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Dictionnaire biblique universel

Dictionnaire biblique universel contient tout ce que l'on doit savoir sur : w chacun des livres qui composent la Bible chrétienne ;.



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LEXIQUE DE LA BIBLE (Lelièvre Charles). Préface. ABLUTIONS. AGAPES. ALLELUIA. ALLIANCE. ALPHA et OMEGA. AMEN. ANATHEME. ANCIEN TESTAMENT. ANCIENS.



DICTIONNAIRE DE LA BIBLE ou CONCORDANCE RAISONNÉE

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Dictionnaire de la Bible

S ecréta ire de la C ommission biblique. 2°. DICTIO NNA IRE D E THÉ OL O GIE CA T HO LIQUE. Commencé so us la direction de A .



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Septembre 1976 .LES THÈMES DE LA BIBLE. Concordance

Concordance thématique de la Bible - Vincent Coutrot. Abréviations : (Les noms précédés d'un Sam 24.24 ; Rom 6.23 ; gratuitement Rom 3.24 ; Apo 21.6 ;.



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DICTIONNAIRE DE LA BIBLE

ou

CONCORDANCE RAISONNÉE DES

SAINTES ÉCRITURES

JEAN-AUGUSTIN BOST 1849

corrigé, renové, et augmenté de plusieurs notes annotations en italique par Jean leDuc 2014 avec la gracieuse permission du site GoDieu.com 1 AVERTISSEMENT: D'extraordinaires TRÉSORS bibliques demeurent toujours cachés aux francophones.

Des outils en or tel que ce dictionnaire qui a été traité par un logiciel de reconnaissance de texte et

sommairement corrigé, c'est-à-dire, qu'il n'a pas subit une correction minutieuse mot à mot, faute de

valeureux ouvriers Christiens pour en faire la vérification et correction. Son texte peut donc contenir des

erreurs typographiques involontaires (les nombres vérifiés et corrigés). Un supplément accompagnait ces

deux tomes et fut intégré au texte.

CONTENANT, EN PLUS DE 4,000 ARTICLES:

1. La Biographie sacrée;

2. L'Histoire sainte;

3. L'Archéologie biblique;

4. La Géographie biblique;

5. L'Histoire naturelle biblique, la Botanique, la Zoologie et la Géologie;

6. L'Esprit de la législation mosaïque;

7. Des Introductions spéciales aux livres de l'Ancien et du Nouveau Testament;

8. Des Essais sur diverses portions des Écritures;

9. L'Interprétation et l'explication d'un grand nombre de passages obscurs ou mal traduits;

10. Des Directions pour l'étude de la prophétie, etc.

________________________________________

DICTIONNAIRE DE LA BIBLE

MM. Howeker, libraire à Amsterdam.

L. Van Bakkenes, libraire à Amsterdam.

Caarelsen et Comp., libraires à Amsterdam.

Broese et Comp., libraires à Bréda.

J. Van Golverdinge, libraire à La Haye.

À la Librairie Évangélique, rue de l'Impératrice, 33, à Bruxelles. Dulau et Comp., libraires, Soho-Square, à Londres. Partridge et Oakey, 34, Paternoster Row, à Londres. Bagster and Sons, Paternoster Row, 15, à Londres.

G. Bridel, libraire à Lausanne.

Veuve Duret-Corbaz, libraire à Lausanne.

Michaud, libraire à Neuchâtel.

Ch. Twietmeyer, libraire à Leipzig.

2 3

PRÉFACE

Si la destructivité est peut-être le caractère dominant de notre siècle, si la destructibilité est le caractère de

toutes les puissances qui cherchent sur la terre un point d'appui; s'il n'y a plus rien ici-bas qui soit

aujourd'hui respecté, si tout est ébranlé, si les royaumes se dissolvent, si la propriété est menacée d'une

transformation, si par quelques-uns la famille est niée au point de vue humanitaire; si la tiare pontificale,

vulgairement appelée religion, est elle-même compromise, si les États de l'Église sont menacés dans leur

existence comme les Églises de l'État, si les puissances les mieux établies semblent être à la merci du

premier vent qui souffle, il reste encore une puissance que rien n'a jamais pu renverser, ni ébranler: une

puissance qui n'a pu être détruite ni par les révolutionnaires français du dix-huitième siècle, ni par les

révolutionnaires romains du douzième et du seizième; une puissance contre laquelle ont échoué les

dragonnades de Louis XIV, et les flammes du clergé; une puissance qui a résisté à la force plus délétère

encore de l'oubli, de l'indifférence, de l'ignorance, du mépris; une puissance que n'ont pu compromettre

ni les moines oisifs des couvents, ni les moines furieux de l'inquisition, ni ceux qui élevaient leurs bâtards

sur le trône des papes, ni ceux qui brûlaient Jean Huss; une puissance qui s'est montrée plus forte que les

supplices, plus forte aussi que la corruption; une puissance enfin qui depuis dix-huit siècles toujours la

même, toujours sereine et pure, préside à la chute de tous ses ennemis, offre à tous les malheureux

d'ineffables consolations, et reste seule debout, seule forte, au milieu des débris nombreux qui jonchent la

terre autour d'elle.

