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DEUXIEME PARTIE LES PHOSPHOGYPSES

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DEUXIEME PARTIE

LES PHOSPHOGYPSES

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V - Les dépôts de phosphogypse

Introduction

La production d'une tonn e d'acid e phosphoriqu e qui entre dan s la compositi on des engrais

phosphatés et de matières alimentaires génère 5 tonnes de déchets sou s form e de sulfat e de

calcium hydraté appelé phosphogypse et concentrant des micropolluants chimiques et radioactifs du minerai d'origine : les phosphates. A la suite des actions des DRIRE/DREAL et de Robin des Bois, les stockages de phosphogypse et

les ateliers de production d'acide phosphorique ont été listés à l'exception du Pontet (84) et de

Wattrelos (59) dans l'inventaire de l'ANDRA en 1995. Plusieurs ateliers ont été totalement

démantelés sans traçabilité. Les canalisations de rejet dans les fleuves, en mer ou dans les dépôts

sont aussi touchées par la radioactivité à l'exemple du gypsoduc de Norsk Hydro dans l'estuaire de

la Seine. Il est probable et non prouvé que les chimiquiers spécialisés dans le transport d'acide

phosphorique soient aussi contaminés par des tartres et des sédiments au niveau des pompes et

des vannes. La contamination des fonds et parois des bacs et citernes est logique dans la

continuité de la contamination radioactive de toute la filière. Beaucoup des équipements sont en

acier inoxydable et donc valorisables. S'ils le sont sans précaution, des contaminations aléatoires et

non repérées surviennent après la deuxième fusion. D'autres équipements en matériaux communs

comme des plastiques sont radioactifs et rejetés sans précaution et sans signalisation à l'exemple

de ce qui est constaté sur la friche post industrielle de Wattrelos-Leers.

L'activité massique d'1 kg de phosphogypse varie entre 5.000 et 10.000 Bq/kg avec des

radioéléments à vie longue tel le radium 226. L'unité de volume d'un stockage est le million de

tonnes. A défaut d'être nomenclaturés comme une INB -ce qui a été envisagé- les stockages en

l'état sont de facto des stockages de déchets radioactifs dont l'ANDRA devrait être gestionnaire.

40.000 tonnes de phosphogypse ont été utilisées pour le raccordement du Pont de Normandie sur

l'estuaire de la Seine. Il est important de connaître les conditions de cette utilisation e t les

enseignements qui en ont été tirés afin de relancer si possible les recherches sur la réutilisation de

ces déchets. L'usage du gypse déchets ou sous-produits est à la fois entravé par les gisements

importants de gypse nature l en Europe et pa r la radioactiv ité ajout ée au plâtr e. Des

déclenchements de portiques de détection de radioactivité au passage de gravats de démolition

avec plâtre mélangé sont signalés.

Sources :

- Excipe France "Hydro Agri France. Expertise sur les tuyauteries de conduite de rejet. » 15 octobre 2002.

- OFRIR. Laboratoire Central des Ponts et Chaussées. http://ofrir.lcpc.fr/ - ANDRA. Inventaire national des déchets radioactifs. Edition 1996. - ASN communication personnelle.

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Douvrin (62)

La friche industrielle s'étend sur 80 ha au Nord-Ouest de la commune de Douvrin dans la Pas-de-

Calais. Le site de production a été ouvert en 1930 sous le nom de Finalens (Société Industrielle et

Financière de Lens). La première spécialité était les engrais ammoniaqués (1930-1969). C'est en

1970 que démarre la division acide phosphorique et qu'un terrain adjacent de 20ha est consacré à

l'épandage du phosphogypse sous le nom de champ de gypse, l'acide sulfurique résiduaire y étant

aussi rejeté, de même que du fluorure de calcium sous forme de boues. A partir de 1976, un

procédé de transformation des phosphogypses permet la valorisation en plâtre jusqu'à la fin 1983,

date de la fermeture définitive des activités de l'us ine. La conte nan ce du cha mp de gyp se est

aujourd'hui évaluée à 2 millions de tonnes.

