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RAPPORT D´INFORMATION

5 avr. 2011 conditions de mise en œuvre des conventions de revitalisation afin que les entreprises qui menacent de fermer soient davantage sanctionnées.



Ombres et lumières de la tragédie algérienne

23 oct. 1997 convention collective car celle-ci les ... été la première entreprise étrangère à signer un accord ... CGC la CFDT



Mathieu Touzeil-Divina

14 févr. 2021 I. Ouvrages personnels et direction d'œuvres collectives (50) ... Stéphane RIALS) ainsi qu'in Droit & Société (n°73 / 2009-3) par M. Marc ...



Mise en page 1

Nicole Pot Nous disposons encore de peu d'informations sur les entreprises agréées hormis leur nombre – quelque 80 services ou entreprises – et.



Mise en page 1

Les tombes à char ultime indice d'une société hiérarchisée Les publications et les recherches collectives représentent la majorité des jours consommés ...



Kosovo : sept jours pour installer la paix

4 juin 2021 préjudice des actions entreprises par l'OTAN ». Même si l'on reconnaît du côté français



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29 juil. 2001 en compte les marsupiaux tués par les fermiers ... Il prévoit des sanctions contre toute entreprise étrangère ... conventions morales.



Lappréhension juridique de la nature ordinaire

9 nov. 2020 Selon lui il est apparu au IVe siècle avec les sociétés ... 22 Article 2 de la Convention sur la Diversité Biologique (CDB) signée le 5 ...



Rapport annuel VINCI 2011 - VINCI

25 janv. 2022 entre la Fondation VINCI une ville et les entreprises locales du Groupe soutient de très ... dans les pays où les conventions de l'Organi-.



ARCHIVES du CNEXO et de LIfremer Dossiers de chercheurs

Convention CERBOM (Centre d'Étude et de Recherches de Biologie et d'Océanographie L'avis des représentants CFDT et FO au comité central d'entreprise.

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e

ANNÉE - Nº 17576 -7,50 F - 1,14 EURO FRANCE MÉTROPOLITAINE -- FONDATEUR : HUBERT BEUVE-MÉRY - DIRECTEUR : JEAN-MARIE COLOMBANIDIMANCHE 29 - LUNDI 30 JUILLET 2001

En Nouvelle-Galles du Sud, la chasse aux marsupiaux est ouverte

International................ 2

France-Société............. 5

Horizons ......................... 7

Entreprises................... 10

Abonnements .............. 11

Aujourd"hui.................. 12Météorologie............... 14

Jeux................................ 14

Carnet............................ 15

Culture .......................... 16

Guide culturel.............. 18

Radio-Télévision......... 19

SYDNEY

de notre correspondant

C"est officiel, les fermiers de Nouvelle-Galles

du Sud pourront bientôt abattre en toute quiétu- de les kangourous qui errent dans leurs champs. Le gouvernement de l"Etat le plus peuplé d"Aus- tralie a décidé que les agriculteurs n"auront plus besoin, à partir du 1 er janvier 2002, de justifier que les marsupiaux endommagent leurs récoltes pour pouvoir les tuer. Officiellement, ces chas- seurs du dimanche n"auront pas le droit d"élimi- ner chaque année plus de 17 % de la population de kangourous de la région. Mais, comme per- sonne ne connaît avec précision leur nombre, tous les excès sont permis. Pour éviter toute bou- cherie sanguinaire qui aurait un impact désas- treux sur les touristes - ils traversent la terre entière pour voir un " Skippy » - le gouverne- ment local a interdit la chasse à la battue et l"utili- sation de pièges. Les petits trouvés dans la poche ventrale de leur mère abattue devront aussi être éliminés, car ils ne peuvent pas survivre seuls.

Pour tuer un kangourou, les fermiers devront

utiliser un fusil et viser la tête. Mais cette techni-

que n"est pas infaillible. Une étude de la sociétéaustralienne de protection des animaux, la RSP-

CA, publiée en 1985, a montré que 15 % des mar- supiaux abattus en toute légalité - soit près de

850 000 - l"étaient dans des conditions abomi-

nables. Les quotas annuels de chasse continuent pourtant d"augmenter d"année en année. En 1999, le gouvernement fédéral a autorisé l"élimination de 5,6 millions de kangourous, contre 885 000 en 1975. Ce chiffre ne prend pas en compte les marsupiaux tués par les fermiers et ceux braconnés par pur plaisir. Chaque année, près de 9 millions d"animaux seraient abattus, d"après les chiffres des associations écologistes. La réforme décidée par les élus de Nouvelle- Galles du Sud est une" bonne chose »,au dire de

Mike Archer, le directeur du Musée australien.

