[PDF] ème année Daube de joue de bœ

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Ma façon de plaisanter est de dire la vérité. C"est la m eilleure plaisanterie du mondeŽ.

GB SHAW

24ème

année N°92 DECEMBRE - JANVIER - FEVRIER 2015 Prix 5 ISSN 1244-9156 bao92:BAO66 23/11/14 22:32 Page 1

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Le Bouche à Oreille

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Tél.06.12.73.29.90 et 04.94.10.73.05

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FONDATEURPaul Bianco

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION

Olivier Gros

SECRETAIRE DE REDACTION Damien

COBAYE ASSISTANTMauricette

IMPRESSION

ROTOCAYFO

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L"APÉRO

Table médiocreMauvaise tableTable à éviterScandale

Table moyenne

Bonne table

Très bonne table

Cuisine raffinée

Cuisine très raffinée

Grand chef

Exceptionnelle

Nouveau texte

BULLETIN D"ABONNEMENT PAGE 98

PROCHAIN BAO

MARS 2015

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MISE EN BOUCHE

VOTE SUR TRIPADVISOR ET CUISINE INDUSTRIELLE "SOUS-VIDE"

MEDIOCRATIE DIRECTE

Un trimestre supplémentaire de tests où la présence d"assiettes "tout prêt"au "restaurant"m"a semblé encore plus flagrante! Froidement infligées au cochon de client sans aucun état d"âme, ni même une gouttelette de hon te sur le front.

Comme si c"était normal dans un

"restaurant". Faut bien gagner sa vie, hein... Oui d"accord môssieur mais dites-moi: votre métier, c"est bien res taurateur- cuisinier non? Suffit de trainer dans les salons de la profession (SIRH

A etc),

seconde grande vitrine après le petit écran pour entendre l"argume ntaire des VRP des dealers-fabricants Brake, Métro, Davigel, Transgourmet, Nestl totalement décomplexés dans leurs raisonnements commerciaux: "faut pas vous embêter... plus personne ne fait comme ça... les grands chefs l" utilisent...pourquoi pas vous?" . Les prescripteurs-collaborateurs des industriels, par ailleurs mora- lisateurs dans les medias pour les besoins de leur bizness de façade, s"appellent Ducasse (SODEXO, Danone) Veyrat (SODEXO, Pomona, Madrange)... Robuc hon (Fleury-Michon), Lignac (Findus), Bocuse (William Saurin), les frè res Pourcel (Délifrance), Marx (Nestlé), Piège (Elle&Vire) et d"autre s encore*. Quand au lecteur pressé bouffeur d"infos comme sur BFM, il aime la fa cilité et la caricature. C"est reposant, moins compliqué. Il n"attend que les d eux opposés: le restaurant encensé où il ira peut-être dimanche, et le scandaleux démoli. C"est oublier qu"entre les deux, il y a la nuance, la lucidit

é, la com-

plexité et tous les autres établissements et en particulier les fa meux "moyens" qui tirent vers le fond les restaurateurs professionnels aux abois. Entr e des syndicats prétendument défenseurs comme l"UMIH où se côtoien t dans le même sac le légitime cuisinier et la Sodexo comme un ver dans le fruit... et le légis- lateur déconnecté de la société civile qui sort de son chape au le label félon "fait maison" comme une vulgaire agence de pub, l"optimisme n"est pas de rigueur! Et puisque le client en absence de repères sérieux ne croit plus e n rien, ne sait plus, alors il se défoule en tapotant le clavier de son ifone pour do nner son avis sur TripAdvisor, histoire de se faire croire qu"il existe un peu au mili eu de la mascarade des labels.

