Traitement des textes français à lONU • Usage et règles
science et la culture Actes de la Conférence générale
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shellfish culture technics and review present statement of production with a site par Medhioub (sous presse) montre qu'en surélévation dans les.
Intégrer Internet dans un enseignement de langue: une simulation
18?/11?/2003 l'enseignement ou qu'elles traitent de culture générale. ... illusoire et la baisse du coût d'Internet également.
Les discours en interaction de la presse en ligne. Propositions pour
01?/06?/2015 scribes à l'imprimerie la culture occidentale a toujours essayé de ... pour connaître des informations pratiques comme les prix ou horaires ...
Rapport sur lapplication des règles de concurrence dans lUnion
17?/02?/1995 aligner leurs tarifs abstraction faite de leurs prix de revient. ... Communiqué de presse IP/92/544 du 3.7.1992
Architecture de terre : histoire culture et société. Articles présentés
construction en terre en s'attachant particulièrement à une culture constructive très peu d'un architecte vraisemblablement Léonard Roux
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international sur les statistiques culturelles. Montréal du 21 au 23 octobre 2002. Proceedings of the. International. Symposium on Culture. Statistics.
MEMORIAL OF TUNISIA MÉMOIRE DE LA TUNISIE
ministres des affaires étrangères avait communique au Secrétaire général de la. Ligue arabe son accord pour de nouvelles négociations avec la Tunisie. en.
PERSPECTIVES TERRITORIALES MONDIALES
l'eau propre et à s'approprier une identité culturelle. future et la volatilité des prix les acquisitions de terres ... million B.C. to 1990.
Ce document est le fruit dun long travail approuvé par le jury de
arabes de lg37 à 1956 la culture des tribus jefarriennes entre les mythes et la réalité
UNIVERSITE PIERRE MENDÈS FRANCE DE GRENOBLE
Ecole doctorale n° 454
" Sciences de l'homme, du politique et du territoire »Hubert Guillaud
Architecture de terre : histoire, culture et société. " Un matériau n'est pas intéressant pour ce qu'il est mais pour ce qu'il peut faire pour la société » (John.F.C. Turner)Volume 2
Articles
présentés dans le cadre de l'Habilitation à Diriger les RecherchesGarant : Monsieur le Professeur
Rémi BAUDOUI
Mai 2007
UNIVERSITE PIERRE MENDÈS FRANCE DE GRENOBLE
Ecole doctorale n° 454
" Sciences de l'homme, du politique et du territoire »Hubert Guillaud
Architecture de terre : histoire, culture et société. " Un matériau n'est pas intéressant pour ce qu'il est mais pour ce qu'il peut faire pour la société » (John.F.C. Turner)Volume 2
Articles
Présentés dans le cadre de l'Habilitation à Diriger les RecherchesGarant : Monsieur le Professeur
Rémi BAUDOUI
Mai 2007
Hubert Guillaud
Articles présentés dans le cadre de l'Habilitation à diriger les recherches (HDR)Page 1
Articles
Présentés dans le cadre de l'Habilitation à Diriger les Recherches1. Contribution à l'histoire des cultures constructives et des architectures de terre
Architecture de terre en France
Guillaud 1996 : GUILLAUD, Hubert -
Architectures en terre de France : repères de l'histoire, patrimoine traditionnelet modernité, in Mediterrânao, Arquitectura de Terra, n° 8/9 Semestral, Revistas de Estudios Pluridisciplinares sobre as
Sociedades Mediterrânicas, Instituto Mediterrânico, Universidade Nova De Lisboa, Portugal, deuxième semestre 1996,
309 p., pp. 193-236.
..................................................................................................................................................................................Page 7
Figures des architectures de terre
Guillaud 1998 : GUILLAUD, Hubert - Une grande figure du patrimoine régional Rhône-Alpes : François Cointeraux
(1740-1830) pionnier de la construction moderne en pisé, in Les carnets de l'architecture de terre, éditions CRATerre-
EAG, monographie n°3, Villefontaine, France, janvier 1998, 47 p.................................................................................................................................................................................Page 23
Repères des architectures de terre dans le mondeGuillaud 2001 : GUILLAUD, Hubert - Introduction à l'architecture de terre dans le monde, in Zerhouni et Guillaud
2001 : Architecture de terre au Maroc, éditions ACR International, Courbevoie-Paris, premier trimestre (avril) 2001,
312 p. pp. 18-63.
