[PDF] La grande aventure de lethnologie





Previous PDF Next PDF



Lévi-Strauss brèves réflexions sur ses inspirations

https://www.erudit.org/fr/revues/is/2010-v30-n1-is1522422/1003496ar.pdf



Bibliographie sur Claude Lévi-Strauss

Deux recueils regroupant des articles de l'ethnologue sur le structuralisme. Ces ouvrages répondent à toutes les grandes questions de l'anthropologie : 





couv bibliogr

En hommage à Claude Lévi-Strauss ethnologue à l'influence majeure



Claude Lévi-Strauss et les mathématiques

On identifie généralement comme structuralistes en plus de Lévi-Strauss en anthropologie



Une joute intellectuelle au détriment du jeu? Claude Lévi-Strauss vs

22 févr. 2009 L'influence du structuralisme explique peut-être en partie le manque d'intérêt que les ethnologues manifestèrent alors pour les activités ...



La nouvelle histoire et Lévi Strauss - Archive ouverte HAL

7 avr. 2014 Le structuralisme anthropologique de Lévi-Strauss s'inscrit dans la ... 2 C Levi Strauss Histoire et ethnologie »



DERRIDA ET LEVI-STRAUSS 1 La dette ethno-anthropologique de

23 juin 2017 Le structuralisme et ce que nous devons à Claude Lévi-Strauss ... influence aux sciences humaines notamment à l'ethnologie



Claude Levi-Strauss Anthropologie structurale Plon pp. 328-378

Claude Levi-Strauss LA NOTION DE STRUCTURE EN ETHNOLOGIE ... de vue structuraliste qu'il faut bien adopter ici ne fût-ce que pour que le problème ...



UN COUPLE

D'INDIENS

DU MATTO

GROSSO

Plus c'est

différent,plus c'est chargé de sens

Recherche

La grande aventure

de l'ethnologieUN MARIAGE POITEVIN

L'ethnologue est un bricoleur

Je ne pense en aucune manière

que les sciences humaines méri- tent actuellement d'être appelées des sciences. Elles diffèrent trop des -sciences déjà constituées car, me sem- ble-t-il, si l'on peut parler de physique ou de biologie depuis déjà plusieurs •siècles, c'est parce qu'on sait, dans ces disciplines, ce qu'on entend par " fait scientifique ». Je veux dire que ceux qui pratiquent ces sciences savent comment découper le réel pour en re- tenir des objets dont ils puissent déga- ger des propriétés invariantes et entre lesquels ils puissent établir des rela- tions constantes. Dans le domaine des sciences humaines, nous n'en sommes pas, là et je dirai que notre problème

ça n'est même pas de découvrir quel

type de relation existe entre les faits, c'est de savoir ce qui, pour nous, doit ou peut constituer un fait. •Les sciences exactes et natu- relles fabriquent leurs propres expé- riences et disposent par conséquent d'un réservoir virtuellement illimité 'd'expériences possibles. Les anthropo- logues n'ont pas les mêmes possibilités parce que l'humanité devient de plus en plus homogène. Les sociétés dis- paraissent à une vitesse véritablement effrayante : celles qui ont existé ou qui existent encore et sur lesquelles nous pouvons recueillir des informa- tions ne sont que 4 000 à 5 000. Je ne veux pas dire par là que nôtre ré- pertoire d'expériences possibles est de '4000 ou 5 000 parce que cha- cune des sôciétés permet> à elle seule un nombre considérable d'expériences.

Mais le domaine des sciences humai-

nes est néanmoins limité. Par consé- quent, quand nous expérimentons, au lieu de monter, pour les besoins de o

LES FAUX CILS

Qu'est-ce que c'est

que le beau ? la cause, une expérience qui sera en- tièrement nouvelle, nous cherchons dans le répertoire d'expérienees pos- sibles dont nous disposons, celle qui se rapprochera le plus des conditions idéales où nous voudrions nous pla- cer. C'est en ce sens je dirai, que l'ethnologue travaille un peu en " bri- coleur » parce qu'il ne dispose que de données fabriquées par l'histoire et la géographie et qu'il lui faut donc, à chaque nouveau problème, agencer ce matériel pré-existant pour en tirer des résultats nouveaux.

La plus petite tribu...

•La tâche essentielle de quelqu'un qui consacre sa vie aux sciences humaines, c'est de s'attaquer à ce qui semble le plus arbitraire, le plus anar- chique, le plus incohérent, et d'essayer de découvrir un ordre sous-jacent ou du moins d'essayer de voir s'il existe un ordre sous-jacent. •Chaque fois que nous nous po- sons un problème, nous avons à no- tre disposition la totalité des expé- riences possibles. Par conséquent nous risquons d'être noyés sous un véri- table magma, sous une- poussière de phénomènes si nous ne faisons pas une sorte de pari, à savoir que chacun de ces phénomènes que nous voulons étudier : croyances, rites, etc., exprime dans un langage particulier quelque chose qui est commun à tous ou à toutes. Ce quelque chose, c'est précisément la structure, c'est-à-dite ces rapports invariants entre les ter- mes, eux-mêmes prodigieusement di- versifiés, qui sont nos données brutes.

