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13 mai 2015 ment A de ? la probabilité conditionnelle de A sachant B est ... Exemple : Considérons une urne contenant 4 boules blanches et 6 boules.



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On appelle probabilité conditionnelle de B sachant A la probabilité que Ces exemples font apparaître une formule donnée au paragraphe I.



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Indépendance Probabilité conditionnelle. Chapitre 3. Événements indépendants et Exemple 1. On tire au hasard dans un jeu de 32 cartes non truqué



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:

Chapitre 1Probabilit´es1.1 D´enombrement : motivation1.1.1 Calculer une probabilit´e par d´enombrementExemple 1Je tire au hasard 2 ´etudiants parmi les 57 pr´esents dans la salle. Il y a

Groupe 3Groupe 4TOTAL

Filles31013

Gar¸cons251944

TOTAL282957

Quelle est la probabilit´e que j"aie tir´e 1 ´etudiant(e) dechaque genre et 1 ´etudiant(e) de chaque

groupe. Au total, il y a 57×56 = 3192arrangementsde 2 ´etudiant(e)s parmi 57. On consid`ere que tous ces arrangements sont ´equiprobables. Les arrangements favorables sont de la forme (F3,G4), (F4,G3), (G3,F4) et (G4,F3). Donc l"ensembleEdes arrangements favorables est la r´eunion de 4 sous-ensembles disjointsA,B,Cet D. cardA= card{filles du groupe 3} ×card{gar¸cons du groupe 4}= 3×19 = 357, cardB= card{filles du groupe 4} ×card{gar¸cons du groupe 3}= 10×25 = 250, cardC= card{gar¸cons du groupe 3} ×card{filles du groupe 4}= 25×10 = 250, cardD= card{gar¸cons du groupe 4} ×card{filles du groupe 3}= 19×3 = 357. D"o`u cardE= 357+250+250+357 = 1214. La probabilit´e de tirer 1 ´etudiant(e) de chaque genre et 1 ´etudiant(e) de chaque groupe vaut

P(E) =nombre de cas favorables

nombre de cas possibles=12143192= 0.38.

Remarque 2Autre m´ethode.

On aurait pu ´ecrireE=H?Io`uH={la fille tir´ee est du groupe 3}etI={la fille tir´ee est du groupe 4}. Il y a deux ordres possibles (fille en premier, gar¸con en premier). On compte les arrangements qui commencent avec la fille en premier (il y en a357 dansH, 250 dansI) donc le nombre total est cardH= 2×357, cardI= 2×250

Exemple 3G´en´eralisation. Probabilit´e pour qu"en tirant 3 ´etudiants au hasard, on tire exactement

1 fille et exactement 1 ´etudiant(e) du groupe 3.

1

2CHAPITRE 1. PROBABILIT´ES

Le nombre d"arrangementsde 3´etudiant(e)s parmi 57 est 57×56×55 = 175560.SoitE={tirages avec exactement 1 fille et exactement 1 ´etudiant(e) du groupe 3}. SoitHle sous-ensemble deE

form´e des tirages dans lesquels la fille est du groupe 3. Former un ´el´ement deH, c"est choisir

d"abord la fille dans le groupe 3, puis choisir un gar¸con dansle groupe 4, puis choisir un autre

gar¸con (distinct du premier) dans le groupe 4, puis choisirl"ordre dans lequel ils vont sortir (il y

en a autant que depermutationsde 3 personnes, soit 6). Par cons´equent,

P(H) = 3×19×18×6 = 6156.

SoitIle sous-ensemble deEform´e des tirages dans lesquels la fille est du groupe 4. Former un

´el´ement deI, c"est choisir d"abord la fille dans le groupe 4, puis choisirun gar¸con dans le groupe

3, puis choisir un gar¸con dans le groupe 4, puis choisir l"ordre dans lequel ils vont sortir (il y en a

autant que depermutationsde 3 personnes, soit 6). Par cons´equent,

P(I) = 10×25×19×6 = 28500.

CommeHetIsont disjoints etE=H?I,

cardE= cardH+ cardI= 6156 + 28500 = 34656. D"o`u

P(E) =nombre de cas favorables

nombre de cas possibles=34656175560= 0.197.

