Le silence de la mer
Et quand enfin Werner von Ebrennac dissipait ce silence doucement et sans heurt par le filtre de sa bourdonnante voix
Victor Hugo - Les travailleurs de la mer
Je dédie ce livre au rocher d'hospitalité et de liberté à ce coin de vieille terre normande où vit le noble petit peuple de la mer
Vingt mille lieues sous les mers
l'existence des Krakens des serpents de mer
Poésies complètes
Sur la mer idéale où l'ouragan se ferle. Plus jamais ne résonne à travers le silence ... Triste comme un son mort close comme un vieux livre
Évangéline BeQ
envahissements de la mer tandis que des écluses pratiquées d'endroits en endroits
Guy de Maupassant - Pierre et Jean
Mme Roland s'était tout à fait réveillée et regardait d'un air attendri le large horizon de falaises et de mer. Elle murmura : « Vous avez cependant fait une
Jules Verne - Linvasion de la mer
Voyages et aventures du capitaine Hatteras. Un billet de loterie. Le Chancellor. Face au drapeau. Le Rayon-Vert. La Jangada. L'île mystérieuse. La maison à
Jean Aubert Loranger - Poèmes
Le fleuve pousse à la mer. L'épaisse couche de glace. D'un long hiver engourdi. Tel
Maria Chapdelaine
profondes que le profil d'une houle de mer haute. Maria Chapdelaine ajusta sa pelisse autour d'elle cacha ses mains sous la grande robe de.
Le dernier jour dun condamné
Oui il y a eu un sursis de six mois accordé à de malheureux captifs
Jean Aubert Loranger
PPooèèmmeess
Be QJean Aubert Loranger
1896-1942
Poèmes
La Bibliothèque électronique du Québec
Collection Littérature québécoise
Volume 25 : version 1.1
2 Jean Aubert Loranger a surtout écrit de la poésie, dont deux recueils : Les Atmosphères en 1920 et Poèmes en 1922. Il est entré à l'École littéraire de Montréal en 1920 et il a fait du journalisme jusqu'à sa mort en 1942. En 1925, il a publié, à Montréal, un recueil de " contes et nouvelles du Terroir », intitulé Le village, avec, en surtitre, " À la recherche du régionalisme ».En 1940, pour le compte du journal La Patrie,
Loranger crée le personnage de Joë Folcu, marchand de tabac en feuilles, qui devient alors le héros de nombreux contes. 3Poèmes
Édition de référence :
1922, L. Ad. Morissette, Montréal.
4Pour ma mère, ces poèmes sont dédiés.
5Préliminaire
6Que deviendra mon coeur
Que deviendra mon coeur
Desserti de ton amour...
La breloque, dont s'éteint,
Au souvenir, le vestige
Qu'elle avivait du passé,
Ne vaut que son pesant d'or,
Au plateau de la balance.
Et pour t'avoir tant aimé,
Enchâssé dans ton étreinte,
Ce coeur, que tu désavoues,
Ne se rajeunira pas
De l'or dont il est usé.
7Marines
8Ébauche d'un départ définitif
Pour Marcel Dugas.
Encore un autre printemps,
Une nouvelle débâcle...
Le fleuve pousse à la mer
L'épaisse couche de glace
D'un long hiver engourdi,
Tel, avivé, repousse à
Ses pieds, le convalescent
Des draps habités d'angoisse.
Comme sa forme mobile,
Jamais repu d'avenir,
Je sens de nouveau monter,
Avec le flux de ses eaux ;
9L'ancienne peine inutile
D'un grand désir d'évasion.
Et mon coeur est au printemps
Ce port que des fumées endeuillent.
Mais je n'ai pas accepté
D'être ce désemparé,
Qui regarde s'agrandir,
À mesurer la distance,
Un vide à combler d'espoir.
Je ne serai pas toujours
Celui qui refait l'inverse
De la jetée, vers sa chambre
Où règne la conscience
D'un univers immobile.
Les câbles tiennent encore
Aux anneaux de fer des quais,
10Laisse-moi te le redire,
Ô toi, l'heureux qui s'en va,
Je partirai moi aussi.
J'enregistrerai sur le fleuve
La décision d'un tel sillage,
Qu'il faudra bien, le golfe atteint,
Que la parallèle des rives
S'ouvre comme deux grands bras,
Pour me donner enfin la mer.
