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Avant cette date les tests de dépistage de la mucoviscidose n'étaient pas très fiables. La maladie elle- même était bien moins connue. Les mutations moins 



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La mucoviscidose se déclare à des âges variables de la naissance à l'âge adulte dans les formes les moins sévères. Au niveau respiratoire



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  • Comment détecter la mucoviscidose chez l'adulte ?

    Deux examens permettent de poser le diagnostic de mucoviscidose : le test à la sueur et l'analyse génétique. Une fois le diagnostic confirmé, un bilan fait le point sur les divers organes atteints par la maladie. Un conseil génétique est délivré.
  • Comment savoir si on est atteint de la mucoviscidose ?

    Les symptômes typiques incluent des ballonnements abdominaux, des selles molles et une prise de poids insuffisante, ainsi qu'une toux, un sifflement et de fréquentes infections respiratoires toute la vie durant. Le diagnostic repose sur les résultats du test de la sueur et/ou de l'analyse génétique.
  • Comment dépister la mucoviscidose ?

    Le dépistage de la mucoviscidose se fait, comme pour les autres maladies, à partir d'une goutte de sang déposé sur un papier buvard. Le dépistage combine deux étapes. Tout d'abord, il est dosé une substance produite par l'enfant : la trypsine immuno-réactive.
  • Les symptômes courants de la mucoviscidose sont une toux persistante, un faible gain de poids, des selles volumineuses et une peau au goût très salé chez les bébés. Le traitement de la mucoviscidose varie en fonction du stade, de la maladie et des organes affectés.

54, rue de la Baugerie

ETUDE COMPARATIVE DU TEST DE MARCHE DE 6 MINUTES ET DU

STEP-TEST DE 3 MINUTES RYTHME LIBRE CHE

PORTEUR D'UNE MUCOVISCIDOSE

En vue de l'obtention du Diplôme d'Etat de Masseur Institut Régional de Formation aux Métiers de la Rééducation et Réadaptation Pays de la Loire. 54, rue de la Baugerie - 44230 SAINT- SEBASTIEN SUR LOIRE ETUDE COMPARATIVE DU TEST DE MARCHE DE 6 MINUTES ET DU TEST DE 3 MINUTES RYTHME LIBRE CHEZ LE PATIENT ADULTE

PORTEUR D'UNE MUCOVISCIDOSE

Antoine PIOU

Travail Ecrit de Fin d'Etudes

En vue de l'obtention du Diplôme d'Etat de Masseur-Kinésithérapeute

Année scolaire : 2012-2013

REGION DES PAYS DE LA LOIRE

Institut Régional de Formation aux Métiers de la Rééducation et Réadaptation

SEBASTIEN SUR LOIRE

ETUDE COMPARATIVE DU TEST DE MARCHE DE 6 MINUTES ET DU

Z LE PATIENT ADULTE

Kinésithérapeute

Remerciements

Je tiens tout d'abord à remercier l'ensemble des patients ayant accepté de participer à cette

étude.

Mes remerciements s'adressent également aux kinésithérapeutes du service pneumologie de l'hôpital René Laënnec de Nantes. Merci pour leurs précieux conseils. Enfin, je remercie mes professeurs pour leur encadrement tout au long de ce travail.

Résumé

L'évaluation de la tolérance à l'effort des patients atteints de mucoviscidose apporte

des informations importantes quant-à la sévérité de la maladie, son impact sur la vie

quotidienne et les symptômes qu'elle engendre. Le test de marche recommandé par la Haute Autorité de Santé présente de nombreuses limites de réalisation. Le step-test de 3 minutes pourrait être un outil d'évaluation plus simple mais tout aussi enrichissant. Ce travail a pour objectif de comparer les résultats du step-test de 3 minutes et du test de marche de 6 minutes chez le patient adulte atteint de mucoviscidose. 21 patients ont

réalisé les 2 tests. Pour chacun des paramètres évalués (saturation minimale en oxygène,

fréquence cardiaque maximale, dyspnée, fatigue musculaire), aucune différence significative

n'a été détectée. Une corrélation a été établie entre le nombre de montées et la distance

parcourue. Ces résultats semblent être en faveur d'une possible interchangeabilité des 2 tests.