................................................................................................................................................................................Page 49
Guillaud 2003 : GUILLAUD, Hubert - An approach to the evolution of earthen building cultures in Orient and
Mediterranean Regions: what future for such an exceptional legacy? In revue scientifique japonaise (archéologie) AL
RAFIDAN, volume XXIV, 102 p., éd. The Institute for Cultural Studies of Ancient Iraq, Kokushikan University, Tokyo
et Letterpress Co. Ltd, Hiroshima, Japon, 2003, 102 p., pp. 41-70 et 12 planches d'illustrations photographiques
commentées.................................................................................................................................................................................Page 73
Guillaud 2004 : GUILLAUD, Hubert - Des architectures de terre en Europe ; Histoire et patrimoine, modernité,
actualité et prospective, éd. CRATerre-ENSAG. Article de synthèse écrit dans le cadre d'un projet d'édition d'un
ouvrage intitulé " Habiter la Terre », éditions du fonds belge Mercator...............................................................................................................................................................................Page 117
2. Connaissance du matériau et des techniques
Matériaux et techniques
Guillaud 1997 : GUILLAUD, Hubert - Terminologie des matériaux de construction en terre, des modes d'utilisation et
des techniques, et leur mise en situation historique, in Pour une histoire des architectures de terre, mémoire de CEAA-
Terre, Ecole d'Architecture de Grenoble, juin 1997, 518 p., pp. 165-238...............................................................................................................................................................................Page 133
Guillaud 2001 : GUILLAUD, Hubert - Construire en blocs découpés et mottes de gazon, in Actes des Echanges
transdisciplinaires sur les architectures et les constructions en terre crue, 1 - Terre modelée, découpée ou coffrée,
matériaux et modes de mise en oeuvre, 17-18 novembre 2001, Ecole d'Architecture de Languedoc Roussillon à
Montpellier, 17-18 novembre 2001, éd. de l'Espérou, Montpellier, France, 460 p., pp. 185-211...............................................................................................................................................................................Page 165
Hubert Guillaud
Articles présentés dans le cadre de l'Habilitation à diriger les recherches (HDR)Page 2
Guillaud 2004 : GUILLAUD, Hubert - Evolution de la culture constructive et architecturale du pisé, in Actes des
Echanges transdisciplinaires sur les constructions en terre crue, II - les techniques monolithiques, pisé et bauge, 28-29
mai 2005, Grands Atelier de l'Isle d'Abeau à Villefontaine, Editions de l'Espérou, Montpellier, 2007, pp. 188 - 220,
32 p...............................................................................................................................................................................Page 189
3. Méthodologie et état du savoir en conservation des patrimoines architecturaux en terre
Pathologie et diagnostique
Guillaud 1993 : GUILLAUD, Hubert - La pathologie d'humidité et structurale des constructions en terre : une
approche méthodologique de l'entretien et de la restauration utile aux autres constructions en matériaux tendres, in
Atti del convegno internazionale : Le pietre da costruzione : il tufo calcareo e la pietra leccese, Consiglio Nazionale
delle Recherche - Progetto Finalizzato Edilizia, CNR e Istituto per la Residenza e le Infrastrutture Sociali, IRIS, Bari,
Italie, 26-28 mai 1992, avril 1004, 888 p., pp. 33-69...............................................................................................................................................................................Page 225
Conservation des architectures de terre : état des savoirs et de l'artGuillaud 2001 et 2003 : GUILLAUD, Hubert.- Conservation des architectures de terre. Revue critique de la littérature
scientifique (2ème
version), The Getty Conservation Institute, Collection " Recherche en Conservation », Los Angeles,
USA, 1999 et nouvelle version définitive restructurée en mars 2001, 234 p. L'article que nous proposons, écrit à
l'occasion de la conférence internationale Terra 2003 (Yazd, Iran) présente une synthèse de cette recherche.
..............................................................................................................................................................................Page 259
Guillaud 2005 : GUILLAUD, Hubert - Concevoir, restaurer et réhabiliter une architecture de terre. Construire en
terre en milieu sismique. Article extrait de l'Encyclopédie du bâtiment : Cahier n° 17 : Construire en terre; chap. 2 -
Recommandations de conception architecturale, éditions Weka, Paris, juin 2005, 73 p...............................................................................................................................................................................Page 289
Hubert Guillaud
Articles présentés dans le cadre de l'Habilitation à diriger les recherches (HDR)Page 3
Présentation résumée des articles proposés1. Contribution à l'histoire des cultures constructives et des architectures de terre
Architecture de terre en France
Guillaud 1996 : GUILLAUD, Hubert - Architectures en terre de France : repères de l'histoire, patrimoine traditionnel
et modernité, in Mediterrânao, Arquitectura de Terra, n° 8/9 Semestral, Revistas de Estudios Pluridisciplinares sobre as
Sociedades Mediterrânicas, Instituto Mediterrânico, Universidade Nova De Lisboa, Portugal, deuxième semestre 1996,
309 p., pp. 193-236.
