[PDF] Découverte dune atrophie optique Que faire en pratique ?





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Baisse brutale de lacuité visuelle

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CONDUITE A TENIR DEVANT UNE BAISSE DE LACUITE VISUELLE

INTRODUCTION – DEFINITION : ? La vision se définit par la faculté de l'œil à percevoir la lumière les couleurs et les formes. ? Toute anomalie 



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Ils se développent dans l'enfance et peuvent entrainer une baisse de l'acuité visuelle (AV). Dépistés lors d'un examen systématique ou à la suite de signes 



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La fatigue visuelle.

20 déc. 2016 devant les yeux baisse de l'acuité visuelle



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cécité évoquées dans la présente section s'appuient sur la définition de. « l'acuité visuelle avec la correction portée ». Par conséquent les.



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293 - ORIENTATION DIAGNOSTIQUE DEVANT UNE ALTÉRATION

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Découverte dune atrophie optique Que faire en pratique ?

Cette pathologie va se traduire initialement par une baisse d'acuité visuelle brutale profonde avec au fond d'œil un œdème papillaire blanc crayeux entouré d' 



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2 Rappels anatomiques et définitions L'acuité visuelle apprécie la plus petite distance entre deux objets et définit ainsi le minimum séparable



Diminution de lacuité visuelle - EM consulte

Les baisses d'acuité visuelle accompagnées de rougeur et de douleur oculaire évoquent une pathologie du segment antérieur (kératite uvéite ou glaucome aigu) 



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Une baisse d'acuité visuelle rapide ou brutale (en quelques jours heures ou minutes ) est un symptôme nécessitant un diagnostic étiologique urgent L' 



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Baisse de lacuité visuelle - Doctissimo

Définition du terme Baisse de l'acuité visuelle : - Acuité visuelle (AV) : pouvoir de discrimination le plus fin au contraste maximal entre un test et son 



Acuité visuelle - SNOF

Définition L'acuité visuelle un des critères de " bonne vision " se réfère au pouvoir de discrimination le plus fin au contraste 



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6 août 2021 · L'acuité visuelle ou pouvoir séparateur (résolution) est mesurée comme la capacité à séparer deux objets distincts et exprimée en dixièmes 



Définition Acuité visuelle Futura Santé

8 avr 2017 · L'acuité visuelle décrit la capacité de l'œil à faire la distinction entre deux points distincts Exprimée en dixièmes elle est l'inverse 



(PDF) Comment faire le diagnostic dune baisse dacuité visuelle

Résumé Le but de cet article est de démontrer que le diagnostic de simulation d'une baisse d'acuité visuelle uni ou bilatérale peut se faire avec des moyens 



Acuité visuelle : définition tests et mesure

14 mar 2023 · L'acuité visuelle désigne la capacité à distinguer plus ou moins précisément un objet de loin Que faire en cas de baisse d'acuité visuelle 

2. Rappels anatomiques et définitions. L'acuité visuelle apprécie la plus petite distance entre deux objets et définit ainsi le minimum séparable.
  • Qu'est-ce que la baisse d'acuité visuelle ?

    La diminution de l'acuité visuelle est un signe d'appel majeur en ophtalmologie. Le contexte clinique de ce symptôme permet le plus souvent une orientation étiologique ; l'uni- ou la bilatéralité, la rapidité d'installation, l'association à une douleur ou à une rougeur oculaire sont des caractéristiques essentielles.
  • C'est quoi l'acuité visuelle ?

    C'est la performance visuelle, elle mesure le pouvoir de l'œil à distinguer nettement les détails, avec et sans lunettes. Elle se mesure en 10ème. Le test peut s'effectuer en vision de loin et en vision de près.
  • Comment s'exprime l'acuité visuelle ?