Remarque 4Autre m´ethode.

Au lieu des compter des arrangements, on compte des paires oudes triplets non ordonn´es (on parle

plus g´en´eralement decombinaisons), puisque l"ordre dans lequel les individus sont tir´es n"apas

d"importance. PosonsO?={combinaisons de 3 individus parmi 57}, i.e. cardO?=57×56×55

6= 29260. L"en-

semble qui nous int´eresse estE?={combinaisons de 3 individus parmi 57 comportant exactement

1 fille et 1 groupe 3}. AlorsH?={combinaisons de 3 individus dont 1 fille du groupe 3 et 2 gar¸cons

du groupe 4}a 3×19×18 = 1026 ´el´ements. De mˆeme,I?={combinaisons de 3 individus dont 1

fille du groupe 4 et 1 gar¸con de chaque groupe}a 10×25×19 = 4750 ´el´ements. Il vient

cardE?= cardH?+ cardI?= 1026+ 4750 = 5776,

P(E) =nombre de cas favorables

nombre de cas possibles=577629260= 0.197.

1.2 Techniques de d´enombrement

1.2.1 Diagrammes arborescents ou arbres

Exemple 5On consid`ere une urne qui contient deux boules rouges, deuxnoires et une verte. On

tire deux boules sans remise. Il s"agit d"une exp´erience `adeux ´etapes o`u les diff´erentes possibilit´es

qui peuvent survenir sont repr´esent´ees par un arbre horizontal.

On obtient trois branches principales et trois branches secondaires pour chaque ´etape sauf pour le

cas o`u une verte a ´et´e tir´ee en premier. Le nombre de branches terminales de cet arbre donne le nombred"´el´ements de l"univers. V R N VR N V R N V N

1.2. TECHNIQUES DE D´ENOMBREMENT3

Lorsqu"on rencontre beaucoup d"´etapes dans une exp´erience et de nombreuses possibilit´es `a

chaque ´etape, l"arbre associ´e `a l"exp´erience devient trop complexe pour ˆetre analys´e. Ces probl`emes

se simplifient `a l"aide de formules alg´ebriques, comme on va le voir. La d´emonstration de ces formules repose sur le fait que dansle cas d"une exp´erience `a deux ´etapes, par exemple, un arbre qui auraitrbranches principales etsbranches secondaires com- men¸cant `a partir desrbranches principales aurarsbranches terminales.

1.2.2 Arrangements et permutations

Envisageons un ensemble denobjets diff´erents. Choisissons maintenantrde cesnobjets et ordonnons les.

D´efinition 6Une disposition ordonn´ee derobjets distincts pris parminest appel´eearrangement

Combien y en a-t-il?

Pour compter le nombre total d"arrangements derobjets pris parmin, il suffit de consid´erer

lesrpositions comme fix´ees et de compter le nombre de fa¸cons dont on peut choisir les objets pour

les placer dans cesrpositions. C"est une exp´erience `ar´etapes o`u l"on applique la technique du

paragraphe pr´ec´edent. Pour la premi`ere position, on anchoix possibles. Pour la deuxi`eme position,

on an-1 choix possibles... Pour lar-i`eme position, on an-r+ 1 choix possibles. Si on d´esigne parArnle nombre total d"arrangements cherch´es, l"arbre auraArnbranches terminales. On conclut

Proposition 7

A r n=n(n-1)(n-2)···(n-r+ 1) =n! (n-r)!. Rappel 8n!(lire "factoriellen") est le produit de tous les entiers jusqu"`an,n! =n(n-1)(n-

2)···3.2.1. Par convention,0! = 1.

Exemple 9Les arrangements de deux lettres prises parmi 4 lettres{a,b,c,d}sont au nombre de A 2 4=4!

2!= 12. Ce sont :(a,b),(a,c),(a,d),(b,a),(b,c),(b,d),(c,a),(c,b),(c,d),(d,a),(d,b),(d,c).

Cas particulier:r=nIl s"agit d"ordonnernobjets entre eux, c"est-`a-dire d"effectuer une permutation de ces n objets.

D´efinition 10Une permutation den´el´ements est une disposition ordonn´ee de cesn´el´ements.

