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Chapitre I : Géométrie et trigonométrie

La même formule vaut pour le triangle ci-contre qui est la moitié du parallélogramme représenté. Cas particuliers de triangles : - le triangle équilatéral a. 3 



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Formules. Remarques. Triangle rectangle : Périmètre : Aire : a et b sont les longueurs des côtés formant l'angle droit et c est la longueur de l'hypoténuse.



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GÉOMÉTRIE DU TRIANGLE (Partie 1). Exercice conseillé. Ex1 (page8 de ce document). I. Rappels : Constructions de triangles. 1) Méthodes de construction.



ANGLES DANS LE TRIANGLE

Méthode: 1) Quelle est la nature du triangle. ABC ? 2) Calculer la mesure de l'angle .



Trigonometrie spherique.pdf

énoncer et démontrer les formules de la trigonométrie sphérique. On effectuera ensuite une comparaison entre le triangle sphérique et celui de la géométrie 



Première S - Application du produit scalaire : longueurs et angles

S = 7 cm². 3) Formule des sinus a) Formule. Dans un triangle ABC: = = b) Démonstration: D'après la propriété de l'aire d'un triangle on a : • S =.



Formulaire de 2nd Partie Géométrie Lycée La Pérouse Formules

Si un triangle est rectangle alors le milieu de l'hypoténuse est le centre du cercle circonscrit au triangle. • Si C est un cercle de centre O et A un point de 



Géométrie sphérique caractéristique dEuler et homologie simpliciale

Ces résultats aideront à prouver le théorème de Girard qui donne une élégante formule pour l'aire d'un triangle sur la sphère. On en déduira enfin la formule 



Chapitre 4 GEOMETRIE LE TRIANGLE RECTANGLE 1

Cette formule nous permet soit de calculer la mesure d'un des angles aigus lorsqu'on connait la mesure des côtés soit de calculer la mesure d'un côté 



Conjecturer en géométrie Indications : Une conjecture est une

ABC est un triangle isoc`ele de sommet principal A. Le cercle de pouvez tracer sur la figure mais pas rajouter de points pour formuler vos conjectures.



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ABC est le triangle tel que : AB = 6 cm AC = 5 cm et BC = 5 cm I est le milieu de [AC] Calculons d'abord AB en utilisant la formule des sinus :



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On examinera enfin de plus près les formules particulières qu'on obtient dans un triangle sphérique rectangle La formule des cosinus On va démontrer la 

  • Quelle sont les formule du triangle ?

    La formule de l'aire d'un triangle est : Aire d'un triangle = (Base × hauteur) : 2 soit : A = (B × h) : 2. Pour calculer l'aire d'un triangle rectangle, on peut utiliser la formule de l'aire d'un rectangle, mais il faudra diviser le résultat obtenu par 2.
  • Comment calculer le triangle ABC ?

    Donc l'aire du triangle ABC est donnée par : On a donc le résultat suivant : L'aire d'un triangle est égale au produit de la longueur d'un côté du triangle (base relative b) par sa hauteur h relative divisé par 2. Aire (ABC) = (base × hauteur) ÷ 2 = (b × h) ÷ 2.
  • Quelle est la formule de la longueur du triangle ?

    En utilisant le théorème de Pythagore : Si un triangle est rectangle, alors le carré de l'hypoténuse est égal à la somme des carrés des côtés de l'angle droit. Si ABC est un triangle rectangle en A, alors BC² = AB² + AC².
  • Il s'agit de triangles rectangles dont les côtés de l'angle droit ont pour mesures a et b. Applique la formule du calcul de l'aire d'un triangle rectangle : aire = (a × b) ÷ 2. Commence par calculer 2 × aire. C'est le résultat de a × b.

