[PDF] FRAGMENTS DUN DISCOURS AMOUREUX





Previous PDF Next PDF



FRAGMENTS DUN DISCOURS AMOUREUX

tout le discours amoureux qui est tissé de désir d'imaginaire reux : c'est un deuil factice



LACAN SENS DESSUS DESSOUS

CL : C'est ça c'est entre l'amour



Pruverbii di Corsica

commentaires un discours autour du proverbe? Amour dépité au lieu de se refroidir devient encore plus fougueux. ... Ne te moque pas de mon deuil



MARGUERITE YOURCENAR MÉMOIRES DHADRIEN VINGT

[Choisissez dix citations : celles qui vous plaisent et que vous pourrez [A propos de l'amour] « toute démarche sensuelle nous place en présence de ...



La mort nest rien. Je suis seulement passé dans la pièce dà côté

L'AMOUR NE DISPARAÎT JAMAIS. La mort n'est rien. Je suis seulement passé dans la pièce d'à côté. Je suis moi vous êtes vous.



La mort nest rien Lamour ne disparait jamais la mort nest rien. Je

L'amour ne disparait jamais la mort n'est rien. Je suis simplement passé dans la pièce d'à côté. Je suis moi et vous êtes vous.



Les professionnels et le processus de deuil

Afin d'illustrer ce dernier élément je vous propose une citation d'amour permet à l'endeuillé de percevoir le changement que cette mort a causé.



Une pensée par jour : 365 maximes et pensées morales / recueillies

TKÈS GHAND NOMHRE DE CITATIONS. PLUSDÉVELOPPÉES. Couloaimiers. deuil c'est un jour de travail. ... En lout temps



MÉMENTO DU CÉRÉMONIAL DU PROTOCOLE

http://www.nievre.gouv.fr/IMG/pdf/memento-ceremonial-nievre.pdf



TEXTES POUR FUNERAILLES

TEXTES POUR LE TEMPS DU DEUIL c'est de croire à l'amour qui ne peut pas finir. ... tu as partagé le poids de la souffrance et du deuil.

ROLAND BARTHES

FRAGMENTS

D'UN DISCOURS

AMOUREUX

ÉDITIONS DU SEUIL

27, rue Jacob, Paris Vfe

CE LIVRE

A ÉTÉ

PUBLIÉ DANS LA COLLECTION

TEL QUEL

SOUS LA DIRECTION DE PHILIPPE SOLLERS

f. Çf ':J ,,, ' 1 i /If :,1 .i o.!'' t I' .:· 0 t ;f. y j J ;

ISBN 2-02-004605-9

© f_DI rlONS DlJ SElllL 1977

'I

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les oopies ou reproductions destinées à une

utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque

procédé que cc soit, sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue

une contrefaçon swu;tionnée par les anides L. 335-2 et suivants du Code de !a propriété intellectuelle.

La nécessité de ce livre tient dans la considéra tion suivante : que le discours amoureux est aujourd'hui d'une extrême solitude. Ce discours est peut-être parlé par des milliers de sujets (qui le sait?), mais il n'est soutenu par personne; il est complètement abandonné des langages environ nants : ou ignoré, ou déprécié, ou moqué par eux, coupé non seulell'lent du pouvoir, mais aussi de ses mécanismes (sciences, savoirs, arts). Lors qu'un discours est de la sorte entraîné par sa propre force dans la dérive de 1 'inactuel, déporté hors de toute grégarité, il ne lui reste plus qu'à être Je lieu, si exigu soit-il, d'une affirmation.

Cette affirmation est en somme le sujet du livre

qui commence. I'

J:.'.'"1 ·.-·:.

u ·ii:;q '·" r,· •'!:,iJ a··u1; ' : i' 1 ., .· .~ 11 :

Comment est fait ce livre

.';V:t ''" ' 1 , i •. , t Tout est parti de ce principe : qu'il ne fallait pas reduire l'amoureux à un simple sujet symptomal, mais plutôt faire entendre ce qu'il y a dans sa voix d'inactuel, c'est-à-dire d'in traitable. De là le choix d'une méthode " dramatique », qui renonce aux exemples et repose sur la seule action d'un langage premier (pas de métalangage). On a donc substitué à la des cription du· discours amoureux sa simulation, et l'on a rendu à ce discours sa personne f'ondamentale, qui est le je, de façon à mettre en scène une énonciation, non une analyse. C'est un por trait, si l'on veut, qui est proposé; mais ce portrait n'est pas psychologique; il est structural: il donne à lire une place de parole: la place de quelqu'un qui parle en lui-même, amoureu sement.face à l'autre (l'obiet aimé), qui ne parle pas.

1. Figures

Dis-cursus, c'est, originellement, l'action de courir çà et là, ce sont des allées et venues, des " démarches », des " intrigues ».L'amoureux ne cesse en effet de courir dans sa tête, d'entreprendre de nouvelles démarches et d'intriguer contre lui-même.

