[PDF] Mémoire de Master 2 Méthode des Points Quadrats





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Année universitaire 2005-2006

Mémoire de Master 2

Sciences et Technologies

Mention " Sciences de l'Univers, Environnement, Ecologie » Spécialité " Systématique, Evolution, Paléontologie » " ACCUMULATION ET SYNTHESE DE DONNEES

FLORISTIQUES RELATIVES A LA RESERVE DE LA

"FORET NORD" DE NOUVELLE-CALEDONIE »

Céline Grignon

soutenu en septembre 2006

Sous la direction de M. Jérôme Munzinger

Institut de Recherche et de Développement (IRD), Laboratoire de Botanique et d'Ecologie Végétale Appliquées, BP A5, 98848 Nouméa Cedex, Nouvelle-Calédonie

Photos : Céline Grignon

SOMMAIRE

A. MATERIEL ET METHODES...................................................... I. Présentation du site d'étude........................ II. Méthodes............................................. II.1. Méthode des Points-Quadrats............................................. II.2. Méthode des Parcelles................................. II.3. Identification....................................... II.4. Prélèvements de sol................................................ III. Paramètres étudiés......................................................... III.1. Richesse floristique.................................... III.2. Diversité floristique................................. III.3. Composition floristique..................................................... III.4. Structure dendrométrique................................................. III.5. Regroupement de différents critères................................. III.6. Structure spatiale....................................

B. RESULTATS

I. Méthode des Points Quadrats................................................... I.1. Richesse floristique .................................... I.2. Diversité floristique................................. I.3. Composition floristique................................................... I.4. Structure dendrométrique................................................ I.5. Regroupement de différents critères.............................. I.6. Structure spatiale....................................... II. Méthode des Parcelles................................. II.1. Richesse floristique .................................... II.2. Diversité floristique................................. II.3. Composition floristique...................................................... II.4. Structure dendrométrique................................................ II.5. Regroupement de différents critères................................. II.6. Structure spatiale.................................... II. 7 Sol................................................ III. Espèces menacées ou rares ou nouvelles ............................................ C. DISCUSSION......................................................

Bibliographie

Annexes

Lexique

p 2 p 6 p 6 p 6 p 7 p 7 p 8 p 8 p 8 p 8 p 9 p 9 p 9 p 10 p 10 p 11 p 11 p 11 p 11 p 12 p 12 p 13 p 14 p 14 p 14 p 15 p 17 p 19 p 20 p 22 p 22 p 23 p 25 p 33 p 34 p 35 1

INTRODUCTION

Géographie

La Nouvelle-Calédonie se situe dans l'Océan Pacifique au nord du Tropique du Capricorne, à 1 200 km à l'est de la côte australienne et à 1 500 km au nord-ouest de la

Nouvelle-Zélande. Elle fait partie de l'ensemble des îles mélanésiennes (Fig.1). Elle est

localisée plus précisément entre les latitudes 18° et 23°50' sud et les longitudes 154°45' et

176°20' est (Morat, Jaffré, and Veillon, 1995).

L'archipel (19 170 km²) est constitué de la Grande-Terre (16500 km²), des îles

Loyautés (Ouvéa, Lifou, Tiga et Maré), de l'île des Pins et de l'archipel des Belep (Fig.2)

(Veillon, 1993).

Figure 1 : Carte de localisation de la Nouvelle-

Calédonie (nouvelle-caledonie-tourisme.com) Figure 2 : Carte de la Nouvelle-Calédonie (lexpress.fr)

Climat

Bien que située entre l'équateur et le Tropique du Capricorne, la Nouvelle-Calédonie

présente un climat de type subtropical, tempéré par les influences océaniennes et fortement

affecté par les vents. Les précipitations sont comprises entre 1000 mm par an (côte ouest) et

4000 mm par an (côte est) (Morat, Jaffré, and Veillon, 1995)

Deux saisons principales et deux saisons de transitons peuvent être définies. En période de saison chaude (mi-novembre à mi-avril), les températures moyennes varient entre

25 et 27°C. Des perturbations tropicales peuvent toucher le territoire sous forme de cyclones

et de pluies abondantes. De mi-avril à mi-mai, les précipitations et les températures

décroissent. Durant la période de saison fraîche (mi-mai à mi-septembre), les températures

sont minimales et varient entre 20 et 23°C en moyenne. Il y a peu de perturbations tropicales. De mi-septembre à mi-novembre, les températures augmentent et les précipitations sont minimales (Carpenter, Read, and Jaffré, 2003).

