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ISBN 2-85036-563-7 (tome I) Annie Bonde, Chantal Combes, Karol Goskrzynski, Élisabeth Huault

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Marianne TOM1

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Tristan HORDE

Alain REY

M.-J. BROCHARD,

C. COULET, M. HADAS-LEBEL,

T. HORDÉ, M. NOURI, G. PINAULT, A. REY,

W. SCHWEICKARD, Ch. TANET, A. THIBAULT

SIGNES

CONVENTIONNELS

PRÉFACE

par A&n Rey Mot dont la dérivation ménage des surprises, la famille historique qui en découle ayant pris des valeurs et assumé des fonctions et des significations imprévisibles. Exemple : Q BAN, 34c ~BILLE. Mot d'origine " populaire » 1 a me, c'est-à-dire mot français issu par une t' lente évolution phonétique et par voie orale, du latin parlé en Gaule à partir des IV-V' siècles. Ces mots " h' 't en és » constituent le véritable fonds histo- rique du français, son terroir propre. Ils étaient plus nombreux en ancien français ; beaucoup ont disparu, souvent remplacés par des emprunts, mais ceux qui subsistent sont en général très fréquents dans l'usage et désignent des réalités essentielles (ex.

0) EAU, qui vient, de manière aujourd'hui

méconnaissable, du latin aqua). Mot du fonds germanique, le plus souvent francique. Ils représentent l'apport des Francs qui, ayant envahi la Gaule et fondé la " France », ont adopté la langue romane non sans y apporter leur contribution (ex. 0) BLEU).

Mot dont l'origine gauloise est établie.

Mot d'origine obscure ou tout au moins controversée. Ce symbole concerne tous les mots français dont l'" étymon » n'est pas assuré, mais non pas tous ceux dont l'étymon est lui-même obscur. En effet, les mots latins, plus souvent encore grecs, dont nos vocables sont issus ou empruntés, sont eux- mêmes inégalement expliqués. Il en va de même pour les sources d'emprunt à des langues variées, comme l'arabe, dont l'étymologie est loin d'être tou- jours claire. Le symbole @ concerne donc l'étymologie du français et seule- ment elle, et signale une catégorie passionnante de mots, souvent propres à l'espace national et isolés dans la Rama&. Ces mots font l'objet d'hypo- thèses combattues; ils se réduisent peu à peu, mais beaucoup résistent aux efforts des étymologistes. Début du paragraphe concernant l'histoire du mot en français (le premier paragraphe, qui suit l'entrée, traite l'étymologie). Début du traitement des mots de même famille que l'entrée (dérivés fran- çais, emprunts à des dérivés latins, etc.). Division du texte, le plus souvent annonçant une sous-entrée à l'intérieur de la famille de l'entrée ou encore une subdivision importante dans le traite- ment d'un mot complexe. Division inférieure à la précédente séparant des nuances de sens, etc., et, dans le traitement de la famille du mot, certaines sous-entrées secondaires (par exemple dérivées d'une autre sous-entrée). Précède, en fin d'article, les mots en relation étymologique avec ceux qui viennent d'être traités. " Et tk~ mot,c y &mzt voir dune une profondeur ilrwe.2 chire toute la popuhtion de leur bdoire. »

Paul Valéry, Tabulae meae tentahnum

(Le4 Cahiers, t. II, p. 47). E ntreprendre de présenter en un ouvrage maniable l'histoire des mots d'une langue parlée depuis un millénaire est à coup sûr un acte de folie. Mais c'est un acte nécessaire, rendu d'ailleurs un peu plus raisonnable par de pré- cédents délires, ceux de ces admirables chroniqueurs de la culture que furent les poètes-chanteurs du moyen âge, ceux des savants exaltés de la Renaissance, des bénédictins patients de toutes époques, ceux des promoteurs du savoir philo- logique, jusqu'aux étymologistes et aux historiens d'aujourd'hui.

