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Stratégies épistolaires et écritures féminines : les canadiennes à la

de véritable analyse de la production féminine publiée dans la presse périodique d'avoir traduit en français Les souffrances du jeune Werther de Goethe.



Diables et spectres. Croyances et jeux littéraires (Volume 1)

1 avr. 2012 commencer évidemment par la pièce de Goethe qui ... qu'il est possible que nos catégories d'analyse littéraire redeviennent.



Justus Möser et la France: contribution à létude de la réception de

naître à son protégé le jeune secrétaire de la noblesse



Mémoire de thèse CD

Or l'Enéide est un chant de souffrance

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LIENS Code de la Propriété Intellectuelle. articles L 122. 4 Code de la Propriété Intellectuelle. articles L 335.2- L 335.10

UNIVERSITE

DE IIETZ

FACULTE

DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

JUsTus

môsrn ET LA FMIcE coNTRIBUTION

A L,ETUDE DE LA RE-

CEPTION DE LA PENSEE FRANCAISE

EN

ALLEMAGNE AU xvnrÈNe srEcLE,

TOME TI 1981
THESE

POUR LE DOCTOMT D'ETAT ES LETTRES

PRESENTEE DEVANT L'UNIVERSITE DE METZ

PAR JEAN MOES SOUS

LA DIRECTION DE MONSIEUR

LE

PROFESSEUR PIERRE GMPPINIFUOTTIEOUE

UHTEN$TAIBÊ

uTTn$ .Ben. No

InY.6q 3Tg, y

CofrHrla84lg

Loc. n -604-

CHAPITRE

V

LA GUERRE

DE SEPT ANS ET L'TLABORATION D'UNE

PENSEE

POLITIQUE. t)E VOLTAIRE A ROUSSEAU ET

A MONTESQUIEU

La pér'iode qui va être examinée dans ce chapitre s'étend sur une dizaine d'années. Elle conmence en 1756, au moment où êclate 1a guerre de Sept ans. Sa fin n'est marquée par aucune coupure évidente. Elle ne s'achève pas avec les host'ilités' en 1763, parce'clue les effets de la guerre déterm'inent encore les activités professionnel les et politiques de Môser et le destin de l'Evêché d'0snabruck bien au-delâ de cette da- te et parce que les écrits qui sont le fruit de 1'expérience acquise par

1'homme d'Etat au cours

des altnées de conflit s'échelonnent jusoue vers le milieu des années soixante. La'première partie de 1'Histoit'e dtoena- btuck, qu'il faudra'it ranger panni ces écrits, est achevée, oour I'es- sent'iel, vers 1765 et paraît en 1758. Mais dès octobre 1766 llôser publie 1e premier numéro de la FeuiLLe hebdottwdaire ci'avmonces osnabr;iekoise pour laquelle i1 rédige les articles qui seront recueillis plus tard dans 1es Fantaisies Patriotiqrzes. Alors que \'Histoiv'e dtCsnabnuck n'est pas encore pub'liée, ces articles annoncent une manière nouvelle. Leur auteur renoue avec sa carrière de publiciste qu'il ava'it abandonnée depuis 1747, et il adopte un point de vue nouveau en passant de I'optique nationale et historique, qui est celle de ltHistoire d')snahruck, à une ootioue locale et poiitique (1) qui est celle des Fantaisies ?atzzotiques.

C'est donc aux êcrits

qui ont été rédigés entre 1760 et 1766 qu'est consacré ce chapitre. S'il fallait respecter rigoureusement l'or- dre chronologique, il faudra'it également y inclure 1a première partie de (1)

C'est ainsi que l.Jillian Sheldon (Ihe intelLectuaL DeiteLcDa.ent 3i "i.i'!ôse!, op, ait., p. 3 et pass'im) définit respectivement-la "Weltan-

schauung"

de Môser à 1'époque de la rédaction de f iilstcire à')sn:-bruck ("national and historical") et celle ou'il adopte dans les an-

nées où il écril 1es Fantaieies Patrtotiques ("political and 1oca1").

1'Hi;toire

d'1snabtack. llais cette oeuvre est tellement importante oar le voiume et par 1'originalité du contenu qu,il convient de lui consa- crer un développement à part. Les écrits de moindre importance qui vont

être

examinés maintenant se distinguent assez nettement de I'oeuvre ma- jeure de cette époque : ce ne sont pas, en premier l.ieu, des ouvrages d,histoire, mais ils se présentent piutôt comme des textes de réflexion politique. La perspective histor.ique n,en est, certes, pas toujours to- talement absente, mais elle reste sous-entendue. Aussi ne faut-i1 jamais perdre

de vue que la période qu.i va de 1256 e 1767 est déjà celle de'l'Histoire d'1snabrwck dont Môser conçoit le projet dès 'la fin des années

cinquante et dont il commence la rêdaction dès la fin de 1a guerre de sept ans' au plus tard en 1754. Mais s'iI aborde bien souvent 1es thèmes qu'i1 tra'ite dans les écrits mineurs de cette pér'iode d'un point de vue qui est déjà celui de l'historien,.il considère à l'inverse les phénomènes histo- riques du point de vue de l'honne d'Etat que préoccupLco-g.rtois res-la si- tuation poli tique présente. La guerre de Sept ans a fait du juriste, de l,êrudit et, accessoi- rement, de l'honme de lettres que lrlôser était resté jusqu'en 1755 un hom- me d'Etat. s'il n'a rien écrit de 1756 â 1750, c'est que, pressé par les