Proposition 11Les permutations den´el´ements sont au nombre deAnn=n!.

1.2.3 Combinaisons

D´efinition 12Un choix derobjets distincts pris parminsans tenir compte de leur ordre est appel´e combinaison derobjets pris parmin. Dans l"exemple pr´ec´edent correspondant `a l"ensemble des quatre lettres{a,b,c,d}, la combi- naison{a,b}est la mˆeme que la combinaison{b,a}alors que l"arrangement (a,b) est diff´erent de l"arrangement (b,a). Combien y en a-t-il? Le nombre total de combinaisons derobjets pris parminest not´eCrnou?r n? . Pour trouver l"expression de?r n? , comparons le nombre d"arrangements et de combinaisons possibles derobjets pris parmin. - Dans un arrangement on choisitrobjets, puis on tient compte de leur ordre. - Dans une combinaison seul le choix desrobjets compte. Comme le nombre de fa¸cons d"or- donner lesrobjets choisis estr!, on conclut qu"`a chaque combinaison derobjets pris parmi n, on peut associerr! arrangements et donc qu"il y ar! fois plus d"arrangements que de combinaisons.

4CHAPITRE 1. PROBABILIT´ES

On conclut

Proposition 13

?r n? =Arn r!=n(n-1)(n-2)···(n-r+ 1)r!=n!r!(n-r)!. Exemple 14Le nombre de combinaisons de deux lettres prises parmi quatre{a,b,c,d}est?24? 4!

2!2!= 6. Ce sont :{a,b},{a,c},{a,d},{b,c},{b,d},{c,d}.

1.2.4 Permutations lorsque certains ´el´ements sont semblables

Dans les paragraphes pr´ec´edents, on a suppos´e que lesnobjets ´etaient tous diff´erents. Il arrive

parfois que lesnobjets en contiennent un certain nombre qui sont indiscernables. Supposons qu"il n"y ait queksortes d"objets distincts sur lesnobjets. Il y a -n1objets de la 1-`ere sorte, -n2objets de la 2-`eme sorte.... -nkobjets de lak-`eme sorte.

On a bien sˆurn1+n2+···+nk=n.

Pour d´eterminer le nombre total de permutations distinctes, comparons ce nombre cherch´eP

avec le nombre obtenu si on supposait les objets diff´erenci´es. Pla¸cons nous dans le cas de l"exemple

suivant : On cherche le nombre d"anagrammes du motPROBABILITE. Choisissons un de ces anagrammes : le plus simple estPROBABILITE.

- Si on diff´erencie les lettresB, cette disposition peut provenirdes deux permutationsPROB1AB2ILITE

ouPROB2AB1ILITE, soit 2! possibilit´es.

- Si on diff´erencie les lettresI, cette disposition peut provenirdes deux permutationsPROBABI1LI2TE

ouPROBABI2LI1TE, soit encore 2! possibilit´es A un anagramme correspond donc 2!×2! = 4 permutations, ce qui signifie qu"il y a 4 fois plus de permutations que d"anagrammes. Le motPROBABILITEcomprend 11 lettres. Il y a 11! permutations possibles. On a donc 11!

2!2!= 9979200 anagrammes possibles.

Cas g´en´eral. La diff´erenciation desn1premiers objets donneran1! fois plus d"´el´ements que

ce qu"on cherche, la diff´erenciation desn2premiers objets donneran2! fois plus d"´el´ements que

ce qu"on cherche, et finalement on trouve quen! estn1!n2!···nk! fois plus grand que le nombre

cherch´eP. On conclut Proposition 15Le nombre d"anagrammes d"un mot denlettres, comportant seulementk < n lettres distinctes, en nombresn1,...,nkest P=n! n1!n2!···nk!.

1.2.5 Cas ou les ´el´ements ne sont pas obligatoirement distincts

Combien y a-t-il de mani`eres de choisirr´el´ements parminde fa¸con ordonn´ee en n"imposant

pas qu"ils soient tous distincts les uns des autres? En 1`ere position, il y anchoix possibles. En 2`eme position, il y a encorenchoix possibles... Enr`eme position, il y a toujoursnchoix possibles.

