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Mathématiques pour physiciens

30 janv. 2014 [8] Laurent Schwartz Méthodes mathématiques pour les sciences physiques



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Mathématiques pour physiciens

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mathématiques pour la physique. Vladimir Dotsenko. Axel Courtat. Gaëtan Gauthier. 2e édition. Professeur à Sorbonne Université - Faculté des Sciences.



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l'École normale supérieure de Lyon. Agrégé de mathématiques. Docteur ès sciences physiques. Éditions H&K. 68 boulevard de Port-Royal 75005 Paris 



Cours de Mathématiques pour la Physique

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Méthodes Mathématiques pour les. Sciences Physiques tiques mais d'utiliser ces fonctions pour analyser un probl`eme physique

Universite Paris 13 Nord - Institut Galilee

Licence mention Physique-Chimie

Methodes Mathematiques pour les

Sciences Physiques

FrancoisBeguin

Annee universitaire 2014-2015

Le texte qui suit fait de larges emprunts au support d'un cours de l'Universite Paris-Sud ecrit par Frederic Le Roux et Thierry Ramond. Je remercie ces derniers d'avoir autorise (et encourage) ce plagiat. 2

Introduction

Fonctions deRdansR.

Jusqu'a maintenant, vous avez essentiellement appris a etudier des fonctions deRdansR. Ce sont des fonctions d'une variable reelle dont les valeurs sont egalement des nombres reels. Une telle fonction modelise une situation ou l'on a une quantite numerique (i.e.un nombre reel) qui depend que d'une autre quantite numerique (i.e.d'un autre nombre reel). Imaginez, par exemple, que vous etudiez la temperature d'une piece de metal que l'on a prealablement chauee a une temperatureA, et que l'on met a refroidir dans une enceinte a temperature constanteB(avecB < Abien s^ur). La temperatureTde la barre est une quantite numerique (un nombre reel positif) qui ne depend alors que d'une autre qunatite numerique : le temps t. Autrement dit, la situation est modelisee par une fonctiont7!T(t) deR(ou une partie de

R) dansR. Ici on aura

T(t) =B+ (BA)exp(rt);

ourest une constante qui depend du metal constituant la barre et des dimensions de celle- ci. Le graphe det7!T(t) represente ci-dessous permettra de visualise l'evolution de la temperature de la barre.0123456789100,81,62,43,244,8Il existe d'autres types de fonctions. De nombreuses situations ne peuvent ^etre modelisees par des fonctions deRdansR. Considerons par exemple une planete qui, soumise a l'attraction du Soleil, se deplace dans le plan de l'ecliptique. La position de la planete a l'instanttest donc un pointP(t) dans le plan de l'ecliptique, que l'on peut identier aR2(apres avoir choisi un repere). D'apres les lois de Kepler, les coordonnees (x(t);y(t)) deP(t) dans un repere bien choisi sont du type 3 x(t) =Acos(t)1+ecos(t)ety(t) =Asin(t)1+ecos(t), ouAetesont des constantes (appelees respectivement excentricite et demi-grand axe). Pour modeliser cette situation on a donc besoin d'une fonction t7!P(t) =

Acos(t)1 +ecos(t); Asin(t)1 +ecos(t)

qui va deR(puisquetest un nombre) dansR2. C'est une fonction d'une variable, a valeurs

dansR2. Une telle fonction s'appelle unecourbe parametree plane.Considerons maintenant une mole d'un gaz parfait. Le volumeVde ce gaz, sa pressionpet

sa temperatureTsont alors relies par la loi bien connuepV=RT(ouRest une constante dependant du gaz). Le volumeVest donc un nombre reel qui depend qui depend de deux autres nombres reelspetT. Pour modeliser cette situation, on a donc besoin d'une fonction (p;T)7!V(p;T) =RTp deR2dansR. C'est une fonction de deux variables, a valeurs reelles. On a representee ci- dessous le graphe de cette fonction : c'est une surface dansR3.But et contenu du cours. Le but du cours est d'apprendre a utiliser, a etudier et a representer graphiquement les fonctions comme celles que nous avons entrevues ci-dessus. Le cours est divise en quatre parties : 1. la premi ereparti e| tr esc ourte| concerne les fonctions de RdansR; on y rappelle essentiellement l'allure des graphes des fonctions classiques; 4

