[PDF] Les dépenses de fonctionnement courant des juridctions





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Les dépenses de fonctionnement courant des juridctions

puis en projet de loi de finances (PLF) 2017 (+ 36 M€). budget selon lequel les crédits des juridictions progressent en loi de finances initiale depuis.



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17 mars 2016 contribution en 2017 pour les contribuables à plus faible revenu et en 2018 pour ... MINISTÈRE DES FINANCES DU QUÉBEC Budget 2015-2016 ...

RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

Les dépenses de fonctionnement

courant des juridictions

REVUES DE DÉPENSES

un dispositifinnovantd'évaluation des dépenses publiques, objectif explicitede documenter des mesures et des réformes structurelles de redressement des comptes publics. les recommandations des revues de dépenses n'engagent donc pas le Gouvernement Un champ de compétence large associé à une démarche opéra tionnelle le champ d'intervention des revues de dépenses est très large s'inscrivent dans une logique opérationnelle Une association du Parlement en parfaite articulation avec le calendrier de la préparation du budget articulation étroite avec le calendrier budgé- taire annuel constituent un élément clé de l'exercice est lancé chaque année de manière conco- mitante avec le dépôt du PLF trimestre. les conclusions des revues de dépenses puissent être intégrées à la construction du PLF suivant. de la Justice

002-17

RAPPORT

LES D ÉPENSES DE FONCTIONNEMENT COURANT DES JURIDICTIONS Mo rgane WEILL R oy DAUVERGNE J

érôme GAZZANO

Pa ul-Anthony DELOR S ous la supervision de Claire WAYSAND

Bertrand MENAY

Inspecteur de la justice

C laire-Marie HOREAU

Inspectrice de la justice

Thierry LÉON

de la justice So phie DEBORD

Inspectrice

de la justice

Laurence PECAUT-RIVOLIER

Inspectrice générale

de la justice - JANVIER 2017 -

SYNTHÈSE

Les dépenses de fonctionnement courant des juridictions notamment le mobilier de bureau, la documentation, l'équipement informatique, l'entretien immobilier ou encore les fournitures -représentent 4 % de la mission Justice, soit 354 M€ en PLF 2017 et présentent un caractère déterminant pour le quotidien des magistrats, fonctionnaires, professions de justice et justiciables au quotidien. Elles s'inscrivent dans le contexte plus large de la problématique des moyens de la justice en France, qui se place à la 23ème place des pays du

Conseil de l'Europe

pour le pourcentage du produit intérieur brut consacré à la justice. Conformément à la lettre de mission, la mission a poursuivi trois objectifs , en privilégiant une approche de terrain qui l'a conduite à se rendre dans 45 juridictions (dont 20 cours d'appel,

16 tribunaux de grande instance, six tribunaux d'instance et trois conseils des prud'hommes)

et à interroger l'ensemble des BOP métropolitains : analyser la situation financière des juridictions, afin de comprendre leur ressenti

négatif dans le contexte des augmentations de crédits votées en loi de finances, notamment depuis 2016 ; étudier l'organisation et la pertinence du processus budgétaire et comptable, afin de déterminer si l'organisation était propice à une bonne gestion de la dépense ; et identifier les leviers d'efficience de la dépense, en se concentrant sur quatre postes importants : l'immobilier, l'informatique, le poste de travail et l'affranchissement. Sur le plan budgétaire, la mission a constaté que les juridictions avaient connu une baisse de leurs crédits en loi de finances initiale entre 2009 et 2012 (- 8 %), puis une stagnation entre

2013 et 2015 (+ 2 %), avant de bénéficier d'une progression dynamique en 2016 (+ 17 M€)

puis en projet de loi de finances (PLF) 2017 (+ 36 M€). S'agissant des crédits effectivement consommés, ceux-ci ont diminué de 2012 à 2014 et augmentent depuis, notamment en 2016.