Cette puissance, c'est la Parole de Dieu.

Sa force, c'est de ne renfermer aucun alliage humain. Elle est esprit et vie. Insensible à toute action

terrestre, elle grandit par ses revers comme par ses succès, à l'inverse de tous les pouvoirs matériels,

ecclésiastiques ou civils, qui, souillés de terre, tombent par leurs succès non moins que par leurs revers.

Il semble que la société moderne commence à le comprendre; elle se détache toujours plus, et surtout en

religion, de ces autorités sans force morale qui pendant longtemps ont voulu s'imposer à elle. Assez

longtemps on lui a dit: Occupez-vous du matériel, je m'occuperai du spirituel. Et maintenant ce matériel

lui pèse; elle s'en effraye; elle veut, elle aussi, s'occupe r du spirituel; elle le cherche, mais où le trouvera-t-

elle? Dans l'énervante et fade lecture des romans et des livres d'imagination? elle l'a essayé, et n'en veut

plus. Dans les préoccupations politiques? elle l'a essayé, elle a espéré, elle n'a trouvé que déceptions. Dans

la religion? mais laquelle? À laquelle donnera-t-on ce nom? Dieu a permis que celle que Voltaire appelait

l'infâme, et que la main des hommes ne saurait détruire, se détruisît elle -même, qu'elle tombât de son

propre poids, qu'elle arrachât elle-même le bandeau à ses prétendus sectateurs, et qu'elle leur dît: Je ne

suis pas une puissance spirituelle, je ne suis qu'une puissance matérielle; je ne succomberai point; j'ai

300,000 baïonnettes pour me soutenir. Il a fallu (Dieu l'a permis) qu'elle se montrât non point la colonne et

l'appui de la vérité, mais la fille des armes et du mensonge. Depuis longtemps on le soupçonnait, on le

sait aujourd'hui. Qui recueillera son héritage?

Il n'y a plus que deux prétendants en présence, la Parole de Dieu, et l'incrédulité. Le grand nombre sans

doute se rangeront dans les rangs de ce dernier, l'incrédulité, qui peut s'accommoder de toutes les formes

religieuses, parce qu'elle a la conscience qu'elle les détruira toutes dès qu'elle le voudra. Le petit nombr

e

se grouperont autour de la Parole de Dieu, et ils s'y grouperont tous, parce que l'idole que quelques-uns

adoraient encore par habitude ou par préjugé, se décompose de jour en jour, et perd jusqu'à son prestige

extérieur. Les âmes pieuses de toutes les communions sentent le besoin impérieux de s'unir entre elles et

de se séparer du monde. L'unité factice, dont le pesant niveau a si longtemps écrasé les peuples et l'Église,

ne suffit plus aujourd'hui, pas plus en religion qu'en politique; le temps des fictions est passé, parce que

l'âge de majorité est venu. Une lutte sourde, un travail souterrain s'accomplit au sein de toutes les sectes

de la chrétienté: le protestantisme n'est pas moins divisé que le catholicisme, quoique par sa nature plus

spirituelle, i

l ait moins à souffrir à l'extérieur: dans aucun pays protestant on n'aurait songé à faire venir

de la troupe pour imposer un pasteur à ses paroissiens. Mais si, chez nous, la lutte est plus théologique,

plus ecclésiastique, moins mondaine, elle n'en existe pas moins; si le principe de la liberté, qui est la base

de notre constitution comme Église, est lui-même notre sauvegarde contre les excès de la liberté, et ne

nous protège pas contre l'incrédulité; sous ce rapport même, parce qu'on n'a pas l'habitude d

e se repaître 4

de chimères, de se payer de mots, les déchirements intérieurs sont plus visibles, plus sensibles, plus

apparents, et l'on peut compter et classer nos diverses Églises. Mais ce travail de décomposition, ce travail

qui se fait partout, n'est qu e le prélude nécessaire de la recomposition: la déformation annonce non

seulement une réformation, mais une transformation. L'énigme est posée, mais elle n'est pas encore

résolue, le mot n'en est pas encore trouvé. Ce que l'on peut affirmer seulement, c'est que c'est autour de la

Parole de Dieu que l'Église chrétienne se constituera, des fragments de tous ces corps qui auront été brisés

entre les deux écueils de la superstition et de l'irréligion, du fanatisme et de l'incrédulité: la Parole de

Dieu sera la

seule autorité de l'Église nouvelle, parce que seule elle est infaillible et spirituelle, parce que

son autorité a déjà subi toutes les épreuves sans ployer et sans rompre sous aucune. C'est même une

chose assez remarquable déjà, quoiqu'on ne puisse pas en conclure tout ce que les prémices feraient

attendre, que la Bible se soit créé un public en dehors du monde religieux qui fait reposer sur elle ses

espérances et sa foi. Les sciences profanes, la philosophie, la philologie, l'histoire naturelle, étudient

cet

antique document d'un vieux monde passé, et viennent tour à tour lui rendre hommage; nos grands

historiens cherchent dans la divinité la clef, le secret de l'histoire; c'est dans la religion que les littérateurs

vont puiser leurs plus belles inspirations; les politiques, les économistes en appellent à la Bible, et les

journalistes même, dans l'examen des questions sociales, empruntent à la législation hébraïque, aux

discours de Jésus, aux enseignements des apôtres des arguments dont le point de départ, du moins,

aurait bien étonné les encyclopédistes, et les désorienterait tout à fait s'ils n'avaient pas, pour se retrouver

en chemin, le point commun d'arrivée et de but. La Bible a rompu les digues que les hommes avaient

