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Une fois synthétisée, la vitamine D3 active diffuse dans l'organisme et agit sur ses organes cibles tels que l'in- testin, l'os, les reins et les parathyroïdes.Questions d'autres utilisateurs
  • Quel est le rôle du vitamine D dans l'organisme ?

    La vitamine D joue un rôle essentiel dans la qualité du tissu osseux et musculaire ainsi que dans le renforcement de notre système immunitaire.
  • Quelle maladie est provoquée par une carence en vitamine D ?

    Les signes cliniques de carence en vitamine D sont : l'ostéomalacie et le rachitisme au niveau osseux, la baisse de tonus musculaire, les crises de tétanie et les convulsions (en relation avec une hypocalcémie) et parfois l'anémie. La capacité de l'organisme à absorber ou à synthétiser la vitamine D diminue avec l'âge.
  • Quel organe produit la vitamine D ?

    Une fois synthétisée, la vitamine D3 active diffuse dans l'organisme et agit sur ses organes cibles tels que l'intestin, l'os, les reins et les parathyro?s.
  • Les bienfaits de la vitamine D. La vitamine D contribue au maintien d'une ossature normale, à la croissance et au développement osseux normaux des enfants, à l'absorption et à l'utilisation normale du calcium et du phosphore, ainsi qu'au fonctionnement normal du système immunitaire.

OCL 2014, 21(3) D302

c ?J.-F. Landrier,Published by EDP Sciences2014

DOI:10.1051/ocl/2014001

Disponible en ligne :

www.ocl-journal.orgOilseeds & fats Crops and Lipids

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VITAMIND, VITAMIN OR HORMONE?

Vitamine D : sources, métabolisme et mécanismes d'action

Jean-François Landrier

1,2,3,?

1

INRA, UMR 1260, 13385 Marseille, France

2 INSERM, UMR 1062, "Nutrition, Obésité et Risque Thrombotique », 13385Marseille, France3 Aix-Marseille Université, Faculté deMédecine, 13385 Marseille, France Reçu le 1 décembre 2013 - Accepté le 2 janvier 2014

Résumé -Longtemps cantonné à son rôle dans le métabolisme phosphocalcique, la vitamine D apparaît aujourd"hui

comme une vitamine aux multiples potentialités, puisqu"étant impliquée dans de nombreux processus physiologiques.

De part se double origine alimentaire et endogène, la vitamine D constitue une vitamine à part, dont les apports et les

besoins restent délicats à définir et font actuellement débat. En revanche, le métabolisme de cette vitamine D est mieux

connu. On sait de longue date que son métabolisme implique notamment une hydroxylation hépatique conduisant à la

formation de la 25(OH)D ainsi qu"une hydroxylation rénale aboutissant à la formation du 1,25(OH)

2

D, le métabolite

actif de la vitamine D. Ce métabolite est responsable des différents effets génomiques et non-génomiques de la vitamine

D,dont lesmécanismes d"action impliquent notamment unrécepteur nucléaire spécifique, leVitaminD Receptor(VDR)

et diverses voies de signalisation contrôlées par un récepteur membranaire, laprotein disulfide isomerase family A

member3(Pdia3).Mots clés :Vitamine D/métabolisme/VDR/Pdia3/nutrition

Abstract -Vitamin D: sources, metabolism and mechanisms of action.Confined for a long time to its role in

calcium and phosphate metabolism, vitamin D appears today as a vitamin with a large potential, through its involved

in many physiological processes. Due to its double origin (from food and endogenous synthesis), vitamin D is a vita-

min apart, with sources and requirements difficult to define that are currently discussing. However, the metabolism of

the vitamin D begins to be known more precisely. This metabolism involves a first hepatic hydroxylation leading to

the formation of 25(OH)D and second hydroxylation in kidney resulting in the formation of 1,25(OH)2

D, the active

metabolite of vitamin D. This metabolite is responsible for the various genomic and non-genomic effects of vitamin D,

whose mechanism of action involves a specific nuclear receptor, the Vitamin D Receptor (VDR), and various signaling

pathways controlled by a membrane receptor, the protein disulfide isomerase family A member 3 (Pdia3).

