Jhabite donc je suis - HAL-SHS
13 janv. 2012 et Julliard C. 2006
LE RAPPORT AFFECTIF AU LOGEMENT : La perspective de l
différents concepts la définition de la rationalité n'apparaît pas évidente. Le rapport affectif au logement
Accompagnement psycho-social dans le logement : les
Repères n°23 « Hébergement accès au logement et accompagnement social : les L'équipe mobile psycho-sociale Aurore est le fruit de la réponse à deux ...
Prévenir linstabilité résidentielle en logement social à Québec
Afin d'accompagner au mieux la réadaptation psychosociale en logement autonome nous Chamberlin
CHAPITRE IV DE LA NOTION DE LOGEMENT À CELLE DHABITAT
29 août 2006 1 Code wallon du Logement Chapitre Ier - Définitions
La réadaptation psychosociale des patients psychiatriques
types de logement par définition plus encadrés attire l'attention des auteurs qui recommandent qu'une attention particulière soit portée à ce résultat.
Etudier et habiter : sociologie du logement étudiant
Etude réalisée pour le Ministère du Logement et de la Ville La définition même de « logement étudiant » apparaît problématique dans la mesure où le ...
les facteurs psycho-sociologiques de lachat dun logement - HAL-SHS
13 janv. 2013 son logement ? Le besoin d'acquérir un logement est un phénomène assez récent. C'est une donnée culturelle liée à la définition de famille ...
Approche psychosociale de lappropriation de lespace : état des lieux
7 févr. 2010 individus et/ou groupes – conformément à sa définition – au détriment ... L'appropriation des espaces du logement : tentative de cadrage.
Méthodologie de lenquête - Edith Salès-Wuillemin To cite this version
10 nov. 2013 2.3 Définition de l'univers de l'enquête et modes de sélection de l' ... du logement familial : perspectives psychosociale in : M. Barré-.
Mars 2017
2PARTICIPANTS AU COMITÉ DE PRATIQUES
Mario Bousquet Programme Clés en main
Suzie Cloutier CIUSSS de la Capitale-Nationale CLSC de Limoilou Robin Couture CIUSSS de la Capitale-Nationale CLSC de Limoilou Jean Falardeau CIUSSS de la Capitale-Nationale CLSC Basse-Ville/LimoilouEric Gignac PECH
Nathalie Giguière PECH
Noël Grenier Représentant des locataires
Sébastien Olivier Office municipal ǯ"-- de Québec Christian Potvin CIUSSS de la Capitale-Nationale CLSC Basse-Ville Andrée Richard Office municipal ǯ"-- de Québec Jean Ruest CIUSSS de la Capitale-Nationale CLSC La SourceRECHERCHE, RÉDACTION ET TRAVAIL DE TERRAIN
Geoffrey Lain Chargé de projet / Accompagnateur de maintien en logement,Programme Clés en main
SOUS LA SUPERVISION DE
Mario Bousquet, Coordonnateur, Programme Clés en main Sébastien Olivier, Directeur du développement organisationnel, OMHQ Andrée Richard, Coordonnatrice des services communautaires, OMHQREMERCIEMENTS
Clés en main et ǯC... municipal ǯ"-- de Québec (OMHQ) souhaitent remercier
de sa conception. Nos remerciements vont également aux locataires ayant participé aux focusgroupes et qui nous ont permis de mieux saisir les réalités et les enjeux quotidiens en logement
social.Renaud Bussières, étudiant au baccalauréat de Psychosociologie à ǯUniversité du Québec à
groupes, ainsi qǮ ǯ des résultats. Nous tenons à le remercier ici pour sa collaboration
dans le cadre du projet.Québec, Mars 2017
3RÉSUMÉ
Le logement social est pour de nombreuses
Pour nombre ǯ-" eux, il ǯ- de la garantie ǯ minimum de sécurité matérielle permettant la construction ǯ stabilité psychosociale. 1ǯ est-il quand cette opportunité ne suffit plus et que le locataire ne parvient pas à se maintenir en logement ? Cette présente étude, initiée par ǯC... municipal ǯabitation deQuébec (OMHQ), et menée par le