2.dans la deuxi emepartie, on app rendra a etudierles courbes parametrees planes, c'est-

a-dire les fonctions deRdansR2; 3. dans la troisi emepartie, on s'in teresseaux fonctions de plusieurs variables(le plus sou- vent de deux variables), c'est-a-dire les fonctions deRn(presque toujoursR2) dansR, 4. enn, la quatri emepartie est une in troductionaux in tegralesde fonctions de plusieurs variables. Ce type d'integrale apparait en permanence en physique, par exemple des qu'on veut calculer un champ ou un courant electrique, ou faire de la mecanique des uides. 5

Fonctions deRdansR

6

Chapitre 1

Allure des graphes de fonctions

simples Pour tracer le graphe d'une fonction donnee par une formule, vous pouvez rentrer cette formule dans une calculatrice ou un ordinateur; en quelques secondes, vous obtenez le graphe souhaite (ou plut^ot la partie du graphe correspondant aux \plages" enxet enyque vous aurez choisies, et qui ne sont peut-^etre pas adaptees...). Vous savez aussi (mais c'est plus long) etudier cette fonction, determiner son tableau de variation, ses extrema, ses limites, ses asymptotes, et, a l'issu de cette etude, donner une representation satisfaisante de son graphe. Quand on manipule des fonctions (en particulier quand le but n'est pas de faire des mathema- tiques, mais d'utiliser ces fonctions pour analyser un probleme physique, chimique, etc.), il est cependant indispensable de savoir tracer et reconnaitre les graphes de certaines fonctions simplesimmediatement, etsans avoir a utiliser de calculatrice, ni faire d'etude de fonction. Imaginez que vous vous interessez a un systeme chimique, et plus precisement a l'evolution de la concentrationcd'un composant en fonction du tempst. Supp osezqu'en utilisan tdes lois ph ysiqueset un certain nom bred'h ypotheses,v ous avez trouve que l'evolution de la concentrationcest donnee par la fonctionc(t) = exp(t). Vous faites une experience. Supposee que le resultat de cette experience (la concentrationcen fonction du tempst) est donnee par la gureci-dessous a gauche. Il est important que vous realisiez immediatement qu'il y a un probleme : ceci ne ressemble nullement au graphe de la fonctiont7!exp(t)! In versement,supp osezque la gure ci-dessous adroite repr esentele r esultatde v otre experience. Ces donnees experimentales doivent immediatement vous faire penser au graphe de la fonctionx7!cos(x) + 1, et vous devez essayer de voir si vous pouvez

justier l'apparition de cette fonction cela par un modele physique de votre experience.-5-4-3-2-1012345-3-2-1123-5-4-3-2-1012345-3-2-11237

1.0.1 Graphes des fonctions usuelles

Voici une liste de fonctions usuelles dont vous devez connaitre les graphes (Cf TD).x7!x x7!x2x7!x3x7!x4:::

x7!px x7!x1=3x7!x1=10:::: x7!ln(x)x7!exp(x); x7!cos(x)x7!sin(x)x7!tan(x); x7!cosh(x)x7!sinh(x)x7!tanh(x): Connaitre signie : d'une part ^etre capable d'esquisser rapidement le graphe de chacune de ces fonctions, et d'autre part, ^etre capable de reconnaitre rapidement ces graphes (distinguer

immediatement le graphe dex7!x5de celui dex7!x6, par exemple).-5-4-3-2-1012345-3-2-1123-5-4-3-2-1012345-3-2-1123Ci-dessus, a gauche, les graphes des fonctionsx7!x(en bleu),x7!x2(en vert)x7!x3(en

rouge),x7!x4(en noir).A droite, les graphes des fonctionsx7!px(en bleu),x7!x13 (en vert)x7!x110

(en rouge).-5-4-3-2-1012345-5-2,52,55-5-4-3-2-1012345-3-2-1123Ci-dessus, a gauche, les graphes des fonctionsx7!exp(x) (en bleu),x7!ln(x) (en vert).A

droite, les graphes des fonctionsx7!cosx(en bleu),x7!sin(x) (en vert)x7!tan(x) (en rouge). 8

-5-4-3-2-1012345-3-2-1123Ci-dessus, les graphes des fonctionsx7!cosh(x) (en bleu),x7!sinh(x) (en vert),x7!tanh(x)

(en bleu).

1.0.2 Transformations geometriques

Par ailleurs, vous devez connaitre (et surtout savoir utiliser) le theoreme ci-dessous. Ce theoreme qui vous permet de tracer les graphes de certaines fonctions simples en utilisant les graphes que vous connaissez auparavant (par exemple, les graphes des fonctions usuelles

ci-dessus) et des transformations geometriques simples.Theoreme 1.0.1.Soitf:I!Rune fonction d'une variable.

