DEUXIEME PARTIE LES PHOSPHOGYPSES
14 jan. 2009 Janvier 2009 - 164/216 ... S'ils le sont sans précaution des contaminations aléatoires et ... Excipe France «Hydro Agri France.
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14222 I 1bRapportEP
Les risques sont étudiés au chapitre 5 les mesures permettant de s'en protéger fort sur un talus raide siège d'une coulée de boue le 23 janvier 2009 à.
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DEUXIEME PARTIE
LES PHOSPHOGYPSES
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V - Les dépôts de phosphogypse
Introduction
La production d'une tonn e d'acid e phosphoriqu e qui entre dan s la compositi on des engraisphosphatés et de matières alimentaires génère 5 tonnes de déchets sou s form e de sulfat e de
calcium hydraté appelé phosphogypse et concentrant des micropolluants chimiques et radioactifs du minerai d'origine : les phosphates. A la suite des actions des DRIRE/DREAL et de Robin des Bois, les stockages de phosphogypse etles ateliers de production d'acide phosphorique ont été listés à l'exception du Pontet (84) et de
Wattrelos (59) dans l'inventaire de l'ANDRA en 1995. Plusieurs ateliers ont été totalement
démantelés sans traçabilité. Les canalisations de rejet dans les fleuves, en mer ou dans les dépôts
sont aussi touchées par la radioactivité à l'exemple du gypsoduc de Norsk Hydro dans l'estuaire de
la Seine. Il est probable et non prouvé que les chimiquiers spécialisés dans le transport d'acide
phosphorique soient aussi contaminés par des tartres et des sédiments au niveau des pompes etdes vannes. La contamination des fonds et parois des bacs et citernes est logique dans la
continuité de la contamination radioactive de toute la filière. Beaucoup des équipements sont en
acier inoxydable et donc valorisables. S'ils le sont sans précaution, des contaminations aléatoires et
non repérées surviennent après la deuxième fusion. D'autres équipements en matériaux communs
comme des plastiques sont radioactifs et rejetés sans précaution et sans signalisation à l'exemple
de ce qui est constaté sur la friche post industrielle de Wattrelos-Leers.L'activité massique d'1 kg de phosphogypse varie entre 5.000 et 10.000 Bq/kg avec des
radioéléments à vie longue tel le radium 226. L'unité de volume d'un stockage est le million de
tonnes. A défaut d'être nomenclaturés comme une INB -ce qui a été envisagé- les stockages en
l'état sont de facto des stockages de déchets radioactifs dont l'ANDRA devrait être gestionnaire.
40.000 tonnes de phosphogypse ont été utilisées pour le raccordement du Pont de Normandie sur
l'estuaire de la Seine. Il est important de connaître les conditions de cette utilisation e t les
enseignements qui en ont été tirés afin de relancer si possible les recherches sur la réutilisation de
ces déchets. L'usage du gypse déchets ou sous-produits est à la fois entravé par les gisements
importants de gypse nature l en Europe et pa r la radioactiv ité ajout ée au plâtr e. Des
déclenchements de portiques de détection de radioactivité au passage de gravats de démolition
avec plâtre mélangé sont signalés.Sources :
- Excipe France "Hydro Agri France. Expertise sur les tuyauteries de conduite de rejet. » 15 octobre 2002.