TRAVAIL D"ÉTUDE ET DERECHERCHE

Année 2020

Géométrie sphérique, caractéristique

d"Euler et homologie simpliciale

Thibaut TROUVÉ

Encadré par Catriona MACLEAN

Table des matières

I - De la géométrie sphérique à la formule d"Euler-Descartes 2

I - 1 Introduction historique

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2

I - 2 Petit et grand cercles, géodésique

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2

I - 3 Triangle sphérique et triangle polaire

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4

I - 4 Trigonométrie sphérique

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

I - 5 Théorème de Girard

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6

I - 5 - i Énoncé

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6

I - 5 - ii Preuve avec les lunes

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

I - 5 - iii Preuve par intégration

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

I - 6 Formule d"Euler-Descartes

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9

I - 6 - i Énoncé du théorème

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9

I - 6 - ii Preuve

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 I - 6 - iii Peut-on paver une sphère avec des hexagones? . . . . . . . . . . 11 II - Groupes d"homologie simpliciale et leur invariance 13

II - 1 Simplexe et réalisation

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13

II - 2 Complexe simplicial et polyèdre

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14

II - 3 Triangulation

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15

II - 4 Groupe de chaînes

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16

II - 5 Opérateur de bord

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17

II - 6 Groupes d"homologie

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

II - 6 - i Définition des groupes

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

II - 6 - ii Calculs de groupes d"homologie

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19

II - 6 - iii Premier résultat d"invariance

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22

II - 7 Subdivision barycentrique

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24

II - 7 - i Barycentre

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24

II - 7 - ii Subdivision stellaire

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26

II - 7 - iii Préservation de l"homologie

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27

II - 8 Approximation simpliciale

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29 II - 8 - i Théorème d"approximation simpliciale . . . . . . . . . . . . . . 29

II - 8 - ii Invariance

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31

II - 9 Caractéristique d"Euler-Poincaré

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35

II - 9 - i Nombres de Betti

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35

II - 9 - ii Énoncé de la formule

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35

II - 9 - iii Applications

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36

Introduction

Ce dossier s"articule en deux parties. L"objectif de la première partie est de montrer que pour tout polyèdre convexe, la somme alternée du nombre de sommets, d"arêtes et de faces vaut toujours deux. C"est la formule d"Euler-Descartes :

Théorème :

Pour un polyèdre convexe, la quantitésaf, oùsest le nombre de som- mets,ale nombre d"arêtes etfle nombre de faces, est toujours égale à 2.

Pour arriver jusqu"à ce théorème, on devra d"abord se familiariser avec la géométrie sphé-

aideront à prouver le théorème de Girard qui donne une élégante formule pour l"aire d"un

triangle sur la sphère. On en déduira enfin la formule souhaitée et quelques applications.

La deuxième partie du dossier est consacrée à une très large généralisation de la formule

d"Euler-Descartes, appelée formule d"Euler-Poincaré. Dans des termes à définir, elle dit que,

dans un espace topologique triangulé, la somme alternée des triangles dans chaque dimen- sion est une constante topologique. Ce sera l"occasion de plonger dans le monde de l"ho- mologie simpliciale. En particulier, on abordera de nombreux théorèmes d"invariance des groupes d"homologie, mais aussi des calculs explicites grâce aux triangulations.

FIGURE0 -

Leonhard Euler (17071783)

1 I - De la géométrie sphérique à la formule d"Euler-Descartes

I - 1 Introduction historique

Au cours de l"histoire, l"étude de la géométrie sphérique a d"abord été l"oeuvre d"astro-

nomes : avant de devenir la géométrie de la Terre, elle était celle de la sphère céleste. Dans

sonAlmageste, Ptolémée (IIIesiècle) évoque déjà les très anciens travaux des Égyptiens et

des Babyloniens en la matière. Mais le premier manuscrit qui ait été conservé jusqu"à nos

jours est celui du grec Autolycos de Pilate (IVesiècle avant JC). Avant Ptolémée, d"autres mathématiciens-astronomes grecs se sont illustrés, comme Theodosius qui écrit lesSphé- riquesauIIesiècle avant JC, puis Menelaus d"Alexandrie (Iersiècle avant JC) dont l"ouvrage s"intitule aussiSphériques. Plus tard, entre leIXeet leXIIesiècle, de nombreux mathématiciens arabo-persans déve-

loppent à leur tour la géométrie et la trigonométrie sphériques. Citons notamment Al Khwa-

Puis en Europe, Regiomontanus (XVesiècle) reprend les travaux de l"astronome maghrébin Ibn Aflah, et de nombreux savants développent ensuite la géométrie sphérique, notamment

Copernic (XVIesiècle), Viète, Girard (XVIIesiècle) et Euler (XVIIIesiècle). Les principales pro-

priétés de la géométrie sphérique sont alors connues et démontrées.

