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Signification dun congrès eucharistique

15 févr. 2016 Le pape Benoît XVI en vacances à Bressanone dans le nord de l'Italie



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18 juil. 2008 ANGÉLUS À BRESSANONE. 10 août ... Dans l'après-midi du dimanche 14 septembre 2008 ... Pape Benoît XVI et de tous les membres du Conseil.



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15 sept. 2015 Thèse pour le doctorat en droit (arrêté ministériel du 7 août 2006) ... 3 – L'objectif constitutionnel d'un développement durable résulte de ...



Archives de sciences sociales des religions 172

1 oct. 2015 Ce Bulletin bibliographique se compose de trois parties. La première « L'Atelier des sciences sociales du religieux »



LAUDATO SI FRANÇOIS

24 mai 2015 Mon prédécesseur Benoît XVI a renouvelé ... 13 Discours au clergé du Diocèse de Bolzano-Bressanone (6 août. 2008) : AAS 100 (2008) 634.



Le Saint-Siège

24 mai 2015 Huit ans après Pacem in terris en 1971



LAUDATO SI FRANÇOIS

Mon prédécesseur Benoît XVI a renouvelé 13 Discours au clergé du Diocèse de Bolzano-Bressanone (6 août ... Après un temps de confiance irrationnelle.



— Le pontificat romain dans lépoque contemporaine The Papacy in

26 sept. 2017 la charge pontificale – avec Benoît XVI en février 2013 – et enfin



Résumé LETTRE ENCYCLIQUE Laudato Si

un consensus scientifique très solide qui indique que nous sommes en [13] Discours au clergé du Diocèse de Bolzano-Bressanone (6 août 2008) : AAS 100.

DISCOURS DUPAPEBENOÎTXVILORS DE LA RENCONTRE

OECUMÉNIQUE DANS LA CATHÉDRALESAINTMARY ÀSYDNEY

18 juillet 2008

Chers frères et soeurs dans le Christ,

Je remercie vivement Dieu pour la possibilité qui m"est donnée de vous rencontrer et de prier avec vous, qui êtes venus ici en tant que représentants des diffé- rentes communautés chrétiennes de l"Australie. En témoignant ma reconnaissance à l"Évêque Forsyth et au Cardinal Pell pour leurs paroles chaleureuses de bienvenue, c"est avec beaucoup de joie que je vous salue au nom du Seigneur Jésus, "la pierre angulaire» de la "demeure de Dieu» (cf.Ep2, 19-20). J"adresse une salutation particulière au Cardinal Edward Cas- sidy, Président émérite du Conseil pontifical pour la promotion de l"unité des chrétiens, qui, pour des rai- sons de santé, ne peut être avec nous aujourd"hui. Avec gratitude, j"évoque son constant dévouement à promouvoir la compréhension réciproque entre tous les chrétiens, et je vous invite tous à vous unir à moi dans la prière pour son prompt rétablissement.L"Australie est un pays marqué par une grande diversité ethnique et religieuse. Les immigrés dé- barquent sur les rivages de cette terre majestueuse en espérant y trouver le bonheur et des opportunités de travail. Votre nation reconnaît aussi l"importance de la liberté religieuse. C"est un droit fondamental qui, lorsqu"il est respecté, permet aux habitants d"agir en s"appuyant sur des valeurs enracinées dans leurs convictions les plus profondes, contribuant ainsi au bien-être de la société tout entière. De cette manière, les chrétiens coopèrent, conjointement avec les membres des autres religions, à la promotion de la dignité humaine et à l"amitié entre les nations.

Les Australiens aiment la discussion franche et

cordiale. Cela a été très utile pour le mouvement oecuménique. Un exemple en est peut-être la Conven- tion, signée en 2004, par les membres du Conseil