programme intersectoriel Clés en main, vise à comprendre les mécanismes ǯ-"-± résidentielle qui mènent encore trop souvent à la rue. Ceci afin de développer personnes en situation ǯ-"-± résidentielle et ǯ prévenir les conséquences les plus graves (altération de la qualité de vie, dégradation de la santé physique et mentale, itinérance, etc.).Cette étude vise donc à comprendre les
facteurs permettant de faire du logement un outil ǯ-±"- sociale et citoyenne pour des clientèles marginalisées.Elle vise également à questionner les
responsabilités individuelles et collectives des acteurs impliqués dans la région deQuébec (locataires, propriétaires sociaux,
communautaires et privés, professionnels des services de santé et des services sociaux, de ǯabitation ainsi que des organismes communautaires du milieu).Au final, par cette recherche-action, 20
locataires vulnérables de Québec ont été maintenus en logement. 4TABLE DES MATIERES
I. SOMMAIRE EXÉCUTIF 6
II. INTRODUCTION 7
2.1 PRÉSENTATION DU PROJET 7
2.2 LA " ZONE GRISE » 9
2.3 INSTABILITÉ RÉSIDENTIELLE : UN COUT HUMAIN, SOCIAL ET FINANCIER 9
2.4 APPROCHE UTILISÉE 11
2.5 PROFIL ET TRAJECTOIRES DES PERSONNES ACCOMPAGNÉES 14
III. CADRE CONCEPTUEL 15
3.1 RAPPEL DU CONTEXTE SOCIO-HISTORIQUE 15
3.2 VERS UNE NOUVELLE REPRÉSENTATION DE LA FRONTIÈRE ENTRE NORMALITÉ ET FOLIE 16
3.3 COMPRENDRE LES DYNAMIQUES DE MARGINALISATION EN LOGEMENT SOCIAL 17
3.4 LE LOGEMENT AUTONOME : UN DÉTERMINANT DE SANTÉ ET DಬÉQUILIBRE PSYCHOSOCIAL 18
IV. DÉMARCHE DಬACCOMPAGNEMENT EN CONTEXTE DE CRISERÉSIDENTIELLE 19
4.1 QUಬENTEND-ON PAR CRISE RÉSIDENTIELLE ? 19
4.2 SORTIR DE LA CRISE 20
4.3 MÉDIATION 20
4.4 SUPPLÉER À LಬAUTONOMIE FONCTIONNELLE 21
V. AUTONOMISATION ET SÉCURITÉ ONTOLOGIQUE 235.1 DE LಬOBTENTION DಬUN LOGEMENT À LA CONSTRUCTION DಬUN m CHEZ-SOI } 23
5.2 QUOTIDIANISATION 24
VI. FOCUS GROUPE : COMPRENDRE ET ACCOMPAGNER LES PROCESSUS DEQUOTIDIANISATION EN LOGEMENT SOCIAL 25
6.1 OBJECTIFS 26
6.2 MÉTHODOLOGIE 26
6.3 DÉROULEMENT DES SÉANCES 27
6.4 CONCLUSION DU FOCUS GROUPE 29
VII. COMITÉ DE PRATIQUES 30
57.1 OBJECTIFS 31
7.2 SYNTHÈSE DES OBSERVATIONS 31
VIII. SITUATIONS DOCUMENTÉES 33
IX. SYNTHÈSE 39
X. RECOMMANDATIONS 40
XI. CONCLUSION 42
XII.RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES 43
6I. SOMMAIRE EXÉCUTIF
Parce quǯelle impacte négativement la santé physique, mentale et lǯimplication citoyenne des personnes, la
marginalisation à un coût social, humain et financier important. (Gaetz, 2012)La présente étude interroge la manière dǯaccompagner au mieux les déterminants de stabilité résidentielle chez
des populations marginalisées, désaffiliées ou à risque dǯitinérance en logement social1. En sǯappuyant sur des
éléments théoriques issus des champs de la sociologie, de la psychosociologie et de la formation, ainsi que sur
lǯexpérience directe de nombreux acteurs du milieu, nous proposons ici une approche dǯaccompagnement de
stabilité résidentielle centrée sur lǯautonomisation et lǯautodétermination des individus au quotidien. La finalité de
notre accompagnement est de faire du logement un lieu durable de sécurité ontologique et matérielle, propice au
rétablissement et à la réadaptation psychosociale des personnes.Cette approche de soutien en logement repose sur la pratique intersectorielle de Clés en main, ainsi que sur
lǯexpertise de lǯensemble de ses partenaires institutionnels et communautaires provenant du secteur de
lǯhabitation, de la santé et des services sociaux impliqués dans notre démarche de recherche.