Conclusion : Il y a doncnrchoix pour les r ´el´ements (rpeut ˆetre sup´erieur `andans ce cas).

1.3. PROBABILIT´ES : MOTIVATION5

1.2.6 R´ecapitulation

ConditionsLe nombre detirages possiblesest le nombre de :Un exemple usuel

p≥nlesp´el´ements nesont pasn´ecessairementtous distincts maissont ordonn´esp-listes d"´el´ementsde E, soit :nptirages successifsavec remise depobjets parmin.

p < nlesp´el´ements sonttous distincts etordonn´esarrangements dep´el´ements deE,soit :Apntirages successifssans remise depobjets parmin.

p=nlesn´el´ements sonttous distincts etordonn´espermutations desn´el´ements deE,soit :n!anagrammes d"unmot form´e delettres toutesdistinctes.

p < nlesp´el´ements sonttous distincts etnon ordonn´escombinaisons dep´el´ements de E, soit?p

n?tirages simultan´esdepobjets parmin.

1.3 Probabilit´es : motivation

1.3.1 Solution de l"exemple 1 par probabilit´es conditionnelles

On note Ω l"ensemble des arrangements de 2 ´etudiants parmi 57, muni de la probabilit´e uni-

forme. La probabilit´e de l"´ev`enementA, c"est la probabilit´e de tirer en premier une fille du groupe

3, soit 3/57, multipli´ee par la probabilit´e, sachant qu"on a dej`a tir´e une fille du groupe 3, de tirer

un gar¸con du groupe 4, soit

P(A) =P(F3)×P(G4|F3) =3

57×P(G4|F3).

Or une fois qu"on a tir´e une fille du groupe 3, il reste `a tirerun ´etudiant dans un paquet de 56 qui

compte 19 gar¸cons du groupe 4, doncP(G4|F3) =19

56. Il vientP(A) =3×1957×56=3573192. Idem pour

B,CetD. Donc

P(E) =357

3192+2503192+2503192+3573192=12143192= 0.38.

En fait, on a not´eF3 l"´ev`enement{le premier tirage est une fille du groupe 3}etG4 l"´ev`enement

{le second tirage est un gar¸con du groupe 4}. AlorsA=F3∩G4, et on a utilis´e le principe

P(F3∩G4) =P(F3)×P(G4|F3).

Exemple 16Quelle est la probabilit´e que tous les ´etudiants dans la salle aient des dates d"anni-

versaires distinctes?

On fait l"hypoth`ese que les dates d"anniversaires des 57 ´etudiants sont ind´ependantes et que

pour chaque ´etudiant, toutes les dates de 1 `a 365 sont ´equiprobables. Soit Ω ={listes de 57 dates d"anniversaire}. Alors cardΩ = 36557= 10146. SoitE={listes de

57 dates d"anniversaires toutes distinctes}={arrangements de 57 dates parmi 365}. D"o`u

P(E) =A57365

36557= 0.00988.

On peut aussi raisonner par probabilit´es conditionnelles. SoitAnl"´ev`enement{lesnpremi`eres

dates sont distinctes}etBnl"´ev`enement{lan-`eme est distincte desn-1 dates pr´ec´edentes}. Alors

6CHAPITRE 1. PROBABILIT´ES

A n=Bn∩An-1, etP(Bn|An-1) =365-n+1

365, d"o`u

P(An) =P(Bn∩An-1)

=P(An-1)×P(Bn|An-1) =P(An-1)×365-n+ 1 365
365-1

365···365-n+ 2365365-n+ 1365.

On conclut carE=A57= 0.00988.

1.4 Probabilit´e sur un ensemble fini

1.4.1 Ev`enement al´eatoire

Historiquement, la notion de probabilit´e s"est d´egag´ee`a partir d"exemples simples emprunt´es

aux jeux de hasard (le mot hasard vient de l"arabeaz-zahr: le d´e). Nous allons introduire cette notion en l"associant `a un exemple : le jeu de d´e.

D´EFINITIONSEXEMPLE

Une exp´erience al´eatoire est uneexp´erience dont on ne peutpr´evoir le r´esultat.L"exp´erience est le jet d"un d´ecubique ordinaire. Le r´esultat del"exp´erience est le nombreindiqu´e sur la face sup´erieure dud´e.