11Un port
Pourtant, je me souviens encore
De ce petit port au couchant,
Où mon rêve a voulu se plaire.
Les filets tendus pour sécher,
Sur les quais et dans les mâtures,
Vieillissaient le fond de la crique
Comme des toiles d'araignées.
Des barques, arrivées du large,
Mouillaient, le long de la jetée,
Sans casser leur ligne de file,
Pareilles à un membre transi
Trop engourdi pour se détendre.
12Tous les marins laissaient alors
Dormir, au plus profond des cales,
Les rapaces désirs du gain,
Que font surgir, dans tous les coeurs,
Les marées montantes à l'aube.
Et c'était le meilleur d'eux-mêmes
Que berçaient, lentement ce soir,
Les roulements doux des misaines.
Et dans le jour s'affaiblissant
Où s'allumaient les feux des phares,
J'entendis tomber, goutte à goutte,
Du campanile de la ville,
Le trop plein des sons alourdis
D'une heure lente et déjà vieille.
13Les phares
Pour Alice
Tournoiements des feux des phares,
Au fond d'un soir de départ,
Où s'emplit d'ombre un vide immense,
Tournoiements alternatifs
Des phares sur l'horizon,
Relevé, dans le lointain,
Des distances douloureuses...
Ô le beau rêve effondré
Que broient des meules d'angoisse
Dans les phares, ces moulins
Dont tournent les ailes
Lumineuses dans la nuit...
14Ô le beau rêve effondré
Que j'harmonisais jadis
Dans un chant crépusculaire...
Extase triste, pourtant,
D'un amour proche de la peine,
Espoir des choses lointaines.
Revivre, pour mieux mourir,
Ce passé déjà si loin
Où s'exultait la hantise
D'un départ définitif...
De la plus haute falaise,
Je regarde, dans la nuit,
D'autres phares sabrer l'ombre.
15Le brouillard
ILe brouillard solidifie l'air
Et nous recouvre, sans issue,
En d'oppressantes voûtes froides.
La distance qu'on a vu croître,
Et que mesurait le sillage,
Vient de sombrer au bout des yeux,
Et le bastingage a marqué
Le rond-point qu'assiège en exergue,
L'inutile espace insondable.
16 IIJe sais que d'autres paquebots,
Dissimulés dans le brouillard,
Sortent du golfe vers la mer.
Et du fond de l'espace, j'écoute
Leurs graves cris alternatifs
Monter dans le ciel obscurci.
Et dans ce triste et froid matin,
Par delà l'opaque brouillard,
J'entends, aux confins du pays,
Lancer, aux steamers de l'exil,
L'inutile appel éploré
Des sirènes d'un sémaphore.
17 OdePour une voile que la brume
Efface au tableau de l'azur,
Pour un nuage au firmament
Dont se décolore la mer,
Pour une côte où brille un phare,
Pourquoi la plainte nostalgique,
Puisqu'à l'horizon le silence
A plus de poids que l'espace ?
Si le reflux de la marée
Oublie des voiles dans un port,
Pourquoi le grand désir du large
Et pleurer l'impossible essor ?
Tes yeux garderont du départ
Une inconsolable vision,
Mais à la poupe s'agrandit
Le désespoir et la distance.
18La nuit que ton âme revêt
S'achemine vers le couchant
Voir à l'horizon s'effondrer
Ce que peut le jour d'illusion,
Et c'est bien en vain, que tu greffes
Sur la marche irrémédiable
De la nuit vers le crépuscule,
quotesdbs_dbs18.pdfusesText_24[PDF] le silence de la mer fiche de lecture
[PDF] le silence de la mer histoire des arts
[PDF] le silence de la mer livre en ligne
[PDF] le silence de la mer livre en ligne gratuit
[PDF] le silence de la mer livre entier
[PDF] le silence de la mer pdf gratuit
[PDF] le silence de la mer personnages
[PDF] le silence de la mer questionnaire de lecture corrigé
[PDF] le silence de la mer résumé complet
[PDF] le silence de la mer résumé pdf
[PDF] le silence de la mer telecharger livre
[PDF] le silence de la mer texte intégral en ligne
[PDF] le silence radio des hommes
[PDF] Le silicium