National des Églises en Australie. Ce document

reconnaît un engagement commun, expose des objec- tifs, admet des points de convergence, sans dissimu- ler les différences. Une telle approche démontre non seulement qu"il est possible de formuler des résolu- tions concrètes en vue d"une coopération fructueuse aujourd"hui, mais aussi que, patiemment, nous avons besoin de continuer à discuter sur nos divergences

théologiques. Que les délibérations que vous poursui-vrez au Conseil des Églises et à d"autres forums

locaux, puissent être soutenues par les résultats que vous avez déjà obtenus! Cette année, nous célébrons le bimillénaire anni- versaire de la naissance de saint Paul, inlassable bâtisseur de l"unité au sein de l"Église primitive. Dans le passage de l"Écriture que nous venons juste d"écou- ter, Paul nous rappelle la grâce insigne que nous avons reçue en devenant membres du Corps du Christ par notre Baptême. Ce Sacrement, qui est la porte qui nous fait entrer dans l"Église, ainsi que le "lien de l"unité» pour ceux qui, grâce à lui, sont nés de nouveau (cf.Unitatis redintegratio, 22), est, par conséquent, le point de départ du mouvement oecu- ménique tout entier. Toutefois, il n"en est pas le point d"arrivée. La route de l"oecuménisme, en fin de compte, conduit vers une célébration commune de l"Eucharistie (cf.Ut unum sint, 23-24; 45) que le Christ a confiée à ses Apôtres comme le Sacrement, par excellence, de l"unité de l"Église. Même si des obs- tacles sont encore à surmonter, nous pouvons être sûrs qu"un jour une Eucharistie commune ne fera que renforcer notre volonté de nous aimer et de nous servir les uns les autres, à l"exemple de notre Seigneur. Le commandement de Jésus: "Faites cela en mémoire de moi» (Lc22, 19) est, en effet, fonda- mentalement lié à son admonition: "Lavez-vous les pieds les uns les autres» (Jn13, 14). C"est pour cette raison qu"un dialogue sincère au sujet de la place de l"Eucharistie - stimulé par une étude renouvelée et attentive de l"Écriture, des écrits des Pères de l"Église et des documents des deux millénaires de l"histoire chrétienne (cf.Unum sint, 69-70) - aidera incontes- tablement à faire progresser le mouvement et à uni- fier notre témoignage au monde. Chers amis dans le Christ, je pense que vous serez d"accord pour constater que le mouvement oecumé- nique est parvenu à un point critique. Pour progres- ser, nous devons sans cesse demander à Dieu de renouveler nos esprits par la grâce de l"Esprit-Saint (cf.Rm12, 2) qui nous parle à travers les Écritures et nous conduit à la vérité tout entière (cf.2 P1, 20-21; Jn16, 13). Nous devons nous garder de la tentation de considérer la doctrine comme une cause de divi- sion et, par conséquent, comme un empêchement à ce qui semble être la tâche immédiate la plus urgente pour améliorer le monde dans lequel nous vivons. En réalité, l"histoire de l"Église démontre que la praxis non seulement est inséparable de la didaché, ou enseignement, mais qu"elle en découle au contraire.141

LE PAPE BENOÎT XVI ET L"OECUMÉNISME

Juin - Septembre 2008

VISITE EN AUSTRALIE: JOURNÉE MONDIALE DE LA JEUNESSE141_fra:183_fra 17-06-2009 14:29 Pa:gina 141

Plus nous nous efforcerons avec assiduité de parvenir à une compréhension commune des mystères divins, plus nos oeuvres de charité parleront avec éloquence de l"immense bonté de Dieu et de son amour pour tous les hommes. Saint Augustin exprime le lien entre le don de la connaissance et la vertu de la cha- rité quand il écrit que l"esprit retourne à Dieu à tra- vers l"amour (cf.De moribus Ecclesiae catholicae, XII,

21), et que là où est la charité, là est la Trinité (cf.De

Trinitate, 8, 8, 12).

C"est pour cette raison que le dialogue oecumé- nique progresse non seulement à travers un échange d"idées, mais en partageant des dons qui nous enri- chissent mutuellement (cf.Ut unum sint, 28; 57). Une "idée» vise la vérité; un "don» exprime l"amour. Tous deux sont essentiels au dialogue. Nous ouvrir nous-mêmes pour accepter les dons spirituels des autres chrétiens accélère notre capacité de discerner la lumière de la vérité qui vient de l"Esprit-Saint. Saint Paul enseigne que c"est dans la koinonia de l"Église que nous accédons à la vérité de l"Évangile et avons les moyens de la préserver, car la construction de l"É- glise "a pour fondations les Apôtres et les prophètes», Jésus lui-même étant la pierre angulaire (Ep2, 20). Sous ce jour, nous pouvons peut- être considérer les images bibliques du "corps» et du "temple» uti- lisées pour décrire l"Église. En employant l"image du corps (cf.1 Co12, 12-31), Paul attire l"attention sur l"unité organique et sur la diversité qui permet à l"É- glise de respirer et de grandir. Toutefois, l"image d"un temple solide et bien structuré, composé de pierres vivantes, s"appuyant sur des fondations sûres est éga- lement significative. Jésus lui-même lie ensemble, en parfaite unité, ces images du " temple » et du "corps» (cf.Jn2, 21-22;Lc23, 45;Ap21, 22). Chaque élément de la structure de l"Église est important, cependant ils vacilleraient et s"écroule- raient tous sans la pierre angulaire qu"est le Christ.