Plateau du stockage de phosphogypse

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Un premier rapport de l'ANRED (1987) dit que les déchets fluorés et les eaux acides expliquent

l'absence de végétation au dessus des chambres de dépôts. Les lixiviats d'échantillon de gypse

réalisés en 2002 révèlent des teneurs très importantes en sulfates (12.500 mg/kg). Les fonds des

lagunes d'eaux résiduaires de décantation de l'usine contiennent des strates de phosphogypse d'un

mètre d'épaisseur. Des teneurs importantes en baryum sont constatées (85 et 42 mg/kg). Les

concentrations en sulfates dan s les eau x souterrain es so nt de 650 à 800 mg au x abo rds des

bassins de gypse et de 300 mg à 1.500 m. " Alors que les analyses effectuées sur les sols mettent

en évidence quelques zones présentan t des teneur s notable s en élémen ts métalliques, les

analyses d'eau ne relèven t pas la présenc e régulièr e de ce s éléments en concentrations

significatives, les métaux mis en évidence sur les sols sont manifestement peu mobiles ».

Piézomètre ouvert sur site

Radiologie :

L'étude d'ANTEA d'août 2007 cite la conclusion de l'étude Algade réalisée en 2001-2002 selon

laquelle " la dose efficace annuelle susceptible d'être reçue en supplément du niveau national par

les personnes du public constituant les groupes de référence est inférieure au tiers de la valeur de

1mSv ». " On peut considérer que la dose efficace évaluée dans cette étude caractérise un impact

radiologique tout à fait acceptable pour les personnes du public ». " En ce qui concerne le projet de

création d'une route dans la zone des lagunes située à proximité du champ de gypse, l'exposition

des personnes en charge des travaux sera à évaluer spécifiquement en fonction des débits de dose

mesurés dans les zones correspondantes. » Le lapin capturé par Algade sur le site présente pour cette fois une teneur mesurable pour le radium 226 (0,5 Bq/kg) mais il n'est pas considéré comme un facteur plausible de voie d'exposition. Les activités de chasse sont pourtant prospères sur le site. Les études menées en Floride montrent que les oiseaux aquatiques comme les cormorans vivant dans l'environnement des mines de phosphate ont un taux de radium 226 dans les os 4 fois supérieur au niveau acceptable pour l'Homme au regard des risques de cancer. Dispositif de distribution de graines sur le stockage

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L'exposition alimentaire en supplément du niveau local est malgré tout considérée comme nulle par

Algade. Le prélèvement d'eau dans le piézomètre n°2 montre un marquage radiologique mais les

groupes de personnes pris en compte dans le cadre de l'étude sont présumés consommer l'eau du

réseau d'alimentation public.

Pour les groupes représentants des habitants de la cité ouvrière riveraine, la dose annuelle en

supplément du niveau natur el est évalué e à 2,23 2 mSv. Ces estimati ons son t bas ées sur les

coefficients de conversion annexés à la directive européenne 96-29 Euratom qui fixent les normes

de base relatives à la protection de la population et des travailleurs. Ces coefficients sont

différenciés. S'il était le même pour les travailleurs et pour les personnes du public, la dose annuelle

reçue par ces dernières serait de 2,255 mSv.

Au final, la conclusion de l'Etude Détaillée des Risques réalisée en 2007 permet de cerner

l'hydrodynamisme des radioéléments : " Il n'apparaît pas de problème pour le champ captant de

Salomé dans la situation actuelle ». " Néanmoins il subsiste une vaste zone débordant les limites

du site dans laquelle la concentration maximale autorisée pour la consommatio n humain e est

dépassée pour certains éléments chimiques comme les sulfates ». " Il sera donc nécessaire de

définir des servitudes imposant une interdiction ou une restriction des usages de l'eau souterraine

dans ce périmètre. »

Un projet d'aire porté par l'ancien maire a été lancé conformément à la loi du 5 juillet 2000 relative à

l'accueil et à l'habitat des gens du voyage. La friche Finalens ou une partie serait en même temps

convoitée par un industriel.