Initialement identifiée pour son action antirachitique puis tamine D fait l"objet de toutes les attentions depuis quelques années,ce quia permisdesavancéesmajeuresdansla connais- sance de son métabolisme, de ses mécanismes d"action et par conséquent de ses nombreux effets métaboliques. Le niveau sanguin de 25-hydroxyvitamine D (25(OH)D) est le meilleur marqueur du statut en vitamine D. Lorsque le taux sérique de 25(OH)D est supérieur à 30 ng/ml (75 nmol/L), le sta- tut vitaminique D peut être qualifié d"optimal. À l"inverse, le terme de statut vitaminique D suboptimal est souvent utilisé lorsqu"il est inférieur à 30 ng/ml. Cette valeur de 30 ng/ml est en effet considérée comme le seuil en deçà duquel appa- raît une hyperparathyroïdie secondaire à l"hypovitaminose D,? Correspondance :jean-francois.landrier@univ-amu.fr impliquant un remodelage osseux accéléré et une diminution de la densité minérale osseuse en particulier au niveau de l"os cortical (Souberbielle,et al.,2006; Holick,2007). On dis- tingue l"insuffisance, définie par un taux de 25(OH)D compris à10ng/ml (25 nmol/L). Toutefois ces valeurs de seuil restent sujettes à un large débat actuellement. De même que les objectifs en termes de valeurs sériques, les moyenset les recommandationsà mettre en oeuvre pour ar- river à ces valeurs seuil font également l"objet de nombreuses discussions. En Europe, les apports journaliers recommandés ont été fixés à 5µg/jour ce qui correspond à une dose per- mettant de prévenir l"ostéomalacie associée à l"insuffisance en vitamine D. En France, l"ANSES a établi en 2001 les va- leursd"apportsnutritionnelsconseillés(ANC), pourla popula-

tionadultefrançaise(Martin,2001).Ces valeurss"échelonnentThis is an Open Access article distributed under the terms of theCreative Commons Attribution License(http://creativecommons.org/licenses/by/2.0),

which permits unrestricted use, distribution, and reproduction in any medium, provided the original work is properly cited.

D??????

J.-F. Landrier : OCL 2014, 21(3) D302

Fig. 1.Structure des vitamines D

2 et D 3 Tableau 1.Apports nutritionnels recommandés (d"après (Martin,

2001)).

Tranche d"âge ANC (µg/jour) ANC (UI/jour)

Enfants (1 à 3 ans) 10 400

Enfants (4 à 12 ans) 5 200

Adolescents (13 à 19 ans) 5 200

Adultes 5 200

Personnes âgées 10 à 15 400 à 600

Femmes enceintes et allaitantes 10 400

de 5µg/jour (200 UI/jour) par jour pour les enfants de plus de 4 ans, les adolescents et les adultes, à 10µg/jour pour les enfants de moins de 3 ans, les femmes enceintes et allaitantes, jusqu"à 15µg/jourpourles personnesâgées(Tabl.1). D"autres pays d"Europe ont récemment revus leur recommandation, c"est notammentle cas de l"Allemagneoù la GermanNutrition Society conseille un apport de 20µg/jour (800UI/jour)pourla majorité des groupes de populations (GNS,2012). De même outre-Atlantique,l'Institute of Medecine(IOM) a fixé les re- commandations entre 15 et 20µg/jour (600 et 800 UI/jour) selon les groupes de populations (Ross,et al.,2011).

1 La double origine de la vitamine D

Contrairement aux autres vitamines qui sont exclusive- ment apportées par l"alimentation, la vitamine D présente une mais aussi endogène, résultant d"une néosynthèse intervenant au niveau de l"épiderme (Holick,2007). La vitamine D est présente dans notre alimentation sous deux formes : la vitamine D 2 ou ergocalciférol (Fig.1), pro- duite essentiellement par les végétaux et les champignons, et la forme de vitamine D 3 ou cholécalciférol (Fig.1) d"origine animale. Ces deux formes sont liposolubles et relativement stables, notamment à la chaleur.