En tant que "concitoyens» de cette "demeure de

Dieu», les chrétiens doivent travailler ensemble pour s"assurer que l"édifice soit solide afin que d"autres personnes aient envie d"y entrer et de découvrir les nombreux trésors de grâce qui s"y trouvent. En pro- mouvant les valeurs chrétiennes, nous ne devons pas négliger de proclamer leur source, en donnant un témoignage commun de Jésus Christ le Seigneur. C"est Lui qui a confié cette mission aux Apôtres, c"est de Lui que les prophètes ont parlé, et c"est Lui que nous offrons au monde. Chers amis, votre présence, ici aujourd"hui, m"em- plit de l"espérance ardente qu"en parcourant ensemble le chemin vers la pleine unité, nous aurons le courage d"offrir un témoignage commun du Christ. Paul parle de l"importance des prophètes dans l"É- glise primitive. Nous aussi, nous avons reçu un appel prophétique par notre Baptême. Je suis sûr que l"Es- prit ouvrira nos yeux pour voir les dons des autres, nos coeurs pour recevoir sa force et nos esprits pour percevoir la lumière de la vérité du Christ. J"exprime ma vive gratitude à chacun de vous pour le temps, l"érudition et les talents que vous avez investis par amour de l"unique Corps et de l"unique Esprit (cf.Ep

4, 4;1 Co12, 13) que le Seigneur a voulu pour son

peuple en lui donnant sa propre vie. À Lui la puis- sance et la gloire pour les siècles des siècles. Amen!

ORF, 22.07.2008

A

NGÉLUS ÀBRESSANONE

10 août 2008

Les nouvelles toujours plus dramatiques des tra-

giques événements qui ont lieu en Géorgie (...) sont une source d"angoisse profonde. Mon souhait le plus vif est (...) que l"on s"abstienne, également au nom de l"héritage chrétien commun, de conflits supplémen- taires et de rétorsions violentes (...). Avec nos frères orthodoxes, nous prions intensé- ment pour ces intentions, que nous remettons avec confiance à l"intercession de la Très Sainte Vierge Marie, Mère de Jésus et de tous les chrétiens. (...)

ORF, 12/19.08.2008

RENCONTRE AVEC LESÉVÊQUES FRANÇAIS

14 septembre 2008

Dans l"après-midi du dimanche 14 septembre 2008, Benoît XVI s"est adressé aux évêques de France qu"il a rencontrés dans l"Hémicycle Sainte-Bernadette à Lourdes. Nous proposons ci-dessous un très bref extrait du discours qu"il a prononcé en cette circonstance:

Messieurs les Cardinaux,

Très chers Frères dans l"Épiscopat!

(...) L"objectif des dialogues oecuménique et inter- religieux, différents naturellement dans leur nature et leur finalité respective, est la recherche et l"approfon- dissement de la Vérité. Il s"agit donc d"une tâche noble et obligatoire pour tout homme de foi, car le Christ lui-même est la Vérité. La construction des ponts entre les grandes traditions ecclésiales chrétiennes et le dia- logue avec les autres traditions religieuses exigent un réel effort de connaissance réciproque, car l"ignorance détruit plus qu"elle ne construit. Par ailleurs, il n"y a que la Vérité qui permette de vivre authentiquement le double Commandement de l"Amour que nous a laissé

Notre Sauveur. (...)

ORF, 17.09.2008

142

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INTERVENTION DUCARDINALWALTERKASPER

30 juillet 2008

RÉFLEXIONS CATHOLIQUES

SUR LA COMMUNION ANGLICANE

J"ai le privilège de transmettre à l"Archevêque de Cantorbéry, Rowan Williams, à chacune des per- sonnes présentes et à tous les participants à cette très importante Conférence de Lambeth les salutations du Pape Benoît XVI et de tous les membres du Conseil pontifical pour la promotion de l"unité des chrétiens. Nous sommes tous proches de vous ces jours-ci. Nous sommes avec vous par la pensée et la prière et nous désirons vous exprimer une profonde solidarité pour vos joies, vos inquiétudes et vos peines.