Mots-clés

Mucoviscidose - cystic fibrosis Evaluation de la tolérance à l'effort - evaluation of exercise tolerance

Test de marche de 6 minutes - 6 minutes walk test

Step-test 3 minutes - 3 minutes step-test

Sommaire

I. Introduction ..................................................................................................................................... 1

II. Fondements de l'étude ................................................................................................................... 2

1. La mucoviscidose ......................................................................................................................... 2

a. Données fondamentales ......................................................................................................... 2

b. Mucoviscidose et capacité à l'effort........................................................................................ 4

2. Evaluation de la tolérance à l'effort des patients atteints de mucoviscidose ............................ 7

a. L'épreuve maximale sur ergomètre : modalités, intérêts et limites ....................................... 7

b. Le test de marche de 6 minutes : modalités, intérêts et limites ............................................. 8

3. Le step-test de 3 minutes : un outil prometteur ....................................................................... 11

4. Objectifs de l'étude ................................................................................................................... 13

III. Matériel et méthode ................................................................................................................. 14

1. Population de l'étude ................................................................................................................ 14

2. Design de l'étude ....................................................................................................................... 15

a. Matériel ................................................................................................................................. 15

b. Protocole ............................................................................................................................... 16

3. Analyse statistique .................................................................................................................... 18

IV. Résultats .................................................................................................................................... 18

V. Discussion ...................................................................................................................................... 22

VI. Conclusion ................................................................................................................................. 27

1/27

I. Introduction

La mucoviscidose est une maladie génétique affectant principalement l'appareil

respiratoire. Dans ce contexte pathologique, l'évaluation régulière de la tolérance à l'effort

des patients atteints s'avère particulièrement pertinente. Elle fournit des informations en

lien avec la gravité de l'atteinte et son impact sur la vie quotidienne, ainsi que des éléments

permettant d'estimer l'évolution de la pathologie à plus ou moins long terme. Dans ce cadre, le test d'effort maximal sur ergomètre, qui révèle notamment la

consommation maximale d'oxygène du patient, reste le test d'évaluation de référence et le

plus enrichissant. Mais d'autres tests, appelés tests de terrain, moins coûteux et plus

proches des activités de la vie quotidienne, sont aujourd'hui plus fréquemment utilisés.

Ainsi, la Haute Autorité de Santé (HAS) recommande d'évaluer chaque année la tolérance à

l'effort des patients atteints de mucoviscidose en réalisant un test de marche de 6 minutes [1]. Bien que ce-dernier soit largement répandu aujourd'hui et extrêmement instructif, il

reste cependant difficile à réaliser. Très coûteux en espace et en temps, et peu

reproductible, il est souvent réalisé de façon non conforme aux recommandations de

l'American Thoracic Society (ATS) [2]. Devant ces difficultés de réalisation, l'évaluation

annuelle de la tolérance à l'effort des patients atteints de mucoviscidose n'est pas

systématiquement réalisée. Et lorsqu'elle l'est, la qualité des résultats semble discutable.

Dans ce contexte, la recherche d'un nouveau test, dont la mise en oeuvre s'avérerait moins difficile, semble pertinente.

Parmi les différents tests de terrain rencontrés dans la littérature, le step-test de 3

minutes semble présenter les garanties de reproductibilité et d'économies spatiales et

temporelles recherchées. Initialement développé pour évaluer la tolérance à l'effort des

enfants atteints de mucoviscidose [3], ce test a fait l'objet de nombreuses études dans la

sphère pédiatrique. Malgré ses nombreux avantages et de premiers résultats encourageants,

le step-test de 3 minutes reste aujourd'hui au stade expérimental, et très peu d'études se sont intéressées à son application sur des populations plus âgées. 2/27

Au-delà de sa simplicité de réalisation, ce test fournit-il des informations aussi

enrichissantes que les données du test de marche ? L'établissement d'une éventuelle concordance entre les résultats de ces deux tests pourrait permettre de répondre à cette question. Réalisée au sein du service pneumologie de l'hôpital René Laënnec du CHU de Nantes,

cette étude a ainsi pour objectif d'analyser le lien éventuel entre les résultats du test de

marche de 6 minutes et ceux du step-test 3 minutes chez le patient atteint de mucoviscidose. La population étudiée ne se limitant pas au domaine pédiatrique, c'est une

version légèrement adaptée du step-test qui est utilisée, version appelée step-test rythme

libre. Si la concordance entre les résultats de ces deux tests venait à être établie, le step-test

pourrait, à terme, se substituer au test de marche dans l'évaluation de la tolérance à l'effort

des patients atteints de mucoviscidose, et ainsi améliorer leur suivi.