Cette limitation des crédits

en début de période et le fléchage de crédits, notamment ceux du plan de lutte anti-terroriste, ont participé au sentiment de contrainte qu'ont les responsables budgétaires dans les juridictions. La situation financière tendue des juridictions se reflète

dans la croissance de leurs charges à payer (CAP), qui ont augmenté de manière régulière

depuis 2010 et qui représentent 14 % des crédits consommés en 2015 (1,7 mois), niveau comparable en montant à celle d'autres ministères régaliens La mission a effectué des projections sur le coût annuel ou dépenses nettes - du fonctionnement courant des juridictions au regard de l'augmentation récente des crédits en

loi de finances initiale, afin de déterminer si la situation financière des juridictions était

susceptible de s'améliorer. Compte tenu des hypothèses posées par la mission, elle considère que si les dotations initiales sont maintenues à leur niveau prévu dans le PLF pour 2017, les juridictions seront en mesure d'apurer leurs CAP pour leur faire atteindre un niveau inférieur à un mois dès 2019, mais également d'engager, par poursuite des efforts de rationalisation décrits dans le présent rapport et redéploiement de crédits, des dépenses nouvelles correspondants à des projets de juridictions.

Tableau de bord 2016 de la justice, CEPEJ.

- 1 - La mission s'est concentrée sur quatre postes de dépenses principaux lors de ses déplacements dans les juridictions afin d'identifier des bonnes pratiques et d'éventuels dysfonctionnements. Elle constate tout d'abord que parmi ces quatre postes, l'immobilier, qui représente 55 % des dépenses de fonctionnement courant, est celui dont le pilotage est jugé le plus satisfaisant par les juridictions, même si certaines d'entre elles évoluent dans des conditions difficiles dans l'attente d'interventions de grande ampleur ou d'opérations d'entretien immobilier. La gestion de l'immobilier est associée à ce jour à quatre recommandations : la gestion centralisée des fluides doit être complète et s'accompagner d'outils de suivi pour les juridictions ; les moyens relatifs à la gestion des équipements de

sûreté doivent être pérennisés ; une gestion plus active de l'archivage, pour en réduire les

coûts, doit être engagée ; et enfin la gestion des contrats multi techniques doit pouvoir générer des économies s'ils font l'objet d'un suivi fin. Le poste de dépense le plus controversé au sein des juridictions est l'informatique, qui ne

représente que 4 % des dépenses de fonctionnement des juridictions mais qui détermine à la

fois fortement leur productivité et leur capacité à dégager par la dématérialisation - des

économies à m

oyen terme. La gestion conjointe par le secrétariat général du ministère et par la direction des services judiciaires ne permet pas d'assurer efficacement le pilotage de grands projets structurants (signature électronique), de gérer l'innovation qui se développe parfois de façon erratique au sein des juridictions, ni de garantir une assistance informatique

réactive au sein des plateformes interrégionales gérées par le secrétariat général.

La mission

recommande de faire de la dématérialisation et de l'informatique une priorité ministérielle,

en clarifiant les compétences en administration centrale et en améliorant l'efficacité des plateformes interrégionales sur le terrain, au service des juridictions qui doivent elles aussi monter en compétence, au moyen d'une meilleure formation et implication de leurs correspondants locaux informatique. Parmi les postes de dépenses les plus sensibles, celles associées au poste de travail, qui ne représentent que 12 % des dépenses de fonctionnement, ont baissé depuis 2012 (-18 %),

entraînant une forte réaction des personnels, notamment pour des dépenses liées à l'outil de

travail comme la documentation. Le mobilier de bureau illustre les difficultés constatées dans les juridictions, qui ont accueilli du personnel supplémentaire sans les moyens de fonctionnement associés - dits " sac à dos ». Les dépenses d'affranchissement représentent quant à elles 20 % des dépenses des juridictions, et font l'objet d'efforts de rationalisation coordonnés par l'administration centrale, qui sont néanmoins bloqués par des freins d'ordre technique (logiciels, signature

électronique

) et juridiques (obligations d'envois de courriers recommandés). La poursuite des rationalisations suppose des changements structurels de procédure et d'équipements.