Permettez-moi de commencer en remerciant

l"archevêque de Cantorbéry et les personnes qui coordonnent les relations oecuméniques auprès du

Lambeth Palaceet de l"Anglican Communion Office

pour l"invitation à participer à cette rencontre impor- tante qui me donne l"occasion de présenter certaines réflexions sur nos préoccupations communes. C"est une force de l"anglicanisme de demander, même dans des circonstances difficiles, les opinions et les points de vue des interlocuteurs oecuméniques, même si vous n"avez pas été particulièrement satisfaits de ce que nous avons dit. Cependant, soyez sûrs du fait que ce que je vais dire, je le dirai en ami.

Quand j"ai lu le sujet que vous avez proposé

"Réflexions catholico-romaines sur la Communion anglicane», j"ai pensé que vous auriez pu choisir un sujet plus facile. C"est un sujet très général qui englobe beaucoup d"aspects de l"histoire et de la doc- trine et je ne peux en aborder que quelques-uns. Il me semble cependant qu"il y a dans le titre une ques- tion cachée qui ne cherche pas tant à savoir ce que les catholiques pensent de la Communion anglicane mais plutôt ce qu"ils pensent de la Communion angli- cane dans les circonstances actuelles. Il existe assuré- ment des sujets moins embarassants.

Mon intervention se divise en trois parties: une

description de nos relations ces dernières années, des considérations de nature ecclésiologique à la lumière de la situation actuelle de l"anglicanisme et une brève réflexion sur les questions à l"origine des controverses actuelles et des raisons du conflit au sein de l"anglica- nisme, en particulier sur celles qui ont eu des consé- quences sur vos relations avec l"Église catholique. Enfin, je répondrai à une question plutôt inatten- due que m"a posée, il y a quelques mois, l"Archevêque 143

CONFÉRENCE DE LAMBETH 2008

Tous les dix ans, l"Archevêque de Cantorbéry invite les évêques de la Communion anglicane du monde entier à se

rencontrer pour un temps de réflexion, de prière et d"échange. Cette année, la conférence s"est tenue à Cantorbéry du

16 juillet au 3 août, alors que la Communion traverse une période de tension particulière. Plus de 200 des 880

évêques anglicans ont refusé de participer en raison du désaccord intervenu suite à la consécration d"un évêque des

USA vivant publiquement une relation homosexuelle et à la bénédiction d"unions homosexuelles au Canada. Cer-

taines paroisses ont d"ailleurs réagi à cette situation en se soustrayant au contrôle local de leur diocèse et en se pla-

çant sous la juridiction d"évêques maintenant une attitude traditionnelle en la matière.

Les débats de la Conférence, qui ont entre autres porté sur ce thème, se sont déroulés par petits groupes, évitant

les discussions à grande échelle et favorisant une meilleure compréhension entre personnes d"opinions différentes.

Même si aucune solution immédiate n"a été trouvée, les évêques ont approuvé la constitution d"une Alliance offrant

une structure non coercitive dans laquelle réaffirmer la morale sexuelle traditionnelle, renforcer la supervision épis-

copale locale et souligner la valeur des liens d"unité au sein de la Commission. Il reste à voir cependant si les évêques

dissidents (à la fois ceux qui défendent les unions entre personnes de même sexe et ceux qui étaient absents de la

Conférence) accepteront cette Alliance. Une autre question que la Communion anglicane doit actuellement affronter

est celle de l"ordination des femmes à l"épiscopat, pratique aujourd"hui acceptée dans un tiers des provinces angli-

canes et créant de sérieuses difficultés tant pour les anglicans s"y opposant que dans les relations oecuméniques avec

les catholiques et les orthodoxes.

Une importante délégation oecuménique a pris part à la Conférence. Parmi les représentants de l"Église catholique

se trouvaient le Cardinal Walter Kasper, Président du Conseil pontifical pour la promotion de l"unité des chrétiens, et

le Cardinal Cormac Murphy-O"Connor, Président de la Conférence épiscopale d"Angleterre et du Pays de Galles. Les

délégués catholiques étaient invités à prendre part à la discussion et à s"adresser aux membres de la Conférence en

présentant la position catholique face aux difficultés rencontrées par la Communion anglicane.