    L'acuité visuelle peut être « monoculaire » (un seul œil, l'autre étant caché), ou « binoculaire » (deux yeux à la fois). L'acuité visuelle s'exprime en France par un nombre de « dixièmes » ou une fraction : ex : 3/10 se dit « 3 dixièmes ».
  • L'acuité visuelle est la performance visuelle. Elle permet de mesurer la capacité de l'œil à distinguer les détails, avec ou sans lunettes.
CliniqueLes Cahiers20n° 207 • Février 2017 L"examen clinique initial avec un interrogatoire policier est fondamental. Le pattern évolutif de la perte axonale va donner des indices précieux quant aux diagnostics pos- sibles. L"analyse fine de l"aspect de la tête du nerf optique (fond d"œil et OCT) ainsi que l"aspect du champ visuel nous semblent également fondamentaux et peuvent d"ores et déjà orienter la suite des examens complémentaires. L"en- jeu est d"éviter une aggravation de l"atteinte visuelle, une atteinte controlatérale et/ou des complications extra oph- talmologiques graves en lien avec la pathologie causale. Les principales étiologies à connaîtreEn pratique courante, la découverte d"une atrophie optique est un challenge diagnostique. L"enjeu est de dis- tinguer une atteinte glaucomateuse d"une atteinte non glaucomateuse. Le glaucome est en effet la neuropathie optique la plus fréquente et il faut savoir le diagnostiquer afin de le traiter et d"éviter la poursuite de la perte axonale optique. Inversement, il ne faudra pas diagnostiquer à tort une neuropathie glaucomateuse et méconnaître une autre cause d"atrophie optique, en particulier une pathologie compressive, nécessitant une prise en charge adaptée.

Glaucome primitif à angle ouvert

Dans le glaucome, la physiopathologie initiale de l"attein - te neuronale serait un stress mécanique de l"axone au niveau de la lame criblée, lui-même à l"origine de la dé- générescence des cellules ganglionnaires de la rétine. La dysfonction axonale à l"origine de l"altération du transport des neurotrophines essentielles au fonctionnement des cellules ganglionnaires entraînerait l"apoptose de celles-

ci qui initieraient à leur tour la mort des cellules gan-glionnaires environnantes par excès de glutamate et d"ATPconduisant à une excitotoxicité locale [1]. Cette apoptose

progressive conduit à l"excavation caractéristique du glau- come primitif à angle ouvert (GPAO). Cette excavation ré- sulte de l"étirement, de la compression et du réarrange- ment des tissus conjonctifs, de la lame criblée en réponse à l"élévation de la pression intra-oculaire. Les feuillets cri- briformes de la lame criblée s"effondrent sous l"effet d"une compression mécanique verticale, faisant reculer la base de l"excavation et refoulant la lame criblée vers l"extérieur, conduisant à l"aspect de neuropathie glaucomateuse [2]. L"aspect excavé de la papille associé à la découverte d"une hypertension intra-oculaire ne pose généralement pas de difficultés diagnostiques. Le clinicien est cepen- dant parfois confronté à des situations plus délicates. Lors de la découverte d"une atrophie optique excavée alors que la pression et la pachymétrie sont normales, le risque est de porter à tort le diagnostic de glaucome à pres- sion normale et de méconnaître une atteinte non glau- comateuse, en particulier compressive. Il faut également être réactif si, au cours de l"évolution d"un glaucome bien traité et suivi, l"évolution de la fonction visuelle (acuité et/ou champ visuel) est discordante avec les valeurs de la pres- sion intra-oculaire et rechercher les diagnostics diffé- rentiels (neuropathies optiques non glaucomateuses) [3].Neuropathies optiques ischémiques Neuropathie optique ischémique antérieure aiguë (NOIAA) artéritique (maladie de Horton) Cette pathologie va se traduire initialement par une baisse d"acuité visuelle brutale, profonde avec au fond d"œil un œdème papillaire blanc crayeux entouré d"hémor - ragies péripapillaires. On retrouve classiquement à la phase aigüe une altération de l"état général, un syndrome inflammatoire et des zones d"ischémie choroïdienne en angiographie. La biopsie d"artère temporale confirmera le diagnostic. L"aspect habituel de la papille au stade tardif

Unité de neuro-ophtalmologie et basse vision,

CHU Nîmes. Institut ARAMAV, clinique de rééducation basse vision, Nîmes.