- OFRIR. Laboratoire Central des Ponts et Chaussées. http://ofrir.lcpc.fr/ - ANDRA. Inventaire national des déchets radioactifs. Edition 1996. - ASN communication personnelle.Radioactivité Naturelle Technologiquement Renforcée - Robin des Bois/ASN. Janvier 2009 - 166/216
Douvrin (62)
La friche industrielle s'étend sur 80 ha au Nord-Ouest de la commune de Douvrin dans la Pas-de-Calais. Le site de production a été ouvert en 1930 sous le nom de Finalens (Société Industrielle et
Financière de Lens). La première spécialité était les engrais ammoniaqués (1930-1969). C'est en
1970 que démarre la division acide phosphorique et qu'un terrain adjacent de 20ha est consacré à
l'épandage du phosphogypse sous le nom de champ de gypse, l'acide sulfurique résiduaire y étant
aussi rejeté, de même que du fluorure de calcium sous forme de boues. A partir de 1976, un
procédé de transformation des phosphogypses permet la valorisation en plâtre jusqu'à la fin 1983,
date de la fermeture définitive des activités de l'us ine. La conte nan ce du cha mp de gyp se est
aujourd'hui évaluée à 2 millions de tonnes.Plateau du stockage de phosphogypse
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Un premier rapport de l'ANRED (1987) dit que les déchets fluorés et les eaux acides expliquentl'absence de végétation au dessus des chambres de dépôts. Les lixiviats d'échantillon de gypse
réalisés en 2002 révèlent des teneurs très importantes en sulfates (12.500 mg/kg). Les fonds des
lagunes d'eaux résiduaires de décantation de l'usine contiennent des strates de phosphogypse d'un
mètre d'épaisseur. Des teneurs importantes en baryum sont constatées (85 et 42 mg/kg). Les
concentrations en sulfates dan s les eau x souterrain es so nt de 650 à 800 mg au x abo rds des
bassins de gypse et de 300 mg à 1.500 m. " Alors que les analyses effectuées sur les sols mettent
en évidence quelques zones présentan t des teneur s notable s en élémen ts métalliques, les
analyses d'eau ne relèven t pas la présenc e régulièr e de ce s éléments en concentrations
significatives, les métaux mis en évidence sur les sols sont manifestement peu mobiles ».Piézomètre ouvert sur site
Radiologie :
L'étude d'ANTEA d'août 2007 cite la conclusion de l'étude Algade réalisée en 2001-2002 selon
laquelle " la dose efficace annuelle susceptible d'être reçue en supplément du niveau national par
les personnes du public constituant les groupes de référence est inférieure au tiers de la valeur de
1mSv ». " On peut considérer que la dose efficace évaluée dans cette étude caractérise un impact
radiologique tout à fait acceptable pour les personnes du public ». " En ce qui concerne le projet de
création d'une route dans la zone des lagunes située à proximité du champ de gypse, l'exposition
des personnes en charge des travaux sera à évaluer spécifiquement en fonction des débits de dose
mesurés dans les zones correspondantes. » Le lapin capturé par Algade sur le site présente pour cette fois une teneur mesurable pour le radium 226 (0,5 Bq/kg) mais il n'est pas considéré comme un facteur plausible de voie d'exposition. Les activités de chasse sont pourtant prospères sur le site. Les études menées en Floride montrent que les oiseaux aquatiques comme les cormorans vivant dans l'environnement des mines de phosphate ont un taux de radium 226 dans les os 4 fois supérieur au niveau acceptable pour l'Homme au regard des risques de cancer. Dispositif de distribution de graines sur le stockageRadioactivité Naturelle Technologiquement Renforcée - Robin des Bois/ASN. Janvier 2009 - 168/216
L'exposition alimentaire en supplément du niveau local est malgré tout considérée comme nulle par
Algade. Le prélèvement d'eau dans le piézomètre n°2 montre un marquage radiologique mais les
groupes de personnes pris en compte dans le cadre de l'étude sont présumés consommer l'eau du
réseau d'alimentation public.Pour les groupes représentants des habitants de la cité ouvrière riveraine, la dose annuelle en
supplément du niveau natur el est évalué e à 2,23 2 mSv. Ces estimati ons son t bas ées sur les
coefficients de conversion annexés à la directive européenne 96-29 Euratom qui fixent les normes
de base relatives à la protection de la population et des travailleurs. Ces coefficients sont
différenciés. S'il était le même pour les travailleurs et pour les personnes du public, la dose annuelle
reçue par ces dernières serait de 2,255 mSv.Au final, la conclusion de l'Etude Détaillée des Risques réalisée en 2007 permet de cerner
l'hydrodynamisme des radioéléments : " Il n'apparaît pas de problème pour le champ captant de
Salomé dans la situation actuelle ». " Néanmoins il subsiste une vaste zone débordant les limites
du site dans laquelle la concentration maximale autorisée pour la consommatio n humain e est
dépassée pour certains éléments chimiques comme les sulfates ». " Il sera donc nécessaire de
définir des servitudes imposant une interdiction ou une restriction des usages de l'eau souterraine
dans ce périmètre. »Un projet d'aire porté par l'ancien maire a été lancé conformément à la loi du 5 juillet 2000 relative à
l'accueil et à l'habitat des gens du voyage. La friche Finalens ou une partie serait en même temps
convoitée par un industriel.Sources :
- Florida Institute of Phosphate Research. "Environmental contaminants in birds : phosphate mine and natural
wetlands". November 1986.- ALGADE. " Etude radiologique du dépôt de phosphogypses de la société Grande Paroisse à Douvrin (62) ».
