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20 oct. 2006 Cette transformation est par excellence la machine-outil de la segmentation en morphologie mathématique. On donnera sa définition.



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La définition statistique de la ville n'en reflète qu'une conception parmi beaucoup qu'utilisée dans la définition de l'agglomération morphologique



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avons ajouté une contrainte morphologique au patron de définition des noms d'agent afin d'être sûres de ne récupérer que les noms d'agents déverbaux.



CHAPITRE II : MORPHOLOGIE

Cette définition interdit de considérer les unités qui établissent une relation syntaxique de détermination comme des pronoms. En effet est pronom toute unité 



Morphologie des cours deau

5 - Chap. I - QU'EST CE QUE LA MORPHOLOGIE. DES COURS D'EAU ? 5 > Définition de la qualité « physique » 



ANNEXE

1.8 Définition d'un score d'altération morphologique. Par analogie avec la démarche proposée dans le « manuel de restauration hydromorphologique des cours d'eau 

Tous droits r€serv€s Universit€ du Qu€bec ' Montr€al, 1989 Cet article est diffus€ et pr€serv€ par "rudit. "rudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif compos€ de Montr€al. Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche.

https://www.erudit.org/fr/Document g€n€r€ le 23 oct. 2023 15:47Revue qu€b€coise de linguistique

Anne-Marie Brousseau

Volume 18, num€ro 2, 1989Le cr€ole ha...tienURI : https://id.erudit.org/iderudit/602652arDOI : https://doi.org/10.7202/602652arAller au sommaire du num€ro"diteur(s)Universit€ du Qu€bec ' Montr€alISSN0710-0167 (imprim€)1705-4591 (num€rique)D€couvrir la revueCiter cet article

Brousseau, A.-M. (1989). Les noms compos€s en ha...tien : pour une d€finition intrins†que de t‡te morphologique.

Revue qu€b€coise de linguistique

18 (2),

11ˆ39. https://doi.org/10.7202/602652ar

R€sum€ de l'article

Dans cet article, nous proposons une d€finition de la t‡te morphologique qui se s€mantiques et, par implication, les traits syntaxiques de sa projection. Cette d€finition permet une analyse directe des noms compos€s en cr€ole ha...tien si diff€rente dans les mots compos€s (gauche) et dans les mots d€riv€s par affixation (droite). POU

R UNE DÉFINTION INTRINSÈQUE DE

TÊT

E MORPHOLOGIQUE*

Anne-Mari

e Brousseau 0 . Introduction D e faço n informelle , on peut définir un mot composé comme un mot complexe , formé de deux mots (ou plus). Cette définition fait ressortir une particularit

é des composés, soit leur

caractèr e hybride, à mi-chemin entre morphologi e et syntaxe. En effet, puisque les composés sont des mots, ils doiven t être des structures morphologiques, au même titre que les simplex (mots simple s sans structure interne) et les dérivés (mots formés par affixation)1. Mais e n même temps, ils consistent, comme le s syntagmes e n de s combinaison s d e morphèmes libres, de mots2. Le s nom s composés de l'haïtien présentent ce caractère hybride. Comme les autre s mots, ils sont des "atomes syntaxiques» (au sens de DiSciullo & Williams (1987) ) à l'intérieur desquelles les règles de la syntaxe ne peuvent s'appliquer Pa r contre, ils se distinguent des mots dérivés pour ce qui est de l'ordre de leurs constituants l a tête est toujours le constituant le plus à droite dans les dérivés, Nou s tenons à remercier Claire Lefebvrc, John Lumsden et Mohammed Guerssel pour leurs précieux commentaire s su r de s version s préliminaires de cet article. Nous remercions également Sandra Filipovich ainsi que nos informateurs

, Jean-Robert Cadely, Jérôme Julien et Jessy Napoléon, qui nous ont permis de recueillir l'ensemble de nos

donnée

s sur les composés de l'haïtien. Ces données sont présentées de façon exhaustive dans Brousseau (1988). Cette

recherch e a ét financé e par des subventions attribuées au Groupe de recherche sur le créole haïtien (UQAM) par le