Sources :

- Florida Institute of Phosphate Research. "Environmental contaminants in birds : phosphate mine and natural

wetlands". November 1986.

- ALGADE. " Etude radiologique du dépôt de phosphogypses de la société Grande Paroisse à Douvrin (62) ».

Juillet 2001-mars 2002.

- ANTEA. " Ex usine FINALENS de Douvrin (62). Dossier de demande d'institution de Servitudes d'Utilité

Publique » Rapport A45436/B. Août 2007.

- ANTEA. " Dossier de cessation d'activité site Grande Paroisse ex FINALENS à Douvrin (pas de Calais) ».

Rapport A45434/B. Août 2007.

- Nord Eclair. " Aire d'accueil des gens du voyage : les habitants appelés à s'exprimer ». 14 janvier 2009.

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Wattrelos (59)

Le site industriel est historique, complexe, superposé. C'est un site éteint mais encore actif dans le

domaine de l'émission des polluants.

1- Au début du siècle, PCUK fabrique du souffre et ses dérivés et des superphosphates. Arrêt

en 1983.

2- Démarrage et développement de la filière chrome et de l'acide chromique ; arrêt 1976.

3- Démarrage de la production de xanthates (1956), matières intermédiaires pour herbicides et

insecticides.

4- Production d'acide phosphoriq ue (1934-1983) ave c produit s dérivé s po ur l'alimentation

animale.

5- D'autres fabrications ne sont pratiquement pas documentées telle le sulfure de carbone.

6- Des activités de ferraillage et de négoce de pommes de terre.

Au titre de la connaissance et de la protection de l'environnement, des actions ont été entreprises

entre 1983 et 2003 visant à mettre en sécurité les terrils de chrome et à canaliser les rejets liquides.

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Strates sur le terril de phosphogypse

Le terril de phosphogypse et son bassin de décantation n'ont pas fait l'objet de traitement jusqu'en

2006. Théoriquement clos, l'accès au terril est en fait libre et une aire de gens de voyage est

installée à proximité depuis 20 ans. L'aire de gens du voyage depuis le stockage de phosphogypse (nov 08)

La situation foncière est complexe et se répartit entre plusieurs propriétaires : Rhodia 40% de la

superficie globale, deux sociétés d'activité de commerce en gros, et la maire de Wattrelos.

3 arrêtés préfectoraux ont imposé à Rhône Poulenc puis à Rhodia de surveiller les eaux

chromiques avant rejet dans le courant de l'Espierre. La quantité maximale autorisée est de

310g/jour en chrome total. Ce seuil est très largement dépassé, explosé.

Courant de l'Espierre avec un panneau " Danger berges glissantes »

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Entre 1993 et 1999, 6 arrêtés préfectoraux ont mis en demeure Rhône Poulenc et Rhodia de

réaliser des études approfondie s de la friche et de se s exutoires . L'arrêté de 1997 impose le

diagnostic du dépôt adjacent sur la commune de Leers de l'autre côté du canal de Roubaix qui

s'avère aujourd'hui exposer l'environnement et les éventuels usagers à des doses radiologiques

relativement importantes attribuables à des opérations de maintenance ou de démantèlement de

l'atelier phosphorique.

Plusieurs opérations d'investigation et de mise en sécurité ont été financées par la Commission

Nationale d'Aide aux Sites Pollués placée sous la tutelle de l'ADEME. En septembre 2006, un Protocole d'accord entre la communauté urbaine de Lille, Rhodia Chimie et

l'Etablissement Public Foncier Nord-Pas de Calais intervenant comme " ensemblier » a été signé.