Découverte d"une atrophie optique

Que faire en pratique ?

Luc Jeanjean

L "atrophie optique est la conséquence commune des atteintes de la voie visuelle anté- rieure qui va de la rétine au chiasma inclus. C"est une entité couramment rencontrée en consultation de neuro-ophtalmologie. Les causes d"atrophie optique sont multiples et

le challenge pour le clinicien est d"orienter correctement les investigations paracliniquesafin de poser un diagnostic étiologique.

cdo207_P020_clinique_Jeanjean:CLINIQUE_cdo_146 9/02/17 16:45 Page 20Les Cahiers d'Ophtalmologie 2017;n¡207:20-3. Pagination pdf 1/4

Clinique

n° 207 • Février 2017Les Cahiers21 est une atrophie optique excavée (forme exceptionnelle dans les formes non artéritiques). La différence par rap- port au glaucome est que l"on observe un disque excavé et globalement pâle à distance de l"épisode de NOIAA arté ritique alors que dans la neuropathie glaucomateuse, la pâleur est limitée à l"excavation et l"anneau neuro- rétinien reste bien coloré. La neuropathie optique isché- mique antérieure aigüe non artéritique évolue quant à elle classiquement vers une atrophie optique sectorielle non excavée avec une petite papille pleine controlatérale. Neuropathies optiques ischémiques de bas débit Elles surviennent après une chirurgie longue sous anesthésie générale. Le patient va se réveiller avec une baisse d"acuité visuelle sévère uni- ou bilatérale par neuro pathie optique postérieure aiguë. L"évolution se fait comme dans la NOIAA artéritique vers l"excavation papil - laire avec pâleur de l"anneau neuro-rétinien.

Neuropathies optiques compressives

C"est le diagnostic à ne pas négliger en cas de décou- verte d"une atrophie optique au fond d"œil, surtout si des signes d"examen permettent de suspecter une masse intra-orbitaire (exophtalmie, paralysie oculomotrice), ou intracrânienne... (céphalées, troubles endocriniens, attein - te campimétrique à limite verticale...). L"aspect de la pa- pille est variable, la pâleur pouvant être sectorielle, glo- bale, excavée ou non. Il ne faut donc pas hésiter à demander une neuro-imagerie devant des atypies de l"examen clinique. Une présentation clinique particulière est la découverte d"une atrophie optique d"un côté et d"un œdème papillaire de l"autre, réalisant un syndrome de Foster Kennedy. Cet aspect clinique associé à des trou- bles du comportement est fortement évocateur d"un mé- ningiome frontal. Il faut également penser à l"atrophie optique séquellaire d"une hypertension intracrânienne et ne pas hésiter à réaliser une ponction lombaire avec prise de pression devant une atrophie optique bilatérale avec des antécédents de céphalées anciennes.

Neuropathies optiques traumatiques

Cette pathologie peut être secondaire à des trauma- tismes crâniens par cisaillement ou compression du nerf optique. L"évolution se fait vers une pâleur papillaire excavée.

Neuropathies optiques toxiques et carentielles

Il faut souligner les rares mais graves intoxications au méthanol qui donnent un œdème papillaire blanchâtre suivi d"une atrophie optique excavée. Des carences vitaminiques notamment en vitamine B12 peuvent éga- lement entraîner une atrophie papillaire. Neuropathies optiques inflammatoires(sclérose en plaques, neuromyélite optique de Devic, sarcoïdose...) Au stade aigu, le patient va décrire une baisse d"acuité visuelle douloureuse avec une perturbation de la vision des couleurs d"axe rouge-vert et un scotome central sur le champ visuel. Ces neuropathies s"excavent peu au stade séquellaire mais le diagnostic peut être difficile en cas d"excavation physiologique. Des atteintes infectieuses peuvent également être responsables d"une perte axonale optique séquellaire (syphilis, CMV...).

