Grille 1 FIG MAG Corrigé détaillé.pages
24 avr. 2020 La solutions s'explique par « mâtinées sans voyelles ». Mousse ... Voir par exemple article du Figaro du. 17/11/2017. Verticalement :.
Lhumour des mots croisés étude stylistique Dans les premières
L'auteur d'une grille de mots croisés ou verbicruciste
ÿWPC %
Florent Dumesnil (Le Figaro) : Dm. Philippe Dupuis (Le Monde) : (D) Robert Scipion ( 1921-2001 Mots Croisés) : (Si) ... Elément de solution (H).
Les expressions latines et grecques dans la langue française
Compléter la grille de mots croisés (cf. annexe en fin de document). Eurêka s'emploie lorsque l'on trouve subitement une solution une bonne idée.
MOTS FLÉCHÉS 25 JEUX INÉDITS
21 févr. 2022 SOLUTIONS p. 108 à 114. Original. Sympa. Insolite. MOTS. FLÉCHÉS ... Ronde des mots. LIGNE 1 : CITRON BLOTTI
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Conservation et restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris
30 sept. 2019 projets de construction contenant des solutions d'effet ... l'ordre des mots « conservation » et « restauration » afin de marquer ...
Le Figaro :
traitement en mots et en images des informations qu'ils reçoivent ils exercent un pouvoir quelques débats
Le Figaro :
Le " vaisseau amiral » de la Socpresse
Inaugural-Dissertation
zurErlangung der Doktorwürde
zu Freiburg im Breisgau vorgelegt vonAlexander Tschirwa
aus Saporoshje (Ukraine)Freiburg
SS 2000
Inhaltsverzeichnis
Préface .............................4
1. La presse quotidienne et ses particularités...........6
2. L"histoire du Figaro ...................16
2.1. Les origines (1826 - 1854)................16
2.2. L"époque de Villemessant (1854-1879).............17
2.3. Premier quotidien parisien (1879-1922) ............18
2.4. Dans l"empire de parfumeur Coty (1922-1933) .........19
2.5. La " grande époque » de Pierre Brisson (1934-1965)...........20
2.6. Les années turbulentes (1965-1975) ...................20
2.7. Première étoile de la " galaxie Hersant » (1975 - 1996)..........21
2.8. " Outil médiatique puissant, mais fragile » (1996 - 1999) .....24
3. Les stratégies et les innovations rédactionnelles............26
3.1. L"organigramme du Figaro..........................26
3.2. Le lectorat.....................................28
3.3. Les magazines ................................32
3.4. Les suppléments................................32
3.5. Les innovations dans la fabrication du journal .................34
3.6. L"organisation de la diffusion.........................35
3.6.1. La vente ........................................... 35
3.6.2. L"abonnement ................................................ 37
3.6.3. Le portage à domicile ......................................... 37
3.7. Le rôle de la publicité ..................................38
4. La structure générale de l"édition et les genres du Figaro.........41
4.1. Les blocs thématiques...................................41
4.2. La structure et les genres de la une..............................45
4.2.1. La structuration de la surface de la une............................. 46
4.2.2. L"éditorial ..................................................... 47
4.2.3. L"article de présentation ............................................. 52
4.2.4. La photo / les photos de la une ...................................... 54
4.2.5. La caricature ...................................................... 55
4.2.7. Le multitexte .............................................................. 58
4.2.8. La conclusion de la page .............................................. 58
4.3. Le bloc socio-politique.........................................59
4.3.1. La page Opinions..................................................... 59
4.3.2. La Vie internationale................................................ 73
4.3.3. La Vie politique....................................................... 95
4.4. Le bloc de la vie quotidienne ...................................105
4.4.1. Notre Vie.......................................................... 105
4.4.2. La vie de l"éducation ................................................... 113
4.4.3. Les sciences............................................................... 117
4.4.4. La vie sportive........................................................ 120
4.5. Le bloc des pages pratiques ........................................125
4.5.1. La vie de l"automobile ............................. 127
4.5.2. La vie du marché de l"art..................129
4.5.3. La vie au féminin / au masculin................. 132
4.5.4. La vie des voyages............................ 137
4.5.5. Les pages consacrées à la culture et à la télévision. La Vie des spectacles .... 138
4.5.6. La météo ......................... 143
4.6. La page L"Actualité et ses genres .................143
4.6.1. L"essai............................ 144