1. L egr aphede la fonction x7! f(x)est l'image du graphe defpar la symetrie par rapport a l'axe des abscisses. 2. L egr aphede la fonction x7!f(x)est l'image du graphe defpar la symetrie par rapport a l'axe des ordonnees. 3. L egr aphede la fonction x7!f(x) +best l'image du graphe defpar la translation (verticale) de vecteur(0;b). 4. L egr aphede la fonction x7!f(x+a)est l'image du graphe defpar la translation (horizontale) de vecteur(a;0)(attention, c'est bien(a;0), et pas(a;0)). 5. L egr aphede l afonction x7!k:f(x)est l'image du graphe defpar la transformation (x;y)7!(x;k:y), qui etire (sijkj>1) ou compresse (sijkj<1) le plan d'un facteurk dans la direction verticale. 6. L egr aphede l afonction x7!f(k:x)est l'image du graphe defpar la transformation (x;y)7!1k :x;y, qui compresse (sijkj>1et donc1=k <1) ou etire (sijkj<1et donc1=k >1) le plan d'un facteur1=kdans la direction horizontale (attention, c'est bien1=ket non pask). 7. L egr aphede l afonction x7!f1(x)(la fonction reciproque def, si elle existe) est l'image du graphe defpar la symetrie par rapport a la diagonale(y=x). Ce theoreme vous permet par exemple de tracer en un clin d'oeil, sans calculatrice, ni etude de fonction, le graphe de la fonctionx7!cos(2x) + 1 : vous partez du graphe de cosx(que vousdevezconnaitre), vous contractez d'un facteur12 dans la direction horizontale, et vous translatez de 1 verticalement : vous avez obtenu le graphex7!cos(2x) + 1. Elements de preuve.Expliquons par exemple le point 4 : pourquoi est-ce la translation de vecteur (a;0) qui apparait? (plut^ot que la translation de vecteur (a;0) comme on s'y attend 9 navement). Considerons la fonctiong:x7!f(x+a). Le point (x;f(x) appartient au graphe def. Son image par la translation de vecteur (a;0), c'est le point (xa;f(x)). Ce point appartient au graphe deg: en eet,f(x) =f(xa+a) = g(xa). Ainsi, l'image du graphe defpar la translation de vecteur (a;0) est bien le graphe

deg.-5-4-3-2-1012345-3-2-1123Ci-dessus, le graphe d'une fonctionx7!f(x) (en bleu), le graphe de la fonctionx7!f(x)

(en vert), et le graphe de la fonctionx7! f(x) (en rouge).-15-10-5051015-3-2-1123Ci-dessus, le graphe d'une fonctionx7!f(x) (en bleu), et le graphe de la fonctionx7!f(2x)

(en vert). 10

Courbes parametrees planes

11 Nous allons maintenant apprendre a etudier et representer graphiquement les fonctions de RdansR2. Une telle fonction s'appelle unecourbe parametree plane. Il faut penser a un pointM(t) du planR2dont la position depend du tempst(bien s^ur,tvarieRou dans une partie deR). Les courbes parametrees apparaissent d'ailleurs souvent dans les problemes mecaniques ou un objet se deplace au cours du temps sous l'action d'un certain nombres de forces (penser par exemple aux mouvement d'une planete dans le plan de l'ecliptique sous l'action de l'attraction du Soleil). Mode de representation des courbes parametrees.Il est important de noter que l'on ne represente pas graphiquement les fonctions deRdansR2de la m^eme maniere que les fonctions deRdansR. P ourrepr esentergraphiquemen tune fonction f:R!R, on tracele graphedef, c'est- a-dire l'ensemble des points deR2du type (x;f(x)). Ce graphe permet de visuliser la maniere dontf(x) depend dex. P ourrepr esentergraph iquementune fonction M:R!R, on trace seulementl'image de la fonctionM(autrement dit, l'ensemble des points du plan par lesquelles passe le pointM(t) quand le tempstparcourtR). C'est une courbe dans le plan. Elle ne permet de visualiser de maniere ne la dependance deM(t) par rapport at: en voyant la courbe, on sait \par ou est passe le pointM(t)", mais on ne sait pas \a quel moment il est passe a un endroit donne".

Quelques remarques.