élevées pour la contenir, elle est entrée dans le domaine public, le principe de la réforme a triomphé

comme triomphe toujours tout principe véritable; il reste maintenant à le développer, à l'appliquer. C'est

le moment de la crise. Tous les partis ont fait cette expérience qu'il est plus aisé de remporter une victoire

que d'en profiter, et que l'organisation définitive est bien rarement accomplie par les mêmes mains qui

ont fait la conquête. Quels que soient les hommes nouveaux de cette oeuvre nouvelle, et quels que soient leurs devoirs, ce n'est

que dans la Bible qu'ils pourront trouver et leur raison d'être et leurs moyens d'action. Ils ne seront pas

appelés à créer ou à inventer; leur but peut être immense, mais leur tâche continuera d'être modeste; ils

auront à comprendre la théologie, à l'appliquer, mais ils ne pourront pas en faire une nouvelle. Ils

devront autant se garder de faire quelque chose de moderne, que d'évoquer les traditions de l'ancienne

scolastique. La simple, mais consciencieuse et savante étude de la Bible doit toujours plus devenir à cet

égard le grand juge des controverses, la règle de la foi, le mobile de la vie; et cette étude n'est autre que la

théologie. Qu'il y ait encore bien des choses à comprendre, et même à apprendre, c'est ce qui est évident

pour tous ceux qui n'auront pas un parti pris d'avance de ne rien apprendre, et de ne rien oublier. L'étude

des prophéties et plusieurs points de la dogmatique renferment des obscurités qui ne doivent point être

éternelles, et l'on ne saurait avoir tout dit, quand on a dit: C'est un mystère. Dans la pratique le degré du

renoncement à soi-même, le degré de l'amour que l'on doit avoir pour son prochain (degré est un triste

mot pour des choses qu'on aime à se représenter comme devant être sans limites), les rapports des

hommes les uns avec les autres, des riches avec les pauvres, les droits et les devoirs d'un État chrétien, le

point où la désobéissance à l'État devient un devoir pour le chrétien (dans la question du service militaire

par exemple), les divertissements légitimes, etc., sont autant de sujets sur lesquels il faut réfléchir encore,

autant de points sur lesquels la théologie prononcera plus sûrement encore quand elle sera débarrassée

des préoccupations personnelles, des langes du passé, et de l'ignorance accidentelle ou systématique de ceux que l'on pourrait quelquefois croire ses représentants.

La théologie! ce mot ne sera guère bien vu de tout le monde. On l'a condamné pour l'abus qu'on en a fait.

Aux uns il rappelle la scolastique du moyen âge; pour les autres il es t le synonyme d'idéologie; c'est pour

plusieurs une vaine théorie, une science faussement ainsi nommée, la foi sans les oeuvres, ou une

pédantesque érudition. C'est une chose assez ordinaire de faire porter aux systèmes la peine des fautes de

leurs partisans; le christianisme a été attaqué souvent à cause de la conduite des chrétiens; la théologie, au

même titre, a dû pâtir des fautes des théologiens; mais l'imputation n'est pas plus juste dans un cas que

dans l'autre. La théologie ne diffère pas plus du christianisme que la foi ne diffère des oeuvres; la

5

théologie c'est le christianisme acquérant la conscience de lui-même; la théologie c'est l'étude des saintes

lettres, la contemplation de Dieu en Jésus-Christ.

Sans doute on pourra dire encore qu'en définitive la théologie n'est que de la théorie; mais ce que l'on ne

dira pas, c'est le mal qu'un semblable indifférentisme a fait à l'Église. Ce dédain pour la science

théologique est tout aussi légitime que le serait le mépris du voyageur pour celui dont les rêves ont

imaginé l'application de la vapeur à la mécanique. On peut se passer de la science théologique comme on

peut se passer des élucubrations astronomiques de tous ceux qui ont tracé et calculé la marche des astres;

ils ont travaillé dans le ciel, et les praticiens sont sur la terre. Comme science, la théologie n'est sans doute

pas le christianisme, mais elle en est à la fois l'avant-garde, et la sauvegarde. La théologie a souvent fait

fausse route, mais qui nous dira combien de fois l'ignorance s'est jetée dans les travers du mysticisme ou

de l'incrédulité? Qui nous dira les écueils contre lesquels sont venues se heurter des âmes simples et

sérieuses naviguant sans la connaissance des eaux? Qui nous dira combien de fois, en marchant sur cette

terre inconnue, à tâtons au milieu de précipices dont rien n'indiquait la présence, des âmes pieuses et des