Géologie et pédologie

La Nouvelle-Calédonie, fragment gondwanien détaché du continent australien depuis

le début du Crétacé a été recouverte à la fin de l'Eocène par une gigantesque nappe de

péridotites* sur plus de 2 km d'épaisseur dont il reste aujourd'hui d'abondants témoins (roches ultramafiques ou ultrabasiques* sur plus de 5500 km² principalement dans le sud de l'île (Grand Massif du Sud, dont la Forêt Nord) (Morat, Jaffré, and Veillon, 1999). Les sols issus des roches ultramafiques* sont extrêmement pauvres en éléments

nutritifs excepté le magnésium, parfois en excès. Les teneurs en métaux lourds (Ni, Cr, Co,

Mn) sont plus ou moins élevées. Dans tous les cas, les teneurs en calcium, potassium et en phosphore sont extrêmement faibles (Jaffré and Veillon, 1988). 2 Les milieux ultramafiques* sont en grande partie à l'origine des particularités floristiques du territoire avec 400 genres et 1844 espèces soit plus de 60 % de la flore totale pour chaque niveau taxonomique. Plus de 90 % (1671 espèces) de la flore de ces milieux ultramafiques est endémique* au territoire (Jaffré, 1993). Flore Les organismes terrestres de la Nouvelle-Calédonie ont une composition inhabituelle

et revêtent un fort taux d'endémisme. Sur les 3261 espèces de plantes vasculaires, 74,3 % sont

endémiques* (Jaffré, 2005). La composition de la flore est tellement inhabituelle que la

Nouvelle-Calédonie est souvent regardée comme une " entité floristique » à part entière

(Jaffré, Morat, and Veillon, 1994). Cinq familles (Amborellaceae, Paracryphiaceae, Strasburgeriaceae, Oncothecaceae, et Phellinaceae) et 110 genres (Jaffré, 2005) de phanérogames sont endémiques* (Jaffré et al., 2001). La flore de Nouvelle-Calédonie est originale de part son histoire. D'après l'hypothèse généralement admise, la flore aurait une origine gondwanienne. La Nouvelle-Calédonie aurait

été il y a 100 millions d'années une marge continentale du vieux continent Gondwana, d'où

elle tirerait ses fortes affinités floristiques avec l'Australie, la Nouvelle-Guinée et la Malaisie

(Morat, Jaffré, and Veillon, 1994). Et depuis la fin du Crétacé, la Nouvelle-Calédonie, détachée du Gondwana, se trouve isolée. Cet isolement serait à l'origine du fort taux

d'endémisme et de la spéciation de certains genres (Morat, Jaffré, and Veillon, 1999). A la fin

de l'Eocène, la Nouvelle-Calédonie a été recouverte par une gigantesque nappe de

péridotites*. L'installation de ce substrat aurait éliminé une partie de la " flore primitive » et

limité la colonisation des familles plus " modernes ». Ce bouleversement aurait induit une

nouvelle phase d'évolution et de spéciation (Jaffré, Morat, and Veillon, 1994; Morat, Jaffré,

and Veillon, 1994; Jaffré et al., 2004). Cependant, des données géologiques pourraient remettre en cause cette hypothèse. Elles

indiquent que la Nouvelle-Calédonie aurait été complètement submergée durant le Paléocène,

éliminant toute la flore " primitive », ce qui impliquerait une recolonisation postérieure par

transport à longue distance (Cluzel, Aitchison, and Picard, 2001). Plusieurs genres appartenant à des familles d'apparence " primitive » sont endémiques* ou sub-endémiques (centrés sur la Nouvelle-Calédonie) : Amborella (Amborellaceae) , Hedycarya (Monimiaceae)... Les Winteraceae, de l'ordre des Magnoliales,

considéré comme l'un des groupes les plus anciens des Angiospermes, est représenté par le

genre Zygogynum. Les familles " d'origine gondwanienne », tant par le nombre des espèces que par

l'abondance de certaines d'entre elles dans différentes formations végétales sont importantes

