[PDF] Jean Aubert Loranger - Poèmes





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Jean Aubert Loranger

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Be Q

Jean Aubert Loranger

1896-1942

Poèmes

La Bibliothèque électronique du Québec

Collection Littérature québécoise

Volume 25 : version 1.1

2 Jean Aubert Loranger a surtout écrit de la poésie, dont deux recueils : Les Atmosphères en 1920 et Poèmes en 1922. Il est entré à l'École littéraire de Montréal en 1920 et il a fait du journalisme jusqu'à sa mort en 1942. En 1925, il a publié, à Montréal, un recueil de " contes et nouvelles du Terroir », intitulé Le village, avec, en surtitre, " À la recherche du régionalisme ».

En 1940, pour le compte du journal La Patrie,

Loranger crée le personnage de Joë Folcu, marchand de tabac en feuilles, qui devient alors le héros de nombreux contes. 3

Poèmes

Édition de référence :

1922, L. Ad. Morissette, Montréal.

4

Pour ma mère, ces poèmes sont dédiés.

5

Préliminaire

6

Que deviendra mon coeur

Que deviendra mon coeur

Desserti de ton amour...

La breloque, dont s'éteint,

Au souvenir, le vestige

Qu'elle avivait du passé,

Ne vaut que son pesant d'or,

Au plateau de la balance.

Et pour t'avoir tant aimé,

Enchâssé dans ton étreinte,

Ce coeur, que tu désavoues,

Ne se rajeunira pas

De l'or dont il est usé.

7

Marines

8

Ébauche d'un départ définitif

Pour Marcel Dugas.

Encore un autre printemps,

Une nouvelle débâcle...

Le fleuve pousse à la mer

L'épaisse couche de glace

D'un long hiver engourdi,

Tel, avivé, repousse à

Ses pieds, le convalescent

Des draps habités d'angoisse.

Comme sa forme mobile,

Jamais repu d'avenir,

Je sens de nouveau monter,

Avec le flux de ses eaux ;

9

L'ancienne peine inutile

D'un grand désir d'évasion.

Et mon coeur est au printemps

Ce port que des fumées endeuillent.

Mais je n'ai pas accepté

D'être ce désemparé,

Qui regarde s'agrandir,

À mesurer la distance,

Un vide à combler d'espoir.

Je ne serai pas toujours

Celui qui refait l'inverse

De la jetée, vers sa chambre

Où règne la conscience

D'un univers immobile.

Les câbles tiennent encore

Aux anneaux de fer des quais,

10

Laisse-moi te le redire,

Ô toi, l'heureux qui s'en va,

Je partirai moi aussi.

J'enregistrerai sur le fleuve

La décision d'un tel sillage,

Qu'il faudra bien, le golfe atteint,

Que la parallèle des rives

S'ouvre comme deux grands bras,

Pour me donner enfin la mer.

11

Un port

Pourtant, je me souviens encore

De ce petit port au couchant,

Où mon rêve a voulu se plaire.

Les filets tendus pour sécher,

Sur les quais et dans les mâtures,

Vieillissaient le fond de la crique

Comme des toiles d'araignées.

Des barques, arrivées du large,

Mouillaient, le long de la jetée,

Sans casser leur ligne de file,

Pareilles à un membre transi

Trop engourdi pour se détendre.

12

Tous les marins laissaient alors

Dormir, au plus profond des cales,

Les rapaces désirs du gain,

Que font surgir, dans tous les coeurs,

Les marées montantes à l'aube.

Et c'était le meilleur d'eux-mêmes

Que berçaient, lentement ce soir,

Les roulements doux des misaines.

Et dans le jour s'affaiblissant

Où s'allumaient les feux des phares,

J'entendis tomber, goutte à goutte,

Du campanile de la ville,

Le trop plein des sons alourdis

D'une heure lente et déjà vieille.

13

Les phares

Pour Alice

Tournoiements des feux des phares,

Au fond d'un soir de départ,

Où s'emplit d'ombre un vide immense,

Tournoiements alternatifs

Des phares sur l'horizon,

Relevé, dans le lointain,

Des distances douloureuses...

Ô le beau rêve effondré

Que broient des meules d'angoisse

Dans les phares, ces moulins

Dont tournent les ailes

Lumineuses dans la nuit...

14

Ô le beau rêve effondré

Que j'harmonisais jadis

Dans un chant crépusculaire...

Extase triste, pourtant,

D'un amour proche de la peine,

Espoir des choses lointaines.

Revivre, pour mieux mourir,

Ce passé déjà si loin

Où s'exultait la hantise

D'un départ définitif...

De la plus haute falaise,

Je regarde, dans la nuit,

D'autres phares sabrer l'ombre.

15

Le brouillard

I

Le brouillard solidifie l'air

Et nous recouvre, sans issue,

En d'oppressantes voûtes froides.

La distance qu'on a vu croître,

Et que mesurait le sillage,

Vient de sombrer au bout des yeux,

Et le bastingage a marqué

Le rond-point qu'assiège en exergue,

L'inutile espace insondable.

16 II

Je sais que d'autres paquebots,

Dissimulés dans le brouillard,

Sortent du golfe vers la mer.

Et du fond de l'espace, j'écoute

Leurs graves cris alternatifs

Monter dans le ciel obscurci.

Et dans ce triste et froid matin,

Par delà l'opaque brouillard,

J'entends, aux confins du pays,

Lancer, aux steamers de l'exil,

L'inutile appel éploré

Des sirènes d'un sémaphore.

17 Ode

Pour une voile que la brume

Efface au tableau de l'azur,

Pour un nuage au firmament

Dont se décolore la mer,

Pour une côte où brille un phare,

Pourquoi la plainte nostalgique,

Puisqu'à l'horizon le silence

A plus de poids que l'espace ?

Si le reflux de la marée

Oublie des voiles dans un port,

Pourquoi le grand désir du large

Et pleurer l'impossible essor ?

Tes yeux garderont du départ

Une inconsolable vision,

Mais à la poupe s'agrandit

Le désespoir et la distance.

18

La nuit que ton âme revêt

S'achemine vers le couchant

Voir à l'horizon s'effondrer

Ce que peut le jour d'illusion,

Et c'est bien en vain, que tu greffes

Sur la marche irrémédiable

De la nuit vers le crépuscule,

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