La mission a étudié l'efficacité du processus budgétaire et comptable, et a constaté que

celui-ci pouvait s'améliorer au niveau central (entre le secrétariat général et la direction des

services judiciaires), dans le cadre du dialogue de gestion (entre la direction des services judiciaires et les responsables de cours), puis au niveau du BOP où la cartographie budgétaire

actuelle est facteur de manque de lisibilité et d'efficacité. Ces constats conduisent la mission à

préconiser à la fois des réformes au niveau central - renforcement de l'implication du

secrétariat général dans la gestion budgétaire et les projets transversaux, structuration du

dialogue de gestion en faveur de plus de transparence mais également au niveau local, afin de garantir un pilotage opérationnel de la dépense, aujourd'hui trop morcelé. La mission propose de revoir la cartographie budgétaire et comptable des juridictions afin qu'elle soit plus lisible et plus efficace du point de vue budgétaire, en réduisant le nombre de cours d'appel mais en les dotant chacune du statut de responsable de budget opérationnel de programme en leur associant un pôle Chorus unique et en supprimant les unités

opérationnelles. Cette réforme doit néanmoins intervenir principalement pour des motifs liés

à l

'activité juridictionnelle. - 2 -

Elle propose également des réformes des plateformes interrégionales afin d'améliorer leurs

prestations vis-à-vis des juridictions. Cette réforme doit s'inscrire dans une réflexion plus

large sur la cartographie pertinente du point de vue judiciaire. - 3 - La problématique des dépenses de fonctionnement courant des juridictions n'a que

récemment émergé dans les discussions entre le ministère de la justice et le ministère de

l'économie et des finances à l'occasion des discussions sur la loi de finances. Les dépenses de

fonctionnement des juridictions représentent 4 % de la mission Justice (soit 354 M€ dans le PLF 2017) et ont une portée particulièrement déterminante pour le quotidien des personnels des juridictions. Le mobilier de bureau, la documentation, l'équipement informatique, l'entretien immobilier et le nettoyage sont en effet l es déterminants quotidiens de l'environnement de travail - et des conditions de travail - des magistrats et des fonctionnaires dans les juridictions. La question du budget des juridictions s'inscrit dans une double réalité aux injonctions contradictoires : d'une part, la nécessaire maîtrise des dépenses publiques, et notamment des

dépenses de fonctionnement, dans un contexte dans lequel les déficits et les prélèvements

obligatoires doivent être réduits, d'autre part un questionnement plus large sur les moyens de la justice, notamment vis-à-vis de nos partenaires européens, alors que le Conseil de l'Europe a révélé en 2016 que la France détenait la 23

ème

place pour le pourcentage du PIB

consacré à la justice et que les résultats, en termes notamment de délais de jugement, sont en

cohérence avec les moyens mobilisés. La mission poursuit trois objectifs, conformément à la lettre de mission : analyser la situation financière des juridictions ; étudier l'organisation et la pertinence du processus budgétaire et comptable ; identifier les leviers d'efficience de la dépense. Compte tenu de la sensibilité du sujet pour les juridictions et consciente de possibles

hétérogénéités, la mission a choisi de se rendre dans l'ensemble des BOP métropolitains, et

d'interroger un BOP outre-mer (Saint-Denis). Ce sont au total 45 juridictions qui ont été

rencontrées. Ces entretiens ont permis de confirmer l'hétérogénéité de leurs situations ainsi

que le fait que certaines juridictions sont dans une situation financière très dégradé e, ce qui a un impact sur leurs conditions de travail. Parallèlement, la mission a effectué une analyse budgétaire approfondie, afin d'identifier les clefs du paradoxe soulevé par la direction du budget, selon lequel les crédits des juridictions progressent en loi de finances initiale depuis

2012, alors que les juridictions déplorent des restrictions croissantes de leurs moyens. La

mission a également étudié de façon spécifique quatre postes de dépenses couvrant l'essentiel de la dépense de fonctionnement e t déterminants pour la vie des juridictions : l'immobilier, l'informatique, l'affranchissement et les dépenses liées à l'environnement de travail. Enfin, la mission s'est attachée à identifier les facteurs d'hétérogénéité entre les juridictions, en analysant à la fois le fonctionnement des principales fonctions support et les ressorts du processus budgétaire et comptable. La mission formule in fine des recommandations susceptibles de garantir une répartition plus