Le système actuel était en effet totalement ineffi- cace, car les fermiers n"avaient qu"à cocher une case dans un document officiel pour prouver que les marsupiaux endommageaient leurs récoltes et obtenir le droit de les tuer. Les agriculteurs ont toujours considéré ces her- bivores sautants comme une peste. Les kangou- rous mangeraient, selon eux, leurs récoltes et ils affameraient leurs moutons en dévorant lespâtures. Une étude de l"institut de recherche

Csiro prouve le contraire. Près de 95 % des

champs de blé du pays ne seraient ainsi jamais visités par des marsupiaux. Une autre enquête, du docteur Steven McLeod de l"université de

Nouvelle-Galles du Sud, assure qu"il n"existe

" aucune preuve montrant que la présence de kangourous a un effet négatif sur les moutons ».Il semblerait au contraire que les marsupiaux évi- tent de traverser des pâturages où paissent des ovins.

Utile ou pas, la décision gouvernementale de

permettre la chasse aux kangourous n"est pas dénuée d"arrière-pensées. De nombreuses circonscriptions électorales dans des régions agricoles pourraient changer de camp lors de la prochaine élection générale, prévue avant la fin de l"année. Pour garder sa majorité au Parle- ment, le gouvernement travailliste de Nouvelle- Galles du Sud a préféré signer l"arrêt de mort des kangourous plutôt que de risquer de se met- tre les fermiers à dos en réformant un système inefficace.Frédéric Therin

EXPOSITION

Arte poveraà Londres

a

LES INTELLECTUELSréfor-

mistes, qui avaient contribué au renouvellement des idées socia- listes au début des années 1990, notamment autour de la Fonda- tion Saint-Simon, ont peu à peu pris leurs distances avec le PS.

C"est désormais la gauche de la

gauche, antimondialisation et beaucoup plus critique, qui a le vent en poupe, comme en témoi- gnent les croisades du sociologue

Philippe Corcuff et son appel à ne

pas voter en faveur de Lionel Jos- pin en 2002. Dans un entretien au

Monde, l"écrivain Philippe Sollers

s"inquiète, pour sa part, que cette extrême gauche" cléricale »et " archaïque »puisse favoriser la réélection de Jacques Chirac.

Lire page 5

TOUR DE FRANCE

Armstrongpremier

AOM-Air Liberté :

un ancien pilote d"Air France prend les commandes de la compagnie

ALORS QUEbeaucoup s"interro-

gent sur l"avenir du Festival d"Avi- gnon, le sens de sa programma- tion et le profil idéal de son direc- teur artistique (Le Mondedu

5 juillet), la ministre de la culture

et de la communication, Catherine

Tasca, au détour d"un entretien

accordé auFigaro(du 18 juillet), a annoncé qu"elle - ou son éventuel successeur, incertitude due aux rendez-vous électoraux de 2002 - devrait nommer un " artiste » à la tête du plus prestigieux festival consacré en France au spectacle vivant.

Il se trouve que l"actuel direc-

teur du Festival, Bernard Faivre d"Arcier, dont le mandat, renouve- lable, court jusqu"à l"édition 2003, n"a pas ce profil : haut fonction- naire, il a choisi, dès sa sortie de l"ENA, en 1972, la carrière cultu- relle. Manière, donc, de lui signi- fier brutalement son congé.

Cette brutalité a d"autant plus

surpris que Bernard Faivre d"Ar- cier appartient, comme Catherine

Tasca, à la famille socialiste, et

qu"on les considérait, de surcroît, comme affiliés tous deux au même courant fabiusien. Les socialistes sont décidément épatants ! Non seulement la ministre n"a pas pré- venu son camarade de ses inten-tions, mais elle a choisi un journal d"opposition pour lui en faire part.

Du grand art.