Donc — et je sais bien que je vais

provoquer une tempête de protesta- tions chez mes collègues -- je dirais : ou bien les sciences de l'homme se- ront structuralistes, ou bien elles ne seront pas car c'est seulement en étant structuralistes qu'elles peuvent arriver

à simplifier..

Le structuralisme

Dans notre numéro 115, Claude-

Levi-Strauss avait donné une

définition du structuralisme. 'La voici: " Le structuralisme n'est pas une doctrine philosophique mais une méthode. " 11 prélève les faits sociaux dans l'expérience et les trans- porte au laboratoire. Là, il s'ef- force de les représenter sous forme de modèles, prenant tou- jours, en considération, non les termes, mais les relations entre les termes.

Il traite ensuite chaque sys-

tème de relations comme un cas particulier d'autres systèmes, réels ou simplement possibles, et cher- che leur explication globale au niveau des règles de transforma- tion permettant de passer d'un système à un autre système, tels que l'observation concrète, linguistique ou ethnographique, peut les saisir. " Il rapproche ainsi les scien- ces humaines des sciences phy- siques et naturelles, puisqu'il ne fait rien d'autre, en somme, que mettre en pratique la remarque prophétique de Niels Bohr, qui'

écrivait en 1939: " Les différen-

cestraditionnelles entre les " cultures humaines ressemblent " à beaucoup d'égards aux ma- •fières différentes, mais' équiva- lentes, selon lesquelles l'expé- rience physique peut être dé- '" 'une •L'intérêt des peuples que nous appelons " primitifs », l'intérêt des -." sauvages », c'est qu'en lies étudiant, au lieu de restreindre le champ du phénomène humain à une certaine pé- riode de l'histoire ou à ce qui s'est passé dans une certaine partie du monde, nous0 prenons le phénomène humain dans sa plus grande eXtension possible. Nous ne rejetons rien de l'étude de l'homme qui Puisse y contribuer à un titre quelconque, fût-ce l'étude de la plus petite tribu de la Mélanésie ou de l'Amérique du

Sud. Et je dirai que plus l'exemple est

différent de ceux que nous pouvons trouver chez nous, plus il est signi- ficatif parce que ce que nous essayons d'élaborer, ce n'est pas une connais- sance intrinsèque de ce qui se passe dans la société ou dans resprit des par Claude Lévi-Strauss Tendrement enlacés, deux Indiens nambikwara nus, à l'instant où ils s'enfoncent dans le sommeil, près d'un feu de savane ; un mariage auvergnat ; la charge des cosaques contre le peuple russe lors d'une nuit blanche de 190.5 ; l'initiation chez les Bambara avec le regard angoissé de ces enfants qui, dans un moment, seront des hommes ; dans le, fastes liturgiques, le pape, sa suite et la foule ; le poing fermé, Trotski, sur la plate-forme de son fameux train, scande un discours à coups de barbiche ; une famille eskirno, tout sourire, au dégel ; les faux cils d'une Pari- sienne et leur difficile installation ; un sorcier yoruba dont les mains tremblent un peu en officiant-devant un public attentif et inquiet ; la joie d'un maire américain qui vient d'être élu ; le doux profil d'une Indienne dont le front brun resplendit du soleil d'une Tika ; à la lueur des bombes, la percée des chars allemands en Argonne ; des Indiens de l'Orénoque en train de chasser des lézards... Et, dominant cette débauche _d'images superbes, la voix de Claude Levi-Strauss qui ordonne cette confusion. Ainsi se présente l'émission insolite que les téléspec- tateurs de la première chaîne pourront voir dimanche pro- chain, 21 janvier, à 22 h15. Réalisée par Michel Treguer, du " Service de recherche de l'O.R.T.F. », cette émission, fascinante et difficile, risque de déconcerter la majorité des spectateurs. Aussi, pour les aider à suivre, avons-nous demandé à Claude LeW-Strauss (anthropologue, professeur au Collège de France et père du structuralisme) l'autori- sation de publier, à l'avance, quelques-uns de ses propos.

Le Nouvel Observateur. Page 35

quotesdbs_dbs24.pdfusesText_30
[PDF] Les clauses sociales d 'insertion et l 'ordonnance du 23 juillet 2015

[PDF] Le recueil des Fondamentaux de la Clause Sociale d 'Insertion et de

[PDF] les clauses sociales - Ministère de l 'économie

[PDF] La clause de la nation la plus favorisée : le cas revisé - E-Periodica

[PDF] Lclauses de la nation la plus favorisee - etudes fiscales internationales

[PDF] Traitement de la nation la plus favorisée - Unctad

[PDF] Travail et données personnelles : la géolocalisation des - Cnil

[PDF] Catalog - HM Clause

[PDF] Guide d utilisation - Fujitsu

[PDF] Alphabet Phonétique

[PDF] 3SKey - Instructions de renouvellement du token ? l 'attention - Swift

[PDF] Clés de contrôle - Division euclidienne

[PDF] les clés de répartition

[PDF] Chaîne d or sur les Psaumes (tome 1) - Bibliothèque Saint Libère

[PDF] Authentification par jeton | Authentificateur USB SafeNet eToken 5110