Consei

l de recherches en sciences humaines du Canada (CRSH) et le fonds pour la Formation des chercheurs et l'aide à

l

a recherche (FCAR). Nous avons également bénéficié d'une Bourse spéciale de maîtrise et d'un

e Bourse de doctorat du CRSH 1

. Nous employons le terme "dérivé» dans un sens technique, pour désigner les mots formés par affixation, en

oppositio

n au terme "composé». Cela n'implique pas que nous voyions la composition comme un processus externe i la

morphologi

e dérivationnelle. 2. Cette hybridité se reflète d'ailleurs dans les diverses analyses proposées dans la littérature. Par exemple,

DiSciull

o & Williams (1987) analysent les composés du français tels essuie-glace ou tire-au-flanc comme des mots

syntaxiques , c'est-à-dire des mots n'ayant pas une forme morphologique.

ANNE-MARIE BROUSSEAU

généralemen t le constituant le plus à gauche dans les composés (comme en syntaxe) Dan s le s pages qui vont suivre, nous allons voir comment les principes de la morphologi e et de la syntaxe peuvent permettre cette différence. Dans la section 1, nou s précisons la notion de tête morphologique; deux définitions de tête, l'une positionnelle , l'autre intrinsèque, y sont examinées. La section 2 présente les critère s qu i permettent d'identifier les composés comme structures morphologiques, e n oppositio n au x construction s syntaxiques Nou s montron s dans la section 3 commen t le s deu x définitions de tête peuvent analyser les composés de l'haïtien et e n 4, nous discutons du pour et du contre des deux analyses pour finalement montre r l a nécessité d'une définition intrinsèque de la tête morphologique. 1 . La notion de tête morphologique Le s mot s complexe s n'acquièrent pas leurs propriétés de la simple concaténatio n ou de l'addition de leur constituants: ils ont une structure interne. Et dan s cette structure, même si chaque constituant est porteur d'information syntaxiqu e et/o u sémantique, il est généralement un constituant qui porte l'essentiel d e cette information syntaxique et sémantique. Ce constituant est la tête du mot; l'autr e constituan t e n es t l a base (dans les dérivés) ou le modifieur3 (dans les composés) . D'une part, la tête permet de déterminer la catégorie syntaxique d'un mo t form é par des constituants de catégories différentes. Sans égard à des considération s de position, dans les exemples du français et de l'anglais en (1) et (2), l a têt e est le constituant (italique) qui partage les traits syntaxiques du mots. (1 ) [[chant]y [ewr]N]N "chanteur» [ [poisson]^ [rouge]A ]N "poisson rouge» [ [rouge]A [sangN]A "rouge sang» (2 [[singl y [er]N]N "chanteur» [[green]A [bean]^]^ "haricotvert» [ [olive]N [green]A ]A "vert olive» 3

. Le terme "modifleur» désigne le noeud-soeur de la tête morphologique dans un composé, autrement dit, le

constituan

t non-tête. Et ce, même si ce constituant entretient une relation de complémentation avec la tête (par exemple,

dan

s les composés synthétiques tels truck-driver "chauffeur de camion» où le "modifleur» truck est interprété comme le

complémen t de la tête driver).

LES COMPOSÉS 13

E n plus des traits catégoriels, la tête détermine les traits diacritiques d'un mot, comm e l e genre et le nombre : 0 t ^Wsîn g [notesWPlur Wsing "^C-notes» (4 ) [ [sales]plur [department]^^ ]sing "département des ventes» Dan s le s composés formés de deux constituants de même catégorie, l'identificatio n de la tête n'est évidemment pas cruciale pour déterminer les traits syntaxique s d u mots

Toutefois

ell e es t nécessaire à l'interprétation du composé: ell e permet d'établir à quoi réfère le composé. Considérons les paires d'exemples suivant s o l e même nom est la tête dans un cas et le modifieur (la non-tête) dans l'autre (5 ) [ [café]N [filtre]N ]N "café filtre» [\filtre]^ [àcafé]N]N "filtre à café» (6 ) [[house]N [foa/]N]N "péniche» [ [boat]N [house]^ ]N "hangar à bateaux» E n (6), le composé réfère à une sorte de "bateau» seulement dans le cas, houseboat, o ù boat "bateau» est la tête du composé. De la même façon, les composés en (5) réfèren t repectivement à un type de café et à un type de filtre selon que café ou filtre es t l a tête du composé. Pou r rendr e compt e d e l'interprétation (et de la formation) des mots complexes d'un e langue, la théorie morphologique doit donc contenir des principes permettant d'identife r la tête d'un mot. Avant de présenter deux définitions formelles de la tête morphologiqu e et du mécanisme (percolation) permettant à la tête de conférer au mo t ses propriétés, nous résumons brièvement la théorie morphologique que nous retenons