On en sourirait s"il n"était ques-

tion de l"engagement d"un homme qui, au ministère de la culture, à l"INA, plus tard lors de la fonda- tion d"Arte, au cabinet de Laurent

Fabius à l"Assemblée nationale, à

la direction du théâtre et, enfin, à la tête du Festival d"Avignon, de

1979 à 1984 d"abord et depuis

1992, a consacré sa vie à favoriser

l"accès du plus grand nombre à la culture.

La question du devenir d"Avi-

gnon n"est pas nouvelle. Depuis la disparition de son fondateur, Jean

Vilar, le Festival, parce que son sta-

tut est exceptionnel, est l"objet de toutes les attentions, de tous les débats et, depuis presque dix ans maintenant, des polémiques menées, souvent sur le ton de l"in- vective, par nos confrères deLibé- ration. La polémique a pris, cette année comme il y a trois ans (Le

Mondedu 27 juillet 1998), un tour

déplaisant.Olivier Schmitt

Lire la suite page 8

LA CROISSANCEde l"économie

américaine a été de 0,7 % en ryth- me annualisé au cours du deuxiè- me trimestre. Ce taux est le plus bas depuis huit ans. Les 18 et

24 juillet, le président de la Réserve

fédérale, Alan Greenspan, avait prévenu que le pays n"était "pas sorti d"affaire »et que les risques semblaient "pencher vers davan- tage de faiblesse de l"activité ».La plupart des experts avaient prévu une croissance plus élevée que les

0,7 % annoncés.

L"économie américaine fait

donc, pour le moment, du sur- place. Les perspectives de rebond de l"activité sont plus lointaines que ne l"escomptaient certains experts. Alan Greenspan, optimis- te malgré tout, les a repoussées à

2002. L"administration Bush comp-

te, dans la course de vitesse enga- gée contre une éventuelle réces- sion, sur les réductions massives d"impôts pour soutenir la consom- mation et relancer l"activité.

Les marchés, qui avaient anticipé

cette mauvaise nouvelle, n"ont quepeu réagi. Principal indicateur de

Wall Street, le Dow Jones n"était en

baisse, vendredi à la clôture, que de 0,37 %, à 10 416,67 points. Le dollar a perdu un peu de terrain, passant un moment au-dessus de

0,88 pour 1 euro. Depuis début

juillet, la monnaie américaine a sensiblement fléchi face à la devise européenne.

L"onde de choc du ralentisse-

ment américain est de plus en plus perceptible en Europe, notam- ment en France. Dans son enquête mensuelle sur l"industrie, publiée vendredi, l"Insee rapporte qu"en juillet les perspectives de produc- tion des industriels et l"indicateur synthétique du climat des affaires sont retombés à des niveaux proches de ceux de la crise asia- tique, en 1998-1999. A Paris, la

Bourse a perdu 6,2 % depuis le

début de l"année.

Lire pages 10 et 11

et notre éditorial page 8La Macédoinedéchirée Allemagne, 3 DM ; Antilles-Guyane, 10 F ; Autriche,

25 ATS ; Belgique, 48 FB ; Canada, 2,50 $ CAN ; Cûte d'Ivoi-

re, 900 F CFA ; Danemark, 15 KRD ; Espagne, 250 PTA ; Gabon, 900 F CFA ; Grande-Bretagne, 1 £ ; Grèce, 500 DR ; Irlande, 1,40 £ ; Italie, 3000 L ; Luxembourg, 46 FL ; Maroc,

10 DH ; Norvège, 14 KRN ; Pays-Bas, 3,30 FL ; Portugal

CON., 300 PTE ; Réunion, 10 F

;Sénégal, 900 F CFA ;Suède, 16 KRS ; Suisse, 2,20 FS ; Tunisie, 1,4 Din ; USA(NY), 2 $ ; USA (others), 2,50 $.

RELIGIONS

Maîtresspirituels

La Tate Modern de Londres consacre

une rétrospective à l"arte povera, cet " art pauvre » italien des années 1960 et 1970(en photo,Nature Rug,de

Piero Gilardi, 1968). L"exposition, très

réussie, reconstitue le parcours de rup- ture d"artistes qui furent aussi d"impec- cables maniéristes, soucieux de beauté formelle. p. 16

COLLECTION OF M. LEVI, TURIN

Malaise entre le PS

et les intellectuels

LE PRÉSIDENTmacédonien

apparaît de plus en plus fragilisé, à la tête d"un pays divisé en deux com- munautés ethniques. La guérilla albanaise est devenue un interlo- cuteur obligatoire des Occidentaux.