Selon nous, la prévention de situations de grande marginalisation, de par leur caractère hautement complexe, ne
peut se faire sans tendre vers une recherche de complémentarité entre les services offerts par les différents
partenaires. De ce fait, nous avons tâché dǯadapter lǯaccompagnement à la fois à leurs réalités organisationnelles
et à celles rencontrées auprès de locataires vulnérables, ainsi que de leurs propriétaires et voisins.
En accompagnant 20 personnes en situation ǯ-"-± résidentielle dans le cadre de cette recherche-action et
en parvenant ¢ les maintenir en logement, nous nous sommes rendu compte que la difficulté de prise en charge
des locataires vulnérables dépendait majoritairement de leur grande marginalisation, de leur désaffiliation quasi-
systématique des services et des problématiques matérielles, sanitaires et psychosociales qui affectaient leur
quotidien en logement.En ce sens, le propriétaire du logement subventionn" représente un donneur dǯalerte éclairé pour le signalement
de situations de précarité résidentielle. La prévention de lǯitinérance telle que nous lǯenvisageons consiste à offrir
au propriétaire une alternative à des démarches auprès de la Régie du logement, ceci afin de prévenir ǯéventuelle
expulsion des locataires en difficulté. De plus, la crise résidentielle nous permet dǯentrer en contact direct avec des
populations vulnérables et désaffiliées en bénéficiant de leviers dǯintervention efficaces.
Une fois le risque dǯexpulsion écarté, nous permettons à la personne de sǯinscrire dans un plan de service concerté
pour répondre à ses besoins et l'accompagner dans lǯacquisition des habiletés et des ressources nécessaires pour
assurer son autonomie. Cette approche nous permet également de ré-affilier les personnes à différents services,
en vue de prévenir les facteurs dǯinstabilité résidentielle et de leur assurer une vie digne et intégrée socialement.