La di erencede mo dede repr esentationen trefonctions d'une v ariableet courb espa- rametree plane est guidee par des raisons pratiques : en gros, on veut un dessin avec le maximum d'information, mais qui reste lisible! On peut bien s^ur tracer l'image d'une fonction deRdansR, mais cette derniere trop peu d'information; par exemple l'image de la fonction cos est l'intervalle [1;1]; c'est aussi l'image de la fonction sin.A l'op- pose, on pourrait envisager de tracer legraphed'une fonctionM:R!R2, mais c'est un objet (une courbe dansR3) tres (trop) dicile a tracer et dicile a interpreter. Deux fonctions di erentesne p euventpas a voirle m ^emegraphe. P arc ontre,deux courbes parametrees dierentes peuvent avoir la m^eme image (cela correspond a des points mobiles qui passent par les m^emes endroits, mais pas au m^eme moment). Un p ointMdu planR2peut ^etre reperer par ses coordonnees (x;y). Ainsi, une courbe parametreeM:R!R2equivaut a un couple de fonctionx:R!R2ety:R! R

2.Etudier une courbe parametree va donc consister a etudiersimultanementdeux

fonctions deRdansR. On p eutbien s ^urconsid ererdes courb esparam etreesnon-planes, c'est-a-dire des fonc- tions deRdansRnavecn >2. L'etude de telles courbe ne pose guere plus de probleme que celle des courbes parametrees planes. Neanmoins tracer l'image d'une courbe pa- 12 rametree a valeur dansRnest tres dicile sin= 3, et impossible sin4. C'est pourquoi on se limitera dans la suite aux courbes parametrees planes,i.e.a valeurs dans le planR2. Pour simplier, toutes les fonctions considerees dans ce chapitre seront tacitement supposees continues et derivables autant de fois que necessaire sur leur ensemble de denition. 13

Chapitre 2

Etude des courbes parametrees

planes

2.1 DenitionsDenition(Courbe parametree plane).On appellecourbe parametree planeune fonction

M:I!R2d'un intervalleIRdans le planR2. L'imagede cette courbe parametree est le sous-ensemble du plan

C=fM(t); t2Ig

(c'est l'ensemble de tous les points du plan par lesquels passeM(t)quand le tempstparcourt l'intervalleI). On dit aussi parfois queCest lacourbe geometrique associeea la courbe parametreeM:I!R2. L'image d'une courbe parametree est une \courbe" au sens usuel du terme, c'est-a-dire un objet geometrique de dimension 1. Le but de la suite du chapitre est d'apprendre a etudier les courbes parametrees planes, an de pouvoir representer leurs images. Exemple.La fonctionM:R!R2qui atassocie le pointM(t) de coordonnees (x(t);y(t)) donnees parx(t) =t2ety(t) =t33test une courbe parametree plane. Son image est la

courbe tracee ci-dessous :-2-101234567-2,52,5Exemple.La fonctionM:]3;3[!R2qui a2]3;3[ associe le pointM() de

coordonnees (:cos();sin()) est une courbe parametree plane. Son image est la courbe tracee ci-dessous : 14

-10-7,5-5-2,502,557,510-1,2-0,8-0,40,40,81,2Exemple.Le graphe de n'importe quelle fonction deRdansRpeut ^etre vu comme l'image

d'une courbe parametree. En eet, soitfune fonction deRdansR. Considerons la courbe parametreeM:R!R2qui at2Rassocie le pointM(t) de coordonnees (t;f(t)). L'image de la courbe parametree cette courbeM:R!R2est l'ensemble des points du plan de la forme (t;f(t)) avect2R: c'est le graphe de la fonctionf. Remarque.La reciproque est fausse : il existe beaucoup de courbes parametrees dont les images ne sont pas des graphes de fonctions deRdansR(voir les exemples precedents).

2.2 Ensemble de denitionDenition(Ensemble de denition).L'ensemble de denitiond'une courbe parametree

t7!M(t) = (x(t);y(t))est l'intersection des ensembles de denitions des fonctionst7!x(t) ett7!y(t). Autrement dit, pour qu'un reelt0appartienne a l'ensemble de denition d'une courbe pa- rametreet7!M(t) = (x(t);y(t)), il faut que la fonctiont7!x(t)etla fonctiont7!y(t) soienttoutes les deuxdenies ent0. Exemple.Considerons la courbet7!M(t) = (x(t);y(t)) denie par (x(t);y(t)) =t1t2;1t La fonctionxest denie surRn f1;1g. La fonctionyest denie surRn f0g. L'ensemble de denition de la courbet7!M(t) estRn f1;0;1g.

2.3 Symetries et reduction de l'intervalle d'etude

Il est tres frequent qu'une courbe parametree presente des symetries. Gr^ace a ces symetries, on ne sera pas oblige d'etudier la courbe sur son ensemble de denition tout entier, mais seulement sur une partie de celui-ci. 15 Exemple.Considerons par exemple la courbe parametreeM:R!R2denie parM(t) = (x(t); y(t)) = (sin(2t);cos(t)). L'ensemble de denition de cette courbe est bien s^urRtout entier. Pour autant, on n'a pas besoin d'etudier la courbe surRtout entier. Nous allons voir qu'il sut d'etudier la courbe sur l'intervalle [0;=2].