Anomalies congénitales de la papille

La fossette colobomateuse peut entraîner un aspect d"excavation papillaire avec déficit du champ visuel cor- respondant et poser des problèmes diagnostiques. Il faut également noter la difficulté d"analyse de la papille chez les sujets myopes et astigmates avec des altérations du champ visuel souvent associées.

Neuropathies optiques héréditaires

Atrophie optique dominante

L"atrophie optique dominante ou maladie de Kjer donne volontiers un aspect de papilles pâles et excavées. C"est la plus fréquente des neuropathies héréditaires avec une fréquence estimée entre 1:10 000 et 1:50 000. Cette patho - logie est liée à une mutation du gène OPA1. Elle a une ex- pressivité variable et une pénétrance incomplète. L"atteinte est volontiers diagnostiquée dans l"enfance mais elle peut passer totalement inaperçue pendant des années. La baisse de vision est souvent ancienne et s"accompagne d"une dyschromatopsie d"axe bleu-jaune le plus souvent. La pâleur papillaire est typiquement temporale mais peut être globale. L"excavation est classiquement en pente douce, grisâtre, avec une atrophie papillaire associée.

Neuropathie optique de Leber

Dans cette pathologie, le diagnostic différentiel avec une neuropathie glaucomateuse se pose peu. La baisse d"acuité visuelle est classiquement unilatérale, indolore, rapidement progressive avec une bilatéralisation systé- matique en quelques mois. L"acuité visuelle est effon- drée, on retrouve sur le champ visuel un scotome caeco- central bilatéral. À la phase aiguë, il existe un aspect de pseudo-œdème de la papille avec des télangiectasies as- sociées puis les papilles deviennent atrophiques, globa- lement pâles avec une excavation en pente douce. L"atro- phie peut être discrète dans certains cas et passer inaperçue lors d"un examen rapide ( figure 1). Cette pa- tho logie, en rapport avec une mutation de l"ADN mito- chondrial, est transmissible uniquement par la mère. Il peut exister des problèmes diagnostiques chez le sujet âgé surtout s"il existe une hypertonie oculaire associée !

cdo207_P020_clinique_Jeanjean:CLINIQUE_cdo_146 9/02/17 16:45 Page 21Les Cahiers d'Ophtalmologie 2017;n¡207:20-3. Pagination pdf 2/4

Clinique

Les Cahiers22n° 207 • Février 2017

complexe maculaire cellulaire ganglionnaire ou GCC) ainsi que l"examen des couleurs sont systématiques. Quels sont les principaux éléments discriminants ?

Eléments en faveur d"une neuropathie optique

glaucomateuse En cas de neuropathie glaucomateuse, l"acuité visuelle est très longtemps conservée et les plaintes visuelles peu marquées. À l"examen du segment antérieur, il faut re- chercher des signes en faveur d"un syndrome de disper- sion pigmentaire ou d"un glaucome secondaire (uvéite, post-traumatique...). En gonioscopie, l"angle est variable (en fonction du type de neuropathie glaucomateuse : ouvert, fermé, pigmenté, avec synéchies...). Au fond d"œil, il est classiquement mis en évidence une excavation papillaire verticale avec bonne coloration de l"anneau neuro- rétinien et perte de la règle ISNT (anneau en inférieur >supérieur >nasal >temporal), on peut également noter une encoche de l"anneau neuro-rétinien, un élargissement des pores de la lame criblée, un rejet nasal des vaisseaux papillaires, une hémorragie péripapillaire, ainsi qu"une atrophie péri- papillaire plus marquée que dans les neuropathies non glaucomateuses. Sur le champ visuel, il existe une épargne fovéolaire sans respect du méridien vertical (on peut re- trouver l"aspect classique du scotome de Bjerrum), on peut également mettre en évidence une dyschromatopsie de type bleu/jaune lors de la vision des couleurs. En OCT, il existe une perte axonale fasciculaire avec atteinte préférentielle des quadrants supérieurs et inférieurs lors de l"analyse de la couche RNFL en péri papillaire. Au final, une bonne concordance structure/ fonction, une atteinte volontiers bilatérale, une cinétique lentement progressive et bien sûr la présence d"une hypertonie oculai re sont de bons arguments pour une atteinte de type glaucomateux.

