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Corrigé commenté du sujet juin métropole 2013Pascal Binet et TES 2 LAC 01/2014Introduction : Cette première phrase est une accroche, qui a pour but de faire entrer dans le traitement du sujet au moyen d'un fait d'actualité qui présente un paradoxe. !!!!Ce second paragraphe est l'énoncé de la problématique. Une introduction compte trois paragraphes. Énoncer une problématique, c'est poser le problème sous-jacent au sujet. !!Le troisième et dernier paragraphe de l'introduction est l'annonce de plan. Elle doit être claire. !Titre de la première partie. !!Introduction de la première partie : c'est l'idée générale de celle-ci, qui annonce également les sous-parties, en utilisant au passage une notion du programme. !!Titre de la première sous-partie. Cette sous partie ne compte qu'une séquence argumentative. L'idée utilise une donnée du document 1. Le premier argument montre l'avantage des pays à faible coût en travail. !Une donnée du document 2 sert ici d'argument, avec une manipulation chiffrée. !Ce second argument repose sur la définition d'une notion : délocalisation. On conclut par une illustration issue de sa connaissance du monde contemporain. !Utilisation d'une donnée du document 2, avec manipulation, pour servir de transition. !!Page sur 14!Ce matin est annoncée une augmentation de capital de la firme de construction automobile Peugeot. Deux actionnaires nouveaux vont entrer au capital : le constructeur chinois Dongfeng et l'État français. C'est un paradoxe de la mondialisation de la production qui est résumé dans cette information : certes, le marché et la production automobiles sont mondiaux, mais les constructeurs restent clairement identifiés par leur origine nationale, même s'il s'agit de firmes multinationales. Une firme multinationale (FMN) est une entreprise qui possède au moins une unité de production en dehors de son territoire d'origine. !!Produire à l'étranger, c'est utiliser des infrastructures et la main d'oeuvre d'un autre pays, ce qui peut poser des problèmes culturels, sociaux et économiques. Pourtant, la part des importations française relevant du commerce intra-firme a doublé au cours de la décennie 1990-2000, passant d'environ 20% à environ 40% : il y a donc de bonnes raisons de s'implanter à l'étranger. Quelles sont-elles ?!!Les firmes multinationales, en internationalisant leur production, ont pour but de réduire leur coûts de production (1), et de profiter des atouts du pays d'accueil (2).!!1/ Les stratégies d'internationalisation de la production des FMN ont pour but de réduire les coûts de production.!!!Réduire les coûts de production permet d'améliorer la compétitivité-prix : c'est en effet en produisant moins cher qu'on peut vendre moins cher et donc gagner des parts de marché. Pour réduire les coûts de production, il faut diminuer le coût du travail, mais aussi d'autres coûts, notamment les coûts liés aux infrastructures et aux transports.!!!A/ La recherche de faibles coûts du travail.!!Lorsque l'entreprise de " consulting » Ernst et Young a demandé à 809 décideurs, en 2009, quels critères de localisation étaient important pour une nouvelle implantation, 45% ont évoqués le coût de la main d'oeuvre (document 1). Le facteur travail représente en effet l'un des principaux coût de production. Les pays dans lesquels les salaires sont faibles et les systèmes de protection sociale financés par des cotisations assises sur les salaires sont peu développés ont donc un avantage sur les pays développés : le coût total du travail y est réduit. Le document 2 nous montre ainsi que dans l'industrie textile, le coût horaire du travail en 2007 en Allemagne vaut dix fois le coût horaire du travail au Maroc. Cette différence considérable est évidemment une motivation puissante pour une entreprise textile allemande de délocaliser sa production au Maroc, c'est-à-dire d'y transférer une usine existante. C'est une raison importante du développement rapide de l'industrie textile marocaine, l'économie marocaine en général profitant de salaires faibles pour attirer les FMN.!!Ce document 2 montre également que le coût horaire du travail au Pakistan représente 1/70ème de celui de l'industrie textile allemande. Or, si l'industrie textile du Pakistan se développe, toutes les entreprises textiles du monde ne s'y sont pas précipitées : il y a d'autres coût que celui du travail à réduire...