En eet, on remarque tout d'abord que :

(x(t+ 2);y(t+ 2)) = (sin(2t+ 4);cos(t+ 2)) = (sin(t);cos(t)) = (x(t);y(t)): Ainsi, pour toutt, le pointM(t+ 2) concide avec le pointM(t). Quandtparcourt [0;2], t+ 2parcourt [2;4]. Par consequent, le morceaux de courbeM([2;4]) concide avec le morceau de courbeM([0;2]). Et le morceau de courbe correspondant aM([4;6]) concide avec le morceau de courbeM([2;4]). Etc. Il sut donc d'etudier la courbe pourt2[0;2].

Ce n'est pas ni. On remarque maintenant que

(x(t+);y(t+)) = (sin(2t+ 2);cos(t+)) = (sin(2t);cos(t)) = (x(t);y(t)): Ainsi, pour toutt, le pointM(t+) est l'image du pointM(t) par la transformation du plan (x;y)7!(x;y), c'est-a-dire par la symetrie par rapport a l'axe des abscisses. Quand tparcourt [0;],t+parcourt [;2]. Le morceaux de courbeM([;2]) est l'image du morceau de courbeM([0;]) par la symetrie par rapport a l'axe des abscisses. Pour obtenir la partie de courbe correspondant at2[0;2]), il sut donc d'etudier la courbe pourt2[0;] : on trace la partie de la courbe correspondant at2[0;], puis l'image de cette partie de courbe par la symetrie par rapport a l'axe des abscisses.. On pourra donc se restreindre a etudier la courbe sur [0;].

Ce n'est toujours pas ni. On remarque que

(x(t);y(t)) = (sin(22t);cos(t)) = (sin(2t);cos(t)) = (x(t);y(t)): Ainsi, pour toutt, le pointM(t) est l'image du pointM(t) par la transformation du plan (x;y)7!(x;y), c'est-a-dire par la symetrie par rapport a l'origine. Quandtparcourt [0;=2],tparcourt [=2;]. Par suite, les morceaux de courbeM([=2;]) est l'image du morceau de courbe correspondant aM([0;=2]) par la symetrie par rapport a l'origine. Pour obtenir la partie de courbe correspondant at2[0;]), il sut donc d'etudier la courbe pour t2[0;=2] : on trace la partie de la courbe correspondant at2[0;pi=2], puis l'image de cette partie de courbe par la symetrie par rapport a l'origine. On pourra donc se restreindre a etudier la courbe sur [0;=2]. Au nal, dans notre exemple, pour obtenir la courbe entier (i.e.pourt2R), il sut d'etudier la tracer la partie de courbe correspondant at2[0;=2]. Sur la gure ci-dessous, on a en trait continu la partie de la courbe correspondant at2[0;=2], et en trait discontinu les parties de la courbe correspondant at2[=2;] et at2[;=2]. 16

-1,5-1-0,500,511,5-1,2-0,8-0,40,40,81,2Symetries a connaitre.L'usage de symetries simplie considerablement l'etude des courbes

parametrees. Vous devez savoir passer de l'expression analytique d'une symetrie a son in-

terpretation geometrique. Sachez au moins que :1.la transformation ( x;y)7!(x;y) est la symetrie par rapport a l'axe des ordonnees;

2. la transformation ( x;y)7!(x;y) est la symetrie par rapport a l'axe des abscisses; 3. la transformation ( x;y)7!(x;y) est la symetrie par rapport a l'origine; 4. la transformation ( x;y)7!(x+a;y+b) est la translation de vecteur (a;b); 5. la transformation ( x;y)7!(x+a;y+b) est la symetrie par rapport au point de coordonneesa2 ;b2

2.4 Tableau de variation

Pour etudier une courbe parametreet7!M(t) = (x(t);y(t)), l'etape la plus importante consiste a dresser letableau de variation conjointdes fonctionst7!x(t) ett7!y(t). En pratique, cela revient essentiellement a dresser les tableaux de variations dexety, et a les \rassembler". Il est important de placer dans ce tableau chaque valeur detpour laquelle il \se passe quelque chose" (changement de sans de variation, limite innie, etc.) pour la fonction t7!x(t)oupour la fonctiont7!y(t). Le mieux est de voir un exemple. Exemple.Considerons la courbe parametreet7!M(t) = (x(t);y(t)) denie par (x(t);y(t)) = (t2+ 1;(t2)2) La fonctiont7!x(t) est decroissante sur ] 1;0], change de sens de variation en 0, et est croissante sur [0;+1[. La fonctiont7!y(t) est croissante sur ] 1;2], change de sens de variation en 2, et est croissante sur [2;+1[. Dans le tableau de variation conjoint on va donc placer les valeurs detsuivantes :1, 0, 2, +1. On calculera les valeurs dex0(t),x(t),y0(t) 17 ety(t) en chacun de ces points. Voici ce tableau :t10 2 +1x