La géométrie sphérique est un exemple de géométrie non euclidienne. Cette théorie géo-

métrique relativement récente a recours à tous les axiomes et postulats posés par Euclide

dans lesÉléments(IIIesiècle avant JC), sauf le postulat des parallèles dont la nécessité a fait

débat pendant plusieurs millénaires. Un article très intéressant à propos des géométries eu-

clidienne et non euclidienne, qui traite aussi de théorie axiomatique, de déduction formelle, d"interprétation et d"indécidabilité, est à lire dans [ 2

I - 2 Petit et grand cercles, géodésique

Dans tout le dossier, on considère la sphère unitéS2ĂR3. Prenons deux points de la sphère (figure 1). Un plan passant par ces deux points coupe la sphère en deux parties distinctes. L"intersection de ce plan avec la sphère forme un cercle. Lorsque le plan est en rotation autour de l"axe reliant les deux points dansR3, l"intersection entre le plan et la sphère dessine des cercles plus ou moins grands. Le cercle de plus grand cercle(en rouge sur la figure 1).

FIGURE1 -

Petit et grand cercles

2 En particulier, si deux points sont antipodaux (i.e.diamétralement opposés), alors tous les cercles passant par ces deux points sont des grands cercles. De telles droites sont appelées méridienset séparent la sphère en deux hémisphères.

En géométrie sphérique, une droite reliant deux points ne peut correspondre à la droite eu-

clidienne deR3reliant ces deux points car elle n"est pas contenue dansS2. Il faut donc une nouvelle définition.

Théorème 1 :

Soient deux points de la sphère non antipodaux. Alors il existe un unique plus court chemin reliant ces deux points. Il s"agit de l"arc le plus court du grand cercle pas- sant par ces deux points. Remarque :Il s"agit du petit arc rouge sur la figure 1. On remarque aussi que si deux points sont antipodaux, l"existence reste valable mais l"unicité n"est plus vraie.

Preuve :[

3 ] Soit un cheminADCFBsur la sphère (dessiné en rouge dans la figure 2). Supposons que c"est le chemin le plus court entreAetBet que ce n"est pas un arc de grand

ÙAB,ÙACetÙBC. On obtient ainsi un triangle sphériqueABC(définition en section I-3) tel que

ÙABăÙACÙBC. On renvoie à [

4 ] pour une explication détaillée de cette inégalité. Déformons un peu la figure : on fait pivoter autour deA, sur la surface de la sphère, le mor- ceau de cheminADCetÙACde manière à faire rencontrerCetÙABen un pointC1. On opère de même en pivotant autour deBpour obtenir un pointC2surÙAB.

FIGURE2 -

Étapes de construction d"un plus court chemin

portions de chemin rabattues s"intersectent (on peut toujours se ramener à ce cas en fait, d"après ce qui suit), on obtient un pointGet ainsi un cheminADGFBplus court que le cheminADCFBdeC1GC2. Il se pourrait, en effet, qu"une fois rabattus, les deux chemins ne s"intersectent pas, dans le

Dans ce cas, il suffit de considérer le symétrique du cheminADCpar rapport à l"arcÙAC, qui

fait la même longueur et qui permet d"utiliser ce qui a été montré précédemment. Enfin, et ce qui achève la preuve, si le chemin reliantAàBcoupe l"arcÙAB, on applique ce que l"on a démontré pour chaque portion où le chemin reste d"un même coté de l"arc.

Définition :

Le chemin le plus court (ou un des plus courts chemins s"il en existe plu- sieurs) entre deux points de la sphère est appelégéodésique. 3

I - 3 Triangle sphérique et triangle polaire

L"objet principal en géométrie sphérique est le triangle sphérique. Pour établir les for-

mules de trigonométrie sphérique et définir le cosinus d"un angle en géométrie sphérique,

on aura aussi besoin de définir le triangle polaire associé à un triangle sphérique.

Définition :

SoientA,BetCtrois points de la sphère. Les géodésiques reliantA,BetC forment untriangle sphérique.

FIGURE3 -

Triangle sphérique

Définition :

L"angledéterminé par deux géodésiques est l"angle formé par les deux plans contenant les grands cercles correspondant aux géodésiques. opposés. La droite (euclidienne) passant parOet orthogonale au planOABrencontre la sphère en deux points, qui sont appelés les pôles du planOAB. Pour un triangleABCtracé sur une sphère, on appelleC1le pôle du planOABsitué sur le même hémisphère queC. On construit de même les pointsA1etB1.