Juillet 2001-mars 2002.
- ANTEA. " Ex usine FINALENS de Douvrin (62). Dossier de demande d'institution de Servitudes d'Utilité
Publique » Rapport A45436/B. Août 2007.
- ANTEA. " Dossier de cessation d'activité site Grande Paroisse ex FINALENS à Douvrin (pas de Calais) ».
Rapport A45434/B. Août 2007.
- Nord Eclair. " Aire d'accueil des gens du voyage : les habitants appelés à s'exprimer ». 14 janvier 2009.
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Wattrelos (59)
Le site industriel est historique, complexe, superposé. C'est un site éteint mais encore actif dans le
domaine de l'émission des polluants.1- Au début du siècle, PCUK fabrique du souffre et ses dérivés et des superphosphates. Arrêt
en 1983.2- Démarrage et développement de la filière chrome et de l'acide chromique ; arrêt 1976.
3- Démarrage de la production de xanthates (1956), matières intermédiaires pour herbicides et
insecticides.4- Production d'acide phosphoriq ue (1934-1983) ave c produit s dérivé s po ur l'alimentation
animale.5- D'autres fabrications ne sont pratiquement pas documentées telle le sulfure de carbone.
6- Des activités de ferraillage et de négoce de pommes de terre.
Au titre de la connaissance et de la protection de l'environnement, des actions ont été entreprises
entre 1983 et 2003 visant à mettre en sécurité les terrils de chrome et à canaliser les rejets liquides.
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Strates sur le terril de phosphogypse
Le terril de phosphogypse et son bassin de décantation n'ont pas fait l'objet de traitement jusqu'en
2006. Théoriquement clos, l'accès au terril est en fait libre et une aire de gens de voyage est
installée à proximité depuis 20 ans. L'aire de gens du voyage depuis le stockage de phosphogypse (nov 08)La situation foncière est complexe et se répartit entre plusieurs propriétaires : Rhodia 40% de la
superficie globale, deux sociétés d'activité de commerce en gros, et la maire de Wattrelos.3 arrêtés préfectoraux ont imposé à Rhône Poulenc puis à Rhodia de surveiller les eaux
chromiques avant rejet dans le courant de l'Espierre. La quantité maximale autorisée est de
310g/jour en chrome total. Ce seuil est très largement dépassé, explosé.
Courant de l'Espierre avec un panneau " Danger berges glissantes »Radioactivité Naturelle Technologiquement Renforcée - Robin des Bois/ASN. Janvier 2009 - 171/216
Entre 1993 et 1999, 6 arrêtés préfectoraux ont mis en demeure Rhône Poulenc et Rhodia de
réaliser des études approfondie s de la friche et de se s exutoires . L'arrêté de 1997 impose le
diagnostic du dépôt adjacent sur la commune de Leers de l'autre côté du canal de Roubaix qui
s'avère aujourd'hui exposer l'environnement et les éventuels usagers à des doses radiologiques
relativement importantes attribuables à des opérations de maintenance ou de démantèlement de
l'atelier phosphorique.Plusieurs opérations d'investigation et de mise en sécurité ont été financées par la Commission
Nationale d'Aide aux Sites Pollués placée sous la tutelle de l'ADEME. En septembre 2006, un Protocole d'accord entre la communauté urbaine de Lille, Rhodia Chimie etl'Etablissement Public Foncier Nord-Pas de Calais intervenant comme " ensemblier » a été signé.