Corrigé commenté du sujet juin métropole 2013Pascal Binet et TES 2 LAC 01/2014Titre de la seconde sous-partie. !Une idée, une illustration, puis une donnée chiffrée du document 3 qui sert d'argument. !!!!!!!!!L'argument peut cependant être retourné : la courbe du document 3 incite à évoquer les conséquences éventuelles d'une hausse du coût du transport. !!!!Conclusion de la première partie, qui sert aussi de transition. !!!!Titre de la seconde partie. !!Phrase d'introduction à la seconde partie. !!Première séquence argumentative qui commence par un extrait du document 1, qui sert d'idée. Le premier argument explique l'idée, !!le second argument ressemble a un raisonnement par l'absurde, La dernière phrase conclut le raisonnement. !Même procédé pour le début de la seconde séquence argumentative. !Explication de l'idée. !!!Page sur 24!B/ D'autres coûts à réduire...!!Pour produire, une entreprise n'utilise pas que du travail. Ainsi, il peut être intéressant de se rapprocher des lieux de production des principales consommations intermédiaires, pour sécuriser les approvisionnements et en diminuer le coût. C'est par exemple la raison pour laquelle Michelin a implanté des usines au plus près des plantations d'hévéas, le caoutchouc naturel étant un intrant important dans la production des pneus. La réduction des coûts de transport permet de réduire le coût de production global. Le document 3 nous montre la réduction des coûts de transports de 1970 à 1990: ces derniers représentaient 7,75% du prix des importations coût du transport et de l'assurance inclus en 1970, pour 5,25% en 1990.!!Ce document permet également de constater que les coûts de transport augmentent à nouveau à partir de 1995, ce qui a pu motiver, pour les entreprises dont les manières de produire sont très parcellisées et très internationalisées des mouvements de regroupement et de relocalisation : si les gains en coût en travail sont inférieurs aux coût de transport, l'arbitrage en faveur de la relocalisation devient un impératif.!!!!!La réduction des coûts de production, qu'il s'agisse du coût du travail, des coûts d'approvisionnements en matières premières ou des coûts de transports est donc une des principales motivations dans les choix de localisation des FMN. Mais d'autres motifs apparaissent, qui relèvent d'une recherche de la sécurité de l'activité productive.!!2/ À la recherche de la sécurité...!!!Les FMN cherchent donc également à produire dans des pays dans lesquels leur activité est en sécurité.!!!A/ La sécurité politique et sociale!!Un environnement politique et légal transparent et stable est souhaité par 49% des décideurs internationaux interrogés par l'entreprise de " consulting » Ernst et Young. En effet, une entreprise doit pouvoir prévoir et anticiper l'évolution de son environnement légal (droit du travail, fiscalité, normes techniques et environnementales...) pour effectuer un calcul économique fiable. Si les règles ne sont pas fixées, si la concurrence est faussée par la!corruption et les passe-droits, l'entreprise ne peut prévoir correctement ses coûts ni assurer ses approvisionnements et la commercialisation de ses produits. Par conséquent, elle privilégie les implantations dans des pays suffisamment sûrs de ces points de vue.!!Un climat social apaisé est également souhaité pour une implantation à l'étranger par 41% des décideurs internationaux interrogés par Ernst et Young en 2009. Le risque de mouvements sociaux importants, entrainant notamment des grèves dans des entreprises, chez ses fournisseurs ou dans les services publics indispensables au fonctionnement de l'entreprise sont en effet

Corrigé commenté du sujet juin métropole 2013Pascal Binet et TES 2 LAC 01/2014!!Dernière phrase de la sous partie, qui sert de transition vers la suivante. !!Titre de la seconde sous-partie de la seconde partie. !Une idée, puis son explication, !!et des exemples de ce que sont les infrastructures logistiques et de transport. !Le document 1 est cette fois-ci utilisé pour illustrer. !!Trois paragraphes ici, qui ne sont pas à proprement parler des séquences augmentatives, mais qui donnent des arguments supplémentaires qui ne sont pas développés... !!!!... dont la conclusion de la seconde partie qui apporte un élément de connaissance factuelle, et qui montre la maîtrise d'une notion du programme qu'on a pas réussi à " caser » ailleurs, mais qui est pertinente, c'est-à-dire utile au traitement du sujet. !!!Conclusion : reprise des traits essentiels de l'argumentation, et en même temps réponse claire à la question posée par le sujet. !!!!!Ouverture sous forme de contestation d'une idée souvent entendue dans les débats sur l'attractivité des territoires. !!Page sur 34des phénomènes qui sont craints par les chefs d'entreprise, parce qu'il font peser un risque sur la pérennité de l'unité de production implantée dans le pays concerné. Cette recherche d'une sécurité politique et sociale se double d'une recherche de sécurité économique.!!!B/ La sécurité de l'activité économique.!!Pour que celle-ci soit assurée, il faut également des infrastructures logistiques et de transports de qualité. Il s'agit pour les entreprises de disposer sans soucis, grâce aux moyens de transport, des intrants nécessaires à leur production, et des moyens de commercialiser efficacement leurs produits. La qualité des routes, la fiabilité du transport par rail, la qualité des installations portuaires et aéroportuaires sont donc des éléments déterminants dans les choix d'implantation des FMN. C'est même, selon Ernst et Young, le critère le plus souvent cité par les décideurs internationaux, puisque 52% de ceux qui ont été interrogés en 2009 ont considéré ce critère comme important.!!Juste derrière, cité par 49% des décideurs, vient la qualification de la main d'oeuvre locale. Plus généralement, ce sont ici les potentiels en matière d'éducation et d'aptitude à intégrer et mettre en oeuvre le progrès technique qui est recherché par les FMN. !!Une main d'oeuvre qualifiée étant en général une main d'oeuvre bien payée, les pays qui disposent de ces atouts sont en général des marchés intéressants pour les FMN. Le but est donc aussi, ici, la sécurité des débouchés : si les revenus des ménages y sont élevés, ceux-ci ont un pouvoir d'achat qui en fait des clients recherchés.!!!La sécurité économique, politique et sociale est par conséquent un ensemble de motivations qui peut dépasser la question du coût du travail : ce sont bien les pays développés, là où le travail est le plus cher, qui reçoivent la plus grande part des Investissements directs à l'étranger. Ces derniers sont des acquisitions de capital dans le but d'influencer durablement la gestion d'une entreprise située dans un autre pays.!!!!Les stratégies d'internationalisation de la production des firmes multinationales sont donc déterminées par deux grandes catégories de motifs. La première catégorie relève de la recherche d'une réduction des coûts de production, principalement des coûts en travail, des coûts d'approvisionnement et des coûts de transport. La seconde catégorie concerne la recherche de la sécurité de l'activité, sur les plans politiques, légaux et sociaux, et sur le plan économique, particulièrement en ce qui concerne la sécurité des approvisionnements et des débouchés, grâce à la qualité des infrastructures locales.!!En conséquence, faire du coût du travail l'alpha et l'omega de la compétitivité d'un territoire n'est pas nécessairement la meilleure analyse.

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