1.1 Théorie morphologique

Nou s retenons pour l'essentiel le modèle théorique soutenu par Selkirk (1982, pp.4-10) . La morphologie comprend un ensemble de Règles de structuration des

ANNE-MARIE BROUSSEAU

mot s ("Word Structure Rules») engendrées par une grammaire indépendante de contexte comparabl e à celle qui engendre les structures syntaxiques (X -> Y Z). De mêm e que le composant syntaxique permet de dériver toutes les phrases possibles d'un e langue, le composant morphologique dérive tous les mots possibles d'une langu e via des règles qui découlent de la théorie X-barre.

L'entré

e lexicale de chaque morphème, tant lié que libre, contient la représentatio n phonologique du morphème (incluant certaines propriétés idiosyncratiques) , sa représentation sémantique ainsi que ses traits syntaxiques : trait s catégoriels (±N+V), niveau catégoriel (X-zéro, racine, affixe) et traits diacritique s (+pluriel, +futur, +latin, etc.). Les affixes peuvent donc être des catégorie s lexicales majeures au même titre que les mots (par exemple, -ion et -eur son t de s nom s e n français); c'est leur niveau catégoriel, Affixe, qui empêche qu'il soien t insérés directement dans des structures syntaxiques, au contraire des X-zéros. E n outre, les affixes sont spécifiés en terme de sous-catégorisation, c'est-à-dire pour l e type de base qui peut occuper leur noeud-soeur dans la structure de mot4. À l'instar des structures syntaxiques, les mots sont formés en structures arborescentes5. Les bases y sont dominées par un noeud X-zéro alors que les affixe s branchent directement de la projection maximale (ce qui reflète leur caractère lié N /\

N N I I

erch e actio n (7 ) N transfor m -ation 4

. En fait, on peut considérer que c'est la sous-catégorisation qui empêche qu'un affûte soit inséré directement

dan

s une structure syntaxique : l'affûte ne peut apparaître sans son complément sous-catégorisé, sa base, de la même

faço

n qu'un verbe transitif ne peut apparaître sans son objet direct (e.g.: *J'ai construit). Un affixe n'a ainsi aucun

statu

t particulier, il est comparable à un mot simple dont le complément doit être obligatoirement réalisé.

5

. Selkirk propose qu'un paramètre détermine si les structures sont à branchement binaire, l'anglais ayant la

valeu

r positive de ce paramètre. Divers auteurs soutiennent que le branchement binaire est une contrainte universelle

su r le s structures tan t e n syntax e qu'e n morphologi e (entr e autres, Kayne (1984), Aronoff (1976), Scalise (1984),

DiSciull

o (1987)). Les données de l'haïtien n'offrent pas d'argument à l'appui de l'une ou de l'autre de ces options et

nou s laisserons donc la question ouverte (voir toutefois Brousseau (1988)).

LES COMPOSÉS

Cett e structuration joint e l a conventio n d e percolation et à la définition de tête , permet de dériver toute l'information nécessaire concernant la projection maximal e X-zéro, le mot.

1.2 Définition formelle de la tête morphologique

Le s définitions de tête disponibles en morphologie (DiSciullo & Williams (1987) , Lieber (1981), Selkirk (1982), Williams (1981)) sont toutes, en totalité ou e n partie de s définitions positionnelles. Elles sont des variantes de la "Right-hand Hea d Rule» de Williams (1981) où la tête est le constituant le plus à droite du mot. L a percolation (définie plus ou moins formellement selon les auteurs) des traits de c e constituan t l a projectio n maximal e assure l'identité entre traits de la tête et trait s d uquotesdbs_dbs47.pdfusesText_47
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