Cet article rédigé sur demande d'une revue universitaire portugaise propose une présentation du patrimoine
architectural en terre français dans une perspective historique traduisant l'existence d'une culture constructive
millénaire (de l'Antiquité aux époques gallo-romaines, au Moyen Age), élaborée à partir d'une documentation
archéologique, et d'un corpus d'ouvrages, de recherches et d'études sur les architectures vernaculaires régionales du
territoire national. A partir d'une définition des caractères régionaux entre le Moyen Age et les époques modernes,
l'article décrit les caractères des architectures rurales en terre de France et propose une classification typologique
rapportée aux modes d'exploitation et d'aménagement du territoire tels qu'ils ont été analysés par la Géographie
humaine (Sorre, Demangeon), par des recherches d'inventaire (Corpus des architectures rurales) ou d'autres
recherches ethnologiques (Cuisenier). Une présentation des différentes techniques de construction traditionnellement
utilisées valorise les cultures du torchis, de la bauge, de la brique crue et du pisé. In fine, l'article ouvre les
perspectives d'une architecture de terre en cours de réactualisation.Héros des architectures de terre
Guillaud 1998 : GUILLAUD, Hubert - Une grande figure du patrimoine régional Rhône-Alpes : François Cointeraux
(1740-1830) pionnier de la construction moderne en pisé, in Les carnets de l'architecture de terre, éditions CRATerre-
EAG, monographie n°3, Villefontaine, France, janvier 1998, 47 p.Cet article approfondit une recherche antérieure dont les premiers éléments était rapportés dans un article précédent
sur l'architecture en terre de France(Guillaud 1996) et propose une monographie sur l'un des grands " héros »
français de l'architecture de terre, François Cointeraux (1740-1830). Une biographie synthétique fournit les
principaux repères des apports de Cointeraux à l'avènement d'une véritable modernité de la construction en terre et à
la constitution d'une base de savoir de nature encyclopédique. Les idées et découvertes, inventions de Cointeraux sont
situées dans le contexte historique de l'époque des Lumières et post-révolutionnaires (Directoire, sociétés savantes,
physiocrates et premiers agrariens). L'article éclaire ensuite le rayonnement international des fameux " Cahiers
d'école d'architecture rurale » traduits en anglais, transférés vers les Amériques et l'Australie, et adaptés en plusieurs
autres langues européennes (allemand, italien, danois, finnois). Cointeraux apparaît comme étant le premier auteur
d'un traité de construction en " nouveau pisé », valorisé par de grands pairs comme Jean-Baptiste Rondelet mais aussi
comme l'un des premiers promoteurs d'une formation spécialisée dont les répercussions sont aujourd'hui patentes.
Repères des architectures de terre dans le mondeGuillaud 2001 : GUILLAUD, Hubert - Introduction à l'architecture de terre dans le monde, in ZERHOUNI, Selma et
GUILLAUD, Hubert, 2001 : Architecture de terre au Maroc, éditions ACR International, Courbevoie-Paris, premier
trimestre (avril) 2001, 312 p. pp. 18-63.Dans cet ouvrage produit avec une collègue architecte marocaine, je propose en première partie un article
d'introduction d'une soixantaine de pages présentant les grands repères historiques de l'évolution des architectures de
terre dans le monde. Cet article valorise le caractère universel des architectures de terre, leurs déclinaisons techniques
et architecturales couvrant des grands sites du patrimoine mondial, archéologiques et historiques, des architectures
monumentales, des ensembles urbains et des grandes traditions vernaculaires rurales. Il traduit aussi la permanence
moderne et récente qui inscrit l'architecture de terre, des trajectoires de cultures constructives, dans la plus large
perspective de l'histoire de l'architecture. L'article valorise des recherches antérieures notamment publiées avec notre
mémoire de CEAA-Terre, en 1997 et depuis lors augmentées de synthèses nouvelles pour des régions récemment
explorées.Hubert Guillaud
Articles présentés dans le cadre de l'Habilitation à diriger les recherches (HDR)Page 4
Guillaud 2003 : GUILLAUD, Hubert - An approach to the evolution of earthen building cultures in Orient and
Mediterranean Regions: what future for such an exceptional legacy? In revue scientifique japonaise (archéologie) AL
RAFIDAN, volume XXIV, 102 p., éd. The Institute for Cultural Studies of Ancient Iraq, Kokushikan University, Tokyo
et Letterpress Co. Ltd, Hiroshima, Japon, 2003, 102 p., pp. 41-70 et 12 planches d'illustrations photographiques
commentées.Cet article écrit en anglais et publié à la demande de la Société archéologique du Japon a été édité par l'Institut des
Etudes Culturelles de l'Irak antique de l'Université Kokushikan de Tokyo. Il rend compte d'une communication sur
l'histoire des architectures de terre dans les régions d'Orient et de Méditerranée présentée lors du séminaire
scientifique annuel de cette société scientifique, sur invitation. Pour les régions d'Orient, l'article traduit l'évolution du
village à la ville (des cultures néolithiques à la révolution urbaine entre le 7ème
et le 4ème
millénaire av. n.è.), et ledéveloppement régional d'une architecture monumentale fondée sur l'élaboration d'un savoir-faire remarquable et
rayonnant de la construction de structures en arcs, voûtes et coupoles de briques crues. L'article valorise notamment
l'excellence des cultures constructives persanes préislamiques et islamiques. Pour les régions méditerranéennes,
l'article traduit l'évidence d'un transfert des technologies et des cultures constructives, à partir des régions d'Orient et
du Levant vers l'Anatolie, les Balkans, les territoires de la Grèce continentale et le monde égéen puis vers la péninsule
italique (Grande Grèce). Une évocation plus spécifique est faite sur la culture constructive en terre urbaine des
carthaginois, puis des périodes romaines qui activent à leur tout un transfert sur plusieurs régions de l'empire.
