[PDF] Architecture de terre : histoire culture et société. Articles présentés





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Architecture de terre : histoire culture et société. Articles présentés

construction en terre en s'attachant particulièrement à une culture constructive très peu d'un architecte vraisemblablement Léonard Roux



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international sur les statistiques culturelles. Montréal du 21 au 23 octobre 2002. Proceedings of the. International. Symposium on Culture. Statistics.



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ministres des affaires étrangères avait communique au Secrétaire général de la. Ligue arabe son accord pour de nouvelles négociations avec la Tunisie. en.



PERSPECTIVES TERRITORIALES MONDIALES

l'eau propre et à s'approprier une identité culturelle. future et la volatilité des prix les acquisitions de terres ... million B.C. to 1990.



Ce document est le fruit dun long travail approuvé par le jury de

arabes de lg37 à 1956 la culture des tribus jefarriennes entre les mythes et la réalité

UNIVERSITE PIERRE MENDÈS FRANCE DE GRENOBLE

Ecole doctorale n° 454

" Sciences de l'homme, du politique et du territoire »

Hubert Guillaud

Architecture de terre : histoire, culture et société. " Un matériau n'est pas intéressant pour ce qu'il est mais pour ce qu'il peut faire pour la société » (John.F.C. Turner)

Volume 2

Articles

présentés dans le cadre de l'Habilitation à Diriger les Recherches

Garant : Monsieur le Professeur

Rémi BAUDOUI

Mai 2007

UNIVERSITE PIERRE MENDÈS FRANCE DE GRENOBLE

Ecole doctorale n° 454

" Sciences de l'homme, du politique et du territoire »

Hubert Guillaud

Architecture de terre : histoire, culture et société. " Un matériau n'est pas intéressant pour ce qu'il est mais pour ce qu'il peut faire pour la société » (John.F.C. Turner)

Volume 2

Articles

Présentés dans le cadre de l'Habilitation à Diriger les Recherches

Garant : Monsieur le Professeur

Rémi BAUDOUI

Mai 2007

Hubert Guillaud

Articles présentés dans le cadre de l'Habilitation à diriger les recherches (HDR)

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Articles

Présentés dans le cadre de l'Habilitation à Diriger les Recherches

1. Contribution à l'histoire des cultures constructives et des architectures de terre

Architecture de terre en France

Guillaud 1996 : GUILLAUD, Hubert -

Architectures en terre de France : repères de l'histoire, patrimoine traditionnel

et modernité, in Mediterrânao, Arquitectura de Terra, n° 8/9 Semestral, Revistas de Estudios Pluridisciplinares sobre as

Sociedades Mediterrânicas, Instituto Mediterrânico, Universidade Nova De Lisboa, Portugal, deuxième semestre 1996,

309 p., pp. 193-236.

..................................................................................................................................................................................Page 7

Figures des architectures de terre

Guillaud 1998 : GUILLAUD, Hubert - Une grande figure du patrimoine régional Rhône-Alpes : François Cointeraux

(1740-1830) pionnier de la construction moderne en pisé, in Les carnets de l'architecture de terre, éditions CRATerre-

EAG, monographie n°3, Villefontaine, France, janvier 1998, 47 p.

................................................................................................................................................................................Page 23

Repères des architectures de terre dans le monde

Guillaud 2001 : GUILLAUD, Hubert - Introduction à l'architecture de terre dans le monde, in Zerhouni et Guillaud

2001 : Architecture de terre au Maroc, éditions ACR International, Courbevoie-Paris, premier trimestre (avril) 2001,

312 p. pp. 18-63.

................................................................................................................................................................................Page 49

Guillaud 2003 : GUILLAUD, Hubert - An approach to the evolution of earthen building cultures in Orient and

Mediterranean Regions: what future for such an exceptional legacy? In revue scientifique japonaise (archéologie) AL

RAFIDAN, volume XXIV, 102 p., éd. The Institute for Cultural Studies of Ancient Iraq, Kokushikan University, Tokyo

et Letterpress Co. Ltd, Hiroshima, Japon, 2003, 102 p., pp. 41-70 et 12 planches d'illustrations photographiques

commentées.

................................................................................................................................................................................Page 73

Guillaud 2004 : GUILLAUD, Hubert - Des architectures de terre en Europe ; Histoire et patrimoine, modernité,

actualité et prospective, éd. CRATerre-ENSAG. Article de synthèse écrit dans le cadre d'un projet d'édition d'un

ouvrage intitulé " Habiter la Terre », éditions du fonds belge Mercator.

..............................................................................................................................................................................Page 117

2. Connaissance du matériau et des techniques

Matériaux et techniques

Guillaud 1997 : GUILLAUD, Hubert - Terminologie des matériaux de construction en terre, des modes d'utilisation et

des techniques, et leur mise en situation historique, in Pour une histoire des architectures de terre, mémoire de CEAA-

Terre, Ecole d'Architecture de Grenoble, juin 1997, 518 p., pp. 165-238.