II. Fondements de l'étude

1. La mucoviscidose

a. Données fondamentales La mucoviscidose est la maladie génétique létale la plus fréquemment rencontrée dans les populations caucasiennes, avec une incidence de 1/2500 naissance [4]. En France, elle touche aujourd'hui près de 6000 patients dont environ 1/3 sont des adultes [4, 5]. Transmise sur un mode autosomique récessif, cette pathologie est liée à une mutation d'un

gène codant pour une protéine membranaire des cellules épithéliales : la protéine Cystic

Fibrosis Transmembrane conductor Regulator (CFTR), dont le rôle principal est la régulation du transport des ions chlorure [6]. Cette protéine est notamment présente sur les parois de l'épithélium bronchique. A ce niveau, elle assure la régulation et l'équilibre des concentrations ioniques entre le mucus et les cellules de l'organisme. Dans le cadre de la mucoviscidose, lorsque cette protéine est défaillante, la diminution de la perméabilité au chlore entraine un mouvement important

d'eau constituant le mucus, mouvement se dirigeant vers les cellules épithéliales. Ce

3/27

phénomène provoque la déshydratation du mucus, et la constitution de sécrétions

visqueuses [6]. Ainsi, la clairance mucociliaire s'en trouve fortement altérée. Le mucus

stagnant est alors le siège de colonisations bactériennes répétées, entrainant une

inflammation chronique à l'origine de la destruction bronchique. A titre d'exemple, le germe Pseudomonas Aerigunosa est retrouvé chez plus de 80% des adultes atteints [4]. Si l'affection du système respiratoire représente le dysfonctionnement principal, responsable dans 90% des cas de la morbidité [5], l'atteinte est bien souvent multi-viscérale. Le foie, les intestins et le pancréas peuvent présenter des dysfonctionnements importants (figure 1). Ainsi, 85% des patients présentent une insuffisance pancréatique exocrine [4], l'anomalie de la protéine CFTR engendrant des sécrétions pancréatiques épaisses [8]. Le dysfonctionnement du pancréas peut contribuer à l'apparition de diabète au fur et à mesure de l'évolution de la maladie. Le phénomène de malabsorption des graisses est le principal responsable des carences nutritionnelles, elles-mêmes contribuant au retard staturo-pondéral fréquemment observé. La puberté est souvent retardée, et

95% des hommes sont stériles [4]. Enfin, le

dysfonctionnement fréquent des glandes sudoripares explique le phénomène de sueur salée, signe confirmant le diagnostic de la

mucoviscidose, au même titre que l'identification génétique de la mutation du gène codant

pour la protéine CFTR. La prise en charge de la mucoviscidose est symptomatique. La kinésithérapie à visée respiratoire représente une part importante du traitement. Un drainage bronchique pluriquotidien permet de libérer les voies aériennes et de limiter l'apparition d'infections

bactériennes. L'éducation thérapeutique et l'apprentissage de l'auto drainage sont des

armes extrêmement intéressantes dans ce contexte, le patient étant sans-aucun doute le

plus à même de contrôler sa ventilation, d'autant que les séances à répétition peuvent