Enfin, accompagner les locataires marginalisés en situation ǯ-"-± résidentielle nous amène, en tant que
société, à en éviter les conséquences les plus graves (itinérance, dégradation de la santé physique et mentale,
ǯ2--, plus efficiente et plus aidante pour les personnes, dans la perspective du maintien durable de leur santé
physique et mentale.1 Nous faisons ici référence aux personnes bénéficiant dune subvention en logement social, communautaire ou privé (qui
défraie 25% de leurs revenus pour leur loyer) 7II. INTRODUCTION
2.1 PRÉSENTATION DU PROJET
Le projet, initialement nommé " zone grise », est une étude initiée en octobre 2015 et financée
par ǯC... municipal ǯ"-- de Québec (OMHQ). La conduite de ce projet a été confiée
par ǯC1 à Clés en main, programme intersectoriel de soutien en logement autonome.La demande initiale de ǯC1 était de documenter les situations où, malgré les initiatives
mises en place, les seuils de tolérance des propriétaires sociaux, privés ou collectifs arrivaient à
leurs limites, exposant ainsi les locataires à des risques importants ǯexpulsion pouvant mener à
Cette étude est motivée par le constat suivant : malgré lǯensemble des services et desressources offertes à cette population, on observe quǯil subsiste des difficultés en lien avec la
stabilité résidentielle de certains usagers. À terme, ceci peut compromettre le maintien en logement, considéré par lǯensemble des acteurs professionnels du milieu comme un déterminant fondamental de santé et dǯ±quilibre psychosocial.intersectoriel vise donc à comprendre ǯ-"-± résidentielle des locataires comme un
processus psychosocial complexe, impliquant des professionnels ǯ" multiples. La
complémentarité de services entre le secteur de ǯ"-- sociale, communautaire et privée
et ceux de la santé et des services sociaux, ainsi que des organismes communautaires de la ville de Québec travaillant auprès de clientèles marginalisées.Objectifs généraux :
1. Documenter des situations concrètes où les ressources existantes arrivent à leurs limites
dans la prévention de lǯinstabilité résidentielle en logement social ;2. Favoriser la complémentarité des services et le travail en intersectorialité des différents
professionnels du milieu ;3. Accompagner les personnes vers une meilleure qualité de vie et dans une stabilité
résidentielle durable et autonome ;4. Répondre aux attentes institutionnelles autant quǯaux besoins individuels des locataires en
difficulté ;5. Comprendre les moyens dǯaccompagner lǯautonomisation et lǯactualisation de
compétences chez les locataires dans leur milieu de vie. 8Rôle et mission du programme Clés en main
" Le rétablissement par le logement autonome. » Le Programme de soutien au logement Clés en main a pour mission de favoriser lǯintégration sociale des personnes marginalisées en permettant le maintien à long terme de la clientèledans un logement à prix abordable et de qualité. On définit les personnes marginalisées par :
personne vivant soit avec un problème de santé mentale, de judiciarisation, de toxicomanie oudǯinstabilité résidentielle. Ces personnes bénéficient ou pourraient bénéficier dǯun service de
soutien et dǯaccompagnement au logement dǯun partenaire référent.Clés en main est une table intersectorielle gérée par un comité composé de partenaires
référents de la région de Québec, issus du secteur de la santé et des services sociaux, du
logement social, de représentants des familles dǯusagers, de représentants des programmes de
ressources intermédiaires ainsi que du réseau des personnes itinérantes. Ce programme joue également un rôle pivot entre les différents acteurs du logement, de lǯintervention clinique et communautaire de la ville de Québec. Il assure le lien entre lǯutilisateur, le propriétaire, les intervenants et lǯentourage immédiat.Précisons que Clés en main a pour fiduciaire lǯorganisme PECH avec qui il coopère dans les
stratégies de maintien en logement. PECH est également impliqué dans ce projet de par sonexpertise auprès des clientèles marginalisées et vivant avec des enjeux de santé mentale.
Rôle et mission de lಬOMHQ
désigné par la Société ǯ"-- du Québec pour assurer la gestion du parc de logements
HLM et du programme de supplément au loyer (PSL) sur le territoire de la Ville de Québec, élargi depuis les fusions de 2002. ǯCMHQ a également le mandat de gérer le parcǯ"-- abordables de la Société municipale ǯ"-- Champlain (SOMHAC) ainsi que
de développer de nouvelles unités de logement pour sa clientèle. ǯC1 gère ainsi plus de
10 000 unités de logement réparties au sein de plus de 200 milieux de vie. Plus de 15 000
personnes bénéficient directement de ses services.Une approche intersectorielle basée sur le partenariat ǯ°" être le moteur de ses
indéniable sur les conditions de vie de sa clientèle. En effet, en se donnant pour mission ǯoffrir
conditions de vie des citoyens, ǯC1 prétend agir pour le mieux-être de toute la société.