Ce protocole soulève de nombreuses interrogations et inquiétudes. Il porte sur la reconquête

environnementale du site dit PCUK sur le territoire des communes de Wattrelos et Leers. Aux

termes du Protocole, l'EPF et la Communauté Urbaine de Lille renoncent généralement y compris

pour le terril de phosphogypse, les bassins de décantation et les parcelles de Leers qui sont les

plus atteintes par la radioactivité ajoutée, à tout re cours co ntre Rh odia Chi mi e et relèv ent et

garantissent celle-ci de toute responsabilité. Des opérations de curage et de restauration du

" courant de l'Espierre » et du canal de Roubaix impliquent la couverture de la partie sommitale de

la friche par des déchets de curage produits par VNF (Voies Navigables de France).

La radioactivité du terril de phosphogypse et de la décharge de déchets radioactifs de Leers n'est

pas mentionnée dans le Protocole. Panneau d'information sur la requalification du site PCUK Novembre 2008. Mise en charge des boues de curage sur le stockage de phosphogypse Y-a-t-il un scénario d'exposition des travailleurs ?

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Radiologie :

Le cabinet Algade spécialisé dans ce type d'étude sur la radioactivité naturelle renforcée a effectué

pour le compte de la mairie de Wattrelos un premier diagnostic du terril de phosphogypse courant

2001. L'étude a été faite en 4 jours. Elle a pour objectif d'évaluer l'impact radiologique sur les

personnes du public. La consommation d'eau en provenance du site, de ses sous-sols et de la

périphérie par le biais de puits ou de forage privés n'est pas prise en considération. La

consommation de végétaux ou d'animaux directement contaminés ou indirectement est elle aussi

écartée. Les groupes de référence sont au nombre de 5 : personnel d'Equinox -la société implantée

sur site depuis la reconversion-, personnel des sociétés implantées dans la zone d'activité au nord-

est du site, résidents permanents dans l'environnement proche du site, gens du voyage, usagers

épisodiques. Ces groupes sont réels. La dose efficace annuelle pour le groupe des gens du voyage

et de la ferme contiguë est évaluée à 0,287 mSv. Le diagnostic complémentaire réalisé quelque

mois plus tard a pour missi on de mie ux connaît re les ris ques radiolog iques liés au sol, aux

poussières ainsi que la nature des remblais et les modes de transfert de la radioactivité vers les

eaux souterraines et superficielles. Les principaux enseignements sont que certaines eaux sont

marquées par des radioéléments de la chaîne de l'uranium. " L'étude géochimique et radiométrique

montre que le bassin de décantation ouest qui n'a pas été totalement recouvert représente une

source de pollution importante tan t en métaux, cadmiu m, mercure , chrome, qu' en éléments

radioactifs ».

Les transferts de polluants ver s le courant d e l'Espierre so nt considér és com me fa ibles. Les

sédiments ne sont pas analysés. Les boues dites rouges dans le bassin ouest avec des teneurs en

chrome importantes (plus de 6g/kg) très supérieurs aux teneurs habituelles des phosphogypses

sont aussi les plus radioactives. Il n'y a pas eu sur la friche industrielle une gestion séparée des

résidus et lixiviats chromique et phosphorique. L'acidité des déchets favorise la mobilité des

polluants.

L'étude de 2005 réalisée par Sogreah Consultants en relation avec le cabinet Algade a été réalisée

en 2 jours. Les résultats mettent en évidence des valeurs de 0,6 à 720 Bq/g de radium 226 avec

des ruptures de la chaîne de l'uranium. Ces valeurs hautes sont trouvées sur un dépôt en face de la

friche industrielle de l'autre côté du canal de Roubaix et signent la présence de déchets de la filière

engrais différents des phosphogypses. Les sédiments dans le réseau de drainage de la friche sont

mesurés à 1Bq/g. L'égout Berthelot a un débit de 1000 à 14.000m3/j. Il se jette dans le courant de

l'Espierre.