Lire page 2

BORIS TRAJKOVSKI

LE MONDE TÉLÉVISION

aLes dieux du stade crËvent líÈcran aEnfants des rues de Johannesburg

1. Robert Le Gall,

père abbé

L"été, nombreux sont ceux qui, croyants

ou non, choisissent les monastères, les lieuxde silence et deretraite pour des ren- contres à caractère spirituel. Henri Tincq a rencontré six guides mystiques vivants, porteurs, chacun à sa manière, de raisons de vivre et d"espérer. Six guides, six tradi- tions religieuses. Aujourd"hui, Robert Le

Gall, moine bénédictin du couvent de

Kergonan, en Bretagne.

p. 7

ALAIN KELER

Le coureur de l"US Postal a remporté

vendredi 27 juillet sa quatrième étape du Tour 2001 et son deuxième contre- la-montre en s"imposant à la moyenne

étonnante de 49,282 km/h (photo).

Cette victoire lui a permis d"assurer sa

première place, devant Jan Ullrich et

Joseba Beloki,avant l"arrivée, diman-

che, aux Champs-Elysées. p. 12 et 13

JACKY NAEGELEN/REUTERS

fwww.lemonde.fr/tdf2001

LE TRIBUNALde commerce de

Créteil a choisi, vendredi 27 juillet,

de confier l"avenir de la compagnie

AOM-Air Liberté à l"ancien pilote

d"Air France Jean-Charles Corbet.

Même s"il a le soutien d"une grande

partie des personnels et de tous les syndicats, ce plan de reprise est fra- gile. D"abord, il sera socialement douloureux : plus de 1 800 person- nes devront quitter l"entreprise, sur un effectif de 4 559 salariés.

Ensuite, son volet financier est

incomplet, puisque les repreneurs devront encore trouver 500 mil- lions de francs. Enfin, le dispositif fait l"objet d"une ultime critique : il exclut toute action judiciaire contre les anciens actionnaires,

Swissair et Ernest-Antoine Seilliè-

re. Le ministre des transports, Jean-

Claude Gayssot, ne s"est pas moins

félicité de la décision de la justice consulaire.

Lire page 20

Faut-il refonder

le Festival d"Avignon ? fwww.lemonde.fr/eco-americaine fwww.lemonde.fr/macedoine

3:HJKLOG=UU\ZUW:?k@r@c@j@a;

M 0146 - 729 - 7,50 F - 1,14 E

L"économie américaine fait du surplace

bLa croissance est à son plus bas niveau depuis huit ans aux Etats-UnisbSon rythme annuel est tombé à 0,7 % bWashington mise sur les réductions massives d"impôts pour soutenir la consommation et relancer l"activité bForte inquiétude chez les industriels français

Loin des clichés,

Arte diffuse

ce document poignant sur les enfants des rues de

Johannesburg.

Page 11Palme d"or à Cannes en 1961, ce grand film de Luis Bunuel fut interdit par l"Espagne franquiste. Sur Ciné Classics. Page 7Premier portrait d"une série sur les " maîtres rebelles » de la culture américaine. Sur France-Culture. Page 31HILLBROW KIDS

VIRIDIANA

BRUNO BETTELHEIM

Les dieux du stade crèvent l"écran

France Télévision et Eurosport retransmettent en direct les championnats du monde

d"athlétisme à Edmonton, tandis qu"Arte diffuse un feuilleton documentaire sur la préparationd"athlètes français pour les JO de Sydney, entre rêve et souffrance. Pages 4-5SEMAINE DU 30 JUILLET AU 5 AOÛT 2001

fwww.lemonde.fr/festivals La Macédoine menacée d"implosion sous la pression de la guérilla albanaise

Les nationalismes se radicalisent dans les deux communautés après le succès remporté par l"UCK dans la " bataille de Tetovo ». Les rebelles

ont évacué la ville mais ont démontré leur capacité à s"attirer la sympathie de la population. Ils sont devenus un interlocuteur obligé des Occidentaux

TETOVO

de notre envoyé spécial

Les apparences sont parfois

trompeuses. L"autre jour, un petit

Albanais s"est avancé vers un blin-

dé des forces macédoniennes, priant le soldat de le hisser à ses côtés dans la tourelle. Comme dans n"importe quel pays où les enfants aiment imiter les combat- tants. L"homme a agrippé le gamin, qui, les mains sur le métal de la mitrailleuse, a mimé un tir en rafale. Le soldat a ri. Puis le garçon- net s"est écrié :" UCK ! »Le soldat n"a pas ri. Il a descendu le môme de la tourelle et l"a envoyé se dis- traire ailleurs.