Ce protocole soulève de nombreuses interrogations et inquiétudes. Il porte sur la reconquête
environnementale du site dit PCUK sur le territoire des communes de Wattrelos et Leers. Aux
termes du Protocole, l'EPF et la Communauté Urbaine de Lille renoncent généralement y compris
pour le terril de phosphogypse, les bassins de décantation et les parcelles de Leers qui sont lesplus atteintes par la radioactivité ajoutée, à tout re cours co ntre Rh odia Chi mi e et relèv ent et
garantissent celle-ci de toute responsabilité. Des opérations de curage et de restauration du
" courant de l'Espierre » et du canal de Roubaix impliquent la couverture de la partie sommitale de
la friche par des déchets de curage produits par VNF (Voies Navigables de France).La radioactivité du terril de phosphogypse et de la décharge de déchets radioactifs de Leers n'est
pas mentionnée dans le Protocole. Panneau d'information sur la requalification du site PCUK Novembre 2008. Mise en charge des boues de curage sur le stockage de phosphogypse Y-a-t-il un scénario d'exposition des travailleurs ?Radioactivité Naturelle Technologiquement Renforcée - Robin des Bois/ASN. Janvier 2009 - 172/216
Radiologie :
Le cabinet Algade spécialisé dans ce type d'étude sur la radioactivité naturelle renforcée a effectué
pour le compte de la mairie de Wattrelos un premier diagnostic du terril de phosphogypse courant2001. L'étude a été faite en 4 jours. Elle a pour objectif d'évaluer l'impact radiologique sur les
personnes du public. La consommation d'eau en provenance du site, de ses sous-sols et de lapériphérie par le biais de puits ou de forage privés n'est pas prise en considération. La
consommation de végétaux ou d'animaux directement contaminés ou indirectement est elle aussi
écartée. Les groupes de référence sont au nombre de 5 : personnel d'Equinox -la société implantée
sur site depuis la reconversion-, personnel des sociétés implantées dans la zone d'activité au nord-
est du site, résidents permanents dans l'environnement proche du site, gens du voyage, usagersépisodiques. Ces groupes sont réels. La dose efficace annuelle pour le groupe des gens du voyage
et de la ferme contiguë est évaluée à 0,287 mSv. Le diagnostic complémentaire réalisé quelque
mois plus tard a pour missi on de mie ux connaît re les ris ques radiolog iques liés au sol, aux
poussières ainsi que la nature des remblais et les modes de transfert de la radioactivité vers les
eaux souterraines et superficielles. Les principaux enseignements sont que certaines eaux sontmarquées par des radioéléments de la chaîne de l'uranium. " L'étude géochimique et radiométrique
montre que le bassin de décantation ouest qui n'a pas été totalement recouvert représente une
source de pollution importante tan t en métaux, cadmiu m, mercure , chrome, qu' en éléments
radioactifs ».Les transferts de polluants ver s le courant d e l'Espierre so nt considér és com me fa ibles. Les
sédiments ne sont pas analysés. Les boues dites rouges dans le bassin ouest avec des teneurs en
chrome importantes (plus de 6g/kg) très supérieurs aux teneurs habituelles des phosphogypsessont aussi les plus radioactives. Il n'y a pas eu sur la friche industrielle une gestion séparée des
résidus et lixiviats chromique et phosphorique. L'acidité des déchets favorise la mobilité des
polluants.L'étude de 2005 réalisée par Sogreah Consultants en relation avec le cabinet Algade a été réalisée
en 2 jours. Les résultats mettent en évidence des valeurs de 0,6 à 720 Bq/g de radium 226 avec
des ruptures de la chaîne de l'uranium. Ces valeurs hautes sont trouvées sur un dépôt en face de la
friche industrielle de l'autre côté du canal de Roubaix et signent la présence de déchets de la filière
engrais différents des phosphogypses. Les sédiments dans le réseau de drainage de la friche sont
mesurés à 1Bq/g. L'égout Berthelot a un débit de 1000 à 14.000m3/j. Il se jette dans le courant de
l'Espierre.Le dernier rapport radiologique à ce jour (novembre 2006) est celui de l'IRSN sollicité par l'EPF
Nord-Pas de Calais. Sa valeur ajoutée est de donner des informations nouvelles sur le dépôt de
Leers. Il expose en l'état les usagers de la friche à une dose de 100 mSv/an. Un tri radiologique, un
stockage de transit des déchets radifères s'impose pour aboutir à l'assainissement du secteur.