(Richier de Forges 1998). Les groupes " d'origine gondwanienne » les plus remarquables de la flore de Nouvelle Calédonie comprennent notamment les familles des Cunoniaceae (92 espèces, toutes endémiques*, incluant trois genres endémiques, Codia, Hooglandia et Pancheria (Bradford and Jaffré, 2004)), des Proteaceae et des Myrtaceae (Richier de Forges

1998). Au contraire les formations autochtones* de groupes plus " modernes » tels que les

Asteraceae, les Poaceae, les Labiatae et les Melastomataceae sont peu représentées (Richier de Forges 1998). Plusieurs types de formations végétales sont définis en Nouvelle-Calédonie : la forêt

dense humide sempervirente ; la forêt sclérophylle ou forêt sèche ; le maquis ; la savane ; la

végétation halophile comprenant les mangr oves ; la végétation des zones humides

(berges...) ; les fourrés secondaires et la végétation rudérale (Jaffré et al., 2001).

3 Forêts denses humides sur substrat ultramafique Le nombre le plus élevé de taxa endémiques* de la flore des forêts denses humides néo-calédoniennes se trouve sur roches ultramafiques* (1121 espèces, 68 genres et 4

familles). L'endémisme spécifique s'élève à 82,4% contre 76,6% sur roches acides ; alors que

les forêts denses humides sur roches acides couvrent environ 1800 km² contre 1200 km² sur roches ultramafiques* (Jaffré, Veillon, and Pintaud, 1997). Sur ultramafique, 2 familles sont exclusivement endémiques* : Oncothecaceae et Strasburgeriaceae, et une famille en très grande partie : Phellinaceae (Morat et al., 1986).

Les forêts denses humides sont désormais à l'état relictuel. Elles couvraient à l'origine

environ 70 % du territoire (plus de 13 000 km²) mais sont maintenant réduite à 4 000 km² (Jaffré, Bouchet, and Veillon, 1998). Les forêts denses humides sur substrats ultramafiques* ne représentent plus que 1200 km² (Jaffré, Veillon, and Pintaud, 1997). Les menaces sur ces forêts sont grandes : les activités minières, les feux, la surexploitation forestière (Morat, Jaffré, and Veillon, 1999). Bien que plusieurs réserves

naturelles englobent des forêts, les superficies protégées demeurent encore très insuffisantes

et ne renferment pas tous les faciès forestiers) (Jaffré, Bouchet, and Veillon, 1998). De plus la

plupart des zones en réserve l'ont été après exploitation forestière, et certaines " réserves »

comme la réserve spéciale de faune de l'Aoupinié ou de la Tchamba sont actuellement en cours d'exploitation.

Forêt Nord

L'étude de la Forêt Nord s'inscrit dans

un programme plus général, le programme

Forêts Humides lancé en 2004, qui a pour but dans un premier temps de caractériser les îlots

de forêts humides du Grand Massif du Sud afin de les préserver. La Forêt Nord, forêt dense humide sur roche ultramafique*, est située au-dessus de la tribu de Goro à l'extrémité sud du Grand Massif du Sud de la Nouvelle-Calédonie (Fig.3). Une importante usine de traitement du minerai de nickel est en construction à proximité de la

forêt. Notons par ailleurs qu'elle a été l'objet d'une exploitation forestière au début du siècle

dernier, avec un prélèvement sélectif de certaines espèces (Morat, Jaffré, and Veillon, 1999) :

Agathis

spp. (Araucariaceae), Montrouziera cauliflora (Clusiaceae)... Une partie de la forêt (cf. Matériel et Méthodes) a été mise en réserve, en raison

notamment de la présence d'une espèce très rare de palmier. En dépit de récoltes d'herbiers

