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Laurent Fleury

SOCIOLOGIE

DE LA CULTURE

ET DES PRATIQUES

CULTURELLES

3 e

édition

Sous la direction

de François de Singly La précédente édition a été traduite au Brésil : Sociologia da Cultura e das Pràticas culturais, Sao Paulo (2010), ainsi qu'aux États-Unis : Sociology of Culture and Cultural Practices : The Transformative Power of Institutions, préface de Terry Clark, Lanham, Maryland, Lexing- ton Books, 2014. Conception de couverture : Atelier Didier Thimonier © Armand Colin, 2016 pour la présente édition.

Armand Colin est une marque de

Dunod Éditeur, 5 rue Laromiguière, 75005 Paris

ISBN : 978-2-200-61394-5

3

Sommaire

Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

1. Les sociologues et la culture . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9

1. Deux précurseurs parmi les fondateursþ:

Weber et Simmel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

2. Deux sociologies de la culture au sein des sociétés

industrielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17

3. Linstitutionnalisation de la "þsociologie

de la cultureþ» en France . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24

2. Les publics de la culture . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29

1. Le public, le "þnon-publicþ», les publics . . . . . . . . . . . 29

2. Une sociologie des publics de la culture . . . . . . . . . . . 37

3. La construction des univers culturels . . . . . . . . . . . . . 46

3. L'explication des hiérarchies sociales et culturelles . . . . . . . 51

1. Les goûtsþ: produits de la socialisation . . . . . . . . . . . . 51

2. Les goûtsþ : expression dun "þhabitusþ» . . . . . . . . . . . 58

3. Les goûtsþ: manifestation pratique dune différence

sociale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62

4. La question de la démocratisation de la culture . . . . . . . . 70

1. La formation historique de lidéal de démocratisation

de la culture . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70

2. "þLéchec de la démocratisationþ»þ: un discours politique . . 77

3. Les institutions culturelles et la réalisation

de la démocratisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84

Sommaire

4

5. Les réorientations contemporaines . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92

1. La critique de la théorie de la légitimité culturelle . . . 92

2. La réorientation des problématiques et des objets . . . 98

3. Les voies dune sociologie de la réception . . . . . . . . . . 109

Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 117 Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 119

Index . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 126

5

Introduction

"þLa culture est le plus protéiforme des concepts sociologiques. Plus entraîne dans le plus vertigineux dédale dune bibliothèque babé- lienneþ» (Passeron, 2003þ: 369). Le mot "þcultureþ» véhicule des conte- nus affectifs si forts et si polémiques que lon se dispute à son sujet avant même de sexpliquer. Sagit-il des "þculturesþ», au sens ethnolo- gique du terme, ou, dans une perspective plus anthropologique, dune caractérisation de lhumanité de lhomme, comme être de culture, par opposition à la natureþ? Sagit-il de la "þculture généraleþ» que les parents désirent pour leurs enfants, et alors, celle-ci renvoie-t-elle aux Humanités ou à un contenu aujourd"hui moins circonscritþ? Le même mot a servi pour le travail de la terre et le perfectionnement de lesprit, de même quil a permis dopposer lesþcultures indigènes et la civilisation occidentale. Peut-on par ailleurs concevoir une sociologie qui ne donne pas une place considérable aux faits de cultureþ? Si lon accorde que les moda- lités dorganisation dont les hommes se dotent et la manière dont ils vivent et dont ils pensent leur vie et leur monde relèvent de la culture, alors toute sociologie place la culture au coeur de son analyse. La culture nest-elle pas constitutive de la sociologie mêmeþ? Celle-ci nest- elle pas lhéritière des sciences de la culture, ou "þsciences de l"espritþ» (Geisteswissenschaften), pour emprunter à Wilhelm Dilthey (1883) qui les opposait aux sciences de la natureþ? Posée à un tel degré de géné- ralité, la question paraît presque décourageante. De fait, la notion de culture est de celles qui ont suscité en sciences sociales les travaux les plus abondants, les plus contradictoires aussi. Dans cette confusion comment mettre un peu dordreþ? Litinéraire proposé dans ce livre articule ces deux questions relatives à la défini- tion même de "þla cultureþ» et à son autonomisation comme objet

