[PDF] Après la pluie le beau temps fossé où tu m'as





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Sten Madec

3 abr 2015 D`es lors tu m'as laissé une grande autonomie tout en sachant me guider. Je n'oublie pas le nombre d'heures que tu as consacré `a relire ...



thèse - v23

Merci aussi pour le temps que tu m'as consacré au jour le jour pendant ces années de thèse et ton amour contagieux de la recherche.



Houle à la côte Propagation impacts et ouvrages innovants

28 mar 2017 Vincent pour le temps que tu m'as consacré



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Stéphane je ne saurais suffisamment te remercier pour tout le temps que tu m'as consacré. J'ai beaucoup appris sous ta responsabilité



La résilience chez les familles immigrantes en région éloignée : le

t'exprimer toute ma reconnaissance pour le temps que tu m'as généreusement consacré malgré ton agenda toujours très rempli d'activités.



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fossé où tu m'as fait descendre ? Et je ne pouvais plus en sortir ; et tu as eu si peur que tu as pleuré. GEORGES. J'ai pleuré parce que tu pleurais et que 



Les étudiants et leur alimentation

29 abr 2019 accordé à la préparation ou même à la prise des repas en augmentant par ailleurs la ... donc merci pour le temps que tu m'as accordé et.



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Laetitia et Hanane. Laetitia je tenais à te remercier pour le temps que tu m'as accordé durant mon stage de master 2 pour la confiance que tu as placé en 



Etude de la transition chenal-levées/lobe dans les systèmes

hasard le temps que tu m'as consacré sans compter et ton soutien… Merci de m'avoir laissée entrer dans « ton jardin du deep-sea fan du Petit-Rhône »

Comtesse de Ségur

Après la pluie, le beau tempsAprès la pluie, le beau temps BeQ

Après la pluie, le beau temps

par

Mme la comtesse de Ségurnée Rostopchine

La Bibliothèque électronique du Québec

Collection À tous les vents

Volume 42 : version 2.01

2

Aussi, à la Bibliothèque :

1. Les nouveaux contes de fées, 1857.

2. Les petites filles modèles, 1857.

3. Les malheurs de Sophie, 1858.

4. Les vacances, 1859.

5. Mémoires d'un âne, 1860.

6. Pauvre Blaise, 1862.

7. La soeur de Gribouille, 1862.

8. Les bons enfants, 1862.

9. Les deux nigauds, 1863.

10. L'auberge de l'Ange Gardien, 1863.

11. Le général Dourakine, 1863.

12. François le bossu, 1864.

13. Comédies et Proverbes, 1865.

14. Un bon petit diable, 1865.

15. Jean qui grogne et Jean qui rit, 1865.

16. La fortune de Gaspard, 1866.

17. Quel amour d'enfant !, 1866.

18. Le mauvais génie, 1867.

19. Diloy le chemineau, 1868.

20. Après la pluie le beau temps, 1871.

3

Après la pluie, le beau temps

Édition de référence :

Paris, Hachette, 1897.

4

À mon arrière-petit-fils

Paul de Belot

Tu es, chef enfant, mon premier arrière-petit-

fils, comme ta maman a été ma première petite- fille. C'est à elle que j'ai dédié mon premier volume ; c'est à toi que je dédie le dernier et vingtième ouvrage, qui se trouve représenter le nombre de mes petits-enfants. Je te souhaite, très cher enfant, d'être en tout semblable à ton excellente maman. Je te bénis en finissant ma carrière littéraire.

Prie pour moi quand je ne serai plus de ce monde.

Puissent tous mes lecteurs en faire autant : le

bon Dieu aime les prières des enfants.

Ta Grand-mère qui t'aime,

Sophie Rostopchine Comtesse de SÉGUR.

Les Nonettes, 1871, 8 septembre.

5 I

Les fraises

GEORGES.

Geneviève, veux-tu venir jouer avec moi ?

Papa m'a donné congé parce que j'ai très bien appris toutes mes leçons.

GENEVIÈVE.

Oui, je veux bien ; à quoi veux-tu jouer ?

GEORGES.

Allons dans le bois chercher des fraises.

GENEVIÈVE.

Alors je vais appeler ma bonne.

GEORGES.

Pourquoi cela ? Nous pouvons bien aller seuls,

6 c'est si près.

GENEVIÈVE.

C'est que j'ai peur...

GEORGES.

De quoi as-tu peur ?

GENEVIÈVE.

J'ai peur que tu ne fasses des bêtises, tu en fais toujours quand nous sommes seuls.

GEORGES.

Moi, je ne fais pas de bêtises ; c'est toi qui en dis.

GENEVIÈVE.

Comment ! tu ne fais pas de bêtises ? Et ce

fossé où tu m'as fait descendre ? Et je ne pouvais plus en sortir ; et tu as eu si peur que tu as pleuré.

GEORGES.

J'ai pleuré parce que tu pleurais et que cela

m'a fait peur. Tu vois bien que je t'ai tirée du fossé. 7

GENEVIÈVE.

Et ce petit renard que tu as tiré d'un trou ! Et la mère qui est accourue furieuse et qui voulait nous mordre !

GEORGES.