Le dernier rapport radiologique à ce jour (novembre 2006) est celui de l'IRSN sollicité par l'EPF

Nord-Pas de Calais. Sa valeur ajoutée est de donner des informations nouvelles sur le dépôt de

Leers. Il expose en l'état les usagers de la friche à une dose de 100 mSv/an. Un tri radiologique, un

stockage de transit des déchets radifères s'impose pour aboutir à l'assainissement du secteur.

L'accès à cette zone est libre depuis des décennies. Des jardins ouvriers y ont été exploités. Le tri

radiologique et ses contraintes de protection pour les travailleurs devront par ailleurs accompagner

toutes les opérations d'excavation, de remodelage et de terrassement nécessaires à la reconquête

paysagère et d'agrément de l'ensemble du site et entraînant le remaniement de matériaux

contenant une radioactivité ajoutée mesurable et significative.

L'IRSN insiste légitimement sur les précautions élémentaires à prendre : protection des travailleurs

pendant le remaniement, vérification de la non radioactivité des matériaux de couverture, balisage

ultérieur du parc de loisirs, interdiction des sports mécaniques, et nécessité de suivre à long terme

l'évolution radiologique des eaux souterraines.

Sources :

- ALGADE / GESTER. " Etude radiologiqu e de l'anci en site Rho dia à Wattrelos (59 ) ». Document final.

Janvier 2002.

- GESTER. " EPF Région Nord Pas de Calais. Site de Wattrelos (59). Bassins de décantation. Diagnostic

complémentaire et recommandations. ». 8 novembre 2002.

- GESTER. " EPF Région Nord Pas de Calais. Site de Wattrelos (59) Terril de phosphogypse. Diagnostic

complémentaire et recommandations ». 8 novembre 2002.

- Préfecture du Nord. Arrêté imposant à l'Etablissement Public Foncier Nord-Pas de Calais la réalisation d'une

étude hydrogéologique sur le site de l'ancienne usine PCUK à Wattrelos. 11 mai 2005.

- SOGREAH consultants. " Contrôle radiologique d'un ancien site PCUK situé à Wattrelos. 9 et 10 août

2005 ». 9 septembre 2005.

Radioactivité Naturelle Technologiquement Renforcée - Robin des Bois/ASN. Janvier 2009 - 173/216

- Préfecture du Nord. Arrêté imposant à l'établissement public foncier Nord-Pas de Calais la réalisation d'une

étude détaillée des risques sur le site de l'ancienne usine PCUK à Wattrelos. 22 novembre 2005.

- IRSN - Direction de l'environnement et de l'intervention. " Projet de requalification de la friche industrielle

PCUK à Wattrelos (59) ». Rapport de synthèse DEI/SIAR n° 06/0869. 2006.

- DRIRE Nord-Pas de Calais. Rapport de l'Inspect ion de s Installation s pour pa ssag e en CODERST. 5

septembre 2006.

- Protocole d'accord entre la Communauté Urbaine de Lille, la société Rhodia Chimie, l'Etablissement Public

Foncier Nord-Pas de Calais portant sur la reconquête environnementale du site PCUK sur le territoire des

communes de Wattrelos et Leers (59). 13 septembre 2006.

- EPF Nord-Pas de Calais. Requalification environnementale du site PCUK, communes de Leers, Roubaix et

Wattrelos (59). Septembre 2006.

- Préfecture du Nord. Arrêté préfec toral de prescriptio ns complém entaires encadran t les travau x de

requalification du site PCUK sur les communes de Wattrelos et Leers sous maîtrise d'ouvrag e de

l'Etablissement Public Foncier du Nord-Pas de Calais. 9 octobre 2006.

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Gestion des phosphogypses de la plate-forme de Rouen (76) La plate-forme engrais superphosphatés de Rouen est historique et fondamentale pour le développement intensif de l'agriculture. Elle était composée de 4 usines.

Rouen A fondée par Saint Gobain en 1911 est la seule à être encore en activité. Son atelier

d'acide phosphorique a été fermé en 2004. Rouen B a été créée en 1911 par la Compagnie Bordelaise. Elle produisait des engrais superphosphatés et des granulés.