Olivier Gros

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COUP DE CRAYON

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ALPES DE HAUTE PROVENCEALPES DE HAUTE PROVENCE

LES OLIVIERS

Quand sonnent les cloches du "début de saison" dansle village de Gréoux et que s'agitent frénétiquementderrière leurs tiroirs-caisses les restaurateursd'occasion prêts à tirer sur tout ce qui bouge équipésd'une CB en état de fonctionnement, il se trouvequelques rares professionnels qui auront choisi leparti de la qualité. Non pas une posture marketingpour fourguer du plus cher aux gogos de passage,mais un fonctionnement intellectuel. Un grand motpour dire qu'il est possible de se régaler à prix trèscorrect pour peu de savoir farfouiller dans le chepteldes restaurants gryséliens. Je vous fais gagner dutemps: lui. "Les Oliviers" du couple Vanier. Mettezvos orteils en éventail et laissez-vous faire! Ça va pasêtre long et sans doute trop court. C'est toujourscomme ça, les bons moments. A peine commencés, ilssont déjà finis. Il y en aura d'autres: on peut revenir!L'entrée est libre chez les Vanier! Bref! Menu à 23 :"terrine maison aux foies de volaille, émincéd'oignons confits". La recette sous cet angle, fagotéeavec d'aussi simples produits du marché traités avecdoigté: c'est là qu'on mesure les compétence d'uncuisinier! 15/20! Et le "suprême de pintade fermièrerôtie, crème de morilles"? Une merveille que je vousdis! Une pintade qui ne vous prend pas pour le dindonde la farce! Cuisson souple, sauce douée, présentationgainée, garnitures valorisées: 15/20 encore! Pour nepas dire 15,5/20 tant le plat respire la maitrise. Pas desucré mais du terroir plein fer avec "fromage dechèvre fermier "les Cabres du Montagnier", duo deconfettis glacés vinaigre balsamique et huile d'olive".Une déclinaison gourmande bien valorisée par unemise en scène originale. Pain fameux qui aide. Vousavez vécu le menu à 23 , mais il n'est pas interdit defricoter avec le menu des midis de semaine quichange chaque jour: 15 la totale et du pas banal!Karine Vanier devrait être au service quand vous vouspointerez l'appétit aux "Oliviers". Pas du genre à fairedes salamalecs mais à coup sûr, vous êtes dans debonnes mains. Puisque vous êtes sages et que vousn'avez pas chahuté pendant que je causais, je vousliste quelques spécialités du chef Vanier, là, juste en-dessous. Car dans de grandes maisons comme on lesappelle, apprendra ce chef: le Dôme, le ConcordeLafayette à Paris. Chef: Eric VanierSpécialités: duo de homard et carpaccio decanard fumé. Tarte fine tapenade et tomatesconfites, chèvre fermier au basilic frais.Daube de joue de bœuf à l'ancienne. Selled'agneau rôtie en croute de pesto. Bourride(sur réservation). Tournedos de filet de bœufaux morilles. Accueil 15/20. Service 15,5/20. Rapport qua-lité prix 15/20. Cadre 15/20. Pain 14,5/20.Café Richard 1,6 15/20. Toilettes 15/20.Formules et menus 15 (midi semaine), 23 ,28 et 35 . Enfant 8,5 . Carte. Groupes 80.Parking. Grande terrasse panoramique.Fermeture: se renseigner. Réservation trèsconseillée le week-end. 41 avenue des Alpes (sous le parking de la Poste-des Aires)04800 GREOUX LES BAINSTél.04.92.75.24.27www.lesoliviersrestaurant.fr

LE BISTRONOMIQUE

Une boutique (presque) comme les autres, noyée dans ce nouveau quartier du "Forum" un peu à l'écart du centre-ville. Au début, tandis que le serveur s'occupait de ma personne, je sentais qu'il allait se passer quelque chose dans mon assiette. De ces intuitions qu'aucune machine pleine de micro-processeurs et d'électronique sophistiquée ne sait ressentir. Restait alors à attendre qu'arrivent les preuves. Lire les propositions du midi du moment: linguines servies au poêlon nappées de crème de cèpes et morilles, asperges snackées, l'œuf sera poché et servi à cheval. Dos de cabillaud cuit à l'étuvée d'asperges bottes beurre monté mousseux, huile parfumée aux éclats d'olives. Belle côte de veau charolaise au sautoir, quelques morilles et asperges rôties, risotto Carnaroli lié au Parmesan. Magret de canard entièrement rôti à la fleur de sel, cassolette de gnocchis de pommes de terre, crémeux aux cèpes et parmesan. Ben mon coco. Après une délicieuse mise en bouche "tartare de saumon grawlax" qui plante le décor, voici une mer- veille: "pot-au-feu printanier "terre et mer" en croûte dorée, bouillon parfumé au foie gras poêlé et petites ravioles au comté". Une marmite lutée en pâte feuil- letée. Dedans, de la légèreté avec le consommé tra- vaillé. En plus des produits cités dans l'intitulé, pointes d'asperges, foie gras poêlé, St-Jacquesƒ quel claque! La recette a beau être un classique dans son principe, sa réalisation est cinglante. Le plat vous souffle un climat et jusqu'à la dernière bouchée, il vous scie. 16/20 et 23 ! Dessert. Obligé. Il adoube le cuisinier. Hihihi!.. Un "café gourmand". Non? Si, j'vous jure! Un divin alignement de cinq délices hauts en couleurs, dressés sur leurs pattes arrières et qui attendent gentiment un coup de cuillère. Dans le désordre: vacherin aux fraises, crème vanille bourbon, sorbet gariguette, hémisphère mousseux mandarine à la mangue, croustillant ivoire et Gianduja, sorbet clé- mentine, nougatine croustillante aux graines de sésame, sablé breton et macaron en osmose, crème 04