Figure 1 - La mucoviscidose : une atteinte multi-

viscérale [7] 4/27 rapidement s'avérer contraignantes. Un traitement à base d'antibiotiques permet de combattre l'installation d'infections. Les prises d'anti-inflammatoire, de bronchodilatateurs

et d'aérosols fluidifiants le mucus permettent d'améliorer la fonction respiratoire. La

pratique d'une activité physique permet d'optimiser la prise en charge respiratoire et de retarder l'apparition du déconditionnement à l'effort [5]. L'atteinte digestive est

principalement contrôlée grâce à une alimentation hypercalorique et à la prise de

compléments vitaminiques. Ainsi, grâce à une prise en charge pluridisciplinaire spécialisée, la

médiane de survie des patients atteints de mucoviscidose dépasse aujourd'hui les 30 ans [4]. b. Mucoviscidose et capacité à l'effort La capacité à l'effort d'un individu, et notamment sa capacité à maintenir un effort

prolongé de faible intensité, est directement liée aux facultés du système cardio-respiratoire

et à son aptitude à délivrer de l'oxygène aux muscles. Elle dépend également de la capacité

qu'ont ces muscles à utiliser cet oxygène. Ce mécanisme, qualifié d'aérobie, utilise l'oxygène

capté par le système respiratoire afin d'oxyder les nutriments au niveau des mitochondries cellulaires. Cette oxydation génère l'Adénosine Triphosphate (ATP) indispensable à toute contraction musculaire. Ainsi, le coeur et les poumons sont directement mis à contribution. Ils permettent, de part leur adaptation permanente, un apport d'oxygène approprié lors de l'effort prolongé (figure 2). Figure 2 - L'apport d'oxygène aux muscles permettant l'effort prolongé [9] 5/27 La consommation maximale d'oxygène d'un individu, notée VO2max et exprimée en

mL/min/kg, est une donnée représentant parfaitement ses capacités à l'effort prolongé. Elle

indique la quantité maximale d'oxygène pouvant être prélevée par le système respiratoire,

transportée jusqu'aux muscles et consommée par ces derniers. Une limitation, qu'elle soit respiratoire, circulatoire ou musculaire, peut alors être mise en évidence à travers cette valeur, déterminée en laboratoire sur ergomètre. Plusieurs études se sont intéressées aux capacités physiques des patients atteints de mucoviscidose [10, 11, 12] et toutes démontrent une diminution des performances. Ashish et al [12], par exemple, a déterminé la VO2 max de 17 patients sains et de 17 patients atteints

de mucoviscidose. Les résultats présentés dans le tableau 1 montrent une baisse

significative de la VO2 max au sein du groupe patient. Tableau 1 - Limitation de la VO2max des patients atteints de mucoviscidose [12]

Groupe patient

mucoviscidose Groupe témoin p-value

Performance

Aérobie

VO2max (mL/min/kg)

24.6 ± 6.0 35.5 ± 8.5 <0.001

La limitation des performances des patients porteurs d'une mucoviscidose est principalement liée aux atteintes respiratoire et nutritionnelle. L'atteinte respiratoire, caractérisée par un syndrome obstructif, est marquée par une chute des débits expiratoires, et notamment du volume expiratoire maximal par seconde

(VEMS), principal indicateur du degré de sévérité de la maladie. L'atteinte est associée à une

augmentation du volume de réserve et des espaces morts [6, 11]. Ces modifications n'influent cependant pas immédiatement sur les performances physiques. En effet, dans un premier temps, une augmentation de la ventilation compense l'accroissement des espaces

morts. La capacité à l'exercice du patient est ainsi conservée jusqu'à ce que cette

hyperventilation ne soit plus suffisante et que les rapports ventilation/perfusion deviennent inadaptés. A ce moment, des phénomènes de désaturation, d'hypoxémie et d'hypercapnie peuvent apparaitre. Ainsi, la VO2 max des patients diminue avec l'avancée de la maladie et la chute du VEMS, comme l'a observé Opdekamp [11] (figure 3). 6/27

Figure 3 - Relation entre le VEMS (% prédit) et la VO2max chez 37 patients atteints de mucoviscidose [11]

Le statut nutritionnel joue également un rôle prépondérant dans la limitation à

l'effort. La malnutrition touche la grande majorité des patients, l'un des mécanismes courant