Églises entières ont versé pour ne se relever qu'avec peine, ou ne point se relever, et compromis ainsi une

cause qu'elles voulaient servir avec zèle, mais sans connaissance? Qui nous dira jusqu'à quel point cette

ignorance n'a pas, de nos jours encore, fatalement influé sur la durée, la profondeur et la réalité du réveil

religieux, dont on avait pu concevoir tant et de si belles espérances! Pourquoi si peu de fruits après tant

de fleurs? Ah! sans doute, lorsque la foi est ce qu'elle doit être, vive, enfantine et pure, elle peut suppléer

à la connaissance, parce qu'elle est elle-même la démonstration des choses qu'on ne voit point. Mais elle

ne le peut qu'à la condition d'être entière et sans tache ni défaut. Elle ne le peut aussi que parce qu'il est

dans sa nature même de ne point rester incomplète, mais de s'agréger la connaissance, de s'approprier la

science, de croître en s'assimilant tous les éléments de la révélation. Elle ne veut perdre aucune des

paroles qui lui ont été données comme "propres à enseigner, à instruire, à convaincre, pour que l'homme

de Dieu soit accompli, et parfaitement instruit pour toute bonne oeuvre.» Elle ne se contente pas de

connaître en

partie, elle aspire à connaître parfaitement. Du jour où l'ignorance cesse de lui peser, c'est

que l'indifférence a commencé; c'est que la foi languit; alors cette plénitude de vie et de force qui la

soutenait au milieu des difficultés de la route l'abandonne; alors aussi cette connaissance qui était pour

elle un besoin intérieur, devient pour elle, bon gré mal gré, un besoin extérieur. La force qui lui manque

au-dedans, il faut qu'elle la retrouve au dehors; après comme avant, à la foi il faut ajouter la science. C'est

une nécessité pour l'individu comme pour l'Église.

Il suffirait d'ailleurs pour s'en convaincre de consulter l'état de nos paroisses, ou de lire quelques

-uns de

ces pâles sermons, maigres, étiques, sans substance, dont on les repaît si habituellement en tant de lieux.

De la morale, de la dogmatique, délayée en trois points filandreux, de bons voeux, sans doute, parfois des

descriptions pathétiques, de touchants tableaux, mais le retour invincible aux lieux communs, au cadre

tout fait, au moule convenu, enfin l'horreur des questions élevées et précises, scientifiques et complètes;

voilà ce qui leur a valu depuis un certain nombre d'années cette réputation de somnolence dont ils auront

de la peine à se débarrasser. Et pour peu que cela continue quelque temps encore, nous n'aurons bientôt

plus grand chose à envier sous ce rapport aux prônes des curés de village; nous aurons même le

pittoresque de moins. Les paroisses de leur côté, ou plutôt les paroissiens, ne cessant d'entendre les

mêmes choses sous toutes les formes, et ne distinguant plus les sermons que par les textes, ne tardent pas

à s'imaginer qu'ils en savent aussi long que leurs conducteurs, et partant ils cessent d'étudier l'Écriture;

bientôt ils cessent même de la lire; ils ne fréquentent plus le culte, ou s'ils le fréquentent encore, ce n'est

que par accident. On a des anciens qui ne connaissent plus, même les éléments de la vérité religieuse, et

des catéchumènes dont l'unique préoccupation, puisqu'ils en savent autant que leurs pères, est d'avoir

vite expédié la formalité de l'instruction religieuse. Il en est sans doute autrement dans les grands centres,

où, sur le nombre, il s'est conservé un noyau vivant de ces chrétiens de la vieille roche qui veulent encore

que la Bible soit étudiée comme elle doit l'être, sérieusement et à fond; et ce qui prouve le mieux en

faveur de l'idée sur laquelle nous croyons devoir insister, c'est ce double fait que, partout, ceux qui ont la

foi cherchent à la nourrir et à la fortifier par l'étude de l'Écriture, partout aussi, ceux qui n'ont pas la foi

négligent jusqu'à la simple lecture de la Parole de Dieu. 6

Et qu'on ne dise pas que cette étude suffise à elle seule et sans aucune espèce de secours. L'Écriture a beau

être simple et claire comme le jour, pour tout ce qui concerne les points essentiels de la morale et de la foi,

elle n'en renferme pas moins des difficultés de fait, matérielles, résultant pour nous des temps et des lieux

où elle a été écrite. On dira sans doute, pour pouvoir continuer de dormir, que les détails importent peu

lorsqu'on est sûr de l'ensemble, et que, pourvu que les points fondamentaux soient solidement acquis, et

clairs à entendre, on peut se passer de l'intelligence de tout ce qui n'est que matériel, lettre, et non esprit.