Les aliments contenant de la vitamine D

3 sont peu nom- breux. On la trouve essentiellement dans les huiles de foie de Tableau 2.Principales sources alimentaires de vitamine D 3 (d"après la table Ciqual 2012).

AlimentsVitamine D

3

Vitamine D

3 (µg/100 g) (UI/100 g)

Huile de foie250 10000de morue

Saumon, Hareng,12-20 480-800Anchois

Sardine, Maquereau 8-12 320-480

Thon 4-7 160-280

Foie de veau 2-3 80 -120

Jaune d"oeuf 2-3 80-120

Laitages enrichis 1,25 50

Beurre 0,6-1,5 24-60

poissons, dans certains poissons gras (saumons, sardines, ha- rengs, maquereaux), dans le jaune d"oeuf ou encore dans le foie (Tab.2). La vitamine D 3 est également présente en pe- tite quantité naturellement dans le lait, le jus d"orange, le pain ou les céréales, et en plus grande quantité quand ces aliments sont enrichis (dans la limite de 1,25µg/100 g). En France, l"étude INCA 2 (AFSSA,2009) a permis de mettre en évi- dence, d"une part que l"apport alimentaire en vitamine D n"est que de 2,6µg/j (104 UI/J) chez l"adulte et 1,9µg/j(76UI/J) chez l"enfant, ce qui est loin de couvrir les ANC. D"autre part cette étude a également montrée que 38 % de l"apport en vita- mine D chez l"adulte provientde la consommationde poisson,

10 % de la consommationd"oeufs et 18 % de la consommation

de fromages(31 %, 9 % et 7 %, respectivement chez l"enfant). Un paramètre largement sous-estimé dans le calcul des apports alimentaires en vitamine D est la contribution de la

25-hydroxyvitamine D, naturellement présente dans les ali-

ments. En effet cette dernière n"est jamais prise en compte dans le calcul des apports exogènes de vitamine D. Pourtant ce métabolite est présent en quantité variable mais non né- gligeable dans un grand nombre d"aliments de consommation courante (Ovesen,et al.,2003;Schmid,et al.,2013). De plus, il semble que l"absorption de cette 25(OH)D soit plus efficace que celle de la vitamine D. Toutefois la contribution réelle

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Tableau 3.Statut plasmatique en vitamine D de la population fran-

çaise (d"après Castetbon,et al.,2009).

25(OH)D<10 ng/ml<20 ng/ml<30 ng/ml

(<25 nmol/l) (<50 nmol/l) (<75 nmol/l)

Hommes 3,6 % 35,8 % 78,7 %

Femmes 5,9 % 49,0 % 81,4 %

18-29 ans 7,5 % 45,9 % 79,2 %

30-54 ans 5,2 % 41,4 % 79,1 %

55-74 ans 1,9 % 41,7 % 82,4 %

de cette molécule dans le maintient des taux plasmatiques notamment chez l"Homme n"est pas complètement établi (Ovesen,et al.,2003) et devra faire l"objet d"études appro- fondies, afin d"entenir éventuellementcompte dansles calculs d"apports vitaminiques.