UNE TRADITION DE RECHERCHE

Ce livre n'échappe à une prétention qui serait en effet démente que par la modes- tie d'un hommage collectif rendu aux rassembleurs et aux conservateurs d'un iné- puisable musée, patrimoine et trésor des mots. Les auteurs de ce dictionnaire tiennent tout d'abord à affirmer que sans plusieurs siècles de "recherches,> (Pasquier) sur les origines du français, sans les grands tra- vaux étymologiques (de Ménage, puis de Friedrich Diez, de Wartburg et de leurs continuateurs), sans les dictionnaires de la langue française à contenu historique (tels le Littré, le Dicthznaire général, le Grand Laroud~e de lu hzngue francake, le Grand Robert, le Trhor Je in Inngue frqxznl~e), sans d'admirables synthèses portant sur le latin (Ernout et Meillet), sur le grec (Chantraine), sur les langues romanes (Meyer- Lübke), sans l'irremplaçable HWtoire 3e In Inngue,hznça~~ de Ferdinand Brunot, sans les travaux de maints chercheurs, ce livre, tout simplement, n'aurait pu voir le jour.

Mais l'abondance des références suffit à poser le problème de la communication \ et du libre accès à cet immense savoir. A la fin du

XX? siècle, ce lexique si bien

exploré dans ses sources et dans son développement ne faisait pas l'objet de syn- thèses accessibles - c'est-à-dire de taille, de prix, de lisibilité convenables - autres que de petits dictionnaires étymologiques, qui, favorisant l'histoire des formes, sont

contraints à un traitement élémentaire de l'évolution des sens, des valeurs, des rôles

désignatifs. Or, ce baptême du monde par les mots est ici un objet majeur. Il était paradoxal qu'une langue aussi bien mémorisée par des centaines de mil- liers de textes, par des milliers d'oeuvres majeures, aussi bien étudiée et décrite parmi les grands idiomes de civilisation, qu'une langue aussi poétiquement célébrée VIII ne dispose pas d'une description simple, mais assez compréhensive, faisant état des résultats les plus récents de toutes ces recherches. À côté des dictionnaires décrivant l'usage d'aujourd'hui - même s'ils tiennent compte de la dimension du passé -, le français manquait d'une description essen- tiellement historique de la langue, incluant dans cet adjectif la recherche des ori- gines et le compte rendu des usages dans le temps social.

OBJET DU ROBERT HISTOMQUÈ

Cependant, l'objet du Robert hdonip est le vocabulaire du français moderne. On n'y a envisagé les mots disparus que lorsqu'ils éclairaient la suite vivante de l'évolu- tion. L'ancien français est en partie pour nous une langue étrangère : on l'évoque ici en tant que passage obligé vers notre usage d'aujourd'hui, en tant que garant de continuité, en tant que médiateur. De même, la description des mots latins, grecs et, pour les emprunts modernes, des autres sources (italien, espagnol, arabe, anglais, etc.) est, elle aussi, orientée vers leurs effets sur le français moderne. Cependant, dans une telle perspective, l'analyse est ici détaillée suffisamment et la <tir du ler siècle avant l'ère chrétienne et grâce à un envahisseur militaire de génie,

Jules César, se mettent à parler latin, mais un latin de plus en plus altéré. En six siècles, ce latin parlé, populaire, donne naissance à une sorte de créole : le roman. Cette langue est un moment concurrencée par les idiomes germaniques des Ala- mans, des Burgondes et surtout des Francs, fondateurs du pouvoir politique qui va l'emporter et qui donne son nom à la France. Après quelques témoignages isolés, politiques (Serments Je Strcwbourg) et reli- gieux (la modeste et archaïque Cuntdhze de sainte Eulalie), c'est à la fin du X' siècle,

il y a donc mille ans, que l'"ancien français » surgit, capable déjà de beauté littéraire,

pour célébrer le Dieu humain du christianisme et ses saints (Pczd~ion 2u Ch&, Vie & daint Leger). Un siècle plus tard, ce "vulgaire» qui tend à devenir "illustre, - tels sont les termes de Dante pour l'italien - s'affirme face au latin. Le français précède de peu ses proches cousins, l'occitan, le catalan, l'italien toscan que va célébrer Dante, ou encore l'espagnol de Castille. En France, les envahisseurs mêmes vont parler fran- çais. Ainsi les Scandinaves qui ont envahi la Normandie au milieu du