équitable et plus lisible des moyens et de

permettre des économies nécessaires (achat public, dématérialisation) pour dégager des moyens, au sein des frais de fonctionnement, pour des priorités et des projets de juridiction structurants. Le présent rapport de synthèse s'accompagne de sept annexes : analyse des dépenses de fonctionnement courant des juridictions ; les dépenses immobilières ; les dépenses liées à l'informatique ; - 1 - les dépenses liées au poste de travail ; les dépenses d'affranchissement ; le processus budgétaire et comptable ; présentation de la situation des BOP territoriaux. - 2 -

La mission a souhaité privilégier une approche de terrain lorsqu'elle a établi sa méthodologie

d'investigation. Compte tenu des enjeux inhérents aux dépenses de fonctionnement courant, et de leur impact direct sur les conditions de travail des magistrats et des fonctionnaires, la mission a choisi de visiter tous les budgets opérationnels de programme (BOP) métropolitains, et de rencontrer au total 45 juridictions. La mission souhaitait également recueillir de manière large la vision des responsables de budget opérationnel de programme (BOP), d'unité opérationnelle (UO), et des juridictions sur le processus budgétaire et comptable.

La cartographie

budgétaire et comptable des juridictions est composée à titre principal de trois dimensions :

10 BOP métropolitains portés par des cours d'appel dites " cour d'appel BOP » ;

37 unités opérationnelles (UO), correspondant à chaque cour d'appel ;

des arrondissements judiciaires, regroupant toutes les juridictions, centres de coût, du ressort d'un tribunal de grande instance.

Afin d'étudier la situation

budgétaire des juridictions, leur appréciation du processus budgétaire et comptable et les bonnes pratiques en matière de gestion budgétaire qui sont les trois axes d'investigation de la mission -, la mission a choisi de se rendre dans l'ensemble des 10 BOP métropolitains et d'interroger un BOP ultra-marin, celui de Saint-Denis-de-la-

Réunion.

La mission

a souhaité visiter l'ensemble des cours d'appel BOP métropolitaines pour

identifier les éventuels facteurs d'hétérogénéité, de dégager des bonnes pratiques et de

disposer d'une vision exhaustive du ressenti des chefs de cour sur le caractère opérationnel des BOP. Afin de mesurer l'efficacité des relations entre les cours d'appel BOP et les cours d'appel UO, la mission a décidé de rencontrer, dans chaque BOP, outre la cour d'appel BOP, une cour d'appel UO.

Au total, l

a mission s'est entretenue avec onze cours d'appel BOP et neuf cours d'appel UO.

En outre, a

fin de percevoir les problématiques du fonctionnement courant des juridictions (centr es de coût), la mission a également rencontré les arrondissements judiciaires, en

prêtant une attention particulière à la diversité de l'échantillon : 16 tribunaux de grande

instance, trois conseils des prudhommes et six tribunaux d'instance. Enfin, afin d'acquérir une vision complète du processus budgétaire et comptable dans le ressort du BOP, la mission a rencontré le contrôleur budgétaire ministériel et certains

contrôleurs budgétaires régionaux ainsi que les départements d'exécution budgétaire et

comptable (DEBC) de deux plateformes interrégionales (PFI) chargées, pour les juridictions, des fonctions informatique, immobilière, d'action sociale et de formation. - 3 - Graphique 1 : Carte des déplacements de la mission dans les BOP déconcentrés Source : Mission. *PFI : plateforme interrégionales. La mission, en s'appuyant sur les données de la direction des services judiciaires (DSJ), a construit pour chaque BOP et UO des analyses portant sur l'évolution de leur situation financière, par rapport aux autres BOP déconcentrés. Elle a

élaboré des ratios, méthode

également utilisé

e par la DSJ, pour évaluer l'évolution des coûts depuis 2009, en fonction de la surface, des ressources humaines ou encore du nombre d'affaires. Ces résultats ont ensuite pu être confrontés au x données transmises par les juridictions, au ressenti des acteurs de terrain. L'ensemble de ces analyses, ainsi que l e produit des entretiens conduits par la mission et des questionnaires adressés par la mission aux cours d'appel sont retracés dans l'annexe présentant la situation des BOP territoriaux (cf. annexe VII). Les investigations de terrain ont permis à la mission de comprendre les sous -jacents des caractéristiques budgétaires de chaque BOP, mais également de comparer leurs pratique s et leur perception du processus budgétaire et comptable.