Son discours n'existe jamais que par bouffées

de langage, qui lui viennent au gré de circonstances infimes, aléatoires. On peut appeler ces bris de discours des figures. Le mot ne doit pas s'entendre au sens rhétorique, mais plutôt au sens

Comment est fait ce livre

gymnastique ou chorégraphique,· bref, au sens grec: a;rijµa:, ce n'est pas le" schéma»; c'est, d'une façon bien plus vivante, le geste du corps saisi en action, et non pas contemplé au repos : le corps des athlètes, des orateurs, des statues: ce qu'il est pos sible d'immobiliser du corps tendu. Ainsi de l'amoureux en proie à ses figures : il se démène dans un sport un peu fou, il se dépense, comme l'athlète; il phrase, comme l'orateur; il est saisi, sidéré dans un rôle, comme une statue. La figure, c'est l'amoureux au travail. Les figures se découpent selon qu'on peut reconnaître, dans le discours qui passe, quelque chose qui a été lu, entendu, éprouvé. La.figure est cernée (comme un signe) et mémorable (comme une image ou un conte). Une figure est fondée si au moins quelqu'un peut dire : " Comn1e c'est vrai, ça! Je reconnais cette scène de langage. )) Pour certaines opérations de leur art, les linguistes s'aident d'une chose vague: le senti ment linguistique; pour constituer les figures, il ne .faut ni plus ni moins que ce guide: le sentiment amoureux. Peu importe, au fond, que la dispersion du texte soit riche ici et pauvre là; il y a des temps morts, bien des figures tournent court; certaines, étant des hypostases de tout le discours amou reux, ont la rareté mênze -la pauvreté -des essences: que dire de la Langueur, de l'image, de la Lettre d'amour, puisque c'est tout le discours amoureux qui est tissé de désir, d'imaginaire et de déclarations? Mais celui qui tient ce discours et en découpe les épisodes ne sait pas qu'on en fera un livre; il ne \·\ sait pas encore qu'en bon sujet culturel il ne doit ni se répéter, • ·, , ni se contredire, ni prendre le tout pour la partie; il sait .. ·, . · lement que ce qui lui passe dans la tête à tel moment est marqué, ,\.-comme /'empreinte d'un code (autrefois, c'eût été le code .• ·'· • d'amour courtois, ou la carte du Tendre). ·-·:•. Ce code, chacun peut le remplir au gré de sa propre histoire; 8 maigre ou pas, il faut donc que la figure soit là, que la place (la case) en soit réservée. C'est comme s'il y avait une Topique amoureuse, dont la figure fût un lieu (topos). Or, le propre Comment est fait ce livre d'une Topique, c'est d'être un peu vide: une Topique est par statut à moitié codée,

à moitié projective (ou projective,

parce que codée). Ce qu'on a pu dire ici de l'attente, de l'an goisse, du souvenir, n'est jamais qu'un supplément modeste, offert au lecteur pour qu'il s'en saisisse, y a,joute, en retranche et le passe à d'autres : autour de la figure, les joueurs font courir le furet; parjOis, par une dernière parenthèse, on retient l'anneau une seconde encore avant de le transmettre. (Le livre, idéalement, serait une coopérative : << Aux Lecteurs - aux Amoureux -Réunis. >>) Ce qui est lu en tête de chaque figure n'est pas sa définition, c'est son argument.

Argumentum : " exposition, récit, som

maire, petit drame, histoire inventée

»;_j'ajoute: instrument de

distanciation, pancarte, à la Brecht. Cet argument ne réfère pas à ce qu'est le sujet amoureux (personne d'extérieur à ce sujet, pas de discours sur l'amour), mais à ce qu'il dit. S'il y a une figure" Angoisse», c'est parce que le sujet s'écrie parfois (sans se soucier du sens clinique du mot) : " Je suis angoissé! » << Angoscia! }), chante quelque part la Callas. La figure est en quelque sorte un air d'opéra; de même que cet air est identifié, remémoré et manié

à travers son incipit ( " Je veux vivre ce

rêve»," Pleurez, mes yeux », << Lucevan le stelle », << Piangerà la mia sorte n), de même la figure part d'un pli de langage (sorte de verset, de refrain, de cantilation) qui l'articule dans l'ombre. On dit que seuls les mots ont des emplois, non les phrases; mais au jànd de chaque figure git une phrase, souvent inconnue (inconsciente?), qui a son emploi dans /'économie signifiante du sujet amoureux. Cette phrase mère (ici seulement postulée) n'est pas une phrase pleine, ce n'est pas un message achevé. Son principe actifn.'est pas ce qu'elle dit, mais ce qu'elle arti cule: elle n'est, à tout prendre, qu'un" air syntaxique », un "mode de construction». Par exemple, si le sujet attend l'objet aimé à un rendez-vous, un air de phrase vient à ressassement dans sa tête:" Tout de même, ce n'est pas chic ... )); <Comment est fait ce livre dmltn.';i'1 f.t\t.\, "!,,.'. 10 aurait bien pu ... n; "il/elle sait bien pourtant. .. » : pouvoir, savoir quoi? Peu importe, la figure " A !tente » est déjà formée. Ces phrases sont des matrices de figures, précisément parce qu'elles restent suspendues : elles disent l'affect, puis s'ar rêtent, leur rôle est rempli. Les mots ne sont jamais fous (tout au plus pervers), c'est la syntaxe qui estquotesdbs_dbs50.pdfusesText_50
[PDF] deuil amoureux de celui qui quitte

[PDF] deuil amoureux impossible

[PDF] deuil amoureux pathologique

[PDF] deux activités économiques implantées sur le littoral

[PDF] deux ans de vacances

[PDF] deux siècles d'histoire de l'immigration en france streaming

[PDF] deux types d'amour

[PDF] deux types de fibres musculaires spé svt corrigé

[PDF] deuxième empire colonial français

[PDF] deuxieme guerre mondiale pdf

[PDF] deuxième langue vivante obligatoire

[PDF] deuxième loi de newton terminale s

[PDF] développement argumenté bac pro

[PDF] developpement asymptotique+exercices corrigés

[PDF] developpement cfe fr