L'article donne les indices d'un renouveau récent des architectures de terre dans l'espace méditerranéen (Italie,
Portugal) et se conclue sur l'évidence d'une forte mobilisation internationale en faveur de la conservation des
patrimoines architecturaux en terre qui semble répondre à un nouvel enjeu culturel de préservation de la diversité
technologique dans le domaine des cultures constructives.Guillaud 2004 : GUILLAUD, Hubert - Des architectures de terre en Europe ; Histoire et patrimoine, modernité,
actualité et prospective, éd. CRATerre-ENSAG, Grenoble, 2004, 12 p. et bibliographie.Cet article de synthèse a été écrit pour la réalisation d'un ouvrage intitulé " Habiter la Terre » qu'il est prévu d'éditer
avec le fonds belge Mercator. Nous reconstruisons ici une longue trajectoire historique des architectures de terre en
Europe, depuis l'Antiquité jusqu'à nos jours. Il s'agit de restituer les grands repères de cette trajectoire afin de fournir
l'évidence d'un continuum des cultures constructives et architecturales de la terre crue, de leurs évolutions,
adaptations aux situations historiques, sociétales et culturelles. Cette trajectoire permet d'identifier cinq grandes
périodes de l'histoire où la construction et l'architecture de terre sont particulièrement valorisées pour la production
de l'habitat et l'évolution des établissements humains, soit les époques de l'Antiquité gréco-romaine jusqu'au Haut
Moyen Age (période de " colonisation » des territoires par la Grèce puis Rome), la période du Moyen Age, obscure en
legs littéraire mais utilisant toujours la terre crue pour l'habtat rural, la période de la Renaissance, du Siècle des
Lumière et jusqu'au milieu du 19
ème
siècle qui développe un savoir construire en terre de nature encyclopédique et quivoit se fixer les grands caractères de l'habitat rural dans les pays d'Europe, puis la période récente de la fin du 20
ème
siècle à nos jours où la construction en terre se situe dans un cycle renouvelé de grands questionnements de société sur
le rapport à l'environnement (écologie, énergies) et à la diversité culturelle (identités, valeurs culturelles), dans la
perspective du développement local durable.2. Connaissance du matériau, des techniques
Matériaux et techniques
Guillaud 1997 : GUILLAUD, Hubert - Terminologie des matériaux de construction en terre, des modes d'utilisation et
des techniques, et leur mise en situation historique, in Pour une histoire des architectures de terre, mémoire de CEAA-
Terre, Ecole d'Architecture de Grenoble, juin 1997, 518 p., pp. 165-238.Cet article, extrait de notre mémoire de recherche de CEAA-Terre (1997) en constituant une deuxième partie, propose
d'établir la typologie des matériaux de construction en terre, des techniques et des modes de mise en oeuvre, avec une
mise en situation historique qui permet d'apprécier l'évolution des cultures constructives en terre. L'un des premiers
objectifs scientifique est ici de donner une référence sémantique et lexicologique pour des matériaux et des techniques
de construction en terre dont les dénominations sont longtemps restées confuses et génériques (tout était pisé ou
Hubert Guillaud
Articles présentés dans le cadre de l'Habilitation à diriger les recherches (HDR)Page 5
torchis) alors que l'on peut clairement distinguer une douzaine de familles de modes d'utilisation constructive et
architecturale du matériau terre qui ont été identifiés avec le " Traité de construction en terre » (Houben et Guillaud
1989, 1995) : la terre creusée ; la terre couvrante ; la terre en remplissage ; la terre découpée ; la terre comprimée ; la
terre façonnée ; la terre empilée ; la terre moulée ; la terre extrudée ; la terre coulée ; la terre-paille, la terre en
garnissage.Guillaud 2001 : GUILLAUD, Hubert - Construire en blocs découpés et mottes de gazon, in Actes des Echanges
transdisciplinaires sur les architectures et les constructions en terre crue, 1 - Terre modelée, découpée ou coffrée,
matériaux et modes de mise en oeuvre, 17-18 novembre 2001, Ecole d'Architecture de Languedoc Roussillon à
Montpellier, 17-18 novembre 2001, éd. de l'Espérou, Montpellier, France, 460 p., pp. 185-211.Cet article valorise un avancement des recherches menées sur la typologie des matériaux et des techniques de
construction en terre en s'attachant particulièrement à une culture constructive très peu étudiée jusqu'alors et
considérée à tort comme désuète, le bloc de terre découpé ou " gazon ». L'article introduit des repères historiques sur
l'emploi du gazon dans l'Antiquité à partir d'un corpus de textes des époques romaines et montre toute l'importance de
son emploi pour l'édification des habitats au Moyen Age dans la plupart des pays européens septentrionaux. Sont
ensuite présentées les grandes cultures vernaculaires de Grande-Bretagne (Ecosse et Irlande), d'Islande. Puis, l'étude
d'un fonds iconographique remarquable de la Société Historique du Nebraska, legs de la collection d'un photographe,
Solomon Butcher, permet de rendre compte de la culture des " soddies » qui a été considérablement développée aux
Etats-Unis d'Amérique, au 19
ème
siècle, par les colons paysans des états du centre. On précise aussi le mode deproduction des matériaux découpés à même le sol et les modes de mise en oeuvre traduisant une parfaite maîtrise de la
culture constructive du " gazon ». En deuxième partie, l'article évoque des variantes de matériaux en terre découpée
repérées dans différentes traditions vernaculaires, en Afrique et en Amérique latine. L'article fait également le point
sur l'ensemble de la terminologie et de la lexicologie internationales pour l'ensemble des variantes de matériaux et
procédés de construction en blocs découpés. Enfin, l'article s'attache à mettre en perspective un renouveau de cette
culture constructive dans le contexte d'une architecture écologique qui, en Uruguay, prolonge une grande tradition des
" ranchos » ruraux.Guillaud 2005 : GUILLAUD, Hubert - Evolution de la culture constructive et architecturale du pisé, in Actes des