On peut alors lui associer alorsun univers appel´e aussiensemble fondamental del"exp´erience qui est l"ensemblede tous les r´esultats possibles del"exp´erience al´eatoire. On lenote Ω.Ω ={1,2,3,4,5,6}.

Un ´ev´enement al´eatoire est unsous-ensemble de Ω.L"´ev´enementobtenir un nombrepairest le sous-ensembleA={2,4,5}de Ω.

On dit que l"´ev´enementAestr´ealis´e si le r´esultat del"exp´erience appartient `aA.Si la face sup´erieure du d´eindique 5,An"est pas r´ealis´e. Sielle indique 4,Aest r´ealis´e.

Si un ´ev´enement ne contientqu"un seul ´el´ement, on dit quec"est un ´ev´enement ´el´ementaire.B={1}est un des 5´ev´enements ´el´ementaires de Ω.

1.4.2 De la fr´equence `a la probabilit´e de r´ealisation d"un ´ev`enement

al´eatoire

La fr´equence th´eorique d"un ´ev´enement est la limite de la fr´equence de r´ealisation de cet

´ev´enement lorsque le nombre de r´ep´etitions d"une mˆemeexp´erience tend vers l"infini (c"est ce

qu"exprime une des lois de la th´eorie des probabilit´es appel´ee la loi faible des grands nombres).

Cela signifie que si l"on veut connaˆıtre la fr´equence th´eorique d"apparition du nombre 6 dans

notre jet de d´e, il suffit de le lancer un grand nombre de fois, 10000 par exemple. La fr´equence

th´eorique cherch´ee, que l"on appellera probabilit´e de r´ealisation de l"´ev´enement ´el´ementaire{6},

sera tr`es voisine de la fr´equence exp´erimentale d"apparition du nombre 6 au cours de nos 10000

lancers. Elle sera encore plus voisine de la fr´equence exp´erimentale obtenue lors de 100000 lancers.

Le grand nombre de r´ep´etitions de l"exp´erience al´eatoire efface la notion de "chance".

La notion de fr´equence th´eorique ou de probabilit´e va permettre d"indiquer si, lors d"une

exp´erience al´eatoire, un ´ev´enement donn´e est plus ou moins susceptible d"ˆetre r´ealis´e.

Les probabilit´es peuvent ˆetre class´ees suivant trois crit`eres :

- Une probabilit´e `a priori est une probabilit´e d´etermin´ee `a l"avance, sans effectuer aucune

exp´erience.

1.4. PROBABILIT´E SUR UN ENSEMBLE FINI7

Exemple. On peut `a priori accorder une probabilit´e de 0.5 `a ´ev´enement qui consiste `a obtenir

le cˆot´e face d"une pi`ece de monnaie non truqu´ee.

- La probabilit´e empirique d"un ´ev´enement est d´etermin´ee `a l"aide de l"observation et de

l"exp´erimentation. C"est la valeur limite de la fr´equence de r´ealisation de ´ev´enement lorsque

l"exp´erience est r´ealis´ee un tr`es grand nombre de fois. Exemple. Si lorsqu"on a lanc´e la pi`ece de monnaie 10000 fois on constate que la fr´equence

du cˆot´e face se stabilise autour de 0.65, il faut envisagerde r´eviser notre probabilit´e `a priori

et conclure que la pi`ece est truqu´ee. Ce type de probabilit´e joue un rˆole important pour les

pr´evisions d"articles en stock chez un d´etaillant, pour le calcul des primes des compagnies d"assurances, etc...

- La probabilit´e subjective est le dernier type de probabilit´e. Elle intervient lorsqu"il est im-

possible d"´etablir une probabilit´e `a priori ou une probabilit´e empirique. Exemple. Le directeur d"une entreprise peut en se fiant `a son exp´erience affirmer qu"il y a une probabilit´e de 0.6 que ses employ´es d´eclenchent une gr`eve. Nous nous int´eresserons principalement aux deux premierstypes de probabilit´e.