étant l'insuffisance pancréatique. L'aggravation des troubles au fil de la maladie peut

aboutir à un état de dénutrition, stade pour lequel la balance énergétique est durablement

négative. Cet état s'explique, d'une part, par la mauvaise absorption des nutriments, mais

aussi par une augmentation de la dépense énergétique liée notamment à une majoration du

travail ventilatoire. L'indice de masse corporelle (IMC), souvent amoindri chez les patients, est un bon marqueur de cette dénutrition. Bien évidemment, cet état n'est pas propice au maintien des performances physiques. La perte de masse musculaire, en lien avec le déconditionnement physique [11,

13], et le déficit énergétique entrainent ainsi une baisse des capacités à l'effort. De

nombreuses études ont d'ailleurs établi un rapport entre le statut nutritionnel des patients et leurs performances physiques [11, 13, 14]. A titre d'exemple, Opdekamp [11] a démontré l'existence d'une corrélation entre l'IMC et la VO2 max (r=0.5, p<0.002) chez 37 patients atteints de mucoviscidose (figure 4).

La fonction cardiaque, quant-à-elle, n'est que peu impliquée dans la limitation de

l'activité physique. Même si certains patients présentent une légère tachycardie de repos, ils

r=0.5, p<0.002 r=0.63, p<0.001 Figure 4 - Relation entre le statut nutritionnel (BMI ou IMC) et la VO2max de 37 patients atteints de mucoviscidose [11] 7/27 disposent d'une réserve chronotrope satisfaisante, et la fréquence cardiaque lors des efforts n'atteint pas sa limite. En effet, ce sont avant tout les facteurs respiratoires précédemment évoqués qui cantonnent les capacités physiques du patient. Cependant, dans les stades les plus avancés de la maladie, certaines complications cardiaques peuvent apparaitre. Coeur pulmonaire et Hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) [15] peuvent alors contribuer à la

limitation de l'activité physique à travers une baisse de la fraction d'éjection ventriculaire.

2. Evaluation de la tolérance à l'effort des patients atteints de

mucoviscidose L'évaluation de la tolérance à l'effort est capitale dans le suivi des patients atteints de mucoviscidose. Avec la progression de la maladie, les capacités à l'exercice des patients diminuent et une évaluation annuelle est aujourd'hui recommandée par la HAS. Les

informations récoltées sont souvent très enrichissantes : limitations fonctionnelles et

handicap dans la vie quotidienne, expression des symptômes, degré de sévérité de la

maladie ou encore espérance de vie sont autant d'éléments pouvant être mis en lumière.

Aujourd'hui, 2 tests principaux sont pratiqués dans le cadre de cette évaluation [1] : le test sur ergomètre et le test de marche de 6 minutes. Très complémentaires, chacun de ces tests présentent ses intérêts mais aussi ses limites. a. L'épreuve maximale sur ergomètre : modalités, intérêts et limites Ce test constitue l'examen référence. Il s'effectue sur cyclo-ergomètre ou tapis roulant et

dure généralement 10 à 12 minutes [16]. La charge de travail est progressivement

augmentée de façon à atteindre les possibilités maximales du patient, et notamment son seuil de consommation maximal d'oxygène (VO2 max), qui est la principale valeur retenue. La

PMA (puissance maximale aérobie) développée par le patient est également un bon

indicateur de ses possibilités. Les résultats reflètent les capacités des grandes fonctions

cardio-vasculaires, respiratoires, et musculaires. 8/27 De nombreuses études ont établi un lien fort entre la VO2max obtenue lors de ces tests et le pronostic de survie des patients atteints de mucoviscidose. Dans l'étude de Nixon et al menée sur 109 individus [17] (figure 5), les patients présentant une VO2 max plus importante (High : VO2 max> 83% de la valeur théorique) ont un pourcentage de survie plus important à 8 ans (83%) que ceux présentant une VO2 max plus basse (Low : VO2 max<58% valeur théorique, 28% de survie

à 8 ans).

Ainsi, le test sur ergomètre permet d'envisager l'évolution probable de la maladie, et ainsi d'adapter au mieux la prise en charge en fonction du degré de sévérité observé.