L'accès à cette zone est libre depuis des décennies. Des jardins ouvriers y ont été exploités. Le tri
radiologique et ses contraintes de protection pour les travailleurs devront par ailleurs accompagnertoutes les opérations d'excavation, de remodelage et de terrassement nécessaires à la reconquête
paysagère et d'agrément de l'ensemble du site et entraînant le remaniement de matériaux
contenant une radioactivité ajoutée mesurable et significative.L'IRSN insiste légitimement sur les précautions élémentaires à prendre : protection des travailleurs
pendant le remaniement, vérification de la non radioactivité des matériaux de couverture, balisage
ultérieur du parc de loisirs, interdiction des sports mécaniques, et nécessité de suivre à long terme
l'évolution radiologique des eaux souterraines.Sources :
- ALGADE / GESTER. " Etude radiologiqu e de l'anci en site Rho dia à Wattrelos (59 ) ». Document final.
Janvier 2002.
- GESTER. " EPF Région Nord Pas de Calais. Site de Wattrelos (59). Bassins de décantation. Diagnostic
complémentaire et recommandations. ». 8 novembre 2002.- GESTER. " EPF Région Nord Pas de Calais. Site de Wattrelos (59) Terril de phosphogypse. Diagnostic
complémentaire et recommandations ». 8 novembre 2002.- Préfecture du Nord. Arrêté imposant à l'Etablissement Public Foncier Nord-Pas de Calais la réalisation d'une
étude hydrogéologique sur le site de l'ancienne usine PCUK à Wattrelos. 11 mai 2005.- SOGREAH consultants. " Contrôle radiologique d'un ancien site PCUK situé à Wattrelos. 9 et 10 août
2005 ». 9 septembre 2005.
Radioactivité Naturelle Technologiquement Renforcée - Robin des Bois/ASN. Janvier 2009 - 173/216
- Préfecture du Nord. Arrêté imposant à l'établissement public foncier Nord-Pas de Calais la réalisation d'une
étude détaillée des risques sur le site de l'ancienne usine PCUK à Wattrelos. 22 novembre 2005.
- IRSN - Direction de l'environnement et de l'intervention. " Projet de requalification de la friche industrielle
PCUK à Wattrelos (59) ». Rapport de synthèse DEI/SIAR n° 06/0869. 2006.- DRIRE Nord-Pas de Calais. Rapport de l'Inspect ion de s Installation s pour pa ssag e en CODERST. 5
septembre 2006.- Protocole d'accord entre la Communauté Urbaine de Lille, la société Rhodia Chimie, l'Etablissement Public
Foncier Nord-Pas de Calais portant sur la reconquête environnementale du site PCUK sur le territoire des
communes de Wattrelos et Leers (59). 13 septembre 2006.- EPF Nord-Pas de Calais. Requalification environnementale du site PCUK, communes de Leers, Roubaix et
Wattrelos (59). Septembre 2006.