Parce que tu t'es jetée devant moi pendant que

je tenais le petit renard qui criait.

GENEVIÈVE.

Je me suis jetée devant toi pour que le gros

renard ne te morde pas. Et tu as été obligé de lâcher le petit renard tout de même.

GEORGES.

C'était pour t'empêcher d'être mordue ; la mère était furieuse ; elle déchirait ta robe.

GENEVIÈVE.

Oui ; mais tu vois que tu fais des bêtises tout de même.

GEORGES.

Je t'assure que je n'en ferai plus, ma petite

8 Geneviève ; nous cueillerons tranquillement des fraises ; nous les mettrons sur des feuilles dans ton panier et nous les servirons à papa pour le dîner.

GENEVIÈVE.

Oui ! c'est très bien ! c'est une bonne idée que tu as là. Mon oncle aime beaucoup les fraises des bois ; il sera bien content.

GEORGES.

Partons vite alors ; ce sera long à cueillir. »

Georges se précipita hors de la chambre, suivi

par Geneviève ; tous deux coururent vers le petit bois qui était à cent pas du château. D'abord ils ne trouvèrent pas beaucoup de fraises ; mais, en avançant dans le bois, ils en trouvèrent une telle quantité, que leur panier fut bientôt plein. Enchantés de leur récolte, ils s'assirent sur la mousse pour couvrir de feuilles le panier ; après quoi Geneviève pensa qu'il était temps de rentrer.

À peine avaient-ils fait quelques pas qu'ils

entendirent la cloche sonner le premier coup du 9 dîner. " Déjà, dit Georges ; rentrons vite pour ne pas

être en retard. »

GENEVIÈVE.

Je crains que nous ne soyons en retard tout de

même, car nous sommes très loin. As-tu entendu comme la cloche sonnait dans le lointain ?

GEORGES.

Oui, oui. Pour arriver plus vite, allons à travers bois ; nous sommes trop loin par le chemin.

GENEVIÈVE.

Tu crois ? mais j'ai peur de déchirer ma robe

dans les ronces et les épines.

GEORGES.

Sois tranquille ; nous passerons dans les endroits clairs sur la mousse. »

Geneviève résista encore quelques instants,

mais, sur la menace de Georges de la laisser seule dans le bois, elle se décida à le suivre et ils entrèrent dans le fourré ; pendant quelques pas ils 10 marchèrent très facilement ; Georges courait en avant, Geneviève suivait. Une ronce accrochait de temps en temps Geneviève, qui tirait sa robe et rattrapait Georges ; bientôt les ronces et les épines devinrent si serrées que Georges lui-même passait difficilement. Geneviève avait déjà entendu craquer sa robe plus d'une fois, mais elle avançait toujours ; enfin elle fut obligée de traverser un fourré si épais qu'elle se trouva dans l'impossibilité d'aller plus loin. " Georges, Georges ! cria-t-elle, viens m'aider ; je ne peux pas avancer ; je suis prise dans des ronces.

GEORGES.

Tire ferme ; tu passeras.

GENEVIÈVE.

Je ne peux pas ; les épines m'entrent dans les

bras, dans les jambes. Viens, je t'en prie, à mon secours. »

Georges, ennuyé par les cris de détresse de

Geneviève, revint sur ses pas. Au moment où il la rejoignit, le second coup de cloche se fit 11 entendre.

GENEVIÈVE.

Ah ! mon Dieu ! le second coup qui sonne. Et

mon oncle qui n'aime pas que nous le fassions attendre. Oh ! Georges, Georges, tire-moi d'ici ; je ne puis ni avancer ni reculer. » Geneviève pleurait. Georges s'élança dans le fourré, saisit les mains de Geneviève et, la tirant de toutes ses forces, il parvint à lui faire traverser les ronces et les épines qui l'entouraient. Elle en sortit donc, mais sa robe en lambeaux, ses bras, ses jambes, son visage même pleins d'égratignures. Aucun des deux n'y fit attention ; le bois s'éclaircissait, le temps pressait ; ils arrivèrent à la porte au moment où M. Dormère les appelait pour dîner.

Quand ils apparurent rouges, suants,

échevelés, Geneviève traînant après elle les lambeaux de sa robe, Georges le visage égratigné et son pantalon blanc verdi par le feuillage qu'il lui avait fallu traverser avec difficulté, M.

Dormère resta stupéfait.

12

M. DORMÈRE.

D'où venez-vous donc ? Que vous est-il arrivé ?

GEORGES.

Nous venons du bois, papa ; il ne nous est rien

arrivé.

M. DORMÈRE.

Comment, rien ? Pourquoi es-tu vert des pieds

à la tête ? Et toi, Geneviève, pourquoi es-tu en loques et égratignée comme si tu avais été enfermée avec des chats furieux ? »

Georges regarde Geneviève et ne répond pas.

Geneviève baisse la tête, hésite et finit par dire : " Mon oncle,... ce sont les ronces,... ce n'est pas notre faute.

M. DORMÈRE.

Pas votre faute ? Pourquoi as-tu été dans les ronces ? Pourquoi y as-tu fait aller Georges, qui te suit partout comme un imbécile ? »quotesdbs_dbs46.pdfusesText_46
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