Echanges transdisciplinaires sur les constructions en terre crue, II - les techniques monolithiques, pisé et bauge, 28-29
mai 2005, Grands Atelier de l'Isle d'Abeau à Villefontaine, Editions de l'Espérou, Montpellier, 2007, pp. 188 - 220,
32 p.Cet article nous permet de proposer une approche globale sur la culture constructive du pisé à partir des données qui
ont été valorisées par un corpus de recherche que l'on a investi au début des années 1980 et développé par la suite. Cet
article entend poser des jalons pour baliser une histoire des tendances d'évolution des cultures constructives et
architecturales du pisé. L'ambition est grande mais l'objectif de l'exposé sera limité à l'établissement d'un socle de
références à la fois littéraires et techniques constituant un corpus essentiel que nous interrogeons de façon à fournir
des éléments de lecture de cette évolution, des traditions à la modernité, et à la contemporanéité. En effet, l'histoire du
pisé semble montrer une pérennisation séculaire des modèles technologiques et des cultures constructives et
architecturales jusqu'à l'avènement récent du béton. Ce matériau moderne de substitution introduit d'autres
possibilités techniques, d'autres modèles de référence que traduisent des formes nouvelles de mixité des cultures
constructives s'établissant entre la terre et le béton, voie dès lors ouverte vers l'association du pisé à un registre
beaucoup plus large de matériaux, de systèmes constructifs et d'expressions architecturales qui sont en mesure de
pouvoir fonder une véritable contemporanéité du pisé. Cette phase d'évolution qui est située à la fin du 19
ème
siècleavec les premiers pisés de mâchefer, puis avec les pisés béton, dessine les traits d'une nouvelle identité de la grande
tradition du pisé qui sort alors de sa gangue traditionnelle. Une nouvelle identité dont se saisissent dès lors des
architectes et des entrepreneurs tout au long du 20ème
siècle avec des temps de valorisation et des temps d'arrêt, avecune reprise en main contemporaine engagée dans les années 1970-80. Ils sont les passeurs vers le futur d'un long et
grand héritage culturel de l'humanité.Hubert Guillaud
Articles présentés dans le cadre de l'Habilitation à diriger les recherches (HDR)Page 6
3. Méthodologie et état du savoir en conservation des patrimoines architecturaux en terre
Pathologie et diagnostique
Guillaud 1992 : GUILLAUD, Hubert - La pathologie d'humidité et structurale des constructions en terre : une
approche méthodologique de l'entretien et de la restauration utile aux autres constructions en matériaux tendres, in
Atti del convegno internazionale : Le pietre da costruzione : il tufo calcareo e la pietra leccese, Consiglio Nazionale
delle Recherche - Progetto Finalizzato Edilizia, CNR e Istituto per la Residenza e le Infrastrutture Sociali, IRIS, Bari,
Italie, 26-28 mai 1992, avril 1004, 888 p., pp. 33-69.Cet article permet de faire le point sur des recherches antérieurement développées sur la question du diagnostic de
l'état des ouvrages en terre dans le contexte marocain (CRATerre, Doat, Guillaud et al. 1983) et sous contrat avec le
Centre Scientifique et Technique du Bâtiment concernant les dispositions constructives du projet d'architecture de terre
(CRATerre, Odul, Guillaud et al 1985). Il propose l'exposé jusqu'alors inédit d'une méthode de diagnostic des
pathologies d'humidité et de structure des ouvrages en terre en mettant en relation l'observation des symptômes
pathologiques avec l'analyse des causes et de l'origine des causes, de façon à bien cerner les modes d'intervention
préventifs et curatifs pour des interventions en restauration ou réhabilitation. La méthode qui est proposée pour les
constructions en terre présente l'intérêt d'être aussi transposable à un plus large éventail d'ouvrages en pierres tendres
qui ont été couverts par le colloque durant lequel elle a été présentée. Cette méthode de diagnostic que l'on a enrichie
et précisée au cours de ces dernières années constitue à ce jour un outil de référence pour les professionnels qui en font
usage. Conservation des architectures de terre : état des savoirs et de l'artGuillaud 2001 et 2003 : GUILLAUD, Hubert.- Conservation des architectures de terre. Revue critique de la littérature
scientifique (2ème
version), The Getty Conservation Institute, Collection " Recherche en Conservation », Los Angeles,
USA, 1999 et nouvelle version définitive restructurée en mars 2001, 234 p. L'article présente une synthèse de cette
recherche présentée lors de la conférence internationale Terra2003 (Yazd, Iran).Cette recherche qui a été réalisée sous contrat avec le Getty Conservation Institute (GCI), dans le cadre du plan
d'action de recherche scientifique du Projet TERRA, propose une revue critique de la littérature scientifique produite
au cours des 20 dernières années du 20ème
siècle alors que le domaine spécifique de la conservation des architecturesde terre se constituait et se développait, notamment sous l'impulsion de conférences internationales successives, puis
des projets GAIA et TERRA, conjointement définis et pilotés par le CRATerre, l'ICCROM et le GCI. Un inventaire
complet de la littérature accessible dans les fonds documentaires de ces trois organisations partenaires a été fait qui a
repéré 1269 documents (livres, recherches, articles, communications) à partir desquels on a opéré une sélection serrée
de 621 documents constituant un corpus de textes de référence qui traduisent les développement et les apports récents
de la recherche dans le domaine. Cette recherche a été structurée en trois grands chapitres qui sont : i) Connaissance
et analyse du matériau terre ; ii) Pathologie et diagnostic des architectures de terre, et iii) Interventions, traitements et
évaluation. Chacune de ces parties couvre un ensemble de questions qui sont traitées dans la littérature que l'on a
révisée nous ayant permis de dresser un état des savoirs et des pratiques dans le domaine de la conservation des