..............................................................................................................................................................................Page 133

Guillaud 2001 : GUILLAUD, Hubert - Construire en blocs découpés et mottes de gazon, in Actes des Echanges

transdisciplinaires sur les architectures et les constructions en terre crue, 1 - Terre modelée, découpée ou coffrée,

matériaux et modes de mise en oeuvre, 17-18 novembre 2001, Ecole d'Architecture de Languedoc Roussillon à

Montpellier, 17-18 novembre 2001, éd. de l'Espérou, Montpellier, France, 460 p., pp. 185-211.

..............................................................................................................................................................................Page 165

Hubert Guillaud

Articles présentés dans le cadre de l'Habilitation à diriger les recherches (HDR)

Page 2

Guillaud 2004 : GUILLAUD, Hubert - Evolution de la culture constructive et architecturale du pisé, in Actes des

Echanges transdisciplinaires sur les constructions en terre crue, II - les techniques monolithiques, pisé et bauge, 28-29

mai 2005, Grands Atelier de l'Isle d'Abeau à Villefontaine, Editions de l'Espérou, Montpellier, 2007, pp. 188 - 220,

32 p.

..............................................................................................................................................................................Page 189

3. Méthodologie et état du savoir en conservation des patrimoines architecturaux en terre

Pathologie et diagnostique

Guillaud 1993 : GUILLAUD, Hubert - La pathologie d'humidité et structurale des constructions en terre : une

approche méthodologique de l'entretien et de la restauration utile aux autres constructions en matériaux tendres, in

Atti del convegno internazionale : Le pietre da costruzione : il tufo calcareo e la pietra leccese, Consiglio Nazionale

delle Recherche - Progetto Finalizzato Edilizia, CNR e Istituto per la Residenza e le Infrastrutture Sociali, IRIS, Bari,

Italie, 26-28 mai 1992, avril 1004, 888 p., pp. 33-69.

..............................................................................................................................................................................Page 225

Conservation des architectures de terre : état des savoirs et de l'art

Guillaud 2001 et 2003 : GUILLAUD, Hubert.- Conservation des architectures de terre. Revue critique de la littérature

scientifique (2

ème

version), The Getty Conservation Institute, Collection " Recherche en Conservation », Los Angeles,

USA, 1999 et nouvelle version définitive restructurée en mars 2001, 234 p. L'article que nous proposons, écrit à

l'occasion de la conférence internationale Terra 2003 (Yazd, Iran) présente une synthèse de cette recherche.

..............................................................................................................................................................................Page 259

Guillaud 2005 : GUILLAUD, Hubert - Concevoir, restaurer et réhabiliter une architecture de terre. Construire en

terre en milieu sismique. Article extrait de l'Encyclopédie du bâtiment : Cahier n° 17 : Construire en terre; chap. 2 -

Recommandations de conception architecturale, éditions Weka, Paris, juin 2005, 73 p.

..............................................................................................................................................................................Page 289

Hubert Guillaud

Articles présentés dans le cadre de l'Habilitation à diriger les recherches (HDR)

Page 3

Présentation résumée des articles proposés

1. Contribution à l'histoire des cultures constructives et des architectures de terre

Architecture de terre en France

Guillaud 1996 : GUILLAUD, Hubert - Architectures en terre de France : repères de l'histoire, patrimoine traditionnel

et modernité, in Mediterrânao, Arquitectura de Terra, n° 8/9 Semestral, Revistas de Estudios Pluridisciplinares sobre as

Sociedades Mediterrânicas, Instituto Mediterrânico, Universidade Nova De Lisboa, Portugal, deuxième semestre 1996,

309 p., pp. 193-236.

Cet article rédigé sur demande d'une revue universitaire portugaise propose une présentation du patrimoine

architectural en terre français dans une perspective historique traduisant l'existence d'une culture constructive

millénaire (de l'Antiquité aux époques gallo-romaines, au Moyen Age), élaborée à partir d'une documentation

archéologique, et d'un corpus d'ouvrages, de recherches et d'études sur les architectures vernaculaires régionales du

territoire national. A partir d'une définition des caractères régionaux entre le Moyen Age et les époques modernes,

l'article décrit les caractères des architectures rurales en terre de France et propose une classification typologique

rapportée aux modes d'exploitation et d'aménagement du territoire tels qu'ils ont été analysés par la Géographie

humaine (Sorre, Demangeon), par des recherches d'inventaire (Corpus des architectures rurales) ou d'autres

recherches ethnologiques (Cuisenier). Une présentation des différentes techniques de construction traditionnellement

utilisées valorise les cultures du torchis, de la bauge, de la brique crue et du pisé. In fine, l'article ouvre les

perspectives d'une architecture de terre en cours de réactualisation.

Héros des architectures de terre

Guillaud 1998 : GUILLAUD, Hubert - Une grande figure du patrimoine régional Rhône-Alpes : François Cointeraux

(1740-1830) pionnier de la construction moderne en pisé, in Les carnets de l'architecture de terre, éditions CRATerre-

EAG, monographie n°3, Villefontaine, France, janvier 1998, 47 p.