Définition:

Le triangleA1B1C1est appelé letriangle polaire(outriangle dual) du triangle ABC.

FIGURE4 -

Triangle polaireA1B1C1du triangleABC

Par construction, les grands cerclesC1B1etC1A1coupent le grand cercleABen angle droit. Il en est de même des deux grands cerclesB1A1etB1C1pour le grand cercleAC, et des deux grands cerclesA1B1etA1C1pour le grand cercleBC. Les côtés du triangle polaire sont donc perpendiculaires chacun à deux côtés du triangle d"origine. 4 Propriété 2 :La transformation qui à un triangle associe son triangle polaire est une ap- Preuve:CommepOA1qest perpendiculaire àpOBqetpOCq, et de mêmepOB1qperpendi- culaire àpOCqetpOAq, ainsi quepOC1qavecpOAqetpOBq, on a aussipOAqperpendiculaire àpOB1qetpOC1q, avecAdu même côté queA1. Il en est de même pourpOBqetpOCq.

Ainsi, le triangleABCest le dual deA1B1C1.

Les côtés du triangleA1B1C1sont les supplémentaires des angles du triangleABC. Ce qui s"exprime par les égalités suivantes : a

1®¼b1¯¼c1°¼

Et par propriété d"involution, les angles du triangle polaire sont les supplémentaires des cô-

tés du triangleABC, c"est-à-dire : a®1¼b¯1¼c°1¼

I - 4 Trigonométrie sphérique

Dans l"objectif d"établir la formule d"Euler-Descartes, on va d"abord démontrer le théo- rème de Girard qui donne l"aire d"un triangle sphérique en fonction des mesures de ses

angles. Mais pour arriver à ce théorème, on aura besoin de résultats purement trigonomé-

triques que l"on démontre au préalable dans cette section.

Lemme 3 :

(Formule des cosinus pour les côtés 1

Soit un triangle sphériqueABCd"angles®,¯et°et de cotésaopposé àA,bopposé àBetc

opposé àC. Alors 2 cosacosbcoscsinbsinccos® cosbcosacoscsinasinccos¯ cosccosbcosasinbsinacos°

Preuve :[

5

] SoitpO,⃗i,⃗j,⃗kqun repère orthonormé. On travaille avec la sphèreS2(centrée

enO), et on suppose que⃗kOAet queBest dans le planpO,⃗i,⃗kq. On peut ainsi paramétrer

les points du triangle sphériqueABCpar : xcosµcosφysinµcosφzsinφ Badonc pour coordonnéessphériquesp1,c,0qetCapour coordonnées sphériquesp1,b,®q. Si on repasse en coordonnées cartésiennes,Ba pour coordonnéespsinc,0,coscqetCa pour

Le produit scalaire euclidien deOCavecOBdonne :

cosacosbcoscsinbsinccos® On obtient les autres formules avec la même démonstration en permutant les angles.

1. Formules énoncées par François Viète en 1593 dans sonDe Varorium.

2. On peut citer l"analogie de cette formule en géométrie hyperbolique :

coshacoshbcoshcsinhbsinhccos® 5 Théorème 4 :(Formule des cosinus pour les angles)

Soit un triangle sphériqueABCd"angles®,¯et°et de cotésaopposé àA,bopposé àBetc

opposé àC. Alors 3 cos®cos¯cos°sin¯sin°cosa cos¯cos®cos°sin®sin°cosb cos°cos®cos¯sin®sin¯cosc

Preuve :[

5 ] On appelleA1B1C1le triangle polaire deABC. On a alors les relations sui- vantes : a

1®¼b1¯¼c1°¼a®1¼i

On applique maintenant la formule des cosinus pour les cotés deA1B1C1pour obtenir : cosa1cosb1cosc1sinb1sinc1cos®1

Avec les relationsi, on obtient :

ðñ cos®cos¯cos°sin¯sin°cosa

On prouve les autres formules avec la même démonstration en permutant les angles.

I - 5 Théorème de Girard

Maintenant que l"on a établi les formules des cosinus pour les côtés et pour les angles, on peut démontrer le théorème de Girard.

I - 5 - i Énoncé

Théorème 5 :

(Théorème de Girard 4

Soient®,¯, et°les mesures en radians des angles d"un triangle sphérique sur une sphère de

rayonR. L"aire de ce triangle sphérique est égale àp®¯°¼qR2.

et donc plus le triangle est courbé (sur la sphère) puisqu"on sécarte de la géométrie eucli-

dienne. On présente maintenant deux démonstrations du théorème de Girard.