0(t)0 + 4 ++1+1%

x(t)&5% 1 y

0(t)+ 4 + 00

y(t)4&% 1 1 Voici l'image de la courbe image correspondante; avec un peu d'entrainement, vous saurez

tracer cette courbe a partir du tableau de variation conjoint ci-dessus.-10-5051015202530-20-16-12-8-42.5 Vitesse, acceleration et tangente

2.5.1 Vitesse et accelaration d'une courbe parametree

On considere une courbe parametree planeM:I!R2, et un reelt02I. On note (x(t);y(t)) les coordonnees du pointM(t). On note comme d'habitudex0(t);x00(t);x000(t);:::la derivee, la

derivee seconde, la derivee troisieme,... de la fonctiont7!x(t) (et de m^eme poury)Denition(Vecteur vitesse, vitesse).Levecteur vitessede la courbe parametreeM:I!R2

a l'instantt0est le vecteur de coordonnees(x0(t0);y0(t0)). On le note ~v(t0)ou parfois!OM0(t0)ou parfoisddt!OM(t0): Lavitessede la courbe parametreeM:I!R2au tempst0est la norme du vecteur~v(t0), c'est-a-dire le reel v(t0) =k~v(t0)k=p(x0(t0))2+ (y0(t0))2: 18 Exemple.On considere (a nouveau) la courbe parametreet7!M(t) = (x(t);y(t)) donnee par (x(t);y(t)) = (t2;t33t). Pour cette courbe, le vecteur vitesse a l'instanttest ~v(t) = (x0(t);y0(t)) = (2t;3t23):

La vitesse a l'instanttest donc

v(t) =p(2t)2+ (t33t)2: On a represente ci-dessous les vecteurs vitesse aux instantst= 0 ett= 1.-5-4-3-2-1012345-3-2-1123 t=0

M(0)=(0,0)

OM'(0)=(0,-3)

t=1

M(1)=(1,-2)

OM'(1)=(2,0)Denition(Vecteur acceleration).Levecteur accelerationde la courbe parametreeM:I! R

2a l'instantt0est le vecteur de coordonnees(x00(t0);y00(t0)). On le note

~a(t0)ou parfois!OM00(t0)ou parfoisd2dt2!OM(t0): L'accelerationde la courbe parametreeM:I!R2au tempst0est la norme du vecteur ~a(t0), c'est-a-dire le reel a(t0) =k~a(t0)k=p(x00(t0))2+ (y00(t0))2: Bien entendu, ces denitions sont directement inspirees de la physique. Si on pense atcomme au temps, et aM(t) comme a un point qui se deplace dans le plan au cours du temps, alors le vecteur vitesse (resp. accelaration) de la courbeM:I!R2a l'instantt0tel que que deni ci-dessus correspond au vecteur vitesse (resp. accelaration) du pointM(t) a l'instantt0au sens physique habituel.

2.5.2 Tangente a une courbe parametree

Comme precedemment, on considere une courbe parametree planeM:I!R2, et un reel t

02I. On note (x(t);y(t)) les coordonnees du pointM(t). On noteCl'image de la courbe

parametree planeM:I!R2. On cherche la tangente a la courbe geometriqueCau point

M(t0).

Cas ou le vecteur vitesse est non nul.Dans le cas ou le vecteur vitesse~v(t0) = (x0(t0);y0(t0)) n'est pas le vecteur nul, la situation est simple : 19 Theoreme 2.5.1.On suppose que le vecteur vitesse~v(t0) = (x0(t0);y0(t0))n'est pas le vecteur nul. Alors la tangente a la courbeCau pointM(t0)n'est autre que la droite passant par le pointM(t0)et de vecteur directeur~v(t0). Autrement dit, le vecteur vitesse est tangent a la courbe. Cas ou le vecteur vitesse est nul.Dans le cas ou le vecteur vitesse~v(t0) est nul (i.e.

dans le cas ou les deux nombresx0(t0);y0(t0) sont nuls), la situation est plus compliquee.Theoreme 2.5.2.