Nous publions, ci-après, le texte de l"intervention prononcée à Lambeth par le Cardinal Walter Kasper (30 juillet

2008), celle de S. Exc. Mgr Brian Farrell, Secrétaire du CPPUC (25 juillet 2008) ainsi qu"un article de Mgr Donald

Bolen, collaborateur du CPPUC jusqu"en août 2008 et alors responsable des relations avec la Communion anglicane,

publié dans l"édition anglaise de L"Osservatore Romano des 13-20 août 2008.

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de Cantorbéry. Cette question qui m"a profondément bouleversé, la voici: "Quel type d"anglicanisme vou- lez-vous? » Quelle question! J"espère que vous connaissez la bonne réponse! Et puis: "Quelles sont les espoirs de l"Église catholique pour la Communion anglicane dans les mois et les années qui viennent?» Dans ce cas, la réponse est plus facile: nous espérons ne pas être mis de côté et pouvoir continuer à entre- tenir avec vous un dialogue sérieux à la recherche de la pleine unité afin que le monde en sorte grandi. I.Description des relations de ces dernières années Dans cette première partie, permettez-moi de vous rafraîchir la mémoire pour ne pas oublier ce que nous avons déjà obtenu ces quarante dernières années. Quand le Concile Vatican II, dans son décret sur l"oe- cuménisme, prêta attention aux nombreuses "Com- munions, soit nationales, soit confessionnelles» qui "furent séparées du Siège romain» au XVI e siècle, il reconnut que "parmi celles qui gardent en partie les traditions et les structures catholiques, la Commu- nion anglicane occupe une place particulière» (Unita- tis redintegratio, 13). Cette déclaration se base sur une idéologie ecclésiologique selon laquelle, du point du vue catholique, la Communion anglicane comporte des éléments significatifs de l"Église de Jésus Christ. Dans leurs Déclarations communes de 1977, l"Arche- vêque de Cantorbéry Donald Coggan et le Pape Paul VI identifièrent certains de ces éléments ecclésiaux et écrivirent: "Depuis que l"Église catholique romaine et les Églises qui forment la Communion anglicane ont essayé de croître dans l"entente mutuelle et dans l"amour chrétien, elles ont réussi à reconnaître, éva- luer et rendre grâce par une foi commune en Dieu Notre Père, en notre Seigneur Jésus Christ et dans le Saint-Esprit, par notre baptême commun en Jésus Christ, par notre participation aux Saintes Écritures, aux symboles apostoliques et de Nicée, à la définition chalcédonienne et à l"enseignement des Pères, par notre héritage chrétien commun et pluriséculaire avec ses traditions vivantes de liturgie, de théologie, de spiritualité et de mission».

Dans ce texte, l"archevêque Coggan et le Pape

Paul VI indiquent le terrain commun, la source com- mune et le centre de notre unité déjà existante, mais encore incomplète: Jésus Christ et la mission de l"an- noncer à un monde qui a si désespérément besoin de Lui. Nous ne parlons pas d"une idéologie, d"une opi- nion personnelle plus ou moins partagée. Nous par- lons de notre fidélité au Christ, dont témoignent les apôtres, et à son Évangile qui nous a été confié. Donc, nous devrons nous rappeler que, dès le début, quelque chose est en jeu alors que nous continuons à parler de la fidélité à la tradition et à la succession apostolique, quand nous parlons du triple ministère, de l"ordination des femmes et des commandements moraux. Nous ne parlons pas d"autre chose que de notre fidélité à Jésus Christ même, qui est notre unique maître commun. Et que peut être notre dia- logue sinon une expression de notre intention et de notre désir d"être pleinement un en Lui, afin d"être des témoins totalement unis de son Évangile? On a souvent dit, et cela vaut la peine de le répé- ter, que le dialogue a été dynamisé par le désir de res- ter fidèle à la volonté expresse du Christ que ses dis- ciples soient un, comme lui n"est qu"un avec le Père, et que cette unité soit liée directement à la mission de Jésus Christ, la mission de l"Église, pour le monde: qu"ils soient unpour que le monde croit. Les divisions qui nous séparent ont gravement fait obstacle à notre témoignage et à notre mission et c"est par fidélité au Christ que nous nous sommes engagés dans un dialogue basé sur l"Évangile et sur les anciennes traditions communes, avec l"objectif de la pleine unité visible. Cependant, la pleine unité n"a pas été et n"est pas non plus une fin en soi, mais elle est un signe, un instrument de recherche de l"unité avec

Dieu et de la paix dans le monde.