Gréoux - Manosque

GREOUX LES BAINS

MANOSQUE

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Manosque - Les Mées

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vanille et framboises fraiches. Géométriquementimpeccable, le sucre soutient avec légèreté les assem-blages. Seconde gifle, second 16/20. 9 le "café gour-mand". Cherchez pas, imbattable. Quadra passionnéné dans le canton, Pierre Grein passera notammentchez Bruno Oger sur la côte d"Azur au début desannées 2000. Nous l"avions référencé un peu après aurestaurant "les Agapes" de l"hôtel "le Grand Jardin" àGréoux (04), non loin d"ici. Une cuisine classique auxsaveurs franches, d"une technique sûre et discrète,exempte du moindre inutile. Drôle d"endroit pour unetelle rencontre. Mais parking juste devant et terrasseconfortable. Chef: Pierre GreinAccueil 16/20. Service 16/20. Rapport qualitéprix 16/20. Cadre 15/20. Pain individuel15/20. Café Kimbo 15/20. Toilettes 15/20. Lemidi suggestion du jour et carte "retour dumarché". Le soir, menu-carte 42€. Terrasse.Parking aisé. Ouvert le midi, jeudi, vendrediet samedi soirs. Fermé dimanche. En saison:se renseigner. 180 avenue Régis Ryckebuch04100 MANOSQUETél.04.92.72.41.86www.bistronomiquerestaurant.com

LA CRIEENT 0

Ce n"est pas le zéro honteux, celui qu"on cache. Onaimerait bien que pullulent les boutiques aussi bientenues et au personnel impec". Gros effort dans ledécorum. On en apprend parfois de belles! Il s"agitd"un représentant de franchise dont j"ignoraisl"existence. Un tas de formules étudiées par des as dumarketing où chaque porte-monnaie trouve assiette àson budget. Dont un menu à 27,50 avec tenez-vousbien, 9 entrées, 10 plats et 9 desserts. Incroyable non?Maaaaagique! Que vaut la formule tarifée 21,50 "entrée-plat"? Entrée en 30 secondes arrivée: "fritto-misto de calamars et croustillants de crevettes". Je neboude pas mon plaisir. J"ai picoré avec les doigts letruc composé de rondelles frites de calamars, maisbien peu de crevettes. Rigolote mayo pas maison maisextirpée du grand banal grâce au touillage avec duwasabi qui booste! 13/20. La suite avec "filets de bartacheté et de rouget". Autant la garniture légumièreest travaillée et assume plutôt bien, autant les 3 petitsfilets de rougets et celui de bar tacheté sont uneinsulte à l"amateur de poisson. Durs et trop cuits,impossible à terminer. Du carton. Affolant. Ils sortentd"où pour être autant traumatisés, ses filets? J"veux pasl"savoir! Chuis trop romantique! La véritém"achèverait! 7/20 grâce à la garniture. Il faut noterque si le service remplit son rôle de façonacadémique, il récupère l"assiette largement non ter-minée en baissant toutefois la tête, sans doute un peuhonteux. Ou alors ils en ont marre de demander àchaque fois. Allez savoir! Non merci, pas de dessert.Les banalités coutumières de panacotta, fondant auchocolat, crème brulée... aucune illusion, les statis-tiques sont terribles. Et un café à 2,2 car il faut bienpayer la déco très réussie. En tout cas, pas sûr que legenre "restaurant de poissons" décliné à la sauce fran-chise s"accommode du principe industriel façonBuffalo-grill pour la viande. C"est qu"avec le produitpoisson, on ne peut pas tricher autant qu"avec laviande. Bref! Un loupé! Mais n"allez pas le "Criée"sur les toits: on pourrait vous entendre!Chef: allez savoir! Spécialités: poissons et fruits de merAccueil 15/20. Service 14,5/20. Rapport qua-lité prix 9/20. Cadre 17/20. Pain 14/20. Café2,2 15/20. Toilettes 17/20. Formules 12,90€midi semaine, 17,50€ et 21,50€. Menu 27,50€.Carte. Parking. 17 rue de la Pause04100 MANOSQUETél.04.92.78.10.10http://www.lacriee.com