4.6.2. L"interview.................................... 146
4.6.3. Les " rumeurs » ................................. 147
4.6.4. Les bandes dessinées............................. 147
4.6.5. La conclusion de la page .........................1484.7. Les publications commerciales .................148
4.7.1. Le Carnet du Jour ................................. 148
4.7.2. Les petites annonces ....................................... 149
4.7.3. Les annonces publicitaires ............................. 149
4.7.4. La publicité politique ...................................... 152
4.7.5. Les avis et les publications judiciaires ....................... 1535. La conclusion......................................154Les notes .........................................157La bibliographie.......................................163
4Préface
Cette étude
1 se donne pour but l"analyse interdisciplinaire de l"ensemble des facteurs quidéterminent la forme et le contenu du journal quotidien, les conditions socio-économiques de sa
production et les conditions psychosociales de sa réception. Puisque l"analyse exacte des multiples facteurs, liés entre eux et inter-dépendants, ne permetpas l"élaboration de la procédure générale acceptable à toute la branche de médias, l"étude est
faite sur l"exemple d"un seul quotidien - Le Figaro.Deux facteurs ont joué un rôle prépondérant dans le choix de l"objet d"étude : premièrement
son importance au sein du paysage médiatique français et, deuxièmement, l"absence quasi totale
des analyses scientifiques de ses activités. Un autre facteur : les particularités de l"époque
actuelle - l"époque de la " réalité virtuelle » - exigent l"actualisation des études de la période
précédente sur les médias, compte tenu de développement de la science et de changement de la
situation de l"objet étudié.Les objectifs du travail :
- l"élaboration du cadre théorique de l"approche interdisciplinaire dans l"analyse de la presse quotidienne ; - la description du fonctionnement d"un média concret, en l"occurrence l"entreprise de presse quotidienne - Le Figaro - dans le contexte des relations sociales, politiques etéconomiques ;
- l"analyse de la structure de ce quotidien du point de vue de ses fonctions ; - le développement de la théorie des genres journalistiques compte tenu des résultats de l"analyse interdisciplinaire. Ces objectifs déterminent en quelque sorte la structure du travail. Le premier chapitre seraconsacré au dégagement du cadre propre et le choix des facteurs nécessaires pour la description
dans cette perspective d"un journal quotidien sur la base de l"examen des diverses orientations existantes dans les recherches sur la presse quotidienne. Le deuxième chapitre commence l"analyse de ces facteurs, notamment des facteurs historiques. Les facteurs socio-politiques et économiques qui présentent une sorte de cadre pour le fonctionnement de l"entreprise de pressesont analysés dans le troisième chapitre. L"objet du quatrième chapitre c"est l"analyse des textes
du journal, compte tenu des aspects différents de la production du journal depuis sa conception jusqu"à sa distribution. Puisque le journal quotidien est un produit qui se change constamment et que chaque numéro apporte quelque chose de nouveau, sans parler des refontes capitales qui ont lieu de temps en temps dans l"existence de n"importe quel média, la limitation du cadre temporel se relève nécessaire.Dans le choix de ce cadre temporel il fallait trouver l"équilibre entre l"actualité de l"étude et
son exhaustivité. La première exigence présuppose le choix des textes les plus récents, la
deuxième peut être remplie si les textes analysés appartiennent à la période achevée, qui peut
être considérée comme une unité en soi. De ce point de vue, la période qui remplit ces deux
exigences se situe dans les années 90, à partir de l"arrivée de Franz-Olivier Giesbert, qui marque
5un certain recentrage du quotidien jusqu"au lancement de la nouvelle formule fin novembre
1999.L"analyse de la nouvelle formule du Figaro lancée le 29 novembre 1999 ne permet pas de faire des conclusions définitives, car des changements capitaux sont encore possibles selon les
réactions du lectorat et des annonceurs publicitaires. Elle doit faire l"objet de la publication en
cours de préparation chez Peter Lang Verlag. Les données sur le Figaro (les changements dans la rédaction, la distribution, etc.) sont régulièrement actualisées sur notre site internet: www.frankreich-experte.de.6... l"amour des Lettres est incompatible
avec l"esprit des affaires.Beaumarchais
1. La presse quotidienne et ses particularités
L"analyse des recherches sur la presse montre la complexité extrême du problème. Tout lemonde s"intéresse aux médias, tout le monde parle des médias. Mais on parle souvent de choses