3. On peut de nouveau citer l"analogie de cette formule en géométrie hyperbolique :

cos®cos¯cos°sin¯sin°cosha

4. Théorème dû à Albert Girard, mathématicien français duXVIIesiècle, énoncé et partiellement démontré

en 1629 dans sonInvention. 6

I - 5 - ii Preuve avec les lunes

Définition :

Étant donnés deux points antipodaux de la sphère, on appellelune(oubi- gone) la surface délimitée par deux géodésiques.

FIGURE5 -

Lune Remarque :Si la sphère est décomposée en bigones de même angleµă¼, comme l"aire d"une sphère de rayonRest 4¼R2alors l"aire d"un bigone est4¼R2µ

2¼2R2µet dans le cas de

la sphère unitéS2, l"aire d"un bigone d"angleµest 2µ. On remarque aussi qu"un polygone à

deux cotés n"existe pas en géométrie euclidienne.

Preuve :[

1 ] Reprenons la figure du triangle sphérique de sommetsA,BetC. Appelons cercles qui prolongent les géodésiques. On voit naturellement apparaître un autre triangle sphérique, antipodal au triangleABC, que l"on appelleA1B1C1, oùA1,B1etC1sont antipo- daux respectivement àA,BetC.

FIGURE6 -

LunesLAA1,LBB1etLCC1

AppelonsLAA1,LBB1etLCC1les (aires des) trois lunes d"anglesAetA1,BetB1puisCetC1qui contiennent le triangleABC. Les lunes antipodalesL1

AA1,L1

BB1etL1

CC1contenantA1B1C1sont

évidemment d"airesLAA1,LBB1etLCC1. L"aire de la sphère est donnée par 4¼R2, mais aussi par l"aire des lunes de la façon suivante :

2LAA12LBB12LCC14T

7 En effet, en additionnant les aires des six lunes, on aura compté l"aire du triangleABCtrois fois et celle du triangleA1B1C1trois fois aussi. C"est pourquoi on retranche deux fois chaque aire (égale aT) pour obtenir exactement l"aire de la sphère. On a donc :

2LAA12LBB12LCC14T4¼R2

Par la remarque précédente,LAA12R2®,LBB12R2¯etLCC12R2°.

Ainsi,

Tp®¯°¼qR2

I - 5 - iii Preuve par intégration

On se place dorénavant dans un repère basé au centre de la sphèreS2.

Définition :

Étant donnée une sphère, on appellelongituded"un point de cette sphère,

l"angle que fait le plan contenant le grand cercle du méridien reliant le pôle nord et le pôle

5 ,dont la longitude est 0 Lalatituded"un point est l"angle que fait la normale à la sphère en ce point avec le plan

équatorial de latitude 0

Preuve :[

5 ] Sans perte de généralité 6 , on peut supposer que la sphère de rayonRest centrée en l"origine d"un repèreOxyz, que le pointAest au pôle nord,i.e.ses coordonnées sontp0,0,Rqet que le planOBCcontient l"axeOx. On appelleµBetµCles longitudes des pointBetC. On peut ainsi paramétrer les points du triangle sphériqueABCpar :

En notantupµq:¼

2 φlacolatituded"un point de coordonnéespR,µ,φq, l"aire du triangle

ABCest :

µC Bż 2 2 upµqR2cosφdφdµR2żµC

Brsinφsφ¼

2 2 upµqdµR2żµC

B1sin¼

2 upµq dµ

R2żµC

Bcosupµqdµ

Par définition,®µCµB.

Ensuite, on utilise la formule des cosinus pour les angles du triangle suivant où :

®¼!d! ¯dµ °!au

5. Le méridien de référence sur Terre est appelé méridien de Greenwich.

6. On peut toujours se ramener à cette situation par des rotations.

8

FIGURE7 -

Découpage pour l"intégration du triangleABC

On obtient alors :

Or, Mais, par définition,d!ÝÑ1 etdµÝÑ1, d"où : cosdµ1,sindµdµ,cosd!1 et sind!d!

Ainsi :

cos!dµsin!cosupµqsin!d!cos!