X' siècle ayant

perdu leur parler natal, adoptent un dialecte proche du français. Plus encore, ils s'implantent après 1066 en Angleterre, où la noblesse et le pouvoir emploieront le même langage que sur le continent, un "anglo-normand,> quasi français, jusqu'au XIV' siècle. C'est le premier chapitre d'une expansion contrariée qui mènera le parler des Parisii jusqu'à la moderne francophonie. IX À la fin du XI' siècle, dans l'évocation d'un passé légendaire et tumultueux, dans la célébration d'un présent plein de violence et de noblesse, surgit un premier chef- d'oeuvre, la ChndOn de fil&?, signal d'une vaste série d'épopées féodales. Alors s'expriment deux admirables littératures, celle du Nord, qui s'édifie au-

dessus des dialectes, célébrant et illustrant la langue où l'on dit "oui» (langue d'oïl)

et celle d'"oca, dans le Midi. Ce frère occitan est une source vive pour des siècles de

lyrisme européen, à côté de l'héritage celte qui inspire à la fois langues romanes et

germaniques, dans la légende amoureuse et mystique du roi Arthur, de Perceval, de

Tristan et d'Iseult.

Secoué par les tumultes de l'histoire, le français, à la croisée des inspirations du génie européen, va se transformer, s'éloignant encore du latin et de ses descendants plus fidèles, l'italien et l'espagnol. Mais le <XIV' au XVI~ siècle, usage instable, évolutif, est lui aussi une période de créativité admirable, de Rute- beuf à Villon, de Joinville à Froissart, de Marot à Rabelais. Alors la société change profondément avec les mentalités que les mots reflètent; de nouvelles techniques de communication apparaissent sur une terre germanique toute proche de la France. L'avenir des sociétés modernes se prépare : c'est l'aurore de la <MÉTHODE La méthode en est simple. Chaque article du dictionnaire, à l'exception des

"encadrés» encyclopédiques, décrit un élément du français actuel ou récent et se

divise en deux ou trois parties. Si le mot n'a aucun dérivé, il est traité en deux para- graphes, le premier concernant ses origines, avant le français, le second (signalé par +) son histoire. Si l'entrée est signalée en marge par les symboles 0) ou o>, il X s'agit d'une forme <XVIII~ siècle. Au XIX~ siècle l'Allemand Friedrich Diez (que suit fidèlement Littré) fonde l'étymologie scientifique des langues romanes. Au

XX~ siècle, Walther von

Wartburg, dans son

Frantid~C~U etymohghch W*rterbucc& élabore une synthèse magistrale pour tous les parlers galle-romans, notamment celui qui est devenu la langue nationale française. Ces sources auxquelles il faut joindre le remarquable abrégé qu'est le Dictionnaire étpo&iq~ ae h hngue frança2e d'Oscar Bloch et Wal- ther von Wartburg, alimentent tous les ouvrages de référence modernes. D'autres étymologistes ont pu critiquer certaines hypothèses préalables, y compris celles de Wartburg L'un d'eux, imaginatif et souvent conteste, a tente d'éclairer les zones d'Ombre des mots propres à la Gaule : c'est Pierre Guiraud. S'il est ici souvent cité, c'est parce que ses propositions s'écartent de la tradition et qu'elles relèvent d'une théorie cohérente, structurale, de l'histoire du français. Cependant, le lecteur doit savoir que les auteurs de cette tradition, Ménage, Diez, Schuchardt, Wartburg, accompagnés et continués par beaucoup d'autres, tel Kurt Baldinger, sont les inventeurs incontestés de la grande majorité de nos étymologies. Dès lors, on ne s'étonnera pas de la convergence entre le présent ouvrage et les grands dictionnaires généraux du français les plus récents : le Grand Robert, le Grana Laroudde Je la languejrançatie et le Tr&or de la Inngu françahe. Les notices historiques de ce dernier, si riches en développements sémantiques et phraséologiques - ce qui constitue une importante nouveauté -, ont été consultées et utilisées en complément au "grand Wartburg>> : il nous est agréable d'en saluer les auteurs avec reconnaissance. Les mêmes sources se retrouvent pour le second paragraphe de nos articles, consacré à l'histoire du mot en français. Celui-ci décrit, selon un ordre en général chronologique, les aventures du sens et de la désignation, la formation des principales locutions et l'évolution des valeurs sociales du mot. Ce paragraphe comporte de nombreux repères chronologiques (dates) dont la valeur variable mérite un commentaire (voir plus loin).