différentes. Patrick Charaudeau dans Le Discours d"information médiatique 2 livre la liste (qui est loin d"être exhaustive, mais représentative) des intéressés aux médias :•le monde politique qui en a besoin pour sa propre " visibilité sociale » et utilise volontiers
les médias (non sans quelque perversité) pour gérer l"espace public, tout en s"en méfiant car ils
sont un puissant producteur d"images déformantes ; •le monde financier qui voit dans les médias une source de profit en raison de leurs liens avec la technologie et le marketing à échelle mondiale ; •le monde des sciences et des techniques qui voit là l"occasion de perfectionner les moyens de transmission des signes et de développer ses propres activités de recherche ; •le monde des sciences humaines et sociales, comme, par exemple, la sociologie quis"intéresse à leur impact sur l"opinion publique, la sémiologie qui étudie les jeux de mise en
scène de l"information, la philosophie et l"anthropologie sociale qui s"interrogent sur la constitution du lien social dans les communautés modernes sous l"influence des médias ; •le monde éducatif qui s"interroge sur la place que doivent occuper les médias dans les institutions scolaires et de formation professionnelle, pour former un citoyen conscient et critique vis-à-vis des messages qui l"entourent ;•le monde médiatique lui-même qui, pris dans un jeu de double miroir (il reflète l"espace
social et se trouve reflété par celui-ci) est amené à s"observer, s"étudier et s"autojustifier.
Malgré la multitude de recherches et de travaux publiés, peu de spécialistes sont satisfaits
de résultats atteints. Plusieurs études sur les médias aboutissent à la conclusion que ces discours,
" qu"ils soient politiques, économiques ou culturels, ils traduisent plus souvent interrogations ou
inquiétudes, que satisfactions ou approbations 3» Ces questions ouvertes sont probablement
responsables du fait que le nombre des recherches se multiplie de plus en plus. D"autre part, ces insatisfactions s"expliquent par le fait qu"" à notre époque les scienceshumaines et sociales se caractérisent par une forte spécialisation (elles deviennent de plus en plus
" dures ») 4 » et qu"elles n"étudient souvent que les aspects particuliers, intéressants pour chacune de ces branches. Dans cette situation on voit bien le danger de surestimer un des éléments particuliers et de perdre de vue toute la complexité et la nature même de l"objet d"étude. Le problème réside dans ce cas à ne pas retomber dans la description mécanistique deséléments de l"objet et à ne pas perdre de vue les relations entre les éléments à l"intérieur de
l"objet, d"un côté, et entre l"objet et la réalité, de l"autre. Réunir dans un travail des points de vue
séparés de plusieurs disciplines sur le même objet (comme c"est souvent le cas dans les sciences
humaines (étude historique, économique, linguistique...) ne détermine pas l"approche interdisciplinaire, de la même façon que la somme des significations des mots ne donne pas lesens de l"énoncé. Les éléments spécifiques d"un phénomène doivent être non seulement liés dans
l"espace et dans le temps, mais pénétrés d"un sens intérieur commun 5 . Dans le déroulement de7l"analyse cela signifie les pas suivants qui doivent la précéder
61. Fixer la nature et les limites de l"objet étudié et de ses éléments.
2. Préciser les rapports que cet objet et ses éléments entretiennent avec les autres objets de
la réalité.3. Déterminer les facteurs extérieurs qui influencent l"objet analysé et les méthodes
appropriées pour l"étude de ses facteurs. La première question se réduit donc à la définition de la nature des médias et de ses éléments. P. Charaudeau dans l"ouvrage cité définit les médias comme un supportorganisationnel qui s"empare des notions " information » et " communication » pour les intégrer
dans leurs diverses logiques économique (faire vivre une entreprise), technologique (étendre la
qualité et la quantité de leur diffusion) et symbolique (servir la démocratie citoyenne) 7La réalisation de ces logiques va être différente selon les différents médias et les formes
différentes de la communication. F. Balle distingue trois grandes familles de médias selon la modalité de communication (autrement dit - structure de la communication, mise à la disposition du public) 8 • médias autonomes, • médias de diffusion, • médias de communication. Le premier groupe est caractérisé par l"indépendance du média d"un réseau quelconque. Une fois produit, les médias de ce groupe (disques audio, livres, vidéos...) deviennentindépendants de leur émetteur. Le récepteur du message a toute la liberté de disposer de sa
propriété à un moment voulu et de façon voulue. Il n"a pas cette liberté dans le cas des médias de
diffusion (télévision, radio...) où le moment de la diffusion est fixé par l"émetteur du message et
il n"a qu"une liberté relative dans le cas des médias de communication (téléphone, télétexte, etc.).