C"est-à-dire :

cosupµqdµd! Enfin, puisque!¯enBet!¼°enC, l"aire du triangleABCest égale à : R

2®R2ż¼°

d!R2p®¯°¼q

I - 6 Formule d"Euler-Descartes

I - 6 - i Énoncé du théorème

Théorème 6 :

(Formule d"Euler-Descartes 7

Pourunpolyèdreconvexe

8 d"arêtes etfle nombre de faces, est toujours égale à 2.

7. Théorème formulé par Euler en 1752. Il semble cependant que Descartes avait énoncé une formule très

proche dans son manuscrit non publiéDe Solidorum Elementis.

8. On peut étendre cette hypothèse en remplaçant "convexe» par "homéomorphe à une sphère».

9

Exemples :

La formule est valide pour les solides platoniciens (polyèdres réguliers convexes) de

base : le tétraèdre (4 sommets, 6 arêtes, 4 faces), le cube (8 sommets, 12 arêtes, 6 faces),

l"octaèdre (6 sommets, 12 arêtes, 8 faces), le dodécaèdre (20 sommets, 30 arêtes, 12 faces) et l"icosaèdre (12 sommets, 30 arêtes, 20 faces). Un exemple prouvant que l"hypothèse de convexité est nécéssaire : le polyèdre de la figure 8 qui possède 12 sommets, 24 arêtes et 12 faces et ne vérifie donc pas la formule d"Euler-Descartes (1224120).

FIGURE8 -

Polyèdre ne vérifiant pas la formule d"Euler-Descartes Cas de recollement de deux polyèdresPetP1le long d"une face commune àncôtés. Supposons quePetP1vérifientsaf2 ets1a1f12. AppelonsQle polyèdre recollé etSson nombre de sommets,Fson nombre de faces etAson nombre d"arêtes.

Alors on aFff12, puisAaa1netSss1n.

Qvérifie encore la relation d"Euler-Descartes car :

SAFss1npaa1nqff12safs1a1f12422

qui vérifiesaf2. Si on appelleQle polyèdre tronqué, alors il aurase1 som- mets,aearêtes etf1 faces et donc il vérifie encore la formule d"Euler-Descartes car se1paeqf1saf2

I - 6 - ii Preuve

La preuve proposée ci-après est faite dans le cas d"un polyèdre sphérique convexe à faces

triangulaires. Pourquoi cela suffit-il à prouver le cas général (polyèdre à faces polygonales)?

Déjà, on admet qu"un polyèdre homéomorphe à la sphère est combinatoirement équivalent

à un polyèdre sphérique, c"est pourquoi il suffit de se ramener au cas d"un polyèdre sphé-

rique à faces polygonales.

polygone ànsommets (ce peut être un bigone !). Considérons le même polyèdre, mais dont

on a séparé le polygone enn2 triangles (de n"importe quelle manière), que l"on appelleeP. En fait, on peut toujours diviser un polygone ànsommets enn2 triangles sans rajouter de sommet. La preuve s"éloigne grandement du sujet de ce dossier, mais on peut en trouver 10 une dans [6].

Avec des notations logiques, on a :

e ff1n2fn1,eaan1 etess

Ainsi :

e seaesspan1qpfn1qsaf2 et donc la formule est vraie pour le polyèdreP, et donc pour n"importe quel polyèdre sphé- rique convexe. Prouvons à présent le cas des faces triangulaires. Preuve :On prend un polyèdre sphérique convexe dont toutes les faces sont triangu- laires. Appelonsfle nombre de faces,sle nombre de sommets etale nombre d"arêtes de ce polyèdre. On appelle®i,¯iet°iles trois angles de chaque triangleTi. L"idée de cette preuve est de calculer de deux manières différentes la somme des angles des T iqui composent le polyèdre.

Définissons :

∆:f¸ i1p®i¯i°iq

D"une part, d"après le théorème de Girard, l"aire deTi, notéeAi, vautR2p®i¯i°i¼q.

Ainsi :

∆f¸ i1 Ai R 2¼ f¼1 R 2f i1A if¼1 R

24¼R2f¼4¼

D"autre part,∆vaut aussi 2¼s(en chaque sommet, la somme des angles des triangles vaut

2¼). D"où :

2sf4i.e.2sf4

Mais, chaque arête est commune à 2 faces, et chaque face est commune à 3 arêtes, donc

3f2a i.e.f2a2f

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