AUBERGE DES PENITENTS

Entre Manosque et Sisteron, la maison aura tôt fait de se tisser un réseau d"ouailles gourmands qui viennent en pèlerinage. Adresse sans doute un peu éloignée de chez vous, sinon vous sentiriez la cuisine de Jean-

Pierre Matrat en passant devant. Avec Mauricette,

celle qui possède la montre-gousset et l"âge de Napoléon III, on prendra notre temps à table. Et le temps ici n"est pas de l"argent, mais du plaisir! Cuisine inspirée du terroir de la vallée du Rhône: le chef est natif de Condrieu (69). Entre bouchon lyonnais et cui- sine bourgeoise classique! Merci de ne pas me faire la tronche si certains plats cités ne sont plus à la carte! Avec une ribambelle de fournisseurs locaux, elle ne tient pas en place! Le "feuilleté d"escargots sauce poivre vert" arrive à voix basse, sur du velours. Bien centré dans son assiette ronde et blanche, je me régale, 15/20. Dans la catégorie "régale-toi mon gars", le "sauté de cerf sauce Grand Veneur" n"est pas le dernier de la classe! Patate au jus de viande, endive braisée et... flan de mesclun! Viande fondante, notamment le cuissot. 15/20. Après ses agapes, une simple "omelette norvégienne" poire et chocolat. Gloire à ses cuisiniers qui n"en font pas trop pour épa- ter le chaland! Juste de la précision, pas d"esbroufe.

15/20. Et Mauricette? Elle adore sa "compote de

lapereau en gelée", délicate avec ses subtiles pointes d"assaisonnement: 15/20. Aaaah le "médaillon de gigot d"agneau au pain d"épices, jus court au romarin"! Ya des plats qui disent pas grand-chose et même rien. Lui, il est très causant! Belle façon de travailler cette viande! "Bah, moi je fais rien, c"est le produit" qu"il dit le chef. Tiens, mon œil! 15,5/20. La dame au chapeau vert bénéficie d"un "assortiment des fromages de

LES MEES

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Les Mées - Aix en Provence

Beaujeu (chèvre)". Ils sont quatre et à température,mesclun. 15/20. Fin aérienne avec une "mousse aucaramel au beurre salé sur crème au chocolat".Mousse taquinée par le pralin, crème identique auxmirettes à Danette. En infiniment moins sucré et avecdu vrai chocolat dedans. 15/20. Nos menus? 25 et28 . Une sorte de record! Très jolie salle de restau-rant, nappage, serviettes, rideaux et tableaux. Serviceduo mené par Laetitia Matrat, souriante maitresse demaison. Beau savoir-faire que vous êtes de plus enplus nombreux à faire savoir! Et on s"en réjouit! Chef: Jean-Pierre MatratSpécialités du moment: velouté dechampignons et panais, œuf poché. Rognonssauce Noilly. Mousse de brochet sauce pleu-rotes. Poule au pot. Tripes et tablier de sapeur.Duo de lentilles tièdes, saucisse et salade degras double. Tête de veau sauce gribiche. Coqau vin. Ris de veau et d"agneau! Accueil 14,5/20. Service 16/20. Rapport qua-lité prix 15,5/20. Cadre 15,5/20. Pain indi-viduel 15/20. Café 1,8€ 15/20. Toilettes (étage)15/20. Domaine Merlin cuvée Broceliande 25€15/20. Formule 17€ midi semaine sauf joursfériés. Menus 20€, 25€, 28€ et 35€. Carte.Enfant 10€ (-10 ans et comme les grands!). 5chambres. Groupes 60 (été). Chiens nonadmis. Terrasse et jardin clos en saison.Parking aisé. Fermé mardi soir et tout le mer-credi. 8 boulevard de la République04190LES MEESTél.04.92.34.03.64www.aubergedespenitents.com