F. Balle propose encore une autre classification - celle des formes de la communication 9Cette classification tient compte de deux caractéristiques : l"audience visée et l"émetteur. Le
premier point décrit le niveau d"identification de l"audience visée par un média (déterminée,
identifiable, anonyme), le duxième - le statut de l"émetteur, du " médiateur » identifié
jusqu"au prestataire anonyme. La combinaison de ces deux critères donne 6 groupes des médias : •l"échange confraternel •la propagation d"une identité •la publication de proximité •l"échange associatif •la propagation d"une cause •la publication de masse. L"analyse de la forme de la modalité et de la forme de la communication peut en dire beaucoup sur la nature d"un média. Ainsi, la presse quotidienne d"information générale appartient au groupe des médias auto- nomes selon la modalité de la communication et des médias de la communication de masse selon la forme de la communication. Le fait d"appartenir au groupe des médias autonomes signifie qu"un journal quotidien, unefois acheté par le lecteur, devient sa propriété. La rédaction après sa production n"a plus de
moyens d"influencer le destin de son produit. La famille des imprimés occupe une place à part dans ce groupe. La fabrication de ce genre de produit (livre, journal, magazine...) est un processus relativement compliqué, mais sa8consommation (la lecture) à la différence des autres médias, appartenant au même groupe
(disques audio, vidéo ou informatique), n"exige en principe aucun équipement spécial.Pourtant un imprimé n"est pas égal à un autre. La prise en compte simultanée du deuxième
axe de l"analyse réduit considérablement le nombre de médias appartenant à ce groupe. Il y a peu
de produits imprimés qui appartiennent au groupe des publications de masse. F. Balle caractérise ce groupe de la façon suivante : Toutes sortes de message ou de prestations sont offerts à tous, parfois sans considération de frontières, par des gens qui se disent et se veulent professionnels, se réclamant toujourssimultanément de leur respect des gens auxquels ils s"adressent et leur subordination aux valeurs du
Bien, du Beau ou du Vrai. Leur professionnalisme s"applique, simultanément ou pas, à l"information de leurs concitoyens sur l"actualité, à la vulgarisation des savoirs et à la popularisation des oeuvres ou des actes de la culture. 10 Les médias, optant pour cette forme de la communication et faisant partie des médias auto-nomes, paraissent à intervalle différent et à des périodes différentes, ce qui influence
profondément leur nature. L"organisation de la production et de la diffusion de la presse quotidienne est différente de celle des mensuels, des hebdomadaires, etc. Le temps de parution y joue également le rôle important. Les lecteurs du journal du matin le reçoivent en règle générale avant de commencer leurjournée de travail. Dans ce cas, les personnes dont l"activité est liée au contenu du journal ont la
possibilité d"activer les informations du jour passé. L"information publiée dans le journal (le
contenu, sa forme, l"angle de présentation, etc.) peut profondément influencer les décisions
prises par des lecteurs. Le temps passé après la lecture des journaux du soir réduit l"influence
directe et immédiate du matériel sur les décisions prises lors de la journée suivante. Ils informent
plutôt sur les événements principaux de la journée avant les journaux télévisés, d"où leur rôle
prépondérant dans la formation du cadre perceptif de l"information. Mais l"apparition desjournaux du soir et la diffusion des journaux télévisés réduisent la vie du quotidien du matin à
quelques heures. L"influence du quotidien du matin est pratiquement terminée au début de l"après-midi. C"est une des contractions la plus importante : l"entreprise de presse quotidienne " fabrique sans doute le produit le plus périssable qui soit. A peine quelques heures après sa sortie des rotatives, un quotidien n"est plus bon qu"à emballer des paquets. 11 Les journaux du matin encourent encore un autre danger : l"information arrivée tard dans lasoirée ne peut pas être publiée le matin et il y a le danger que la radio, la télévision ou les
journaux du soir la diffusent d"abord et s"emparent de cette façon de l"attention publique. 12D"autre part, comme le remarque B. Wouts, " l"audiovisuel a rendu service à la presse écrite : il
s"est attribué le registre " voyeur » qui faisait l"ordinaire de la presse populaire. Inversement, la
presse écrite a dû insister sur le registre explicatif. Cet aspect paraît devoir se renforcer à mesure
que la télévision devient plus forte. La presse écrite y trouvera sans doute son salut, à condition