Transplantation, supplémentation en oxygène ou réentrainement à l'effort sont autant

d'options pouvant être envisagées au terme de l'épreuve [18]. Cependant, malgré la richesse des informations récoltées, plusieurs limites peuvent être

mises en avant. Tout d'abord, ces tests restent très onéreux en matériel et requièrent la

présence de professionnel formé. De plus, l'effort demandé est peu semblable à ceux

réalisés dans la vie des patients, notamment pour des degrés de sévérité importants. Pour

ces raisons, la tolérance à l'effort des patients est aujourd'hui plus souvent évaluée en

réalisant un test de marche de 6 minutes. La HAS recommande d'ailleurs sa réalisation lors du bilan annuel, au même titre que l'épreuve maximale [1]. b. Le test de marche de 6 minutes : modalités, intérêts et limites Au cours de ce test aujourd'hui largement répandu dans le milieu rééducatif, le patient doit parcourir, en marchant, la distance maximale en 6 minutes. La saturation en

oxygène (proportion dans le sang d'hémoglobine chargée en oxygène) de façon optionnelle,

Figure 5 - VO2max et espérance de vie dans la

mucoviscidose [17] 9/27 ainsi que la fréquence cardiaque sont relevées chaque minute, et jusqu'à 3 minutes après

l'arrêt. La dyspnée est évaluée en fin de test grâce à l'échelle de Borg, et la distance totale

parcourue est retenue. Le tableau 2 expose les principales recommandations de l'ATS concernant la bonne réalisation du test [2]. Le test de marche de 6 minutes (TDM6) est considéré comme sous-maximal, car le

patient gère son effort et est autorisé à s'arrêter. L'effort est relativement régulier, certaines

études ont montré que la consommation en oxygène ainsi que la fréquence cardiaque

atteignait un plateau après 3 minutes d'effort [19]. Plus constant, l'effort évoque alors

davantage les activités de la vie quotidienne que le test sur ergomètre. Cependant, la

consommation en oxygène peut se rapprocher de la VO2 max obtenue lors du test maximal notamment dans un contexte pathologique [19]. Tableau 2 - Test de marche, principales recommandations de l'ATS

PRINCIPALES RECOMMANDATIONS DE L'ATS

Couloir plat, 30m de longueur (pas de parcours circulaire ni de tapis roulant) Premier test de familiarisation puis second test référence Début du test après une période de 10 minutes de repos

Encouragements standardisés toutes les minutes

Test réalisé avec aide technique habituelle et supplémentation oxygène si besoin Thérapeute immobile de façon à limiter son influence Contre-indications : pathologie coronarienne instable, infarctus myocarde mois précédent, tachycardie de repos (FC>120bpm), oedème pulmonaire, saturation en oxygène au repos<85%, insuffisance respiratoire sévère, thrombose veineuse profonde récente 10/27 La distance parcourue est un enseignement important du test. Certaines études ont

permis d'établir des équations calculant des valeurs références de distance en fonction

notamment de l'âge et du sexe. Ces équations présentent cependant une grande variabilité [20]. En pneumologie et notamment dans le cas de la mucoviscidose, la distance parcourue

permet surtout d'évaluer l'évolution de la maladie et l'efficacité des traitements. La bonne

reproductibilité du test de marche, notamment en mucoviscidose [21, 22], est ainsi un atout essentiel dans cette optique de suivi. Le paramètre " distance parcourue » a notamment

permis d'évaluer l'efficacité de traitement inhalés [23] ou de séances de kinésithérapie [24].

Dans le cadre plus précis de l'évaluation

de la tolérance à l'effort des patients atteints de mucoviscidose, les résultats obtenus présentent un grand intérêt. La distance parcourue donne une indication précieuse, d'autant qu'elle semble corrélée à la VO2 max. En effet, Nixon et al [25] a, par exemple, établi la corrélation existant entre la VO2max et la distance de marche parcourue en 6 minutes chez 17 enfants malades dont 10 atteints de mucoviscidose (r=0.7, p<0.01).