BOUCHES DU RHÔNEBOUCHES DU RHÔNE

LES ECURIES DE L'AUBE

Au cas où comme nous, vous aimiez les grands

espaces, les arbres avec des feuilles, les papillons avec des ailes, les rouges-gorges avec des plumes, les moutons avec de la laine et les ânes moins bêtes qu"ils ne sont, vous adopterez sans réserve l"auberge de la famille Marie! Terrasse ombragée ou chaleureux intérieur avec cheminée: la saison décide. Et même depuis peu pour les gentils clients du restaurant, une belle piscine si vous voulez digérer en faisant la nage indienne comme Tarzan, mais en été seulement! Mais ne nous y trompons pas! Il s"agit avant tout d"un restaurant! Et un vrai! Pas d"un centre de loisir dys- neylandisé! Avec le nouveau chef, Julien Marie garde le cap d"une cuisine travaillée et délicate. Mauricette,

ancienne gardienne de vaches en Corrèze durant sapériode pubère, s"était endimanchée comme pour allerau bal de môssieur l"ambassadeur. Nous déjeuneronssans grandes orgues mais avec grand plaisir. Côtoyantun repas de mariage d"une trentaine de personnesaussi heureuses que nous! C"est vous dire! La dame auchapeau vert se délecte de "ravioles de champignonsdes bois à la crème de Parmesan et sa tuile". Troisgrosses ravioles maison, duxelles délicate, jus quiporte. "C"est un vrai 15,5/20 et plutôt deux foisqu"une!" qu"elle a dit! Puis "cuisse de canard confitepar nos soins, chorizo, figatelli et pommes de terregrenailles, cuit à l"étouffée d"aiguilles de pin". Sûrqu"en lisant, vous voyez le truc. Sinon les patates decuissons irrégulières, le plat est réjouissant de sim-plicité, de saveurs tranchées. 15/20. Mon "feuilletéd"asperges vertes, émulsion de citron" est bien de sai-son. Perso l"asperge, j"aime tellement que je la trempedans mon café le matin. Je plaisante... mais pas loin!15/20! Les amateurs opteront pour "rognons de veauflambés au Calvados". La performance tient notam-ment à la cuisson: servi entier! Bravo! 15/20. Un autrebravo à "l"assortiment de fromage" dont il faut louerla belle qualité: ils sont 4! Dont un Brie de Meauxremarquable et une mimolette extra-vieille! J"ai pasdit Mauricette! 15/20. Côté sucré, un pâtissier dans lamaison. "Assortiment surprise" avec croquant auchocolat extra, tartelette au citron enlevée, tuile sansproblème et verrine genre tiramisu, un peu illisiblemais bonne. 15/20 l"ensemble avec une mention pourle croquant au chocolat. Un repas signé "les Ecuriesde l"Aube", exonérée de lyrisme emberlificoté pournaviguer dans le terroir raffiné. Les friands des filièresqualité noteront avec délice qu"en saison, la plupartdes légumes sont cultivés par le jardinier de la mai-son. Ceux qui connaissent la maison reconnaitront,ceux qui la découvrent y retourneront. Un lieu rare. Chef: Marc GrazianiSpécialités au four à bois: épaule d"agneaurôtie à l"os. Poisson du jour entier à laprovençale. Belle entrecôte pour 2.Accueil 16/20. Service 15,5/20. Rapport qua-lité prix 14,5/20. Cadre 17/20. Pain 14,5/20.Café 14/20. Toilettes 14,5/20. Menu 35€.Formules 20€ et 28€. Enfant 13€. Carte. En sai-son au cabanon: grillades, salades et pizzas.Groupes 80. Parking aisé. Piscine pour lesclients du restaurant. Ouverture: se rensei-gner. Domaine de l"Aube. Route Vauvenargues.13100 SAINT MARC JAUMEGARDETél.04.42.24.92.86www.lesecuriesdelaube.com

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AIX EN PROVENCE

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Aix-en-Provence - Allauch

LA TOMATE VERTENT ?