(1) !A formes anciennes sont évidemment données avec la graphie originelle. Cependant, on a. par- fois jugé utile de mentionner la syllabation à l'aide du tréma. Ce dernier, pour l'ancien français, n'est qu'un signe diacritique ajouté, et ne correspond pas à un usage raphique réel avant le XVI~ si+&.

D'une manière générale, les signes diacritiques. surtout lorsqu I s sont étrangers aux habitudes gra- 84

phiques du français moderne, sont assez peu nombreux. Ainsi les brèves (6) et les longues (0) du latin ne sont notées que si leur contraste a joué un rôle dans l'étymologie du français. les signes spéciaux sont peu nombreux et traditionnels: ils reprennent, pour les langues indoeuropéennes, les habitudes de notation de Ernout et Meillet. Enfin, par souci de simplicité, on a transktéré k grec, les langues slaves, l'bébreu, l'arabe et on a généralement renoncé à l'alphabet phonétique.

XI Quant à l'étymologie, on a souvent précisé, pour les mots "hérités» de source latine, les parentés entre le français et les autres langues romanes, surtout italien, espagnol, occitan (provençal), catalan et portugais. En remontant du latin ou du grec vers les origines, sont alors souvent évoquées les relations entre le mot français et ses cousins plus éloignés, cousins germains et germaniques (allemand, néerlan- dais, anglais, langues nordiques), celtiques, baltes, slaves... Sur ce chapitre de la remontée étymologique au-delà du latin ou du grec, et dans la mesure où l'on fait allusion au vaste groupe génétique indoeuropéen, il convient de rappeler quelques données. Les dictionnaires étymologiques français s'arrêtent

en général à l'étymon premier, c'est-à-dire au mot, latin par exemple, d'où est issue

la forme française. 11 existe des exceptions comme le Dicthznaire ded racines idoeuro- péennu de Grandsaigne d'Hauterives (écrit pour le public français, mais non centré sur le français) et, beaucoup plus proche par l'objet, le Dhimnaire étymologhpe de Jacqueline Picoche, qui regroupe hardiment et de manière très suggestive les formes indoeuropéennes apparentées, qu'elles soient latines ou grecques. Le présent dictionnaire procède, dans ce domaine, avec prudence. C'est seule- ment lorsque les grandes sources disponibles étaient en accord sur la constitution d'une famille que nous en avons fait état. En effet, si Pokorny, auteur d'un impor- tant dictionnaire des formes indoeuropéennes, Ernout et Meillet, étymologistes du latin, Chantraine, étymologiste du grec, considèrent tous qu'une série est vraisem- blable ou certaine, on peut raisonnablement la considérer comme établie. D'autres, d'ailleurs moins informés, veulent aller beaucoup plus loin et risquent - comme les étymologistes allemands du début du XIX~ siècle - de n'évoquer que des fantômes. La sagesse consiste à écouter Antoine Meillet, qui rappelait que des ressemblances de formes et de sens pouvaient toujours avoir d'autres causes qu'une origine com- mune. Les influences, emprunts réciproques, interactions sémantiques et formelles sont toujours possibles lorsque les langues en cause ont été en rapport concret. L'hypothétique et le vraisemblable, quel que soit leur pouvoir de stimulation ou d'explication, ne doivent pas être présentés comme des certitudes.

Dans ce domaine du comparatisme indoeuropéen, nos sources, outre Meillet, I Ernout et Chantraine, déjà cités, ont surtout été E. Benveniste et G. Dumézil, qui

figurent parmi les plus grands et ont toujours tenu compte des recherches de leurs prédécesseurs, ne serait-ce que pour les critiquer. L'étymologie, elle aussi, est une longue et patiente tradition.