événements,

i1 a dû affronter des tâches plus urgentes qui ne lui lais_ saient pas le temps de se consacrer â la production littêraire. Dans la situation inconfortable qui était celle de l,Evêché d,0snabruck penclant et aussitôt après 1a guerre de Sept ans, Môser s,est assez rapidement.im- posé comme l'honme providentiel, iustifiant le sens propre de son titre d"'avocat de la patrie". Face à des belligérants qui avaient tous de bon- nes raisons de'considérer un petit Etat, qui ne demandait qu,à rester neutre dans le conflit, conùne un terr.itoire ennemi à Occuper, â exploiter et

éventuel'lement à annexer, l'{ôser a été anené à assumer un rôle assez'ingrat d'intennédiaire et de négoc'iateur qui lui a d,abord valu bien des

méfiances et des rancunes mais qui lui a permis finalement de se gagner l'estime et la reconnaissance à la fois de ses compatriotes et de ses in- terlocuteurs

étrangers. Il a dû négocier avec les Français qui ont o1u-sieurs fois occupé I'Evêché, avec les chefs des années alliées qui mena-

çaient

de ruiner sa patrie par leurs exigences et" e la fin de 1a guerre, avec les Angiais qui voula.ient prof.i ter de Ia mort de .l ,Evêque C.lément_ Auguste, alliê aux Français, pour faire purement et simplement d,osnabruck ouo une annexe de l'E'lectorat de Hanovre. Grâce à sa fermeté alliée à un sens diplomatique tout à fait exceptionnel, il a sauvé son pays de 1a ruine économique totale, il a réuss'i à en préserver f indépendance poli- tique et il s'est trouvé investi, à Partir de 1764, de pouvoirs politi- ques considêrables qui lui assuraient une influence décisive sur la des- tinée de I'Etat osnabruckois. Il n'est donc pas surprenant que ces préoccupations politiques irès concrètes I'aient emporté à part'ir de 1756 dans sa pensée et dans ses

écrits sur

les activités littéraires ou érudites. A partir de 1a guerre de Sept ans la politique détermine la'pensée de Môser. Il rédige 1'Èts- toire d'2snobmrck avec des arrières-pensées qui sont essentiellement d'ordre politique. Il est vrai que tout ce qu'il a écrit encore entre

1760 et 176b

ne relève pas directement de 1a politique. La Défense â'.:.:'-

Lequin

est un ouvrage d'esthétique littéraire et dranatique. Mais toute

1a démonstration est

commandée par 1e souci de justifier le genre théâ- tral qui assurera le meilleur délassement de toutes les couches socia- les confondues et leur permettra de mieux supporter une réalité politi- que et économique peu encourageante. Le fragment de 1'Antilanaide et 1a

Lett?e

an Vicaire satsoyard sont des ouvrages de réflexion théologique et philosophique. Mais la théologie ou 1a philosophie que Môser défend con- tre Voltaire et contre Rousseau est celle qui aidera la masse des sujets et des citoyens à accepter leur condition souvent peu enviable et à exé- cuter fidèlement les tâches que Ia société et l'Etat attendent d'eux.Rares sont donc les oeuvres de cette période qui ne soient pas marquées, au moins implic'itement, par ce souci fondamentalement politique de préser- ver de la ruine économique et sociale un territoire fortement ébranlé par les effets de la guerre de Sept ans. Le problème qu'i1 faut soulever une nouvelle fois est celui qui préoccupe le comnentateur depuis le début de cette étude : quels rap- ports un honrne qui s'enracine de plus en plus profondément dans son terroir et que sollic'itent de plus en plus fortement les problèmes po- litiques locaux peut-il encore entretenir avec la pensée et les let- tres françaises ? Son évolution intel'lectuelle et morale ne risque-t- e11e pas de 1'éloigner définitivement de la France ? 0n a vu que 1a plupart des critiques faisaient de la guerre de Sept ans la période décisive dans la vie de Môser et dans sa carrière d'auteur, celle où DU/ - i1 a pris sa pleine mesure, où il est devenu vraiment lui-même, c'est-

à-dire un authentique

patriote osnabruckois et allemand. En écrivant

1'Eistoire

dt1snabntck, le fruit le plus mûr de ces années passées dans les quartiers généraux des armées belligérantes ou à la Cour de Londres,

Môser

a rompu définitivement avec I'universalisme et I'humanitarisme des Lumières et en mene temps avec les idéaux du philosophisme français. Il est vrai quron ne trouve plus dans les écrits que Môser a rédigés à partir de 1760 cet engouement un peu trop ouvertement affiché pour la culture française ni cette complaisance équivoque pour i'adversaire français que lron découvre encore en 1750 dans la LettTe à ù1. rie Vcivci- ne, écrite pourtant à une époque où notre auteur s'intéressait déjà vi- vement au passé national. Le temps des revues de jeunesse et de la Let- tre à Voltaire est désormais bien révolu. El pourtant, 1a France n'est absente ni de la vie n'i de l'oeuvre de Môser après 1756. Elle est pré- sente dans sa vie par la force des choses puisque l"'avocat de 1a pa- trie" est anené à rencontrer des Français pendant la guerre de Sept ans, ce qui ne lui était pratiquement jamais arrivé auparavant. Découvrir concrètement un peuple à travers son armée d'occupation n'est pas né- cessairement le meilleur noyen de bien le connaître. Môser fournira quelques témoignages de cette expérience française un peu particul ière dansquotesdbs_dbs46.pdfusesText_46
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