ǯC1 gère beaucoup plus que de simples bâtiments, nous offrons un milieu de vie structuré 9et réfléchi pour valoriser et intégrer nos locataires tout en leur assurant, par le logement, une
réponse abordable à un besoin de base. Les bénéfices de cette approche se répercutent sur
Dans ce projet, en plus de le financer, de participer au comité de pratiques et ǯ faire le suivi
des cas de locataires en situation ǯ-"-± résidentielle pour lesquels ǯC1 était au bout
de ses interventions et alternatives possibles.2.2 LA " ZONE GRISE »
Afin ǯ-"" le phénomène de désaffiliation et de non prise en charge de certains locataires
vulnérables en logement social, nous avons utilisé le terme de " zone grise ». Nous avons émis
ǯ"-° que certains facteurs humains, structurels et sociaux étaient à ǯ" ǯ
manque de complémentarité entre les besoins constatés auprès des locataires en logementsociaux par le propriétaire et ǯre de services de santé, sociaux et communautaires
disponibles dans la communauté. Selon nous, ...ǯ- en tentant de comprendre ce phénomène
" zone grise » ǯ sera possible de prévenir ǯ-"-± résidentielle des locataires à risque.
Selon les bases de donn"es de Cl"s en main et de lಬOMHQ, le nombre estimé de personnessusceptibles ǯ²-" en situation ǯ-"-± résidentielle et de participer au phénomène " zone
grise » à court ou moyen terme sur le territoire de la Ville de Québec est de 1300. Cette donnée
ǯ"" essentiellement sur ǯ-" détaillé par type de cas traités de la charge de travail
proportion envisageable de cas se rapportant à cette clientèle sur le nombre connu de requérants admissibles à un logement subventionné à Québec.2.3 INSTABILITE RÉSIDENTIELLE : UN COUT HUMAIN, SOCIAL ET FINANCIER
" Après la zone grise, ...ǯ- la liste noire. » Les conséquences de la crise résidentielle peuvent être multiples. Parmi elles, mentionnonspour commencer que la perte dǯun logement est aussi la perte dǯun lieu dǯintimité et de sécurité
nécessaire au développement et au maintien de la santé physique et mentale de lǯindividu.
Dans les programmes de logement subventionné (HLM et PSL), précisons ensuite que lǯexpulsion engendre une perte de droit aux subventions et au logement social pendant cinq ans. Cinq années durant lesquelles les personnes disposant de faibles revenus sont contraintes à lǯitinérance ou à des logements précaires et transitoires, sans subvention.Suite au virage ambulatoire des services de soin et à la désinstitutionalisation, le logement est
également devenu un lieu dǯarrimage des stratégies de prise en charge des personnes par 10lǯensemble des professionnels sociaux et de la santé. Sans logement, lǯaccès à des soins se fait
donc plus difficilement.De ce point de vue, la stabilité résidentielle se pose comme la condition nécessaire dǯune
affiliation efficace et durable aux circuits de prise en charge habituels (CLSC, hôpitaux, suivis communautaires).Dans son rapport " Les coûts réels de lǯitinérance : peut-on économiser de lǯargent en faisant les
bons choix », Stephan Gaetz dresse un portrait économique des coûts de lǯitinérance au
Canada. Ces coûts sont reliés à lǯutilisation des services dǯurgence, de police, ainsi que du
laissées à la rue, plus susceptibles de tomber malades et dont la fréquence et la durée dhospitalisation sont plus importantes que la reste de la population." Lorsque le problème de lǯitinérance fait surface, tel quǯil lǯa fait au Canada durant les
années 80 et 90 (Hulchanski et al., 2009; Gaetz, 2010), la première réaction est dǯaugmenter les services dǯurgence. Cela comprend, pour la plupart, des refuges dǯurgence, des programmes de jour et des soupes populaires. Nous savons que malgré ces mesures de soutien, les gens qui demeurent sans abri pendant de longues périodes de temps voient leur santé physique et mentale se détériorer (Cheung & Hwang, 2004; frankish et al., 2005; Hwang, 2001; Khandor & mason, 2007; Kulik et al., 2011) et font lǯobjet dǯune augmentation de traumas et dǯaccidents en raison dǯun manque desécurité (Gaetz et al., 2010). Tous ces éléments peuvent mener à des taux plus élevés
dǯutilisation des soins de santé. » (Gaetz, 2012)stratégies de soutien en logement dans la prévention de ǯ-±"...ǡ et par le fait même dans la
réduction des coûts des différents dispositifs de prise en charge mentionnés précédemment.