Cet article approfondit une recherche antérieure dont les premiers éléments était rapportés dans un article précédent

sur l'architecture en terre de France(Guillaud 1996) et propose une monographie sur l'un des grands " héros »

français de l'architecture de terre, François Cointeraux (1740-1830). Une biographie synthétique fournit les

principaux repères des apports de Cointeraux à l'avènement d'une véritable modernité de la construction en terre et à

la constitution d'une base de savoir de nature encyclopédique. Les idées et découvertes, inventions de Cointeraux sont

situées dans le contexte historique de l'époque des Lumières et post-révolutionnaires (Directoire, sociétés savantes,

physiocrates et premiers agrariens). L'article éclaire ensuite le rayonnement international des fameux " Cahiers

d'école d'architecture rurale » traduits en anglais, transférés vers les Amériques et l'Australie, et adaptés en plusieurs

autres langues européennes (allemand, italien, danois, finnois). Cointeraux apparaît comme étant le premier auteur

d'un traité de construction en " nouveau pisé », valorisé par de grands pairs comme Jean-Baptiste Rondelet mais aussi

comme l'un des premiers promoteurs d'une formation spécialisée dont les répercussions sont aujourd'hui patentes.

Repères des architectures de terre dans le monde

Guillaud 2001 : GUILLAUD, Hubert - Introduction à l'architecture de terre dans le monde, in ZERHOUNI, Selma et

GUILLAUD, Hubert, 2001 : Architecture de terre au Maroc, éditions ACR International, Courbevoie-Paris, premier

trimestre (avril) 2001, 312 p. pp. 18-63.

Dans cet ouvrage produit avec une collègue architecte marocaine, je propose en première partie un article

d'introduction d'une soixantaine de pages présentant les grands repères historiques de l'évolution des architectures de

terre dans le monde. Cet article valorise le caractère universel des architectures de terre, leurs déclinaisons techniques

et architecturales couvrant des grands sites du patrimoine mondial, archéologiques et historiques, des architectures

monumentales, des ensembles urbains et des grandes traditions vernaculaires rurales. Il traduit aussi la permanence

moderne et récente qui inscrit l'architecture de terre, des trajectoires de cultures constructives, dans la plus large

perspective de l'histoire de l'architecture. L'article valorise des recherches antérieures notamment publiées avec notre

mémoire de CEAA-Terre, en 1997 et depuis lors augmentées de synthèses nouvelles pour des régions récemment

explorées.

Hubert Guillaud

Articles présentés dans le cadre de l'Habilitation à diriger les recherches (HDR)

Page 4

Guillaud 2003 : GUILLAUD, Hubert - An approach to the evolution of earthen building cultures in Orient and

Mediterranean Regions: what future for such an exceptional legacy? In revue scientifique japonaise (archéologie) AL

RAFIDAN, volume XXIV, 102 p., éd. The Institute for Cultural Studies of Ancient Iraq, Kokushikan University, Tokyo

et Letterpress Co. Ltd, Hiroshima, Japon, 2003, 102 p., pp. 41-70 et 12 planches d'illustrations photographiques

commentées.

Cet article écrit en anglais et publié à la demande de la Société archéologique du Japon a été édité par l'Institut des

Etudes Culturelles de l'Irak antique de l'Université Kokushikan de Tokyo. Il rend compte d'une communication sur

l'histoire des architectures de terre dans les régions d'Orient et de Méditerranée présentée lors du séminaire

scientifique annuel de cette société scientifique, sur invitation. Pour les régions d'Orient, l'article traduit l'évolution du

village à la ville (des cultures néolithiques à la révolution urbaine entre le 7

ème

et le 4

ème

millénaire av. n.è.), et le

développement régional d'une architecture monumentale fondée sur l'élaboration d'un savoir-faire remarquable et

rayonnant de la construction de structures en arcs, voûtes et coupoles de briques crues. L'article valorise notamment

l'excellence des cultures constructives persanes préislamiques et islamiques. Pour les régions méditerranéennes,

l'article traduit l'évidence d'un transfert des technologies et des cultures constructives, à partir des régions d'Orient et

du Levant vers l'Anatolie, les Balkans, les territoires de la Grèce continentale et le monde égéen puis vers la péninsule

italique (Grande Grèce). Une évocation plus spécifique est faite sur la culture constructive en terre urbaine des

carthaginois, puis des périodes romaines qui activent à leur tout un transfert sur plusieurs régions de l'empire.

L'article donne les indices d'un renouveau récent des architectures de terre dans l'espace méditerranéen (Italie,

Portugal) et se conclue sur l'évidence d'une forte mobilisation internationale en faveur de la conservation des

patrimoines architecturaux en terre qui semble répondre à un nouvel enjeu culturel de préservation de la diversité

technologique dans le domaine des cultures constructives.

Guillaud 2004 : GUILLAUD, Hubert - Des architectures de terre en Europe ; Histoire et patrimoine, modernité,

actualité et prospective, éd. CRATerre-ENSAG, Grenoble, 2004, 12 p. et bibliographie.