Les éléments en faveur d"une neuropathie

non glaucomateuse L"interrogatoire va permettre de mettre en évidence un élément atypique pour une neuropathie glaucomateuse (baisse d"acuité visuelle brutale, céphalées, antécédent de traumatisme crânien, hérédité, prise de toxi ques...). L"acuité visuelle est impactée, l"examen du champ visuel permet de mettre en évidence un seuil fovéo laire abaissé, la vision des couleurs est altérée, on retrouve un angle nor- mal en gonioscopie. Au fond d"œil, on retrouve une papille plus pâle qu"excavée. L"atteinte en OCT est variable (dif- fuse, temporale dans l"atrophie optique domi nante ou dans la sclérose en plaques(SEP) par exemple). La ciné- tique d"évolution brutale ou rapidement progressive de la baisse de l"acuité visuelle, le caractère unilatéral, asso- ciés à une discordance structure/ fonction sont des bons arguments pour une atteinte non glaucomateuse.

Autres

Il faut penser aux rétinopathies héréditaires avec pâleur papillaire et aspect rétinien pouvant être normal ou quasi normal (dystrophie des cônes, rétinite pigmen- taire sans pigments, maladie de Stargardt à un stade pré- coce...) et ne pas hésiter à demander des ERG/PEV afin de préciser le diagnostic.

Examen clinique en pratique

Interrogatoire

Il est fondamental : il convient de demander la cinétique de la baisse d"acuité visuelle, le mode de début brutal ou progressif, le caractère uni- ou bilatéral, l"association à des douleurs ou d"autres symptômes (héméralopie, diplopie, céphalées, altération de l"état général...). On demandera les antécédents familiaux ophtalmologiques et généraux, les antécédents médico-chirurgicaux du patient, la prise de toxiques et de médicaments.

Examen clinique

Il doit être soigneux avec la mesure de l"acuité visuelle, la recherche d"un déficit de l"afférence, la prise de la ten- sion oculaire, l"examen du segment antérieur et du fond d"œil avec analyse fine de la tête du nerf optique, la réa- lisation d"une pachymétrie, d"une gonioscopie, l"examen de la motricité extrinsèque. La réalisation d"un champ visuel, l"OCT papillaire (analyse de la couche des fibres ner- veuses de la rétine (RNFL) en péripapillaire et cartogra- phie de la tête du nerf optique) et maculaire (analyse du Figure 1. Fond d"œil d"un patient présentant une mutation NOHL (neuropathie optique héréditaire de Leber), la pâleur est discrète et prédomine en central (série personnelle).

cdo207_P020_clinique_Jeanjean:CLINIQUE_cdo_146 9/02/17 16:45 Page 22Les Cahiers d'Ophtalmologie 2017;n¡207:20-3. Pagination pdf 3/4

Clinique

n° 207 • Février 2017Les Cahiers23

Eléments en faveur d"une atrophie optique

secondaire à une pathologie chiasmatique Dans ce cas, l"acuité visuelle peut être conservée ou abaissée mais le champ visuel retrouve un déficit temporal bilatéral, congruent ou non, mais dont la limite respecte le méridien vertical. L"atrophie optique est le plus souvent bilatérale mais peut être asymétrique si la compression est latéralisée.