épisodiques cette forêt est encore très insuffisamment connue. Figure 3 : Carte de localisation de la forêt étudiée : la réserve de la Forêt Nord 4 Afin de caractériser cette forêt d'un point de vue floristique et structural, le recensement, l'identification et la mesure du diamètre des différentes espèces de la strate

arborée est effectuée à partir de deux méthodes d'échantillonnage. L'étude a pour objectif

d'augmenter les connaissances de cette forêt, mais également un but de conservation, avec

une possible proposition d'élargissement des limites de la réserve, qui se trouve à proximité

de l'usine métallurgique de Goro-Nickel*, actuellement en construction. 5

A. MATERIEL ET METHODES

I. Présentation du site d'étude

La Forêt Nord est une forêt dense

humide, sur roche ultramafique*, dont une partie est classée dans une réserve spéciale botanique de 280 ha (Fig.4). Elle est comprise entre 200 et

500 m d'altitude environ, est estimée à une

dizaine d'hectares sur trois versants, dont un seul (d'environ 7 ha) fait l'objet de la présente

étude.

Figure 4 : Carte de la Forêt Nord et limites de la réserve (sous Arcview F.Rigault 2006)

II. Méthodes

Deux méthodes d'échantillonnage standard, complémentaires, ont été utilisées : la méthode des Points-Quadrats ou PQ et la méthode des parcelles.

Fig. 5 : Plan de la Forêt Nord avec les PQ et les parcelles (sous Arcview F.Rigault 2006). Le code couleur

correspond aux regroupements de parcelles obtenus par l'AFC (cf. Fig. 19) 6 II.1. Méthode des Points-Quadrats (PQ) (d'après Cottam and Curtis, 1956) Le principe général de cette méthode d'échantillonnage est de recenser les arbres de

gros diamètre d'une même formation forestière (diamètre supérieur à 10 cm) afin de pouvoir

caractériser la structure et la composition de la strate arborée. Cette méthode

d'échantillonnage systématique permet d'accéder facilement et assez rapidement à la diversité

de la strate arborée d'un site, sur une surface conséquente pouvant présenter une hétérogénéité

floristique. Sur un axe ou transect appelé ligne de PQ, un point est fixé tous les 20 m (Fig.6 ). A chacun de ces points, l'axe et sa perpendiculaire délimitent virtuellement quatre quadrats. A l'intérieur de chacun d'eux, l'arbre le plus proche du point quadrat dont le dbh (diameter at

breast hight = diamètre mesuré à 1,30 mètre de la base de l'individu) est supérieur ou égal à

10 cm, est retenu. Pour chaque PQ, quatre arbres sont donc répertoriés. Chaque arbre reçoit

une étiquette portant un numéro afin de faciliter le suivi, son dbh et sa distance au PQ sont mesurés. Il est ensuite identifié soit directement sur le terrain soit postérieurement au laboratoire. Figure 6 : Schéma explicatif de la méthode des

Points Quadrats (Oddi 2004) : X = axe ou

transect ou ligne de PQ ; Y = axe perpendiculaire à X

Une partie des données a été

accumulée durant ce stage de 6 mois, le reste des données analysées provient de missions précédentes.

Les premières lignes de PQ ont

été orientées suivant les plus grandes

pentes de la forêt. Les autres lignes sont parallèles aux premières. Les coordonnées géographiques ont ét é prises par un GPS au niveau des extrémités de chaque transect, lorsque cela était possibl e compte tenu de la forte densité de la couverture végétale. Au total 11 Lignes de PQ on été tracées, comprenant de 9 à 55 PQ par li gne. Le

nombre de PQ par ligne est défini par les limites de la forêt (Fig.5). L'écartement des lignes

varie entre 25 et 100m, la plupart des lignes étant espacées de 100 m.

II.2. Méthode des Parcelles

Cette méthode a pour but de compléter les données non exhaustives obtenues par la

méthode des PQ. Elle permet d'accéder aux caractéristiques floristiques des strates arborées

supérieures mais aussi inférieures en prenant en compte les individus ayant un diamètre

supérieur à 5 cm, et permet de fournir un inventaire plus large et assez précis rendant compte

de la diversité locale sur des parcelles de 400 m² (20 x 20 m). Sur chaque parcelle, tous les arbres d'un diamètre supérieur à 5 cm sont marqués par

une étiquette numérotée, mesurés et identifiés soit sur le terrain, soit à l'herbier.