En pensant à cela, quand nous rappelons les

objectifs atteints par la Commission internationale anglicane catholique romaine (ARCIC) au cours d"en- viron quatre décennies, nous pouvons affirmer avec confiance qu"elle a vraiment porté de bons fruits.

Dans une première phase, l"ARCIC (1970-1981) a

abordé les thèmes suivants:Doctrine sur l"Eucharistie (1971) etMinistère et ordination(1973) et, dans les deux cas, elle a atteint un accord substantiel. La réponse officielle catholique (1991), même si elle demande une étude ultérieure sur les deux sujets, définit ces textes comme des "pierres miliaires signi- ficatives» attestant "la jonction de points de conver- gence, voire d"accords que beaucoup auraient consi- dérés comme impossibles avant que la Commission commence à travailler». Les autorité catholiques considérèrent que le documentClassifications sur l"Eucharistie et le ministère(1993), rédigé par des membres de la commission, avait "beaucoup ren- forcé l"accord sur certains sujets». La première phase de l"ARCIC fut également à la base de deux déclara- tions sur le sujetAutorité dans l"Église(1976, 1981), thème au centre des divisions du XVI e siècle. Même si les textes de la seconde phase de l"ARCIC (1983-2005) n"ont pas été présentés, par une réponse formelle, ni dans l"Église catholique ni au sein de la

Communion anglicane, et bien qu"ils n"aient pas

débouché sur une résolution définitive ou un consen- sus total sur les questions abordées, chacun d"eux a suggéré un rapprochement croissant. Le document Le salut et l"Église(1986) est sur beaucoup d"aspects en accord avec la Déclaration commune sur la Doc- trine de la justification, signée par l"Église catholique et la Fédération luthérienne mondiale en 1999. En se basant sur l"idée ecclésiale dekoinoniaproposée pour la première fois dans l"introduction duRapport final de l"ARCIC I, l"ARCIC II a présenté son travail le plus abouti sur l"ecclésiologie dansL"Église comme com- munion(1991). Le documentLa Vie dans le Christ(1994) a réussi à identifier une vision partagée et un héritage com- mun d"enseignement éthique, malgré des applica- tions pastorales différentes des principes moraux.Le don de l"autorité(1998) a repris le thème de l"autorité et a accompli d"importants progrès sur la nécessité d"un ministère universel de primat dans l"Église. Marie: grâce et espérance dans le Christ(2004) a fait 144

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d"importants pas en avant vers une idée commune de la Bienheureuse Vierge Marie.

Comme vous le savez, l"ordination des femmes au

sacerdoce dans certaines provinces anglicanes, dès

1974, et à l"épiscopat, depuis 1989, a beaucoup com-

pliqué les relations entre la Communion anglicane et l"Église catholique. Je reviendrai sur le sujet en temps voulu. En gardant cet obstacle en mémoire et en cherchant à déterminer ce qu"il était néanmoins pos- sible de faire pour promouvoir nos relations, une ini- tiative importante fut prise peu de temps après la dernière Conférence de Lambeth.

En mai 2000, mon prédécesseur, le Cardinal

Edward Idris Cassidy, et l"Archevêque George Carey invitèrent treize primats anglicans et les présidents des Conférences épiscopales catholiques, ou leur représen- tant, à Mississauga, au Canada, pour évaluer ce qui avait était obtenu dans le dialogue de l"ARCIC, et pour offrir, à la lumière des résultats positifs et des difficul- tés qui avaient marqué nos relations, des recomman- dations pour d"éventuels progrès ultérieurs. J"ai participé à de nombreuses rencontres oecumé- niques et je suis heureux d"affirmer que cela fut une des meilleures rencontres à laquelle j"aie participé. L"esprit de prière et d"amitié, la réflexion sérieuse non seulement sur l"oeuvre de l"ARCIC, mais également sur les relations oecuméniques dans chaque région particulière représentée, le désir profond de réconci-quotesdbs_dbs25.pdfusesText_31
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