Si le vecteur vitesse~v(t0) = (x0(t0);y0(t0))est nul, mais que le vecteur acceleration ~a(t0) = (x00(t0);y00(t0))n'est pas nul, alors la tangente a la courbeCau pointM(t0) est la droite passant par le pointM(t0)de vecteur directeur~a(t0). Si les vecteurs vitesse~v(t0) = (x0(t0);y0(t0))et acceleration~a(t0) = (x00(t0);y00(t0)) sont tous les deux nuls, mais que le vecteur(x000(t0);y000(t0))n'est pas nul, alors la tangente a la courbeCau pointM(t0)est la droite passant par le pointM(t0)de vecteur directeur(x000(t0);y000(t0)). Etc.Autrement dit, on calcule le vecteur (x0(t0);y0(t0)), puis le vecteur (x00(t0);y00(t0)), puis le vecteur (x000(t0);y000(t0)), etc. Le premier de ces vecteurs qui n'est pas nul, est le vecteur directeur de la tangente a la courbeCenM(t0). Remarque.Les theoremes ci-dessus indiquent en particulier que le vecteur acceleration n'est pas tangent a la courbe en general, mais qu'il l'est dans le cas particulier ou le vecteur vitesse s'annule. Nous avons l'experience physique de ce phenomene : 1. Les plan etesdu syst emesolaire on tun v ecteuracc elerationdirig ev ersle Soleil (car elle ne sont pratiquement soumisequ'a la seule force d'attraction du Soleil, et que la loi fondamentale de la dynamique dit que leur vecteur acceleration est proportionnelle a cette force). Pourtant, leur trajectoire n'est pas tangente a ce vecteur acceleration (si c'etait le cas, les planetes fonceraient tout droit sur le Soleil), car leur vecteur vitesse n'est pas nul. 2. Imaginons par con treun ob jetimmobile al'instan tt0(son vecteur vitesse est donc nul a cet instant). Si cet objet subit une force (et donc une acceleration), alors il va partir dans la direction de cette force : a l'instantt0, la trajectoire de cet objet sera tangente a son vecteur acceleration.

2.5.3 Allure des courbes et points de rebroussement

On garde les notations du paragraphe precedent.

Lorsque le vecteur vitesse~v(t0) = (x0(t0);y0(t0)) n'est pas nul, l'allure de la courbeCau voisinage du pointM(t0) est simple. La courbe ressemble a l'une des deux gures ci-dessous (la courbeCest en rouge, et sa tangente au pointM(t0) en bleu) : 20

-0,800,81,62,43,244,85,66,47,28-112345-0,800,81,62,43,244,85,66,47,28-112345Par contre, lorsque le vecteur vitesse~v(t0) = (x0(t0);y0(t0)) est nul, l'allure de la courbe

Cau voisinage du pointM(t0) peut ^etre assez etrange : on dit queM(t0) est unpoint de rebroussement. Les gures ci-dessous montrent deux exemples de tels points (la courbeCest

en rouge, et sa tangente au pointM(t0) en bleu).-0,24-0,16-0,0800,080,160,240,320,40,48-0,24-0,16-0,080,080,160,24-0,24-0,16-0,0800,080,160,240,320,40,48-0,24-0,16-0,080,080,160,24Encore une fois, l'allure de ces courbes est parfaitement compatible avec l'intuition physique :

si la vitesse du pointM(t) s'annule a l'instantt0, autrement dit, si le pointM(t) s'arr^ete a l'instantt0, alors rien n'emp^eche ce point de repartir de \faire demi-tour". Pour tracer la courbeCau voisinage d'un point de rebroussement, il convient (au minimum) de regarder attentivement les sens de variations des fonctionsx(t) ety(t).

2.6 Asymptotes

Tout comme les graphes de fonctions, les courbes parametrees peuvent admettre des asymp- totes. On considere une courbe parametreeM:I!R2. Comme d'habitude, on note (x(t);y(t)) les coordonnees du pointM(t). On considere egalement une bornet0de l'ensemble

de denitionIdeM(eventuellementt0peut valoir1).Denition(Asymptote).Soitune droite du plan. On dit que la courbe parametreet7!

M(t)admetcommeasymptoteau voisinage det=t0si :

d'une p art,le p ointM(t)\part a l'inni quandttend verst0" (ceci signie quex(t) et/ouy(t)tend vers1quandttend verst0). d'autr ep art,la distanc eentr ele p ointM(t)et la droitetend vers0quandttend verst0. En pratique, comment savoir si la courbe parametreet7!M(t) admet une asymptote au voisinage det=t0. Si seule l'une des deux coordonneesx(t);y(t) tend vers1, c'est facile : 21

Theoreme 2.6.1.