Les parcelles sont réparties le long des lignes de PQ, le choix de leur emplacement

étant fait suivant les faciès représentatifs, intéressants, ou caractéristiques, identifiés.

La surface totale étudiée par cette méthode s'élève à 8800 m². 7

II.3. Identification

Chaque individu est identifié soit directement sur le terrain si cela est possible soit récolté à l'aide d'un échenilloir pour l'identifier à l'herbier. Au laboratoire, certains échantillons peuvent être rapidement identifiés, d'autres prendront plus de temps, les premiers sont donc identifiés directement sur le frais, les seconds

sont mis en presse et séchés dans une étuve à 60°, ils seront identifiés sur le sec. Cette

méthode permet de les conserver plus longtemps et de pouvoir mieux les comparer aux échantillons secs de l'herbier de référence. Pour identifier les échantillons récoltés, plusieurs méthodes complémentaires sont utilisées. L'herbier du centre IRD de Nouméa (NOU) est un outil de travail essentiel, il permet la comparaison avec les spécimens identifiés par des spécialistes (plus de 40000 spécimens d'après Morat et al. 1986). La Flore de Nouvelle-Calédonie et Dépendances

(Aubréville et al., 1967-), ou d'autres publications relatives à la flore calédonienne sont très

utiles afin d'orienter les recherches dans l'herbier et ainsi d'identifier les échantillons récoltés

sur le terrain. Parfois il n'existe pas de flore, ni de publication, la comparaison dans l'herbier

est donc plus laborieuse. Il se peut également que des espèces ne soient pas encore décrites.

L'identification est souvent difficile également lorsque les échantillons sont stériles (flores

souvent basées sur les pièces fertiles). Il faut alors essayer de regrouper nos échantillons

morphologiquement en différentes espèces appelées sp1, sp2, etc. pour essayer ne pas sous-

estimer la richesse spécifique. Si notre échantillon se rapproche d'une espèce sans certitude, il

sera noté en cf. (nom de genre cf. nom d'espèce), si la détermination est impossible, il restera

indéterminé (au niveau du genre ou de l'espèce suivant le cas). L'identification peut prendre

beaucoup de temps, elle peut prendre quelques minutes comme plusieurs jours, mois, années (exemple des Myrtaceae, famille qui contient beaucoup d'espèces difficiles à déterminer). Chaque individu sera identifié à l'espèce dans la mesure du possible.

II.4. Prélèvements de sol

Afin de voir si les différents relevés floristiques peuvent être corrélés aux conditions

édaphiques, des prélèvements de sol ont été effectués dans quelques parcelles représentatives.

L'échantillon de terre est constitué des 10 à 15 premiers centimètres du profil pédologique

une fois la couche d'humus enlevée. Le choix des points de prélèvement s'est fait selon la

topographie, la pente et les variations dans le cortège floristique. Pour des raisons financières,

mais aussi en raison du temps relativement court imparti à la présente étude, tous les

prélèvements de sol des parcelles, qui auraient permis un traitement statistique, n'ont pas été

analysés.

III. Paramètres étudiés

III.1. Richesse floristique

La richesse spécifique de chaque PQ peut être calculée, elle est représentée sur une carte. Une courbe de recrutement spécifique (comme une courbe aire/espèce) peut être faite pour chaque PQ. Le nombre d'espèces cumulées est tracé en fonction du nombre de PQ ou de

parcelles cumulés (tirés aléatoirement 999 fois grâce au logiciel Primer), afin d'évaluer si le

nombre d'espèces maximal est obtenu (plateau sur la courbe) ou non. 8

III.2. Diversité floristique

Trois paramètres de diversité spécifique sont utilisés pour évaluer la diversité au sein

des parcelles : - l'Indice de Shannon-Wiener : H'= - ((Ni / N)*log 2 (Ni / N)) qui quantifie la diversité spécifique, en tenant compte à la fois du nombre d'espèces et de leur importance relative (Peet, 1974; Magurran, 1983). Plus cet indice atteint des valeurs fortes, plus la diversité est

élevée. Une valeur supérieure à 5 indique une grande diversité floristique (Jaffré, 1993).