Vu qu"une probabilit´e peut ˆetre consid´er´ee comme une fr´equence id´eale, on lui connaˆıt d"avance

certaines propri´et´es. - Une probabilit´e est une quantit´e sans dimension. - Elle est toujours comprise entre 0 et 1.

- L"univers Ω a la probabilit´e maximum d"ˆetre r´ealis´e, car c"est l"´ev´enement certain. Sa proba-

bilit´e de r´ealisation est donc ´egale `a 1.

- SiAetBsontincompatibles(ensembles disjoints), la fr´equence de r´ealisation de l"´ev´enement

AouBest la somme de la fr´equence de r´ealisation deAet de la fr´equence de r´ealisation de

B.

1.4.3 Propri´et´es des probabilit´es d"un ´ev`enement al´eatoire

D´efinition 17Si l"universΩest constitu´e den´ev´enements ´el´ementaires{ei}, unemesure de

probabilit´esurΩconsiste `a se donnernnombrespi?[0,1], les probabilit´es des ´ev´enements

´el´ementaires, tels que

n i=1p i= 1.

Si l"´ev´enementAest la r´eunion disjointe dek´ev´enements ´el´ementaires{ei}, avec0< k < n, la

probabilit´e deAvaut, par d´efinition, p(A) =p(k? i=1{ei}) =k? i=1p(ei) =k? i=1p i.

La signification concr`ete de la probabilit´e d"un ´ev´enementAest la suivante. Dans une exp´erience

al´eatoire, plusp(A) est proche de 1, plusAa de chances d"ˆetre r´ealis´e; plusp(A) est proche de 0,

moins il a de chances d"ˆetre r´ealis´e.

Exemple 18Probabilit´euniformeou´equiprobabilit´e: tous lesPivalent1/n. La probabilit´e d"un

sous-ensemble `ak´el´ements vaut alorsp(A) =k n=cardAcardΩ. On exprime aussi cette propri´et´e par la formule p(A) =Nombre de cas favorables

Nombre de cas possibles.

Les propri´et´es suivantes d´ecoulent de la d´efinition.

8CHAPITRE 1. PROBABILIT´ES

Propri´et´e 19SiAetBsont incompatibles, i.e., si leur intersectionA∩Best vide, alors p(A?B) =p(A) +p(B).

Propri´et´e 20SiBest un sous-ensemble deA,

En effet,B=A?(B\A). OrAetB\Asont incompatibles (B\Aest l"ensemble des ´el´ements deBqui ne sont pas ´el´ements deA). Doncp(B) =p(A)+p(B\A). Commep(B\A) est positive, on obtient le r´esultat annonc´e.

Propri´et´e 21On appelle∅l"´ev`enement impossible, puisqu"il n"est jamais r´ealis´e. Sa probabilit´e

vautp(∅) = 0.

Propri´et´e 22On note¯Al"´ev`enement contraire deA. C"est le compl´ementaire deAdansΩ. Sa

probabilit´e vaut p(¯A) = 1-p(A).

ΑΩ_

Propri´et´e 23(Th´eor`eme des probabilit´es totales). SiAetBsont deux sous-ensembles deΩ,

p(A?B) =p(A) +p(B)-p(A∩B). Preuve.p(A) =p(A\B) +p(A∩B) carA\BetA∩Bsont incompatibles. De mˆeme p(B) =p(B\A) +p(A∩B) carB\AetA∩Bsont incompatibles. De plus,p(A?B) = p(A\B) +p(B\A) +p(A∩B), carA\B,B\AetA∩Bsont incompatibles. En additionnant, il vientp(A?B) =p(A) +p(B)-p(A∩B).

1.5. PROBABILIT´E CONJOINTE9

Propri´et´e 24(G´en´eralisation du th´eor`eme des probabilit´es totales ou r`egle de l"addition). Si

A

1,...,Akforment unepartitiondeΩ, i.e. ils sont deux `a deux disjoints (i?=j?Ai∩Aj=∅),

etΩ =k? j=1A j, alors k j=1p(Aj) = 1. Dans cette situation, on dit parfois que lesAjforment unsyst`eme complet d"´ev`enements.