Un résultat similaire (figure 6) a été obtenu sur 30 candidats à la transplantation pulmonaire

dans un contexte d'atteinte respiratoire en phase avancée (r=0.73, p<0.0001) [26]. Ainsi, la distance parcourue, de part sa corrélation à la VO2 max, est un indicateur fiable de pronostic de la maladie [20]. Tout comme l'épreuve sur ergomètre, le test de marche permet d'évaluer la répercussion du handicap et d'objectiver les symptômes, notamment grâce au suivi de la

saturation en oxygène et à l'évaluation de la dyspnée. Ainsi, il peut, par exemple, révéler

une hypoxémie ou une désaturation à l'effort, signe d'une défaillance du système cardio-

respiratoire. Il est d'ailleurs intéressant de noter la bonne corrélation établie par Nixon [25]

entre la saturation minimale en oxygène obtenue lors du test de marche et de l'épreuve sur ergomètre (r=0.82, p<0.001). Figure 6 - Relation entre la VO2max et la distance parcourue au TDM6 [26] 11/27 Peu coûteux et proche de l'activité quotidienne, le test de marche est ainsi un outil

précieux qui renseigne sur la capacité à l'effort modéré et relativement régulier. Cependant,

il n'est pas exempt de toutes limites. Les recommandations de l'ATS sont extrêmement

précises de façon à ce que ce test soit le plus fiable possible. Mais en pratique, certaines de

ces recommandations sont difficiles à respecter, comme le souligne une enquête réalisée en

2010 sur la réalisation du test [27]. Pour de nombreux items, les recommandations ne sont

souvent pas respectées : les encouragements ne sont pas systématiquement donnés, le

thérapeute accompagne régulièrement le patient lors du test, un premier test de

familiarisation n'est que trop rarement effectué. Cette enquête peut ainsi émettre des

doutes quant-à la valeur du test tel qu'il est aujourd'hui effectué, d'autant que de

nombreuses études ont montré l'impact du non-respect de certaines consignes [20]. Araujo [28] a par exemple souligné que l'accompagnement du thérapeute au cours du test

engendrait une distance parcourue et une fréquence cardiaque supérieures. L'enquête

révèle également que dans 60% des cas de suivi de patients, le test n'est pas

systématiquement réalisé par le même opérateur. La reproductibilité préalablement

évoquée des résultats [21, 22] peut alors être discutée. Au-delà du non respect des recommandations, le test de marche reste assez coûteux en

temps et en espace. Pour ces raisons pratiques, il n'est pas toujours réalisé et la qualité de

suivi des patients est alors amoindrie. Ainsi, si le test de marche fournit des données

importantes, et ce de façon plus simple et moins coûteuse que le test sur ergomètre,

l'obtention de résultats fiables, reproductibles et conformes aux recommandations reste compliquée. Dans ce contexte, la recherche d'un autre test peut s'avérer pertinente.

3. Le step-test de 3 minutes : un outil prometteur

A l'instar du test de marche de 6 minutes, le 3 minutes step-test (STP3) est un test de

terrain. Initialement conçu pour évaluer la tolérance à l'effort d'enfants atteints de

mucoviscidose [3], il consiste en une alternance de montées et descentes (du même côté)

d'une marche de 15 centimètres. La fréquence de montée est imposée (30/min), de façon à

limiter l'impact de la motivation des enfants sur le résultat. Tout comme pour le test de 12/27

marche, la fréquence cardiaque, la saturation en oxygène ainsi que la dyspnée sont relevées

pendant et après le test. Le nombre de montées est retenu au terme de l'exercice.

L'étude à l'origine de sa création a permis d'établir la bonne reproductibilité du test chez

12 enfants atteints de mucoviscidose [3]. Cette même étude a comparé les résultats du

step-test et du test de marche de 6 minutes chez 54 enfants atteints de mucoviscidose. Ainsi, le step-test engendrait une augmentation significativement plus forte de fréquence

cardiaque et de dyspnée (p<0.0001). La chute de la saturation en oxygène était, quant-à-

elle, comparable (p=0.12) dans les 2 tests. Si dans une autre étude [29], Aurora et al

confirmait les résultats concernant la fréquence cardiaque, il parvenait à une autre

conclusion au sujet de la saturation en oxygène. Il montrait en effet chute de la saturation en oxygène significativement plus importante avec le step-test (p=0.002).quotesdbs_dbs35.pdfusesText_40
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