- l'Indice d'équitabilité : E = H'/ log 2 S qui caractérise la manière dont la totalité des

individus recensés se répartissent dans les catégories d'espèces identifiées (Peet, 1974). Cet

indice tend vers 0 quand la quasi-totalité des effectifs correspond à une seule espèce (peuplement monospécifique) et tend vers 1 quand chacune des espèces est représentée par presque autant d'individus. - l'Indice de Simpson (Simpson, 1949) : Ȝ = 1- (Ni (Ni-1)) / (N (N-1)) qui correspond

à la probabilité que deux individus tirés au hasard n'appartiennent pas à la même espèce

(Gimaret-Carpentier et al., 1998). Lorsque la diversité est maximale, sa valeur est 1, et minimale pour 0.

N = nombre total d'individus recensés ; S = nombre total d'espèces observées ; Ni = nombre d'individus

répertoriés dans les espèces i, i allant de 1 à S.

III.3. Composition floristique

La composition floristique peut être évaluée en calculant le nombre d'espèces, de genres, ou de familles par PQ ou par parcelle. Le coefficient de similarité de Jaccard peut être calculé, il permet d'évaluer

l'hypothèse selon laquelle la dissimilarité de faciès induit une dissimilarité de cortège

floristique. Il s'agit donc d'apprécier si les relevés effectués au sein d'un même faciès se

ressemblent plus entre eux floristiquement parlant (Jaccard, 1908). Ce coefficient va donc permettre de quantifier le niveau de similitude entre deux parcelles : I

Jaccard

= a / (a + b + c).

a = nb de taxa communs entre les deux parcelles ; b = nb de taxa présents dans la première parcelle et

absents de la seconde ; c = nb de taxa présents dans la seconde parcelle et absents de la première.

Compte tenu de la composition des données (tableau de contingence), une Analyse Factorielle des Correspondances (AFC) peut être utilisée (Dervin, 1992) afin de voir si des

parcelles peuvent être rapprochées floristiquement (présence d'espèces communes) en tenant

compte du nombre d'individus par espèce. Les données ont été traitées à l'aide du logiciel

ADE4. Le plan comprenant les axes de projection les plus aptes à représenter correctement les données, les plus explicatifs, sera retenu (les autres plans seront également observés).

III.4. Structure dendrométrique

La structure dendrométrique de la forêt est étudiée par le nombre de tiges par classes de dbh (5-10 cm, 10-20 etc.), et nombre d'espèces par classe de dbh pour chaque parcelle et pour l'ensemble des PQ. La surface terrière* (ou aire basale) des espèces sera également étudiée et sera comparée à l'abondance. 9

III.5. Regroupement de différents critères

Afin de regrouper différents critères de caractérisation de la flore, l'indice d'importance des espèces ou Importance Value Index (IVI) est calculé :

IVI = (DR + DOR + FR)*100 (Mori et al., 1983).

Il permet de décrire plus en détail les espèces les plus abondantes de la Forêt Nord.

Densité Relative (DR) de l'espèce 1 = nb d'individus de l'espèce 1 / nb total d'individus échantillonnés.

DOminance Relative (DOR) de l'espèce 1 = somme des surfaces terrières en (m²/ha) de l'espèce 1 / surface

terrière totale. Fréquence Relative (FR) de l'espèce 1 = fréquence de l'espèce 1 (= nombre de PQ ou parcelles où l'espèce

1 est présente par rapport au nombre total de PQ ou parcelles) / fréquence totale d'espèces interceptées.

Le DR apporte l'importance d'une espèce via son nombre d'individus, le DOR l'importance de cette espèce via le diamètre de ces individus et le DIV l'importance de cette espèce via sa fréquence. Un autre indice assez semblable mais pour les familles est utilisé, l'indice d'importance des familles ou Familial Importance Value (FIV) :

FIV = (DR + DOR + DIV)*100 (Mori et al., 1983).

Il permet de décrire les familles les plus abondantes de la Forêt Nord.

Densité Relative (DR) de la famille 1 = nb d'individus de la famille 1 / nb total d'individus échantillonnés.