Cet article de synthèse a été écrit pour la réalisation d'un ouvrage intitulé " Habiter la Terre » qu'il est prévu d'éditer

avec le fonds belge Mercator. Nous reconstruisons ici une longue trajectoire historique des architectures de terre en

Europe, depuis l'Antiquité jusqu'à nos jours. Il s'agit de restituer les grands repères de cette trajectoire afin de fournir

l'évidence d'un continuum des cultures constructives et architecturales de la terre crue, de leurs évolutions,

adaptations aux situations historiques, sociétales et culturelles. Cette trajectoire permet d'identifier cinq grandes

périodes de l'histoire où la construction et l'architecture de terre sont particulièrement valorisées pour la production

de l'habitat et l'évolution des établissements humains, soit les époques de l'Antiquité gréco-romaine jusqu'au Haut

Moyen Age (période de " colonisation » des territoires par la Grèce puis Rome), la période du Moyen Age, obscure en

legs littéraire mais utilisant toujours la terre crue pour l'habtat rural, la période de la Renaissance, du Siècle des

Lumière et jusqu'au milieu du 19

ème

siècle qui développe un savoir construire en terre de nature encyclopédique et qui

voit se fixer les grands caractères de l'habitat rural dans les pays d'Europe, puis la période récente de la fin du 20

ème

siècle à nos jours où la construction en terre se situe dans un cycle renouvelé de grands questionnements de société sur

le rapport à l'environnement (écologie, énergies) et à la diversité culturelle (identités, valeurs culturelles), dans la

perspective du développement local durable.

2. Connaissance du matériau, des techniques

Matériaux et techniques

Guillaud 1997 : GUILLAUD, Hubert - Terminologie des matériaux de construction en terre, des modes d'utilisation et

des techniques, et leur mise en situation historique, in Pour une histoire des architectures de terre, mémoire de CEAA-

Terre, Ecole d'Architecture de Grenoble, juin 1997, 518 p., pp. 165-238.

Cet article, extrait de notre mémoire de recherche de CEAA-Terre (1997) en constituant une deuxième partie, propose

d'établir la typologie des matériaux de construction en terre, des techniques et des modes de mise en oeuvre, avec une

mise en situation historique qui permet d'apprécier l'évolution des cultures constructives en terre. L'un des premiers

objectifs scientifique est ici de donner une référence sémantique et lexicologique pour des matériaux et des techniques

de construction en terre dont les dénominations sont longtemps restées confuses et génériques (tout était pisé ou

Hubert Guillaud

Articles présentés dans le cadre de l'Habilitation à diriger les recherches (HDR)

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torchis) alors que l'on peut clairement distinguer une douzaine de familles de modes d'utilisation constructive et

architecturale du matériau terre qui ont été identifiés avec le " Traité de construction en terre » (Houben et Guillaud

1989, 1995) : la terre creusée ; la terre couvrante ; la terre en remplissage ; la terre découpée ; la terre comprimée ; la

terre façonnée ; la terre empilée ; la terre moulée ; la terre extrudée ; la terre coulée ; la terre-paille, la terre en

garnissage.

Guillaud 2001 : GUILLAUD, Hubert - Construire en blocs découpés et mottes de gazon, in Actes des Echanges

transdisciplinaires sur les architectures et les constructions en terre crue, 1 - Terre modelée, découpée ou coffrée,

matériaux et modes de mise en oeuvre, 17-18 novembre 2001, Ecole d'Architecture de Languedoc Roussillon à

Montpellier, 17-18 novembre 2001, éd. de l'Espérou, Montpellier, France, 460 p., pp. 185-211.

Cet article valorise un avancement des recherches menées sur la typologie des matériaux et des techniques de

construction en terre en s'attachant particulièrement à une culture constructive très peu étudiée jusqu'alors et

considérée à tort comme désuète, le bloc de terre découpé ou " gazon ». L'article introduit des repères historiques sur

l'emploi du gazon dans l'Antiquité à partir d'un corpus de textes des époques romaines et montre toute l'importance de

son emploi pour l'édification des habitats au Moyen Age dans la plupart des pays européens septentrionaux. Sont

ensuite présentées les grandes cultures vernaculaires de Grande-Bretagne (Ecosse et Irlande), d'Islande. Puis, l'étude

d'un fonds iconographique remarquable de la Société Historique du Nebraska, legs de la collection d'un photographe,

Solomon Butcher, permet de rendre compte de la culture des " soddies » qui a été considérablement développée aux

Etats-Unis d'Amérique, au 19

ème

siècle, par les colons paysans des états du centre. On précise aussi le mode de

production des matériaux découpés à même le sol et les modes de mise en oeuvre traduisant une parfaite maîtrise de la

culture constructive du " gazon ». En deuxième partie, l'article évoque des variantes de matériaux en terre découpée

repérées dans différentes traditions vernaculaires, en Afrique et en Amérique latine. L'article fait également le point

sur l'ensemble de la terminologie et de la lexicologie internationales pour l'ensemble des variantes de matériaux et

procédés de construction en blocs découpés. Enfin, l'article s'attache à mettre en perspective un renouveau de cette

culture constructive dans le contexte d'une architecture écologique qui, en Uruguay, prolonge une grande tradition des

" ranchos » ruraux.

Guillaud 2005 : GUILLAUD, Hubert - Evolution de la culture constructive et architecturale du pisé, in Actes des

Echanges transdisciplinaires sur les constructions en terre crue, II - les techniques monolithiques, pisé et bauge, 28-29

mai 2005, Grands Atelier de l'Isle d'Abeau à Villefontaine, Editions de l'Espérou, Montpellier, 2007, pp. 188 - 220,

32 p.