architectures de terre.Guillaud 2005 : GUILLAUD, Hubert - Concevoir, restaurer et réhabiliter une architecture de terre. Construire en
terre en milieu sismique. Article extrait de l'Encyclopédie du bâtiment : Cahier n° 17 : Construire en terre; chap. 2 -
Recommandations de conception architecturale, éditions Weka, Paris, juin 2005, 73 p.Ce Cahier n°17 édité dans l'Encyclopédie du Bâtiment en 2005, constitue une remise à jour d'une publication
antérieurement réalisée en 1990, à la demande de l'éditeur. La première version proposait une synthèse des principaux
chapitres proposés dans le " Traité de Construction en terre » (Houben et Guillaud 1984, 1989), à destination des
professionnels de l'architecture et de la construction. Par rapport au Traité de référence, ces articles remaniés du
Cahier n° 17 actualisent l'information sur les développements récents, nationaux et internationaux, de l'architecture de
terre. Il fournit un ensemble de recommandations utiles pour la bonne conception constructive et architecturale en terre
et fait un point inédit dans le domaine des pratiques de restauration des patrimoines architecturaux, marché de travail
très porteur pour les architectes et les entreprises. Ce sont ces derniers aspects relatifs aux recommandations de
conception et aux pratiques de restauration que l'on présente dans ce corpus d'articles.Hubert Guillaud
Articles présentés dans le cadre de l'Habilitation à diriger les recherches (HDR)Page 7
Architectures en terre de France : repères de l'histoire, patrimoine traditionnel et modernité (article publié dans la revue portugaise Mediterrâneo - Université de Lisbonne - 1996)Résumé
Nous tentons de dresser ici un état de la question de la construction et de l'architecture de terre en France, dans une
triple approche.• Premièrement, celle de l'histoire, en tentant de poser des repères de l'évolution des cultures constructives, depuis
l'antiquité néolithique jusqu'aux temps modernes que nous situons à l'époque des Lumières. Le XVIII° siècle est en effet
propice à un regain d'intérêt porté à une architecture de terre "améliorée" ou "renouvelée" dans un contexte
d'amélioration de l'habitat des populations rurales où sont valorisés les vertus d'un "nouveau pisé" à travers une
production littéraire d'essais et de pamphlets de plusieurs personnalités (G.C. Goiffon, F. Boulard, Abbé Rozier) dont
les propos successifs seront rassemblés dans une oeuvre unique en son importance quantitative et pour son rayonnement
international, celle de François Cointeraux (1730-1840), architecte, entrepreneur lyonnais prosélyte en la matière. Les
référents et repères historiques de cette époque des Lumières, les articulations qui peuvent être faites entre l'héritage des
cultures constructives jusqu'alors fondées dans l'antiquité et cette époque moderne sont indispensables pour mieux
comprendre l'identité et les caractères actuels du patrimoine architectural en terre national qui sont redéfinis en même
temps que la société et l'économie rurale sont en pleine mutation.• Deuxièmement, en dressant un état général de ce patrimoine architectural par l'évocation des typologies constructives
(torchis, bauge, adobe et pisé) et architecturales majeures (sur la base d'exemples d'architectures régionales typées les
illustrant).• Enfin, troisièmement, en évoquant l'histoire récente qui témoigne d'une dynamique contemporaine de la recherche, de
la formation et des réalisations tendue vers l'avenir des architectures de terre en France et dans une plus large
géographie internationale. Un avenir porté par le rayonnement d'une pensée technique constituée en science de la
construction en terre entre les années 50 et 90 de ce siècle. Un avenir également porté l'émergence de mouvements en
faveur des technologies "alternatives" (ou "appropriées") au service d'une architecture "écologique" (ou d'une
"bioarchitecture") qui redonnent toute leur dimension aux matériaux de construction "naturels". Dans ceux-ci, le
matériau terre reprend une position d'avant-garde dans l'éventail qui rassemble aussi la pierre, le bois et les végétaux. A
côté du "pisé" ou de la "brique de terre comprimée" qui connaissent un succès certain, on observe aussi une
réactualisation surprenante de techniques très anciennes (le "torchis" et sa forme plus contemporaine de "terre-paille")
qui avaient été écartées par les rénovateurs modernes du XVIII° siècle, pour leur caractère précaire ou rudimentaire. Les
connaissances scientifiques actuelles sont désormais en mesure de les codifier et donc de les valoriser auprès des
praticiens de la construction.Cette première tentative de synthèse sur l'histoire de l'architecture de terre en France ne peut, dans les limites de cet
article, qu'autoriser un exposé général dont nous savons l'insuffisance. Nous souhaitons pourtant tenter cet éclairage en
posant les repères d'une "histoire raisonnée". Une telle approche fait aujourd'hui défaut et nous semble indispensable
pour ajouter à la connaissance scientifique du sujet. Après avoir travaillé sur des objets de recherche bien cernés (telle
ou telle technique, tel ou tel aspect du patrimoine régional ou local, telle ou telle personnalité ayant marqué l'histoire
française des architectures de terre, ...), nous percevons la nécessité d'un enrichissement certain à partir d'une réflexion
qui ajouterait à une approche de caractère culturelle généraliste par sa dimension scientifique. Cette dimension s'impose
dès lors que sont redéfinies les politiques et les stratégies dans le domaine de la préservation des patrimoine
architecturaux en terre dans l'ensemble des pays européens, dès lors que la technologie de construction en terre connaît
une nouvelle phase d'application pour l'architecture dans le monde, au "Nord" (pays dits "développés") comme au "Sud"
(pays dits "en développement") et que les perspectives d'évolution future, pour être mieux entrevues puis engagées,
méritent d'être fondées sur une connaissance de l'histoire, toute évolution prolongeant cet héritage.