" ll y a aussi beaucoup de preuves à lǯappui partout au Canada montrant quelǯinvestissement dans les services dǯurgence pour résoudre lǯitinérance a non seulement
un impact négatif sur la santé et le bien-être, mais quǯil est aussi très coûteux (Laird,
2007; Eberle et al., 2001; Palermo et al., 2006; Shapcott, 2007; Pomeroy, 2005; 2008).
En 2001, une étude de la Colombie-Britannique a montré que cela coûtait entre30 000$ et 40 000 $ par an pour soutenir un sans-abri (eberle et al., 2001), et une étude
de 2006 à Halifax (Palermo et al., 2006) souligne quǯun investissement dans les logements sociaux représenterait une épargne de 41 % par personne. » Offrir un accompagnement dans les périodes de crise résidentielle est donc un moyen dǯenprévenir les conséquences les plus graves chez des populations déjà vulnérables. Mentionnons
également que la crise résidentielle sǯavère être un bon levier dǯintervention pour rentrer en
contact avec des personnes ne faisant pas toujours appel aux services à temps. En ce sens, lesignalement du propriétaire peut être considéré comme le seul moyen ǯ-"" auprès de
clientèles désaffiliées des réseaux. 11En guise de comparaison, retenons enfin ǯ"" un accompagnement au maintien en
logement, comme cela a été fait dans le cadre de cette étude, coûte en moyenne par ménage
accompagné 8 500$ par année, le coût de la subvention inclus. ǯ point de vue purement
économique, nul doute ǯ est beaucoup plus rentable pour ǯ2-- ǯ-" en prévention
ǯ réaction, considérant également que le coût pour réintégrer un logement avec soutien
intensif des personnes ayant vécu ǯ-±"... (exemple de ǯ"""... Logement ǯ""Ȍǡ
avoisine lui aussi les 40 000$ par année. Autrement dit, il est clairement plus coûteux pour la
société de composer avec des personnes marginalisées à la rue ou de devoir les réintégrer en
logement que de les maintenir en logement en amont, avec accompagnement, alors ǯ
vivent de ǯ-"-± résidentielle.2.4 APPROCHES UTILISÉES POUR COMPRENDRE ET DOCUMENTER LE PHÉNOMÈNE DǯINSTABILITÉ
RÉSIDENTIELLE
La présente étude ǯ"" sur une démarche de recherche-action menée en concertation
auprès des différents acteurs concernés par ǯ-"-± résidentielle. Ils proviennent du secteur
de la santé et des services sociaux, du milieu de ǯ"tation sociale, communautaire et privée,
ainsi que des organismes communautaires de la région de Québec. Nous définissons la recherche action de la manière suivante :"Il s'agit de recherches dans lesquelles il y a une action délibérée de transformation de la réalité ;
recherches ayant un double objectif : transformer la réalité et produire des connaissances concernant ces transformations" (Hugon et Seibel, 1988, p.13).Dans le contexte de ǯétude, la recherche-action nous a permis de documenter et ǯ"
concrètement sur les situations ǯ-"-± résidentielle tout en recherchant et en
opérationnalisant ǯ même temps des solutions afin de répondre aux besoins directement
participants et de les impliquer dans la mise en à" des solutions. systémique et globale du phénomène de zone grise. Enfin, le dispositif de concertation et de documentation est illustré dans la figure suivante, chacun des trois axes de recherche est détaillé ci-après. 12Figure 1
2.4.1 Accompagnement de terrain et documentation
maintien en logement (AML). Son rôle est de comprendre et de documenter les besoinsconcrets sur le terrain quand survient une crise résidentielle. Il a pour fonction ǯ"
concrètement sur les facteurs ǯ-"-± résidentielle en accompagnant les personnes en
situation de crise (conflit de voisinage ou avec propriétaire, insalubrité, encombrement mettre en évidence la nature des besoins rencontrés chez les locataires et les pratiques probantes pour ǯ"" à ces problématiques.En résumé, le rôle de lǯaccompagnateur de maintien en logement consiste aux points suivants :