Surprise! L'adresse du centre-ville se targue du récent label (encore un) ducassien "restaurant de qualité". Du coup et dans la foulée, il entre également dans les pages glacées du répertoire "Châteaux et hôtels col- Il ne m'en fallait pas moins pour mesurer la crédibi- lité des deux catalogues respectifs. C'est qu'il se mur- mure dans le landerneau de la soupe et du magret que le Label Ducasse serait le plus crédible des labels. Par opposition au "fait maison" et au "maitres-restaura- teurs". Ah bon? Voyons plutôt! 30 la formule tirée du menu-carte à 36 . "Terrine de lotte froide au basi- lic et piquillos, coulis de tomate" trop froide. Terrine maison, ça ne trompe pas: mal assaisonnée. 12/20. Par contre, Mauricette se régale avec la "tarte tatin de tomates vertes et son sorbet". Très chiche de la por- tion, mais bon. 14,5/20. Nos plats sont laborieux, sen- tent l'effort: "pluma de porc ibérique grillé, brunoise de courgettes marinées au thym, purée de carottes ciboulette". Portion de viande calibrée au gramme. froide. C'est d'un pénible ces assiettes froides. Encore un obsédé des assiettes "top-chef" dressées pour la photo. 12/20. J'ai choisi "retour de pêche selon arrivage, aubergine grillé, tomates cerises et copeaux de parmesan". Délicieuse garniture. Le poisson, c'est du turbot. Parait-il. Mais alors un turbot d'opérette. Maman turbot a fauté avec un sar. Ridicule. Filet tellement petit que forcément trop cuit. C'est vous dire l'épaisseur. 9/20. Nous n'aurons pas attendu le café (2,5 ) pour mesurer l'ambition strictement commer- ciale de la boutique. Grosse rotation des tables, servi- ettes en papier et Badoit à 6 . Service féminin ama- teur aux sourires forcés et composé étudiantes qui seront heureuses de reprendre les cours en septembre. Drivées par un chef du personnel qui règle ses comptes avec elles pendant le service. Plats très long à venir, 45 minutes. Même en cuisine, la direction fait des économies de personnel. En deux mots: du cynisme plein la taule, du bizness à fond les manettes! J'ai rien contre! Mais qu'on ne vienne pas me bassi- ner avec le label Ducasse et ses critères! De toute évi- dence, Ducasse et ses sbires ne sont pas venus manger ici. Personnellement, je trouve que c'est embêtant pour des guides, de ne pas manger. Sinon autant lire les pages jaunes.

Chef: Fabien Masana

Accueil 15/20. Service 9/20. Rapport qualité

prix 11/20. Cadre 14,5/20. Pain individuel mou 12/20. Café Bon Café 2,5 12/20.

Toilettes 12/20. Menu-carte à 36 . Formule

entrée+plat ou plat+dessert 30 . Menu pitchoun (-8ans)12 . Terrasse.

15 rue des tanneurs

13100 AIX EN PROVENCETél.04.42.60.04.58 www.latomateverte.comAU TOQUÉ DU VIN

1/2 Une saine spontanéité, de l'attention. L'adresse con- firme le (très) bien qu'on pense d'elle. Pour autant, ce n'est pas l'adoubement d'un guide (quel qu'il soit) qui ravit Julia Despelchin et Mathieu Genre. La vraie récompense? Les clients venus de nulle part et de partout ailleurs qui prennent la peine de hisser leurs appétits en direction du village d'Allauch. Des vieux murs avec des tables dressées et rapidement, une salle modeste qui sent le naturel et la rigueur. Ya pas mieux que la première minute pour jauger. Les signes vien- nent vers vous comme des lanternes éclairantes. Ce soir, je suis équipé de Mauricette qui ne devait pas venir. "Pas question que j'aille Allauch!". Adepte du gros rouge et du litron vaillant, elle n'acceptera qu'après avoir lue la critique de l'an passé. Une ardoise, cinq plats et autant de desserts. Dès que les assiettes arrivent, les mirettes changent de cap! Ne serait-ce qu'avec la petite "ardoise du Toqué" avec

Jambon cru Serrano, chorizo bellota, fouet aux

herbes. De la charcuterie de belle qualité, débitée au moment dans les règles de lard. Ce qui est la moindre des choses. Beurre de qualité. 14,5/20. La dame au chapeau vert loue la clarté de son "magret de canard, pêches rôties au miel, panisse". Prédécoupé et aligné sans frime, déposé comme la rosée du matin sur l'assiette blanche, un peu de poésie ne nuit pas! Elle sirote son copieux magret avec une tête de danseuse étoile qui fait des entrechats. Ça vaut le coup d'oeil.