Introduction

6 danalyse à lorigine de la "þsociologie de la cultureþ». Les deux séries de problèmes qui leur sont associés savèrent intimement imbriquées puisque la diffusion des savoirs de sciences sociales produit des effets sociaux tant dans la manière de se représenter la culture que dans la façon de penser, par exemple, la question de la démocratisation de la culture. Il nappartient pas au sociologue de distinguer ce qui relève de la culture de ce qui nen relève pas. Sa tâche se borne à constater la plu- ralité des acceptions dont la notion de culture a été lobjet. Le terme peut tantôt désigner un panthéon de grandes oeuvres "þlégitimesþ», tan- tôt prendre un sens plus anthropologique, pour englober les manières de vivre, sentir et penser propres à un groupe social. Dans une pers- pective sociologique, trois sens hétérogènes du mot "þcultureþ» ont pu être distinguésþ: la culture comme style de vie, la culture comme com- portement déclaratif, la culture comme corpus d"œuvres valorisées (Passe- ron, 1991þ: 324-334). Le contraste entre une acception française, plutôt centrée sur les pratiques relatives aux arts, et une acception anglo-saxonne, plus anthropologique, élargie aux moeurs ou à la civi- lisation dans une société donnée, fonde la polysémie constitutive dun premier défi. Le premier objectif de ce livre tient dans lélucidation des rapports que les sociologues ont instaurés à la culture, généalogie dune différenciation à lorigine de ce que lon appelle aujourdhui communément la "þsociologie de la cultureþ» (chapitre 1). La sociologie de la culture qui, du moins pour le cas de la France, est encore assimilée aujourdhui à la sociologie des pratiques cultu- relles, présente les traits dune question bien documentée mais aussi fort controversée. Il faudra exposer les différentes manières de décrire les publics de la culture et rappeler les grands traits de la distribution sociale des pratiques culturelles, dans ses aspects "þdescriptifsþ», mais également dans ses enjeux méthodologiques et théoriques. Cela permet de saisir comment la question problématisée dans les termes généraux de la consommation de la culture savère indissociable des formes his- toriques de linstitutionnalisation politique de la culture en France (chapitre 2). Il sagira ensuite de présenter les cadres dintelligibilité classique- ment mobilisés pour expliquer et comprendre la distribution sociale

Introduction

7 des pratiques culturelles. La sociologie de la culture telle quelle a été pratiquée depuis son invention possède le mérite davoir produit un savoir positif sur les comportements culturels et des concepts éclai-

rants, tels que ceux de "þsocialisation culturelleþ», d"þhabitusþcultivéþ»

ou encore de "þdistinctionþ», qui seront ici commentés. La théorie qui articule ces notions, qualifiée de "þthéorie de la légitimité culturelleþ» et imputée à Pierre Bourdieu (1979), sera étudiée en raison de son triple statut de modèle historique puisque, inaugurale, elle a fondé la sociologie de la culture en France, de son statut de référence scientifique, puisque le discours déchec de la démocratisation est fondé sur cette théorie aux accents déterministes, de son statut de paradigme théorique enfin, puisque les hypothèses de Pierre Bourdieu ont été âprement dis- putées par la communauté scientifique nationale et internationale (cha- pitre 3). Lusage de concepts aussi éclairants que ceux de socialisation, dhabi- tus ou de distinction, tant par les communautés scientifiques que poli- tiques, pose toutefois une série de problèmes. Dune part, les choix scientifiques sont discutésþ: soit le choix des outils méthodologiques commandé par lobjectif détablir une sociographie des pratiques cultu- relles, soit la définition des "þpratiquesþ» qui tend à réduire la "þpra- tiqueþ» à un comportement et ne fait ainsi guère de place aux représentations, ou encore les cadres théoriques pour analyser ces résul- tats font lobjet de disputes. Dautre part, les résultats sont utilisés à des fins politiques. Le fait que des "þdéterminants sociauxþ» aient pu être traduits en termes de "þdéterminismesþ» pose problème. Lusage même des résultats de la sociologie de la culture pose également problème, puisque le discours d"þéchec de la démocratisation de la cultureþ» se présente aujourdhui avec un statut dévidence dautant plus affirmé quil convoque la caution de la sociologie de la culture. Il importera donc ici dintroduire non seulement, dans la démarche théorique elle- même, un questionnement concernant limplication de la théorie dans la société mais plus encore de nuancer, voire récuser, les discours idéo- logiques en les confrontant aux résultats denquêtes, françaises et amé- ricaines, qui permettent de penser la réalisation même de lidéal de démocratisation de la culture (chapitre 4).

Introduction

8 La culture a longtemps été, du moins en France, définie dans les termes de "þla culture légitimeþ». Cette perspective tient au double héritage de la définition politique de la culture associée à la création du ministère des Affaires culturelles en 1959 et de linvention conco- mitante dune tradition sociologique, inventée par Pierre Bourdieu, fondant ce que Michel Foucault eût appelé un épistémé ou Thomas Kuhn un paradigme. C"est ce paradigme de la culture légitime qui se trouve aujourdhui battu en brèche. En proposant un tableau de la constitution séculaire de la sociologie de la culture, chronologique en raison même des processus dinstitutionnalisation de questionnements dans le monde académique et des mobilitésþdun chantier de recherche, cet ouvrage cherchera à mettre fin à un provincialisme français qui identifie la sociologie de la culture à la seule théorie élaborée par Pierre Bourdieu et aux disputes quelle a depuis suscitées. Les recherches récentes doivent être discutées, car les débats scientifiques contemporains sur la culture posent, au plan international, la question de larticulation entre Cultural Studies et sociologie de la culture (Janet Wolff, 1999), qui inspire des réflexions sur le statut contemporain de la culture. Cette critique positive dun héritage de recherche ouvre la voie à la compréhension des métamorphoses de la notion même de culture, dans le siècle qui a connu le déploiement progressif de la sociologie de la culture. La critique du modèle de la culture légitime, comme les réorientations contemporaines quelle provoque, ouvre les voies à un programme de sociologie de la réception (chapitre 5). 9 1