Cet article nous permet de proposer une approche globale sur la culture constructive du pisé à partir des données qui

ont été valorisées par un corpus de recherche que l'on a investi au début des années 1980 et développé par la suite. Cet

article entend poser des jalons pour baliser une histoire des tendances d'évolution des cultures constructives et

architecturales du pisé. L'ambition est grande mais l'objectif de l'exposé sera limité à l'établissement d'un socle de

références à la fois littéraires et techniques constituant un corpus essentiel que nous interrogeons de façon à fournir

des éléments de lecture de cette évolution, des traditions à la modernité, et à la contemporanéité. En effet, l'histoire du

pisé semble montrer une pérennisation séculaire des modèles technologiques et des cultures constructives et

architecturales jusqu'à l'avènement récent du béton. Ce matériau moderne de substitution introduit d'autres

possibilités techniques, d'autres modèles de référence que traduisent des formes nouvelles de mixité des cultures

constructives s'établissant entre la terre et le béton, voie dès lors ouverte vers l'association du pisé à un registre

beaucoup plus large de matériaux, de systèmes constructifs et d'expressions architecturales qui sont en mesure de

pouvoir fonder une véritable contemporanéité du pisé. Cette phase d'évolution qui est située à la fin du 19

ème

siècle

avec les premiers pisés de mâchefer, puis avec les pisés béton, dessine les traits d'une nouvelle identité de la grande

tradition du pisé qui sort alors de sa gangue traditionnelle. Une nouvelle identité dont se saisissent dès lors des

architectes et des entrepreneurs tout au long du 20

ème

siècle avec des temps de valorisation et des temps d'arrêt, avec

une reprise en main contemporaine engagée dans les années 1970-80. Ils sont les passeurs vers le futur d'un long et

grand héritage culturel de l'humanité.

Hubert Guillaud

Articles présentés dans le cadre de l'Habilitation à diriger les recherches (HDR)

Page 6

3. Méthodologie et état du savoir en conservation des patrimoines architecturaux en terre

Pathologie et diagnostique

Guillaud 1992 : GUILLAUD, Hubert - La pathologie d'humidité et structurale des constructions en terre : une

approche méthodologique de l'entretien et de la restauration utile aux autres constructions en matériaux tendres, in

Atti del convegno internazionale : Le pietre da costruzione : il tufo calcareo e la pietra leccese, Consiglio Nazionale

delle Recherche - Progetto Finalizzato Edilizia, CNR e Istituto per la Residenza e le Infrastrutture Sociali, IRIS, Bari,

Italie, 26-28 mai 1992, avril 1004, 888 p., pp. 33-69.

Cet article permet de faire le point sur des recherches antérieurement développées sur la question du diagnostic de

l'état des ouvrages en terre dans le contexte marocain (CRATerre, Doat, Guillaud et al. 1983) et sous contrat avec le

Centre Scientifique et Technique du Bâtiment concernant les dispositions constructives du projet d'architecture de terre

(CRATerre, Odul, Guillaud et al 1985). Il propose l'exposé jusqu'alors inédit d'une méthode de diagnostic des

pathologies d'humidité et de structure des ouvrages en terre en mettant en relation l'observation des symptômes

pathologiques avec l'analyse des causes et de l'origine des causes, de façon à bien cerner les modes d'intervention

préventifs et curatifs pour des interventions en restauration ou réhabilitation. La méthode qui est proposée pour les

constructions en terre présente l'intérêt d'être aussi transposable à un plus large éventail d'ouvrages en pierres tendres

qui ont été couverts par le colloque durant lequel elle a été présentée. Cette méthode de diagnostic que l'on a enrichie

et précisée au cours de ces dernières années constitue à ce jour un outil de référence pour les professionnels qui en font

usage. Conservation des architectures de terre : état des savoirs et de l'art

Guillaud 2001 et 2003 : GUILLAUD, Hubert.- Conservation des architectures de terre. Revue critique de la littérature

scientifique (2

ème

version), The Getty Conservation Institute, Collection " Recherche en Conservation », Los Angeles,

USA, 1999 et nouvelle version définitive restructurée en mars 2001, 234 p. L'article présente une synthèse de cette

recherche présentée lors de la conférence internationale Terra2003 (Yazd, Iran).

Cette recherche qui a été réalisée sous contrat avec le Getty Conservation Institute (GCI), dans le cadre du plan

d'action de recherche scientifique du Projet TERRA, propose une revue critique de la littérature scientifique produite

au cours des 20 dernières années du 20

ème

siècle alors que le domaine spécifique de la conservation des architectures

de terre se constituait et se développait, notamment sous l'impulsion de conférences internationales successives, puis

des projets GAIA et TERRA, conjointement définis et pilotés par le CRATerre, l'ICCROM et le GCI. Un inventaire

complet de la littérature accessible dans les fonds documentaires de ces trois organisations partenaires a été fait qui a

repéré 1269 documents (livres, recherches, articles, communications) à partir desquels on a opéré une sélection serrée

de 621 documents constituant un corpus de textes de référence qui traduisent les développement et les apports récents

de la recherche dans le domaine. Cette recherche a été structurée en trois grands chapitres qui sont : i) Connaissance

et analyse du matériau terre ; ii) Pathologie et diagnostic des architectures de terre, et iii) Interventions, traitements et

évaluation. Chacune de ces parties couvre un ensemble de questions qui sont traitées dans la littérature que l'on a

révisée nous ayant permis de dresser un état des savoirs et des pratiques dans le domaine de la conservation des

architectures de terre.