Six(t)!1ety(t)!blorsquet!t0(oubest un nombre ni), alors la courbe admet pour asymptote la droite (horizontale) d'equationy=bau voisinage det=t0. Siy(t)!1etx(t)!blorsquet!t0(oubest un nombre ni), alors la courbe admet pour asymptote la droite (verticale) d'equationx=bau voisinage det=t0.

Lorsque les deux coordonneesx(t);y(t) tendent vers1, c'est plus delicat :Theoreme 2.6.2.Supposons quex(t)!1ety(t)!1lorsquet!t0. Pour que la

courbe admette une asymptote au voisinage det=t0, il faut alors que les deux conditions suivantes soient reunies : d'une part, le quotienty(t)=x(t)tend vers un nombre nialorsquet!t0; d'autre part, la quantitey(t)ax(t)tend vers un nombre niblorsquet!t0. Si ces deux conditions sont reunies, alors la courbe admet pour asymptote la droite d'equation y=ax+bau voisinage det=t0. Exemple.Considerons la courbe parametreeM:Rn f1g !R2denie par

M(t) = (x(t);y((t)) =1t1;exp(t1) + 2

Cette courbe admet-elle une asymptote au voisinage det=1? au voisinage det= 1? au voisinage det= 1+? au voisinage det= +1? On a tout d'abord x(t)!t!10 ety(t)!t!12: En particulier, le pointM(t) ne part pas a l'inni quandt! 1; il n'y a donc pas d'asymp- tote au voisinage det=1. Par ailleurs, x(t)!t!11ety(t)!t!13: Donc la courbe admet la droite horizontale d'equationy= 3 comme asymptote au voisinage det= 1. Enn, x(t)!t!+10 ety(t)!t!+1+1: Donc la courbe admet la droite verticale d'equationy= 0 (i.e.l'axe des ordonnees) comme

asymptote au voisinage det= +1. Voir gure ci-dessous (les asymptotes sont en jaune).-10-7,5-5-2,502,557,5102,557,51022

2.7 Plan d'etude dune courbe parametree

Voici le plan d'etude general d'une courbe parametreet7!M(t) = (x(t);y(t)). 1. On d eterminele domaine de d enitionde la courb e.V oirsec tion2.2. 2. On e ssaiede r eduireau maxim uml'in tervalled' etudede la cour been c herchantdes symetries. Voir section 2.3. 3. On d eriveles fon ctionst7!x(t) ett7!y(t), on determine le sens de variation de ces fonctions, et on dresse le tableau de variation conjoint dex(t) ety(t). Voir section 2.4. 4. On place q uelquesp ointsremarquables, par exemple les p ointso ule v ecteurvitesse est horizontal (y0(t) s'annule mais pasx0(t)), vertical (x0(t) s'annule mais pasy0(t)), ou nul (x0(t) ety0(t) sont tous deux nuls). On trace la tangente a la courbe en ces points.

Voir section 2.5.

5. On c hercheles asym ptotes eventuelles.V oirsection 2.6. 6.

On trace la courb e.

23

Chapitre 3

Parametrage de courbes

L'image d'une courbe parametree est une courbe (au sens usuel : un objet de dimension 1) dans le plan. Il existe neanmoins d'autre maniere de denir des courbes dans le plan : 1. via une desc riptiong eometrique: le cercle de cen tre(0 ;0) et de rayon 3, ou bien le segment joignant le point (0;1) au point (1;2), ou bien l'unique ellipse passant par les quatre points de coordonnees (2;0), (1;1), (4;0), (1;1); 2. via une equationcart esienne: l acourb ed' equationcart esiennex2+y2= 9. Dans certains problemes, on a une courbeCqui nous est donnee par une propriete geometrique ou une equation cartesienne, et on a besoin de voirCcomme la courbe image d'une courbe

parametree. On dit que l'on a besoin deparametrerCou de trouver unparametragedeC.Denition(Parametrage).SoitCune courbe geometrique dans le plan. Unparametragede

Cest la donnee d'une courbe parametreeM:I!R2dont la courbe image estC.Denition(Parametrage injectif).SoitCune courbe geometrique dans le plan. Un pa-

rametrageM:I!R2de la courbeCest ditinjectifsi \la courbet7!M(t)ne repasse jamais deux fois par le m^eme point deC" (plus formellement : si, quels que soientt0ett1quotesdbs_dbs47.pdfusesText_47
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