Rouen C ouverte en 1986 par la société Brunschwig était spécialisée dans la calcination du

phosphate du Sénégal, riche en uran ium et en matière première pour les engrais et

l'alimentation animale. La 4

ème

usine était implantée à Grand-Couronne. Ouverte en 1929 par Potasse et Engrais Chimiques (PEC), reprise par Azote et Produits Chimiques (APC) puis par AZF, elle était spécialisée jusqu'à sa fermeture en 1992 dans le traitement du phosphate naturel. Comme Rouen A elle produisait de l'acide phosphorique... et du phosphogypse. Les dépôts terrestres d'Anneville-Ambourville et de Saint-Etienne du Rouvray étaient donc alimentés par Rouen A et l'usine de Grand-Couronne. Auparavant, le phosphogypse était rejeté directement en Seine en aval de Rouen, puis dans l'estuaire par barges.

Sources :

- Pr P. Ducrocq. " Le phosphogypse : déchet ou sous-produit ? Solution actuelle : le stockage à terre » Print

Industrie. Revue des IIM. 1

er trimestre 1989.

- ALGADE. " Grande Paroisse ATO. Etude d'impact radiologique sur l'environnement des dépôts de

phosphogypse de Fontaine-aux-Ducs et Anneville ». Octobre 1993.

- ANTEA " Stockage de phosphogypse d'Anneville (76). Surveillance de la qualité des eaux souterraines.

Mesures du 1

er trimestre 2008. Grande Paroisse ». Rapport A50310/A. Avril 2008. - Archives Robin des Bois.

Radioactivité Naturelle Technologiquement Renforcée - Robin des Bois/ASN. Janvier 2009 - 175/216

Radioactivité Naturelle Technologiquement Renforcée - Robin des Bois/ASN. Janvier 2009 - 176/216

Anneville (76)

Radioactivité Naturelle Technologiquement Renforcée - Robin des Bois/ASN. Janvier 2009 - 177/216

Exploitation :

Le dépôt de phosphogypse a une emprise de 98 ha. Le site a été rempli d'environ 17 millions de

tonnes de déchets. Le destinataire de l'arrêté préfectoral d'autorisation est Rhône-Poulenc. Il lui est

imposé de dessoucher, de régaler et d'épierrer l'emprise du dépôt, d'installer une sous-couche de

protection, un géotextile, une " moquette » de phosphogypse neutralisés, une membrane en PEHD

et un réseau de drainage ; tous ces dispositifs sont appelés à garantir le confinement des déchets

et à protéger les eaux souterraines des pollutions. Le site est inscrit à la rubrique 167b de la

nomenclature ICPE.

Deux ans après, un nouvel arrêté est intervenu modifiant et complétant les conditions d'exploitation

du dépôt. Il s'agit en particulier de mieux gérer la canalisati on d'amenée qui est sujett e à de

nombreuses occlusions et fuites. Dans le document COFAZ en réponse à Greenpeace cité dans la

fiche du dépôt de Rogerville, il est dit que pour faciliter l'écoulement de " la bouillie » dans la

canalisation, Rhône Poulenc injecte des résidus de la production à Rouen A des tripolyphosphates

de sodium. Outre la présence de briques réfractaires sur les pistes du dépôt, il se confirme donc

que d'autres déchets que les phosphogypses ont été déversés dans le dépôt d'Anneville.

Réfractaires sur les pistes

L'association pour la protection de la presqu'île d'Anneville relève en 1984 que les teneurs en

sulfates sont passées de 15 ml/l à 312 et 518 mg/l dans les eaux souterraines et persiste en 1985

en relevant des teneurs en sulfates de 750 mg/l. L'association qualifie le site de " passoire ».