En pratique, quand demander

une IRM cérébro-orbitaire ? Des critères cliniques ont été définis afin de détermi- ner la place de l"IRM en cas de découverte d"une atrophie optique excavée [4]. Les plus importants sont une atteinte papillaire unilatérale ou très asymétrique, un âge inférieur à 50 ans, une perte rapide et inexpliquée de la vision cen- trale, une pâleur de l"anneau neuro-rétinien, des symp- tômes et signes cliniques associés (douleurs orbitaires, céphalées, diplopie binoculaire, exophtalmie...), une am- putation du champ visuel respectant le méridien vertical tableau I). Une compression des voies visuelles sera recherchée figure 2), l"aspect des nerfs optiques sera également noté.

Quel bilan prescrire en cas d"atrophie

optique inexpliquée(d"après [5]) Si malgré une démarche diagnostique soigneuse et la réalisation d"une IRM cérébrale, un diagnostic précis n"a pas pu être posé, un complément de bilan ciblé parmi les éléments suivants sera prescrit en fonction de la clinique (bilan non exhaustif à orienter selon le type de neuro - pathie optique). NFS, VS, CRP, ionogramme sanguin, ERG/PEV, bilan car- diovasculaire avec notamment holter tensionnel et écho doppler des vaisseaux du cou, dosage de la vitamine B12, sérologies TPHA/VDRL, toxoplasmose, bartonellose, CMV, HSV, VZV, Lyme, enzyme de conversion de l"angiotensine,

TDM thorax, TEP-TDM, homocystéinémie, anticorps anti -phospholipides, anticorps anti-aquaporine 4, anticorps

anti-MOG, examen neurologique, IRM médullaire, ponc- tion lombaire. Une enquête génétique à la recherche d"une neuro - pathie optique héréditaire de Leber ou d"une atrophie optique dominante pourra également être prescrite en fonction de la clinique.

En conclusion

Le plus important avant de démarrer une enquête étio- logique est de pratiquer un examen clinique, complet, rigoureuxqui permettra d"orienter la démarche diag- nostique [6]. Nous insistons ici sur l"importance de pré- ciser le pattern évolutif de la neuropathie optique qui apportera des éléments précieux pour la suite de la prise en charge

Références bibliographiques

[1] Denoyer A. Physiopathologie de la neuropathie optique glaucoma- teuse. Glaucome primitif à angle ouvert. Rapport de la Société

Française d"Ophtalmologie, 2014.

[2] Labbé A. Facteurs anatomiques et théorie biomécanique de la neu- ropathie optique glaucomateuse. Glaucome primitif à angle ouvert. Rapport de la Société Française d"Ophtalmologie, 2014. [3] Vignal C. Neuropathies optiques non glaucomateuses. Glaucome primitif à angle ouvert. Rapport de la Société Française d"Ophtalmo - logie, 2014. [4] Milea D. Excavation papillaire non glaucomateuse. J Fr Ophtalmol.

2007;30:3S31-4.

[5] Arndt C. Notions pratiques, Neuropathies optiques. Rapport annuel. Bulletin des sociétés d"ophtalmologie de France. 2015:285-300. [6] Safran A. Atrophie optique. Neuro-ophtalmologie. Rapport de la

Société Française d"Ophtalmologie, 2004.

Figure 2.IRM cérébrale, découverte d"un gliome du nerf optique gauche dans le cadre du bilan d"une pâleur papillaire gauche (série personnelle). Atteinte papillaire unilatérale ou très asymétrique

Âge inférieur à 50 ans

Perte rapide et inexpliquée de la vision centrale

Pâleur de l"anneau neuro-rétinien

Douleurs orbitaires, céphalées, diplopie, exophtalmie Amputation du champ visuel respectant le méridien vertical, systématisation du déficit

Tableau I.

Indications de réalisation d"une IRM cérébro-orbitaire devant une papille pâle et excavée.

cdo207_P020_clinique_Jeanjean:CLINIQUE_cdo_146 9/02/17 16:45 Page 23Les Cahiers d'Ophtalmologie 2017;n¡207:20-3. Pagination pdf 4/4

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