15,5/20. Mon assiette itou: "poêlée d'encornets, gam-

bas aux légumes et citron confit". Les légumes co- lorés, mondés, taillés aux cuissons ajustées s'entrecroisent avec les tendres lamelles d'encornet. Pois gourmands, fenouil, poivrons, courgette, aneth l'approche, modeste: 15,5/20. Pas d'excentricité dans les intitulés! La "mousse de citron, meringue, boule L'humilité du duo est touchante: "nous ne sommes qu'une cave à vins où on peut manger un morceau". Héhé! La bonne blague! Le jeune couple cumule un CV de vieux briscard: Baumanière (13), le Mas des

Herbes Blanches (84), Haeberlin (68), le Monte-

Cristo (83) et surtout la Cabro d'Or (13). Bref! Couple sagement posé dans son village, à mille lieux du tape- à l'oeil et de l'agitation. Epatante adresse dotée d'une centaine de références en cave, et des conseils qui vont avec. Terrasse avec vue mer (et oui!), c'est pa- radis et compagnie.

Chef: Julia Despelchin

Accueil 15/20. Service 15/20. Rapport qualité

prix 15/20. Cadre 15/20. Pain 14,5/20.

Toilettes 14,5/20. Formule midi 18 avec

choix. Ardoise de saison. Groupes 25.

Climatisation. Terrasse panoramique. Soirées

dégustation: se renseigner. Ouvert du mardi

ALLAUCH

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Aubagne - La Barben

au dimanche midi. Vente à emporter. Parkingaisé à 100m (place des Moulins). 8 rue des Moulins13190 ALLAUCHTél.04.91.68.74.99www.autoqueduvin.fr

L'ENVIE DES METS

NTΨ

Succède à "Les Arômes". Pas facile. Il fait sombre, c"est devenu mal éclairé. L"éclairage ne fonctionne pas. Dans l"obscurité, la dame nous propose de venir nous confesser près des cuisines. Nous préfèrerons une table côté fenêtre, plus lumineux pour voir ce qu"on mange. Pour une fois, j"aurai apprécié un fond musical. Son absence en ajoute à la pénitence. On se croirait dans un épisode des Rois Maudits. Nous sommes onze attablés dans la boutique, j"aime autant vous dire que ça moufte pas. Après 10 minutes, avec

Mauricette on avait envie de pendre la poudre

d"escampette. Sans doute par excès de timidité doublé d"un évident manque d"expérience, la dame est un peu gauche. On peut apprendre, c"est pas la question. Mais dire 4 fois bonjour à la même table, ça fait quand même beaucoup au compteur à amabilités. Amener de la tapenade noire en mise en bouche avec des manières de palace, c"est bêta. Oublier d"amener les couverts, c"est nigaud. Réciter les plats du menu du jour gribouillés sur un bout de papier scolaire est un peu niais. La distorsion entre l"ambition de standing des nouveaux et la réalité des faits ne s"arrête mal- heureusement pas qu"à l"approximation du service et de l"accueil. C"est que question cuisine, ya pas grand- chose non plus à mettre dans la balance. 24€ le menu midi. Après une épique prise de commande qui force sur le "maisooooon", "le pêcheur à côté qui nous livre", "le marché avec les produits frais"... Entrée: "liégeois de betterave rouge orné de Chantilly à l"infusion de basilic, d"un croustillant de lard et d"un sorbet rhubarbe". Deux tasses. Confus. 12/20. Moi: "rosace de deux pommes (la golden cuite dans le beurre, la granite Cabécou à la truffe d"été et baies roses". Laborieux, cherche le compliqué inutile.

12/20. Mauricette, adepte de la générosité de la cui-

sine du Sud-Ouest se tape un "magret de canard au pesto de roquette" chichiteux, sans âme et surtout avec un quart de magret trop cuit, trop sec. Les garni- tures sont travaillées, barigoule, pomme paillasson.

9/20. Poisson pour bibi, "filets de rougets de Cassis

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