Notre propos s'appuie à la fois sur des recherches d'équipe, menées au sein du laboratoire de recherche CRATerre-EAG
au cours de ces quinze dernières années, et sur un matériau scientifique très riche élaboré par la communauté des
chercheurs français, mais aussi d'autres pays, dans des champs disciplinaires variés (l'archéologie, l'histoire, la
géographie, l'architecture). Que l'on soit ici assuré de notre modestie dans ce travail et surtout de notre gratitude pour
l'ensemble de la communauté scientifique qui contribue à un enrichissement permanent des connaissances dans ce
champ de recherche et dont les travaux constituent nos sources et références.Hubert Guillaud
Articles présentés dans le cadre de l'Habilitation à diriger les recherches (HDR)Page 8
1 - Une culture constructive millénaire. De l'antiquité aux époques Gallo-romaines, quelques référents et repères.
L'influence des cultures constructives antiques d'Europe centrale sur l'architecture en bois et torchis des régions
septentrionales.Entre le V° et le IV° millénaire av. J.C., l'Europe centrale et occidentale connaissent une grande mutation qui
correspond à l'extension de la culture danubienne (céramique rubanée). Rejoignant l'Ouest européen, celle-ci se scinde
en deux courants distincts au Nord du Lac de Constance. L'un remonte vers le Nord, rejoint le Bassin Parisien et la
Belgique; l'autre débouche par la Porte de Bâle et s'installe dans les plaines de l'Ill, de la Thur et de la Fecht. On a repéré
de nombreux établissements de ces populations danubiennes, en Alsace 1 . L'habitat danubien développe un planrectangulaire allongé, de longueur variable (10 à 40 m.) et de largeur quasi fixe (de 6 à 8 m.). Une structure de gros
poteaux circulaires (de 0,50 à 1 m de diamètre) disposés en cinq rangées définit un espace en quatre nefs alors qu'une
rangée en périmètre est constituée d'un nombre plus important de poteaux facilitait sans doute le tressage d'un
clayonnage de branches et le treillage de roseaux recouverts d'un torchis de terre argileuse. La toiture devait être en
bâtière de chaume. Ces habitats sont disposés en semis plus ou moins parallèle selon une orientation Nord-Est / Sud-
Est, avec une ouverture en pignon protégée du vent dominant. La culture constructive danubienne pose les référents
techniques et typologiques de la construction des maisons en longueur à ossature bois et torchis qui dominera en Europe
pendant plusieurs millénaires, jusqu'aux époques récentes de notre histoire, et selon des types peu transformés. Par
exemple, au III° millénaire (vers 2 700 av. J.C.), le Village des Baigneurs de Charavines 2 (Lac de Paladru, Isère),conservé par des dépôts lacustre, restitue les mêmes principes de structure mais ces habitats en longueur ne sont plus
qu'à deux nefs (3 rangées de poteaux). On n'observe pas de grandes modifications structurelles jusqu'au passage à l'Age
du Bronze (entre 2 200 et 1 800 av. J.C.), qui correspond à la multiplication des établissements celtes dans l'ensemble
de la Gaule. En effet, au Bronze Ancien (1 800-1 500), l'habitat établi en plaine est toujours en bois et torchis et de type
similaire. Ce n'est qu'au Bronze Moyen (1 500-1 200) qu'apparaît l'habitat en oppidum, établi sur des sites dotés de
systèmes de défense bâtis en pierre et blocage de pierraille et de terre (Kugele, Hohlandsberg, Haut-Rhin, Alsace, p.e.),
avec une évolution vers le plan quadrangulaire et des solutions de superstructures en bois et torchis élevées sur des
soubassements en pierres. Cette évolution est confirmée au Bronze Final (1 200-750) avec une densification de l'habitat
en oppidum par rapport à l'habitat de plaine, une prédominance du plan quadrangulaire et, progressivement, un
développement des solutions de charpente à poteaux et entraits correspondant à des toitures plus larges. La Premier Age
du Fer, ou Hallstatt (750-450), accentue cette distinction entre habitat en situation d'oppidum et de plaine, entre une
fonction urbaine (activités artisanales et commerciales) et une fonction rurale (activités agricoles). On assiste alors à la
création de véritables chefs-lieux régionaux (Britzgyberg, Haut-Rhin, Alsace, p.e.). Les habitats quadrangulaires de
plain-pied, à sols tapissés d'argile et à parois de gros poteaux et clayonnage tressé revêtu de torchis, cohabitent avec les
structures de type blockbau (bois empilés), de culture germanique. Les époques de la Tène (450-120) sont associées à