LES FAMILLES DE MOTS

Pour de nombreux articles du dictionnaire, un troisième chapitre, signalé par le signe t , est consacré à la famille du mot-entrée. Il peut comprendre de nombreuses

sous-entrées, dérivés et composés français ou encore mots empruntés à des dérivés

ou à des composés de l'étymon (le plus souvent latin). Lorsque ces dérivés, dans leur usage, réservent des surprises, manifestant des relations aujourd'hui effacées, l'entrée principale est marquée par le signe ic , qui signifie "mot à grand développe- ment, à l'origine d'une famille historique devenue hétérogène, imprévisible et souvent surprenante». Ainsi l'article 0 BILLE ("balle»), qui contient 28 mots appa-

rentés et imprévus (habiller et ses dérivés, par exemple) est-il orné de ce signe ic . Il

en va de même pour t BLÉ qui a donné, parmi d'autres,

REMBLAYER et DÉBLAYER.

XII Pour de nombreux mots apparentés et dérivés, l'étymologie va de soi ou presque; si elle n'est plus ressentie clairement, elle est expliquée, sinon, elle reste implicite (boder, de bord; bilhtterh, de billet; etc.). Les sous-entrées détaillent l'histoire du mot, qui est traitée comme celle des entrées principales. En outre, ces mots seconds peuvent à leur tour être à l'origine de dérivés, eux-mêmes commentés. Les articles complexes peuvent donc se lire comme des <Par exemple, pour l'article o BILLE, déjà mentionné, on pourrait ainsi représenter les informations comme dans le tableau ci-contre : XIII

DATATION

Tout ce matériel historique est, si possible, repéré par des dates très nombreuses, à propos desquelles il faut donner des éclaircissements. On trouvera, sous la rubrique DATATION, le point de vue de l'étymologiste sur ce sujet. Il convient ici de préciser quel peut être celui du lecteur. Ces repères chronologiques, millésimes ou portions de siècle, qui sont associés aux formes, aux sens et aux expressions ne sont rien d'autre que ceux de textes, manuscrits, puis imprimés, littéraires ou non, OÙ un signe du langage est repéré pour la première fois. Leur valeur est aussi variable que sont variées ces sources textuelles.

Les plus anciennes remontent aux

IX' et xe siècles (842, v. 980, IO~O...). Elles cor- respondent aux repérages chronologiques des textes qui nous sont parvenus sous forme de manuscrits postérieurs. Ainsi, ~<842,, est une date historique, celle des Sertmntd de Strmbourg; "vers 980~ est une supputation, pour la composition d'une PUddiofZ, "1080r pour celle de la fameuse C/&~on Je Roland que d'autres placent vers

1100. Sans commenter la difficulté de dater ces textes - et même les manus-

crits qui les ont transmis - on soulignera le grand arbitraire de ces références, jusqu'au XI~ siècle, s'agissant d'un vocabulaire riche et vivant qui n'est représenté que par de trop rares témoignages écrits, le latin occupant alors la majeure partie du terrain. Le hasard de ces attestations s'atténue avec leur abondance : le lexique des XI~ et XIII~ siècles est déjà mieux repéré et mieux connu. Ces dates d'ancien français correspondent donc à des textes situés avec une pré- cision souvent illusoire. Ainsi, 1080 est une convention commode et vraisemblable pour <XII~ s.,

2 de moitié XIe s., fin XIIe s., etc. Parfois, le repérage est plus vague encore (XIe s.,

XII~ s. . ..). Certains millésimes doubles correspondent à la même incertitude : 1300-

1350 (au mot bouchon) pourrait être exprimé par 1" moitié XIV~ s., mais correspond

plus précisément à une "fourchette» vraisemblable pour un texte.

À l'entrée boucle,

un sens est repéré pour 1160-1190; une valeur de bouclette par v. 1160-1170; une autre par 1268-1271; pour chaque exempie, il s'agit là encore d'un texte, rédigé (ou reco- pié) entre ces dates extrêmes, et non pas d'une durée d'usage. De la même manière,quotesdbs_dbs50.pdfusesText_50
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