- Préfecture du Nord. Arrêté préfec toral de prescriptio ns complém entaires encadran t les travau x de
requalification du site PCUK sur les communes de Wattrelos et Leers sous maîtrise d'ouvrag e de
l'Etablissement Public Foncier du Nord-Pas de Calais. 9 octobre 2006.Radioactivité Naturelle Technologiquement Renforcée - Robin des Bois/ASN. Janvier 2009 - 174/216
Gestion des phosphogypses de la plate-forme de Rouen (76) La plate-forme engrais superphosphatés de Rouen est historique et fondamentale pour le développement intensif de l'agriculture. Elle était composée de 4 usines.Rouen A fondée par Saint Gobain en 1911 est la seule à être encore en activité. Son atelier
d'acide phosphorique a été fermé en 2004. Rouen B a été créée en 1911 par la Compagnie Bordelaise. Elle produisait des engrais superphosphatés et des granulés.Rouen C ouverte en 1986 par la société Brunschwig était spécialisée dans la calcination du
phosphate du Sénégal, riche en uran ium et en matière première pour les engrais et
l'alimentation animale. La 4ème
usine était implantée à Grand-Couronne. Ouverte en 1929 par Potasse et Engrais Chimiques (PEC), reprise par Azote et Produits Chimiques (APC) puis par AZF, elle était spécialisée jusqu'à sa fermeture en 1992 dans le traitement du phosphate naturel. Comme Rouen A elle produisait de l'acide phosphorique... et du phosphogypse. Les dépôts terrestres d'Anneville-Ambourville et de Saint-Etienne du Rouvray étaient donc alimentés par Rouen A et l'usine de Grand-Couronne. Auparavant, le phosphogypse était rejeté directement en Seine en aval de Rouen, puis dans l'estuaire par barges.Sources :
- Pr P. Ducrocq. " Le phosphogypse : déchet ou sous-produit ? Solution actuelle : le stockage à terre » Print
Industrie. Revue des IIM. 1
er trimestre 1989.- ALGADE. " Grande Paroisse ATO. Etude d'impact radiologique sur l'environnement des dépôts de
phosphogypse de Fontaine-aux-Ducs et Anneville ». Octobre 1993.- ANTEA " Stockage de phosphogypse d'Anneville (76). Surveillance de la qualité des eaux souterraines.
Mesures du 1
er trimestre 2008. Grande Paroisse ». Rapport A50310/A. Avril 2008. - Archives Robin des Bois.Radioactivité Naturelle Technologiquement Renforcée - Robin des Bois/ASN. Janvier 2009 - 175/216
Radioactivité Naturelle Technologiquement Renforcée - Robin des Bois/ASN. Janvier 2009 - 176/216
Anneville (76)
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Exploitation :
Le dépôt de phosphogypse a une emprise de 98 ha. Le site a été rempli d'environ 17 millions de
tonnes de déchets. Le destinataire de l'arrêté préfectoral d'autorisation est Rhône-Poulenc. Il lui est
imposé de dessoucher, de régaler et d'épierrer l'emprise du dépôt, d'installer une sous-couche de
protection, un géotextile, une " moquette » de phosphogypse neutralisés, une membrane en PEHD
et un réseau de drainage ; tous ces dispositifs sont appelés à garantir le confinement des déchets
et à protéger les eaux souterraines des pollutions. Le site est inscrit à la rubrique 167b de la
nomenclature ICPE.Deux ans après, un nouvel arrêté est intervenu modifiant et complétant les conditions d'exploitation
du dépôt. Il s'agit en particulier de mieux gérer la canalisati on d'amenée qui est sujett e à de
nombreuses occlusions et fuites. Dans le document COFAZ en réponse à Greenpeace cité dans la
fiche du dépôt de Rogerville, il est dit que pour faciliter l'écoulement de " la bouillie » dans la
canalisation, Rhône Poulenc injecte des résidus de la production à Rouen A des tripolyphosphates
de sodium. Outre la présence de briques réfractaires sur les pistes du dépôt, il se confirme donc
que d'autres déchets que les phosphogypses ont été déversés dans le dépôt d'Anneville.
Réfractaires sur les pistes
L'association pour la protection de la presqu'île d'Anneville relève en 1984 que les teneurs en
sulfates sont passées de 15 ml/l à 312 et 518 mg/l dans les eaux souterraines et persiste en 1985
en relevant des teneurs en sulfates de 750 mg/l. L'association qualifie le site de " passoire ».