une modification de la structure des habitats avec l'apparition de la maison fosse (profonde de 0,50 m environ), de plan
rectangulaire (Rosheim, Bas-Rhin, Habsheim, Haut-Rhin, Alsace, p.e.). Mais, dans les régions nord-est de la Gaule,
l'habitat celte en oppidum, demeure principalement de type quadrangulaire de plain-pied, aux dimensions assez
confortables, avec des cloisons en poteaux verticaux et clayonnage revêtu de torchis de terre argileuse. Dans l'ensemble
des régions septentrionales de la France, se sont ces cultures constructives héritées du lointain fond danubien, en bois et
en torchis, qui sont dominantes. Elles donneront naissance, plus tard, à la tradition du colombage, que l'on peut observer
aujourd'hui en Alsace, en Champagne, en Haute et Basse Normandie, en Picardie. Mais auparavant, cette tradition a été
influencée par d'autres apports nordiques, notamment ceux des Angles et des Saxons, des Normands et même des
Vikings, aux époques de la fin du Haut Moyen Age qui précèdent la définition des caractères actuels.
L'architecture en terre méridionale, sous influence des cultures constructives méditerranéennes.
Sur les territoires méridionaux d'actuelle Provence, Languedoc et Roussillon, l'Age du Fer (750-50 av. J.C.) a aussi
contribué au développement d'un habitat en oppidum (277 sites ont été répertoriés dans le Var, plus de 300 dans les
Alpes et plus de 200 dans le Gard) utilisant les techniques du bois et du torchis ou de la bauge. Les influences
helléniques sont introduites avec la fondation des premiers comptoirs portuaires qui vont inaugurer une ère de
prédominance grecque se construisant sur un jeu d'alliances commerciales avec les populations celtes locales,
notamment avec les Segobriges puis avec les Salyens qui vont contribuer à fédérer les populations indigènes. Lorsque
les implantations grecques vont se multiplier (Phocea - Marseille, Antipolis - Antibes, Nikaia - Nice), la civilisation des
1 SCHWEITZER, J., L'habitat rural en Alsace des origines à l'an 800, in Saisons d'Alsace n° 64, La maison paysanne en Alsace, 124 p., pp. 8-30, éd.
istra, Strasbourg, 1977.2 La vie au Néolithique, Charavines un village au bord d'un lac il y a 5 000 ans, in revue Histoire et Archéologie n° 64, juin 1982, pp. 23-37, sous la
direction de Aimé Bocquet et André Houot, du Centre de Documentation de la Préhistoire Alpine et de ses membres..
Hubert Guillaud
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oppida va très vite adopter la brique crue qui se substituera au torchis. Les influences carthaginoises avaient déjà
contribué à l'introduction de ce matériau (en Sicile, Sardaigne puis Gaule méridionale) mais aussi du pisé, dont les
emplois sont confirmés sur de nombreux sites, tels ceux de Ruscino, Enserune, La Lagaste (Rouffiac d'Aude, Pomas,
près de Carcassone, Roussillon) et d'Entremont (Bouches-du-Rhône). Les travaux récents de fouilles entreprises sur les
sites méditerranéens confirment une grande extension de l'emploi de la brique crue mais aussi du torchis, dans
l'ensemble de la Gaule méridionale 3. Pendant la Tène (Deuxième Age du Fer, vers 450), sur les sites à l'intérieur desterritoires côtiers, les établissements du IV° au II° siècle prennent la forme de sites fortifiés
4 . Tel est le cas deAmbrussum (Villetelle, dans l'Hérault), de Nages (Gard), d'Entremont (Bouches-du Rhône), de La Lagaste (Aude). Sur
ce site, on peut observer des habitats à soubassement de pierre sèches liées à l'argile ainsi que des éléments en briques
crues. Mais se sont les sites du Languedoc sous influence hellénique et notamment ceux dominés par l'apogée
économique de Ampurias-Emporion (Catalogne), qui vont privilégier l'emploi de la brique crue. Ainsi, à Lattes
(Hérault), au III° s. av. J.C., la brique crue est-elle utilisée comme pavement de sol 5 . En Arles, sur un habitat égalementdaté du III° s., implanté hors les murs de la cité, une cloison en briques de terre repose directement sur un plancher à
lambourdes. Ce matériau est également repéré à Vaison-la-Romaine (Drôme), selon un module qui s'apparente déjà à
celui que décrira plus tard Vitruve dans son De Architectura. Mais dans cette cité, seuls les étages semblent avoir été
bâtis en briques crues, sur des premiers niveaux en pierres. Ces principes de construction domineront dans l'ensemble
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