L'impact sur les eaux souterraines est un souci constant pour les gestionnaires et les inspecteurs du site. Des pollutions accidentelles comme les débordements de bassin, des actes de vandalisme

sur les membranes d'étanchéité du fossé périphérique et les fuites chroniques à la base du massif

des déchets ont durablement " sulfaté » les nappes sans dépasser le seuil de potabilité dans le

périmètre éloigné à la différence du périmètre rapproché où les teneurs dans le piézomètre Sud-

Ouest dépassent 600 mg/l. L'eau au robinet a des valeurs en sulfates atteignant 200mg/l. Le seuil

de potabilité est de 250 mg/l. Les autres paramètres sensibles sont les fluorures, les chlorures et le

phosphore. Les points d'eaux et piézomètres de contrôle ne montre nt pa s d'anomali e de

concentration en cadmium alors que les eaux de percolation du site présentent des teneurs

supérieures à 3mg/l. L'arrêté rectificatif d'août 1984 dit que " si la rupture des membranes

d'étanchéité avait pour effet d'entraîner une pollution du forage d'eau potable de Bardouville situé à

2,5km du site, la société CDF-AZ F aur a à réalis er à ses frais le raccordem ent du syndicat

d'adduction d'eau à un autre réseau d'eau potable ». Sur ce captage, le bilan des analyses du

premier trimestre 2008 est pessimiste : tous les paramètres sont à la hausse ave c une

concentration en chlorures de 120 mg/l.

Post-exploitation :

La mise en charge du dépôt s'est donc arrêtée en janvier 2004. Tant que l'atelier de production

d'acide phosphorique était en fonctionnement, les eaux résiduaires étaient réinjectées dans le

process. En mars 2005, un arrêté préfectoral complémentaire précise les modalités de

fonctionnement de la nouvelle station de traitement des eaux de percolation du stockage de

phosphogypse d'Anneville et de celui de Saint-Étienn e du Rouvra y, sachant que les eau x non

traitées issues de ce stockage sont amenées par canalisation à l'usine de Rouen A et qu'elles

Radioactivité Naturelle Technologiquement Renforcée - Robin des Bois/ASN. Janvier 2009 - 178/216

transitent ensuite par le gypsodu c pou r être déversé es dans le bass in de reprise des eaux du

stockage d'Anneville. Les eaux traitées repartent ensuite par le gypsoduc retour avant d'être

rejetées dans le milieu naturel, c'est à dire la Seine, par l'émissaire dénommé égout amont de

l'usine Rouen A situé à Grand Quevilly. Les flux autorisés de rejet dans la Seine sont sur la base

d'un débit de 3.000 m3 jour de 15kg pour le phosphore et le fer, 6 tonnes pour les sulfates, 180 kg

pour les fluorures, 1,5 kg pour le chrome total, le plomb, le cuivre, le nickel, 6 kg pour le zinc, 0,6kg

pour le cadmium, 0,15kg pour l'arsenic et 0,05 kg pour le mercure. Fossé de drainage en bas du terril et désert en haut Sommet du terril

La STEP

La revégétalisation artificielle ou spontanée du site de stockage qui pourrait réduire le débit des

eaux de ruissellement est visiblement insuffisante. Le réaménagement végét al planifié par les

arrêtés préfectoraux n'est pas respecté. Des parcelles expérimentales entretenues par arrosage

semblent donner des signes encourageants, voire étrangement exubérants.

Radioactivité Naturelle Technologiquement Renforcée - Robin des Bois/ASN. Janvier 2009 - 179/216

Végétation exubérante

au sommet à proximité d'un arroseur

Le transfert sol-végétaux des contaminants métalliques n'est pas étudié. Il est pratiqué un fauchage

régulier sur certains bassins remplis et remodelés. La filière d'élimination de ces végétaux n'est pas

identifiée.

Marques de fauchage sur le plateau du terril

Le bassin n°7 qui sert de décanteur aux boues de la station d'épuration présente des anomalies. Il

n'y a pas de dispositif de sécurité contre la noyade pour les travailleurs ou les éventuels intrus. Les

boues sont très liquides. Des colonies végétales sont comme brûlées. Malgré cette adversité la

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