Avec ce faux spiritualisme, invoqué déjà par les docètes, avec cette spirituelle paresse, avec ce dédain

pour les faits et pour les détails, on ira, et l'on a été déjà plus loin qu'on ne voulait. Le Verbe éternel du

Père a été mis dan un corps humain: les Juifs n'ont crucifié que la matière. La Parole divine a été incarnée

dans un livre: ceux qui le brûlent ne brûlent que la matière, du papier. On reconnaît la divinité du Saint-

Esprit, mais on nie sa personnalité; on garde l'esprit, on ne repousse que la forme: on n'a plus qu'un pas à

faire pour prétendre, avec Strauss, conserver l'esprit du christianisme et rejeter le Christ historique, le

mythe, la forme, la matière. Mais, comme en général on est trop faible, trop inconséquent pour pousser

jusqu'au bout les principes, on taxera d'exagération ces déductions, car la pratique habituelle ne les

justifie pas. Eh bien! l'on aura autre chose. Vous aurez un bon frère du Béarn qui lira, dans une assemblée

chrétienne, la parole de Jacques: "L'homme est justifié par les oeuvres et non par la foi seulement», et qui,

pour tout commentaire de la doctrine de l'apôtre, vous dira simplement "qu'il y a là sans doute une faute

d'impression.» Vous aurez tel autre bon frère de la Suisse française, qui fera un commentaire de dix

minutes sur la chrétienne naïveté de saint Paul qui nous dit: "Il vaut mieux se marier que de se brûler.»

Vous aurez surtout cette foule de petits docteurs qui ont le bonheur de ne douter de rien, qui, non

seulement, ne diront pas avec Socrate: Je ne sais qu'une chose, c'est que je ne sais rien; mais qui ne diront

pas même avec saint Paul: Je ne veux savoir autre chose que Jésus-Christ et Jésus-Christ crucifié. Docteurs

irréfragables, mais non pas angéliques, ils savent tout, affirment tout, et n'admettent pas même qu'on

puisse avoir un autre sentiment que le leur. Si vous leur faites quelque objection, ils vous citeront, avec

plus de mémoire et de piété que d'intelligence et de sens, une foule de passages qu'ils comprendront peu,

mais dont ils refuseront de discuter la signification réelle; genre de controverse facile, et dont on trouve

des exemples ailleurs que chez ceux qui sont simples de langage, de fortune, de titres ou de position. Et si

c'est à l'orthodoxie qu'on peut surtout adresser ce reproche, c'est que, se ule aussi, elle risque de tomber

dans cet excès: l'indifférence religieuse a tout l'aplomb de la sagesse et les plus parfaits dehors de la

langueur et du marasme. Les uns ont un zèle sans connaissance, on le leur reproche souvent; les autres

n'ont ni zèle

ni connaissance, et c'est ainsi qu'ils se maintiennent en équilibre. Les premiers lisent la Bible,

mais ils ne l'étudient pas; les autres ne lisent rien, ou bien ils lisent des romans ou des journaux. Il serait

instructif, sous ce rapport, de comparer le nombre des protestants de langue française, avec l'écoulement

moyen des publications qui leur sont adressées, en ne prenant même que les publications hors ligne par

le talent, et qui s'adressent à toutes les intelligences, à toutes les consciences, à toutes

les convictions. Quoi

qu'il en soit, on lit peu; on ne se nourrit pas, il semble que chacun tienne à ne se plus nourrir que de sa

propre substance, et l'on aura beau dire, ce ne sera jamais une nourriture fort substantielle; les individus

languissent, et

l'Église! l'Église elle-même, elle a fait ses preuves, et le moins qu'on puisse dire c'est qu'elle

languit aussi, c'est qu'elle est affaiblie, c'est que ces temps généreux et forts des Dubosc, des Jurieu, des

Basnage, des Dumoulin, des Drelincourt, des Duplessis-Mornay, sont passés et n'ont laissé aux siècles qui

devaient suivre qu'un souvenir toujours vénéré, mais qu'on n'a ni le courage, ni parfois même le désir

d'imiter.

Nous possédons d'excellents ouvrages de controverse, de dogmatique, d'histoire, d'excellents recueils de

sermons; notre littérature religieuse a des richesses de circonstance: elle possède aussi quelque travaux

d'un intérêt général, mais il y en a peu dans le nombre qu aient directement pour objet l'étude et

l'explication de l'Écriture sainte.

Cette lacune, j'ai essayé de la combler, du moins en partie. L'empressement avec lequel l'annonce de cette

publication a été reçue presque généralement, prouve qu'un travail de ce genre était désiré, et que le

Dictionnaire de la Bible répond à un besoin réel et senti. L'ouvrage est maintenant entre les mains du

public; je n'ai plus à en expliquer la nature, et chacun pourra voir si j'ai réalisé les promesses de mon

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prospectus. "Le Dictionnaire, disais-je, traite de tout ce qui est matériellement et naturellement obscur

dans la Bible, des moeurs, des lieux, des hommes, des noms de plantes, d'animaux, de minéraux, etc.

J'explique par un mot la signification des noms hébreux conservés dans les traductions, je rapporte les

étymologies, les divisions, les opinions diverses; j'ai cherché à donner des définitions claires et précises, et

à éviter tout ensemble les répétitions inutiles et la confusion qui résulterait d'une trop grande concision.

J'ai conservé la chronologie d'Ussérius. - J'ai cherché à mettre à profit la plupart des ouvrages de

notre littérature religieuse, et comme mon travail a pour but l'instruction plus que l'édification

proprement dite, ou plutôt, comme il se propose l'édification de l'Église par son développement

intellectuel, je suis sobre de réflexions, mais je cite habituellement les ouvrages, dissertations, sermons,

commentaires, etc., qui peuvent suppléer à ce que je suis forcé d'omettre ou d'abréger.»