de jouer le jeu de sa spécificité plutôt que de tenter une surenchère perdue d"avance.1 13 Une autre spécificité du journal quotidien est sa logique " spatiale 14» qui permet
d"embrasser d"un seul regard " simultanément huit ou dix titres ou articles qui sont déjà hiérarchisés par celui qui a conçu la maquette. 15» C"est-à-dire dans la page du journal " la
coexistence des unités suffit pour les relier, ce qui entraîne une autre forme de production du
sens. 16 » En outre, " la forme papier offre un accès multidimensionnel... 17» Le lecteur peut
commencer la lecture à la une, à la dernière page ou à sa rubrique préférée. Cela dépend
beaucoup des habitudes de lectures qui sont souvent un phénomène culturel et la composition du journal doit tenir compte de cette " façon personnelle d"y adhérer. 18» Cette façon, selon
l"opinion de B. Wouts fait fonctionner l"intelligence du lecteur de façon différente que la lecture
des autres médias : " Il me semble que l"écrit présenté sous la forme spécifique du journal offre à
9l"intelligence la possibilité de mettre en oeuvre une plus large gamme de ressources : l"induction
par exemple, ou encore l"association d"idées. Le tout étant supérieur à la somme des parties, la
relation entre deux articles situés en regard signifie plus que la simple addition (ou succession)
de deux textes, tout comme tel encadré prend son sens par rapport au texte qui l"entoure. 19 Le surgissement plus ou moins inattendu de beaucoup d"événements est responsable de laparticularité suivante du travail de l"entreprise de presse ce que signifie que " la prévision à
moyen ou long terme lui est quasiment impossible. 20» Il s"agit ici de la mise en oeuvre d"une
structure complexe de la gérance de l"information qui soit capable d"intégrer l"information survenue de façon inattendue dans le cadre des événements prévisibles de longue date. Même le temps qu"il fait influence la courbe des ventes des journaux quotidiens. " C"estainsi qu"à Paris, les jours de pluie, la vente est plus forte dans le réseau souterrain du métro, au
détriment des kiosques de surface... 21», ce qui ajoute des complications supplémentaires dans
l"organisation de la diffusion de la presse. A la limite, si le journal ne peut pas être vendu dans le
temps le plus court, tout le travail de la production a été vain. Ces contraintes dans le fonctionnement de l"entreprise de presse sont si importantes et siclaires que l"État a accordé surtout dans les années après la Libération (ou accorde jusqu"à
aujourd"hui) certaines aides - " directes, sous forme de subventions, indirectes, sous forme de tarifs postaux préférentiels et d"avantages fiscaux. 22» Même si ces aides se sont réduites ces
derniers temps, elles sont un signe symbolique de la reconnaissance " de la mission d"information et d"échange des idées que remplit la presse. 23Ces aides influencent à leur tour le fonctionnement de l"entreprise de presse. D"un côté, il y
a une certaine dépendance vis-à-vis des donateurs. " Certains vont même jusqu"à dire que le
pouvoir dispose, par ce biais, d"un moyen de pression sur la presse lorsque celle-ci est jugée trop
peu " compréhensive » à son égard. 24» L"effet secondaire de ces aides est la contribution " au phénomène de concentration de presse. 25
Une autre particularité, mais également difficulté, pour les entreprises de presse " est que
leur produit remplit un rôle social - on peut même dire, éducatif - incompressible et incontournables 26» ce qui renforce la responsabilité et le pouvoir des journalistes. " Par le traitement en mots et en images des informations qu"ils reçoivent, ils exercent un pouvoir de représentation et de symbolisation unique dans notre société. 27
P. Bourdieu signale une propriété suivante de la presse. Il écrit : " Le fait de lire un journal
national, et surtout un des grands journaux légitimes, comme le Figaro ou le Monde, est unefaçon parmi d"autres [...] de manifester que l"on se sent membre du pays légal, c"est-à-dire en
droit et en devoir de participer à la politique, d"exercer vraiment ses droits de citoyen. 28Encore un trait spécifique de la presse quotidienne qui la différencie de façon capitale des
médias de nombreuses formes de la communication, c"est la " logique économique » de sa production et de sa diffusion. Le journal quotidien, quelques traits particuliers mis à part, est " une entreprise comme une autre, dans le sens où elle ne peut échapper aux règles économiques 29». Et " l"une d"elles est
qu"un quotidien est un produit commercial qui doit obligatoirement procurer du profit et faire vivre l"entreprise qui le fabrique 30». Pour cela il faut organiser sa production et sa diffusion, couvrir ses charges et trouver les fonds d"investissement.
