[PDF] Lecture analytique de lextrait des Misérables de Victor Hugo

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Ph. Campet / Lycée Louise Michel / Bobigny/

Lecture analytique de Misérables de Victor Hugo

Introduction

- Victor Hugo est un poète, un romancier et un dramaturge du 19ème dénoncé de nombreuses injustices.

- Les Misérables est un grand roman historique et social publié en 1862, dans lequel il donne à des personnages

du peuple la dimension de héros épiques.

abandonné à lui-même participe, aux côtés des insurgés, aux émeutes de 1832 contre la monarchie de juillet. Il

défend les barricades contre les soldats de la garde nationale. - Lecture du texte

- Problématique : Nous allons nous demander comment, dans ce texte, le personnage de Gavroche prend un tel

relief. - Plan : des soldats, .

Développement

I) agilité hors du commun

- Victor Hugo nous rappelle sans cesse à quel point physiquement, Gavroche est vraiment un enfant. Le terme de

gamin revient à trois reprises. Mais ce sont surtout les métaphores qui sont frappantes : Gavroche est assimilé à

un moineau, puis à un nain et enfin à un pygmée. La métaphore du moineau est intéressante car elle évoque la

fragilité mais aussi la liberté de mouvement. Dans un sens, il survole la barricade. mouvements se répètent plusieurs fois, mprévisibles car non ordonnées, presque

simultanées. Gavroche ne cesse de surprendre ses adversaires. De plus, certains verbes sont assortis de

par une conjonction, y a des accélérations, des variations dans le rythme : " Il se couchait, puis dans un coin de porte, puis »

- Cette agilité le rend presque " invulnérable » nous dit le texte ce que confirment certaines métaphores : il est

en effet désigné comme un " gamin fée » puis comme un " enfant feu follet » : tout cela évoque une capacité à

apparaître et à disparaître. Une formule souligne sa capacité à échapper aux tirs : " on le visait sans cesse, on le

manquait toujours ». Le parallélisme syntaxique et rythmique (6 syllabes dans chacune des propositions) suggère

bien que son agilité est une force aussi grande que la puissance de feu des soldats. 2) - : " taquinait », " », " pied de nez », " jouait », " cache-cache ». - : " Gavroche fusillé, taquinait la fusillade » : on sent ici le (il est " fusillé », " ajusté : des taquineries. Le contraste est encore plus saisissant entre la brutalité des : " il répondait à chaque décharge par un couplet » : " la barricade tremblait ;

lui il chantait ». Le verbe " trembler » suggère la peur et correspond au sentiment de peur éprouvé par tous ses

camarades insurgés. Le verbe " chanter » par la mise en relief du pronom " lui ».

3) Un sens du spectacle

- oche se plait à avoir un public, à " faire le clown ». Le spectacle »

- En bon acteur, il donne des émotions à son public : angoisse, rire : " le spectacle était épouvantable et

charmant », " les gardes nationaux et les », " suivaient des yeux ».

Ph. Campet / Lycée Louise Michel / Bobigny/

- La narration en focalisation externe met le lecteur lui-même en position de spectateur : "

», " on vit Gavroche chanceler ».

Transition :

le spectacle " charmant ». Mais le spectacle charmant », il est aussi " épouvantable » II) Un personnage élevé au rang de héros épique

1) Un géant au courage extraordinaire

- as simplement : il mène par : " il pillait les cartouches, vidait les gibernes et remplissait son panier » - Son courage et son agilité sont si extraordin : " » nous dit Victor Hugo.

- Cette idée culmine lorsque Victor Hugo le compare à Antée. Antée était, dans la mythologie grecque, le fils de

considérer Gavroche comme un v

ses qualités morales et physiques et qui représente une communauté, ici celle des insurgés désignés par la

métonymie " la barricade ».

2) Une situation et une destinée tragiques

- Mais le jeu auquel joue ce héros magnifique est un jeu dangereux, ce que Hugo met en valeur par un oxymore :

" un effrayant jeu de cache-cache avec la mort » et par une image : " chaque fois que la face camarde du spectre

i donnait une pichenette ». - spectateurs » de la scène

éprouvent bien de la terreur : les termes " épouvantable », " effrayant » soulignent cette dimension de la scène.

- Le lecteur et les spectateurs sentent que Gavroche finira par succomber. Il ne pourra pas éternellement échapper

: " les balles couraient après lui »

3) Une mort héroïque

- bien évidemment dans la mort de Gavroche. Comme les véritables héros il brave la mort : " - : " cette petite grande âme venait de

». On observe que le

parce que le héros par définition ne meurt pas. Comme Achille, comme Ulysse, Gavroche dans les consciences

Conclusion

Ce texte est donc charmant et bouleversant comme le dit Hugo lui-même. Gavroche incarne la vie, la liberté,

petit raison pour laquelle il est presque devenu un personnage mythique.quotesdbs_dbs46.pdfusesText_46

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