Guillaud 2005 : GUILLAUD, Hubert - Concevoir, restaurer et réhabiliter une architecture de terre. Construire en

terre en milieu sismique. Article extrait de l'Encyclopédie du bâtiment : Cahier n° 17 : Construire en terre; chap. 2 -

Recommandations de conception architecturale, éditions Weka, Paris, juin 2005, 73 p.

Ce Cahier n°17 édité dans l'Encyclopédie du Bâtiment en 2005, constitue une remise à jour d'une publication

antérieurement réalisée en 1990, à la demande de l'éditeur. La première version proposait une synthèse des principaux

chapitres proposés dans le " Traité de Construction en terre » (Houben et Guillaud 1984, 1989), à destination des

professionnels de l'architecture et de la construction. Par rapport au Traité de référence, ces articles remaniés du

Cahier n° 17 actualisent l'information sur les développements récents, nationaux et internationaux, de l'architecture de

terre. Il fournit un ensemble de recommandations utiles pour la bonne conception constructive et architecturale en terre

et fait un point inédit dans le domaine des pratiques de restauration des patrimoines architecturaux, marché de travail

très porteur pour les architectes et les entreprises. Ce sont ces derniers aspects relatifs aux recommandations de

conception et aux pratiques de restauration que l'on présente dans ce corpus d'articles.

Hubert Guillaud

Articles présentés dans le cadre de l'Habilitation à diriger les recherches (HDR)

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Architectures en terre de France : repères de l'histoire, patrimoine traditionnel et modernité (article publié dans la revue portugaise Mediterrâneo - Université de Lisbonne - 1996)

Résumé

Nous tentons de dresser ici un état de la question de la construction et de l'architecture de terre en France, dans une

triple approche.

• Premièrement, celle de l'histoire, en tentant de poser des repères de l'évolution des cultures constructives, depuis

l'antiquité néolithique jusqu'aux temps modernes que nous situons à l'époque des Lumières. Le XVIII° siècle est en effet

propice à un regain d'intérêt porté à une architecture de terre "améliorée" ou "renouvelée" dans un contexte

d'amélioration de l'habitat des populations rurales où sont valorisés les vertus d'un "nouveau pisé" à travers une

production littéraire d'essais et de pamphlets de plusieurs personnalités (G.C. Goiffon, F. Boulard, Abbé Rozier) dont

les propos successifs seront rassemblés dans une oeuvre unique en son importance quantitative et pour son rayonnement

international, celle de François Cointeraux (1730-1840), architecte, entrepreneur lyonnais prosélyte en la matière. Les

référents et repères historiques de cette époque des Lumières, les articulations qui peuvent être faites entre l'héritage des

cultures constructives jusqu'alors fondées dans l'antiquité et cette époque moderne sont indispensables pour mieux

comprendre l'identité et les caractères actuels du patrimoine architectural en terre national qui sont redéfinis en même

temps que la société et l'économie rurale sont en pleine mutation.

• Deuxièmement, en dressant un état général de ce patrimoine architectural par l'évocation des typologies constructives

(torchis, bauge, adobe et pisé) et architecturales majeures (sur la base d'exemples d'architectures régionales typées les

illustrant).

• Enfin, troisièmement, en évoquant l'histoire récente qui témoigne d'une dynamique contemporaine de la recherche, de

la formation et des réalisations tendue vers l'avenir des architectures de terre en France et dans une plus large

géographie internationale. Un avenir porté par le rayonnement d'une pensée technique constituée en science de la

construction en terre entre les années 50 et 90 de ce siècle. Un avenir également porté l'émergence de mouvements en

faveur des technologies "alternatives" (ou "appropriées") au service d'une architecture "écologique" (ou d'une

"bioarchitecture") qui redonnent toute leur dimension aux matériaux de construction "naturels". Dans ceux-ci, le

matériau terre reprend une position d'avant-garde dans l'éventail qui rassemble aussi la pierre, le bois et les végétaux. A

côté du "pisé" ou de la "brique de terre comprimée" qui connaissent un succès certain, on observe aussi une

réactualisation surprenante de techniques très anciennes (le "torchis" et sa forme plus contemporaine de "terre-paille")

qui avaient été écartées par les rénovateurs modernes du XVIII° siècle, pour leur caractère précaire ou rudimentaire. Les

connaissances scientifiques actuelles sont désormais en mesure de les codifier et donc de les valoriser auprès des

praticiens de la construction.