Je n'ai pas

consacré d'articles spéciaux aux noms de villes ou d'hommes qui ne se rencontrent que dans les listes

généalogiques ou dans les tables géographiques, sans aucun détail qui les caractérise, parce qu'il n'y avait

rien à en dire.

Le Dictionnaire de la Bible de dora Calmet, le Realvoerterbuch de Winer, la Biographie sacrée de M.

Coquerel, ont été mis à profit pour la composition du présent travail, ainsi que les ouvrages spéciaux de

l'Allemagne et de l'Angleterre, Harris, Horne, Haevernick, Hengstenberg, Tholuck, Olshausen, Schroeder,

Harless, Steiger, etc. Quelques amis, MM. le comte de Saint-Georges, A. Bost, Fr. Chavannes, Arm, de

Mestral, Chatelanat, Woringer, Golliez, etc., m'ont fourni des articles ou des renseignements utiles. Je dois

en particulier à M. de Saint-Georges les deux importants articles Déluge et Création. Élève de l'École de

Théologie de Genève, j'ai cru pouvoir aussi me servir sans indiscrétion des notes de mes anciens maîtres,

auxquels je suis d'autant plus heureux de restituer publiquement une partie de ce qui leur est dû, que vu

le caractère privé de ces emprunts, je n'ai pu citer chaque fois mes autorités, comme je l'ai fait lorsqu'il

s'agissait de livres tombés dans le domaine public.

Sans doute ce travail, le premier de ce genre qui ait été entrepris dans notre Église, présentera des

imperfections; je suis bien loin de me le dissimuler, mais je ne veux pas anticiper sur la critique, et surtout

je ne veux pas me critiquer moi-même. Assez d'autres se chargeront de ce soin; et je ne doute pas qu'ils ne

soient plus indulgents que je ne pourrais l'être et que je ne le suis réellement. Ils trouveront peut-être

aussi que malgré ses imperfections, ce livre occupera une place utile dans toutes les maisons chrétiennes,

et qu'il est de nature à rendre de vrais services aux familles et aux Églises.

Quoique j'aie évité les articles de dogmatique proprement dits, on s'apercevra aisément, et je ne m'en suis

point caché, que mes convictions sont celles qu'on connaît généralement sous le nom d'orthodoxes, ou

évangéliques. J'en bénis Dieu. Mais je ne le bénirais pas si, sous un rapport quelconque, j'étais un homme

de parti; c'est là une première réserve. Je n'aime pas les partis, et je n'ai jamais su m'affilier à aucun; ils

sont presque toujours faux, et les partisans risquent d'aliéner, entre les mains de leurs chefs, leurs

doctrines, leur responsabilité, et leur spontanéité. Les partis creusent la tombe de l'Église, parce que

l'Église ne vit que d'amour, les partis que de haine. - Je suis orthodoxe, mais je ne le suis que sous

bénéfice d'inventaire; c'est ma seconde réserve; on la trouvera très simple, parce qu'elle ressort de l'idée

même du protestantisme, mais aujourd'hui ce qui est simple et logique n'est guère à l'ordre du jour.

Toutes les fois donc que, dans les 1200 pages de ce livre, je suivrai la route (d'autres diraient la routine)

orthodoxe, je le ferai non point par devoir, ou comme un parti pris d'avance, mais par conviction

personnelle et réfléchie, qu'il s'agisse d'une question d'authenticité, d'un miracle, ou d'une interprétation.

Enfin, et c'est ma troisième réserve, si pour moi l'orthodoxie est essentielle à la vie, elle n'est cependant

point la vie. C'est sur ce point surtout que J'abonde dans le sens de cette vieille et vraie brochure de mon

père: Christianisme et Théologie, dont l'apparition a fait tant de br uit et suscité tant de clameurs.

J'ai eu le temps de contracter bien des obligations depuis que j'ai mis la main à l'oeuvre, et je saisis avec

joie l'occasion de remercier ici collectivement les nombreux amis, connus et inconnus, qui m'ont aidé, les

uns de leur collaboration, les autres par l'appui chaleureux et sympathique de lettres affectueuses

auxquelles je n'ai pu répondre toujours, mais que je conserve comme un des plus doux souvenirs qui me

restent de mon travail. Je dois en particulier des remerciements à mon collègue et ami M. le pasteur

8

Bastie, qui a bien voulu se charger de revoir la plus grande partie de mon manuscrit; à M. Marc Ducloux

dont le désintéressement a assuré la publication de cet ouvrage, et dont l'intelligente activité a su tenir

plus

encore qu'il n'avait promis; à M. Juste Olivier, enfin, l'ancien professeur de l'académie de Lausanne,

le poète populaire qui, lorsqu'il chantait:

Il est doux, il est doux d'avoir une patrie,

Des montagnes, des bois, un lac, un fleuve à soi, Vignes, vergers, champs d'or, fraîche et verte prairie,

Un cimetière en fleur, un autel pour sa foi!