La principale source de vitamine D

3 est la synthèse endo- gène qui se déroule au niveau de l"épiderme,après une exposi- tion aux rayonnements ultraviolets B (UVB) fournis par l"en- soleillement. Elle est réalisée à partir du 7-déhydrocholestérol, un intermédiaire de synthèse du cholestérol, présent dans les membranes des cellules du derme et de l"épiderme. L"énergie fournie par les rayons UVB permet sa transformation en pré- vitamine D 3 , elle-même rapidementconvertiesous l"effet de la chaleur en vitamine D 3 , libérée dans la circulation. Cette syn- thèse de vitamine D est donc étroitement liée à l"exposition solaire. Malgré cette double origine (endogène et exogène), la po- pulation française dans sa globalité est fortementen déficience ou insuffisance (Tab.3). En effet, à la valeur seuil plasmatique de 25(OH)Dde 20 ng/ml, on se rend compte que environ40 % de la population est en insuffisance, et si l"on se fixe au seuil de 30 ng/ml, près de 80 % de la population sont alors en situa- tion d"insuffisance (Castetbon,et al.,2009). Ceci s"explique d"une part par le faible nombre d"aliments riches en vitamine D et leur relative faible consommation. D"autre pat, si la néo- synthèse cutanée a très longtemps été considérée comme pou- vant couvrir 50 à 70 % des besoins en vitamine D, un certain nombre de facteurs dont certains fortement liés à nos modes de vie actuels, font que cette néosynthèse tend à diminuer, le chiffre de 10 à 25 % des besoins en vitamine D couverts par la synthèse endogène a récemment été avancé (Heaney,et al.,

2013).

On sait depuis longtemps que la synthèse endogène de vi- tamine D est influencée par la saison, l"horaire d"exposition et la latitude (Holick,et al.,2008). La saison hivernale est asso- ciée à une quasi-absence de néosynthèse. Au-delà du 35 e de- gré de latitude nord, comme en France métropolitaine, la ca- pacité de synthèse est considérée comme nulle ou quasi-nulle entre novembre et février. L"horaire d"exposition influe égale- ment. D"autres paramètres anthropomorphiquestels que l"âge, la pigmentation de la peau, l"obésité ou le surpoids tendent à réduire la synthèse (GNS,2012). En effet, la concentration de 7-déhydrocholestérol dans les couches profondes de l"épi- derme diminue avec l"âge; une personne âgée de 70 ans pro- duit 4 fois moins de vitamine D qu"un sujet âgé de 20 ans. La mélanine (pigment de la peau) constitue un écran solaire na- turel et l"augmentation de cette pigmentation mélanique peut Tableau 4.Principaux sites de stockage de la vitamine D (d"après

Heaney,et al.,2009).

Vitamine D (UI) 25(OH)D (UI) Total (UI)

Tissu adipeux 6960 1763 8723

Muscle 1527 1055 2581

Foie 168 214 382

Sérum 271 1559 1830

Autre 571 578 1149

Total 9496 5169 14665

réduire la synthèse de vitamine D. Ainsi, la prévalence de l"in- suffisance en vitamine D est plus importante chez les sujets de peau noire. Certains facteurs liés au mode de vie moderne favorisent également l"insuffisance, c"est notamment le cas de la séden- tarité conduisant à une moindre exposition au soleil, ainsi que l"augmentation de l"utilisation de crèmes solaires, liée à ap- plication des consignes de photoprotection en prévention des cancers cutanés (Holick,et al.,2008). En effet, la synthèse de vitamine D peut être réduite de plus de 90 % par les crèmes solaires présentant un index de protection supérieur ou égal à 15, ce qui conduit à une prévalence de l"insuffisance en vi- tamine D paradoxalementplus élevée dans les pays où l"enso- leillement est important du fait d"une forte protection solaire. La pollution atmosphérique en bloquant une partie du rayon- nement UVB participe aussi à la réduction de la synthèse de vitamine D. Enfin des aspects socioculturels tels que le port de vête- ments couvrants limitent également la synthèse endogène. On pourrait penser que la vitamine D à l"instar d"autres vitamines peut être stockée dans différents tissus dont le tissu adipeux (Heaney,et al.,2009; Landrier,et al.,2012)oule muscle (Tab.4), puisqu"il existe en effet un certain nombre de données présentant ces tissus comme des sites majeurs de sto- ckage de la vitamine D, sous forme native ou sous forme de