Cette première tentative de synthèse sur l'histoire de l'architecture de terre en France ne peut, dans les limites de cet

article, qu'autoriser un exposé général dont nous savons l'insuffisance. Nous souhaitons pourtant tenter cet éclairage en

posant les repères d'une "histoire raisonnée". Une telle approche fait aujourd'hui défaut et nous semble indispensable

pour ajouter à la connaissance scientifique du sujet. Après avoir travaillé sur des objets de recherche bien cernés (telle

ou telle technique, tel ou tel aspect du patrimoine régional ou local, telle ou telle personnalité ayant marqué l'histoire

française des architectures de terre, ...), nous percevons la nécessité d'un enrichissement certain à partir d'une réflexion

qui ajouterait à une approche de caractère culturelle généraliste par sa dimension scientifique. Cette dimension s'impose

dès lors que sont redéfinies les politiques et les stratégies dans le domaine de la préservation des patrimoine

architecturaux en terre dans l'ensemble des pays européens, dès lors que la technologie de construction en terre connaît

une nouvelle phase d'application pour l'architecture dans le monde, au "Nord" (pays dits "développés") comme au "Sud"

(pays dits "en développement") et que les perspectives d'évolution future, pour être mieux entrevues puis engagées,

méritent d'être fondées sur une connaissance de l'histoire, toute évolution prolongeant cet héritage.

Notre propos s'appuie à la fois sur des recherches d'équipe, menées au sein du laboratoire de recherche CRATerre-EAG

au cours de ces quinze dernières années, et sur un matériau scientifique très riche élaboré par la communauté des

chercheurs français, mais aussi d'autres pays, dans des champs disciplinaires variés (l'archéologie, l'histoire, la

géographie, l'architecture). Que l'on soit ici assuré de notre modestie dans ce travail et surtout de notre gratitude pour

l'ensemble de la communauté scientifique qui contribue à un enrichissement permanent des connaissances dans ce

champ de recherche et dont les travaux constituent nos sources et références.

Hubert Guillaud

Articles présentés dans le cadre de l'Habilitation à diriger les recherches (HDR)

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1 - Une culture constructive millénaire. De l'antiquité aux époques Gallo-romaines, quelques référents et repères.

L'influence des cultures constructives antiques d'Europe centrale sur l'architecture en bois et torchis des régions

septentrionales.

Entre le V° et le IV° millénaire av. J.C., l'Europe centrale et occidentale connaissent une grande mutation qui

correspond à l'extension de la culture danubienne (céramique rubanée). Rejoignant l'Ouest européen, celle-ci se scinde

en deux courants distincts au Nord du Lac de Constance. L'un remonte vers le Nord, rejoint le Bassin Parisien et la

Belgique; l'autre débouche par la Porte de Bâle et s'installe dans les plaines de l'Ill, de la Thur et de la Fecht. On a repéré

de nombreux établissements de ces populations danubiennes, en Alsace 1 . L'habitat danubien développe un plan

rectangulaire allongé, de longueur variable (10 à 40 m.) et de largeur quasi fixe (de 6 à 8 m.). Une structure de gros

poteaux circulaires (de 0,50 à 1 m de diamètre) disposés en cinq rangées définit un espace en quatre nefs alors qu'une

rangée en périmètre est constituée d'un nombre plus important de poteaux facilitait sans doute le tressage d'un

clayonnage de branches et le treillage de roseaux recouverts d'un torchis de terre argileuse. La toiture devait être en

bâtière de chaume. Ces habitats sont disposés en semis plus ou moins parallèle selon une orientation Nord-Est / Sud-

Est, avec une ouverture en pignon protégée du vent dominant. La culture constructive danubienne pose les référents

techniques et typologiques de la construction des maisons en longueur à ossature bois et torchis qui dominera en Europe

pendant plusieurs millénaires, jusqu'aux époques récentes de notre histoire, et selon des types peu transformés. Par

exemple, au III° millénaire (vers 2 700 av. J.C.), le Village des Baigneurs de Charavines 2 (Lac de Paladru, Isère),

conservé par des dépôts lacustre, restitue les mêmes principes de structure mais ces habitats en longueur ne sont plus

qu'à deux nefs (3 rangées de poteaux). On n'observe pas de grandes modifications structurelles jusqu'au passage à l'Age

du Bronze (entre 2 200 et 1 800 av. J.C.), qui correspond à la multiplication des établissements celtes dans l'ensemble

de la Gaule. En effet, au Bronze Ancien (1 800-1 500), l'habitat établi en plaine est toujours en bois et torchis et de type

similaire. Ce n'est qu'au Bronze Moyen (1 500-1 200) qu'apparaît l'habitat en oppidum, établi sur des sites dotés de

systèmes de défense bâtis en pierre et blocage de pierraille et de terre (Kugele, Hohlandsberg, Haut-Rhin, Alsace, p.e.),

avec une évolution vers le plan quadrangulaire et des solutions de superstructures en bois et torchis élevées sur des

soubassements en pierres. Cette évolution est confirmée au Bronze Final (1 200-750) avec une densification de l'habitat

en oppidum par rapport à l'habitat de plaine, une prédominance du plan quadrangulaire et, progressivement, un

développement des solutions de charpente à poteaux et entraits correspondant à des toitures plus larges. La Premier Age

du Fer, ou Hallstatt (750-450), accentue cette distinction entre habitat en situation d'oppidum et de plaine, entre une