4ΩΑΑ

ΑΑΑ513

2

1.5 Probabilit´e conjointe

La probabilit´e que deux ´ev´enementsAetBse r´ealisent est appel´ee probabilit´e conjointe deA

etB, not´eep(A∩B) et s"´enon¸cant probabilit´e deAetB. Le calcul de cette probabilit´e s"effectue

de mani`ere diff´erente selon queAetBsont d´ependants ou ind´ependants, c"est-`a-dire selon que la

r´ealisation de l"un influence ou non celle de l"autre.

1.5.1 Ev´enements ind´ependants

Exemple 25Je lance un d´e rouge et un d´e vert et je cherche la probabilit´e d"obtenir un total de

2. Je dois donc obtenir 1 avec chacun des deux d´es. La probabilit´e d"obtenir 1 avec le d´e rouge est

1/6et demeurera1/6quelque soit le r´esultat du d´e vert. Les deux ´ev´enements"obtenir 1 avec le

d´e rouge" et "obtenir 1 avec le d´e vert" sont ind´ependants.

Propri´et´e 26Si deux ´ev´enements sont ind´ependants, la probabilit´e qu"ils se r´ealisent tous les deux

est ´egale au produit de leurs probabilit´es respectives. On peut donc ´ecrire : p(A∩B) =p(A)×p(B). Dans notre exemple :p(total = 2) =p(d´e vert = 1)×p(d´e rouge = 1) = 1/36.

Remarque 27Les tirages avec remise constituent une bonne illustrationd"´ev´enements ind´ependants.

1.5.2 Ev´enements d´ependants - probabilit´e conditionnelle

Si deux ´ev´enements sont d´ependants plutˆot qu"ind´ependants, comment calculer la probabilit´e

que les deux se r´ealisent, puisque la probabilit´e de r´ealisation de l"un d´epend de la r´ealisation

de l"autre? Il nous faut connaˆıtre pour cela le degr´e de d´ependance des deux ´ev´enements qui est

indiqu´e par la notion de probabilit´e conditionnelle.

D´efinition 28SoientAetBdeux ´ev´enements,A´etant suppos´e de probabilit´e non nulle. On

appelleprobabilit´e conditionnelledeBpar rapport `aA, la probabilit´e de r´ealisation de l"´ev´enement

Bsachant queAest r´ealis´e. On la note

p(B|A) =p(A∩B) p(A).

10CHAPITRE 1. PROBABILIT´ES

p(B|A) se litpdeBsiAoupdeBsachantA.

Remarque 29L"application :pB:A?→pB(A) =p(A|B),Ω→[0,1], est une probabilit´e surΩet

v´erifie toutes les propri´et´es d"une probabilit´e. Th´eor`eme 1(Th´eor`eme des probabilit´es compos´ees ou r`egle de la multiplication). p(A∩B) =p(B|A)p(A) =p(A|B)p(B). En voici une g´en´eralisation. SoitA1,...,Akun syst`eme complet d"´ev`enements. Alors p(B) =k? j=1p(B∩Aj) =k? j=1p(Aj)p(B|Aj). Th´eor`eme 2(Formule de Bayes). SoitA1,...,Akun syst`eme complet d"´ev`enements. SoitEun ´ev`enement de probabilit´e non nulle. Alors p(Aj|E) =p(Aj∩E) p(E)=p(Aj)p(E|Aj)?ki=1p(Ai)p(E|Ai).

Remarque 30Les tirages sans remise constituent une bonne illustrationd"´ev´enements d´ependants.

Exercice 31Une urne contient 5 boules noires et 3 boules blanches. Quelle est la probabilit´e d"extraire 2 boules blanches en 2 tirages?

Solution de l"exercice 31.Tirage sans remise.

AppelonsB1, l"´ev´enement : obtenir une boule blanche au premier tirage. AppelonsB2, l"´ev´enement : obtenir une boule blanche au deuxi`eme tirage.

La probabilit´e cherch´eep(B1∩B2) est ´egale `ap(B1)×p(B2|B1). Orp(B1) vaut 3/8 etp(B2|B1)

est ´egale `a 2/7 puisque lorsqu"une boule blanche est sortie au premier tirage, il ne reste plus que

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