- Recueillir le signalement du propriétaire (qui est parfois le seul à connaître la situation des locataires désaffiliés) ; - Entrer en contact avec le locataire dans une perspective de médiation et de gestion du risque dǯexpulsion ; - Comprendre les besoins psychosociaux sous-jacents à la crise résidentielle ; - Identifier les ressources du milieu pour répondre à ces besoins (famille, organismes communautaires, services institutionnels, groupes dǯentraide, etc.) ; - Construire un plan de service individualisé en concertation avec les différents partenaires de Clés en main, ou tout professionnel pertinent ; - Sǯassurer du suivi de lǯinformation nécessaire à la prise en charge globale et intersectorielle de la personne ; - Effectuer un suivi auprès du propriétaire pour sǯassurer de la stabilité de la situation ; - Relocaliser la personne au besoin (recherche de logement, aide aux démarches administratives et déménagement) ; - Collaborer avec le propriétaire privé, communautaire ou collectif dans les démarches administratives ; - Suppléer à lǯautonomie de la personne le temps que sa situation psychosociale et résidentielle se stabilise (accompagnement dans les démarches, aide aux tâchesAccompagnement de
terrain (2.4.1)Focus groupe de
locataires (2.4.3)Comité de pratiques (2.4.2)
AML 13 quotidiennes le cas échéant, accompagnement à certains rendez-vous, médiation avec le voisinage lorsque et matérielle, gestion de budget, etc.) ; - Rendre la personne autonome de façon durable à l'aide des services adaptés et des ressources présente dans sa communauté.2.4.2 Comité de pratiques
Le comité de pratiques est composé de représentants du Centre intégré universitaire de santé
et de services sociaux de la Capitale-Nationale (CIUSSS-CN) (organisateurs communautaires,intervenants et éducateurs spécialisés), de représentants des directions de ǯC1, de
professionnels du milieu communautaire (PECH, Clés en main, programme de lutte contreǯ-±"... PIRI-SRA), ainsi que ǯun utilisateur de service et locataire ayant vécu des périodes
ǯ-"-± résidentielle. Afin de comprendre les limites de prise en charge des populations marginalisées en logementsocial, nous avons présenté au comité de pratiques des situations de terrain documentées.
Objectifs spécifiques
- Comprendre les situations de manière globale pour y intervenir adéquatement ;- Comprendre ce qui limite ǯ......° aux services pour une partie de la population en logement
social ;- Initier des dynamiques de travail en concertation autour des questions ǯstabilité
résidentielle ; ressources existantes dans les milieux, ainsi que sa pratique dans une perspectivePour chacune des situations, les participants étaient invités à exprimer leur compréhension de
la situation depuis leurs rôles respectifs et dans les limites de la mission de leur organisation. Au
fil des séances, nous avons pu constater certaines tendances dans ce qui limitait selon eux la prise en charge par les services existants des locataires désaffiliés et marginalisés.quotesdbs_dbs50.pdfusesText_50[PDF] définition relation soignant soigné manoukian
[PDF] définition relation soignant soigné selon carl rogers
[PDF] définition réussite eps
[PDF] définition rps anact
[PDF] définition satisfaction client
[PDF] définition secteur sanitaire social et médico social
[PDF] definition segma maroc
[PDF] definition serveur informatique
[PDF] définition suivi évaluation
[PDF] définition support informatique
[PDF] définition temps mesuré
[PDF] définition textes officiels
[PDF] définition texture sol
[PDF] definition valeur d'un verbe