O qu'il est donc amer d'errer à l'aventure,

Privé de tous ces biens!...

ne se doutait pas et ne pouvait guère se douter, qu'un jour ces paroles de l'exilé seraient les siennes, et

qu'il ne pourrait plus chanter que de loin cette belle patrie où Dieu l'avait fait naître, et où ses

compatriotes s'étaient habitués à voir en lui le chantre et l'historien naturel de leur nationalité.

Les circonstances, en le portant ailleurs, m'ont favorisé d'une collaboration qui m'a été d'autant plus

précieuse qu'elle avait pour objet un travail minutieux et pénible, la surveillance et la vérification de

détails que l'auteur est, moins que personne, à même de faire d'une manière convenable, et qui n'en exige

pas moins tous les efforts d'une intelligence attentive et clairvoyante. M. Olivier a ainsi contrôlé, la Bible

sous les yeux, toute cette multitude de chiffres qui y renvoient, afin de s'assurer que sur ce point capital,

où, avec mon système de notation abrégée, le moindre faux trait de lettre ou de plume pouvait entraîner

aisément et bientôt multiplier de graves erreurs, les épreuves n'en laisseraient pas subsister. Le lecteur

peut donc avoir à cet égard une sécurité qui, surtout dans les ouvrages du genre du mien, est une chose

assez rare en typographie, pour qu'il soit juste de la mentionner ici. - Deux ou trois passages, sur lesquels il y avait eu un malentendu, ont été rétablis dans le supplément.

Je m'arrête. Cependant encore un mot,

un mot pour moi plus que pour le lecteur. Après dix années d'un

travail pénible que n'encourageait pas même la perspective d'un heureux dénouement, il m'est permis

d'être ému lorsque je vois enfin tous les obstacles aplanis, et cette entreprise, peu considérable pour

d'autres, mais très importante pour moi, bien grande en comparaison de mes faibles forces, se réaliser au

gré de mes désirs et au-delà de tout ce que j'eusse pu espérer. Pour la première fois depuis dix ans, je puis

respirer à pleins poumons l'air pur de la campagne, et voir une amie dans cette reine des nuits qui

s'incline à l'horizon, saluer avec joie ces premiers feux du jour qui tant de fois m'ont surpris dans un

travail angoissé, qui me trouvent aujourd'hui traçant ces dernières lignes, le coeur plein de joie et de

reconnaissance pour ce Dieu fidèle et bon qui seul m'a soutenu et conduit. J'ai fait une fois de plus la

douce expérience de sa fidélité; j'ai compris une fois de plus qu'il vaut mieux se reposer sur l'Éternel que

sur les principaux d'entre les hommes. C'est pour Lui que j'ai travaillé; c'est entre ses mains aussi que je

remets avec confiance l'avenir de ce travail, le suppliant de le bénir pour l'Église comme il l'a béni pour

moi-même. Templeux-le-Guérard, le 3 juillet 1849, au matin.

J.-Aug. Bost.

________________________________________ 9 10 11

Dictionnaire de la Bible J.-A. Bost 1849-A

________________________________________ A ________________________________________

AARON,

________________________________________

Lévite, fils ou descendant de Hamram et de Jokébed, frère aîné de Moïse et cadet de Marie, Exode 6:20

Nombres 26:59, naquit en Égypte l'an du monde 2430, une année avant la loi cruelle qui ordonnait la

destruction des enfants mâles des Hébreux. Il épousa Élisébah, qui lui enfanta quatre fils, Nadab, Abihu,

Éléazar et Ithamar. On a fort peu de détails sur ses premières années, et c'est à l'âge de 83 ans seulement

que commence pour nous son histoire. Doué d'une grande éloquence naturelle, il fut donné à Moïse pour

porter la parole soit devant Pharaon, soit devant le peuple d'Israël, Exode 4:14-16. Il annonce à ses

malheureux compatriotes les desseins de Dieu à leur égard; il leur promet une prompte délivrance, et

dénonce au roi d'Égypte les châtiments qui l'attendent s'il refuse de se soumettre à la volonté de l'Éternel.

Bientôt les deux frères accomplissent leurs menaces, et le peuple, délivré de la servitude, traverse la mer

Rouge et s'avance dans le désert. Là, deux mois après, les Hébreux sont attaqués par les Hamalécites;

Moïse monte sur une colline et prie: la victoire est au peuple qu'il conduit, aussi longtemps qu'il étend les

mains vers le ciel. Mais Moïse est vieux, ses mains sont devenues pesantes, et Aaron son frère, ainsi qu'un

autre ami, le soutiennent dans l'attitude de la prière, pendant que Josué combat dans la plaine, Exode

17:12. Après la promulgation de la loi, Aaron, suivi de ses deux fils aînés et de soixante-dix anciens

d'Israël, accompagne Moïse sur le Sinaï. Il s'arrête en chemin avec ses amis; mais il pe ut voir de près et

sans en éprouver aucun dommage, les signes glorieux par lesquels l'Éternel manifeste sa présence à