Toutes les apparences sont trom-

peuses à Tetovo. L"Armée de libéra- tion nationale (UCK) des rebelles albanais a officiellement quitté la ville au terme d"un accord avec l"OTAN. En fait, le chef régional de la guérilla, le commandant Ilir, était encore là la nuit suivante, habillé en civil, donnant ses ordres à des combattants qui avaient caché armes et uniformes. Le long de la route Tetovo-Jazince, qui mène au

Kosovo, l"UCK a officiellement

démantelé sescheck-points. En fait, de jeunes rebelles, qui ont enlevé l"uniforme et portent le pistolet dis- crètement, sous la chemise, veillentsur cette artère stratégique. " L"UCK est dorénavant en posi- tion de force,raconte Belsim.Nous avons démontré dans la nuit du 24 au 25 que nous pouvions conquérir

Tetovo aisément, en quelques heu-

res. Et les soldats gouvernementaux savent que nous sommes restés en ville et alentour, prêts à attaquer de nouveau. »Belsim est un combat- tant qui, habillé en civil, traîne aux terrasses des cafés." Je suis en vacances,plaisante-t-il.Jusqu"à la prochaine offensive.»

L"UCK paraît avoir définitive-

ment gagné au moins cette bataille- là, indispensable pour un mouve- ment de guérilla : elle se fond dansla population. Tandis que ses meilleures unités combattantes se sont effectivement repliées dans les montagnes, des hommes chargés du renseignement, du recrutement et de la logistique sont restés en vil- le. La sérénité de l"état-major rebel- le a d"ailleurs été illustrée lors de la conquête de Tetovo : tous les com- mandants d"unité se sont retrouvés dans un café de la ville." Cette ren- contre n"était pas un pari insensé de types cinglés,commente un observa- teur occidental.C"est réellement la preuve que l"UCK estimait contrôler la ville. Ses combattants assiégaient le commissariat, harcelaient la base militaire, et ne craignaient pas lesmilices de Macédoniens retranchés dans des appartements. » " Lorsque les combattants sont arrivés dans les rues, la population albanaise les applaudissait,témoi- gne Aqim, un sympathisant.On dira ce qu"on veut sur la légitimité de la lutte de l"UCK, mais, pour la première fois depuis dix ans, les

Albanais de Tetovo relevaient la

tête, n"avaient plus peur de la poli- ce, avaient le sentiment que l"avenir leur appartient. »

UNE DIGNITÉ RETROUVÉE

L"ordre du repli n"en fut que

plus douloureux." Des habitants de Tetovo critiquaient cette déci- sion, estimant qu"une fois l"UCK repartie dans la montagne la police allait laver l"affront de la défaite militaire en se vengeant contre la population. Et des commandants supportaient mal le fait d"avoir réus- si une telle opération, d"avoir perdu des hommes, pour déguerpir à la première injonction de l"OTAN », dit Belsim. Le commandant Ilir s"est toutefois fait obéir.

Cette guerre destructrice, les

habitants des villages au nord de

Tetovo l"ont vécue. Des maisons

sont criblées d"éclats d"obus et de traces de balles, fenêtres brisées.

Les habitations et les voitures des

non-Albanais qui sont partis vers

Skopje sont couvertes de graffitis

au nom de la guérilla." Si, à Teto- vo et dans les faubourgs immédiats, les Macédoniens ont fui avant l"arri- vée des rebelles, par peur des violen- ces, en revanche les villages de mon- tagne ont été vidés de leur popula- tion non albanaise par l"UCK,accu-se un diplomate.Les combattants albanais disaient aux Macédoniens de partir. C"est facile : la seule vision de leur uniforme et du drapeau albanais déclenche la panique. »

Huit mille civils de la communauté

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