La logique économique de la presse écrite quotidienne d"information générale se définit par
son fonctionnement simultané sur deux marchés : la vente du journal aux lecteurs et la vente de
l"espace du journal aux annonceurs publicitaires. D"un côté, on ne peut pas avoir un journal que
personne ne lit (la production du journal n"a de sens que s"il y a un groupe important depersonnes qui le lit), mais d"un autre côté, il est également nécessaire d"avoir assez de revenues
pour garantir la production à un prix convenable ce qui peut être atteint à l"aide des recettes
provenant de la publicité 3110De cette façon l"entrepreneur de presse est " obligé en conséquence de définir les
caractéristiques de son journal en fonction des attentes présumées de ces deux clientèles, sous
peine de s"exposer à des difficultés économiques. 32Ceci pose certaines difficultés dans le fonctionnement du journal. Guéry 33
parle de la " tendance naturelle des dirigeants et des cadres commerciaux de l"entreprise » de prêter plus
d"attention au marché publicitaire sans consentir forcément des efforts équivalents à ces autres
clients que sont les lecteurs, lorsque " la part des ressources qui vient de la publicité estnettement supérieure à celle des ventes ». Cayrol remarque que " le journal est bien un produit
vendu deux fois, mais le meilleur client n"est pas le lecteur, mais l"annonceur. 34» Cela ne signifie
quand même pas que le journal quotidien peut se permettre de négliger ses lecteurs. Guéryremarque : " Les publicitaires sérieux sont les premiers à les mettre en garde : si le support,
c"est-à-dire le journal estiment-ils, tombe dans la médiocrité, si son attrait faiblit, il est du même
coup moins intéressant pour l"annonceur, et il perd son efficacité. 35Pour la direction du quotidien, il se relève nécessaire de résoudre cette contradiction et de
trouver l"équilibre entre la satisfaction des intérêts des lecteurs, d"un côté, et ceux des
annonceurs publicitaires, de l"autre. Les deux options doivent, en plus, s"accorder avec la ligne rédactionnelle du journal. Wouts qualifie cette situation d"" un ménage à trois » :... la presse est l"enfant bâtard d"un ménage à trois : c"est le fruit de la rencontre d"un éditeur
(le mari), d"un public (l"épouse légitime et volage) et de la publicité (l"amant). Cocktail explosif.
Au sein de l"entreprise de presse, ce vaudeville se vit à coups de scènes de ménage entre les
journalistes, les commerciaux et les publicitaires, chacun revendiquant son juste droit de cuissage. 36La deuxième difficulté est de trouver l'équilibre entre le désir du quotidien de répondre aux
attentes des lecteurs et de se présenter comme le serviteur de " la démocratie citoyenne », c"est-
à-dire de publier toutes sortes d"information, " même si celle-ci est désagréable. En effet, une
information d"actualité qui se veut sérieuse et complète, ne procure pas forcément au public
satisfaction et plaisir, ce qui est éminemment anticommercial. » 37En outre il faut faire la correction sur les éventualités de la lecture. Guéry écrit : En effet, le jugement que porte le lecteur sur l"information que lui transmet son journal est
loin d"être objectif. Ce lecteur est ce qu"il est. Il n"est, en tout cas, ni neutre, ni transparent ; il est
porteur d"un passé, d"une formation, il subit l"influence de son milieu, de son environnement familial et professionnel, il a ses opinions politiques, ses convictions philosophiques et religieuses... Et c"est à travers tous ces filtres qu"il reçoit et juge l"information. 38De cette façon, des relations très compliquées et parfois contradictoires s"installent entre le
journal et ses lecteurs. Wouts écrit que le journal " est condamné à raisonner en fonction de son
marché. Dans ce cas, pour un patron ou un manager de presse, le critère politique n"a plusquotesdbs_dbs47.pdfusesText_47[PDF] mots fleches reponse a tout
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