L'impact sur les eaux souterraines est un souci constant pour les gestionnaires et les inspecteurs du site. Des pollutions accidentelles comme les débordements de bassin, des actes de vandalismesur les membranes d'étanchéité du fossé périphérique et les fuites chroniques à la base du massif
des déchets ont durablement " sulfaté » les nappes sans dépasser le seuil de potabilité dans le
périmètre éloigné à la différence du périmètre rapproché où les teneurs dans le piézomètre Sud-
Ouest dépassent 600 mg/l. L'eau au robinet a des valeurs en sulfates atteignant 200mg/l. Le seuilde potabilité est de 250 mg/l. Les autres paramètres sensibles sont les fluorures, les chlorures et le
phosphore. Les points d'eaux et piézomètres de contrôle ne montre nt pa s d'anomali e de
concentration en cadmium alors que les eaux de percolation du site présentent des teneurs
supérieures à 3mg/l. L'arrêté rectificatif d'août 1984 dit que " si la rupture des membranes
d'étanchéité avait pour effet d'entraîner une pollution du forage d'eau potable de Bardouville situé à
2,5km du site, la société CDF-AZ F aur a à réalis er à ses frais le raccordem ent du syndicat
d'adduction d'eau à un autre réseau d'eau potable ». Sur ce captage, le bilan des analyses du
premier trimestre 2008 est pessimiste : tous les paramètres sont à la hausse ave c une
concentration en chlorures de 120 mg/l.Post-exploitation :
La mise en charge du dépôt s'est donc arrêtée en janvier 2004. Tant que l'atelier de production
d'acide phosphorique était en fonctionnement, les eaux résiduaires étaient réinjectées dans le
process. En mars 2005, un arrêté préfectoral complémentaire précise les modalités de
fonctionnement de la nouvelle station de traitement des eaux de percolation du stockage de
phosphogypse d'Anneville et de celui de Saint-Étienn e du Rouvra y, sachant que les eau x non
traitées issues de ce stockage sont amenées par canalisation à l'usine de Rouen A et qu'elles
Radioactivité Naturelle Technologiquement Renforcée - Robin des Bois/ASN. Janvier 2009 - 178/216
transitent ensuite par le gypsodu c pou r être déversé es dans le bass in de reprise des eaux du
stockage d'Anneville. Les eaux traitées repartent ensuite par le gypsoduc retour avant d'être
rejetées dans le milieu naturel, c'est à dire la Seine, par l'émissaire dénommé égout amont de
l'usine Rouen A situé à Grand Quevilly. Les flux autorisés de rejet dans la Seine sont sur la base
d'un débit de 3.000 m3 jour de 15kg pour le phosphore et le fer, 6 tonnes pour les sulfates, 180 kg
pour les fluorures, 1,5 kg pour le chrome total, le plomb, le cuivre, le nickel, 6 kg pour le zinc, 0,6kg
pour le cadmium, 0,15kg pour l'arsenic et 0,05 kg pour le mercure. Fossé de drainage en bas du terril et désert en haut Sommet du terrilLa STEP
La revégétalisation artificielle ou spontanée du site de stockage qui pourrait réduire le débit des
eaux de ruissellement est visiblement insuffisante. Le réaménagement végét al planifié par les
arrêtés préfectoraux n'est pas respecté. Des parcelles expérimentales entretenues par arrosage
semblent donner des signes encourageants, voire étrangement exubérants.Radioactivité Naturelle Technologiquement Renforcée - Robin des Bois/ASN. Janvier 2009 - 179/216
Végétation exubérante
au sommet à proximité d'un arroseurLe transfert sol-végétaux des contaminants métalliques n'est pas étudié. Il est pratiqué un fauchage
régulier sur certains bassins remplis et remodelés. La filière d'élimination de ces végétaux n'est pas
identifiée.Marques de fauchage sur le plateau du terril
Le bassin n°7 qui sert de décanteur aux boues de la station d'épuration présente des anomalies. Il
n'y a pas de dispositif de sécurité contre la noyade pour les travailleurs ou les éventuels intrus. Les
boues sont très liquides. Des colonies végétales sont comme brûlées. Malgré cette adversité la
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