Les sociologues et la culture

Parmi les problématiques dont la sociologie de la culture a hérité de lanthropologie culturelle, il en est une première, celle de lethnocen- trisme qui s"avère centrale pour penser la tension entre culture, au singulier, et cultures, au pluriel. L"ethnocentrisme est un refus et un rejet. Refus de la diversité des cultures et de la relativité de la sienne, mais aussi rejet dans la nature, c"est-à-dire hors de la culture, de la personne qui ne partage pas les mêmes normes et valeurs de la société de référence. Lethnocentrisme nest pas réservé à des figures historiques (celles de "þbarbaresþ», "þsauvagesþ», "þprimitifsþ»)þ: il demeure présent à létat de préjugé dans lethnocentrisme de classe ou de genre. Une seconde problématique est léguée par lanthropologie culturelle. Elle insiste sur la diversité des cultures et la spécificité de chacune, interrogation typique du culturalisme. Celui-ci définit une culture par lexistence de traits culturels spécifiques qui sont communs aux membres dun groupe, forment un système unifié cohérent, et se trans- mettent enfin de génération en génération sans subirþde modification sensible. Les concepts d"þhéritage culturelþ» de Ralph Linton (The Cultural Background of Personnality, 1945) ou de "þpersonnalité de baseþ» dAbraham Kardiner (L"individu et sa société, 1939), de "þmodèle culturelþ» (Patterns of Culture) de Ruth Benedict (1934) en procèdent. Dans ses études comparatives des personnalités sociales des ethnies de Nouvelle-Guinée (Mœurs et sexualité en Océanie, 1955), Margareth Mead (1901-1978) distingue plusieurs types de transmission de la culture. Cependant, lorsque le culturalisme devient un mode dexpli- cation exclusif et véhicule une conception de la culture comme rele- vant dun univers clos, immuable et homogène, il entraîne alors des dérives identitaires, celles de substantialiser des traits culturels au point de les rendre apparemment naturels.

1 Les sociologues et la culture

10 Une troisième problématique enfin, informe la définition même de la culture. La mise au jour du caractère "þarbitraireþ» de toute culture consti- tue un point commun à lanthropologie culturelle et à la sociologie de la culture. Lidée darbitraire ne saurait être confondue ici avec un quel-

conque caractère "þinjusteþ». Larbitraire fait ici référence à l"arbitraire du

signe linguistique que Ferdinand de Saussure a défini dans son Cours de linguistique générale (1908) en plaçant au principe de la langue le caractère arbitraire de la relation entre signifiants et signifiés. Il fait aussi référence à la prohibition de linceste qui, selon Claude Lévi-Strauss, constitue une institution en s"opposant à l"instinct et, ce faisant, institue non seulement la famille mais la société (Les Structures élémentaires de la parenté, 1949). La culture, conformément à sa définition anthropologique, est informée par un ensemble dinstitutions, chacune inscrite dans lhistoricité et dotée de particularités. La nature, définie à linverse par le règne de la loi comme principe universel, soppose ainsi à la culture, domaine de la règle carac- térisée par sa variabilité. Lopposition anthropologique entre nature et culture se retrouve ainsi dans les distinctions entre identité et identifica- tion, communication et langage, organe et outil, hérédité et héritage. À linstar du langage, la culture renvoie ainsi à un système de signes et à "þlarbitraireþ» de toute relation symbolique. Au-delà de ces héritages que le présent ouvrage ne permet pas de développer, il reste à comprendre comment la "þcultureþ» est devenue un objet spécifique de l"analyse sociologique. Si l"on accorde à Durkheim, Weber et Simmel le statut de fondateurs de la sociologie, alors Weber et Simmel apparaissent comme précurseurs de la sociolo- gie de la culture, entendue dans sa plus stricte acception, alors que Durkheim ne sy intéresse pas spécifiquement.

1. Deux précurseurs parmi les fondateursþ:

Weber et Simmel

Si Durkheim place en effet au centre de son analyse les formes cristal- lisées de la vie sociale, auxquelles la "þcultureþ» appartient, le terme ne relève pas de son lexique, pas plus que lautonomisation des formesquotesdbs_dbs12.pdfusesText_18
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