciens ont choisi d'y travailler anonymement

6. Pour la première

fois dans l'histoire du cinéma, une major se lance dans la production quasi exclusive de ?lms érotiques. Dictée par des impératifs économiques, cette décision radicale place le roman porno dans un moment charnière, à l'issue d'un long continuum transgressif fait de joutes et de frictions entre la société civile et le monde cinématographique (Capel 2012 : 51-60). Du scandale TaiyŌ zoku à celui du procès pour " obscénité publique » intenté au roman porno de 1972 à 1980, on assiste à une expansion gra- duelle et constante des formes de représentation de la nudité ou de la sexua- lité à l'écran, comme à une prise en charge toujours plus grande du désir d'un spectateur qu'il faut pouvoir " exciter ». Le roman porno constitue un

6. Voir à ce sujet le livre d'entretiens consacré à Ijichi : Ueno KŌshi &

Kimura Tatsuya

(dir.) 2015, Eiga no kŌya o hashire : purodyūsā shimatsu han seiki (À toute vitesse dans le désert du ci- néma : le demi-siècle d'un producteur de cinéma), Tokyo, Insukuriputo Dimitri IANNI | Rôle et trajectoires des producteurs du roman porno Nikkatsu28 | saut qualitatif dans cette prise en charge. Nishimura ShŌgorŌ (1930-2017), réalisateur du tout premier ?lm, Danchizuma : hirusagari no jŌji (Femmes des grands ensembles : a?aires de coeur en début d'après-midi, 1971) évoque en ces termes la di?érence avec les productions du pinku eiga 7 des années soixante : Les acteurs masculins du pink faisaient toujours l'amour en slip ou en caleçon. Il

fallait tourner les scènes de sexe de façon à montrer qu'ils étaient en sous-vêtements,

comme ça on voyait que l'amour était simulé et on ne risquait pas d'être embêtés par

la censure. Par contre, le roman porno, ça n'a rien à voir. On couvrait juste les parties intimes des acteurs avec un cache-sexe [maebari ], mais ils étaient entièrement nus et on tournait de façon à bien faire comprendre au spectateur qu'ils faisaient l'amour pour de vrai. (Nishimura 2012) Si l'on s'en remet à Nishimura, le roman porno franchit manifestement un palier dans sa volonté d'excitation par rapport aux productions pink. Lors de la première projection de Danchizuma : hirusagari no jŌji aux employés de Nikkatsu, la scripte Shiratori Akane raconte être sortie choquée par ce qu'elle venait de voir (Shiratori 2011). Nishimura poursuit :

Mon ?lm a été coupé de 700 pieds

8 à cause de l'Eirin [Eiga rinri kikŌ ,

Organisme de classi?cation des oeuvres cinématographiques]. C'était énorme ! Cela fait près de sept minutes. C'est pour ça qu'il est plus court que les autres roman porno. Il ne fait que 5 700 pieds. Ce ne sont que des scènes de sexe qui ont été coupées. Les deux personnes de l'Eirin qui l'ont examiné ont dit que c'était non négociable. (Nishimura 2012) De même, il faut considérer l'apparition du roman porno à l'aune de la libéralisation progressive de la pornographie en Europe à partir de 1969. À une époque où le capitalisme consumériste entre dans sa phase sensua- liste, le roman porno fait partie d'un ensemble transgressif. Il est le produit d'appel d'un néocapitalisme qui marque le début d'une totale disponibilité

7. Le terme pinku eiga désigne les ?lms érotiques produits au Japon par des sociétés in-

dépendantes à partir de la première moitié des années 1960. Également appelés " ?lms à

3 millions de yens » de par leur budget moyen, le plus bas de l'industrie, ils se caractérisent

par une durée moyenne de soixante minutes, tournés en 35 mm en trois à cinq jours, sans son direct et comportent un nombre variable de scènes de sexe, toutes simulées. Nikutai no ichiba (Le Marché de la chair, 1962) réalisé par Kobayashi Satoru (1930-2001) est o?ciellement considéré comme le premier du genre.

8. Shaku est unité de mesure de longueur correspondant à environ 0,30 mètres.

|FILMS EN MIROIR. QUARANTE ANS DE CINÉMA AU JAPON ?1980?2020? DOSSIER29 Ebisu 59 |au marché du désir, à la promotion du plaisir et de la jouissance. Le dressage à la société de consommation revêt les habits de la transgression 9.

II. Naissance du roman porno Nikkatsu

1971 est une année charnière dans l'histoire du cinéma japonais. À double

titre, symbolique et économique : la tentative de suicide de Kurosawa Akira (1910-1998) suite à l'échec de Dodes'kaden (Dodesukaden , 1970) paraît sonner le glas de la génération apparue dans les années quarante, quand la mise en faillite de Daiei signerait l'acte de décès du système des studios. Il devient dès lors inenvisageable de conserver un mode de production industriel fondé sur la pratique du block booking et la rotation des stars liées à chaque compagnie (Zahlten 2017 : 84). C'est dans ce contexte de crise généralisée que Nikkatsu tente de se sauver de la faillite tout en préservant l'emploi de ses salariés. Durant l'été 1971, le syndicat des employés de Nikkatsu (Nikkatsu rŌdŌ kumiai ) et la direction du studio forment un comité pour écha- fauder des stratégies de sauvetage qui donnent lieu à trois recommandations principales : la première, produire des ?lms généralistes à gros budgets (tai- saku ) sur le modèle de La Bataille de Mandchourie (SensŌ to ningen , 1970), fresque antimilitariste dont le premier volet est réalisé par Yamamoto Satsuo (1910-1983) ; la deuxième, des ?lms éducatifs en coopération avec le Syndicat des enseignants (NikkyŌso ? ? la troi? sième en?n? lancer son propre courant de ?lms érotiques avec les moyens du studio, en s'inspirant du modèle économique des productions indépendantes à très bas coût du pinku eiga, qui représentent alors plus de la moitié de la production cinématographique nationale

10. Cette décision heurte vivement

la sensibilité du syndicat, a?lié au Parti communiste japonais, qui réprouve

9. Pour saisir le roman porno comme moment d'un ensemble historico-logique, nous

suggérons de se référer au travail critique du philosophe Romain Roszak (2021) dans sa tentative de repenser de manière extensive le concept de pornographie et sa mise en rapport avec les besoins du capital, et dont la pensée critique s'inscrit dans les pas d'une anthropologie de la modernité initiée par Michel Clouscard.

10. Sur 421 ?lms japonais distribuées en 1971 (selon l'Eiren [Nihon eiga seisa-

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