Si les

responsables des cours et des

autres juridictions interrogées partagent la majorité des constats ayant trait à leur situation

financière, tous ne font pas face à la même structure de dépenses, ne sont pas confrontés aux mêmes difficultés et ne disposent pas des mêmes bonnes pratiques pour renforcer l'efficience de la gestion des dépenses de fonctionnement courant. - 4 -

Tous les chefs de cours et d'autres juridictions rencontrés ont déploré une baisse des crédits

en début de gestion depuis quelques années.

De fait, sur la période considérée (2012-2016), les crédits disponibles en début de gestion ont

connu une évolution contrastée baisse en début de période, stabilisation puis hausse entre

2015 et 2016 - et les évolutions n'ont pas toutes été identiques entre juridictions. Il est à

noter que les années 2012 et 2013 ne sont pas directement comparables, puisqu'un changement de périmètre (intégration des frais d'affranchissement aux frais de fonctionnement courant) s'est opéré entre ces deux années. Sur la période 2013-2016, les crédits disponibles en début de gestion sont, pour les BOP métropolitains en baisse de - 0,8 % sur la période 2013-2016 ; dont -3,4 % entre 2013 et 2015 ; et + 2,7 % entre 2015 et 2016. Entre 2013 et 2016, quatre des dix BOP déconcentrés métropolitains ont vu leur dotation initiale augmenter, en moyenne de 5,6 % (Centre, Grand Est, Grand Ouest et Versailles). Entre 2015 et 2016, les dotations initiales disponibles ont progressé (+ 2,7 %), mais cette hausse n'a pas à ce stade modifié la perception des chefs de cours et de juridictions

interrogés, sans doute notamment parce qu'une partie de ces crédits supplémentaires a été

fléchée sur le plan de lutte anti-terroriste (PLAT), ce qui n'a pas permis des dépenses de fonctionnement courant habituelles supplémentaires.

En revanche, les disparités constatées en matière d'évolution des crédits entre les BOP

déconcentrés sont confirmées par les observations de terrain effectuées par la mission. Ainsi,

tandis que certains BOP ont des difficultés à assumer des dépenses urgentes, notamment d'entretien immobilier, d'autres parviennent à entreprendre des travaux de rénovation et des programmes de déploiements informatiques. - 5 -

Graphique 2 : É

2

Source : DSJ, Mission.

Parallèlement, les BOP centraux

ont vu leurs crédits initiaux disponibles progresser de

33,7 % entre 2013 et 2016, et les BOP ultra-marins de 23,2 % sur la période.

Depuis 2010, les charges à payer

ont progressé de manière très régulière : elles ont doublé pour les BOP métropolitains, été multipliées par 1,5 pour les BOP ultramarins et par 1,7 pour

les BOP centraux. Au sein des BOP déconcentrés métropolitains, l'évolution des charges à

payer comme leur niveau est très hétérogène. Ainsi les BOP de Paris et de Versailles diminuent le montant de leurs charges à payer, respectivement de 27,5 % et 31,7 % entre

2012 et 2015 et ont des charges à payer très inférieures à la moyenne (cf. graphique ci-

dessous). Le BOP Paris a été retiré pour plus de lisibilité (52,7 M€ en 2016).

BOP central, casier judiciaire national (CJN), Cour de cassation, école nationale des greffes (ENG).

Les charges à payer sont les dépenses engagées qui n'ont pas été réglées aux fournisseurs. Elles se distinguent

des restes à payer par un service fait ou une réception au cours de l'année n, sans paiement avant l'année n+1.

- 6 -

Graphique 3 Tableau 1 : Part des charges à payer de l"année 2014 dans les crédits de paiement

consommés en année 2015, par BOP, en %

Source : DSJ ; Mission.

En considérant l'évolution des charges à payer créées par euro dépensé au cours de l'année,

seuls les BOP Paris et Versailles voient leur ratio diminuer entre 2012 et 2015. Sur la même période, ce ratio a plus que doublé pour les BOP Centre, Centre Est, Grand Ouest, Sud et Sud-Ouest ;quotesdbs_dbs23.pdfusesText_29
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