25(OH)D. En effet, il semble concevable qu"au cours de l"été,

la forte synthèse endogène de vitamine D permette de mettre en réserve une quantité de vitamine D pour faire face aux sai- cette hypothèsede stockage semble plausibleet ait été avancée par de nombreux auteurs, une étude récente tend à la remettre en cause puisque les auteurs ont calculé que l"organisme dans sa globalité contenait environ15000 UI, ce qui, pour des be- soins journaliers estimés à environ 600 UI/jour, ne permet pas d"assurer un apport suffisant en vitamine D durant l"hiver. On se trouve donc à l"heure actuelle dans une situation dé- licate : la part de vitamine D apportée par l"alimentation est faible et la néosynthèse couvrant auparavant une part très im- portantedesbesoinsenvitamineD se trouveconsidérablement réduite du fait du mode de vie moderne, et la capacité de sto- ckage de vitamine D très limitée, ce qui explique en grande partie la forte prévalence de l"insuffisance en vitamine D pré- cédemment évoquée (Tab.3). À l"inverse, il est important de souligner qu"un excès de vitamineD est potentiellementtoxique.Une surconsommation a pour conséquence directe une augmentation de l"absorption intestinale du calcium aboutissant via plusieurs mécanismes

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J.-F. Landrier : OCL 2014, 21(3) D302

à une hypercalcémie. Toutefois, cette situation est très rare en dehors de pathologies caractérisées par une hypersensibi- lité à la vitamine D (comme les granulomatoses) ou les hy- poparathyroïdies traitées par calcium et dérivés 1-hydroxylés de la vitamine D. Il est classiquement admis qu"une intoxi- cation à la vitamine D n"apparaît jamais pour des concen- trations de 25(OH)D 3 inférieures à 250 nmol/L (100 ng/ml), voire 325 nmol/L (150 ng/ml) (Alshahrani,et al.,2013)et que des doses de 10000 UI/j sont sans danger majeur (Vieth,

1999).

2 Le métabolisme de la vitamine D

micelles mixtes et absorbée dans la partie proximale de l"in- testin grêle. Ce processus a longtemps été considéré comme exclusivement passif, jusqu"à la mise en évidence de l"impli- cation de transporteurs du cholestérol dans cette absorption. Ainsi, CD36, NPC1L1 et SR-B1 participent également à l"ab- sorption de la vitamine D (Reboul,et al.,2011). Après son absorption, le transport plasmatique de la vitamine D alimen- taire semble être majoritairementdépendant de son incorpora- tion dans les chylomicrons, au sein desquels la vitamine D est véhiculée jusqu"au foie. Les vitamines D 2 et D 3 ont un méta- bolisme sensiblement identique et dépendantdes mêmes com- plexes enzymatiques chez l"Homme. La vitamine D néosyn- thétisée semble être très majoritairement liée à laVitamin D

Binding Protein(VDBP) (Haddad,et al.,1993).

La VDBP est uneα2-globuline synthétisée par le foie (Speeckaert,et al.,2006). Elle appartient à la famille génique de l"albumine, de l"α-fétoprotéine et de l"afamine. Cette pro- téine lie à la fois la vitamine D mais également ses métabo- lites (25-hydroxyvitamine D et 1,25-dihydrovyvitamine D) et constitue leur principal transporteur plasmatique. Ces diffé- rents métabolitessont très majoritairementliés à la VDBP (en- viron 88 % sous forme liée) dans la circulation sanguine. La VDBP est présenteentrèslargeexcèsmolaireparrapportà ses ligands, ce qui pourrait permettre de limiter l"accessibilité des métabolitesauxcellules utilisatrices. Eneffet lorsquelesméta- bolites de la vitamine D sont liés à la VDBP, ils semblent être moins accessibles que les formeslibres circulantes, ce qui per- mettrait ainside prolongerleur demi-vieplasmatiqueet de sta- biliser leurs concentrationsplasmatiques (Safadi,et al.,1999). Ainsi, il a été montré que des souris invalidées pour le gène codant la VDBP présentent une très rapide élimination rénalequotesdbs_dbs35.pdfusesText_40
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