DOminance Relative (DOR) de la famille 1 = somme des surfaces terrières en (m²/ha) de la famille 1 /

surface terrière totale. DIversité Relative (DIV) de la famille 1 = nb d'esp èces de la famille 1 / nb total d'espèces interceptées. Le DR apporte l'importance d'une famille via son nombre d'individus, le DOR l'importance de cette famille via le diamètre de ces individus et le DIV l'importance de cette famille via le nombre d'espèces qui la compose.

III.6. Structure spatiale

La répartition spatiale des individus d'un diamètre supérieur ou égal à 10 cm peut être

évaluée en calculant la densité absolue de ces individus par la méthode des PQ (Densité

absolue = 10 8 / (distance moyenne entre un individu et son PQ en cm) ²) et par la méthode des parcelles ((nombre d'individus 10 cm )* 10 4 / surface totale des parcelles soit 8800 m²). 10

B. RESULTATS

I. Méthode des Points Quadrats

I.1. Richesse

La richesse spécifique des PQ est représentée sur la Fig.7. Dans l'ensemble, sur

chaque PQ, sur 4 individus de diamètre supérieur ou égal à 10 cm, 1 à 4 espèces différentes

peuvent être observées. Certains PQ ont une richesse spécifique peu élevée, ils semblent

former des zones : la zone centrale, la lisière sud-est de la forêt (en bas sur le graphique), une

zone en lisière au sommet nord-ouest de la forêt, et en lisière à la base ouest de la forêt.

Figure 7 : Carte de richesse spécifique obtenue à partir des PQ (4 individus d'un dbh 10 cm) La courbe de recrutement spécifique montre que dans l'ensemble, pour chaque PQ ajouté, le nombre d'espèces augmente. Il augmente rapidement lors de l'ajout des premiers PQ, moins vite lors de l'ajout des derniers PQ. Notons que sur 184 espèces recensées sur les PQ, la moitié est recensée dès 58 PQ. La courbe semble tendre vers un nombre d'espèces maximal, mais le plateau représentant ce nombre maximal n'est pas encore atteint.

Species Count (Cumulative)

Samples

050100150200

Figure 8 : Courbe de recrutement

spécifique : nombre d'espèces cumulées en fonction du nombre de

PQ cumulés (moyenne de 999 tirages

aléatoires grâce au logiciel Primer)

I.2. Diversité floristique

L'Indice de Shannon-Wiener (H') atteint une valeur très forte pour l'ensemble des PQ

(6.3), ce qui indique une diversité élevée (Tableau 1). Cette valeur est plus grande que celles

11 obtenues lors d'études antérieures sur d'autres forêts du sud de la Nouvelle-Calédonie (Tableau 1bis en annexe). L'Indice d'équitabilité (E) tend vers 1 pour l'ensemble des PQ, une grande majorité des espèces est représentée par presque autant d'individus.

L'Indice de Simpson (

Ȝ) tend vers 1 pour l'ensemble des PQ, la probabilité que deux individus tirés au hasard n'appartiennent pas à la même espèce est très forte. Indice de Shannon Indice d'équitabilité Indice de Simpson

6,3 0,83 0,97

Tableau 1 : Indices de diversité floristique pour l'ensemble des PQ

I.3. Composition floristique

Sur les PQ, ont été recensées 184 espèces, a ppartenant à 105 genres et 51 familles pour un échantillonnage de 1288 individus.

Espèces

Nombre

d'individus

EUPHO.MACARANGA ALCHORNEOIDES 145

MORAC.SPARATTOSYCE DIOICA 83

LEGMI.ARCHIDENDROPSIS GRANULOSA 57

SAPOT.PLANCHONELLA ENDLICHERI 42

CUNON.CODIA JAFFREI 42

CLUSI.GARCINIA BALANSAE 36

CLUSI.GARCINIA NEGLECTA 35

CLUSI.CALOPHYLLUM CALEDONICUM 30

ARALI.MYODOCARPUS FRAXINIFOLIUS 28

ANNON.XYLOPIA VIEILLARDII 26

ARALI.SCHEFFLERA GABRIELLAE 24

CUNON.CUNONIA BALANSAE 22

FLACO.HOMALIUM GUILLAINII 20

SAPOT.PLANCHONELLA WAKERE 17

RUBIA.GUETTARDA EXIMIA 17

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