Moïse 24:1

-2,9-11. Peu après, Aaron est choisi pour exercer, lui et sa postérité, la sacrificature jusqu'à la

venue du Messie promis, 29:1 et suivants. À peine est-il revêtu de cet honneur insigne, qu'il fait la chute

la plus grave. Sollicité par le peuple de lui faire des dieux pour le conduire à la place de ce Moïse qui ne

revient pas, il rassemble tous les bijoux d'or et d'argent qu'il peut trouver (peut-être pour détourner Israël

de l'idolâtrie, en lui demandant d'immenses sacrifices), et en fait un veau d'or, à l'imitation du bœuf Apis,

que les Égyptiens adoraient; il fait placer l'idole sur un piédestal et proclame une fête à l'Éternel. Triste

mélange de judaïsme et de paganisme, condescendance d'autant plus dangereuse qu'elle semblait vouloir

conserver le vrai culte avec les cérémonies païennes! Moïse revient, qui censure avec force son coupable

frère. Aaron cherche d'abord à s'excuser; mais bientôt il s'humilie, et Dieu lui pardonne. Environ deux

mois après, il est revêtu des ornements sacerdotaux, ainsi que ses quatre fils, et Moïse les consacre par des

purifications, par l'onction sainte et par des sacrifices, Lévitique 8. Aussitôt Aaron offre un holocauste

pour la congrégation d'Israël, et pendant qu'il bénit l'assemblée, le feu du ciel descend et consume le

sacrifice (chapitre 9). Après cela, au mépris de l'ordonnance divine, les deux fils aînés d'Aaron, Nadab et

Abihu, voulant offrir le parfum, prennent ailleurs que sur l'autel d'airain le feu dont ils remplissent leurs

encensoirs et sont consumés par l'Éternel. Aaron supporte avec résignation ce coup terrible, mais juste; ni

lui ni ses fils ne prennent le deuil de ces rebelles: cependant ils ne mangent point les restes de la victime

qui avait été offerte en propitiation pour les péchés du peuple, et comme Moïse, irrité, leur reproche

d'avoir ainsi violé la loi de l'Éternel, Aaron justifie ses enfants, rappelle la brèche qui a été fai

te dans sa

famille, et demande si dans cette circonstance douloureuse ils auraient pu se réjouir par un festin

(chapitre 10). Une année s'était à peine écoulée, que Aaron et Marie, jaloux de l'autorité qu'exerçait Moïse,

lui reprochèrent durement son mariage avec une Éthiopienne. Aaron, dont la présence au tabernacle était

journellement nécessaire (et qui peut-être était moins coupable), ne reçut aucun châtiment de son

insubordination; mais Marie fut frappée de la lèpre. Le souverain sacrificateur reconnut aussitôt la faute

qu'il avait commise, il demanda son pardon et celui de sa sœur, implorant avec instance la guérison de

cette dernière, Nombres 12. Quelque temps après, Coré et ses complices portant à leur tour envie au

souverain sacrificateur, voulurent s'ingérer dans les fonctions du sacerdoce. Le Seigneur ayant détruit

miraculeusement ces rebelles, le peuple s'éleva contre les deux frères comme s'ils eussent été les

meurtriers de Coré et des siens; mais le châtiment ne se fit pas attendre, et l'Éternel envoya sur eux un 12

fléau qui menaça de détruire la congrégation toute entière. Aaron, dont les prières avaient déjà arrêté le

bras de Dieu lorsqu'il frappait les premiers coupables, sauva encore, au péril de sa vie, ses frères si ingrats

et si injustes envers lui. Il court entre les vivants et les morts, l'encensoir à la main; il fait propitiation pour

leurs péchés, et le fléau s'arrête. En récompense de sa charité, et pour couper court à toute contestation

future sur les fonctions sacerdotales, Dieu confirme Aaron dans son office, en faisant fleurir la branche

d'amandier qu'il avait déposée dans le tabernacle, tandis que celles qu'y avaient placées les onze autres

tribus demeurèrent sèches et stériles, Nombres 16 et 17.

Il n'est plus reparlé d'Aaron jusqu'à

la journée de Méribah, en laquelle lui et Moïse péchèrent par un

manque de confiance en l'Éternel. Pour punir cette offense et pour montrer que la sacrificature lévitique

n'était pas capable d'introduire les hommes dans l'héritage céleste, Dieu déclara qu'Aaron n'entrerait pas

dans la terre promise. Aussi, bientôt, pendant le campement de Motséra, Aaron, sur l'ordre de Dieu,

monta sur le mont Hor, où Moïse le dépouilla de ses vêtements sacerdotaux, dont il revêtit son fils

Éléazar; puis il mourut âgé de cent vingt-trois ans. Son fils et son frère l'ensevelirent dans une grotte, et le

peuple mena deuil pendant trente jours; Nombres 10. Deutéronome 10:6. Sa postérité reçut le nom de

Aaronites, et devint si nombreuse que treize villes lui furent données en héritage dans les tribus de Juda

et de Benjamin. 1 Chroniques 12:27; 6:54-60; Josué 21:13-19. Le nom d'Aaron accompagne presque

toujours les mentions qui sont faites de sa race dans l'Écriture; il se trouve encore cité Josué 24:5; 1 Samuel

12:6; Psaumes 77:21; 99:6; 105:26; 118:3; 133:2; Michée 6:4; Actes 7:40; Hébreux 5:4; 7:11; 9:4.

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