fonction urbaine (activités artisanales et commerciales) et une fonction rurale (activités agricoles). On assiste alors à la

création de véritables chefs-lieux régionaux (Britzgyberg, Haut-Rhin, Alsace, p.e.). Les habitats quadrangulaires de

plain-pied, à sols tapissés d'argile et à parois de gros poteaux et clayonnage tressé revêtu de torchis, cohabitent avec les

structures de type blockbau (bois empilés), de culture germanique. Les époques de la Tène (450-120) sont associées à

une modification de la structure des habitats avec l'apparition de la maison fosse (profonde de 0,50 m environ), de plan

rectangulaire (Rosheim, Bas-Rhin, Habsheim, Haut-Rhin, Alsace, p.e.). Mais, dans les régions nord-est de la Gaule,

l'habitat celte en oppidum, demeure principalement de type quadrangulaire de plain-pied, aux dimensions assez

confortables, avec des cloisons en poteaux verticaux et clayonnage revêtu de torchis de terre argileuse. Dans l'ensemble

des régions septentrionales de la France, se sont ces cultures constructives héritées du lointain fond danubien, en bois et

en torchis, qui sont dominantes. Elles donneront naissance, plus tard, à la tradition du colombage, que l'on peut observer

aujourd'hui en Alsace, en Champagne, en Haute et Basse Normandie, en Picardie. Mais auparavant, cette tradition a été

influencée par d'autres apports nordiques, notamment ceux des Angles et des Saxons, des Normands et même des

Vikings, aux époques de la fin du Haut Moyen Age qui précèdent la définition des caractères actuels.

L'architecture en terre méridionale, sous influence des cultures constructives méditerranéennes.

Sur les territoires méridionaux d'actuelle Provence, Languedoc et Roussillon, l'Age du Fer (750-50 av. J.C.) a aussi

contribué au développement d'un habitat en oppidum (277 sites ont été répertoriés dans le Var, plus de 300 dans les

Alpes et plus de 200 dans le Gard) utilisant les techniques du bois et du torchis ou de la bauge. Les influences

helléniques sont introduites avec la fondation des premiers comptoirs portuaires qui vont inaugurer une ère de

prédominance grecque se construisant sur un jeu d'alliances commerciales avec les populations celtes locales,

notamment avec les Segobriges puis avec les Salyens qui vont contribuer à fédérer les populations indigènes. Lorsque

les implantations grecques vont se multiplier (Phocea - Marseille, Antipolis - Antibes, Nikaia - Nice), la civilisation des

1 SCHWEITZER, J., L'habitat rural en Alsace des origines à l'an 800, in Saisons d'Alsace n° 64, La maison paysanne en Alsace, 124 p., pp. 8-30, éd.

istra, Strasbourg, 1977.

2 La vie au Néolithique, Charavines un village au bord d'un lac il y a 5 000 ans, in revue Histoire et Archéologie n° 64, juin 1982, pp. 23-37, sous la

direction de Aimé Bocquet et André Houot, du Centre de Documentation de la Préhistoire Alpine et de ses membres..

Hubert Guillaud

Articles présentés dans le cadre de l'Habilitation à diriger les recherches (HDR)

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oppida va très vite adopter la brique crue qui se substituera au torchis. Les influences carthaginoises avaient déjà

contribué à l'introduction de ce matériau (en Sicile, Sardaigne puis Gaule méridionale) mais aussi du pisé, dont les

emplois sont confirmés sur de nombreux sites, tels ceux de Ruscino, Enserune, La Lagaste (Rouffiac d'Aude, Pomas,

près de Carcassone, Roussillon) et d'Entremont (Bouches-du-Rhône). Les travaux récents de fouilles entreprises sur les

sites méditerranéens confirment une grande extension de l'emploi de la brique crue mais aussi du torchis, dans

l'ensemble de la Gaule méridionale 3. Pendant la Tène (Deuxième Age du Fer, vers 450), sur les sites à l'intérieur des

territoires côtiers, les établissements du IV° au II° siècle prennent la forme de sites fortifiés

4 . Tel est le cas de

Ambrussum (Villetelle, dans l'Hérault), de Nages (Gard), d'Entremont (Bouches-du Rhône), de La Lagaste (Aude). Sur

ce site, on peut observer des habitats à soubassement de pierre sèches liées à l'argile ainsi que des éléments en briques

crues. Mais se sont les sites du Languedoc sous influence hellénique et notamment ceux dominés par l'apogée

économique de Ampurias-Emporion (Catalogne), qui vont privilégier l'emploi de la brique crue. Ainsi, à Lattes

(Hérault), au III° s. av. J.C., la brique crue est-elle utilisée comme pavement de sol 5 . En Arles, sur un habitat également

daté du III° s., implanté hors les murs de la cité, une cloison en briques de terre repose directement sur un plancher à

lambourdes. Ce matériau est également repéré à Vaison-la-Romaine (Drôme), selon un module qui s'apparente déjà à

celui que décrira plus tard Vitruve dans son De Architectura. Mais dans cette cité, seuls les étages semblent avoir été

bâtis en briques crues, sur des premiers niveaux en pierres. Ces principes de construction domineront dans l'ensemble

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